La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1917, 12 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 21 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3t9d50gr84/
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LA MÉTROPOLE I ONE PENNY ? 'onNT * CINQ CENTIMES affiLLANDE: VIJF CENT CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Telepkome: Hollwrn 212. ABONNEMENT 1 mois "3 «h. ;J3 mois, 9 «h. I 2 4mb ANNEE JEUDI 3 2 JUILLET 1917 No. 193 LA GRANDE GUERRE I CHUTE DE HALICZ Tentatives pacifiques de l'Autriche Grande activité sur la cote belge A la suite de la victoire qu'il a remportée aAud-ouest de Stanislau, le général Kor-niloiï avance à grand pas le long de la Lu-k#ica où il a divisé ses 'forces en deux, ^■aile descendant la rivière dans la direction de Halicz, l'autre remontant dans la direction des Carpathes. Suivant le dernier communiqué, cette aile droite aurait atteint le grillage de Wietorow, sur la Lukowica, à fuit kilomètres de la place forte, mais suivant une dépêche arrivée pendant la matinée del mercredi, l'aile droite aurait atteint Hliiez qui serait tombée en son pouvoir. H«icz est située sur la rive sud du Dniester, allrs que les Russes s'étaient retranchés d®uis l'automne dernier sur la rive nord, à quelques kilomètres de la ville. Ils s'en trouvaient assez près pour leur permettre dè'la bombarder et d'y mettre le feu. Halicz se trouve en même temps au tournant de dftîla grande voie ferrée de Stanislau à Lem-berfj et au confluent de la Lukowica et du Dpester, ce qui en fait une place forte d'une importance stratégique considérable. La ntmvelle n'est pas encore officiellement confir-nile, mais du train que vont les choses, on peut: avoir à ce sujet une certitude bien fondéenombre de prisonniers capturés au cclirs de cette dernière journée s'élève à un millier, la quantité çle butin est considéra- Hiuivant un télégramme de Rom£, les perte! autrichiennes au cours de l'offensive russe s'fcèvent à 80.000 hommes, parmi lesquels iljy a 15.000 manquants ; la grande partie ^■ces derniers était des Tchèques, qui se JHEit rendus en masse aux Russes. ^Buivant la Gazette de Francfort les prisonniers russes capturés par les Allemands font tris bonne impression. " Ils sont bien nilirris ", dit son correspondant sur le front dl Galicie, "et ne se plaignent plus de la mauvaise nourriture. Sous le régime révolutionnaire une réelle amélioration semble aifoir eu lieu chez le soldat, qui a de bonnes bittes et est bien vêtu, bien qu'au cours dl l'attaque de juillet, alors qu'il faisait une clkleur torride, il portait des vêtements d'hiver. Les soldats louent la bravoure de lelrs officiers qui marchent à la tête de leurs trbupes au lieu de rester à l'arrière. Les gïiéraux visitent souvent les hommes dans laltranchée. Il faut admettre, conclut le c(§respondant, que les soldats russes attaquent avec un élan et un mépris de la mort ql'on ne peut manquer de reconnaître." ■Sur les fronts de l'ouest l'activité semble reprendre avec plus de violence que jamais, erf particulier sur la côte belge où le duel dlrtillerie est intense. L'ennemi a violem-Knt bombardé les positions britanniques se trouvant sur la côte et vers la soirée le bombardement a assumé un caractère très vif. Suivant le communiqué officiel belge, que nous reproduisons d'autre part, l'ennemi es-Hya d'approcher des postes avancés belges ai[ sud de St-Georges, à l'est de Nieuport ; dœ combats se sont engagé^ de Nieuport au Hi de Dixmude, tandis que dans la direction H Steenstraete et de Het Sas les combats Ht été moins intenses. A l'est d'Oostta-vœrne les troupes du général Plumer ont légèrement avancé leur ligne, tandis que sur le canal d'Ypres à Comines il y a eu des Hds suivis d'excellents résultats. ■Au chemin des Dames les Allemands ne s<jnt évidemment pas disposés à accepter la plrte de leurs positions, car ils ont lancé de nouvelles contre-attaques ; cette fois leur assaut n'avait plus le caractère de force ni de désespoir qu'elle avait il y a quelques V, comme au Moulin de Laffaux, par exemple. Près de Hurtebise l'effort de 1 ennemi a été plus violent ; ses vagues d assaut purent approcher de Aos lignes mais ne réussirent pas à les atteindre. Sur la rive gauche de la Meuse il n'y a eu que des engagements locaux ■Tout indique que la crise chinoise en est à son dernier stade ; le journal officiel annonça la démission de tous les ministres de l'çx-empereur. Les troupes républicaines entourent Pékin mais ne comptent pas eritrer dans la ville. Les ministres étrangers Hnt en train de négocier la reddition des troupes impérialistes dans le but d'empêcher des rencontres sanguinaires. Suivant ■jA'or/ft China Daily News le général Hsan Sliun était à la solde de l'Allemagne, et ■ cas ou la monarchie aurait pu se maintenir la Chine aurait repris les relations avec 1 Allemagne dans le but d'empêcher la déclaration de guerre. ÎLa crise allemande n'a pas, jusqu'au mo-fnt où nous écrivons, pris de nouveau dé veloppement. On n'a pas confirmation de la démission de Herr Zimmermann ni de Herr Hellferich. Mais le Lokal Anzeiger publie une résolution unanimement adoptée par *le parti national-libéral et demandant la résignation immédiate de Bethmann-Hollweg.•Le même journal publie le sommaire suivant du discours que le chancelier prononça à la séance secrète du grand Comité du Reich-stag, lundi matin : Nous devons continuer la guerre avec toute notre énergie. Je ne nie pas que nous avons de grandes difficult s à vaincre, mais nous devons nous rappeler que nos• ennemis en ont aussi. Nous allons voir si leur& difficultés ou les nôtres sont les plus grandes. Je suis convaincu que nous pouvons vaincre si nous tenons. Rien n'est plus loin de mes intentions que de me cramponner à mon poste. Mais à présent, il y a lieu de prot'ger notre patrie contre l'injure et pour cette raison, ;e considère que je dois rester à mon poste. D'autres journaux- de Berlin déclarent que le chancelier a ajouté : Je répète que la formule " paix sans annexions " est inacceptable pour nous. Nous ne pouvons pas définir nos conditions de paix. Nous devons d'abord lutter et conquérir. Il se confirme de plus en plus qu'il faut chercher la clef de la situation en Autriche où la famine est grande et où la défection des Tchèques, qui se rendent aux Russes par milliers, cause de grandes anxiétés. Les entrevues de Hindenburg et de l'empereur Charles, suivies des entretiens de >ce dernier avec Erzberger, font croire que le jeune. empereur d'Autriche a fait ressortir la nécessité de la paix immédiate. Il est convaincu qu'une déclaration des puissances centrales rejetant une politique d'annexions pourrait avoir comme conséquence une Cessation des hostilités de la part des Russes et permettrait peut-être l'ouverture de négociations entre les empiles centraux et la Russie. Le comte Karolyi, au cours d'un grand meeting en Hongrie, a accusé formellement le gouvernement précédent d'être la cause de la guerre et des misères du peuple hongrois. " La base de la guerre, dit-il, est le militarisme. Si, après la paix, les nations continuent à s'armer ,1a guerre recommencera. Par conséquent, nous devons abolir tout système militaire et ne permettre à aucune nation de dominer les autres par les armes." Voilà, ce nous semble, un indice sérieux de l'hostilité de l'Autriche contre l'Allemagne.o—o Helfferich reconnaît que la situation est grave A la séance de la commission plénière du Reichstag, le vice-chancelier Helfferich a reconnu que la situation économique intérieure de l'Allemagne est incontestablement difficile ôt disproportionnée au poids énorme que la guerre fait peser sur les épaules du peuple allemand,mais cependant il ne faut pas conclure que la force de résistance du pays diminue. Une grave question est celle du charbon. Malgré l'intensité de la production allemande et les améliorations apportées aux transports, il y a un fossé entre les besoins de la consommation et la production. Il faut espérer que l'Allemagne pourra trouver un remède à la situation, quelque grave qu'elle soit. o—o Etre Allemands ou Américains, dit M. Roosevelt M. Roosevelt vient de prononcer un discours à Fofest Hill, près de New-York. L'ancien président a dit que le moment était venu pour les Germano-Américains pacifistes de faire leur choix : être Allemands ou être Américains. Il a montré que les traîtres à demi-alle-mands et à demi-américains qui attaquent les alliés des Etats-Unis sont de véritables ennemis du pays. M. Roosevelt a proposé, en outre, que tous les journaux allemands paraissant aux Etats-Unis^ soient contraints de publiei à côté du texte allemand de leurs articles df fond une traduction anglaise ; et il a de mandé, enfin, que tous ceux qui refuseni de servir leur patrie en temps de guern soient privés du droit de vote en temps d( paix. La Fête nationale belge à Londres Comme nous l'avons déjà annoncé, une grande manifestation patriotique sera organisée au Queen's Hall le samedi 21 juillet, à 3 heures, à l'occasion de la fête nationale belge. The Right Hon. D. Lloyd George, S. E. M. Hymans, ministre de Belgique, et M. Standaert, député de Bruges, y prononceront d'importants discours politiques.Au cours d'une partie musicale, à la-. quelle la London Symphony Orchestra, dirigée par M. Emile De Vlieger, prêtera son concours, on exécutera une cantate pour enfants composée par Arthur De Greef sur un poème de notre confrère Verdavaine. Quatre cents enfants de nos écoles belges uniront leurs voix dans cette œuvre chorale dont les solos seront chantés par Mme Myriam Licette, Miss Margaret Balfour, MM. Siroux et Rair-dich.Notre grand pianiste national Arthur De Greef se produira, comme virtuose, dans les variations symphoniques de César Franck. o—o Le roi Albert et les cloches de Wytschaete Le général Herbert Plumer et son état-major ont été reçus jeudi par le roi Albert auquel le général a offert la cloche de' l'église de Wytschaete, un des villages belges reconquis lors de la dernière offensive britannique.. Le roi, très ému, remercia vivement le général de cet hommage et le félicita de la magnifique victoire remportée par l'armée anglaise. Le roi retint le général Plumer et son état-major à déjeuner. -o—« Les déportations Un jugement hollandais Le publiciste hollandais Albert Verwe5 publie, dans la revue De Beweging (no. d< juin 1917), dont il est un des co-directeurs lin article intitulé De Belgische Deportaties ei de Vrede (les déportations belges et la paix) où, à propos d'un livre récent de Fernanc Passelecq : 'Les Déportations belges à h lumière des documents allemands, il pro nonce un jugement sévère sur l'attitude de: autorités allemandes à l'égard de la popula tion civile belge. Il s'astreint à n'appuyer ce jugement indépendamment du texte, que sur les nom breux fac-similés d'ordonnances et docu ments allemands reproduits dans l'ouvrage ceux-ci, à son avis, constituent à eux seul: line charge écrasante pour l'Allemagne e procureront à la conscience universelle, qu en éprouvait le besoin pour prononcer soi verdict, un faisceau de preuves tel qui l'accusée elle-même devra en reconnaîtn l'évidence. " Les déportations, ajoute Albert Verwey ainsi mises en lumière dans leur origine e développement, constituent, non seulemen à l'égard de la Belgique en la personne de se déportés, mais en outre à l'adresse de tous le peuples qui ont grandi dans la liberté, ui outrage si sanglant et une lâcheté si avilis santé qu'ils justifient pleinement la préten tion des Alliés lorsqu'ils déclarent que 1 conflit actuel n'est pas une lutte entre deu: groupes de nations, mais la mise à exécution par une armée de police mondiale, d'u; verdict rendu par l'humanité entière contr un gouvernement réfractaire Les déporta tions, dit-il encore, sont l'acte d'ungouvei nement tel qu'il n'en existe pas d'autre a monde, l'acte d'une caste régnante ave laquelle l'auteur se refuse à croire que null nation pût encore se solidariser. " Aussi, écrit A. Verwey, est-ce vraimen en Allemagne, plus que nulle part ailleuw que ces documents devraient êtres lus, ca si les Allemands doutent encore de l'étendu du désastre que leur gouvernement a décha: né, ce livre leur apporterait la convictio que ce désastre est immense, et, par la seul connaissance des faits, ils concevraien aisément la haine et le mépris que les Belge nourriront désormais à l'égard de ce gor vernement. , "Il conclut en disant que les déportation (appartiennent, de même que la guerre sou; marine à outrance, à ces actes de désespoi auxquels recourt un pouvoir despotiqu lorsqu'il se sent à la veille de sa ruine.'.' o—o Le comte Maurice Rooman d'Ertbuei ministre plénipotentiaire de S. M. le r< des Belges, vient d'avoir la douleur de pei dre son père, le comte Rooman d'Ertbuei président du conseil général de la Flandr Orientale, décédé à Gand, à l'âge de 84 an: victime des vexations et des brutalités alli mandes. REIMS, VILLE MARTYRE LE CARDINAL LUCON Le correspondant de guerre du Times auprès des armées françaises a de nouveau visité Reims. Il écrit à la date du 3 juillet : La destruction sacrilège et systématique de la cathédrale de Reims, sa tragédie et son crime se poursuivent toujours. Lorsque je visitai la ville il y huit mois, le cas était, je crois, aussi mauvais qu'il pouvait l'être. Il est infiniment plus mauvais aujourd'hui.Depuis le début de l'offensive française du 16 avril, l'ennemi a grandement acqru l'intensité du feu qu'il déverse des batteries de Brimont et de Nogent l'Abbesse. Pendant la quinzaine du 15 au 28 juin le nombre des obus de tpus calibres compris entre 77 et 380 mm. tombés dans la ville pendant chaque période de 24 heures a été : Obus Obus 15 juin 206 22 juin 1330 16 ,, 1211 23 ,, 625 17 ,,Visite2000 24 ,, 1870 de M. Poincaré 25 ,, 1517 18 ,, 317 26 ,, 1400 19 „ 2431 27 ,, 600 20 „ 400 28 ,. 1200 21 945 Total . . 16052 Le total donne une moyenne journalière de plus de i.ioo projectiles. Les 25, 26 et 28 juin, respectivement trois, cinq et huit obus atteignirent la cathédrale qui, depuis le début de la guerre, a reçu entre 600 e't 700 projectiles, dont 50 du plus gros calibre (240, 305 et 380 mm.). Un 305 a traversé le mur sud et a creusé un cratère dans le pavement, sans éclater. Il a été laissé en place sur le pavement, près de l'entrée, comme exemple concret du genre de munitions avec lequel l'ennemi poursuit son vil travail de destruction. Dans les rues qui entourent la cathédrale, de chacun de ses côtés et dans le square qui la précède, il y a plusieurs énormes cratères (neuf, je crois, en tout) creusés par des 380 qui manquèrent leur but de fort peu de chose. Sur la façade ouest, qui est , protégée par sa position d'atteintes directes, la pluie ronge .graduellement la surface , et consomme la ruine commencée par les flammes qui dévorèrent l'échafaudage. L'état [ des trois autres façades avec leurs contre-( forts, leurs pinacles et leurs fenêtres est encore plus déplorable. LES TROIS DERNIERS MOIS Le bombardement de ces trois derriiers , mois a fait beaucoup plus de dégâts que celui de tous les autres mois de guerre ensemble. Dans le mur sud particulièrement ; eu dans le toit du chœur, au-dessus du ; monceau de décombres qui marque l'empla-t cernent du maître-autel, il y a de larges i crevasses béantes où l'un obus après l'autre i a élargi les mêmes ouvertures, de sorte qu'il 3 est miraculeux qu'à ces endroits la maçon-3 nerie tienne encore ensemble. Presque tous les beaux vieux vitraux sont démolis et le , pavement de la nave qui ressemble à une t route grossière en cours de construction est t couverte d'un épais revêtement de morceaux 3 informes de plomb, de fragments de verre 3 brillamment coloré et de masses de pierre I et de mortier, parmi lesquels, à intervalles réguliers, on voit des rangées de petits tas précis de terre et de décombres, d'où les s ouvriers ont glané avec soin les moindres c atomes de débris qui pourront être employés f pour reconstituer ou réparer les fenêtres et \ la maçonnerie lorsqu'on pourra commencer e l'œuvre gigantesque de la restauration. La foi de ces Français est une chose merveilleuse. Tout le monde ici — le vieil ar- II chitecte qui a travaillé pendant toute sa vie c à la cathédrale, le bedeau, qui peut vous e raconter l'histoire de chacun des obus qui ont percé les murs ou le toit, et qui croit t fermement que certains d'entre eux qui tou-;, chèrent la maçonnerie sans faire aucun r dommage furent déviés par la main de e Dieu .— et plus que tous autres le vieux - cardinal-archevêque aux cheveux d'argent, 11 Mgr Luçon, qui est resté à son poste e avec la bravoure et le dévoûment les plus t absolus, pendant tout le bombardement, en s sa qualité de gardien de la maison de Dieu et père de ses pauvres, — tous ont la conviction inébranlable que, quelles que soient les s ruines que les canons de l'ennemi aient i- provoquées et puissent provoquer encore à r l'édifice sacré, il sera relevé et doit être re-e levé pour la gloire de Dieu et de la France. LES OBUS PLUS NOMBREUX PRES DE LA CATHEDRALE M Dix-sept obus sont tombés sur le palais archiépiscopal, les maisons qui l'entourent '> sont en ruines et désertes, car le quartier e de la cathédrale a été bombardé avec moins de merci que tout autre dans la ville, et -- cependant, en contemplant la face vieillie mais brave de l'archevêque et en l'enten dant parlerj. on n'imaginerait jamais que pendant des mois et des mois il a vécu dans un des endroits les plus dangereux du front français. Je n'ai pas vu, dans toute la France, pendant cette guerre, une face plus sereine et même plus heureuse. Comme un bon soldat du Christ, il a souffert, et il a gagné le droit de porter la croix de la Légion d'honneur comme celle de sa vocation te de ses fonctions ; et ce dont il a besoin plus que de toute autre chose maintenant, ce sont les moyens de pourvoir aux besoins de son troupeau, non seulement pour les cinq mille personnes qui vivent encore dans la ville, mais aussi pour les autres lorsqu'elles reviendront. Peut-on douter qu'à l'un comme à l'autre de ces points de vue la foi qui est en lui sera justifiée? Mais à Reims, tout le monde" est brave et tous ont foi dans le§ destinées de leur pays, le maire et ses collègues, qui sont forcés de tenir leurs conseils municipaux sous le sol, les hommes et les femmes qui continuent à travailler comme si ces choses qu'on appelle des obus n'existaient pas, non moins que leur pasteur spirituel. Leur ville est une cité des morts. Des rues entières sont en ruines ; des maisons par vingtaines ont été ravagées par l'incendie, des centaines et des centaines d'autres ont été écrasées et percées d'éclats; dans l'une rue après l'autre on ne voit âme qui vive, rien que l'herbe qui croît entre les pierres et les éclats d'obus semés avec autant de profusion que les coquiljages au bord de la mer. Tout mur encore debout est percé et éraflé par les fragments volants des projectiles ; chaque jour qui s'écoule ajoute de nouvelles ruines aux vieux tas de décombres couverts depuis longtemps par l'herbe nouvelle et la folle avoine; et presque chaque jour un ou deux noms allongent la liste des non-combattants tués sans aucun but militaire. Et cependant tous ceux qui survivent, et toute la France avec eux, quelle que puisse être la douleur avec laquelle ils disent dans leur cœur : " Jusques à quand, Seigneur, jusques à quand? " ne doutent pas un instant que le jour de leur délivrance hors du cauchemar des barbares cruautés prussiennes est aussi certain que l'aurore. De toutes les erreurs fatales et futiles que la nation allemande a faites dans son effort dément et Vain pour détruire les œuvres comme les droits de la civilisation, le bombardement de la cathédrale de Reims est une des plus folles et une des dernières à pardonner. C'est le péché contre le Saint-Esprit, et il est répété presque chaque jour. «—• Un serment de d'Annunzio Gabriele d'Annunzio a une fois encore vaillamment pris part à la bataille sur le Carso. Après avoir participé comme aviateur au bombardement des lignes arriérées de l'ennemi, il a rempli les fonctions d'officier de liaison dans une division ' opérant sur l'extrême droite, le long de cette Adriatique qui tient une place si importante dans ses poèmes patriotiques. Il eut le bonheur, le poète-soldat, d'être un des premiers officiers italiens qui franchirent le Timavo virgilien. La légende virgilienne est toujours vivante sur ce fleuve au nom classique destiné à marquer une des étapes les plus importantes sur la route de l'Italie reconquérant Trieste. Les souvenirs de cette journée mémorable ont été gravés par le poète dans l'oraison funèbre prononcée en l'honneur d'un des héros de la bataille, le commandant Randaccio. Mortellement blessé pendant le combat et frappé encore sur le brancard qui le porte au poste de secours, le commandant Randaccio fait preuve devant la mort d'une force d'âme superbe que le poète retrace dans une page d'une beauté sévère. " Jamais —- écrit-il — je ne compris mieux la splendeur de ces paroles de saint Paul : Absorpta est mors in Victoria. La dépouille mortelle du commandant fut enveloppée dans un grand drapeau qu'il devait faire flotter sur les lieux reconquis. L'oraison funèbre se termina par un serment inspiré de cet étendard dont était drapé le noble héros. Le serment renferme un augjire et une promesse que l'Italie entière répétera ; elle fera siennes les paroles du poète. Celui-ci s'adresse au capitaine qui succéda au mort dans le commandement du bataillon : — Ecoute, capitaine, toi qui as hé é l'honneur de commander son bata m. glorieux,' toi qui reconduiras au feu ses hr 1-mes du Veliki, du Faiti et de San Giovr ai. Ecoute et répète avec nous : " Camarade, héros, tout comme il est certain que ce drapeau recouvre ton cercueil, il n'est pas moins certain que nous le planterons sur Duino, sur Miramar et sur San Giusto ; dans sa blancheur brillera ta foi pure, dans le vert ton espoir invincible, dans le rouge ton sang puissant." '

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