La Flandre libérale

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s.n. 1914, 17 Juni. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/n872v2f53c/
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40' innée = Mercredi 17 Jnln 1914 QUOTIDIEN. *-10 CENT* H. 168 Mercredi 17 Jnln 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I moii. I mois. » mol». ï an. BELGIQUE x Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE x Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 On t'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE S AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCE» s II -- RÉDACTION — Téléphone 32 li Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser m burean in tournai. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. I A LA QUESTION 1 Nous voilà comblés, et grâoe au "Bien I public" noms allons pouvoir remettre un I peu d'ordre dans les. discussions et réta-I gir les positions. Au lendemain de» élections, nous avons I dit, avec 'la plupart de nos confrères, I que le gouvernement clérical, en minorité ■ dans le pays, ne paraissait plus qualifié I pour gouverner. La presse -cléricale, ne se I bornant pas à la défensive, passa im'mé-I diatement à l'offensive, nous question-I nanfc .sur nos projets. Nous nous sommes I défendus, en tirailleurs. Les hypothèses H les plus extraordinaires ont été envisa- ■ gées. Ne parlait-on pas sérieusement, ces I jouTS-ci, d'un* gouvernement proportion-I naliste possible? Pour que nous ayons le I plaisir, sans doute, d'appliquer la loi ■ Poullet? H Trêve de fantaisies. B On continue de nous harceler et il est I temps que nous poussions, une pointe vi-)■ gourcuse vers l'adversaire. En vérité, celui-ci eni prend trop à son I aise. iSommas-nous gouvernement ? Avons-I nous des comptes' à rendre? On nous I somme de montrer notre programme, — I comme si on- ne .le connaissait pas suffi- ■ samment, — de dire comment la Beilgi- ■ que sera gouvernée dès que les cléricaux H seront eni telle minorité dans le pays ■ que leur majorité à la Chambre se ré-; ■ duira à rien ou presque rien — si tant ■ est qu'ils y conservent une majorité. De même! pour la revision. Les- élec- ■ tions ont fourni, "pour la loyauté de tout ■ le monde", unie indication nette à cet ■ égard. Mais les cléricaux nous invitent ■ maintenant à trouver d'abord une for- ■ mule qui rallie les dieux tiers des suffra- ■ ges, .'travail qui sera celui de la Consti- Hâ nous la bâillent belle. Et nous I n'avbna pas d'explications à leur fournir. Pour oe qui est du gouvernement, ■ bous avons exprimé notre opinion; le ■ cas échéant, un ministère d'affaires com- ■ posé de personnalités prises en dehors ■ des partis pourra être soutenu par l'op- ■ position actuelle, à condition qu'il soit I impartial, se borne à expédier les affai- ■ res courantes et coupe court à la. cléri- ■ calisation de l'armée, de la magistrature ■ et de l'administration. Mais la question ■ n'est pas là. Celle que nous avons posée ■ reste à résoudre. Nous avons demandé ■ aux cléricaux s'ils avaient la prétention ■ de continuer à gouverner en ayant ■ contre eux la majorité du pays. A cela, ■ le "Bien public" s'est borné à nous objec-IH ter urïe statistique gentiment truquée et ■ à additionner avec restriction mentale ^Bles résultats des élections de 1878. Nous S l'avons pris avant-hier la main dans le ■ Bac — >une fois de plus — et nous n'insis- ■ terons pas sur cette nouvelle preuve de bonne foi. I Mais nous renouvelons la question: ■ Maintenant que votre dernière fusée d'artificier clérical éclate piteusement ■ entre vos doigts, comment justifie-z-vous ■ cette prétention de gouverner contre 'a ■^■majorité des électeurs. Vous avez la parole. *** I Vous l'avez encore sur le problème de ■ la revision, à propos die laquelle le "Bien ;■ public" montre des sentiments de fureur ■ vraiment comiques. I Notre confrère gantois nous lance cette ■ invitation catégorique: I "La "Flandre" affirme que personne n'ose plus défendre le sufxrage plural. "^Pareille affirmation dénote une belle I " Il est plus vrai) de dire que personne ■ n'ose polémiquer sérieusement contre le H régime plural. I '' On dit: "Nous n'en voulons plus! ■ C'est un régime de! fraude. Il assure le ■ pouvoir à perpétuité aux cléricaux. Vive I ™ S. U. " Et c'est à cela que le raison- ■ nement des partisans du S. U. se borne. ' Sortez donc vos objections contre le ■ suffrage plural, messieurs de la ■ "Flandre" ! " ■ Relisez la collection de la "Flandre", <^Mmessieurs du "Bien public": ce sera plus tôt fait puisqu'il y a vingt ans que ■ chaque élection nous fournit l'occasion ■ détaler les vices du système plural, les ■ sources de fraude, de corruption qu'il ■ constitue, Les inégalités et les stupidités ■ du triple vote. jm l'ersonne n'ose polémiquer sérieuse-■®ent contre le 'suffrage plural" ! Mais le ■ Public" est donc sourd et aveugle? ■ a a pas entendu ce qui s'est dit, lu ce ■ qait g est écrit au lendemain des élections ■ fe mai 1912, par exemple? S'imagine-t-il I J110 Mus allons recommencer ce. débat? ■ W3 bon naïf! Répondez plutôt, messieurs du "Bien 'piuhlic", à tous les orateurs, à tous les polémistes qui — M. Trasenster compris — ont condamné cent fois le suffrage plural. On a prononcé vingt réquisitoires. Mais nou,s n'avons jamais, entendu un plaidoyer. Que le "Bien public" tente donc de nous faire verser quelques larmes sur te sort de ce triste produit. Ce serait original, au moins. En attendant, à la question, s'il vous plaît. Comment allez-vous maintenir le suffrage plu,rail condamné par les socialistes, les libéraux, les daensistes, tes d'érrio-chrétiens et un certain nombre de catholiques, y compris lea ministres? Comment prétendez-vous garder le) gouvernement tout en étant minorité? Voilà la question, les questions. Nous sommes tout oreilles. Elïronterie et restriction mentale — L'effronterie du Bien public dépasse les bornes. Il confesse que la majorité libérale obtenue au Parlement en 1878 répondait parfaitement à une majorité dans le pays ; que les libéraux ont eu 34,034 voix et les cléricaux 28,789. Mais il trouve excessif que les libéraux aient obtenu ainsi 19 sièges de plus que les cléricaux. C'était l'effet du régime majoritaire. Mais la R. P. des cléricaux ne donne pas, telle qu'elle est organisée aujourd'hui, des résultats plus équitables. Aux élections de 1912, il a été exprimé vingt fois plus de suffrages qu'en 1878 et la majorité libérale de cette époque correspondait donc à une majorité actuelle de 110,000 voix. Or, il y a deux ans, les cléricaux avaient 16 voix de majorité à la Chambre pour 80,000 voix de majorité dans le pays. Leur R. P. n'a donc rien changé. Au contraire, car sous le régime majoritaire, des élections comme celles du 24 mai signifiaient la mort sans phrase. Mais le Bien public, payant d'audace comme toujours, prétend que nous avons escamoté des chiffres en ne tenant pas compte des élections sénatoriales, puisque nos amis n'avaient pas lutté dans huit arrondissements. Nous l'avons dit, nous, MM. du Bien public. Nous avons expliqué pourquoi nous ne tenions pas compte des élections du Sénat. Nous n'avons pas eu-, à cet égard, de restriction mentale. Ce que nous vous reprochons, et ce que tous nos confrères anticléricaux de Bruxelles, de Liège, d'Anvers et de Charleroi vous ont reproché en reproduisant aimablement notre démonstration,^ c'est un manque de bonne foi ; c'est un abus de confiance. Le Bien public aurait pu se tirer d'affaire autrement. Il aurait pu expliquer ce qui lui est arrivé en réalité, car il n'a fait que copier purement et simplement... un article du Courrier de Bruxelles, de juin 1878, artiole qui fit pouffer de rire toute la presse belge ! Il est vrai que sa bonne foi n'en Serait pas sortie en meilleur état, et qu'il n'aurait même pas eu, aux yeux des cléricaux, le mérite de la trouvaille. L'effronterie du Bien public nous oblige à révéler qu'il n'est pas même l'auteur original de ce charmant escamotage. Il a simplement des petits papiers... et qui sentent le moisi d'une lieue. Il est probable d'ailleurs que notre confrère gantois n'avait pas l'intention d'en prendre brevet. . >—• • »—<■ Echos & Nouvelles Sllenee significatif Nous nous sommes permis il y a quelques jours d'adresser au Bien public une question à propos d'un débat qui mit récemment aux prises à la Chambre hollandaise lies libéraux et les socialistes. Notre pieux confrère n'a pas encore trouvé le temps, sans doute, de nous répondre : il a évidemment bien d'autres chats à fouetter. Nous prenons toutefois la liberté grande d'insister : le "Bien public" donne-t il oui ou non raison au député libéral Nierstrasz qui disait, en réponse à une violente attaque du citoyen Schaper : " Je ne méprise pas les ouvriers, mais je méprise certains meneurs de syndicats, qui se servent de tous les moyens d'intimidation, ces meneurs, qui excitent les ouvriers et qui, alors qu'ils sont eux-mêmes à l'abri, vouent à la misère, les femmes et les enfants de ceux qu'ils ont poussés à la grève. " Si le "Bien pubiic" persiste à se taire, il ne nous en voudra pas de conclure qu'il donne raison aux socialistes et aux syndicalistes rouges contre les libéraux. *** L'aveu de la débite La "Correspondance catholique" de Gand, dans son numéro du 13 juin, avoue franchement que le parti clérical a été battu. Il fait paraître un artiole en flamand dont nouis traduisons ces passages : " Quoi que l'on dise et que l'on écrive, nous reconnaissons carrément qu'en dehors de quelques gains de voix sans signification aucune, nous avons reçu une fameuse frottée (een-e ferme dave-ring) sur toute la ligne. Et non sans raison) ! C'était prévu. Cela pouvait être encore plus mauvais ! L'élection de 1912 avait trop bien marché. Le triomphe était trop, grand. On devint trop audacieux et l'on fabriqua aussitôt des lois dJe contrainte quii sont impopulaires... Ajoutez à cela toute une série do nouveaux impôts votés pou.r couvrir les frais de ces choses odieuses. " La "Correspondance catholique" ajoute qu'il y a encore une charretée d'autres raisons qui expliquent oette déroute "plus que méritée". Nous sommes déjà loi ni du jour où la presse oléricale célébrait la... victoire du gouvernement, dans les; éditions du dimanche 24 mai... Elle a déchanté depuis Ions. Nous sommes curieux de connaître l'attitude de la droite et du cabinet de Bro-qu.eville à la rentrée des Chambres, aujourd'hui qu'ils ne peuvent plus s'appuyer que sur une majorité frauduleuse. *** U tfèehe s'seeentae Pendaîntl les trois iifremiers mois die l'année, le recouvrement -des impôts ' accuse une moins-value considérable. Les rentrées ont diminué pour les contributions foncières et personnelles, ainsi que pour les patentes, en tout, de fr. 84,445.17. Le rendement des droits de douane et d'accises a donné 10 millions de moins ! Maintenant que l'on est entré dans la période des années maigres, est-ce que la presse cléricale célébrera encore les mérites du gouvernement de la prospérité nationale? Les impôts produisent moins et les dépenses continuent à s'accroître ! Vive le parti clérical! *** Propagande patriotique scolaire Au sein de la Ligue de la défense nationale — Ligue de propagande patriotique — il vient d!e s© créer une section scolaire dont le but est d'imprimer à l'éducation patriotique des tendances mieux en rapport avec les nécessités qui résultent du vote de la loi nouvelle, de la loi de milice et de la réduction du temps de service. Le nouvel organisme, véritable trait d'union entre l'école et l'armée, se met à la disposition des membres du personnel enseignant, en vue de répondlre à toute demandie concernant l'armée, la défense nationale, l'éducation patriotique, la question économique, coloniale, maritime et toute autre capable de réveiller et d'entretenir l'esprit public en. Belgique. Les demandes de renseignements, qui devront être adressées au secrétariat, place Masui, 14, à Bruxelles, feront l'objet d'une étude minutieuse de la part des spécialistes qui ont bien voulu prêter leur concours à cette œuvre nationale. Le comité a été provisoirement constitué comme suit : président : M. Corman, directeur général au miniistère des sciences et des arts ; . vice-présidents : MM. Dubreiucq, major adjoint d'état-major, membre du conseil colonial et Alban Bertrand, avocat près la cour d'appe', secrétaire général de la Ligue de la défense nationale ; secrétaires : MM. Bre-m.e.r, commandant adjoint d'état-major, et Houbeau, détaché au ministère des sciences et arts ; membres : MM. le comte H. d'Oultremont, major adjoint d'état-major; Pergameni, professeur à l'Université de Bruxelles ; Ch. Terlinden, professeur à l'Université de Louvain ; Van Eeckhoutte, lieutenant, professeur à l'école des cadets. C'est dès l'école qu'il faut inculquer aux enfants l'amour de la patrie et enseigner aux IBelges qu'au-dessus des questions qui les divisent il faut placer le souci de la défense du patrimoine national.Point de doute que ce comité ne fasse œuvre utile. Le programme libéral en matière d'assnranees sociales C'est sous ce titre que M. Pécher, député d'Anvers, et M. Masison, député de Mons, viennent de faire paraître en' brochure, sous les auspices du conseil national du parti libéral, les discours qu'ils ont prononcés à la Chambre dans la discussion des. projets de loi sur les assurances sociales. Le monde des travailleurs et d«s sociologues y trouvera un exposé, complet et des plus documentés, de <V~ grand problème qui jusqu'ici n'a pas reçu sa solution définitive. On1 peut obtenir un exemplaire à titre gratuit en envoyant une carte postale au secrétariat général du conseil national dlu parti libéral, 17, rue de la Presse, à Bruxelles. Cette brochure est particulièrement recommandée à nos cerclas libéraux. ##* Deuil de Cour A l'occasion du décès du grand-duc de Mecklembourg-Strelitz, la Cour a pris le deuil pour sept jours, jusqu'au 19 juin. Lai capitaux étrangers » Belgique U résulte d'une statistique provisoire communiquée officieusement à 1' "Action Economique" que la valeur des titres présentés au timbrage avant le 15 avril, date à laquelle le droit de timbre est passé de 1 pour 1,000 à 1 pour 100, serait de 5 milliards environ. M. Max Gérard croit que le chiffre définitif sera de 6 milliards et demi. Quoi qu'il en soit, ce que M. Max Gérard écrivait danB le dernier numéro de 1' "Action Economique" est hors de doute et hors de discussion : la moitié au moins et peut-être les deux tiers de ces titres appartiennent à deg étrangers. Les capitalistes français qui ont des titres déposés en Belgique n'ont pas hésité, quant à eux, à faire le léger sacrifice de 1 pour 1000 que le fisc belge imposait comme droit de négociation, tenant à pouvoir vendre, en Belgique même, des titres qui n'ont été déposés dans ce pays que pour échapper aux rigueurs du fisc français. Mais ceci est le passé. Quel est le présent et quel sera l'avenir? C'est ici que la question devient embarrassante ou plutôt trop claire. Leg capitalistes étrangers ont accepté de faire timbrer leurs titres au taux de 1 pour 1000. Vont-ils maintenant accepter de payer 1 pour 100, c'est-à-dire dix fois le tarif "de faveur" appliqué jusqu'au 15 avril ? Noua ne le croyons pas, et nous voyons là, dans ce tarif brusquement décuplé, un grave danger pour la Belgique. U a été expliqué, dans 1' "Action Economique" du 24 mai, comment et pourquoi l'administration belge n'est nullement autorisée à demander aux banquiers dépositaires, pour les communiquer au fisc français, des renseignements quelconques sur un dépôt. Le ministre des finances a déclaré lui-même, en réponse à une question de M. Wauwermans, que les capitaux français n'ont, dans cet ordre d'idées, rien à craindre du fisc belge. Mais ce n'est pas suffisant. U ne s'agit pas seulement de déclarer que les capitaux français n'ont pas à redouter des mesures inquisitoriales. Il faut encore que les capitaux ne soient pas effrayés par la rigueur des taxes. Or, le droit de 1 pour 100 est excessif. U est "prohibitif". Et la prohibition, c'est la porte fermée à l'élément essentiel de l'activité du pays. *** Concours de Rome Nos jeune» architectes, ou du moins ceux qui ont obtenu les premières places lors des épreuves préparatoires du concours, sont entrés en loge pour prendre part à l'épreuve définitive. Cette année ils sont au nombre de huit. Sept d'entre eux appartiennent à la classe d'architecture de1 l'Institut supérieur des Beaux-Arts d'Anvers. Le huitième est élève d'e l'Académie! royale de Gand. L'épreuve, dont la durée est de dix jours, consiste en unie composition architectomique avec plans et coupes à exécuter d'après un thème imposé par le jury. Le jugement aura lieu le vendredi 26 de ce mois. Contre l'emploi des bols de démolition dans les boulangeries Deux ordonnances du préfet de police de Paris, datant de 1877 et de 1898, interdisent aux boulangers et pâtissiers de s*î servir, pour chauffer leurs fours, de bois provenant de démolitions d'immeubles ; les bois neufs sans écorees doivent seuls être employés à cet usage. La ville de Paris venant de décider de consacrer 900 millions à l'exécution d'un programme de grands travaux, il va donc être procédé à la démolition d'un grand nombre d'immeubles, et par là même la mise hors d'usage d'une énorme quantité de vieux boia. La Chambre syndicale des entrepreneurs de démolition a cru devoir, à cause de cela, demander au préfet de police de rapporter en partie les ordonnances prohibitives précitées et d'admettre que soient brûlés dans les fours de boulangerie tous les bois de démolition non peints, à l'exception des bois de parquet, trop fortement oontaminés. La demande s'est heurtée à l'opposition formelle de la Chambre syndicale de la boulangerie, qui a demandé énergique ment le maintien des prescriptions de 1877 et de 1898. Les boulangers parisiens estiment, ave( combien de raison ! que l'admission de vieux bois dans les fournils constituerait pour la pâte que l'on y manipule et poui les pains cuits que l'on y dépose, un dan ger de contamination des plus sérieux { cause des microbes, de la vermine et de; moisissures qu'ils renferment infaillible ment. Aussi le conseil d'hygiène n'a-t-il pi que prendre acte d'une bonne volonti exprimée si fermement et a décidé h maintien intégral des ordonnances ei question. Les affaires sont les affaires... —m— Le correspondant bruxellois de la "Gazette de Voss journal progressiste berlinois, commente l'affaire Wilmart dans une lettre dont nous extrayons le passage suivant: " Cet homme (Nestor Wilmart) n'a certainement pag encore fini de jouer un rôle sur la scène belge. D'autre» que iui, doués comme lui d'un génie financier " sui generis ont escroqué des millions, subi leur peine et, depuis, dans quelque ville de province — à Gand, notamment — ils jouent de nouveau un rôle. Le Belge est l'être le plus matérialiste du monde. U a des trésors d'indulgence pour ceux qui, voulant, à tout prix, s'enrichir rapidement, nei se soucient guère du Code pénal. Nous ne voudrions blesser personne : nous n'avons garde de prétendre que Wilmart soit le type spécifique de l'homme d'affaires belge. Mais il n'en est pas moins vrai qu'en Wilmart se sont incorporés tous les mauvais instinctsi qui, de temps à autre, se font jour chez lerj Belges, et qui ont déjà fait bien des ravages dans la vie économique et politique dei ce pays, où l'on voit des profiteurs fouler couramment aux pieds des principes partout admis et respectés chez les peuplej les plus civilisés d'Europe. C'est pour cela qui'un Wilmart a pu exciter tant d'admiration dans oe doux pays où l'on pratique si volontiers l'axiome : les affaires sont les affaires... " Belges! Gantois! compatriotes et amis, voilà ce qu'un homme1, accueilli par nous sur notre sol avec notre bonhomie accoutumée, écrit sur nous dans un des plus grands et des plus vieux journaux d'Europe, Et pourquoi ce monsieur s'en prend-il spécialement à Gand? Serait-ce parce qu'on n'a point encore pardonné à notre bonne ville, dans un certain! monde, le triomphe commercial et artistique de la France lors de notre récente Exposition ? U est faux, archi-faux. Monsieur, que Gand soit comme le dernier refuge des escrocs. Quand la justice les a frappés, leur rôle est fini, fini pour toujours, à Gand comme partout ailleurs chez nous. Arrière donc l'odieuse légende que vous cherchez à propager à nos dépens! En oe qui concerne Wilmart, il est de notoriété publique à Gand que oe peu reluisant personnage y était "brûlé" il y a belle lurette', et qui'il avait été mis, comme un élément "indésirable", à la porte- d'un grand cercle de notre ville. Sang doute on a vu, on voit peut-être encore, à Gand comme ailleurs, de temps à autre un escroc, sorti de prison, rouler en automobile avec l'argent mal acquis qu'il a réussi à soustraire aux reprises de ses victimes. Mais de pareils coquins, d'ailleurs fort rares tout compte fait, ne jouent point de " rôle " dans notre société d'honnêtes gens. Ce sont des parias, et noug avons pour oette racaille infâme, cette écume de la basse finance, un insondable mépris! Les affaires sont les affaires! De grâ-c°, Messieurs de la " Gaizette de Voss reportez vos regards, si peu indulgents pour nous, sur le monde des affaires en Allemagne! N'y a-t-il donc, chez vOus, nul fruit pourri ? Avez-vous oublié le récent procès Brandt-Eccius-Krupp? En ce moment même, en Extrême-Orient, ne voit-on pas une des plus colossales entreprises industrielles allemandes gravement compromise dans une grande affaire de corruption ? Nul ne conteste les triomphes de l'industrie allemande. Mais il est avéré que le pot-de-vin, sous toutes ses formes, brutales et déguisées, joue un rôle croissant dans l'étonnante expansion de cette industrie, tant en Allemagne qu'à l'étranger.Celui qui écrit ces lignes a deux frères qui dirigent d'importantes exploitations électriques, l'un en France, l'autre en Russie. U y a d'eux ou: trois ans, le premier, chargé d'une mission en Allemagne, visita une des grandes entreprises électriques de ce pays. A peine rentré en France il reçut un! cadeau que., dare dare, i] renvoya, sians même daigner l'ouvrir, l la firme puissante qui le lui adressait. Peu après, l'autre frère eut occasion de visiter lai même entreprise électrique Rentré en Russie, il reçut, lui aussi, ui . petit cadeau, soigneusement empaqueté hommage respectueux de la même firme J toujourg avide de commandes. Il ne pri 5 poin/fe la peine de renvoyer le présent j C'était une sorte de joujou électrique très ingénieux et très élégant, qu'il s contenta d'offrir à un jeune ingénieur travaillant sous ses ordres. De pareils manèges, de la part de firmes puissantes, n'ont aucun caractère malhonnête. Sous une forme polie, ils constituent des trucs pour appâter les gro3 clients ; mais tous les gens initiéa savent que la grande industrie allemande! ne se prive guère, pour évincer la concurrence, de recourir" à d'autres moyens beaucoup plus répréhensibles. Ah ! la Belgique est essentiellement matérialiste! Et l'Allemagne idéaliste, dont on nous a tant rebattu les oreilles, qu'est-elle donc devenue? Faut-il rappeler l'histoire, toute chaude encore, du lieutenant-général de Lindenau, ancien candidat au ministère de la guerre, grand profiteur sur le marché des titres et décorations ? Et l'affaire Ludwig, faite de louches tripotages entre une grande ligue impérialiste et le ministère prussien des cultes? Est-ce que Liebknecht, il y a quelques semaines, ne dénonçait pas les manèges de certains autres profiteurs embusqués dang tes plus hautes sphères de la capitale prussienne? Ah oui ! parlons-en, du vieil idéalisme allemand!... X. REYDE DE LA PRESSE —*— Une démonstration nécessaire 1 Découpé dans un article! que l'abbé Amicus consacre à (Bergson, dans la pieu-ee "Gazette de1 Liège" : " "Une philosophie qui blasphème l'in telligence ne sera jamais catholique". On ne saurait mieux dire que Marita.in, qui a formulé ce jugement. Jamais foi du chrétien ne pourra consentir à ne plus être raisonnable, fondée en raison, justifiée par les données de la raison. Jamais nous n'admettrons que les Augustin, les Thomas d'Aquin, les Bossuet aient été des croyants aveugles ou des illuminés, ces génies qui ont élevé autour d'e la. foi l'inexpugnable citadelle de leurs démonstrations logiques. Car, la foi se démon tre." No<us serions bien heureux de voir l'abbé Amicus nous démontrer, par exemple, le mécanisme subtil de la Sainte Trinité. Encore une cause Nous finirons par1 savoir la vérité. Les clérioaux ont reconnu qu'ils avaient été battus te 24 mai ; ayant analysé les causes de leur défaite, ils ont oonclu tout d'abord que leurs adversaires1 libéraux avaient gagné des voix en exploitant contre eux l'obligation scolaire et la nouvelle loi militaire dans les campagnes ; ou bien ils ont déclaré que les éléments q<ui s'étaient détournés des listes cléricales — les "flottants", le "bois mort" — no valaient pas la peine1 qu'on s'occupât d'eux. Ce n'est pas l'avis d'un correspondant dhi "XXe Siècle", qui, commentant l'élection du 24 mai, écrit : " D'où venait donc la grande majorité de ces voix (flottantes)? De la classe moyenne, du monde de® artisans, des pe tits industriels, des commerçants, de cette catégorie des citoyens qui a horreur de la politique d'imprévus et de troubles, qui a besoin du calme et de la paix com me d'une condition de vie. Cette classe est la plus indépendante, la mieux pondérée sc*u® le rapport du boni sens, la plus attachée aux traditions, la moins inféodée aux partis politiques. Eloignée de tout sectarisme, foncièrement catholique le jour des élections elle nage! cependant, en partie et par l'effet d'une vieille habitude, dan» les eaux libérales." C'est donc cette classe "la plus indépendante, la mieux pondérée sous le rapport dû bon sens", cette c'asse "qui a horreua" de la politique d'imprévus et de troubles, qui a besoin diu calme et die la paix comme d'une condition de vie c'est donc cette classe-là qui a, suivant le "XXe iSiècte", désavoué le' gouvernement le 24 mai dernier. Apparemment parce qu'elle estime que no® se'otaires cléricaux suivent unie politique dangereuse, qui menace la paix et la prospérité nationales. Dans la même correspondance, nous lisons un peu plus loin : " Mais cas œuvres f édifiées par la petite et moyenne bourgeoisie), l'es a t o.n encouragées dans la même! mesure où l'on » encourage les œuvres rurales et les œuvres ouvrières V' •' Voilà condamnée en deux mots la politique bassement démagogique de nos i j maîtres. Tout pour les ruraux dés Flan-, ' dïes et les syndicats chrétiens ! Rien1 pour , les classes moyennes ni la petite bouffe geoisie, systématiquement négligées. Ecoutez d'ailleurs oe) que dit le corrcs-, pondant du "XXe Siècle" à ce sujet: î " Dans les associations de la petite

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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