La Flandre libérale

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04 december 1918
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s.n. 1918, 04 December. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ht2g738q5d/
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44* Annie. ~ Mercredi 4|Déc#febpé !9iS. ASrnîs. par la censure. - PMZ i 1® SENTiiES H* 23. — Mercredi 4 Décaatbrt I9I8. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement i > f RÉDACTION, ÂDMIKISTSÂTION ET IMPRIMERIE ; QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du Journal. On traite à forfait AU CONSEIL COMMUNAL DE GAND Une séance importante Lundi après-midi, à 4.heur es, a eu lieu la grande séance de rentrée du^conseil communal de Gancl. Ce tut ia première séance publique tenue -par cette âssem-bièa depuis que fut déchaînée la guerre. vi-* * ' ' Nous donnons ci-après, un compte-rendu objectif des débats; $ous comptons revenir sur les résolutions qui ont été votées, notamment sur celle.qui concerne l'Université flamande. • L:i sali© avait • son • aspect d'antan. Le", public était peu nombreux. Etaient absents : MM. Ch. Boddaert, Cambier, Bruggeman, A. Van de Vyvere, De Pauvr. liiscoars de M. Anieele àt. l'échevin Anseele, ministre des travaux" publics^ à, pris "le premier la parole. II ' félicite le eonseiller'.Vèrbaeys, ' ac-lufellément ^ capitaine de l'armée belge ; MM. le bourgmestre Braun, .'les échevins De Weerc et.De Bruyne, rentrés d'exil; JJéchôvin Lampens, qui fut ' également une victime.des Allemands. 11 rend hommage au calme philosophique avec lequel les bannis ont. supporté, leur détention périlleuse; il'les félicite'; de leur caractère et de leur fierté énergiques. • Au nom-de l'administration com- ■ munale, il leur adresse à tous* deieordia-' les félicitations, et, au nom "de toute la population, il se félicite de la libération ;•> il réitère ses plus chaleureuses corigratu-. lations ; à notre cher et ' sympathique bourgmestre, que j'ai] particulièrement appris à apprécier et à admirer, cit-.il, pendant les longues années que nous avons travaillé côte à côte. ( Lo igues acclamations. ) Discours de IL le bourgmestre Braun M. le bourgmestre Braun s'expr'me ensuite en ces termes : l Mes chers collègues, Depuis plus de quatre ans, ie c< nseil communal ne s'est plus réum.'t n seance publique. Aujourd'hui, au: lendemain du jour où le territoire de 1a Belgique est li-ure, où-ie dernier soldat allemand a passé nos frontières^ nous nous- trouvons dans notre antique salie de réunion, débarrassés de. toute entrave, libres de parler sans crainte de .voir nos paroles étouffées par la volonté; ou le caprice de. l'odieux envahisseur. .Le premier discours que vous venez d'entendre-est sorti de 1a boitche du représentant attitré de ia cias-se populaire, de celui qui eut 1 honneur, 1e 13 novembre dernier, de souhaiter la bienvenue à nos, souverains et à nos. vaillants soldats dans des termes qui lui ont, valu la reconnaissance, non seulement de nos concitoyens, mais aussi du pays tout entier. C'est le même homme qai aujourd'hui vient d'adresser à nos échevins De Weert, De Brujme, Lampens, ainsi qu'à moi, des félicitations qui nous ont profondément touchés. Aussi sommes-nous fiers de l'hommage qu'au nom du conseil communal M. Anseele, le chef du parti socialiste gantois, ministre du Roi, vient de nous rendre. Si nous avons le droit de nous enorgueillir de cet hommage, nous devons cependant nous rendre compte que d'autres ont plus souffert que nous au cours de cas années terribles, et qu'en général, et à peu d'exceptions près, tous ont accompli scrupuleusement leur devoir. Hommage à l'armée Du reste, l'exemple est venu c^e haut : Notre Roi-soldat et notre Rein ©-infirmière ont, par leur admirable attitude, montré à tous ce que le pays réclamait, de leur patriotisme. Notre première pensée de gratitude doit aller à nos souverains bien-aimés et à nos braves soldats. Notre collègue Verbaeys, que nous sommes heureux; de revoir parmi notis, appartient depuis plus de quatre ans à cette armée belge qui s'est .couverte de gloire. En sa personne, nous saluons très bas le courage, l'endurance, l'héroïsme dont elle a fait preuve. Ceux qui tombèrent au champ d'honneur, et ceux qui, ayant subi de graves blessures, sont rentrés mutilés, furent les premiers artisans de la victoire. A eux surtout nous adressons un-souvenir profondément ému et reconnaissant. Les martyrs Quelques-uns de nos compatriotes ont succombé, dans notre ville même, sous les balles du peloton d'exécution. Ceux-là n'attendaient guère d'autre récompense que celle que donne le sentiment du devoir accompli. Ils n'ont cependant pas hésité et sont morts en héros avec 3 a résignation sublime des martyrs. On vous a parlé de ce que nous avons enduré, mes échevins et moi ; mais cpinbien plus dur et plus terrible fut le sort des personnes qui furent réquisitionnées et qui, en si grand nombre; payèrent de leur vie les travaux forcés auxquels elles furent astreintes. • P.935:naga à la population civile Et que dire des souffrances morales qu'endurèrent les parents des soldats morts qu blessés pendant la guerre ; des privations de tout genre auxquelles fut soumise la plus grande partie de notre population. Nous devons payer un tribut d'admirar tion sans réserve à nos concitoyens qui ont supporté avec une résignation, avec un calme magnifique toutes lee tracasseries. toutes les vexations non seulement de la caste militaire de l'étape, mais encore celles d'une administration civile qui s'appuyait sur une poignée de traîtres, pour tyranniser notre population. lioaîe asx traîtres, Sonneur aux bons patriotes! Qu'an d je sotige que pendant plus de sept mois, alors qu'avec une dignité qui vous' honore, més chers collègues, vous • avez-énergiquëment refusé de siéger à côté de'-ces traîtres, des ' hommes tarés, tombés assez bas pour, moyennant finân-r c^s, faire cause commune avec l'ennemi, ont siégé dans cet hôtel *"de ville, j'en frémis d'indignation. Mais je dois le déclarer à l'honneur . de'. notre - personnel, d'après1 ce qui m'est revenu, ' bien rares ont été' les fonctionnaires ou employés - qui, obligés de rester à leur poste, se sont laissés séduire par les promesses de leurs maîtres d'un jour. Je désire féliciter spé-. cialement notre, excellent secrétaire Aimé ; De Bruycker, dont l'attitude pendant toute la durée de'la guerre a été admirable. (Acclamations). Honneur donc au ; personnel.de notre administration ; à tous. [ ceux qui pendant la période d'occupation ont a^umé une'charge dans -la * gestion des intérêts matériels et moraux de la ville, et principalement à ceux qui ont eù à s'occuper de son ravitaillement: Une mention spéciale me ■ paraît due sous ce rapport au Comité, provincial> et local qui, sous la • présidence de M. Jean de Hemptinne, a fait preuve d'un dévouement et d'une compétence -au-dessus de tout) éloge. Notre collègue, M. R. De Sae-gHer,. s'est particulièrement distingué avec Mtre H. Boddaert, dans l'œuvre de défense de nos concitoyens devant la justice allemande ; grâce à leur talent, plusieurs . prévenus ont échappé aux peines les plus, graves. Nous ne pouvons pas assez les féliciter de leur intervention aussi désintéressée .que patriotique. Au sçin du conseil communal, le collège a rencontré des concours sans lesquels il lui aurait été impossible de faire face aux immenses difficultés devant lesquelles il s'est souvent trouvé. Les commissions spéciales qui -ont été créées ont rendu de grands services, et je. remercie ceux qui en font partie du zèle qu'ils ont déployé dans l'exercice de leur mandat. ... En dehors de l'administration bien,des. concours nous ontJ été-accordée pstï* de nombreux cercles privés et par des comi-. tés de bienfaisance. Comme je pourrais en oublier, je ne désiré citer aucun de ceux qui participèrent au soutien matériel de notre population. Mais dans l'ordre moral il convient d'inscrire^ au tableau d'honneur " l'Action' patriotique " qui organisa la résistance d'une manière brillante ; elle démasqua la fourberie d'un ennemi brutal et hypocrite, elle stigmatisa les malpropretés des traîtres en dressant en face de ceux-ci, l'unanimité des consciences intègres. L'œuvre de reconstruction Malgré toutes les peines que nous nous sommes données, et les souffrances que nous avons endurées, l'heure du repos n'a pas encore sonné ni pour nous, ni pour ceux qui ont à cœur l'avenir de notre patrie. Nous avons à mettre toutes nos forces désormais au service de l'œuvre de la reconstitution de la Belgique en général et de notre 'ville en particulier. Cette œuvre nous l'abordons avec joie et avec fierté. Aidons nos ouvriers à trouver dans un travail rémunérateur une compensation aux privations qu'ils ont subies. Accordons-leur sans marchandage sur le terrain social et dans le domaine politique- les droits dont ils se sont montrés dignes. Soutenons les petits commerçants qui ont eu tant à souffrir pendant toute la durée de la guerre. Travaillons à la résurrection de notre industrie locale, nous inspirant en tout, uniquement des sentiments de la fraternité et du souci de la prospérité de notre chère ville de Gand. Propositions Comme consécration à mon allocution j'iai plusieurs propositions à vous faire: lo De mettre au concours : a) un projet de monument à ériger sur l'une de nos places publiques rappelant les actes héroïques qui ont illustré nos concitoyens pendant la guerre ; b) un projet de monument à ériger au cimetiere communal en l'honneur : des soldats belges, des soldats alliés, des Belges fusillés, des concitoyens réquisitionnés et décédés, enfin ceux qui ont trouvé la mort à la frontière en voulant rejoindre l'armée. 2o De placer dans la salle du grand vestibule de l'hôtel de ville un tableau de marbre sur lequel seront gravés, en lettres d'or les noms de nos concitoyens tombés au champ d'honneur ; 3o De donner à la partie du boulevard d'Akkergem qui longe le tir communal le nom die ■' Boulevard des Martyrs 4o De faire frapper une plaquette, en bronze doté, à remettre avec leur^ nom gravé à toiis ceux qui ont participé aux œuvres de bienfaisance. M. Braun félicite M. Anseele, ministre des travaux publics J'ai maintenant une agréable mission à remplir, celle d'adresser à notre collègue Anseele, au nom du conseil tout entier, nos félicitations à l'occasion de sa nomination de ministre des travaux publics.Nous regrettons de le perdre comme membre du collège échevinal où il a rendu de grands services pendant les années qu'il a dirigé le département des finances et des régies, mais nous devons nous réjouir que S. M. le Roi ait appelé dans les conseils de la Couronne celui de nos concitoyens qui avait tous les titres pour ] y représenter le parti socialiste. Tout le monde est d'accord pour re connaître que.ee parti s'est montré aussi dévoué à la patrie, aussi p;rêt à la défendre, aussi ferme dans sa résolution de-; souffrir (toutes les privations que les autres groupes .'politiques. Du moment donc': où la constitution d'un ministère d'union patriotique fut décidée,le choix d'Edouard . Anseele s'imposa, et sa nomination fut accueillie avec faveur, pas seulement dans la classe ouvrière,' mais aussi dans les -autres classes dè là société'qui, pendant ;les années de guerre .surtout, ont -été a ; même d'apprécier le dévouëmen t inlassà-"Tble dont il a fait .preuve pour-adoucir les souffrances du peuple. L'élévation d'Edouard 'Anseele au poste de ministre constituera, disent ses amis, le • couronnement d'une carrière- bien rem-> , plie, consacrée principalement. à la . libération- de "la classe ouvrière, sans défail-lance'1 et sans faiblesse,1 avec uri courage et un zèle indomptables, qu'il a ■ puisés dans la confiance la plus absolue dans le succès final.. Nous pouvons nous associer à cet éloge;' et souhaiter ■ que notre nouveau ministre •tout en s'attachant à améliorer encore le" sort de la classe ouvrière, ne perde pas de vue que le concours de tous, celui de la classe bourgeoise comme celui de la classe ouvrière, est. indispensable au développement moral .et .matériel de la.nation. Inutile d'ajouter que la ville . de Gand compte sur son enfant pour l'aider à se relever le plus' rapidement possiblo des ruines que quatre années de guerre y-ont accumulées. Etant à la tête du département des travaux publics, vous serez, mon cher ministre, mieux que personnne en mesure de. veiller à ce que nos instruments de travail, notre port, nos voies navigables, nos routes, soient rapidement et convenablement rétablis. En votre qualité de membre du gouvernement vous aurez aussi à prendre en main la restauration de nos finances communales en exigeant que les nombreux millions que no-: tre ville, saignée à blanc par nos rapaces ennemis, a dû dépenser à la suite de leurs réquisitions rentrent au plus tôt dans ses caisses. Nos vœux de bonheur les plus ardents vous accompagnent, au moment où vous allez nous quitter; si au cours des vingt-trois années pendant lesquelles vous avez siégé "ici, nous avons eu des" discussions animées, des.échanges de vues sur des questions au sujet desquelles^ nous n'étions pas d'accord, la courtoisie n'en a jamais .été exclue. Nous n'avions de part et d'autre qu'un seul but: la prospérité de 'notre efccre xi té". Votre champ 'd'ac- ' tion va maintenant s'élargir et nous sommes convaincus que dans vos-nouvelles et hautes fonctions, vous ne vous laisserez guider que par le.désir de voir l'union la plus1 intime régner entre tous les enfants de la même patrie, qu'ils s'appellent Flamands ou Wallons et par le souci de la'défense des intérêts généraux de notre chère Belgique. Ce discours a été longuement applaudiM. ANSEELE remercie le bourgmestre de ses paroles aimables et l<e conseil de l'accueil qu'il y a fait. Communications M. le secrétaire communal donne lecture de diverses communications, notamment de! plusieurs adresses de félicitations émanant, entre autres, du conseil municipal de Paris, de plusieurs associations d'ingénieurs belges et étrangères. Ordre du jour Élection d'un e'ebevin M. le bourgmestre BRAUN annonce qu'il va êtrte procédé au vote pour le titulaire au siège d'un échevin, en remplacement de M. Anseele, démissionnaire.M. Jos. CASIER, (cath.), avant de passer au vote, déclare, au nom de ses amis du groupe catholique, que ceux-ci estiment avoir droit d'être représentés au sein du collège. Les circonstances _ actuelles paraissent justifier plus que jamais l'union et la collaboration de tous les partis, dit-il. M. l'échevin COPPIETERS (soc.) déclare que le groupe radico-socialiste présente au vote M. Lampens. Il insiste sur les souffrances que. ce dernier eut à endurer au cours de sâ captivité. Il espère que le conseil acclamera son élection. Il est passé au vote. M. Lampens (soc.) obtient 25 voix. 11 y a 8 bulletins blancs. M. Lampens est par conséquent élu échevin. Il prête serment et est installé en cette qualité. Nouvelles dénominations M. Pierre BEGHIN (lib.). —^Le discours si vibrant de patriotisme d'e notre cher et vénéré bourgmestre, et que nous avons applaudi avec enthousiasme, aura certainement une répercussion en dehors d)e cette enceinte. Il n'est pas un de nos concitoyens qui n'approuvera ces paroles qui traduisent, avec autant d'intensité, nos sentiments do joie de voir enfin notre chère Patrie libérée du plus odieux des jougs, et de gratitude envers tous ceux — morts et vivants — qui ont contribué à recouvrer notre liberté. Désirant voir donner à ces manifestations une sanction et un caractère de reconnaissance durables, j'ai l'honneur de soumettre au conseil communal un projet tendant à changer la dénomination de certaines artères do notre ville. J'applaudis à la proposition de M. le bourgmestre qui désire voir s'appeler le boulevard des Hospices : "avenue des Martyrs". « Je propose que le boulevard du Parc devienne 1' ' 'avenue de l'Yser" ; le boulevard de l'Horticulture: "avenue des Alliés'5 : la rue de Brabant: "rue de France", et la place Liévin Bauwens: "place. Wilson". Et comme hommage de reconnaissance envers le premier magistrat de notre cité, notre éminent • bourgmestre M. Braun, ainsi qu'envers l'èx-premier échevin, M. le ministre Anseele, qui ont, : tous deux, bien mérité de la ville de-Gand, je propose que la place du Com-, merce devienne "place Emile Braun",' •et le, marché au Fil : "place Edouard Anseele". ' M. ^le bourgmestre; BRAUN remercie M. Bêghin et propose le renvoi aux" commissions.. L'enseignement de ia langue française , M. Eugène DAUGE'fait une proppsi-' 'tiôn intéressant essentiellementvnos éco-' 'les communales.. Une/des -principales-causes de leur dépopulation-fut la suppression'par les Al-. •lemands de l'enseignement de la langue frariçaise, et ce en vertu d'une application- fausse de la loi beîge. Les Allemands, par une série d'ordonnances, ont dénaturé la loi belge >en ce: qui concerne l'enseignement des langues.' Le conseil communal fut appelé à diverses reprises à prendre des délibérations mettant le programme des études en concordance avec les arrêtés aile- < mands. Si ceux-ci < sont tombés avec le : départ des Allemands, il n'en est pas de' même des délibérations du conseil communal.L'orateur1 propose en conséquence de rapporter diverses délibérations et la mise en vigueur du programme des étu-; ,dtes des écoles communales tel qu'il existait antérieurement aux arrêtés allemands.3VL l'échevin DE , BRUYNE (lib).. -Aussitôt que les Allemands eurent quitté la ville,, nous avons décidé d'appliquer la loi belge telle qu'elle existe. L'orateur déclare se rallier à la proposition de M.- Dauge. L'Université flamande M. le bourgmestre BRAUN. — Avant de se réunir en séance publique, les trois groupes du conseil communal ont été d'accord pour déposer la résolution suivante : " Le conseil communal de Gand, " Ayant:pris connaissance.du discours du Trône du 22 novembre .* dernier,, et 10-tamment. du passage annonçant que le gouvernement.proposera au Parlement de créer dès à présent les assises d'une Ur.i-: versité flamande à .-Gand ; " Considérant que le discours du Trône ne parle pas dé la restauration de l'Uni-' versité de Gand telle qu'elle existait "avant l'occupation allemande ; " Considérant que rien ne peut subsister de- l'œuvre accomplie par l'ennemi ~ avec le-concours des activistes, que le rétablissement et le maintien définitif de l'Université de Gand . sont demandés par ..la population ; " Considérant,', d'autre - part, que la création d'une Université' flamande est dans les vœux d'une partie importante de la population flamande ; " Mû par un esprit de conciliation patriotique ; " Déclare : " Qu'il y a lieu : " 1° avant toute autre mesure de main^ tenir à titre définitif l'Université de l'Etat de Gand telle qu'elle existait avant l'occupation allemande, et qu'elle soit immédiatement ouverte ; "2° de créer une Université flamande. " Il a été décidé de ne pas discuter cette proposition, chaque membre se réservant le droit de justitier son vote. IvL. l'échevin DE BRU ÏJSE (lib.). — Je n'ai cessé d'être un partisan du flamand et n ai rien abandonné de mon idéal, mais je suis irréductiblement hostile aux activistes.Je suis un des signataires de la requête de protestation contre le projet de fla-mandisation de l'Université de Gand par les Allémands ; je suis de ceux qui ont protesté contre le projet de séparation administrative. On ne pourrrait prétendre que je suis lin mauvais patriote. Je suis partisan du flamand, mais un partisan patriote du flamand. La question d'Université flamande doit rester réservée. Je ne puis voter ht proposition qui nous est soumise. J'y vois le danger de vouloir résoudre immédiatement la question de l'Université flamande. Les esprits sont trop excités. J'appartiens à l'Université de Gand. Je propose le vote du vœu suivant: 1° Suppression immédiate et radicale de l'Université germano-activiste 2° Restauration solennelle immédiate de l'Université française de Gand, telle qu'elle était avant l'occupation ; 3° La question de l'Université flamande serg, renvoyée tout entière à la législature issue de la prochaine consultation nationale. - M. SIFEER (catholique). — Les esprits sont excités. Il vaut mieux différer la question, pour arriver à un moyen terme d'entente et de conciliation. L'orateur se. rallie à la proposition de M. De Bruyne. M. Eug. DAUGE (libéral) votera la proposition. Il insiste avant tout sur le fait que les paroles du Roi, dans le discours du Trône, n'engagent pas le souverain, mais uniquement le ministère. Ce que veut M. De Bruyne, dit-il, c'est supprimer l'Université des activistes et rétablir l'ancienne Université pour pouvoir à son tour la détruire. M. DE BRUYNE proteste. M. DAUGE. — Ce que veulent les auteurs de la proposition soumise aux Chambres, c'est l'absorption complète de l'Université d'expression française par une Université flamande. M. BRAUN. — N'entrons pas dans la discussion. M. DAUGE. — Il est regrettable que cette question d'Université flamande ait été lancée comme brandon de discorde dans le pays à la reprisé de notre vie nationale. L'Université flamande est un danger qui peut mener à la séparation administrative. _ Par esprit, de. conciliation, le groupe libéral : votera, la proposition soumise au conseil. «' " * . J t- L'orateur ■ fait ; appel - à l'apaisement-des esprits. Le vote La proposition,;est;mise" aux voix et; adoptée par 23 voix'contre 2 et 8 absten-.r •tions. ' ' MM. ' Vercoullie (lib.) ; et De Vynck.5 : ( rad. ); votent négativement. ' f. MM. Anseelç, Cam. De?Bruyne -et tout: ' le groupe catholique s'abstiennent. < M.Ï)E HEMPTINNE (cath. ) a cru devoir -s'aJbstënir parce que s'il est partisan du maintien de l'Université de Gand et du principe de la création d'une université > flamande, il estime que le texte proposé est peu clair et' pourrait faire croire qu'il ' faut que cette université soit établie à Gand. . " . M. VAN CEULEBROECK (lib.). — Je tiens à dire qu'en''déclarant par mon vote qu'il y a lieu dejcréer uine université flamande,, cette déclaration est une concession que je fais dans une idée d'apaisement, de conciliation' et qu'elle est liée , au maintien définitif'.de l'Université de Gand telle qu'elle existait avant l'occupation allemande. Travaux publics ; M. LEFEYRE (soc.) « demandé • au-. bourgmestre de faire décréter sans tarder des travaux, publics pour fournir du travail aux ouvriers. ' M. VAN DER STEGEN (lib.). — Il faut que le gouvernement s'eutendie avec ; les; gouvernements étrangers pour fournir à l'industrie des matières premières. ; Il ' fait appel à ce suijet à M. Anseele, lé. niuveau ministre des travaux publics. ' M. BRAUN. — Il y aura de grands travaux urgents, tant pour l'Etat que pour la ville. Pour ces derniers, | je prends l'engagement de faire le néces-' saire pour qu'on puisse les entamer sans . tarder M. ANSEELE (soc.). — Nous avons eu recours aniix mesures îles plus urgentes .pour faire en sorte que lejaort soit au plus vite accessible à la navigation. Comme ministre, je ferai tout ce qui m'est possible pour faire décréter des travaux importants à exécuter à Gand. M. Braun peut compter sur mon concours.M. l'échevin COPPIETERS (soc.) an-• nonce que dès demain on commencera l'enlèvement du pont du chemin de fer de Gentbrugge dans le ïBas-Escaut. On travaille à enlever trois ponts dans le canal dé Bruges et on va entamer les travaux nécessaires à l'enlèvement de ceux du canal de Terneuzen. ' Nous mettons donc tout en œuvre, et au plus vite, pour le rétablissement des moyens de communication. La séancé est levée à 5 h. 30. ■ ■ AW. ' L'amitié îranco^anglaise Le roi Georges et les princes de la maison d'Angleterre ont été l'objet d'enthousiastes ovations, au cours de leur visite dans la capitale française: le peuple de Paris a voulu témoigner, en les acclamant dans un élan tout spontané; son admiration à la nation alliée, sa reconnaissance à l'armée et à la marine britanniques. Dans les toasts qoiii furent prononcés jeudi soir à l'Elysée, le président de la République et le roi d'Angleterre ont précisé la signification du pacte qui unit lès deux grands peuples. A la différence de l'Allemagne et de il'Autriche-Hongrie qui s'associèrent en vue d'asservir le monde, la France et l'Angleterre s'allièrent pour que la paix fût maintenue, pour que les immortels principes de 1789 ne périssent point. Le militarisme austro-allemand ne pouvait vivre que de rapines et de crimes; l'idée démocratique lui était odieuse parce qu'elle constituait_un obstacle redoutable à ses plans ténébreux. L'alliance franco-anglaise, d'ès qu'elle fut établie, fut toujours attachée à défendre contre toute oppression, le droit, la liberté et la civilisation. L'Allemagne impérialiste est abattue; F Autriche-Hongrie des Habsbourgs est démantelée: les aventuriers de Berlin et de Vienne sont confondus, aujourd'hui, même aux yeux de leurs peuples. Les dernières publications faites par Le gouvernement bavarois révolutionnaire ont mis en relief de la façon la plus complète, la duplicité des diplomates austro-aile* mands, la culpabilité de la caste militaire prussienne. Etait-il encore besoin d'ailleurs d'exhiber de nouveaux documents? Et ce que nous savions jusqu'ici n'était-il pas suffisant? La France et l'Angleterre ont les mains nettes : elles n'ont jamais ourdi de complot, elles, contre les petits pays ; elles n'ont jamais mis en péril la paix du monde, l'a sécurité des nations. Nous les avons toujours vues s'efforcer, au contraire, de résister dignement, énergique-ment, aux provocations teutonnes: Depuis 1905, les d'eux grandes nations ont fait tous leurs efforts pour conjurer le péril d'une, conflagration générale. Dans les angoissantes semaines de juillet 1914, elles se sont entremises entre l'Autriche et la Serbie pour que le conflit fût évité ; lorsque, -poussés par la Wilhelmstrasse, les gouvernants viennois se furent résolus à attaquer la Serbie, l'Angleterre et la France firent l'impossible pour localiser la lutte. Ce fut en vain*, eifles se heurtèrent à la mauvaise foi systématique des diplomates teutons qui, croyant venue l'heure de# l'Allemagne, étaient bien résolus à faire échouer toutes les tentatives de conciliation. La guerre éclata. Elle se termina par la victoire du Droit sur la Force, par l'écrasement du militarisme austro-allemand. Cette victoire, la France et 1*Angleterre ont contribué dans-la plus large mesure à noua la donner. Unis aujourd'hui indis'soln-blement, oomme. l'a dit le chef d'Etat * français, par les' épreuves subies en commun, par l'identité dés intérêts, nos deux grands ; alliés: continueront comme par le passé à défendre le Droit, à pro-téger les petits pays, à maintenir fermement, haut ; et victorieux, l'étendard ' de '' la Démocratie. : y La civilisation et le 'progrès en général, et 4a Belgique en ; particulier, auront i tout à;gagner à ce que subsiste et se resserre l'amitié franco-anglaise. . P. H. Une recette de B &marck Pendant quatre ans, l'Allemagne a fait des efforts ; inouïs pour écraser la France et la Belgique. Le sort qui nous était réservé a été précisé dans.un;document célèbre,. émanant de l'iav-ant^dernier gouverneur-général et paru' après sa mort, sous le titre de Testament du baron de Bissing. Ce satrape abominable, que les malédictions du pays opprimé par lui poursuivent dans la tombe, voulait l'annexion pure et simple de la Belgique, la colonisation prussienne, avec expropria^-tion forcée, d'une partie de notre territoire, la. suppression de toutes nos libertés publiques et du droit de vote pour tous les Belges, tant qu'ils ne se seraient point germanisés, avec maintien de l'état de siège pendant dix, quinze, vingt ans au besoin. Dans le T a g du 13 février 1915, — le T a g avait des attaches officieuses, •— le général von Vrochem a publié un article intitulé : U n coup d'œil dans 1 ' avenir." Cet article, que nous avons sous les yeux, est typique : des centaines, des milliers d'autres, de même esprit, ont paru en Allemagne pendant la guerre. Le générai von Vrochem protestai dans son article, contre ceux qui, déj s. alors, élevaient timidement ( schiichterr la voix en Allemagne pour déconseiller leurs compatriotes, comme grosses < dangers futurs, des conditions de pai:-" ri- ■ goùréuses.; Ces gens, trop timides, selon lui, n'étaient point poussés "par aes sentiments philanthropiques, mais par la peur : " la peur des vengeances de l'ennemi Et le général faisait siennes ces parolo9 d'un autre collaborateur du T a g : " Ce serait une sottise de croire que des barbares es des bandits, oomme nous, pourraient, par un traité de paix — par un morceau de. papier, si peu durable et qui souffre tout, — nous concilier des sympathies. Il ne saurait y avoir de paix, si désastreuse qu'elle fût pour nous, qui "pût "nous valoir, ne fût-ce que . cette forme de la sympatnie qui est la pitié. " » L'Allemagne, ne pouvant attendre aucune pitié dans la défaite, n'en devait point montrer dans la victoire. Elle devait sortir toute-puissante de cette guerre : ses frontières nouvelles devaient être fixées en tenant compte, uniquement, de calculs stratégiques. Les corps étrangers, incorporés par elle, se^ raient assimilés, germanisés de gré ou de force ; les éléments irréductibles, inassimilables, seraient éliminés par une colonisation allemande systématique... " Vos trois millions de Wallons, nous disait un jour un Allemand, — un Al-1 o m a n d socialiste! — ne nous effraient nullement. S'ils se montrent par trop récalcitrants, nous avons trois millions d'Allemands prêts à se mettre à leur •place". Point de pitié, donc, pour les pays annexés! Point de pitié non plus pour les autres territoires de l'Entente ! Les peuples de l'Entente devaient être complètement dépouillés. " Der Behauptunç, dass wir unseren Platz in der Weltwirtschaft nicht vnier-dén wiedergewinnen koennen, wenn die Voelker des Dreiverbandes wir t-s c h a-f 11 i c h g a nz ausgepumpt werden, vermag ich nicht zu foigen écrivait, cyniquement, le général von Vrochem. "Dès maintenant, ajoutait-il, nous avons la belle assurance qu'aucune puissance terrestre ne pourra nous forcer à modérer nos prétentions. Tenons compte des lourds sacrifices qu'a faits notre noble peuple! Songeons aux hécatombes héroïques de notre incomparable armée ! C e que nous devons faire, c'est adopter, pour les conditions de paix que nous imposerons à nos ennemis, la recette de Bismarck : Saigner à blanc X. NOS ECHOS A l'Université de Gand Nous apprenons que le conseil académique de l'Université de Gand, qui s'est réuni dimanche, vient de conférer le diplôme de docteur honoris causa de l'Université de Gand au chef d'Etat Wilson, le grand libérateur et le grand bienfaiteur de l'humanité, à deux chefs de gouvernement MM. Georges Clémeuceau et Lloyd Georges, aux artisans de la victoire, le généralissime Foch et l'amiral Beat-ty, commandant de la flotte anglaise, au général Léman et au maréchal Joffre, qui arrêtèrent l'invasion germanique, à Liège et à la Marne, enfin au irdinal Mercicr-qui fit preuve d'une attitude crâne er. énergique et soutint les courages des Be ges. Nous avons signalé déjà que ni rlar ; le discours du Trône, qui s'est exp./no si malencontreusement au sujet de l'Université de G: ni dans la déclaration, du premier ministre, il n'avait été dit un seul mot pour rendre hommage aux pro fesseurs et- à tout le personnel de l'Uni-

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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