La Flandre libérale

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s.n. 1914, 31 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 12 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v69862c86g/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol». S mois. i mol». 1 m. BELGIQUE x Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an bureau du Journal et dans tous Iss bureaux d« poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l,GAND fttiONNEMENTS ET ANNONCES : j - RÉDACTION « Téléphone 32 I Téléphone 13 ANNONCES Ponr la ville et ies Flandres, s'adresser an bnrcan lonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étrangers s'adresser I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. les Mons no ik mal et la B. P. —»— Les journaux nous ont appris avec quel enthousiasme le Li m bourg a célébré le triomphe électoral de MM. Neven et Petefi. Dans cette province, où l'atmosphère politique était, il y a quelques jours encore, si morne, où l'on respirait difficilement. où régnaient l'oppression ©t la méfiance, où tout espoir semblait vain, — voici que 1© ciel s'est tout à coup rempli de rayons lumineux, que les fronts se sont relevés, que tout chante la joie de la délivrance. C'est une résurrection à laquelle on assiste surpris et charmé, et que l'on salue avec une réelle émotion. *** En songeant à ce brillant réveil d'une région que nous croyions perdue pour un temps infini, nous nous sommes rappelé l'heure que nous avions passée dimanche Boir dans la foule qui attendait devant la Brasserie flamande les résultats des élections.11 n'y faisait pas gai. Un vent glacial soufflait. Et les propos qui s'échangeaient parmi lea curieux n'étaient pas précisément de nature à réchauffer les cœurs. On n'entendait que des paroles décourageantes, dont 1» rareté et l'insignifiance des nouvelles augmentaient encore l'amertume.— Encore rien de Neven 1 — Non. — Mauvais signe. Rien à espérer d'ailleurs de cette province. — Et 'Gond? — Rien non plus. Sans doute un siège perdu pour les socialistes. — Et Alost? — On dit que Rens est par terre: — Et Branquart? — On vient d'afficher qu'il est réélu, mais il paraît que c'est à la place de Boël. Et l'on jetait le manche après la cognée, et l'on daubait sur le régime et sur la représentation proportionnelle et sur 'la corruption et sur l'avachissement du corps électoral. Soi^daiaj il y eutt une explosion, de joie: Neven élu. Puis on sut qu'à Gand les anticléricaux maintenaient brillamment leurs positions, que M. Boël l'emportait à Soignies, qu'à Liège les libéraux avaient fait un grand pas en avant. On mit en doute l'échec de M. Rens. Enfin, vers 8 heures, on acclama l'élection de M. Peten. Qui donc tantôt disait tout perdu? Contrairement à tous les précédents, c'étaient les dernières nouvelles qui étaient les bonnes et les chiffres officiels du lendemain devaient singulièrement an acoentuer l'importance. Dos propos pessimistes de ce jour de victoire, un surtout, qui revint souvent, nou3 était resté. C'est celui qui faisait de la R. P. le bouc émissaire — ne faut-il pas dire la chèvre i — de tous nos déboires électoraux. Et, pendant que les docteurs en politique compulsaient les résultats, additionnaient des chiffres, comparaient, il nous parut intéressant de dbercher à nous rendre'compte de ce qu'aurait donné le suffrage majoritaire. Dans la Flandre Orientale et dans la province de Limbourg, c'eût été au premier tour l'élimination complète de tout libéral, socialiste, daensiste, opposant quelconque: la mort sans phrases, soit, en moins, neuf libéraux, 2 socialistes et 1 daensiste. Par contre à Charleroi, en ce même premier tour, il y aurait eu 11 socialistes au lieu de 6, plus 2 libéraux et 3 catholiques.Dans tous les autres arrondissements des provinces de Liège et du Hainaut, il y aurait eu lieu à ballottage. En admettant que pour ce second scrutin, les partis se fussent mis d'accord pour se rallier à celle des listes libérale ou socialiste qui aurait au premier tour recueilli le plus de voix, et que ce mot d'ordre eût été suffisamment suivi, Mons aurait eu 7 élus socialistes, au lieu de 4, plus 1 libéral et 2 catholiques ; Tournai, 6 libéraux, au lieu de 2, plus 1 socialiste et 3 catholiques ; Soignies, 4 socialistes, au lieu de 2, plus 1 libéral et 1 catholique; Thirin, 3 socialistes au lieu d'un élu de chacun des trois partis, soit 14 socialistes et 6 libéraux, au lieu de 8 socialistes, 5 libéraux et 7 catholiques. Liège aurait donné 13 socialistes, au lieu de 6, plus 3 libéraux et 4 catholiques ;s Vervieirs, 5 socialistes, au 'lieu de 2, plus 1 libéral et 2 catholiques; Huy, 4 socialistes, au lieu de 2, plus 2 catholiques, soit 22 socialistes, au lieu de 10 socialistes, 4 libéraux et 8 catholiques. Au total, au lieu de 20 libéraux, 26 socialistes, 1 daensiste et 41 catholiques, les quatre provinces auraient donc élu 47 socialistes, 6 libéraux et 35 catholiques. Cela faisait pour, l'opposition un gain de 8 sièges au lieu de 2 et il n'y avait plue de majorité. C'est ce que voient les yeux majoritaires.*** Voici maintenant ce qu'ils ne voient pas. Pour arriver à oe résultat, il aurait fallu qu'à Tournai, 8,844 voix socialistes se joignissent aux 35,078 de la liste libérale et se portassent sur les six noms de cette liste; et qu'à Verviers, 11,883 et à Thuin-Chimay, 10,225 voix libérales vinssent au secours de toute la liste socialiste. Et nous calculons comme si à Mons, à Soignies, à Liège, à Huy, où 'es socialistes avaient au premier tour la majorité relative, un ralliement suffisant à la liste socialiste se fût fait à coup sûr. Mais quel est l'homme un peu au courant de ces questions et ayant vécu 'épo que où îlorissaient les scrutins majoritaires et les ballottages, qui oserait garantir, tant du côté socialiste que du côté libéral, quel les masses électorales, celles surtout qui ne sont pa3 embrigadées dans des associations politiques, eussent suivi de tels mots <i'ordre ? Or, que la tactique du ralliement quand même à la liste d'opposition échouât dans un seul des scrutins de ballottage, c'était la majorité cléricale maintenue, et, sauf peut-être pour Tournai, tous les candidats libéraux éliminés, non seulement die la Flandre orientale et du iLimbourg, mais aussi des provinces de Liège et de Hainaut,. — et des parlementaires de tout premier ord're enlevés à la vie publique où ils rendent au pays de si éminents services.. *** Croit-on qu'à éteindre ainsi tout espoir de relèvement dan® les provinces flamandes, si fermement enl marche aujourd'hui vers ta délivrance finale, on eût servi le progrès? Et <iroit-oni qu'eni ne laissant en présence des forces cléricales dans les provinces wallonnes que les seules farces socialistes, on eût enrayé la réaction cléricale?Mais, nous répondra-fc-on, en! revenant aux arrondissements d'antan, on eût peut-être conservé par-oi par-là une oaisis libérale. Peut-être, mais combien aléatoire 1 Ou bien des ententes eussent pui se produire afin d'assurer aux libéraux et aux socialistes leur part légitime d'e représentation. Au prix de quels marchandages ! Par contre, ta R. P. a permis à tous les partis d'affirmer leur idéal et de marcher au combat drapeau déployé. Qu'on l'améliore donc de manière à assurer à tous les partis une représentation réellement proportionnelle1 à leur force, et qu'on desse de lui imputer des méfaits dont elle n'est coupable en rien. A. S. Echos & Nouvelles La ritralle ta lliattnanl-général le Bonhomi Le lieutenant général de Bonhome n'aurait pas manifesté l'intention de prendre sa retraite avant les grandies manœuvres. S'il faut en croire 1' ''Etoile belge, c'est le cabinet du. ministre de 'a guerre qui l'aurait informé qu'il était autorisé à prendra sa retraite dès la fin de juin, quoique sa carrière militaire doive prendre fin en septembre seulement.Lis abonnemints di ehtmln de fer Sious ce titre l'organe d'e ta Société générale des voyageurs de commerce de Belgique, " Le Voyageur s'occupe de ta prochaine augmentation dui prix des abonnements de chemin de fer. S'il est exact que l'augmentation serait de 20 %, les abonnements coûteraient 450 francs en 3me, et 786 francs en 2me classe. " Le Voyageur " se propose donc de créer, en signe de protestation, un mouvement parmi les voyageurs de commerce, membres de lal Société générale ou non, pour que, le cas échéant, ils s'engagent à ne plus prendre d'abonnement en deuxième classe. Si la conseil1 était suivi par dix mille abonnés, il en résulterait pour l'administration des chemins de fer, une diminution de recettes de 2 millions 50,000 francs, au lieu d'un supplément de 1,310,000 francs, soit une différence en moins de 3,360,000 francs. Quelques milliers de signatures feront certainement fléchir les bureaux du ministère et pourraient bien faire obtenir pour les vioyageurg de commerce un régime de faveur dont bénéficieraient alors également les abonnés de troisième classe. *## Deux chœurs sensationnels Notrei correspondant ostendais nous écrit : "Nous venons d'assister à ta répétition finale des deux chœurs sensationnels qui seront exécutés dimanche prochain au Kursaal par 'es élèves de l'Académie d'e musique dirigée par M. Léon Bons kopf. L'un, ".Les Enfants de Bethléem", est l'œuvre de G. Pierné pour ta musique, paroles de Nigond. Cette cantate est un "mystère" très original, entre c'oupé de récitatifs mélodramatiques. Mlle 01ae>3sens prête son concours de soliste déjà favorablement apprécié un peu partout. L'autre chœur est "Kinder-vreugd", de Baccaert pour les paroles et d'e Paul Gilson pour la musique, qui n'a, cette fois-ci, rien de décousu dans ses procédés musicaux; l'on sait également quei Baccaert est un admirateur de E. Hieil dont il tâche d'atteindre les belles harmonies imitatrices. La fête de dimanche amènera au Kursaal les amateurs de musique franco-flamande. " Mieux, meilleur marehé La "Belgique militaire" fait sienn»s ceia réflexions d'unie revue française: _ " Avez-vous remarqué qu'on a beau simplifier ta tenue des officiers, on ne simplifie jamais leurs dépenses i " Il y a une vingtaine d'années, lorsqu'on supprima 1© dolman, les officiers se réjouirent en pensant que ta nouvelle tunique, exempte de passementeries, serait moins Coûteuse. 11 n'en fut rien et le prix du dolman demeura celui d!e ta tunique. Tout récemment, lorsqu'on nous donna la vareuse bleue, nous pensâmes réaliser cette fois un© sérieuse économie. Nouvelle erreur. La vareuse nouvelle ne put s'établir à moins de 65 ou 70 francs (et pas chez les grands tailleurs). " Et cependant, si nous ouvrons au hasard! quelques catalogues des grands magasins, nous trouvons quelques éléments de comparaison qu'il faut noter (nous ne citons pas la maison qui n'a pas beisoin de notr© réclame... ) : _ " Costume complet cycliste en draperie anglaise haute nouveauté: 35 francs. . " Costume complet touriste en cheviote d'Ecoss© haute nouveauté: 45 francs. " Costume complet touriste en drap d'Ecosse imperméabilisé : 49 francis. Costume complet touriste en draperie anglaise haute nouveauté : 58 francs. " Costume complet touriste en draperie anglaisse haute nouveauté : 58 francs. " Nous avons pris, dans chaque maison, le prix le plus élevé. " Il existe donc bien un impôt sur le oostume militaire et nous le payons à nos tailleurs. Vous verrez due le jour où l'on nous donnera un® vareuse d'été en toile d'emballage, nous la payerons encore au moins deux louis!... " Que cela' est vrai aussi en Belgique, conclut ta "Belgique militaire". Dn musée do folklore ardennals Florenville vient de voir s'ouvrir un musée du folklore ardennais qui comblera une regrettable lacune.. Un peu partout à l'étranger se fondent des musées régionaux, — le premier fut celui de Provence, créé à Arles par Mistral, — mais jusqu'ici rien de pareil n'avait été tenté chez noua Le comité de Florenville-Villégiature a donc voulu, tant qu'il en était temps encore, sauver de l'oubli ce qui constitue le côt© intime de 1a vie rustique de l'A-r-denne, ses coutumes, sea traditions, ses vieux meubles, ses ©utils et ses costumes. Trois places sont déjà aménagées dans ta vieille auberge Husson. Dans ta cour seront en outre reconstitués un atelier de sabotier, une maison de potier d'Izel et une hutte de bûcherons de Muno. Une bibliothèque complétera cet intéressant ensemble. Jiox di prlnea Le comte d'Haussonville continue, dans la "Revue dles Deux Mondes", ses remarquables études sur Mme de Staël et Necker d'après leur correspondance. Un3 lettre du 27 mars 1804 contient une anecdote bien amusante. Après un séjour à Weimar qui l'avait enchantée, Mme de Staël venait d'arriver à Berlin où elle avait été aussitôt invitée à ta cour. "Je jouissais en paix, écrit-elle, de mes succès ici, lorsque Brickinaim, qui est excellent pour njoi, entre; dans ma chambre tout pâle et me dit : " Albertine a donné, au bal, un soufflet au prince royal et le Roi et 1a Reine, l'ayant appris, disent que <}'est là l'éducation que les républicains donnent à leurs enfants ! " Mon premier mouvement a été celui d'une véritable douleur : 1© Roi et ta Reine .sont si bons, si simples, si aimables que l'idée de leur avoir dîéplu me perçait le cœur. J'ai fait venir Albertine, qui est convenue qu'elle avait donné un soufflet (mais elle ne savait pas à qui") et d'ont le chagrin me faisait vraiment pitié. " Mme de Staël écrivit au précepteur du prince, une lettre oui contenta les souverains : ils eurent la bonté de faire dire à la mère qu'ils étaient désolés qu'on lui eût appris un petit incident si naturel parmi les enfants, et Albertine fut invitée de nouveau à ta fête suivante. On se demande quel grief le prince royal avait bien pu donner à 1a jeune étrangère et si l'éducation royale ne s'était pas montrée en défaut comme la ré publicain©. Mais après tout, les torts ne devaient pas être bien graves : le futur Guillaume IV avait alors neuf ans, et la future Mme de Brogli© en comptait sept à peine. REVUE DE LÀ PRESSE Le S. U. en éptrec _____ Sous ce titre, le "XXe Siècle" a publié un petit entrefilet où il déclare péremptoirement qu'il n'y a pas de courant dans le pays, en faveur du S. U. : " Dans quelques arrondissements seulement, écrit-il, la question du S. U. a/ été nettement posée par les socialistes. A Mons et à Liège, les électeurs_ ont nettement répondu en donnant raison aux catholiques et aux libéraux contre les socialistes. Ceux-ci ont même perdu des voix à Liège ! Où donc, ailleurs, le S. U. a-t-il fait l'enjeu de 1a bataille? Nulle part." Le " XXe Siècle " " sa trompe — soyons galants. Car il doit bien savoir que, dans l'arrondissement de Gand, 'a question du S. U. a été nettement posée devant l'opinion publique : qu'il relise donc le manifeste de l'Association catholique, où on mettait les électeurs en demeure de choisir entre le vote plural et le S. U. On connaît le résultat : les catholiques ont perdu des milliers de voix au profit des libéraux partisans du S. U. et de la R. P. intégrale. Permis après cela au "XXe Siècle" d'affirmer solennellement que le S. U. n'a fait nulle part l'enjeu de 1a dernière bataille électorale : personne ne le croira, pas même ses lecteurs. Le fait brutal Répondant aux journaux cléricaux qui, à propos du scrutin de dimanche dernier, essaient de triturer les chiffres, 1' "Etoile belge" écrit: " Les chiffres de 1914 sont là, tout frais: ils nous permettent d'évaluer 'a j'orc© respective des partis dans ta moitié du pays. Pour l'autre moitié, les chiffres les plus récents sont ceux de 1912. Ce sont ces chiffres-là, ©t non les chiffres des élections précédentes, qu'il faut prendre pour calculer ta force respective des partis dans les provinces dont les députés n'étaient pas sortants dimanche passé. En tablant sur ces chiffres de 1912, nous faisons d'ailleurs la part belle à nos adversaires, et pour deux motifs: le premier c'est qu'en 1912, de leur propre aveu, ils ont recueilli le3 suffrages des flottants, des modérés et *iême d'un certain nombre d'anticléricaux convaincus ; le second, c'est que 1© recul clérical qui s'est manifesté dimanche dans la moitié du. pays se manifesterait sans nul doute aussi dans l'autre moitié, si elle devait voter maintenant. Les chiffres de 1912 sont donc favorables à nos adversaires. Et cependant, l'addition des chiffres de 1912 et de 1914 établit d'une manière certaine que le parti clérical) n'a plus avec lui ta majorité des électeurs. Les feuilles jjjeuses auront beau faire, elles ne parviendront pas à donner 'e change. Les cléricaux n'ont pas derrière eux la majorité du corps électoral, et ils ont la majorité dans les Chambres. Il y a un excédent de suffrages en faveur des partis d'opposition, et 1a droite a douze sièges de plus que ta gauche. Tel est le fait brutal et incontestable oui domine 1a situation. Ces douze voix de majorité représentent six sièges indûment acquis grâce à une délimitation électorale contraire à l'équité et au principe de ta représentation proportionnelle.Cette situation est une situation révolutionnaire."L'Exposition d'art Msoratil anglais A PARIS Nous nous sommes promis de revenir sur cette très belle manifestation, à laquelle, il y a quelques jours, nous avons consacré un article sommaire. Nous avonsi dit que le catalogue de cette exposition a paru, dès l'ouverture, et qu'il donne les meilleurs renseignements sur celle-ci. Ajoutons que les articles préléminaires ont été traités par des spécialistes et qu'ainsi, pour chaque branche d© l'art du décor représenté en cette exposition, ouverte en ce moment, au pavillon de Marsan, au Louvre, on a des aperçus très originaux, extrêmement documentés. Ils nous retracent 1a carrière des initiateurs du mouvement de rénovation en Angleterre, des arts décoratifs, sous l'impulsion et sous ta haut© influence de Morris. Les artistes célèbres qui ont consacré leur talent à renouveler le mobilier, la tenture, l'objet d'art destiné à ! embellir les intérieurs d© leur pays, sont ' tous passés en revue en ces pages si attachantes. Nous avons dit que des spé cialistes ont fourni ces notices ; 1a principale est due à ce grand artiste Walter Crâne, celui qui, l'an dernier, à Gand, vint si souvent et y figura, en bonne place, aux fêtes d'art. La moindre ne fut pas celle qui, permanente, cette inoubliable exposition de la nation anglaise et de ses trésors d'art décoratif, fut si brillante ; nous nous en sommes occupés en son temps. Ce fut une grande vogue et l'on se souvient sur-, tout de celle qui accueillit les céramiques aux ton's merveilleux ( on se souvient de ce rouge sang de bœuf, qui fit sensation). Elle rendit ce compartiment de nos frères de l'Ouest populaire et des achats nombreux y furent faits. Ce sont les mêmes administrateurs que ceux de Gand qui sont actuellement à t aris. Nous y avons retrouvé cet excellent et si obligeant M. Longden et, sous sa direction, cet ensemble éclectique, plus pur encore que celui que nous connûmes ici (le côté commercial n'en ayant pu être exclu pour tant de raisons) a de sérieuses chances de mettre les Parisiens avisés en mal d'achats sensationnels. Une notice complète sur ce que contiennent ces jolis salons, aux aspects d'un goût exquis, n'est pas nécessaire. Il nous suffit de renvoyer le curieux aux pages éloquentes que Walter Cran© écrivit dans "Art et Décoration", publié à Paris, en mai, il y a quelques jours et qu'une belle illustration, variée et char mante, accompagne. Une introduction très instructive de M. P. Verneuil, une critique bien pensée, du mémo, sur l'art contemporain en France, dans le domaine du décor, doivent être lues aussi, par tous ceux que les efforts du moment, chez les hommes de goût, ne laissent pas indifférents. En signalant cette livraison d'une belle revue spéciale, très complète comme reproduction d'objets remarquables, nous avons voulu aussi appeler de nou\eau l'attention de nos lecteurs, sur la. graa 1<* réussit© des tentatives d© l'Angleterre pour conserver sa prééminence en art décoratif, pour sauvegarder, contre une invasion de formes assez barbares et lourdes venant de l'Est, dans le domaine des objets mobiliers, ta tradition remarquablement originale, vraiment aristocratique aussi, qu'elle avait inventée et que ses publications avaient vulgarisée. Nous disons tradition ; il est certain que, malgré son apparente nouveauté, tout ce' que nous vîmes de ces chercheurs éminents était basé sur le beau, le plus beau de ce que les anciens avaient produit. Die là le; quatroccentism© des Morris, de Burne-Jones, et nous terminons ces quelques réflexions sur un art modèle, sonnant clair de toute1 sai grâce et de toute sa saveur primesautière, en insistant encore sur le bonheur que nous eûmes à pouvoir contempler, à l'aise, l'an dernier, en notre ville, un choix très complet dans l'œuvre de ces grands artistes. Us sont toujours délicats au possible et rien n'est plus charmant, par exemple, que ta planche hors text© que publie 1a revue citée ; .elle, est due à cet exquis Anning Bell ; c'est tout dire. l.oegérlté et alcoolisme Un correspondant nous adress» l'intéressant article que voici, dont il a, nous dit-il, emprunté les éléments aux "Annales antialcooliquès", l'excellente revue que dirige, avec talent le docteur Le-grain : " L'alcool raccourcit l'existence. C'est un fait connu d'e tous ceux qui ont étudié cette question. Pourtant des statistiques d'ensemble pouvaient êtr© utiles pour le prouver. On en doit surtout à des compagnies di'assurances-vies, anglaises et américaines. Beaucoup de ces compagnies ont deux catégories d'assurés: les sobres et les abstinents; la section générale et 1a section "tempérance", — j oe dernier mot (anglais) veut dire abstinence, car en Angleterre on ne joue pas, comme chez nous, avec le mot élastique de tempérance et quiconque est «tempérant est celui qui a rompu toute attache avec les boissons contenant do l'alcool. Les abstinents bénéficient d'une réduction importante de prime parce que les tables dleis actuaires ont établi depuis de longues années que leur longévité dépasse 'de beaucoup celle dles simples modérés.La "Sceptre Life Association" vient de publier son dernier bilan. Sur 100 décès prévus dans 1a section générale, 79,69 ont été réalisés. Dans la section abstinent©, le pourcentage a baissé jusqu'à 42,86. La comparaison des bilans quinquennaux depuis 1884 est singulièrement probante. iLa voici : Section Section générale. abstinente.- 1881-88. . . . 79,00 56,41 1888-93. . . 82,62 58,97 '1894-98. . . . 79,30 54,42 1899-1903 . . . 76,97 52,53 1804-08. . . . 80,82 48,43 1009-13. . . . 77,84 45,72 La "Soeptre Lif© Association" est une sompagnie qui recruta sa clientèle dans [es classes aisées du peuple anglais. Par 3onséquent, ta mortalité est déjà moindre dans la section générale qu'elle ne l'est, en moyenne, chea les hommes adultes d© la Grandie-Bretagne. Malgré cela, l'action favorable de l'abstinence se t'ait remarquer sensiblement. Dan» une autre compagnie: "Abstai-ners and General Insurance Cie", les résultats sont i< ntiques : 42,2 % dans ta section abstin it© contre 59,9 % dans l'autre. Depuis 1906, il y a toujours eu de 3,7 à 16,7 % de. différence entre 'es deux sections, au profit ctes abstinents. Enfin, voici une dernière statistique publiée par ta direction médicale de ta "Security Mutual Insurance Cie" (compagnie américaine). La société a, en septembre 1900, constitué parmi ses assurés une classe spéciale d'abstinents, dans laquelle seuls furent admis: 1° ceux qui étaient abstinents d'une façon certaine depuis 5 ans avant leur admission; 2" ceux qui ont demandé expresséme»t leur admission dans cette classe spéciale ; 3° ceux qui promirent d'être abstinents po»r toute' leur vie. Le nombre d!es assurés ainsi rassemblés en 12 ans, entre 21 eb 69 ans, atteignit 1,667 femmes et 23,058 hommes. De ces personnes moururent en tout 3 femmes et 77 hommes, tandis que les chiffres correspondants de la mortalité générale, atteignaient 15,74 pour les premières et 224,04 pour les autres. Les décès survenus ont donc été le 1/5 et le 1/3 d'es décès prévus. Il est intéressant de noter ta nature des occupations des abstinents hommes. Sur les 6,754 assurés qui entrèrent à ta formation du groupe spécialisé, il y avait 273 prêtres, 1,315 fermiers, 1,006 employés; le reste, 4,160, s© répartissait -entre- diverses branches professionnelles.Nous pourrions encore dresser les statistiques d'une autre grande compagnie anglaise, ta "United Kingd'om Tempe-ranc© and General Provident Institution" ou de ta compagnie allemande "Abstinenz, Levensversicherungsverein" (Hambourg), fondée il y a quelques années, pour prouver <?ette vérité : 1a longévité indéniable dies abstinents. A celui qui conteste que l'abstinence totale des boissons alcoolique® contribue à 1a santé et à ta longévité, incombe la devoir de montrer quo de tels faits et de tels chiffres ne prouvent rien, ce qu'on n'a pas réussi à faire jusqu'ici. " ■ NOTULES * Les idées morales de Paul Heyse Paul Heyse est mort en avril dernier, et, dès à présent, il est permis de le mettre au rang des meilleurs conteurs allemands. Chez nous, comme en France, it est bon parfois do relever le sérieux moral des écrivains d'outre-Rhin. Plus que jamais, en effet, les nôtres s© rendent coupables envers nous par le mépris grossier, mais orné de fanfreluches et de rosserie spirituelle avec lequel ils parlent de ta femme, par ta légèreté insouciante avec laquelle ils1 traitent le cœur, l'amour, et surtout le mariage. L© sourire, ils l'ont tou-jours, et ce sourire contagieux amène l'irrespect des choses les plus sacrées, de celles sur lesquelles repose 1© bonheur réel de l'humanité. Paul Heyse, lui,' avait un idéal moral et s'est chargé dans son œuvre de rappeler oe qui fait 1a grandeur et 1a sérénité du bonheur d'ici bas. " Toujours j'ai méprisé les âmes basses et sans générosité ", disait Léopardi. C'est 1a déclaration nécessaire de tout artiste pur, habitué à vivre dans sa propre intimité, radieuse et éclairée, et ce fut celle de Heyse. Qu'importe l'homme en tant qu'homme 1 II est nul absolument pour l'intelligence haute, caa" l'habit, le titre, les fonctions et l'âge, qui, pour le vulgaire, font sa valeur, pour elle, n'ont aucun© espèce d'importance et même le décrient si sa beauté morale ne constitue pas un capital aussi solide que celui de ses richesses, de ses chamarrures eb de sa barbe blanche. Heyse ne considère aucune contingence, et il n'admet pas non plus qu'on se laisse mener par elles. Les événements doivent trouver l'homme inébranlable et les préjugés, droit et fier. Le " Connais-toi et fais ton fait ", de Montaigne, pourrait lui servir de critère. Chacun a en lui-même son juge et son conseiller, et c'est devant lui seul qu'il s'agit de plier et de trouver grâce, et sa parole mystérieuse, dictée par 1a conscience, doit être sacrée. La conscience individuelle est pour Heyse l'arbitre souverain du bien et du mal. Comme Ibsen, il exige dans le mariagf) 40'Année - Dimanche 3) Mal ISI4 QUOTIDIEN. -10 CENT. B. 151 — Dimanche 31 Mal 1324

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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