La Flandre libérale

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s.n. 1914, 10 Maart. La Flandre libérale. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7h1dj5941d/
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40* Année — Mardi 10 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. I. 69 — Mardi 10 Mars 1914 " » I LA FLANDRE LIBÉRALE ABOJNIVEMEÎVT© I mois. S mois. t mol*. 1 sa. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr, 3.75 9.00 Î8.00 36.00 r On «'abonni sa bureau du Journal et dans tous las bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTRATION Kl IMPRIMERIE BAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : 1 «-RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphone 131 IUII 1ini ■igamaïfjiauuluH » ANNONCES Four la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean «8a Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, A l'Association libérale Les discours qui ont été prononcés nier à 1 Association libérale feront impression. Ils sont excellents. Nous ne dirons pas au ils ont mis en lumière le talent des orateurs, car ce talent, tout le monde le connaissait. On savait la valeur éminente de JVI. Braun, comme ingénieur et administrateur. L'aspect de notre ville témoigne assez des services inappréciables qu'il a rendus. Personne n'ignorait le mérite d'hommes d'affaires consommés, comme M. L. Hallet, M. Bod-daert et M. De Saegher. Ce qui a frappé tous les auditeurs de ces messieurs, ce qui frappera tous ceux qui liront lé compte rendu de leurs discours, c'est a, la fois la concordance parfaite de leurâ vues politiques, et leur sagesse. Rappelez-vous le temps néfaste où chaque réunion électorale des libéraux offrait le spectacle de divergences, de discussions, de dissensions. Il semblait que l'adversaire qu'on avait à combattre fût moins le catholique, qui abusait du pouvoir, que le voisin libéral qui, sur l'un ou l'autre point, avait une opinion, qu'on trouvait erronée. Ce temps est heureusement passé. Nulle part, la séance de l'Association libérale le montre à l'évidence, nos divisions d'antan ne se sont plus complètement évanouies qu'à Gand. S'il est une idée que tous ont exprimée avec force, c'est que toutes les divergences qui peuvent exister aujourd'hui entre les libéraux, ne portent que sur des points que tous nous considérons comme relativement accessoires. La leçon que donne au pays la domination du parti catholique a été enfin bien comprise. L'essentiel pour le pays, c'est la délivrance de cette domination, qui le conduit à sa perte. Cette délivrance est une œuvre de salut public. Comme dans l'incendie il faut d'abord courir au feu, ainsi nous devons tout d'abord songer au péril clérical. Il sera temps plus tard de délibérer sur l'usage que nous devons faire de la liberté reconquise.Les dures années qui ont passé sur nous auront, du reste, eu l'effet de rendre cette délibération plus facile. Sur les points les plus importants, les plus urgents, on peut dire, sans exagération, que l'accord est déjà fait dans les esprits.Il faudra défendre l'enseignement public menacé, sauvegarder énergique-ment son indépendance et sa neutralité confessionnelle., Entend-on dans nos rangs une seule voix discordante sur ce point? Les libéraux ne sont-ils pas unanimes à condamner, d'un seul cœur, d'une seule voix, la loi violente et injuste que la cupidité des cléricaux est occupée à imposer au Parlement? Il est un autre point, qui jadis a été la cause de bien des hésitations et des divergences entre nous, et où la séance d'hier montre comme le temps nous a bien et complètement mis d'accord. Nous voulons parler de la question électorale. Pas une voix ne s'est élevée à l'Association pour défendre une des chinoiseries qui ont été produites et défendues à la commission des XXXI. Le vieux bon sens flamand ne s'est pas arrêté un moment à ces complications: il a dédaigné ces pièges. Il aime instinctivement les idées simples et claires. Lisez les discours prononcés hier. Vous y verrez que la solution qui paraît nécessaire à tous est celle que depuis longtemps nous défendons dans ces colonnes. C'est le suffrage universel, avec une représentation proportionnelle loyale. Ce système est le plus simple. Par cela même il prête le moins à la fraude. L'expérience ~»-ou-ve assez que toutes les garanties artificielles que l'on veut imaginer sous prétexte de parer aux excès de la domination du nombre se traduisent en pratique par des fourberies savantes au profit des prêtres. Et le grand danger Que pourrait présenter la souveraineté du nombre, n'est-il pas précisément dans la sujétion trop complète du nombre à la volonté des prêtres? L'armée libérale qui dans notre arrondissement va affronter la lutte au mois de mai est donc une armée unie, qui pense et sent, qui veut d'une manière unanime. C'est là une grande force. Ce sera aussi une cause de sécurité et de confiance pour les électeurs, qui sauront que leur vote, s'ils le donnent aux candidats de l'Association, sera un vote donné à des hommes capables, loyaux, raisonnables, pour une cause qui est celle d© la justice et de la modération. Nous ne voulons pas terminer sans faire ressortir ce qu'a eu de délicat et d'estimable l'attitude prise par tous les candidats, que l'on a présentés au choix de l'Association. Tous, mettant l'intérêt des idées libérales au-dessus de tout intérêt personnel ou particulier, ont placé leur dévouement au service du s parti, acceptant volontiers le poste de combat que l'Association leur désigne-e ra. C'est un service qu'ils rendent à e tous les libéraux, un exemple qui portera ses fruits, que tous s'efforceront l d'imiter. Tous en seront sincèrement reconnaissants à MM. Braun, Meche-lynck, Buysse, Lippens, Boddaert, z Van Doorne, Em. De Saegher et Rod. a De Saegher. Ils ont fait tout leur devoir. Tous.les libéraux voudront faire . le leur. Billet bruxellois —4**— 8 mars. Le congrès progressiste a été très sage ot il faut reconnaître qu'on s'était peut-être un peu alarmé à tort. Evidemment, on y a demandé des choses sur lesquelles l'accord entre libéraux est loin d'être fait, comme par exemple la nomination1 dés bourgmestres par nee. conseils communaux. On y a payé égale^-ment un tribut au cartel. Mais le cartel n'est pas mort partout et ces regrets sont superflus. La plupart des libéraux trouvent seulement que la généralisation de la "politique du cartel" n'a pas donné ce qu'on attendait et que; dans ces conditions, chaque arrondissement doit s'inspirer de la nécessité de renforcer le parti libéral avant tout. Il y a en des échanges^ de vues sans résultat sur d'autres qu'estions et notamment à propos du référendum. A midi et demi tout était terminé et l'on déjeunait tranquillement. Il faut donc simplement retenir la décision principale du congrès, à .savoir que la politique démocratique du cartel est à recommander. Malheureusement, d'autres _ libéraux trouvent qu'il faut au contraire abandonner cette politique. Evidemment, quand l'opposition présente avec deux listes, elle perd deux fractions de quotients, tandis quie les cléricaux n'en perdent qu'une. Pour arriver à renverser le gouvernement dans ces conditions, il faudra obtenir cinquante ou soixante mille voix de majorité dans le pays... C'est ainsi que raisonnent les partisans à outrance du cartel. 'Mais quoique partisan du cartel, na guère, comme tout le monde, je crois que c'est là une^ erreur. Notre erreur a été do croire qu'il nous fallait une majorité à la Chambre, alors qu'il suffisait d'avoir une majorité dans le pays. Du moment qu'un gouvernement clérical devra reconnaître que la majorité des électeurs s'est prononcée contre lui et que sa majorité parlementaire est le résultat de vices électoraux, sa situation deviendra impossible! ot un ministère d'affaires s'imposera. Ceci est la première étape qu'il con-,. vient d'atteindre et par où il nous_ faudra passer. Pour oela, il est nécessaire que nous reprenions toutes nos fore&a. Est-ce à dire qu'il faille attribuer désormais une influence prépondérante à oe que M. Hymans a justement appelé le "bois mort" t Pas du tout. Il serait seulement regrettable que nous dussions payer cette lamentable prime à la défection. Mais il convient de permettre à ceux qui sont passés à l'ennemi sous prétexte que leur conscience leur1 interdisait de favoriser une politique trop démocratique, il convient de leur permettre de revenir à nous. Pour le reste, l'esprit du congrès a paru bon, je le répète, et le désir d'union et d'entente entre libéraux qui s'y est manifesté, est parfait. Nous ne pouvons, nous les "libéraux tout courts" que nous en réjouir, < : M. Fmt Mansiasi et Ëlpfaonss tasnsi Dans le "Liber memorialis", récemment paru, consacré aux professeurs de l'Université del Gand, M. Paul M ans ion, professeur émérite, décoré de la croix pontificale, a rédigé la notice sur le professeur Alphonse Renard, qui après avoir été jésuite pendant dix-huit ans, prêtre pendant vingt-quatre ans, sortit de l'Eglise en 1901 et collabora ensuite, de temps à autre, à la " Flandre libérale " jusque peu avant sa mort. M. Mansion, ancien ami de l'abbé Renard, n'a manqué, dans sa notice-, à aucun des égards qu'il devait à un co'lègue défunt. Mais il a commis une erreur regrettable, pour avoir ajouté foi aux méchants® articles tendancieux, voire mensongers, que la presse cléricale a publiés sur M. Renard', après sa rupture avec l'Eglise et même après sa mort. M. M ans ion écrit que la nomination de l'abbé Renard; commis professeur à l'Université de Gand, datée du 30 août 1888, fut l'occasion de polémiques de presse. 'Cette assertion est complètement injustifiée. Ni dans le "Bien public'', ni dans la "Flandre libérale", ni dans aucun autre journal, soit à l'époque de cette nomination, -soit lors de la rentrée des cours qui la suivit, on ne trouve la moindre trace des polémiques de presse dont parle M. P. Mansion. Aucun journal libéral ne blâma, fût-ce à mots couverts, la nomination de l'abbé Renard. Mais, quand l'abbé sortit de l'Eglise, quand il mourut, quand on inaugura sa statué, il se trouvai, chaque fois, 'de pieux sectaires, sodt pour l'insulter, pendant sa vie, soit pour le dénigrer, après sa mort. D'emblée, nous protestâmes ; et c'est alors qu'on imagina, pour rendre nos protestations ridicules et nos éloges de M. Renard suspects, de nous reprocher de l'avoir traité comme " le dernier des derniers", lors de sa nomination à l'Université de Gand, pour l'élever aux nues dès qu'il eut "apostasié". Nous avons plusieurs fois démoli cette calomnie ; malgré nos démentis répétés, la presse cléricale s'est obstinée à la rééditer jusque dans ceg derniers temps. Si, au lieu de n'écouter qu'une cloche, la cloche cléricale, M. Mansion daignait lire la presse libérale gantoise, ou, plus simplement, s'il avait pris la peine de, consulter les numéros du "Bien public'', cher à son cœur, de septembre et d'octobre 1888, il se serait rendu compte que l'ex-abbé Renard n'a jamais été maltraité que par les sectaires de la presse cléricale. Il est vraiment fâcheux que, par la négligence qu'a mise M. Mansion à se documenter impartialement sur des incidents peu honorables, il est vrai, pour se® amis, et ses amis seulement, une légende fondée sur une calomnie cléricale ait laissé des traces dans le "Liber miemorialis" de l'Université de Gand. X. . V-^ Echos & Nouvelles Les éleeilens législatives Les délégués de la Fédération socialiste de l'arrondissement de C'harleroi ont tenu dimanche une réunion à laquelle assistaient les députési et sénateurs du parti. L'assemblée avait à se prononcer sur la question du cartel, dont le renouvel--lement avait été proposé à la suite d'un vote émis par les délégués de l'Association libérale. Après une courte discussion et à l'unanimité, l'assemblée a pris acte de ce que dans une entrevue, qui avait eu; lieu la veille, les délégués des deux partis avaient de commun accord décidé qu'il y avait lieu de renoncer à la conclusion du cartel pour le3 élections législatives de 1914. Il s'ensuit donc que la Fédération socialiste do l'arrondissement présentera une liste complète à ces élections. i %%% La qoesilsn des lasgaes et les éleellgus II est question d'arrêter en vue des élections législatives les termes d'un questionnaire concernant la question des langues et qui sera adressé dans les arrondissements wallons'à tous les candidats.Le congrès progressiste Le congrès d© la/ Fédération progressiste, convoqué en vue de l'examen du: projet de platform électorale et de modifications éventuelles du programme du parti libéral progressiste, s'est réuni, dimanche, dans 1a, salle de la Grande Harmonie, à Bruxelles. M. Hamrez présidait, entouré, au bureau, de MM. H. Dumont, G. Lorand, A. Lambiotte, Rahlenheek, Bauwens, Maurice Feron, Magnette, A. Carpen-tier, Hubert, Vandewalle, Oatteau, Buyl, Van Damme, Lemonnier, Jourez, Pécher, Augusteyns, Fléchet, Cocq, Lam-borelle, Buisset, Ozeray, Morichar, Léon Monnoyer, Frick, Huisman-Van den Nest, De Le Court-Wincqz., etc. Beaucoup d'autres mandataires libéraux et nombreux délégués dans la salle. A propos de la. discussion de la platform électorale, l'assemblée a voté l'ordre du jour suivant de M. Georges Lorand : " Le congrès, sans s'immiscer dans les Questions die tactique électorale, qui sont du rassort des associations d'arrondissement, rappelle à tous les adhérents la nécessité primordiale du maintien de l'union de tous les libéraux réalisée sur la déclaration des gauches et l'adhésion en masse et sans réserve au S. U. à tous les degrés et à la R. P. intégrale dans toutes les élections ; il' leur rappelle . aussi la nécessité, pour débarrasser le pays da la réaction cléricale et rendre un gouvernement libéral possible, de faire cartel de toutes les forces anticléri-calea et démocratiques partout où les circonstances locales le permettent. L'action dtes progressistes doit ; tendre au bloc des partis populaires." M. Loumaye, de Liège, a proposé que la question du Congo figurât à la platform. Un débat assez confus s'est engagé. Finalement, MM. Frick et Lorand lurent d'accord pour estimer que la question coloniale exigeait un examen approfondi, qui ne pouvait se faire sur l'heure. Après le vote sur la platform et sur le programme du parti progressiste, il fut procédé à l'élection pour le renouvellement du conseil général. Lis espnelos Veut-on savoir combien il existe par le monde dfaa capucins? D'après les dernières statistiques, on compta 55 provinces, 574 couvents et 10,058 religieux, dont 6 archevêques, 19 evêques, 9 préfets apostoliques, 1 prédicateur de la cour pontificale et iO membres de congrégations romaines. , n voit qu© l'extinction de l'ordre n est pas encore proche et qu'on pourra encore pendant de longues années chanter la vieille chanison : Père capucin, confessez ma femme t rera capucin, confessez-la bien ! L'exportation de l'art belge .Il y a quelques mois j'ai assisté à Pans a une vente de tableaux. Ce n'était pas ce que I on appelle une grande vente, mais c était une belle vente. A côté de quelques tableaux anciens, secondaires mais honorables, des petits Hollandais' deux ou trois vierges plus ou moins v\rrrTTeSeS. ^ d'agréablcs tableaux du A V ia sieçle français, il y avait beaucoup de fort bons tableaux modernes: Corot, Rousseau, Troyon, Daubignies. luis des œuvres d'artistes vivants, et parmi celles-ci quelques œuvres belges en petit nombre, mais excellentes. Je ne les citerai pas, parce que je .juge mutile de faire tort — commercialement — à d excellents peintres. Or, ce serait leur faire du tort que de dire dans quelles conditions leurs œuvres furent vendues. Alors que le moindre tableautin du XVIII0 siècle atteignait aisément 5,000, 10,000, 15,000, 20,000 francs, alors que les tableaux des artistes français contemporains se maintenaient à des prix fort honorables, des œuvres belges de dimensions moyennes dépassaient péniblement 1,000 francs, et j'en ai vu retirer, parce qu'elles n'atteignaient pas le prix raisonnable. Cela tient peut-être, dira-t-on, à l'exclusivisme du goût français. Il n'en est rien, car le public de la vente ne pouvait en aucune façon prétendre à représenter les goûts français et n'y songeait point. Il était comme le public de toutes les ventes, en majeure partie composé de marchands français assurément, mais aussi marchands anglais, allemands et américains. Dans le nombre, j'en entendais plusieurs qui appréciaient personnellement cette même peinture qu'ils dédaignaient commercialement. Le goût apparent qu'indiquaient leurs achats, c'était le goût de leur clientèle, c'est-à-dire le goût de ce grand public international qui gouverne la mode et le snobisme. Il faut se rendre à l'évidence : la mode internationale n'est pas à la peinture belge. A la vente à laquelle j'ai assisté, les circonstances étaient peut-être particulièrement défavora-blese, mais il n'en est pas moins certain que notre école n'est pas cotée à sa valeur sur les grands marchés de l'art. C'est d'autant plus fâqheux que si la corporation des peintres, en Belgique, est à peu près innombrable, celle des acheteurs est forcément restreinte. Il y a dans notre bourgeoisie opulente, un goût traditionnel pour la peinture. Le premier luxe d'un bourgeois belge qui s'enrichit, c'est sa cave; le second, c'est sa maison ; le troisième, ce sont les tableaux. Seulement, la capacité d'achat d'un bourgeois opulent n'est pas illimitée : la dimension de sa maison y met un premier terme, l'importance de sa fortune, un autre. De ce peuple d'acheteurs déjà restreint, il faut encore ôter les amateurs_ qui ne veulent que de la peinture ancienne, et ils sont nombreux. Aussi arrive-t-il que chaque collectionneur de tableaux, circonvenu par une légion de peintres, a bien vite sa maison garnie de tout ce qu'elle peut contenir. Et cependant, les artistes produisent toujours. Ils produisent tnnionrs. mais ils ne vendent pas, et sauf quelques hommes de très grand talent, et quelques privilégiés, ils en sont réduits à vivre d'expédients ou de travaux à côté. C'est donc à l'étranger qu'ils devraient trouver leurs principales ressources, mais pour cela, il faudrait qu'ils y fussent appréciés et qu'ils y fussent connus. Certes, ils n'y sont nas complètement ignorés. Les critiqyes ' d'art, les spécialistes, savent qu'il y a en Belgique un mouvement d'art très vivant, de grands artistes originaux et puissants, une belle école riche d'ave- 1 nir et de tradition ; mais le grand public des amateurs l'ignore et nous avons toujours été impuissants à créer autour de nos peintres cette vogue, cette mode, ce snobisme qui font qu'actuellement les œuvres des impressionnistes français atteignent en Amérique, en Angleterre et même en Allemagne, les prix les plus élevés, alors que les tableaux des meilleurs luministes belges ne dépassent jamais les prix les plus moyens. Il est bien entendu que cela n'a rien à voir avec la valeur d'art des tableaux. Je ne considère ici que le côté commercial. Il ne s'agit pas d'établir devant l'histoire la valeur de notre école, mais d'assurer à nos artistes des débouchés qui leur permettent de vivre. "Çes débouchés, disais-je il y a quelques années déjà, nos artistes sont incapables de se les assurer par eux-mêmes. Il y a bien, dans la corporation, quelques commerçants très avisés, mais ceux-là songent uniquement à eux, et les rivalités, les vanités, le désintéressement, la bohème, ont généralement empêché les groupements d'artistes d'accomplir la besogne d'intérêt commun que font avec succès des syndicats d'industriels ou. de commerçants. " Ce travail incomberait logiquement, d'ailleurs, à l'administration des beaux-arts, c'est elle qui devrait organiser l'expansion de l'art belge à l'étranger. Elle le sait, du reste, et je ne contesto pas q'û ' elle y .nette de la bonne volonté ; elle participe officiellement aux 1 grandes expositions internationales, et ' elle comprend quelques fonctionnaires pleins de zèle. Seulement, force nous est de constater que ce zèle est généralement impuissant et que cette bonne volonté est le plus souvent paralysée par le manque d'argent ; les influences politiques, le favoritisme parlementaire, les rivalités des bureaux entre eux. 1 " Au reste, la preuve en est faite dans ces matières : il n'y a que l'initiative privée qui réussisse, et le seul moyen d'organiser sérieusement! l'expansion de l'art belge à l'étranger, c'est d'en confier l'organisation à une société privée. Dans tous les pays, et même en Belgique, il existe des associations des Amis des Musées. Pourquoi ne pourrait-on pas créer une association des Amis de l'art belge, dont feraient partie tous cçux do nos glorieux capitalistes qui prétendent au beau nom de Mécène, et que le gouvernement se contenterait de subsidier le plus largement possible? A la tête de cette société se trouverait un comité assez restreint composé d'artistes, d'amateurs et de critiques, tt un secrétaire général suffisamment appointé pour qu'il puisse s'occuper exclusivement des intérêts de l'association. Chaque année, ce comité ferait dans les ateliers et dans les salons belges un choix de tableaux et de sculptures, dont il composerait deux ou trois expositions, qu'il promènerait ensuite à l'étranger. On passerait par Paris, évidemment, puisqu'il faut la consécration de Paris, mais ce serait surtout vers les pays où il y a peu d'artistes modernes de valeur et où une prospérité récente ou ancienne a créé un véritable marché de l'art, vers 'l'Allemagne, l'Italie, la Russie, les deux Amériques, que se porterait l'effort. Chaque exposition serait accompagnée d'un commissaire chargé de la vente. D'autre part, un comité de presse s'occuperait d'organiser dans les pays à conquérir l'indispensable campagne d'articles et d'études : le battage, enfin, sans lequel aucune opération commerciale ne réussit aujourd'hui. " Il paraît que j'avais mal jugé les artistes. La nécessité a, sans doute,' aiguisé leur sens commercial, car un groupe s'est formé dans le but d'organiser des expositions de l'Art belge à l'étranger. D'autre part, un écrivain belge établi à Paris, M. Didier de Roulx, vient de fonder sous ce titre, L'Art des nôtres, une revue mensuelle dont le but est de faire connaître à Paris, et dans le public international, les peintres et les sculpteurs de notre pays. Ces initiatives parallèles sont excellentes. Leur simultanéité montre qu'elles répondent à une nécessité. 1 L. DUMONT-WILDEN. ! Chfonlqas électorale A, IjaÊ&emblée générale de l'Association libérale de l'arrondissement de St-Nicolas, tenue dimanche, à St-Nicolas, ont été désignés, à l'unanimité des voix, comme candidats libéraux aux prochaines élections, MM. Persoons, député sortant, Georges De Cock, docteur à St-Nicolas, De Schaepdrijver, notaire à Tamise, et Charles de Lausnay, agent de commerce. Tête de Flandre. Les socialistes,, ayant présenté comme candidats MM. Van Hoeylandt, de 'Tar mise, et Vander Borght, de St-Nicolas, lî, liste du cartel a été définitivement arrêtée comme suit : Effectifs: MM. Persoons (lib.), Van-der Borght (soo.), G. De Gock (lib.), De Schaepdrijver (lib.). Suppléants: MM. Ch. Van Hoeylandt (soc.), iChairles de! Lausnay (lib.), De Schaepdrijver (lib.) et G. De Toch (lib.). La proclamation de cette liste, faite par notre vaillant sénateur M. Coullier-De Mulder a été vivement acclamée. Cet enthousiasme s'explique parce que la réélection de M. Persoons, encadré des candidats démocrates et sympathiques cités plus haut* est dès à présent assur rée. Après d'éloquents discours prcftioncés par les candidats, on s'est séparé dans la certitude de marcher à la victoire. < Ch onique judiciaire ^ Le procès de la « Flanare » contre le Père Capucin Nous avons été assignés par M. Mon-thoye, père capucin, - à propos de deux articles prétendûment injurieux parus dans notre journal les 6 et 9 octobre 1910. Ces articles ont trait à une brochure intitulée : « Le Livre d'Or ou le Conseiller des Jeunes Mariés», par R. P. Robert, de l'ordre des ff. mm. capucins et publiée à Bruges, sous l'imprimatur de G. J., évêque de Bruges. Le premier article prétendûment outrageant annonçait simplement que la police de Gand, ayant trouvé cet opuscule entre les mains d'adolescents, avait signalé ce fait au parquet; une enquête avait été ouverte à Bruges, mais semblait devoir rester sans suite. Le second article n'est que la reproduction d'un article paru dans le Petit Bleu et dans lequel le Dr Delattre a stigmatisé avec énergio l'indécence de la brochure. Mtre Poncelet, du barreau de Liège, qui représente à la barre le R. P. Robert, présente sa demande. Il expose rapidement l'objet de la demande qu'il considère comme une simple affaire d'outrages par la voie de la presse. Il fait l'éloge du père capucin, et de toute sa famille. C'est un vieux prêtre âgé de cinquante-cinq ans qui au cours de ses missions a constaté le mal que cause la propagation des théories malthusiennes et qui a voulu publier un cours populaire sur les devoirs du mariage. La défenderesse alléguera n'avoir fait qu'oeuvre de critique. La critique est libre sans doute, mais elle ne peut justifier des attaques contre la personne de l'auteur. C'est là un principe universellement admis et mis en lumière par les tribunaux de Bruxelles et de Charleroi qui ont statué déjà sur cette matière. La réalité du dommage ne peut donc être contestée. D'ailleurs la défenderesse plaide surtout les circonstances atténuantes. La virulence de l'article incriminé se justifie à ses yeulx par l'extravagance de l'opuscule du père Robert. La légitimité de cette indignation fut admise par la cour de Bruxelles aux -yeux de laquelle c'était le père Robert lui-même qui en fin de compte aurait eu tort. Mais nous n'admettons pas son arrêt. En fait rien; nie justifie lal véhémence de M. Delattre. Sans doute celui-ci est un honnête homme et un savant. C'est même un littérateur, mais si sa pudeur est offusquée à la lecture de la brochure du père Robert, lui-même n'a pas ton jours1 les mêmes scrupules quapd il étfrit. Voici' un' extrait de ses études. Me HALLET. —'N'attaquez donc pas un absent. Ce n'est pas fort courageux. Me PONCELET. — Lorsque d'autres personnes écrivent des étudiés1 sur le même sujet, la- même indignation ri'anime pas M. Delattre. Il faut en conclure que s'il a été aussi violent, c'est qu'il se trouvait en présence d'un moine. C'est paroe qu'il s'agit d'un moine, d'un capucin, sans quoi on se serait borné à commenter avec tous les honneurs de la science. D'ailleurs qu'a fait le demandeur? Il a tout simplement mis en lumière les principes de l'Eglise elle-même sur l'exercice du devoir conjugal et ne reproduit à ce sujet que les termes de la lettre pastorale du cardinal Mercier lui-même. Oni soutient aussi que le livre est écrit d'une façon indécente. Il ne faut pas perdre de vue que c'est une œuvre destinée au! gros public, pour lequel il faut appei! er un) chat un chat1.

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