La Flandre libérale

1384 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 06 Mei. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pc2t43kt8g/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

M innée - Mercredi 6 Mai !914 mmww- ~ ta cem*- I. 126 lercredi 6 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE A-JBOJVIVEMETSrTS 1 mois. 8 mois. i mcil. S an. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ! Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 • On l'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux dt poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE mm, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANÛ ABONNEMENTS ET ANNONCES ; j - RÉDACTION -Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCE® Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an boreass & ïonrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Ans législatives du 24 MAI 1914 candidats effectifs :'t BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant. J1ECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. M SAEGHER, RODOLPHE, oc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE. JEAN, propriétaire. ÎERTZWEIL, LÉON, industriel. GITTÉE, ÉMILE, négociant. 1AGRANGE, EMILE, industriel. uhsio&ts suppléants : LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE SAEGHER, RODOLPHE, oc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ncien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. kUAAAAA^AAAilkAAAAAA R&autatioa des Industries à domicile be proposition de loi réglementant Mtons du travail des ouvriers s ouvrières à domicile a été dépo-■i n dernier. Elle a cette particu- ■ très rare en Belgique, de réunir Bésion d'hommes politiques appar-H»t à tous les partis. Elle est en H signée par deux députés cathoii-H>utt libéral, deux socialistes et un ■rate-chrétien. ■te proposition faisait suite a l'é-■rante exposition de l'industrie à Bjcile que l'on vit en 1910 à la ■fefair de Bruxelles et .dont les ■Meurs étaient — cela fut révélé ■ humour par le bourgmestre Max ■> pétroleui* au bonnet phrygien, ■vérend père à la robe affreusement ■le et un bourgmestre lui-même ■ftment doctrinaire. Pendant un ■® effet, des personnalités comme ■•Max, le B. p. Butten et Ca- ■ Huysmans avaient pu faire trêve B* opinions pour mener à bien cette ■ ®uvre. La révélation fut frap- ■ Elle remua tous les cœurs, ■v que ne l'avaient pu faire tant B'^hures et tant d'articles. ■ proposition qui a été déposée et ■Ijos de laquelle une commission ■'e vient de déposer un rapport a ■«oie but _: d'abord, veiller à la ■ «es ouvriers, et ensuite relever ■conditions matérielles de leur tra- bavail à, domicile réduit en effet ■ déjà souvent bien étroit. ■ e7 ingère ou gantière, ou den- ■ e> 1 ouvrière travaille le plus sou-■: at's sa cuisine ou dans sa cham- ■ toucher. Ce sont là trop fréquem- ■ les deux seules pièces du logis. ■*®anque d'air et de lumière, dé- ■ e nettoyage. Pendant l'exposi-Hn.hfC'°7^r®s (\u ^.ravaiï à domicile H1,,.a ^eJe. où vivent les éjarreurs Blà'S' belge écrivait ce Panent des malheureux êtres, BeusMtn m''s' vi'eillards, éjarreurs, ■ fil u c°upeuses de poils de.la-|LS pileuses, tisserands de ^■ttarini? j,lc!ns ^e vie son)} navran- ■ - ,air de lumière dans B'cuIpq v, a,™°sphère, surchargée-de Mifleint! a, ou animales, pous-B'Wcse' + •9 comme des fils ^■aic. „t \, lrrespirable, promiscuité ^■nom ut'euse, malpropreté, misère Bibles, ariî, e'?Puanté par des odeurs Hî',e,1ce-mon'4-S i Peaux ayant subi un Hisses ^ . "'e putréfaction, latrines ■ire-voi,,' 1,anc®> souvent recouvertes Si ?„u , ai}tent des légions de ■1W carr' j a Posait dans ces M^Tiblp w> Paupérisme, ce se-■fsion d'v, \ s^t-il donc pas de V Rie ne dans ces parages 1 " La?.!!' ^.'>a.u^ "faire quelque '^mission n'y va pas dl main morte. Elle propose, par exemple, de supprimer certaines industries très dangereuses pour le travailleur ou pour le consommateur. Ces industries devraient se poursuivre dans des locaux spéciaux, et le travail des matières premières nécessitées par ,1a chapellerie, l'industrie du filage et du tissage de jute, l'industrie du tabac, d'autres encore seraient assimilées aux industries incommodes ou dangereuses. Mais cela ne suffit pas, au dire des spécialistes : il faut absolument instituer un minimum de salaire. La Belgique en est, sous ce rapport, au même point que l'Angleterre, il y a vingt-cinq ans, quand la Chambre des lords, après enquête,condensa ainsi les caractéristiques du travail à domicile : Salaires exceptionnellement bas et insuffisants. Durée excessive du travail. Des ateliers insalubres. On peut dire que les d'eux derniers caractères du labeur industriel en chambre ne sont que la conséquence fatale du premier. Travaillant à la pièce, l'ouvrier se tue à la tâche pour atteindre un salaire hebdomadaire strictement indispensable pour vivre. Et c'est par un effort prolongé qu'il espère y parvenir. Et dans son ardent désir de produire, l'ouvrier utilise non seulement ses enfants, mais encore sa compagne qui ne dispose plus du temps qu'elle devrait consacrer aux soins de propreté du logis et du linge de la famille. A quoi faut-il attribuer cette insuffisance de salaire? A la concurrence effrénée que se font entre eux les grands magasins de vêtements, de dentelles, de lingeries, etc., et à la concurrence que l'industriel peut exciter aisément entre ouvriers disséminés et qui ont peur de manquer de pain. A l'Exposition provinciale du travail à domicile d'Anvers, en 1913, les organisateurs eurent l'occasion de recevoir la visite d'un patron fabricant de lingerie. Il leur montra deux dépêches, l'une émanant d'un client lui demandant s'il pouvait livrer 6,000 chemises d'hommes à 75 centimes, l'autre celle d'un fournisseur lui disant qu'il pouvait accepter la commande de 6,000 chemises à 71 centimes pièce. Voici les commentaires que ce fabricant ajouta aux deux dépêches : " La maison qui me commande ces chemises passe des ordres d'autres articles. Si je refuse cet ordre-ci, je cours le risque de perdre le client. " Je ne pais fabriquer cette chemise qu'à raison de 85 centimes, prix de revient net. Pour accepter de faire la livraison sans perte, je devrais diminuer le prix de la main-d'œuvre de 10 centimes par .chemise. Cela m'est totalement impossible parce que ce serait inhumain et que le salaire ainsi réduit serait un salaire de famine que je me refuse de payer à mes ouvrières. Pour ne nas perdre l'ordre j'ai donc posé la question à un autre fabricant. Celui-ci me fournira les chemises à 71 centimes. Comment va-t-il s'y prendre? Je ne sais. "S'il n'était' pas permis ïïe 'descendre sous un prix déterminé, si la loi instituait une base de salaire au-dessous duquel il serait interdit de descendre, tous les patrons seraient au moins devant un élément loyal de concurrence et j'aurais pu répondre à mon client par un refus, sachant bien que personne n'aurait pu accepter les conditions qu'il voulait m'imposer. " Avec le système actuel de concurrence à outrance, non seulement j'ai pu fournir, mais j'ai gagné 240 francs sur la fourniture des 6000 chemises, mais au prix de quelles misères ! ' ' En Angleterre on a flétri l'industrie à domicile de ce mot : Sweating-sys-tem. M. Charles Benoît l'appelle le système de la vis sans fin. I *** Comment rem'édier à cette triste situation ? La fixation des tarifs de main-d'œuvre par une loi apparaît comme une chose bien délicate; si pas impossible. On a recherché-une solution plus tempérée et plus souple, dans laquelle l'Etat légifère, mais ne réglemente pas ; se contente d'instituer des comités de salaires composés en partie d'employeurs, en partie d'ouvriers et de délégués gouvernementaux. Ces comités se mettraient d'abord d'accord sur le salaire minimum que doit gagner par heure un ouvrier de capacité moyenne, et détermineraient les conditions hygiéniques qu'il faut garantir aux travailleurs intéressés, vu les circonstances locales et professionnelles.Une fois l'entente établie sur ce point, il faudra fixer le tarif de chaque article ou do chaque opération. La commission parlementaire déclare que les difficultés d'application sont plus apparentes que réelles. Nous ne nous prononcerons pas sur ce point. Mais quoi qu'il en soit, il convient que cela soit discuté, car il y va de la santé et de la vie de 120,000 travailleurs qui sont aujourd'hui autant de misérables, ou à peu près.- :>—*> • »—< Billet bruxellois 5 mai. Un incident regrettable s'est produit hier à la séance du conseil communal. Un membre du collège a été accusé de s'être livré à unie opération de. spéculation qui se serait faite, dans les condition» que voici: Depuis plusieurs années, la ville poursuit le projet d'exproprier un vaste immeuble situé au centre de la cité, à deux pas de la Grand'Place et qui s'appelle la Grande Boucherie. On pourrait ainsi dégager notre forum et plusieurs artères trop encombrées. Cette Grande Boucherie était, jusqu'à présent, la propriété d'un certain nombre1 de personnes. Et, petit à petit, la ville cherchait à racheter ceg parts, d'un rapport peu élevé. Or, on vient d'apprendre que la Grande Boucherie est devenue la propriété d'un consortium de spéculateurs, ce qui change tout à fait les conditions du problème. Le rachat va être désormais très onéreux, car le consortium parle de démolir et d'établir là un immeuble de! rapport ! La .surprise la plus désagréable s'est donc manifestée quand M. Camille Huys-mans a accusé uni membre du collège d'avoir favorisé cettei opération de spéculation en vendant ses parts personnelles au consortium. MM. Lemonnier, Hallet et Maes, ayant fait remarquer qu'il ne pouvait s'agir d'eux, M. Steens a déclaré qu'il donnerait en temps et lieu les explications nécessaire®, se reconnaissant ainsi visé. Un conseiller insistant, M. Steens a déclaré que "ça ne le regardait pas". Nous devrons donc attendre les explications. M. Steens a promis qu'elles seraient péremptoires, et nous l'espérons. Cependant, il savait que la question allait être posée. M. Huysmans l'avait assez nettement fait entrevoir dan® son journal.Nos confrères de la pressé étrangère ont eu, ces jours-ci, une excellente initiative.. Us ont organisé une fête à laquelle assistaient de nombreuses personnalités et qui a été un beau succès. Trois journalistes qui ne font pas partie de l'Association de. la presse étrangère, avaient envoyé un manifeste aux journaux catholiques et l'on avait cru que le gouvernement ne serait pas représenté à la fête. Déjà l'ineffable M. Da-vignon s'était excusé. Mais M. de Bro-queville a compris que le cléricalisme ne pouvait être exporté qu'au Congo et que, pour le reste, il fallait laisser ça au vestiaire, dans certaines circonstances. Voilà comment MM. Helleputte et Carton; de "Wiart furent reçus et complimentés par notre distingué confrère Mertheimer, du "Wolfbureau", président de l'Association.Cet organisme a, en effet, une importance considérable et £ est de diplomatie élémentaire' de se concilier les représentants des grands journaux étrangers qui, de plus en plus, s'intéressent à la vie de notre pays. Or, l'Association compte quatre journalistes allemands, quatre hollandais, deux anglais, deux italiens, plus deux russes, un américain et un français (en général les journaux français ont comme correspondants à Bruxelles des confrères belges). Elle groupe des journaux comme 1' "A-gence Wolff", l'agence "Vas Diaz", le "Berliner Tageblatt", le "Lokalanzei-ger", la "Vossische Zeitung", le "Tag'S la "Berliner Zeitung am Mittag", le "Daily Mail", le "Standard", le "Cornera de la Serra", le "Giornale d'Ita-lia", le "Seoolo", le "Rietch'" (de Pé-tersbourg), d'autres journaux russes, tous les principaux journaux de Hollande, etc, Evidemment, tous ces représentants de journaux ne s'occupent pas tous exclusivement de journalisme. U y a des professeurs, surtout parmi eux — comme Mme Kotchetkova (de l'Institut Solvay) qui représente le "Rietch". La Belgique est trop petite pour que les journaux de pays lointains y entretiennent de® cor respondants spéciaux et ceux-ci ne sont qu'une bonne demi-douzaine. Mais l'Association n'en est pas moins digne de toutes les sympathies: nous n'avons, pas la prétention du monopole... Et il faut la remercier des efforts si dignes qu'elle fait pour que ses membres puissent mieux connaître et mieux apprécier la Belgique. EETDE DE U PRESSE —— Les lettres de M. de Broqueville Nous avons analysé hier le dernier chef-d'œuvre épistolaire de notre Premier, la lettré qu'il, a envoyée à ses bons amis de la F èdération démocratique chrétienne. M. de Broqueville y adresse aux gauches *le& plus vifs reproches; ce sera encore la faute des gauches, à en croire notre grand ministre, si le Sénat ne peut aboutir, à son tour, en ce qui concerne les assurantes sociales, avant les élections du 34 mai. A cette accusation, que nous avons plusieurs fois déjà refutée, Z'In-dépendance, de son côté, répond: " M. de Broqueville oublie que d'avance on lui a répondu à la Chambre en citant des dates précises ; il oublie qu'il a été démontré péremptoirement que la droite a voulu absolument que le débat sur les assurances sociales vînt en fin de session. Et dût-on admettre que ce débat fût reculé par suite d'e la longueur du débat scolaire — ce qui est faux — qu'il faudrait encore admirer l'impudence avec laquelle le gouvernement et la. droite ont donné le pais au projet scolaire — projet de parti servant des intérêts de parti — sur le projet des assurances qui a une portée sociale considérable et qui sert les intérêts généraux du pays. " A propos de cette -même lettre, le Matin d'Anvers écrit : " C'est, dans cette lettre, le gouvernement, le pouvoir exécutif, qu'il met en cause vis-à-vis de l'opposition. C'eât comme ministre qu'il écrit. M. de Broqueville oublie par trop qu'il n'existe, en -Belgique,, d'autre pouvoir exécutif que celui du Roi et qu'il n'a pas le droit d'e l'engager dans une discussion législative et encore moins dans la lutte électorale. Les ministres, constitutionnellement, ne sont rien que les délégués du Roi dont ils couvrent l'initiative par leur contreseing.Quel M. de Broqueville écrive toutes les lettres qu''il lui plaira comme simple député de Turnhout, c'est déjà beaucoup, puisqu'il est ministre, en même temps. Mais il est souverainement inconvenant qu'il engage le gouvernement. Quand donc mettra-t-on un terme à tous ces abus ? Et quand rappellera-t-on nos ministres à l'ordre? Au point de vue constitutionnel, la lettre de M. de Broqueville constitue un véritable scandale. Et cela vaut une interpellation, puisque M. de Broqueville ne veut pas des questions. " M. Hubert s'en va Notre correspondant bruxellois a annoncé hier que M. Hubert s'en irait incessamment. La Dernière Heure écrit à ce sujet: " Le ministre restera à son poste jusqu'après le vote de la loi sur les assurances sociales, son chef-d'œuvre, tant admiré du " Bien public ". Ce ne sera qu'après les élections qu'il disparaîtra de la scène ministérielle. " Dans le Hainaut, notamment, son départ sera accueilli avec satisfaction. M. Hubert a tenu, en effet, durant tout son ministère, à manifester une hostilité haineuse à cette province anticléricale et, malgré tous les efforts, il n'a jamais désarmé. Allant jusqu'à refuser d'exécuter les décisions de la Chambre, M. Hubert a fait tout ce qu'il a pu pour entraver les œuvres d'éducation du Hainaut, et ce n'est pas de sa faute si elles -subsistent et se développent." II sera remplacé par n'importe qui. Un autre clérical comme lui, d'une incompétence autant que possible incontestable. C'est la règle habituelle. Quel qu'il soit, son successeur aura de la peine à dépasser le sectarismei cyni-ciue de M. Hubert, dont le nom restera associé aux souvenirs des lois sociales de façade, sans portée démocratique réelle, mais savamment conçues pour devenir les armes puissantes de l'électo-ralisme clérical. " ■VUWUW/W Abonnemsnfs électoraux Le prix de l'abonnement électoral, à servir à partir de ce jour jusque fin juin est fixé à DEUX PRA.3STOS Les personnes qui désirent jouir de l'abonnement électoral ou en procurer le bénéfice à des tiers, sont priées de nous faire connaître l'adresse à laquelle le journal doit être envoyé et d'y joindre DEUX FRANCS en timbres-poste (de 10 ou de 25 centimes). M. Paul Hymans à Gand LE CORTEGE I L'annonce d'u cortège libéral avait at- j tiré énormément de monde hier soir, aux abords de la gare de Gand-S'ud. Et il y en eût eu davantage encore si une propagande plus active avait été faite par les organisateurs de la réunion électorale. Le cortège «'y est formé dès huit heures et s'est mis en marche à 8 h. 30. Une grande banderole était portée en tête, avec cette inscription : "Où régnent les cléricaux disparaïilt 'la paix et la lumière ". La plupart des sociétés libérales de la. ville et de l'agglomération y étaient représentées par des délégations. Notoris-y, outre 'lès musiquès d'Akker-gem, du Rabot, de Gentbrugge ainsi que l'harmonie "Werken en Leeren", une cinquantaine de drapeaux bleus. Les manifestants se sont rendus au marché aux Grains par la rue de Flandre, la rue de Brabant, la place d'Armes et la rue des Champs. De nombreux curieux 'se pressaient sur le parcours. LE MEETING Le. cortège est arrivé à 8 b. 3/4 à la Maison libérale, dont la grande salle, close encore quelques minutes auparavant — on ne sait trofj^pourquoi — fut rapidement envahie par une foule compacte. Nombreux sont ceux qui ne parviennent à y pénétrer. Sur l'estrade prennent place, au1 milieu des acclamations1, MM. le député Paul Hymans ; De Ridder, président de l'Association libérale ; le sénateur Do Bast ; les députés Braun, Mechelynck et Buysse ; H. Boddaert, R. De Sagher, Van Door-ne, Cam. De Bruyne, H. Fraeys, etc. M. De Ridder, président, après avoir remercié la nombreuse assistance, présente à l'assemblée M. le député Hymans, auquel il adresse sa reconnaissance d'avoir bien voulu venir prendre la parole devant les libéraux gantois. De longues acclamations saluent M. le député Hymans1. DISCOURS DE M. LE DEPUTE PAUL H1MANS M. Hymans prend la parole et rappelle que, depuis quatorze ans, il est venu régulièrement parler à Gand, et y assister ses excellents collègues à la Chambre dans leurs luttes ardues. Il s'occupe avant tout de la situation politique du pays. Il constate qu'il n'y a dans le parti libéral, ni en Flandre, ni en Wallonie, le moindre symptôme de découragement. Après la défaite d'il y a deux ans, on aurait pu craindre une certaine défaillance. Il n'en fut rien. Le parti" libéral, en effet, est l'expression et l'organe d'une idée qui ne peut pas périr. Et en réalité, ce ne furent pas, en 1912, l'idée libérale et les principes, que nous défendons, qui furent abandonnés par le corps électoral.Nous encourûmes lai défaite parce que nous avions adopté une tactique q.ui permit à nos adversaires de répandre sur nous toutes les calomnies et tous les mensonges.Le parti libéral est étroitement uni et affirme aujourd'hui sa propre individualité.Le parti libéral se présente devant le pays avec ses principes, avec ses idées, avec tes œuvres. Avec ses principes, il défend toutes les libertés, et avant tout la liberté de conscience. Et, dans le domaine social et économique, le parti libéral, ouvert à tous les souffles de l'époque, est prêt à réaliser toutes les réformes économiques qui sont de nature à donner de la liberté à celui qui en a le moins, au faible et au pauvre, à amortir tous les antagonismes d'intérêts, à empêcher les heurts et les chocs, de manière à réaliser, dans le domaine économique, la paix sociale, comme dans la vie civile nous voulons la paix religieuse. Nous avons contre nous le nart1' catholique, qui est par essence un parti confessionnel où tout tend à défendre une idée religieuse, non point pour la protéger contre une persécution dont il n'y a ni trace ni symptôme, mais p^ur l'impo-ner partout. Nous n'avons pas seulement pour nous la valeur et le prestige de nos principes, mais aussi le prestige de notre passé. Nous avons derrière nous une série de gloires et d'œuvrea. Le parti libéral a gouverné longtemps et il a accompli son œuvre politique et gouvernementale dans l'intérêt du peuple. Il a su faire admettre une série de réformes impérieuses. Il a, par un grand nombre de réformes et de traités avec l'étranger, établi la vie à bon marché. Il a créé, organisé pendant la première période de notre histoire naticrale, tout l'outillage économique du paye. Ne songeant qu'au bien-être de la classe ouvrière il a donné au peuple le droit de coalition. Il a aboli l'article 1780 du code civil aux termes duquel, en cas de conflit entre patron et ouvrier, le patron était cru sur parole, ce qui était une énormité. Il a travaillé à la formation intellectuelle et morale de l'homme, et en organisant l'éducation populaire de la nation, il n'a- songé qu'à l'intérêt de tout le monde, s'aita-cha.nt à former un peuple intelligent et- libre. Et à en croire les cléricaux, l'histoire de la Belgique ne commencerait qu'en 1884 : Quand le parti libéral tomba du pouvoir, et après la revision constitutionnelle, il y eut un moment où notre parti semblait désorienté et désemparé. En 1900, lorsque la R. P. entra en vigueur, le parti libéral se retrouva à la Chambre et au Sénat. Sa première tâche fût d'adopter un programme: la déclaration des gauches devint le programme général du parti libéral dans le pays entier. ( Applaudissements. ) Dans l'opposition qu'avons-nous fait, nous heurtant , à la calomnie, à une résistance aveugle et acharnée. Par la discipline de notre parti, jamais nous ne pouvons concevoir l'espoir d'imposer à F adversaire. Nous avons lutté sans cesse. Nous avons lutté pour l'instruction obligatoire, pour le développement de l'enseignement public, pour l'abolition du remplacement, pour la défense nationale, pour la réforme électorale, cherchant à réaliser l'égalité politique, nous avons lutté pour les retraites ouvrières, nous avons défendu le principe des assurances sociales. Et ayant défendu ces grandes, causes nous avons le droit de dire que le parti libéral a droit à la confiance de la nation et de la démocratie. (Longs applaudissements. ) Et ainsi le parti libéral n'a-t-il pas singulièrement grandi: l'adversaire au lendemain de la bataille s'est empressé de réaliser les choses principales pour lesquelles nous avions lutté. N'est-ce pas le plus bel hommage qu'il put nous ren-dre? _ ^ _ , ,j Le gouvernement a_ été obligé d'inscrire dans 'la loi le principe de l'instruction obligatoire. Malgré tout, ce principe a été inscrit dans notre législation : nous l'avions voulu, nous l'avions dicté. Le service général : les cléricaux n'en voulaient pas. Après les élections ils ont été obligés de le réaliser sous prétexte que brusquement le péril imprévu avait surgi devant la nation! (Hilarité.) Le principe de lai prévoyance obligatoire? On est en train de le réaliser. Cette législation sociale sera malheureusement, elle aussi, viciée par l'esprit confessionnel qui est l'ennemi et contre lequel nous luttons: L'esprit Confessionnel a pénétré partout. Dans toute œuvre, même la plus belle, on retrouve cette idée politique. Là réside le plus grand mal, car on divise .ainsi de plus en plus la nation. Et cela se. constate surtout à la campagne:C'est une situation lamentable, moralement affligeante. C'est une cause irrémédiable de faiblesse. Voilà l'œuvre que noug avons réaUsée dans l'opposition : lutte contre l'esprit confessionnel et défense! de toutes les grandes réformes. Par suite de notre géographie électorale, de la représentation de nos sièges, nous n'avons pas la poissibilité mathématique et matérielle de renverser la majorité cléricale. L'enjeu- de l'élection est de renforcer l'opposition, lui donner un surcroît de suffrages, gagner plus de viotes et ainsi dans certains arrondissements conquérir quelque® sièges. La situation actuelle du pays est une situation fausse. En somme, le scrutin de 1912 a donné une majorité de 80,000 suffrages au parti clérical, dans tout l'ensemble du pays, ce qui représente, au plus de 30 à 40,000 électeurs. En réalité, la Belgique: cléricale et la Belgique anticléricale se valent. Et nous nous trouvons devant cette situation tout à fait fausse, qu'il y a a la Chambre une majorité de 16 sièges, ce qui est le pouvoir absolu, qui doit aboutir à la tyrannie et au despotisme d'un parti. Il convient de renforcer l'opposition, afin de ramener la situation politique à ce qu'elle doit être pour réaliser dans le pays plus de modération et de justice. En dehors des milices régulières du parti, en dehors des hommes qui nous sont attachés par la conscience et qui suivent le drapeau, il y a ceux qui ne sont pas inféodés aux idées politiques, et qui agissent d'après les circonstances. Pour ces hommes, qui n'ont pas d'opinion politique, il y a intérêt à voir établir plus de paix, plus de concorde. Leur devoir est -d'apporter leurs voix à l'opposition libérale, celle dont le parti catholique a le plus peur, et dont l'existence est indispensable à une vie politique saine dans un pays comme 'e nôtre. L'orateur s'adresse aussi aux hommes aux idées avancées, qui pourraient porter leurs voix à une opposition plus violent© que la nôtre. Il faut qu'aux élections prochaines le parti libéral retire plus de force et de puissance du scrutin'. Faites que le parti libéral soit fort et alors vous aurez d'autant affaibli le parti clérical. (Acclamations). L'orateur tient encore à fixer l'attention. sur deux points. Quoi qu'en dise le parti catholique, nous avons un programme très net : nous voulons avant tout défendre notre enseignement public, nous voulons assainir les finances, nous revendiquons l'égalité civile des citoyens dans la- ré-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La Flandre libérale behorende tot de categorie Culturele bladen. Uitgegeven in Gand van 1874 tot 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes