N° 169QUATRIEME ANNÉEOCTOBRE 1918 PRIX DU NUMERO — Élasfique, de zéro a l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette liniite)i MIBBBBELBIQUE J'ai fol dans nos destlnées; uu Pays qui se détend s'impose au respect de tous : ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous dans cette cause juste. ALBERT. Roi des Belobs (4 aoüt 1914). Acceptons provisoiremeiit les sacrifices qui nous sont imposes.... et attendons patlemment l'heure de Ia reparation A. MAX FONDEE LE 1« FÉVRIER 1915 Envers les personnes qui domfnent par la force militaire notre pays, ayons les egards que commanae l'intérêt general. Res- p2ctons les règlemeats qu'elies nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent atteinte n' a la liberté de nos consciences - chrétiennes nl a notre Dignite Patr'Otique. Mor MERC1ER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — REGULIÈREMENT IRREGULIER ï%"iNE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TELÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement dé tout repos, ils sont installés dans une cavè automobile ANNONCES Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et con-seiltons è nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. , ~Le Chancelier vient de promettre solennellement que l'Allemagne allait - enfin ! = respecter les lois de la guerre et cependant, malgré tout, les raffles d'hommes continuent! A Anvers, a Hal, a Vilvor-de, ailleurs encore, des centaines de nos compa-triotes ont été emmenés, ces jours=ci, pour travaux militaires. Belg:es, qu'a l'avenir plus personne ne se rende a l'appel. Ne craignez plus les représailles, leurs jours sont comptés. La Libre Belgique. La dernière de Wilson Depuis Napoléon, personne n'a osé nous parier sur ce ton. (La « Frankfurter Zeitung » commentant la note) Wilson peut se vanter d'avoir introduit un facteur nouveau en diplomatie : la vitesse. /La note allemande du 20 fut remise officiellement a la Maison Blanche Ie 23. Le même jour la réponse quittait Washington. Non, mais cette réponse de Wilson est-elle assez inouïe ? Quelle jouissance de voir traiter de la sorte, sans ménagement aucun, cette fiere Germanie qui pendant un demi siècle tint l'Europe tremblante devant elle ! Faut-il que Foch- les ait vraiment a sa merci pour que le porte-parole de l'Entente puisse exécuter ainsi, froidement. ceux qui hier encore se croyaient les arbitres du monde. Car le point capital est la. S'ils condescendent a parler de Droit, de Ligue des peuples, de Justice, de Paix, « c est qu'ils sont vaincus ». Un allemand n'admet que la raison du phis fort. Battus les voila immédiatement a plat ventre. Tant qu'ils espéraient vaincre, la « Machtfriede » était leur idéal. Il suffit de rappeler le frisson pan-germaniste qui secoua 1'Allemagne entière au lendemain de Brest-Litowsk et de Bucarest. Ce qu'on s'en fichait, ators, du Droit et de la Justice. Le glaive allemand triomphant, la volonté allemande devait créer le Droit. Ce fut une vraie débauche. Depuis il y eut le retentissant échec a l'Ouest. La vision d'une paix victorieuse s'est évanouie pour toujours et voila que nulle part on ne magnifie actuellement autant la Paix par le Droit que de l'autre cóté du Rhin. Les plus ardents apötres de cette Société des Nations que le crime d'aoüt 1914 iaillit compromettre a jamais, ce sont eux, eux les Allemands que l'avenir de l'Europe et du monde, que le sort de la civilisation, pré-occupc nt avant tout Ils l'affirment, le jurent solennellement, et s'éton-nent que lemönde semble hésiter it les croire. La parole allemande ne suffit-elle done pas ? Mais le monde attend encore en vain la confession du coupable, peuWêtre qu'alors la sincérité teutonne pourrait faire impression En attendant le monde se défie... La note du 20, disions-nous dans notre dernier numero, « c'est l'appla-. tissement rampler du vaincu devant le vainqueur ». Wilson l'a bien compris de la sorte. « Vous acceptez done toutes mes conditions ? Parfait. D'autre part » vous m'affirmez qu'a l'avenir vous observerez enfin les lois de l'huma-» nité la plu élémentaire et que vous allez — mieux vaut tard que jamais, » — vous conduire en gens civilisés; cela étant, je veux bien prendre en » consideration votre demande d'armistice. » Seulement ma chère ! — il n'y a qu'un armistice possible. Celui » qui nous permettra, a nous les Allies, d'imposer les conventions qui » mterviendront et qui vous empêchera, vous, de reprendre les hostilités » Songez done, il n'y a plus qu'a s'entendre sur les détails d'applica-» tion pratique puisque « vous acceptez toutes mes conditions ». Nous » avons la suprematie militaire. Vous êtes vaincus. En acceptant mes » conditions vous reconnaissez que nous sommes les défenseurs du Droit » Vous acceptez ce Droit. Vous avec confiance. Nous n'avons pas con-» fiance, neus, et il faut done que nous puissions imposer ce dont nous » conviendrons. » Les conditions de l'armistice vous seront probablement soumises » bientöt Acceptez-les tout simplement. Vous ne sauriez mieux prouver » vos intentions pacifiques. » Ne vous étonnez pas surtout si l'on semontre exigeants. Il y a du » neut en Allemagne, c'est entendu. Mais est-ce bien sérieux ? Vous le » dites, soit, mais... sauf votre respect, parole d'Allemand, connu... » Vous préten' lez que les guerres futures dépendront, non plus du » Kaiser, mais du peuple, tant mieux. N'oubliez pas, toutefois, que c'est » de la guerre actuelle qu'il s'agit! Or, le.Roi de Prusse et les militaires » commandent encore toujours... » Le monde n'a aucune confiance dans la parole de ceux qui, jusqu.a » présent, ont preside aux destinées de l'Empire Ils en ont tant fait et » tant dit. .. Excusez si c'est un peu raide mais il faut bien que certaines » choses soient dites. » Si nous devions traiter avec ces gens-la/nous commencerionsipar » exiger une redition complete. » Pauvres boches ! en encaissent-its pour leur orgxieil ! Et certains de leurs journaux appellent cela une note peu claire ! Ils comprendront quand les. conditions de l'armistice seront conniies. Car ce qu'elies seront claires, c'est pas pour dire... Un premier résultat de eet incroyable document diplomatique est le depart de Ludendorff, le dictateur de l'Allemagne. On s'attend d'autre part a d'importantes declarations de l'Empereur. S'en ira-t-il ? Qui sait ? Il sont a bout, alors. .. Quand ces lignes paraitront, Foch aura probablement déja parlé. Ce qu'il fera bon d'entendre enfin la Force au service du Droit ! Cs sera le coup de grace. Et ils accepteront tout, vous verrez, Ils n'en peuvent plusj S'ils resistent encore un peu, c'est que les soldats sont convaincus que la paix n'est plus qu'une question de jours. Une dési'lusion a eet égard serait le signal de la déroute. On le sait a Berlin, comme a Paris et a Londres. Quand a l'Atriche, elle demobilisedéja !... L'heure de la revanche definitive a sonné !*** L'Allemagne vient de répondfe. « Nous vous assurons que nous sommes sincères..: dans notre aplatis» sement. Les militaires n'ont plus rien a dire. Nous attendons vos » conditions pour la Paix Juste décrite par vous ! ! »

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