Kln 141 TRDrSlftMF ANNÊF JANVIER 1918 TROISIÈME ANNÉE JANVIE PRIX DU NUMERO — Élastique, de zéro k l'InHnL-fpHère aux. revendeurs de ne pas dépasser cette Umlte) LA LIBRE BELGIQUE J al ïol dans nos destinées, un Pays qpl se détend s'iwipose au Respect de tous ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous dans cette cause juste. ALBERT. Roi des Belges (4 août 1914). .Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont imposé^.., et attendons patiemment l'heure de la réparation A. MAXT FONDÉE LE 1er FÉVRIER T9\h Envers les personnes qui dominent par la force militaire notre pays, ayons les égafds que eommande l'intérêt généra' Respectons les règlements qu'elles nous Imposent aussi longtemps Qu'ils ne portent atteinte ni â la ifbeitë de nos conscience» chrétiennes ni à notre Dignité Patriotique Mgr MERCIER. *j BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils, sont installés rianc itnp mup fliiiAmnhilo ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et conseillons à nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. La situation. Le coup de von Kuehlmann, eu le raté de Brest-LItowsk, te sera, probablement, le titre que portera dans l'histoire de la guerre le chapitre que nous en vivons actuellement. Récapitulons brièvement. Aux applaudissements enthousiastes d< toute la presse allemande (c'est la Centrale connue qui donnait 1( ton et tâchait de faire oublier le6 illusions que la campagn< d'Italie avait fait éclore), von Kuehlmann inaugurait solennellemeni le 22 décembre à Brest-Litowsk les négociations de paix avec h Russie. Le commencement de la fin croyait-on... là-bas! Le même jour, les délégués russes ouvraient le feu en seumettant à la coa-férence les « six points » désormais célèbres : 1° Pas d'annexions violentes de territoires occupés pendant la guerre, et retrait immédiat des troupes d'occupation; 2° Rétablissement de l'indépendance politique des peuple» qui l'ont perdue pendant la guerre; 3° Les nationalités qui, avant la guerre, n'étaient pas indépendantes, auront à manifester leur désir d'indépendance ou leur velonté d'appartenir a tel ou tel Etat; 4° Là où plusieurs nationalités se partagent un même territoire, le droit des minorités devra être sauvegardé de façon à permettre une culture nationale et une administration autonome; 5° Pas d'indemnités; 6° Les questions coloniales réglées d'après les mêmes principes. Enfin, pas de guerre économique. Idéalisme révolutionnaire ou rouerie diplomatique? Avec des forcenés de l'acabit de ceux qui trônent à Saint-Pétersbourg, on ne sait jamais. Toujours est-il qu'il faut reconnaître que le coup était admirablement porté, Les Centraux, depuis l'échec du fameux plan d'attaque de von Moltke, ne parlent en effet plus que de défense du Vaterland; et leurs hommes d'Etat, dans le but de maintenir l'union à l'intérieur, ont crû devoii déclarer, les uns après les autres, et à bouche que veux-tu, qu'au grand jamais ni l'Allemagne ni l'Autriche n'avaient carressé des rêves de conquête. Ce n'étaient évidemment là que des mots, on n'y croyait pas trop du reste, même en Allemagne (du moins dans les classes dirigeantes), mais cela sonnait agréablement aux oreilles des masses secialistes qu'on redoutait, et puis cela faisait quand même son petit effet en face « d'un monde d'ennemis! » Les propositions russes allaient permettre cette fois d'éprouver la solidité de toute cette phraséologie pathétique. Placé devant des faits, qu'allaient faire les Centraux? C'est alors qu'intervint le génie de von Kuehlmann. Le diplomate teuton se dit que puisque les Alliés prétendent combattre pour délivrer le monde de la menace de l'impérialisme prussien et pour hâter l'hêure de la démocratie, puisque d'autre part les gouvernements de l'Entente ne parviennent à maintenir l'union à l'intérieur de leurs pays respectifs, et à entretenir l'engouement pour la guerre qu'en agitant sans cesse le spectre d'une Europe soumise à l'hégémonie du Junkertum prussien, il allait lui, von Kuehlmann, par l'acceptation des grands principes proposés par les russes, principes d»nt l'Entente, à l'en croire, *'est constitué le champion, porter un coup mortel à la politique des Alliés. Que diraient donc les Anglais, les Français, les Américains, les neutres d'une Allemagne renonçant réellement et non plus' seule-ment dans des "discours de parade à toute annexion et à toute indemnité? Du coup, von Kuehlmann crut avoir trouvé le moyen infaillible d'amener les Alliés autour du tapts vert. La paix, c'esf lui qui la ferait, et comme en Bochnie on la désire ardemmenf e' cette paix, c'était la renommé, la gloire, l'immortalité... re Le 25 décembre, les Centraux répondent donc qu'ils sont d'acccrd en principe avec le» déclaratieas russes : 'e 1° On renonçait à touté annexion violente; le 2° On rendrait l'indépendance aux peuples qui l'ont perdue; 16 3° Ici ça devenait plus délicat, Il y allait en effet de l'existence 14 même de l'Autriche-Hongrie. En conséquence, on ne pouvait dire 'a oui. On déclara donc que la solstion des questions d'appartenance 16 des groupes nationaux ne pouvait faire l'objet de diseussions inter-•- nationales, mais devait être réservée à chaque Etat en particulier. (Qu'en pense notre héroïque « Conseil des Flandres ? » Voilà une a déclaration de principes qui doit plutôt le gêner l Ainsi donc, de l'aveu même des Allemands, la question de l'autonomie de la Flandre il est une question qui ne regarde que la Belgique, les Belges, les Flamands! Une puissance étrangère n'a rien à y voir/1) i- 4° Le droit de minorité est à régler de la même façon; é 5° Pas d'indemnités; 6° Retour, sans condition, à l'Allemagne des colonies perdues et, !, évidemment, pas de guerre économique. e Et voilà! Qui donc pourrait après cela venir encore accuser les Allemands de vouloir conquérir le monde! Seulement, il y a une suite à l'histoire, comme à toutes les histoires allemandes du reste, >. une suite qui non seulement neutralise ce beau début, mais même enlève à l'Allemagne quelques-unes des maigres plumes que lui s avalent laissé les « brillantes » histoires du Mexique, de l'Argen-e tine, du Chili, du Pérou, de la Suéde... etc.! it Le 28 décembre, comme conclusion à l'échange des déclarations n de principes citées plus haut, l'Allemagne proposa un texte de e rédaction des deux premiers articles du futur traité de paix. Or, et r nous rétablirons à l'instant, on reniait pratiquement dans ce projet s tout ce que le 25 on avait si solennellement affirmé. e Que s'était-il passé entretemps? Toute la manœuvre avait-elle it été combinée par von Kuehlmann? Croyait-il sincèrement, ce diplomate qu'on disait si fort, que l'univers allait tout bonnement, le» s Russes les premiers, avaler le morceau? Si oui, le pauvre homme » est fini et bien fini, car on ne saurait vraiment être plus bête! Ou e bien la bande des hurleurs du pangermanisme, von Tirplitz et le Vaterlandspartei, avaient-ils par un recours auprès de» frères siamois r Hindenburg et Ludendorff, car les gaillards s'ils sont peu nombreux s sont très puissants, fait « peser » efficacement sur les délégué» à Brest? Certaines insinuations parues ces jours-ci dans la presse e allemande permettent de conclure qu'il doit y avoir eu de» trlpo-r tages de cette nature. r Mais voici le factum : Art. 1. — La paix est conclue. Les Centraux évacueront les r territoires occupés dès que la mobilisation russe sera un fait e accompli, sous réserves toutefois de ■ce qui est stipulé à l'article 2. Art. II. — La Russie, conformément à sa déclaration d'ateorder r à tous les peuples de la Nouvelle République russe l'exercice du s droit de disposer de leur propre sort, prend connaissance des décla-ti rations où se trouve exprimée la volonté des peuples de Pologne, de Lithuanie, de Courlande, d'une partie de l'Esthonie et de Livonie s de se séparer de la Russie et de se constituer en Etats autonomes, PRIÈRE DE FAIRE CIRCULER CE BULLETII

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.