La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ks6j09xw3g/
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40* Année — Samedi 28 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT- H. 87 — Samedi 28 Mars 5S54 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. i sioîs. I ««. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna «a bureau du Journal et dans tous les bureaux d« potta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fi AMD, f, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il ""RÉDACTION" Téléphono 32 il Téléphone 13 ANNON CES Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser ara ibnrsa® ïonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. la slîaallos de l'armés .—— I! faut une particulière audace pour qu'un chef de cabinet clérical, en même temps ministre de la guerre, ait cru i pouvoir reprocher à M. le député De-vèze d'avoir jeté le trouble et la mé-; fiance dans l'amiée en dénonçant au ' pays l'état de désorganisation dans lequel le parti clérical, lui, a jeté cette I armée, dont il a été obligé d'entre-[ prendre la réforme sous la pression de l'opinion publique et à la suite d'une : campagne inlassable de l'opposition tout entière. M. Devèze a fait son devoir1 et } les bons patriotes lui en sauront gré. Il est par trop commode de venir | prétendre aujourd'hui que l'on ne peut "d'un coup de baguette magique, transformer tout notre appareil mili-! taire", comme l'a dit M. de Broque-j ville. I Ce n'est pas un coup de baguette magique, évidemment, qui peut opérer ce prodige. Depuis 10 ans, depuis 20 ans, l'armée belge devrait être à la hauteur de sa mission. Aujourd'hui le plus ha-; bile prestidigitateur ne saurait suppléer i l'impéritie prolongée des ministres de la guerre qui se sont succédé au pouvoir sous le régime clérical. Tous ont été paralysés dans "leurs meilleures intentions — car plusieurs ont eu d'ex-; cellentes intentions — par le programme du parti catholique qui ne voulait pas un sou, un canon, un homme de plus. On était loin, alors, de souhaiter la transformation de tout l'appareil militaire ! I Et maintenant que la réorganisation [ de l'armée a été décrétée, elle ne sera L achevée qu'en 1920, du propre aveu [ du ministre de la guerre, M. de Bro-f nneville ! 11 en résulte que si une guerre écla-| fait demain, la Belgique, malgré cette ■ réorganisai-ion, ne serait pas capable ! (le se défendre ! Pas même les canons Krnpp, payés 4,700,000 francs depuis cinq ans et non encore livrés, ne pourraient nous être de la moindre utilité ! Quand M. Devèze a demandé fort spirituellement à M. de Broqueville, s'il donnerait, un coup de téléphone au ministre de la guerre allemand pour le prier de permettre le transport de ces canons, jalousement conservés par l'usine Ivrupp, le grand homme d'Etat s répondu: "Rassurez-vou3, je ne commettrais pas cette sottise-là." Voilà donc M. Devèze et le pays Murés... Mais que ferait-il? En cas de guerre, le parti clérical encourrait la plus lourde responsabilité. C'est_ alors surtout que l'on verrait combien sa conduite a été criminelle, combien il a trahi, dans un but pure-I ment politique, les intérêts du pays. Et nos députés n'auraient pas le | '«oit de démontrer que notre armée se trouve encore en plein gâchis ! Ils ont le devoir, au contraire, de dire quels sont les auteurs responsables de cette [ 'crrible situation. , S'il y a de la méfiance dans l'armée, | c«t le parti clérical qui l'a fait naître, " il ne parviendra pas à donner le I tnange au pays. Quand il s'agit- de la reforme mili-i ;11re, M. de Broqueville déclare que 1 °n n^ peut pas tout transformer d'un c°up de baguette magique. Quand il s'agissait des inextricables j-'ûbarras financiers où nous nous débitons, M. de Broqueville, d'un cœur eSef, s'écriait à la Chambre : Je ne erai Pas un retour sur le passé... Supputons loyalement le fardeau d'aujour-amu et l'héritage d'hier. ^ est par trop de désinvolture, i t y héritage est un héritage de det-l lourdes et de fautes sans excuse. mai°rité cléricale est libre de l'ac-1 Pttr, mais les gauches le repoussent. 6 gouvernement, qui n'ignore pas I Ç de gros nuages se sont accumulés horizon de la politique internatio-^ e> prépare déjà sa justification pour ï fi°a^ ,ou une catastrophe éclaterait, béra ° 'ncaux soutiendraient que les li-la d"? ^ *es s9cialistesi ont compromis l'année^ na^ona^e en décourageant | nac,!\^us d'une fois le pays a été me-- rjen . s,Plus graves périls sans que I Se \q fait P°ur lui permettre de dancû n 6 et sauver notre indépen- î l,En°n/]»i^n)ei?iS» ^ans un numéro de î'0n n' 1 ew n'a-t-il pas écrit que ■ point pas soupçonné jusqu'à quel 1911? ..p®uerre a été imminente en \ "l'auto plusieurs nuits de i "ma^n,e ce^e année, disait le "qiip q aPS'ais, la flotte britanni-fflouillé dans la baie de Cro- il " marty, prête au combat et' avec ses " équipages dormant sur le pont, car " l'on avait de fortes raisons de croire " à une attaque soudaine de l'Allema-" gne. " Et lord Roberts ajoutait : " Notre armée expéditionnaire était " également prête à être embarquée à tout instant pour être dirigée vers "la Flandre, afin de veiller au main-" tien de l'équilibre européen." Tandis que l'armée expéditionnaire anglaise était sur le point de venir camper en Belgique et que les équipages de la flotte dormaient sur le pont des cuirassés et des torpilleurs, nos troupes étaient tout à fait désorganisées. Une réforme militaire n'avait pas même encore été esquissée par le gouvernement ! Les puissances européennes le savaient et la nation voisine qui aurait envahi la Belgique — et qui aurait certainement devancé les soldats anglais — eût invoqué comme excuse que notre pays n'est pas en état de se protéger lui-même ! Voilà à quelle humiliation nous étions 6xposés — et le sommes encore. Et nos députés n'auraient pas le droit de stigmatiser1 la néfaste politique du parti clérical ! Comme l'a dit un jour M. Meche-Ivnck, les ministères sont indivisibles. Tous, depuis 1884, se réclament du parti clérical et c'est celui-ci qui serait tenu pour responsable si le malheur national que nous redoutons portait atteinte à l'intégrité de notre territoire.« Echos & Nouvelles Ua ordre do joar de I> Ligne de l'enseignement Le conseil général do la Ligue de l'enseignement, a voté l'ordre du jour suivant : " Les études moyennes et supérieures doivent être accessibles aux jeunes gens et aulx jeunes filles qui ont des aptitudes intellectuelles pour les faire. Les barrières qui empêchent les jeunes gens et les jeunes filles de parents peu fortunés d'accéder à ces études, doivent disparaître." Comme mesure® transitoires, le conseil estime; qu'il y a lieu : " lo D'engager les "bureaux administratifs " des athénées et des écoles moyennes à accorder l'exemption complète du minerval à tous les jeunes gens et jeunes* filles se distinguant dans leurs études et dont les parents sont peu fortunés ; " 2o De favoriser la création et de travailler à la prospérité des " unions d'anciens élèves " ayant pour principal objet de venir en aide, par l'octroi de bourses et de prêts de livres, aux jeunes; gens et aux jeunes filles pauvres; '' 3o De faire connaître à ceux-ci l'existence des bourses d'études provinciales et des bourses créées par les œuvres scolaires privées et de leur en faciliter l'obtention par des démarches auprès dos commissions compétentes ; " 4o De recommander aux " administrations des grandes villes " la création de bourses d'études destinées à faciliter les études moyennes! et supérieures aux élèves des écoles communales qui se font remarquer par des aptitudes spécialesLa natlocalKë belge L'enfant né en Belgique de parents étrangers, dont l'un est lui-même né ou y était domicilié -depuis dix ans sans interruption, et l'enfant né en Belgique d'un étranger qui est domicilié dans le royaume depuis ®ix ans sans interruption deviennent Belges " ipso jure ", à l'expiration de leur 22me année, à deux conditions: qu'ils aient eu leur domicile en. Belgique pendant cette dernière année et qu'ils n'aient pas déclaré pendant cette année leur intention de conserver la nationalité étrangère. Or, il est arrivé depuis la publication do la loi de 1909 que, par ignorance ou par négligence, des enfants qui ào trouvaient dans les conditions prévues par l'article 7 et Qui n'avaient nulle intention d'abdiquer leur nationalité étrangère, sont devenus. Belges malgré eux, faute d'avoir manifesté dan» le, délai légal leur volonté de ne pas acquérir la qualité de Belge. Un projet déposé leur permet, dans le délai d'un an, de décliner la nationalité belge par une simple déclaration. Les pensions do personnel des ebemlns de fer L'Union professionnelle des chefs de section des voies et travaux a longuement étudié la question si important© pour l'es intéressés des pensions du personnel des chemin® de fer en Belgique; D'un rapport trèsi documenté sur la matière — qui vient de nous parvenir — il résulte que le régime de 1844, qui règle les pensions civi'es, a besoin d'être i modernisé. En effet, "'a loi en question est antérieure à, la création de la Caisse I générale! des retraites sous la garantie ds l'Etat; antérieure aux lois sur lei pensions de vieillesse et sur la répara tion des dbmmages résultant des açci dents du ira,vail ; antérieure aux pro grès réalisés par la science actuarienne, Elle est donc basée sur des principes qui sont en contradiction absolue a-ve< les autres parties de notre législation, et elle ne répond1 plus du tout à la notion que ICon a aujourd'hui des devoirs de l'Etat envers ses agents." En conséquence, l'Union professionnelle a voté le vœu ci-dessous : " Considérant que le: régime des pensions de® employés des chemins de fei est nettement inférieur à ceux créés ci faveur des officiers, des professeurs de l'enseignement moyen et normal de l'Etat, les instituteurs primaires ; '' ' Emet les vœux de voir : " 1. introduire dans l'article 1er de la loi du 21 juillet 1844 la reconnaissance d'un droit réel à la pension; " 2. abaisser à 60 ans l'âge auquel' les employés seraient mis à la retraite sui demande ; " 3. adopter le taux de 1/50 par- année de service pour le calcul des pensions ; " 4. compter les années de service à partir de 17 ains ; " 5. admettre les diplômes universitaires dans le calcul des années de service, conformément à ce qui se fait pour les officiers, les magistrats, les professeurs et les instituteurs." Le peids do pain La Fédération nationale des patrons boulangers beilges vient d'envoyer à la Chambre une pétition contre le projet de loi soumis aux délibérations de la Chambre. Les pétitionnaires demandent que le boulanger soit libre de vendre son pain à la piece, quitte au consommateur a ne pas l'accepter, soutenant que de tout temps des expériences faites par des gens compétents ont démontré qu'il est matériellement impossible de donner au pain un poids déterminé. j C'eis mes/sieurs estiment qu'il n'y a malhonnêteté que si le boulanger garantit le poids de son pain et ne donne pas à son client le produit du poids garanti. 11 faut tenir compte aussi de ce que le poid& du pain, à partir du moment où il ;sort diu four, varie pour diverses causes, notamment par les fluctuations atmosphériques.Le texte proposé par la commission de la Chambre oblige' le débitant die pain à posséder dans sa boutique et sa vottu-re une balance pour peser à toute réquisition d'un acheteur, le pain: de ménage et le pain pour chevaus. Cette mesure est inexécutable, puisqu'un grand nombre de boulangers portent leur pain dans un panier ou une toile, et qu'il n'existe aucune règle fixe pour distinguer le pain de ménage des nombreuses espèces de pain renseignées sous des noms fantaisistes. Il suffira, si ce texte eet voté, de .supprimer le nom de " pain die ménage " pour ne p'us art'oir à en tenir compte. Les pétitionnaires estiment que le vota du projet de loi serait préjudiciable à la santé publique et occasionnerait des tracasseries injustes; ils invoquent à cet égard les plaintes des consommateurs dans les Icwjalités où sefmblable mesure est en vigueur. Le noamo Jardin pittoresque L'Association nationale "Le Nouveau Jardin Pittoresque" se réunira en assemblée générale statutaire, le dimanche, 29 mars, à 4 h . 1/2, dans le grand auditoire de physique de l'Université de Bruxelles. A 5 h. 1/2, aura lieu une séance do projections lumineuses. M. van Bes-ten, artiste peintre, à Anvers, commentera une cinquantainel de se® magnifiques clichés autochromes. D'autre part, sous les auspices de l'Association "Le "Nouveau Jardin Pittores-| que" et de la Ligue "Le Plus Grand1 Bruxelles'1, M.-L. van der Divaelmen, architecte paysagiste, donnera une conférence avec projections lumineuses, le jeudi, 2 avfil, à 8 h. 1/2 du soir, dans la salle du Cercle1 artistique. Sujet: "La querelle des jardins" ; "de Le Nôtre au Jardin Pittoresque, à travers la littéra ture française". Des cartes peuvent être obtenues, poui ces deux conférences, en s'adressant au secrétariat général du "Jardin Pittoresque", avenue Michel Ange, 5, Bruxelles. . La liquidation de l'Expoiltlon de Bruxelles Les actionnaires de l'Exposition de Bruxelles de 1910 se sont réunis en assem blée générale, jeudi. M. Lepreux, prési dent du conseil des liquidateurs, a annon cé que tous les procès sont terminés. Le déficit final se monte à 254,000 francs couverts par les versements de un dixième opérés par les actionnaires au moment de la constitution de la Société. Le bilan des profits et pertes a été ap prouvé et la séance a été levée après que l'assemblée eut désigné M. Ernest MeloJ comme vérificateur des comptes de liqui dation. Au début du compte de profits et per tes on relève quelques données intéres santés. Il a été dépensé /chiffres ronds) 4 millions pour le gros œuvre' des haï les, un million et demi pour la décoration, un million: pour des "constructions diverses", un million pour les jardins ( et clôtures, un million 700 mille francs pour les travaux du Cinquantenaire; "le sinistre du: 14 août 1910 et la rémise en état des terrains ont coûté, respectivement, 385,000 et 303,000 francs. A l'avoir, on lit que la tombola a rap-; porté 4,300,000 francs, les concessions d'emplacements 3 millions, les entrée» et abonnements 5 millions et demi, les concessions diverses 2,2>5,000 francs. Sans les 30,455 francs restant à recevoir, les recettes s'élèvent à 17,765,788 francs; les dépenses à 18,054,343 francs. *** Piilssojis d'avril Les œufs de Pâques, qui déjà se font nombreux aux vitrines des confiseurs, ont ceci de particulier qu'ils n'éclosent pas comme des œufs ordinaires... Les poules qui les ont pondus sont des poules merveilleuses — des poules aux œufs d'or, de satin, de sucre, d'ivoire, de porcelaine, de peluche, de quoi encore! Ces poules on ne les voit jamais. Elles picorent dans un coin du ciel une prairie bleue, un fumier rose, piquent des astres du: bout du bec, grattent des ongles le sol même de l'Eden. Les œufs tombent sur la terre, enveloppés de l'ouate protectrice des nuées. Et c'est un beau conte à mettre en vers. Mais ces œufs, conçus par des poules, n'éclosent point comme des œufs de poule. Chauffés dans les vitrines par les premiers rayons du soleil printanier, ils se brisent un beau matin — celui du 1er avril — et donnent naissane»... à des poissons ! Instantanément, les étalages s'emplissent de cette marée imprévue. E.t brochets, harengs, rougets, anguilles, maquereaux, morues, cabillauds, aloses, , aiglefins, cent autres poissons encore, de se presser derrière: la vitre, d'ouvrir leurs gros yeux ronds, et de débiter aux passants _ des plaisanteries grossières qu'ils croient spirituelles. Ce phénomène est prochain. Observez.- ! le. Salle au précédent Mais quelle est donc l'origine, en som--jfie-i - de cette tendance à la mystification dont tout le monde subit plus ou moins l'influence à la date du premier avril? On a cherché à expliquer "le poisson d'avril", puisque poisson il y a, de différentes manières. Tout porte à croire oue la coutume d'en envoyer ne s'est établie que vers la fin du seizième siècle, lorsque l'année cessa de commencer en avril, conformément à une ordonnance rendue en 1564 par Charles IX. Par suite de ce changement, les étrennes furent reportées du 1er avril au 1er janvier, mais beaucoup de personnes feignant d'oublier le régime nouveau, continuèrent à envoyer à leurs connaissances des félicitations et des cadeaux au 1er avril Seulement ces fausses étrennes prirent un caractère ironique, et comme, en avril, le soleil vient de quitteir le signe zodiacal des poissons, on les appela "poissons d'avril". Le 1er avril est la journée des dupes. Ce_ jour-là tous les naïfs sont bernés, depuis le petit clerc que l'on envoie chercher chez le libraire le "code des arrêts futurs", jusqu'à la jeune servante à qui l'on prescrit de rapporter de chez l'épicier de l'huile de fagots. Les mystifications du 1er avril sont en usage chez presque tous les peuples. Les Italiens disent: "Pascar l'aprile" (pêcher l'avril), les Allemands: "Den April schicken" (envoyer l'avril), et les Anglais : "To make april fool" ''faire un sot d'avril). Puisque les traditions sont indéracinables, souhaitons que les poissons d'a-■ vril soient cette année moins méchants et, pour tout dire un peu, moins lâches qu'à, l'ordinaire. Notre gaieté n'y perdra , rien. One femme dlreetenr d'un grand journal anglais Les suffragettes font tant de bruit en Angleterre que les vrais conquêtes du féminisme anglais passent inaperçues. Bien peu de personnes savent, par exemple, que la "Morning Post", un des grands journaux conservateurs de Londres, le journal de la Cour et de l'aristocratie, est aujourd'hui dirigé par une , , femme, lady Bathurst. Petite-fille de P. Borthwick, un des journalistes les plus en vue du règne de Victoria, fille de Algernon Borthwick, devenu plus tard lord Glenesk, la comtesse Bathurst a le journalisme dans le sang. Son unique frère étant mort, elle suc-! céda à son père dans la direction de la " Morning Post Jeune, belle, grande dame jusqu'au bout des doigts, la propriétaire du journal conservateur constitue un phénomène unique dans la presse anglaise. Grâce à lady Bathurst, la "Morning Post" a réalisé de grands progrès en ces dernière® années. La directrice de l'organe conservateur possède à fond les questions de politique intérieure et extérieure, est au courant des choses militaires .et d'une compétence incontestable dans les questions agraires. Elle a beaucoup voyagé, possède une profonde i culture, parle plusieurs langue®. î Cette femme distinguée est donc absolument capable de diriger l'activité multiforme de ses collaborateurs et rédacteurs. Le " Daily Mail " écrivait ; dernièrement que les rédacteurs de 'a - r " Morning Post " trouvent chez lady Bathurst l'appui le plus efficace et les plus sages conseils. Le lait artificiel La chimie a réussi, si nous en croyons un article du "Times", à faire la synthèse du lait, à fabriquer du lait artificiel.Les Chinois connaissaient depuis long temps une> boisson' assez analogue au lait, par ses qualités nutritives surtout, qu'ils préparaient a-aec la fève de "soya". Le liquida composé aujourd'hui par les chimistes, à base de soya, est en tout semblable, paraît-il, au lait pur de vache. Il est agréable aui goût; du reste si saveur peut facilement être modifiée. Un fermier fut prié récemment de donner son avis sur le nouveau produit. Deux verres lui furent présentés, l'un contenant le nouveau lait, le lait chimique, l'autre le produit de sa propre laiterie. Il donna la préférence à ce qu'il croyait être son lait à lui, déclarant l'autre échantillon décidément inférieur, et fut étonné d'apprendre qu'il venait de condamner le lait naturel. La base du nouveau liquide est la caséine extraite de soya, séparée de l'huile et des autres substanoes qui entrent dans la composition de la fève. Oc ajoute à cette caséine des acides gras, du sucre, des sels, en proportions exactes, composant une émulsion qui contient les substances dont se compose chimiquement le lait. Mais le lait est un liquide vivant qui contient aussi des bactéries, qui en rendent la digestion plus facile. Pour que le lait synthétique soit au tant que possible semblable au lait naturel, des bactéries du lait, notamment les fameux bacilles de Metschni-koff, sont introduites dans le liquide. Et après que leur action a eu le temps de s'exercer, on obtient exactement l'état qu'on peut appeler la maturité du lait de vache frais. Ce qui prouve que le produit ainsi obtenu est bien du lait, c'est qu'on peut en fabriquer d'excellent beurre et de très bon fromage. Les médeelns hamantRtes Sous le noan de "Les Médecins humar nistes", une association vient de se constituer à Paris, dans le but de grouper "les médecins" s'occupant de belles-lettres dans leurs rapports avec les sciences biologiques. "La nouvelle société se propose notamment de favoriser la renaissance des études gréco-latines et de réagir^ contre "le délaissement de® humanités dans la préparation aux études médicales". La peinture t( les rayons X Le Dr A. Faber, dans la revue " Umschau s'étonne qu'on n'ait pas encore employé les rayons X à l'expertise des tableaux. Ils pourraient, dit-il, rendra d'éminents services dans beaucoup d'occasions. Autrement subtils et pénétrants "ue les rayons ordinaires, ils distinguent et révèlent le détail d'une peinture et mille- fois mieux que ne le pourrait faire la plus parfaite photographie. Ils mettent en lumière la facture de l'artiste, ses repentirs, ses reprises, de sorte qu'on assiste, pour ainsi dire, à son travail et à la genese de son œuvre. Us montrent les repeints exécutés plus tard et les défauts que ces repeints ont servi à cacher. Us dénoncent les signatures ajoutées après coup. Us aident à discerner la copie de l'original, en accusant toutes les modifications, les perfectionnements successifs qui se rencontrent toujours chez le maître le plus sûr de sa main alors que l'imitateur n'a point de changements à faire puisqu'il se borne à reproduire sans variante le modèle une fois adopté. Enfin, les rayons X seraient de meryeil-leux détectives pour reconnaître les faux, car ils découvrent, dans l'exécution, des détails minuscules que nos yeux ne voient point et il n'est pas possible qu'un faussaire, si habile qu'il soit, imite ces tours de main, on peut dire ces réflexes, qui authentiquent mieux un tableau que toutes les signatures. Le printemps I Berlin On a une façon assez originale, à Berlin, de fêter le retour du printemps. Les cafetierig berlinois, se disant que l'homme vit surtout d'il'usions, ont décidé de célébrer le "Friihling"... à minuit, à la lumière électrique. A l'aide de lanternes vénitiennes et de motifs de décoration japonais, on représente tant bien que mal "la fête des cerisiers" ; ou bien, on accroche des drapeaux multicolores au plafond, on dispose le long des murs des bouteilles de chianti... vides, et ça doit symboliser le printemps à Rome. Ceux qui ne se laissent point émouvoir par <îes décors prestigieux et ne vident point "à la santé du printemps" force demis, sont dénués de! toute imagination...m* Le elnéaatograpbe seoltlre en Rasele Nous apprenons par le Cinéma que le congrès d'éducation populaire de Saint-Pétersbourg a consacré une de ses séances au cinéma scolaire et a décidé d'encourager les trois principales sociétés qui s'occupent d'éditer les films instructifs en Russie. | LA QUESTION DU JURY * Périodiquement, elle se pose devant l'opinion et chaque fois qu'un grand procès criminel passionne le public, on fait, sur le fonctionnement de la cour d'assises, les mêmes critiques, les mêmes observations. Suivant l'humeur des gens, ce qu'ils ont dans l'esprit de sens social ou de sentimentalisme humanitaire, ils protestent contre la sévérité et la partialité de la cour, ou contre la funeste indulgence des jurés. Le fait est qu'on pourrait collectionner aisément les sentences inexplicables et les verdicts absurdes, ce qui répand, hélas ! dans un certain public la conviction qu'il y a, dans l'action de la justice répressive, une grande part de hasard, et que, si coupable soit-il, un habile homme arrive parfois à s'en tirer, là où un malheureux désemparé attire sur soi d'injustes foudres. Malheureusement, en général, ceux qui traitent de la question peuvent être accusés à bon droit, soit de déformation professionnelle — les avocats et les magistrats —, soit d'insuffisante information — les journalistes et les gens de lettres. C'est ce qui donne un intérêt tout particulier aux Souvenirs de la cour, d'assises, que vient de publier M. André Gide (édition de la Nouvelle revue ' française). M. André Gide est un des meilleurs écrivains d'aujourd'hui. Sa gloire n'est pas encore allée jusqu'au grand public mais pour discrète qu'elle soit, son influence n'en est peut-être que plus profonde. Toute une élite, et la plus délicate, la plus cultivée, le considère comme un maître. Incomparable artiste du style, il est de ceux qui cherchent dans la littérature autre chose que des effets de style et qu'aucun problème de la morale et de la psychologie ne laisse indifférentes. Dans son Immoraliste, il examinait les cas les plus dangereux, les plus subtils de la vie intérieure. Dans La Porte étroite, il faisait avec une délicatesse infinie, la psychologie de la vertu protestante. Aucun écrivain n'a plus que lui, le sens de la vie intérieure, aucun n'apporte à la décrire plus de scrupule et de sincérité. Aussi, dans ces fonctions de juré qu'il exerça à Bouen, devait-il apporter autant de curiosité de psychologue, que de scrupules de conscience. Et ce sont vraiment des notes de psychologue qu'il nous donne dans ses Souvenirs dé la cour d'assises; aucune littérature, aucune recherche de l'effet, mais des observations d'une élégante précision, mais de profonds coups de sonde dans les pauvres âmes populaires et déchues, que le hasard de ses fonctions offrait à! ses investigations. Aussi, n'y a-t-il pas de_ document plus précieux pour ceux qui songent a étudier une réforme de la procédure en cour d'assises. Qu'on ne s'attende pas surtout à y trouver les déclamations ordinaires de ceux qui, sous prétexte de réformer la justice, ne songent qu'à la désarmer. " Certes, je ne me persuade point, dit-il, qu'une société puisse se passer de tribunaux et de juges. Mais à quel point la justice humaine est chose douteuse et précaire, c'est ce que durant douze jours j'ai pu sentir jusqu'à l'angoisse. C'est ce qui apparaîtra peut-être encore un peu dans ces notes. Pourtant, je tiens à dire ici, d'abord pour tempérer quelque peu les critiques qui transparaissent dans mes récits, que ce qui m'a peut-être le plus frapné au cours de ces séances, c'est la conscience avec laquelle chacun, tant juges qu'avocats et jurés, s'acquittaient; de ses fonctions. J'ai vraiment admiré à plus d'une reprise la présence d'esprit du président et sa connaissance de chaque affaire, l'urgence de ses interrogatoires, la fermeté et la modération de l'accusation, la densité des plaidoiries enfin l'attention des jurés. Tout cela passait mon espérance, je l'avoue ; mais rendait d'autant plus affreux certains grincements de la machine." A quoi tiennent ces grincements de la machine que M. André Gide a constatés, et dont on trouve trace dans ses notes? Condamnations excessives dans certains cas, trop douces dans d'autres, admission absurde des circonstances atténuantes, incompréhension de certains cas. Principalement, à la composition du jury. " Cette composition, dit-il, est extrêmement défectueuse. Je ne sais trop comment avait pu se recruter celui dont je me trouvais faire partie, mais à coup sûr, s'il était- le résultat d'une sélection, c'était d'une sélection à rebours. Je veux dire que tous ceux qui, dans les villes ou dans les campagnes, eussent paru mériter en être, semblaient avoir été soigneusement 'éliminés, à

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Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

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