La Flandre libérale

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29 augustus 1914
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s.n. 1914, 29 Augustus. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rb6vx07w3z/
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40* Année - Samedi 29 Août 1314 QUOTIDIEN. —10 CENT. I. 241 — Samedi 29 Ao&t 19(4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I meli. i mois. t note, ! m. BELGIQUE s Ff0 2M 4.00 8.00 15.00 UNION POSTALE ! Fr, 3.75 9.00 18.00 86„C8 «• " in l'ahinni ■■ bureau du |ournal al dans loua laa Bureaux da porte RÉDACTION. ADMINISTRATION ÏT IKPMMÏEjB 1AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, \, 6ANG QifiiMEMENTS ET ANNONCES s ] RÉDACTION -Téléphone 32 J Téléphona 1 @ ANNONCES .,. e-'f§ Fmr la vilîe eS les Flandres, s'adresser m Swrea® fe gonrnaL, — Ponr le reste da pays et l'étranger, s'adresse? & l'Office de Publicité, me Neuve, 36, i Bruxelles» i ' — i—■juiuuhmu m.» il. pi »ii . i^BjgjHB « LA GUERRE EUROPEENNE La situation de la Hollande L'Allemagne a envahi la Belgique et la traite durement, en pays conquis, contre tout droit, sans aucun prétexte, malgré l'es engagements (solennellement pris et signés par elle envers l'Europe. Elle a orui y avoir intérêt, il lui a semblé que cette raison dispensait de tombe autre. Un pays, qui par le sang et par l'histoire est frère die la Belgique, la Hollande, .bien qu'intimement indignée de cette cynique violation d!u droit, a pu jusqu'à présent conserver sa neutralité. Elle l'a fait loyalement, sans détours ni subterfuges. Elle l'a pu, parce que jusqu'à présent l'Allemagne a bien voulu le lui permettre. Le jour où celle-ci croira y avoir intérêt, ellle traitera la Hollande comme elle a traité la Belgique. Personne n'en doute en Hollande. On le sait, parce qu'on a vu ce que pèsent les scTupuleo et la probité du gouvernement allemand. C'est malgré ciette conviction bien assise que les Hollandais ont su jmsqu'à prêtant conserver d'unie manière effective leur neutralité. Cette fermeté' d'une petite nation est honorable et commande l'estime que la conscience publique de l'Europe refuse à certains potentats. Mails cette fermeté risque d'être mise à une rude épreuve. Déjà de toutes les nations neutres, c'est lai Hollande quii souffre le plus die la guerre. En tout temps, son peuple doit tirer une grande partie de ses subsistances des pays d;' outre-mer. Cela est plufâ Mai que jamiais en ce moment, où l'Allemagne a uni urgent besoin de toutes les ressources de son territoire, où la Belgique est envahie et ruinée. L'Angleterre qui montre d'une manière si admirable et si efficace sa volonté de défendre les petits et las faibles contre le despotisme international de l'Allemagne, n'a aucun© intention de nuire en aucune manière aux intérêts légitimes de la Hollande. Elle n'a point le désir, elle n'a point d'intérêt à ce que le pain soit cher en Hollande. Dans la mesure de ce qui est possible, elle est prête à permettre toutes les mesures nécessaires à assurer l'alimentation publique dans les Pays-Bas. Mais elle ne peut admettre que l'Allemagne tire des ports hollandais les subsistance» dont elle a besoin et que la flotte anglaise, maîtresse de la mer, lui interdit de faire venir par ses propres ports. Même si des neutres doivent souffrir de l'exercice de ce droit par l'Angleterre, celle-ci ne peut renoncer à en user, car c'est une arme nécessaire contre l'Allemagne. L'Angleterre permettra volontiers que la Hollande assure par ses ports sa propre alimentation. Elle ne peut tolérer et le tolérera pas que les vivres n'entrent m Hollande par ses ports maritimes que pour passer en transit vérs l'Allemagne. On voit si la situation de nos voisins est difficile et délicate. Ils ne peuvent en sortir d'une manière! honorable qu'en maintenant avec une fermeté résolue la ligne de conduite qu'ils ont adoptée et suivie jusqu'ici. C'est leur intérêt évident et leur dlroit certain. Ce droit, le Kaiser, admettrai-t-il que la Hollande en 'se, même quand la cherté des vivrez dépendra pour l'Allemagne une cause de kfSrance ou de faiblesse? On petat être Rrtain qu'il réglera exclusivement sa conduite sur son intérêt, avec ce parfait !®épris du droit et de la justice dont il lait preuve envers la Belgique. Après exemple, on sait assez ce qu"en cette Ratière, on peut attendre de lui et ce dont il est capable, avec l'approbation 0e Wn peuple, qui dans l'histoire parta-sa lourde responsabilité. Déclaration du ministre Treub sur la neutralité Londres, 25 août. — Le correspondant ^ " Daily Telegraph " a eu une en-Wue avec M. Treub, ministre de l'in-^strie. Celui-ci lui a dit: " L'Angleter-re Peut être absolument tranquille sur n°tre neutralité et la Hollande ne la Volera pas en important des marchandi-aes °n Allemagne, contrairement au droit l',> la guerr'e " " Je lui dis, écrit le correspondant, f;u'e dans certains cercles anglais on a 'Wipr&ssion que la Hollande fait une pro-visiQn de grains pour l'Allemagne'. Il me tePond : c'est absolument inexact. La vé-'lf;é est que nous n'avons pas assez de 'roment pour nous-mêmes et que nous sommes obKgés de prendre des mesures P°ur parer au déficit. Nous avons défen du! l'exportation de tout le froment récolté en Hollande ou importé de l'étranger. Bien que le trafic sur le Rhin soit libre conformément au traité sur la navigation du Rhin, le gouvernement des Pays-Bas a été forcé de réquisitionner pour le ravitaillement du pays, certaines cargaisons de blé arrivées à Rotterdam en destination de l'Allemagne. " A part ces cargaisons, nous avons permis de laisser passer le Rhin à certaines quantités, sur la preuve formelle que l'achat était antérieur à la déclaration de guerre. Car nous sommes soucieux d'agir avec une absolue impartialité. " Nous avons une loi, qui nous donne le droit, en cas de disette, de réquisitionner tous les vivres qui entrent dans nos eaux même en transit. Nous espérons recevoir des cargaisons de blé d'Amérique. Il serait désirable que tout navire en destination de nos ports ait à bord des papiers, prouvant quel la cargaison est destinée a la Hollande elle-même et non pour le transit. " Je lui demande quels sont les vivres quel la Hollande peut exporter ? " Il me répond : des légumes, de la viande, du lard, du fromage, des œufs, du beurre, du cacao, de la margarine. " Le correspondant conclut : " Cette conversation, tout ce que je vois et tout ce que j'entends, me donne la conviction que la Hollande ne s'expose pas au risque de violer la neutralité, même pour gagneir de l'argent. " Le consul anglais à Rotterdam, envoie aux journaux de son pays, la note suivante : " Le consul britannique espère quie tous les sujets de l'empire britannique traversant la Hollande, s'abstiendront de tout acte ou de toute parole que les habitants pourraient considérer comme une transgression des lois de l'hospitalité. Ils doivent se souvenir qu'ils sont dans un pays neutre, et ne pas manifester leurs sentiments au sujet de la guerre. " Trop pressés ——. MM. les Allemands paraissent un peu trop pressés de se partager la peau de l'ours. Ils n'attendent pas, en effet, que celui-ci soit mis par terre pour faire connaître au monde leurs prétentions. Certains journaux allemands se déclarent obligés de conseiller à l'empire l'écrasement du reste de l'Europe, tout simplement. La paix, à les entendre, ne j peut être établie que par leur victoire, et elle doit l'être pour cent ans. Par conséquent, la France à elle seule devra payer plus de trente milliards, c'est-à-dire que sa dette devra être doublée d'un coup et elle sera amputée de deux pro^ vimoes, qui seraient jointes aux provinces belges annexées. L'obstacle à franchir pour arriver là est cependant assez sérieux: non seulement il faudra étrangler l'ours russe, opération fort incommode, et assassiner Marianne qui a beo et ongles, mais encore il faudra piétiner le corps inanimé de John Bull. Après quoi ce ne serait même pas fini, puisque le Japon est entré dans la danse. Admettons même que l'Allemagne soit victorieuse sur terre, il faudra encore qu'elle le soit sur mer, sinon elle mourra de faim et sera ruinée complètement. Il fallait, pour qu'elle eût des chances de succès, des victoires foudroyantes, écrasantes en France. De tout quoi il résulte que les van-teries d'el la presse allemande ne doivent pas nous émouvoir. Nous déclarerions ne pas vouloir, pour notre part, consentir à la paix sans obtenir la frontière naturelle du Rhin et de la Moselle, avec Luxembourg, Trêves, Coblence, Cologne et Aix-la-Chapelle, sans compter le charmant Malmédy et le délicieux Montjoie, que cela aurait absolument la même valeur. Les Tartarins de la presse allemande oublient que si la puissante Allemagne a remporté une victoire peu sensationnelle sur l'armée belge, une armée allemande a été défaite par la Russie! et que les Autrichiens ont été vaincus par les Serbes. Avant de refaire la carte du monde, attendons un peu, s'il vous plaît. Et qu'on s'abstienne de citer des chiffres. Trente milliards à payer par la seule France ! Voyez-vous que les alliés soient victorieux et que la France, la Russie, la Belgique se servent de ces prétentions-là comme d'une base naturelle?... Décidément, on paraît avoir un psui perdu la tête, et les succès de leurs armées ont grisé nos envahisseurs. Leur réveil sera pénible, nous en avons le ferme espoir. . >—>*> « «*-< L'armée anglaise en France Notre allié le Japon Le colonel Repington écrit dans !e Times: " Nos pensées suivent notre courageuse armée. Si nous ne discutons pas tous sa fortune, et si nous ne faisons pas de conjectures sur sa destinée, c'est que ses actes et ses souffrances ne nous sont pas révélés. On nous laisse dans une obscurité complète au sujet de la bataille récente de Mons. , C'est notre rôle dans la guerre de faire montre de patience, et la patience du public est exemplaire; mais puisque les lignes télégraphiques sont en fonction entre l'armée et Londres, il n'est certainement pas excessif de demander que les pertes subies par l'armée un dimanche, ne soient pas rendues publiques endéans une couple de jours. Il est aussi certain que, si le gouvernement désire recevoir du public l'appui sans lequej^ia guerre et le recrutement languiraient tous deux, il doit prendre des mesures pour publier de temps en temps un peu plus de nouvelles des actes de nos hommes sur le front. Des nouvelles de ce genre sont continuellement données par les bureaux militaires de tous nos alliés, et comme notre presse a jusqu'à présent été privée de représentation auprès de notre armée, le gouvernement porte la responsabilité spéciale consistant à bien informer le public. Nous savons que l'armée s'est retirée de Mons, lundi, en ordre et avec un excellent moral, mais la situation précise reste obscure. Quelle est la situation vers la côte, et les lignes de communication de notre armee sont-elles en sécurité ? Voici un exemple des questions qu'on nous pose, et la seule réponse consiste à dire qu'il n'y a aucune information à ce sujet. Il y a enfin la question du renforcement. Pouvons-nous nous priver de plus de troupes chez nous ? C'est une affaire que seul le gouvernement, sur de sages avis, peut décider, mais s'il est question d envoyer plus d'hommes, il faut espérer que leur destination sera considérée aveo le plus grand soin. La vraie place poui le renforcement est notre armée de campagne, car c'est là l'endroit décisif, et des détachements pour missions secondaires ne peuvent etre que malencontreux, si nous ne réussissons pas au point décisif. Notre armée a une grosse affaire sur les bras, et tout ce que nous pouvons épargner, en conservant notre sécurité chez nous, devrait etre envoyé à Sir John .trench, par la voie la plus rapide. NOS ALLIES JAPONAIS .Nos vaillants alliés japonais ont no blement agi en accomplissant non seulement dans la lettre mais dans son esprit Je devoir qui leur incombe en vertu du traite qui nous lie à eux. Nous n'avons, d'ailleurs, jamais douté un instant que le Japon tiendrait parole et agirait comme il 1 a fait ; nous lui sommes profondément reconnaissants d'avoir accepté de nous aider de toutes ses forces dans les pays de l'Asie Orientale et de l'Inde. Le Japon jouera son rôle dans la guerre en chassant les Allemands de Kiao-Tchéou avec notre assistance et en faisant la chasse, dans les mers d'Asie, aux navires allemands. Il fera là œuvre d'allié sûr et d'ami fidèle, et nous pouvons avoir la certitude que la tâche qu'il a entreprise sera exécutée avec toute la promptitude et_ l'efficacité qui caractérisent l'activité militaire de nos alliés. Le Japon n'est pas intéressé. Au con traire, en prenant nettement position dans le conflit comme il l'a fait, il s« met délibérément l'Allemagne à dos et les Japonais qui complètent leurs études dans les Universités d'Outre-Rhin auront beaucoup à souffrir ; ils ont déjà beaucoup souffert, étant donné leur attachement à leur empereur et à ses conseillers. Nous avons lieu d'être fiers de notre allié, et nous espérons que les efforts accomplis par le Japon en notre faveur seront pleinement couronnés de sufccès et n'entraîneront pas pour lui de trop grandes pertes ni de trop considérables dépenses. LA CAMPAGNE RUSSE L'alliancel du Japon avec l'Angleterre, et la participation de celui-ci à la guerre ont eu un résultat important : notamment de rendre disponibles, pour la guerre dans l'Ouest, toutes les excellentes troupes de Sibérie. La Russie a dans l'Asie Orientale — sans y compter le Turkestan — environ 250,000 hommes : toutes ces troupes sont mobilisées et en route vers la Pologne. Avec 27 corps de troupes sur le front et environ huit autres qui s'avancent, la Russie fait le plus grand effort militaire de son histoire depuis 1812 et la pression continue de ses forces a déjà fait sentir son effet. Les informations si nettes que le correspondant de St-Pétersiboùrg fournit régulièrement aui " Times " et les nouvelles officielles qui nous parviennent con tinuellement de la capitale russe! et de l'ambassade russe à Londres sont de la plus haute importance parce qu'elles mettent notre peuple en mesure de suivre pas à pas les opérations russes, maintenant ainsi les deux nations en un contact permanent et sympathique. Jamais la Russie ne fut si unie, jamais son grand peupla ne fut plus déterminé de vaincra Le Tsar et son peuple n'ont qu'une âme. C'est toute une nation qui est en marche. Quand1 la lance des cosaques battra le "Brandenburger Tor", alors seulement la paix sera restaurée en Europe, d'où le cliquetis des armes l'avait chassée. On peut se convaincre, en consultant une carte, dui progrès que les Russes font dans l'accomplissement de leur première tâche: l'envahissement de la Prusse Orientale. Le premier corps d'armée allemand et deux corps d'armée de réserve ont subi une défaite décisive et sont refoulés dans Kônigsberg, où ils seront bientôt enfermés et assiégés par terre. On pourra toujours leur faire parvenir des renforts par voie de mer et la prise de Kônigsberg sera chose ardue, mais chose faite si tout va bien du côté de la terra D'autre part, le 20e corps d'armée allemand a été repoussé avec ses réserves vers Osterode et est en pleine retraite. Avant peu, la Prusse Orientale sera aux mains des Russes et l'attaque des forteresses allemandes sur la Basse-Vistule pourra commencer. La gauche russe, qui avait commencé son avanoe vers l'Autriche par la Gali-cie, comprend onze corps d'armée avec une nombreuse et excellente cavalerie. On ne possède guère de détails quant aux préparatifs russes en vue de cette campagne importante, mais les dernières nouvelles montrent que les forces russes ont envahi la Galicie au Nord et à l'Est en convergeant vers Lemberg. Vers l'Est, la ligne du Sereth est déjà dans les mains des Russes, et les troupes descendant du Nord sont déjà en contact avec l'avant-garde autrichienne. Cje ne sera qu'après avoir entamé sérieusement l'armée autrichienne que les Russes pourront s'avancer en sûreté sur Berlin et progresser vers l'Ouest : pour ces deux objectifs, de nombreuses troupes seront bientôt prêtes et nous suivons avec la plus vive sympathie le progrès des armées russes, qui, comme il y a un siècle", s'emploient à défendre les libertés de l'Europe et la sainteté des traités internationaux. " Terrible attaque des Allemands Les lignes anglaises menacées Les ennemis repoussés Résumé de la situation emprunté au " Times " du 27 août : Il paraissait hier soir, d'aipirès certaines indications, qu'une nouvelle phase de la grande bataille se déroulait. L'ambassade française à Londres a publié un message du ministère de la guerre à Paris, annonçant qu'un combat avait eu lieu hier. Les nouvelles parvenues à Paris faisaient croire à un résultat favorable. Un télégramme de Paris porte que la cavalerie allemande a attaqué les lignes anglaises de communication et a été re-pousséaLe Bureau de la Presse publiait hier, comme officiellement communiquée, l'annonce d'une attaque, le 25 août, des frontières Sud) de la France, par des forces allemandes considérables. L'attaque fut repoussée et l'ennemi dut se retirer sur toute la ligne. Notre correspondant militaire émet aujourd'hui quelques réflexions sut' le mystère absolu dont s'enveloppe lé War Office quant aux mouvements des troupes anglaises. Il fait ressortir le contraste entre cette attitude et la franchise des autorités françaises dante la publication de résumés périodiques du mouvement des armées. Il est à craindre que cette manière de faire exerce un effet fâcheux sur le recrutement, et que le pays ne se rende pas un compte exact de l'importance extrême de la tâche qui lui incombe. L'Allemagne n'a pas réua&i jusqu'ici à s'avancer bien, loin sur le territoire français, tandis que les Russes, après avoir envahi la Prusse Orientale, font dés progrès menaçants. La Russie conduit simultanément son invasion des provinces orientales de l'Empire d'Allemagne et une attaque du territoire autrichien en Galicie. Elle a vingt-sept corps d'armée en campagne. Huit corps arrivent à marche forcée pour compléter ces forces. Sur les deux points, la stratégie russe est la même. La Galicie a été attaquée par deux colonnes, l'une venant de l'Est, l'autre du Nord, qui convergent à Lemberg. On annonce que la colonne Est a pris, avec un riche butin, Tarnapol1, un important poste fortifié. Dans la Prusse orientale des colonnes ont avancé simultanément de la frontière Est et des confins Sud de la Pologne. Trois corps d'armée allemands ont été défaits et enfermés dans Kônigsberg. Deux autres corps allemands, plus à l'ouest, se sont repliés en désordre devant la marche en avant des Russes. Ils s'avancent tout droit maintenant sur la formidable ligne de forteresses qui s'étend du nord au sud au-delà de la Vistule. —m— LES HOSTILITES EN BELGIQUE —m— En raornutainu SUR LA ROUTE Anvers, 27 août. — Le Matin publie ces notes de son envoyé spécial : Tout comme la veille et l'avant-veille, nous sommes allé aujourd'hui, jeudi, à Malines. Cette fois,-nous allons par Duf-fel, où tout est calme. Nos soldats campent partout et nous rencontrons différents détachements qui hier, étaient au feu. Plus rien ne semble indiquer chez ces braves qu'ils passèrent de terribles épreuves. Nos soldats sont déjà remis de leur fatigue et prêts à reprendre la lutte ! De Duffel à Waelhem rien de particulier ; au pont de ce dernier village nous assistons au défilé d'un très important détachement de nos troupes qui marchent allègrement au son des clairons. Les soldats sont extraordinairement frais et s'avancent en ordre parfait. De Waelhem à Malines, ce ne sont que troupiers belges le long de la route et tout ceci confirme une fois de plus com bien notre retraite — retraite tactique et prévue — de mercredi a été admirable.A MALINES A Malines tout est fermé. Quelques habitants, qui ne se sont pas laissé affoler, se trouvent sur le seuil de leur porte. Grand'Place, de petits attroupements. Le conseil communal, présidé par son vaillant bourgmestre^ M. Dessain, siège en permanence. Au moment où nous arrivons Grand' Place, nous croisons un groupe de fuyards qui sont entassés dans tous les véhicules imaginables. Ici c'est un tombereau rempli d'enfants; plus loin, un vieillard pousse une brouette dans laquelle se trouve une octogénaire qui tient dans se.-, bras un tout jeune enfant. LES ALLEMANDS SE SONT CANARi* DES A LOUVAIN . Nous nous adressons à l'une des autorités de Malines. — De danger est-il donc si grand que 1 on semble prendre la fuite ? — Nullement, nous répond notre interlocuteur. Au contraire : les nouvelles que nous venons de recevoir sont des plus rassurantes. Les Allemands se retirent sur L... et nous faisons l'impossible pour tranquilliser la population mais ce qui î affolee, c'est l'arrivée ce midi à Malines d'un certain nombre de réfu-giés de Louvain. " Ces pauvres gens faisaient pitié à voir. Ils racontent — et parmi eux se trouvent des notabilités dignes de foi que les Allemands auraient subi un échec près de Louvain. Les troupes allemandes seraient rentrées en déroute la nuit dans Louvain, et les Allemands de la ville, croyant voir arriver des Belges, se sont mis à canarder les leurs. " Quand ils eurent reconnu leur erreur, les soldats accusèrent la paisible population louvaniste d'avoir tiré sur eux et ce furent alors des représailles terribles. Il paraîtrait que de nombreux monuments de la belle cité brabançonne ont été gravement endommangés. " Et pendant que notre interlocuteur raconte la penible odyssée des Louvanis-tes, nous voyons défiler sur la Grand' Place plusieurs charrettes à bras sur lesquelles on vient de charger les pauvres vieilles malheureuses d'un hospice que 1 on évacue. Ce cortège est d'un caractère poignant que rien ne peut rendre, et presque toutes ces malheureuses, dont plusieurs sont paralytiques, pleurent à chaudes larmes ! SUR LE RETOUR Nous reprenons tristement impressionné le chemin d'Anvers et en .route nous croisons encore de nombreux" fuyards. L'automobiliste qui a bien voulu mettre à notre disposition sa voiture nous demande de faire une partie de la route à pied, voulant, dans la limite du possible, soulager la souffrance des malheureux qui se traînent le long de la route, ce dont ceux-ci témoignent leur gratitude à notre ami. . Sur le retour nous croisons encore plusieurs patrouilles qui viennent de fouiller les environs de Malines et qui n'ont rencontré nulle part trace d'Allemands. La situation à Louvain La journée de mardi dernier INTERVIEW Un de nos amis louvanistes, qui vient d'arriver à Anvers après avoir été retenu pendant quarante-huit heures par les Allemands, nous apporte, écrit un confrère anversois, le récit suivant des événements qui se sont déroulés à Louvain pendant la journée d'e mardi. On y trou vera une preuve dë plus de la duplicité et de la barbarie allemandes : " Des régiments prussiens très nombreux n'ont cessé de traverser la ville depuis le 19 de oe mois, accueillis par notre population sinon avec enthousiasme du moins avec civilité. On s'était peu à peu accoutumé à voir ces hommes qui — je parle des soldats et non des officiers — causaient volontiers familièrement avec les gens du peuple. Ces troupes d'ailleurs ne faisaient que passer, je le répète, le corps d'occupation n'excédant pas une force de six cents hommes. " Donc durant l'après-midi du mardi 25 août une canonnade assez vive s'était fait entendre dans la direction de Cor-tenberg. On affirmait qu'Anglais et Français s'y trouvaient aux prises avec les troupes allemandes. Aucun détail cependant ne nous était parvenu quant à l'issue de cette rencontre. " Les choses en étaient là lorsque, vers 7 heures du soir, un appel de trompettes vint brusquement porter l'alarme en ville. En un clin d'œil tous, abandonnant leur chope et leur souper, coururent aux armes ou enfourchèrent leurs montures. Deux régiments d'infanterie qui venaient d'arriver, exténués par la marche, et qui comptaient se reposer, se remirent aussitôt en marche. Que se passa-t-il ensuite? Je ne saurais vous le dire, mais une heure après, alors que tous les bourgeois, se conformant aux ordres ponctuellement observés du bourgmestre, étaient rentrés chez eux, on entendit tout à coup une pétarade intense de mitrailleuses mêlée de coups de fusil et de coups de canon qui paraissaient venir du centre de la ville. " On m'assura par la suite que plusieurs maisons avaient été incendiées par les Allemands. Pour ma part j'ai vu brûler des maisons rue de la Station, mercredi, à 9 heures du matin. " Louvain n'a plus reçu aucun journal belge ni français depuis huit jours environ. Quant aux journaux allemands que les autos postales apportaient du pays de Liège en même temps que la correspondance adressée aux soldats, ils se trouvaient aux mains des officiers ennemis qui ne les communiquaient à personne. " Il semble bien qu'une enquête internationale s'impose sur ces faits parfaitement odieux. '" NOS RENSEIGNEMENTS Voici ce que nous apprenons concernant les événements de Louvain : Un de nos concitoyens a reçu, hier soir, la visite d'une personne tenant de près au gouvernement, pour lui annoncer qu'une partie de la ville de Louvain avait été incendiée, mercredi dernier, par les AUemands, après qu'ils eurent pris parmi la population 77 otages, dont le bourgmestre, deux échevins et des conseillers communaux. Deux versions circulent au sujet des faits qui auraient amené ces mesures barbares. D'après les uns, la population aurait molesté des soldats allemands ;d'après les autres, des soldats, logés chez l'habitant, croyant à une attaque de l'armée belge, auraient tiré de l'intérieur des habitations sur leurs compagnons d'armes. Il avait _ été décidé de fusiller les 77 otages, mais cet ordre paraît ne pas avoir été exécuté en partie, puisque le gendre de notre concitoyen, avec deux autres otages, après avoir marché toute une nuit, est arrivé sain et sauf à Anvers, où il a fait connaître les faits ci-dessus au gouvernement.L'odyssée de M. t Kint Anvers, 27 août, 7 heures soir. ( Officiel). — M. le député Georges 't Kint, bourgmestre de Woiverthem, est arrive dans notre ville mercredi. Pendant plusieurs jours, M. 't Kint a défendu les habitants de sa commune contre les exigences des troupes allemandes et s'est efforcé de caJlmer la population. Pris comme otage, il fut, à plusieurs" reprises, menacé de mort par des officiers allemands qui accusaient à tort lai population civile d'avoir tiré suir leurs soldats. La propriété de M. t'Kint a été détruite par le feu. Mme t'Kint et ses trois petits enfant» ont dû se sauver à travers les flammes. Après avoir essuyé de nombreux coups de leu tirés par les Allemands, M. t'Kint a pu gagner un des avant-postes belges. Grâce à un sauf-conduit délivré par le quartier général, il a pu gagner Anvers où il est verni; rendre compte aui gouvernement des faits qui se sont passés à Wol'verthem. NOUVEAUX DETAILS Un! rédacteur de la " Métropole '' a rencontré hier au Grand Hôtel où il est desoendu, M. 't Kint, bourgmestre do Woiverthem et représentant de Bruxelles.M. 't Kint lui a conté comment il est arrivé à Anvers, et son odyssée mérite d'être contée. — Dimanche après-midi, lui a-t-il dit, un aéroplane allemand descendit à Woiverthem et son pilote demanda de l'essence. Comme on lui répondait qu'il n'y en avait pas, il repartit immédiatement. M. 't Kint, averti de ce fait, envoya immédiatement un cycliste à la gendarmerie de Liezele-lez-Puers pour lui communiquer ce fait. " Dans la même soirée, continue M. 't Kint, des troupes allemandes arrivèrent en force à Woiverthem. Etant des-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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