La Flandre libérale

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23 november 1918
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s.n. 1918, 23 November. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5hb4v/
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44* Année. — Samedi 23 Novembre 1918. H° 12. — Samedi 23 Novembre 1918. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement RÉDACTION, JJUIllflSlUjnON ET UUWEIE : GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adressèr au bureau du journal. On traite à forfait Admis par la censure Les activistes de l'extérieur Ce n'est pas dans aïs Plandres seulement que les flamingants ont mené leur néfaste campagne- séparatiste et hostile à la langue et à l'esprit français. Embus. qués à l'étranger, en Hollande, ils ont fait là — en vue d'une piopagande crimi-nelle dans l'avenir — ce qi'e kur-s complices faisaient ici. Et là encore ils continuent leur campagne dans des journaux qui, imprimés en Hollande, se distribuent et se vendent ici' Le " Bien public dans un article auquel nous applaudissons, sans parjjàgc*r toutefois ses appréciation h au point de vue historique, prend rudement à partie ces " activistes de l'extérieur Nbud détachons de cet article la partie essentielle que voici : " Pendant quatre ans ces Messieurs ont parlé et écrit non pas sur les massacres et les incendies de Louvaiu et de pinant, non pas sur les odieuses réquisitions d'hommes, non pas sur la honte des traîtres apportant leur concours à l'ennemi, mais sur le scandale de tel riédcci 1 militaire belge ignorant le flamand, de tel officier réprimant les manœuv:es activistes de ses subordonnés, sur le malheur de la Flandre occupée,, sacrifiée 85 ans à la Wallonie! Et après s'être pendant quatre ans battu les flânes pour trouver ia formule lapidaire à inscrire sur le dtapeau de l'activisme de l'extérieur à sa rentrés en Belgique, ils l'ont découverte et la ola. ment à tous les coins de l'horizon: " Flamandiser la Flandre ". C'était le " Sésame, ouvre-toi qui devait leur rouvrir le cœur de la Belgique qu'ils avaient lâchement abandonnée à i'heure du danger. " " Flamandiser la Flandre que si--gnifie cette tautologie? Ne prendrait-on pas pour un malade celui qui parlerait de franciser la France ou d'angliciser l'Angleterre ! —,— . . ILlt.e.tuaxqjiîjnE d'abotd que tau» !< <» i meneurs ont toujours1 choisi des formules ronflantes mais vagues cachant leurs vrais desseins et que les foules se laisuant d'autant mieux prendre à la piperic des mots qu'elles les comprennent moins. " ''Flamandiser la Flanme c'est le miroir à allouettes que les activistes de l'extérieur ont dressé à l'usage des foules naïves. Elles n'y comprendront rien. Eux seuls savent ce qu'ils veulent. " Et voici ce qu'ils veulent : " Supprimer en Flandre tout enseigne ment, toute connaissance, et tout u,,a<<o du français ; rayer d'un trait de plume toute l'histoire de la ïiandre et de son bilinguisme depuis le temps où les magistrats communaux d'Ypies dressaient leurs comptes en français jusqu'au jour où nos grands narems à l'appel du Doyen Bodenbach de Roulers protest&ier.t oui; tre les mesures flamingantes du roi Guillaume ; c'est priver 1a partie flamande de la Belgique de l'immense avantage qu'ei le possédait de connaître et de pratiquer deux langues pour élïver autour d'elle une muraille de Chine qui la séparera de toute relation avec. ,e monoe extérieur, exception faite des Hi liandais et des Boers ; c'est soustraire à toute culture latine, c'est-à-dire à toute culture civilisée pour la livrer tout entièra h la seule culture germanique faite d'espionnage, de fourberie et de mensonge ; c'est replier Kur lui-même un peuple dont la prospérité n'est faite que de l'exportation de nés produits, c'est prépa-'er et vouloir smj appauvrissement et sa ruine. 1 " Dans l'intérêt de qui veulent-ils celaî "A ies croire, duis 1 intérêt de la Flandre. Mais prennent-ils les Flamands pour des niait* ! A ou.-; ieiciit-iis accroire qu'il est de notre intérêt de ne plus connaître le français — car enfin si nos aïeux ont toujours pratiqué ie biiinguis me?, c'est apparemment qu'ils y trou • vaient avantage. 11 n'y a qu'une cause qui peut être servie par la formule des activistes de l'extérieur, c'est la cause de la Grande Néerlande et c'est elle seule que consciemment ou inconsciemment ils servent. Ils n'ont pas iési"ié quatre ans en Hollande -dans des millieux symj athi-ques au flaminganti^iaa sans avoir "subi i influence de ceux qui veulent restasirer les liens entre les Zuid Isederlanders 'et les Noord Nçderianders, jusqu'au jour oii ils seront confondus dans une grande patrie néerlandaise justifiée par la ommu-nauté de langue. " Mais s'il est une formule dont nitre histoire démontre ;a fausseté, c'est bien cette autre formule : " De Taal is gansch het Voik Si 1a- langue fait seule la nationalité., pourquoi nos province.* flamandes n'ont-elles jamais pu vivre unies aux provinces ho'landaires 1 Elles s en sont séoarées avec bonheur lors dea guerres religieuses du XVI9 siècle ; leur ruine commercial a été conso:amé3 au XV il" siecle par les Provin- es-Unies qui arrachèrent au Conorrès de Munster la fermeture de l'Escaut- et l'airét d > -nort d'Anvers ; quand au XVIII' siècle», TEm pereur Charles VI voulut relever èe coir- i merce des provinces flamandes rai la création de la Compagrie d Ostcu le, ce sont encore les Provinces-Unies qui' remuèrent l'Europe pour la ia\re suppri-mer. Et quand enfin de 18 !5 à 1830 C la Belgique eut le malheur d'être réunie à la Hollande, c'e.it des Flamands surtout que les protestations contre les mesures tyranniques du roi Guillaume furent les plus vives. " Non, ce qui fait la nationalité, ce n'est pas la communauté de iangi'e qui n'est au un instrument, mais la c rriu.u-nauté de la pensée, peu importe l'instrument dont elle se sert. Et cette c->nniu nauté de pensée, d'aspiration et d'idéal unit indissolublement les proviacea fia- * * mandes et les provinces wallonnes qui au cours des siècles ont lutté et souffert sous les même* dominations étrangères pour secouer ensemble le joug et conquérir ensemble ia liberté. Jamais aucune division n'a séparé la cause des ur.es de celle des nuire?, jamais aucune tlon n'a éciaté entre elles. " Aussi quand le peuple flamand aura compris oii le mèrre en fin de comot* la formule: "Flamandiser la Flandre", il se détournera des faux prophèi.» s' activistes et fera justice à leurs projets sépa-tatistes et criminels. " NOS ECHOS H)— Nos souverains à Paris La visite des souverains belges à Paris aura lieu très probablement pendant la première semaine de décembre et elle comprendra deux journées de réceptions et de fêtes. Nos souverains ont exprimé le désir que cette visite ait le caractère d'un témoignage d'amitié plutôt que d'une solennité protocolaire, mais tout en respectant ce vœu le gouvernement de la République et la population parisienne tiennent à saisir cette occasion d'exprimer avec éclat au roi Albert et à la reine Élisabeth l'admiration et l'affection de la France. / —o— Les conditions des socialistes L'ordre du jour voté par le conseil général du parti socialiste lundi dernier déclare qu'il y a lieu d'exiger immédiatement le S. U. à 21 ans, sous condition de six mois de résidence avec la R. P. intégrale ; la suppression de l'art. 310; le droit de réunion pour les fonctionnaires et pour les ouvriers des services publics ; la taxation des bénéfices de guerre; la punition des traîtres et'des accapareurs, C'est dans ces conditions que le conseil général s'est rallié comme mesure transitoire à la composition d'un gouvernement national sans majorité, lequel serait chargé de diriger les affaires et de préparer les élections dans les six mois, La Chambre de commerce belge à Londres La Chambre de commerce belge à Londres informe ses compatriotes en Belgique libérée qu'il existe en Angleterre de nombreuses restrictions affectant les transactions commerciales tant à l'importation qu'à l'exportation. Elle attire leur attention sur les sérieux inconvénients qui résulteraient de l'inobservance de ces règlements et leur recommande très spécialement de se documenter avant d'entreprendre une affaire commerciale quelconque avec la Grande-Bretagne ou ses colonies. Elle se tient à leur disposition pour tous renseignements. Le rapatriement des Beiges réfugiés en Angleterre M. Pratt, fonctionnaire du Trésor, a déclaré que le gouvernement britannique va prendre des mesures pour le rapatriement des. réfugiés belges qui se trouvent en Angleterre. Le président du Labour Government Board a nommé à cet effet un comité de rapatriement qui s'est mis en rapport avec la légation belge, le ministère de la guerre et le ministère des transports maritimes. Les préliminaires* de la paix Suivant le cVorwârts » les négociations relatives aux préliminaires de la paix commenceront très prochainement, toutefois pas avant la fin du mois. Elles auicont lieu à Paris ou à Versailles. —o~ Réunion à Paris des chefs d'Etat neutrus Le gouvernement français propose de convier tous les chefs d'Etat qui, au cours 'de la grande guerre, se sont rangés, aux côtés de la France pour la âéfens;e du Droit et de la Justice, à venir, ayrès la paix signée, rehausser de eur présence l'éclat de la fête de rentrée à Paris des troupes alliées et assister à leur glorieux défilé sous l'Arc de rriormphe. La zone frontière La zone frontière a été établie comme suit 'par le ministre de la guerre : lo la région située entre le canal Léo-po'ds, le canal de Bruges,- la frontière hollandaise et la mer du Nord. 2o> les communes de Oostkerke, Houc-ke, Lapsehuure, Damme, Moerkerke, Mididelburg, Maldegem, St-Laurent, Ste-Mairgnerite^,.. St-Jean-in-Eremo, Water-lar» d-Oudemian, Watervliet, Baaaeveide, ------- - .. .. -------- Bouchaute, Assenede, Ertvelde, Selzaete, Wachtebeke, Stekene, St-Gilles-Waes, La Clinge, Meerdonck, Kieldrecht, Doel. Ravitaillement Diverses mesures ont été prises en rue d'assurer le ravitaillement de nos populations.Le droit de réquisition peut à l'avenir être exercé par les autorités militaires, pour compte du ministère de l'intérieur. Un commissaire du gouvernement a été nommé pour chaque province : pour la Flandre occidentale, M. Jean Maes, membre de la Chambre des représentants; pour la Flandre orientale, M. Lionel Pussemier, député permanent; pour le Hainaut, M. Louis De Brouckère, député suppléant. —o— Nos parlementaires M. le représentant Victor Begerem est rentré après quatre années d'absence. M. Begerem a séjourné successivement en Hollande et en Angleterre. Il était, en dernier lieu, à Londres, président du groupe parlementaire et du oomité de défense des intérêts belges en Bussie. Lorsqu'il quitta, il y a quelques jours, la capitale d'Angleterre, celle-ci fêtait la victoire «avec un enthousiasme délirant. Les Belges aussi étaient à l'honneur. Lui-même, reconnu par la foule, fut longuement ovationné. M. Tony Begerem, du barreau de Gand, qui a achevé récemment un premier séjour au Congo, comme administrateur territorial, quittera prochainement Londres, pour suivre, en qualité d'auditeur militaire et avec le grade de major, les troupes coloniales dans la partie conquise du Congo allemand.. »—( — EN BELGIQUE A BRUXELLES En vue de compléter ce que nous avons déjà annoncé, hier, sur ce qui s'est passé, à Bruxelles, la semaine diernière, nous ajoutons ce qui suit: Le 12 novembre, fut placardée, à Bruxelles, l àffiche, par laquelle M. Lemon-nier f.f. de bourgmestre, engageait la population à la prudence èt au calme, à la suite des rencontres entre soldats et officiers boches, rencontres au cours desquelles quatre personnes furent tuées et quinze blessées. Le 13 novembre, une affiche annonça le retour du bourgmestre Max. Le 16 novembre, parut l'affiche annonçant la délivrance de Bruxelles et le retour de nos soldats. Le 18 novembre, la libération de Bruxelles est solennellement proclamée du haut du balcon de l'hôtel de ville, par M. Lemonnier, au milieu d'une foule en délire. Une manifestation se forma sur les boulevards, et se dirigea vers la place des Martyrs, où M. Lemonnier fit à nouveau une courte allocution. Les nombreux journaux bruxellois publiés avant la guerre, reparaissent, mais d'une façon un peu primitive; certains d'entre eux sont à peu près illisibles. "Le Peuple" doit être imprimé aux ateliers de "L'Etoile belge", car ses propres ateliers ont été mis sens-dessus-dessous par les Boches. On ne dispose de papier (papier saisi au "Bruxellois" à "La Belgique " ou au "Tijd", que pour quelques jours. îtt Le collège échevinal a décidé que le boulevard du Nord s'appellerait désormais boulevard Adolphe Max. ttt Le conseil communal a ramené le prix du gaz, augmenté par les Boches, à 25 centimes le mètre cube; l'électricité, à fr. 0,60 le kilowat. xxt Notre Beine a été décorée par le gouvernement français de la Légion d'honneur, en raison de son courage et de sa bonté. m A la place de M. Schollaert, feu le président de la Chambre, sera nommé M. Théodor, bâtonnier du barreau de Bruxelles. M. Théodor, envoyé en Allemagne comme indésirable, avait gagné la France par la Suisse. LES DÉGÂTS AUX ENVIRONS DE GAND La grande chaussée de Gand à Cour-trai a énormément souffert depuis l'entrée de Deynze jusqu'à Waeregem. A Peteghem, Olsene, Zulte, il n'y a, le long de la chaussée, presque aucune maison intacte. Les églises de Olsene, Zulte, sont détruites. Le château et le parc du château Piers de Baveschoot ont été enlevés de vive force. La plupart des arbres sont abattus par les canons. Les habitants rentrent peu à peu et restaurent provisoirement les dégâts. Passé la Lys, les dégâts sont beaucoup moins considérables, Ousselghem, Vive-St-Eloi, Wielsbeke n'ont guère souffert. Meulebeke, Oost-Boosebeke, Ingelmun-stei ont été plus atteints, quoique les dégâts soient beaucoup moins importants que du côté de Zulte. Iseghem est relativement intact. Sur les routes en West-Flandre on voit partout des camions, automobiles et chariots de l'armée française, ramenant le mobilier des gens, qui avaient fui. LE DEGAGEMENT DU GOULET D'OSTENDE Les " Daily News " disent à ce propos : " Les opérations du renflouement du " Vindictive ", qui fut coulé à Ostende pour embouteiller le port, commenceront très prochainement. Avant tout, les scaphandriers tailleront dans le béton de remplissage et enlèveront les matériaux ! qui le composent et après que le navire aura été réparé au moyen de plaques spéciales, il sera amené dans la Tamise et ancré très prochainement près du pont de Westminster " UN CANON POUB CINQ MABKS Les soldats allemands encore en Belgique vendent tout ce qui constituait leur équipement ou leur armement: un canon pour cinq marks, une auto pour 600 francs. A Turnhout, ils ont massacré leurs officiers.Les Allemands brûlent leurs équipements, kur matériel, le pétrole, la benzine, etc., etc. ETRANGER ; Allemagne GUILLAUME II AUBA1T f ' BIEN ABDIQUE Le bruit court à Zurich que. pour mettre fin aux polémiques engagées à ce su-pet dans les journaux de l'Entente, le gouvernement allemand va publier l'acte {l'abdication de Guillaume II. ■ Ce document constituerait un bref plaidoyer de l'ex-kaiser qui s'y efforcerait de Justifier la guerre entreprise par la nécessité de rompre l'isolement de l'Alle-rpagne et se terminerait ainsi : ' " Pour éviter des difficultés et mettre ira terme aux deuils et aux souffrances pe mon peuple, je renonce au trône et laisse mes fidèles sujets libres de choisir le gouvernement qui leur paraît le plus fcompatible avec leur honneur et leur intérêt. " L'EX-KAISEBINE AUEAIT FUI EN AVION ■ Sept avions allemands ont atterri lundi én Hollande. L'un d'eux aurait transporté l'impératrice. LA BENONCIATION DU BOI DE SAXE On mande de Berlin : " Suivant les déclarations de divers témoins, le roi de Saxe, avant de signer l'acte d'abdication, a fait la déclaration suivante: " Tout cela m'est égal. Je demande seulement qu'on me laisse tranquille. Si les rouges veulent gouverner, tant mieux. Qu'ils se débrouillent ! " UN MINISTBE DE LA GUEBBE BEM-PLACE PAB UN SEBGENT-MAJOE On mande de Stuttgart que le ministre de la guerre Schreiner a donné sa démission. il a été remplacé, par décision du gouvernement provisoire, par le sergent-major Ulrich Fischer. PLUS DE CHANCELIEB Depuis quelques jours, la signature " Ebert " n'est plus précédée du titre " le chancelier de l'empire Le docteur Landsberg, l'un des membres de l'actuel directoire, a déclaré qu'Ebert n'a plus droit au titre de chancelier puisque ce poste de l'ancien régime a fait place à un groupe de six ministres égaux et également responsables dont Ebert et Haase ne sont que les présidents sans prérogative spéciale. LA DEMOBILISATION DE L'ABMEE Selon un télégramme officiel de Berlin, le ministre de la guerre, dans une proclamation sur la démobilisation des troupes, a déparé : " Il est impossible de renvoyer d'emblée dans leurs foyers tous les soldats des armées de terre et de mer, car leur libération dépend des moyens de transport. Il faut donc faire preuve de calme et de patience, chacun aura son tour. " Dans l'armée de l'arrière, toutes les vieilles classes, y compris celle de 1879, seront démobilisées les premières. Quant aux Alsaciens-Lorrains qui refuseront de servir de plein gré, ils devront être libérés immédiatement. FOBMATION D'UN PAETI DEMOCRATIQUE Une dépêche de Zurich, 17 novembre, annonce que les anciens partis de la majorité, dispersés par la révolution, se groupent en ce moment en un grand parti démocratique allemand qui englobe les progressistes, les nationaux-libéraux de gauche et de nombreux opportunistes de tous les clans. Un comité d'action démocratique, qui est l'émancipation de ce parti, s'est constitué à Berlin et vient de lancer un appel " aux hommes et aux femmes de la nouvelle Allemagne ". Le premier principe adopté est l'adhésion à la forme républicaine contre toute réaction bolcheviste ou autre et contre tout terrorisme de nature quelconque. Le comité répudie tout doctrinarisme et annonce l'établissement d'un programme minimum à soumettre à l'Assemblée nationale constituante. Cet appel est signé d'anciens ministres, d'ex-dé-putés au Reichstag et de personnalités connues, tels que Dernburg, Dove, Fisch-beck, von Gerlach, Gothein, Budolf Mosse, Théodor Wolff, etc. UNE MISE EN DEMEUBE DU PBESIDENT WILSON Suivant un télégramme de Berlin, le président Wilson a informé le gouvernement allemand, par l'entremise d'une chancellerie neutre, que si la présence de l'ambassadeur Joffe ou de tout autre représentant du gouvernement des soviets était tolérée par le nouveau gouvernement allemand, les hostilités recommenceraient aussitôt, car l'une des conditions principales de l'armistice exige le maintien de l'ordre le plus absolu en Aile-magne.A la suite de cette notification le gouvernement allemand a avisé le gouvernement des soviets qu'une représentation de celui-ci à Berlin n'était pour le moment pas désirable. UN CONSEIL DE L'EX-CHANCELIEB MAX DE BADE AU GOUVEBNEMENT L'ex-chancelier Max von Badeii, actuellement retiré à Baden-Baden, a donné au gouvernement provisoire le conseil suivant : Le premier soin du gouvernement doit être de se faire régulariser par une assemblée nationale constituante ; il est nécessaire que le gouvernement soit populaire, afin d'éviter la guerre civile. Le peuple allemand s'est libéré de la dictature de Ludendorff et n'en veut connaître aucune autre. Ce serait une honte pour l'Allemagne, si nos ennemis, qui ne veulent traiter qu'avec un gouvernement légal, devaient assembler eux-mêmes cette constituante. Le gouvernement allemand doit prendre l'initiative, et peut, s'il gouverne populairement, compter sur le soutien de tout Allemand d'idées larges, pour l'aider dans sa tâche difficile. LES AGBICULTEUBS SOUTIENNENT EBEBT On mande de Berlin : L'Association des agriculteurs allemands se rallie au gouvernement actuel jusqu'à ce que l'Assemblée nationale soit convoquée. Mais ils exigent la liberté individuelle, l'inviolabilité de la propriété, le droit d'héritage, la garantie de tous les engagements contractés par l'Empire envers le peuple, en particulier pour ce qui concerne les emprunts de guerre, la liberté de parole, de la presse, d'association, de la religion, la suppression des faveurs, et la vente à bas prix de terrains, en avantageant avant tout ceux qui ont pris part à la guerre. LES ELECTIONS POUB LA CONSTITUANTE On annonce de Berlin à l'agence Havas que le ministre de l'intérieur compte fixer la dernière date à laquelle les listes d'électeurs doivent être remises, au 2 janvier 1919, de sorte que les élections pourraient avoir lieu, le 2 février suivant. De plus, le gouvernement a discuté, hier, un projet ayant trait aux élections pour la Constituante. Il sera probablement encore apporté des modifications à ce projet. LA MAISON KBUPP CONGEDIE DIX MILLE OUVRIEBS ETBANGEBS La "Voix du Peuple de Chemnitz " annonce que la maison Krupp a congédié dix mille ouvriers étrangers qui étaient occupés aux usines d'Essen. Autriche-Hongrie UNE ADRESSE AU PRESfOlî.ST Wil.SOV. M. Bauer, ministre d'Etat des affaires étrangères de l'Autriche allemande, a envoyé au président Wilson une adresse dans laquelle il confirme la proclamation de la république ' austro-allemande par le peuple allemand d'Autriche exerçant son droit de libre disposition. L'adresse prie M. Wilson de procurer rapidement l'occasion de discuter les préliminaires de la paix. L'ABMEE MACKENSEN DESABMEE. On apprend de Deoreczen que l'armée de Mackensen a été désarmée en Hongrie.L'EX-EMPEBEUB CHABLES SOUF-FBE DE LA DISETTE DES VIVRES.Suivant les journaux de Vienne, l'ancien empereur Charles et sa suite souffrent d'une disette de vivres au château d'Eckartseau. L'empereur avait pris avec lui une suite d'environ cinquante personnes, mais en raison du manque de •viande et de farine, il a dû en congédier la moitié. Un chambellan s'est présenté samedi dernier au château de Schœn. brunn pour réclamer du linge et des vêtements pour l'empereur et la famille impériale; il n'a pu s'acquitter de sa mission, les propriétés de l'empereur ayant été mises soua séquestre par le conseil national. États=Unis LE DEPART DU PBESIDENT WILSON POUB L'EUBOPE. L'Associated Press annonce que le président Wilson, après son adresse au Congrès le 12 décembre, s'embarquera pour aller assister à la conférence de la paix. Une note de Washington ajoute: " Il ne sera probablement pas possible à M. Wilson d'assister à toute la session de la conférence de la paix; mais sa présence au début est nécessaire afin d'éviter les désavantages évidents d'une discussion par câble pour définir les grandes lignes du traité défi, nitif sur lequel il doit nécessairement être consulté. " M. Wilson sera naturellement accom-pagnp de délégués qui siégeront comme représentants des Etats-Unis pendant toute la conférence. M. BOOSEVELT EST PABTI POUB LA FRANCE. Le colonel et Mme Roosevelt sont partis pour la France, où ils passeront quelques semaines. Par une touchante pensée, le colonel Roosevelt a exprimé le désir que le corps de son fils Quentin, tombé pour la défense de la France, demeurât enterré en terre de France. H a été question de rapatrier en Amérique les corps de tous les soldats américains morts sur les champs de bataille. D'ans une lettre au général March, le colonel Roosevelt écrit aujourd'hui: " Mme Roosevelt et moi désirons protester respectueusement, mais de la façon la plus formelle, en ce qui concerne notre fils Quentin, contre le projet annoncé et parce que nous avons toujours cru que "où l'arbre tombe, il doit demeurer 1" — Signé: Roosevelt. France Pétain maréchal de France Sur la proposition de M. Clemenceau, président du conseil et ministre de la guerre, le conseil des ministres a décidé a'élever le général Pétain, commandant en chef des armées françaises, à la dignité de maréchal de France. Le nouveau maréchal est un des officiers français qui a eu, pendant la guerre, l'avancement le plus rapide. Né le 21 avril 1856, à Conchy-la-Tour (Pas-de-Calais), il était colonel, commandant, par intérim, la 4e brigade d'infante; ie au moment de la déclaration de guerre. Il se fit remarquer dès la retraite de Charle-roi ; devint général de brigade le 30 août 1914, général de division à titre définitif le 20 avril 1915. En juin 1915, il était à la tête d'une armée et en avril 1910, après avoir été, on se le rappelle, le vainqueur de Verdun contre les troupes du kronprinz, il commandait le groupe des armées du centre, succédant au général de Langle de Cary. C'est dans les circonstances tragiques que l'on connaît, exactement le 26 février 1910, au lendemain de la perte du fort de Douaumont, que le général Pétain, sur la proposition du général de Castelnau, fut appelé à défendre Verdun. Il sut, dit l'une de ses citations, "rétablir une situation délicate et inspirer confiance à tous. " Il fut chef d'état-major général jusqu'au 16 mai 1917, époque à laquelle il prit le commandement des armées du Nord et du Nord-Est, succédant au général Nivelle. Comme généralissime il a procédé à des offensives remarquablement organisées, l'une au nord du Chemin des Dames, sur l'Ailette, et l'autre sur la rive gauche de la Meuse. STRASBOURG DEBAPTISE SES RUES La " Strassburger Post " publie un arrêté du maire de Strasbourg débaptisant un certain nombre de rues. La Kaiser-Platz s'-appelle désormais place de la République ; la Kaiser.Wilhelmstrasse, rue de la Victoire ; Falkenheinstrasse reprendra son ancien nom de la rue de Mayence. LES CENDBES DE LA FAYETTE AU PANTHEON M. André Lebey, député socialiste, a présenté un projet de résolution tendant à transférer au Panthéon les cendres do La Fayette et de faire coïncider cette cérémonie avec la présence en France du président Wilson, Turquie NOUVELLES ATROCITES M. Pichon, mini-ivre des affaire? étrangères, a reçu lundi l'Associafi< u franco-armé'.ienne, qui l'a ef-ueteou de nouveaux massacres f>e.|>»tré* p-n len tiou-pes turques du Caucase sur les populations paisibles. Il a assuré à ^es ui.-.e locuteurs que, d'accord avec l'Angle-erre, le g<. uvertu ment français ne négligerait rien pour faire cesser ces atrocités. Russie LA POLITIQUE DES BOLCHEVIKS M. Balfour, répondant à une ques-ton, a déclaré à la Chambre des communes, que suivant des renseignements reçus par le gouvernement britannique, la politique systématique du gouvernement bolchevik consiste à assassiner et exécuter en masse les pers -cnes appartenant à tous ies partis qui ne soutiennent pas leur régime NICOLAS II N'EST PAS MOBTÎ D'après une dépêche Havas, on annonce de Stockholm, que l'ex-ezar Nicolas II n'est pas mort. (Sous réserves). Danemark LE DBAGAGE DES MINES. Le dragage des mines dans les eaux danoises progresse rapidement ; on croit qu'il sera terminé la semaine prochaine. Le Sund est maintenant complètement libre de mines. Hollande UN APPEL ENEBGIQUE. Dans le "Times", la comtesse de Lim. burg-Stirum proteste contre l'asile donné à l'ex-kaiser par le comte Bentinck. "La Hollande, dit-elle, a de tout temps rempli le noble rôle de donner asile et secours aux malheureux et aux opprimés de toutes les nations, mais jamais, dans tout le cours de l'histoire glorieuse de la Hollande, ses citoyens ne se sont abaissés à protéger un cruel tyran. " U ne me paraît pas conforme à la neutralité ni à l'honneur qu'une digne famille hollandaise reçoive chez elle un criminel impérial dont les mains sont souillées du sang de milliers de femmes et d'enfants sans défense. " Tous les Hollandais devraient s'unir pour réclamer l'expulsion de cet ennemi de l'humanité, qui, sans la moindre hé-situation, aurait traité l'a Hollande corn, me il a traité la Belgique et la Serbie s'il lui avait convenu d'envahir ce pays." Chronique locale Hommage mérité Nous n'avons pu, faute de place, reproduire in-extenso l'éloquent discours prononcé, lors de la séance de rentrée de la cour d'appel, de Gand, par Mtre Louis Verhaeghe, bâtonnier de l'Ordre des avocats. Nous comptons y revenir. Nous donnons, aujourd'hui, ce court extrait, où un hommage mérité est rendu à MM. H. Boddaert et B De Saegher, qui rendirent à nos compatriotes, persécutés par

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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