La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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09 januari 1916
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s.n. 1916, 09 Januari. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9s1kh0fv46/
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"LA MÉTROPOLE," the influençai Belgian newspaper now enjoying the hospitality of Sflîf êîilltiiar?», was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices- Througb ils appearance in conjuncîion with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Bcîgium are able to obtain the iatest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES, 23mb ANNÉE DIMANCHE 9 ET LUNDI 10 JANVIER 1916. Nos- 9—10. LA GRANDE GUERRE. [ L'OFFENSIVE RUSSE EN BUKOVINE.—■ COMBATS VIOLENTS AUTOUR DE CZARTORYSK—LES RUSSES MAITRES DE LA VILLE.—L'ATTAQUE CONTRE SALOtflOUE.—RAID DE TAUBE.— NOUVELLE ATTAQUE CONTRE AR-jSANVILLER.—LES ALLEMANDS REPOUSSES—ACTIVITE EN BELGIQUE. -NOUVEL ENGIN AERIEN ALLEMAND.I L'offensive russe continue sur tout le front ■ au sud des marais de Pripet, et elle est surtout I juteuse dans les régions de Czartorysk et de ■ Czernovitz. PTendra-t-elle plus d'ampleur et I plus de vigueur encore, on ne le sait, les avis | sont partagés. Les renseignements qui nous I parviennent présentent la tâche des Eusses I comme fort difficile et les défenses édifiées par ( les Allemands comme formidables. Le oon-I traire eût été surprenant. C'est une véritable [ orgie de tranchées, de batteries et de zones de ! fil de fer successives, dans 'lesquelles passent dos courants électriques à haute tension. Pourtant, les Eusses n'en sont nullement intimi-I dés. S'ils possèdent Jes armes, des canons et i des munitions autant qu'il leur en faut, .ils ; ne se découragent pas et ils finiront par en avoir raison. De toute façon, leur offensive agit sur les Balkans, qu'elle décongestionne à i la manière d'un sinapisme. Les contre-attaques ennemies se suivant au-[ tour de Czartorysk, qui a déjà changé de mains trois fois, ont eu pour résultat une nou-| velle évacuation de la ville par les Russes; ' peu après ces derniers par une habile ma-[ nœuvre reprirent possession de la ville en fai-[ sant une cinquantaine de prisonniers, et ren-[ dant impossible une récapture de la place. Sur le Strypa Moyen plusieurs secteurs en-[' nemis furent capturés par des unités russes, qui parvinrent à se rétrancher au milieu du fil I barbelé ennemi. En même temps un millier ' de soldats furent capturés, au nord-est de ! Czernovitz les contre-attaques ennemies, opé-! rées avec des effectifs considérables, furent repoussées avec de fortes pertes; 14 officiers et f 330 soldats furent capturés. Les Monténégrins tiennent toujours les | Autrichiens en échec, et voilà maintenant que I les Serbes battent les Bulgares dans les envi-I rons d'E^-Bassan. L'action réorganisatrice et 1 réconfortante de l'Italie se fait sentir en t Albanie. On parle toujours des mouvements de I troupes ennemies vers la frontière grecque, et t les estimations les plus diverses continuent à I circuler sur l'effectif de ces troupes et sur leur I composition. A côté de renseignements qui I parlent de masses importantes, nous voyons I revenir l'évaluation déjà donnée il . a quel-I ques jours, de quatre divisions allemandes, se I joignant à sept divisions bulgares, le tout à I effectifs incomplets. Quelle que puisse être ! la proportion d'artillerie de gros calibre et à longue portée, si c'est là ce dont l'ennemi dis-I pose, l'attaque n'est guère probable. Et il n'est pas douteux, d'autre part, que des régi-I ments allemands qui étaient en Serbie sont t maintenant sur le front russe, puisqu'on y fait i des prisonniers appartenant aux dits régiments.Un nouveau raid a été effectué par les 1 <wi°ns allemands au-dessys de Salonique, qui I bombardèrent les camps alliés autour de la | Mlle. Un des " Taube," frappé dans ses I œuvres vives par les canons, dût descendre I dans les lignes alliées. Un autre avion fut I descendu le lendemain. De leur côté les avia-I teurs français et britanniques ne chôment pas ; I journellement le camp bulgare e6t"î/ôiîib'àtdé! aV|£kûhibes de gros calibre. I En France, il y a eu des échanges d'artillerie l «e gros calibre. Au nord de l'Aisne, les I ,tai>fiW£s allemandes près de Berry-au-Bac et I a cote 103 furent endommagées; deux block-I imus furent détruits à l'est de St-Mihiel.-I Lue attaque allemande sur le Hartmanns--I ueilerkopf, suivant un violent bombardement s ' 1 dirigée contre les positions françaises situées | ™ie le Eerfelsen et le Hirzstein, réussit au I Pf^iër abord, mais l'ennemi ne put prendre ■ pied que dans une portion de tranchée, dont I "s lurent repoussés plus tard. I ™ -ns îe secteur de Steenstraate, dit le com-l r™ni<3ué officiel belge, il v eut une violente I onnade suivie d'un combat aux grenades. I Le temps maussade et pluvieux, ainsi que } s, lnondations, continuent à rendre les opé-t rations très difficiles. I nn0?r 'e/ron^ ouest, les Allemands font depuis I im'ii usa?e d'un nouvel engin aérien, I m „S .lnu, p'ient de façon considérable, et qui I nmJMlalement eons'ruit, d'après un procédé *I!aU',po"r la lutte aérienne; le " Fokker." I nmni 6 appellent, aurait déjà abattu de r un ! "6UX aTlons alliés, dans la proportion de " Pour sept. SOCIALISTES DU KAISER. Ca?>n 111° assure d'excellente source que M. ' Bruvpiio. conseiller communal de [ SociilVtf'- ,epute et secrétaire du Bureau "arirès" ,mt^natl0nal> est arrivé à La Haye l Scheiflpir,D,e P™* ('e ce^te v^e des Herren i Keichstao' ? 6 frt' Membres socialistes du l lions q-î°'- s l'exercice de ses fonc- n'es r ® ecretaire-général, M. Huysmans I ffiands auLnV't'1''?18 aVe° 3es Socialistes alle-I secrétaires Ln 1"- dlrectement qu'avec les bureau! hollandais, donc neutres, du | belSes s'exerce du 1 Qui apparaît 11011 en vufi de la Paix, des choses mai™"18 lll.us?lre dans l'état actuel I nouvelle rlo i = !n ?6&tion avec l'orientation I teUe au'pllo J> /"^démocratie allemande, I de sa'niinr.ritûPo,,JeV?.lée .par l'accroissement I d'édits de «uerrn •11milltariste lors du vote des ^Us tenmfJ I. 7 a quelques jours. I équivoque sur L au ailt pl^s a dissiper toute I ^minage à nluai que nous avons rendu I Patriotique VlTUn reprise.s' à l'attitude si K i'elges, de leurs f.w°1S!'nJSatloris socialistes i lodiéus ré»imp iii j leurs affiliés, sous allemand en Belgique. LA BELGIQUE ET LE PACTE DE LONDRES. Plusieurs journaux ayant annoncé, à la suite d'un journal français qui assurait tenir la nouvelle d'une personne dont la situation et les relations constituaient une garantie certaine pour son exactitude, que la Belgique adhérerait prochainement au pacte de Londres par lequel les Alliés s'engagent collectivement à ne pas conclure de paix séparée avec l'ennemi, le docteur Van de Perre, membre de la Chambre belge, a fait les déclarations suivantes au " Belgische Standaard " :— " En adhérant au pacte de Londres, la Belgique, par ce fait, signifierait à l'Allemagne sa volonté absolue de continuer la guerre jusqu' au bout et aurait l'occasion d'imposer plus énergiqueinent ses exigences lors de la dis-t cussion des conditions de la paix. " La nouvelle que la Belgique adhérerait au pacte de Londres a provoqué ici, en Angleterre, dans les milieux belges, une émotion très vive. Et non sans motifs. La Belgique s'est strictement tenue, dès les premières heures du danger, dans les limites du droit international. Même l'ennemi devra, un jour, en convenir ! " Or, d'après ce même droit international, la Belgique est encore toujours un Etat neutre, car un pays neutre qui se défend, dit le droit international, reste toujours un pays neutre. " Maintenant, la Belgique adhèïe au pacte de Londres, par le même fait, la Belgique déclare qu'elle sort des limites du droit, qu'elle renie sa neutralité." Une nouvelle note dans le " Journal des Débats," provenant du même correspondant, met ainsi les points sur les i :— " La dernière phrase de M. Vandeperre est stupéfiante. L'Allemagne n'a pas traité jusqu'ici la Belgique en ennemie, et nous devrions la ménager pour qu'elle nous ménage? Une telle absurdité—si ces déclarations sont exactes—et un tel^manque de dignité démontrent à priori que M. Vandeperre n'a aucunement qualité pour parler au nom du gouvernement ou d'une fraction quelconque du peuple belge. L'Allemagne, au surplus, a dès le premier jour—avant les batailles et les massacres—précisé sa position vis-à-vis de la Belgique. ' Si la Belgique,' disait-elle dans l'ultimatum du 2 août 1914, ' si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre les troupes allemandes, et particulièrement fait des difficultés à leur marche en avant, l'Allemagne sera obligée de considérer la Belgique en ennemie.' II serait donc trop tard, vraiment, pour se proclamer neutre vis-à-vis d'elle ! " L'article 10 de la Convention de la Haye ■—le pays neutre qui se défend reste toujours un pays neutre—constituerait, s'il ne concernait que les rapports du neutre attaqué et de celui qui l'écrase, une véritable inanité juridique, et il est puéril de soutenir que la Belgique, qui se défend depuis quinze mois contre l'Allemagne et qui prendra sa revanche sur elle, n'est pas encore belligerante ! Certes, on ne peut accueillir l'étrange théorie du colonel américain Harvey, objectivement exposée par le 'Journal des Débats' dans son numéro du 13 décembre, d'après laquelle la Belgique, en disant non à l'ultimatum allemand, aurait elle-même brisé sa neutralité; celle-ci continue à porter ses effets dans ce sens que les garants de la Belgique ne peuvent l'abandonner, et que les signataires de l'article 10 conservant l'obligation morale d'aider de toute leur force à la rétablir dans ses droits. Mais il est aussi absurde de parler aujourd'hui de notre neutralité vis-à-vis de l'Allemagne que de conclure à l'existence d'un carreau de vitre que le voisin aurait brisé à coups de poing. " Chose étrange, les seuls à parler de la neutralité de la Belgique-^-en dehors du député d'Anvers—sont aujourd'hui les Allemands. Il faut lire les articles de la ' Gazette de Cologne,' et de la ' Kcelnische Volkszeitung ' pour sentir qu'ils ont le plus grand intérêt à voir restaurer après la guerre cette neutralité imposée qu'ils ont eux-mêmes odieusement violée et qtli a été lia cauëe inhérente de hotré faiblesse militaire, de nos divisions intérieures, de nos illusions et de nos malheurs. Us savent que seul ce ' soporofique international ' pourrait nous faire oublier la grande leçon de cette guerre et nous mettrait de nouveau à leur merci. *' L'adhésion de la Belgique à la Convention de Londres ne changerait en rien notre situation actuelle en droit international. Elle transformerait simplement en une promesse solennelle notre résolution de lutter jusqu'au bout et nous permettrait de faire entendre plus efficacement notre voix dans les conseils des Alliés quand il s'agira de préciser, selon les nécessités d'existence de chacun, les conditions de la paix commune. Il est évident d'ailleurs que la formalité d'une adhésion au pacte de Londres n'est pas indispensable pour que la Belgique ait la certitude—certitude qu'on ne peut manquer de lui donner—d'être consultée et écoutée dès les premières conversations entre Alliés. Mais une telle manifestation de souveraineté—' nous n'avons qu'en faire!' dit le député Vandeperre—serait très heureusement accueillie par tous les Belges conscients de leur devoir et de leur droit." LA CONSCRIPTION BELGE. Le correspondant particulier du " Petit Journal" apprend du Havre:— L'arrêté-loi appelant sous les drapeaux les Belges, âgés de 18 à 25 ans, a été mis en vigueur dans tous les pays alliés. Dans la pensée d'empêcher des désertions, le Roi vient de décider que ceux qui ne répondraient pas à l'appel du gouvernement seront considérés comme déserteurs et passibles de toutes les peines qui frappent ceux-ci. — L'archvêque de Rouen, qui vient de mourir, avait insisté pour qu'il n'y eut aucun discours sur sa tombe. Son éloge, qui avait été écrit, a été placé dans son tombeau; c'est une notice écrite sur parchemin par l'habile main d'une religieuse de la Visitation; cette notice a été insérée d'ans un tube de cristal scellé au chalumeau et renfermé lui-même dans un tube de plomb." LA JUSTICE ALLEMANDE ET LES FEMMES. L'EXECUTION DE MISS CAVELL. La " Korddeutsche Allgemeine Zeitung," no. 334, du 2 décembre 1915, Zw. Ausgabe, pour défendre l'empire allemand contre le soulèvement d'horreur dont il a été l'objet à la suite de l'exécution de Miss Cavell, rappelle que l'empire n'est pas le seul des Etats belligérants à avoir fait exécuter des femmes pour "crime de guerre." Elle cite entre autres, avec un fac-similé de proclamation à l'appui, le gouvernement belge qui a fait exécuter à Louvain, le 18 août, une espionne belge, régulièrement condamnée la veille. La gazette officieuse allemande se donne là une peine fort inutile. Elle n'apprend rien à personne en disant que des femmes ont été exécutées sur condamnations prononcées par des tribunaux militaires, et en France et en Belgique. Il n'y a pas besoin de fac-similé pour le prouver: aucun des gouvernements intéressés ne songe, croyons-nous, à nier ni à cacher le fait. Personne non plus ne songe à contester que les règles ou coutumes de guerre reconnaissent, en principe, le droit pour un chef d'armée d'occupation de faire prononcer régulièrement des peines, même la peine capitale, contre les auteurs d'actes compromettant gravement la sécurité des forces qu'il commande. On ne prétend pas davantage qu'au point de vue de la responsabilité encourue, il y ait nécessairement, et dans tous les cas, une différence à établir entre les inculpés, suivant qu'il s'agit d'hommes ou de femmes. En résumé, ce qui est ici l'objet d'une criti-* que de principe, ce n'est pas, en soi, le fait d'une mise en prévention, ni le fait d'un jugement, ni même celui d'une condamnation à /mort. Tout cela est à côté de la question. Ce dont il s'agit, ce que l'opinion publique reproche à l'Allemagne, c'est—réserve faite de la régularité de la procédure—d'avoir prononcé et exécuté une sentence de mort contre une femme dans des " conditions de secret et de précipitation qui décèlent de la part des autorités militaires allemandes la volonté arrêtée d'avance d'aboutir à tout prix à la mise à mort de la victime." Le rapport de la légation américaine de Bruxelles et ses annexes établissent de la manière la plus nette les points ci-après:— lo. La procédure qui futouverte contre Miss Cavell—si toutefois elle .est conforme aux règles du code pénal militaire allemand ou aux règles spéciales mises en vigueur en Belgique —est une' procédure qui livrait la prévenue entièrement aux mains de l'accusation et qui, en fait, l'a privée du moyen d'organiser sérieusement sa défense. La prévenue fut tenue au secret absolu. Ses amis l'avaient pourvue d'un avocat, Me Thomas Brdun: cet avocat fut frappé d'ostra-eisme dès le 10 septembre, pour l'indépendance de parole qu'il avait montrée dans un procès antérieur, et dut se désister de la cause; un nouvel avocat, M. Sadi JCirschen, ayant été choisi, la prévenue ne put jamais conférer avec lui. Le défenseur ne put examiner le dossier avant l'audience; toute la cause se jugea sur un dossier formé unilatéralement et sans contradiction effective par le ministère public allemand. Les seules ressources de la défense consistèrent dans la plaidoirie que l'avocat dut improviser instantanément, d'après les éléments dégagés au cours de l'instruction orale d'audience, laquelle, au surplus, se déroula sans aucune garantie de publicité, à huis clos. Ce huis clos même est une des raisons données par l'avocat plaidant pour expliquer qu'il n'ait pas, après sa plaidoirie, fait rapport des débats d'audience à la légation américaine. 2o. Le jugement paraît avoir été prononcé à huis clos, peut-être même hors de la présence de la prévenue, en tout cas, hors de la présence de goij.avocat, et skns avertissement ni communication à celui-ci, qui a déclaré ensuite ne l'avoir connu que " comme tout le monde, par la nouvelle de l'exécution." 3o. Le prononcé du jugement a été caché le plus longtemps possible à la légation américaine, seule en état d'intervenir efficacement en vue de la grâce à obtenir. En effet, les délégués officiels de la légation, après avoir été positivement trompés par un fonctionnaire allemand sur la date et l'heure du prononcé, furent, en outre, sur le point d'être détournés de leurs démarches " in extremis " par les représentants qualifiés du gouvernement civil allemand : " 11 ne pouvait en tout cas être question, opinaient-ils, d'une exécution dans les vingt-quatre heures." 4o. Le gouverneur militaire allemand, après avoir refusé de recevoir la requête de la légation américaine, et bien qu'il sût que cette légation voulait faire appel à la clémence de l'empereur, donna ou maintint l'ordre d'exécution dans la nuit même, et cet ordre fut exécuté. 11 résulte de ces faits incontestables que l'autorité militaire allemande, après avoir recherché et obtenu, contre Miss Cavell, un jugement de condamnation capitale, "en a précipité délibérément l'exécution et a usé des procédés les plus insolites, pour priver la condamnée de l'ultime chance d'un acte de clémence impériale." On est donc fondé a dire que l'autorité militaire allemande était, résolue d'avance, à tout prix, à la mise à mort de Miss Cavell. Voilà très précisément ce dont on juge l'Allemagne coupable dans le cas de ^iss Cavell. Cela porte un nom dans la langue juridique: c'est un "meurtre judiciaire." — Un sculpteur français de beaucoup de talent, M. Grandmaison, a adressé au Roi Albert un touchant hommage en manière d'é-trennes. Dans la lettre d'envoi, l'artiste dit: "Un peu de terre de France pétrie dans mes doigts, une statuette de la Belgique de 1914, grande grâce à vous, Sire, belle, comme la Reine forte comme Jules César le disait de votre Nation. Que bientôt, en 1916, ma petit© statue soit portée, avec votre assentiment, au Palais de Bruxelles." Ce vœu sera certainement exaucé. LE NERF DE LA GUERRE. Si l'on consulte le bilan de la Banque impériale d'Allemagne, on constate qu'au 7 août 1915, la situation monétaire présentait les données que voici:— Numéraire en caisse (or et argent) £122,414,600 Papier en circulation (banknûtes) 272,874,500 L'Allemagne a édicté des peines sévères contre l'exportation de l'or et a fait à ce précieux métal une chasse sans merci. De plus, on sait combien—les raisins étant trop verts —elle se déclare aise de n'avoir pas à effectuer de paiements à l'étranger. Malgré cela, sa situation monétaire ne s'améliore guère, si l'on se réfère au bilan de la Banque impériale arrêté au 31 décembre dernier. Voici:—• Numéraire en caisse £123,862,900 Papier en circulation ... 345,896,100 Comparons ces données avec celles que nous fournissent les bilans de la Banque de France. Le bilan arrêté le 5 août 1915 accuse:— Numéraire en caisse £183,617,480 Papier en circulation ... 509,015,360 Et si nous nous reportons au bilan du 30 décembre, nous trouvons:— Numéraire en caisse £214,695,000 Papier en circulation ... 532,394,000 Donc, pendant les cinq derniers mois de l'année, la Banque impériale d'Allemagne n'augmentait son numéraire que de £1,448,300 et accroissait de £73,021,600 sa circulation de papier, tandis que la Banque de France introduisait dans ses caisses £31,077,520 de numéraire en plus et n'augmentait sa circulation de papier que de £23,378,640. En d'autres termes, tandis que, pendant les cinq derniers mois de 1915 l'accroissement des ressources s'oijère, côté allemand, dans la proportion que voici:— Numéraire 2 p.c. Papier 98 p.c. Il se présente, côté français, de la manière suivante :— Numéraire 57 p.c. Papier 43 p.c. Comme on le voit, le " silver bullet " allemand s'est presque complètement transformé en... " scraps of paper " ! Et si l'on tient compte de ce fait que les alliés d'Allemagne sont dans la purée, tandis que les alliés de la France ont, comme on dit vulgairement, du foin dans leurs bottes, on a quelques raisons—n'est-il pas vrai?-—d'avoir confiance dans l'avenir. . NOS TIMBRES. L'administration de;s chemins de fer belges vient d'émettre une nouvelle série de timbres de chemins de fer, destinés notamment à l'affranchissement des colis j>ostaux. On sait que de grandes quantités de timbres de l'ancienne émission ont été volés dans les stations par les Allemands qui les ont envoyés à Berlin d'où certains marchands les ont expédiés à leurs succursales en Suisse. Et bientôt les marchands de timbres français ont été inondés de prospectus offrant à vil prix la série complète : les 20 timbres, d'une valeur de 30 fr. 60, pouvaient s'acheter, par cent séries à la fois, à raison de 80 centimes la série. Dès que l'administration des chemins de fer a eu connaissance de ces faits, elle a pris des mesures pour éviter que ces timbres puissent être utilisés et elle a fait défense aux bureaux restés ouverts en Belgique d'accepter des bulletins d'expédition affranchis au moyen de timbres par les expéditeurs eux-mêmes'. En même temps, elle faisait imprimer une nouvelle série dont on dit beaucoup de bien et qui aura bientôt le plus grand succès auprès des philatélistes. Les nouveaux timbres sont mis en vente dans les stations restées ouvertes en Belgique. On pourra, toutefois", s'en-procurer également au bureau des postes belges, place Frédéric Sauvage, à Sainte-Adresse. LE CAFE AU LAIT INTERDIT AUX VIENNOIS. Le gouverneur de la Basse-Autriche a interdit la vente et la consommation du lait a Vienne entre deux et sept heures de l'après-midi.Cette mesure provoque à Vienne une véritable consternation. Quiconque est allé dans un café viennois sait que les Autrichiens—et surtout les Autrichiennes—s'entassent entre quatre et six heures dans les cafés pour consommer leur " mélange " (c'est ainsi qu'ils appellent le café-crême) et leurs " semmelu " ou petits pains au lait. Plus de " mélanges," plus de " semmelu " ! On a vu des révolutions qui avaient des causes moins sérieuses; Les Viennois et Viennoises avaient trouvé un compromis. Dans les premiers jours qui suivirent l'application du décret, ils apportaient, raconte le " Zeit," chacun ou chacune son petit flacon de lait, et commandaient un café noir qu'ils tempéraient ensuite suivant leur goût.... Mais l'impitoyable gouverneur a fait savoir qu'il entendait supprimer rigoureusement toute consommation de lait, et a édicté -le3 mêmes peines contre les gens qui boiraient du café au lait que contre ceux qui en vendraient aux heures interdites. LES EVEQUES BELGES VONT A ROME. L'évêque de Namur, se rendant à Rome, vient de traverser la Suisse. Avant son départ il a reçu la visite du coadjuteur de Mgr Hartmann, archevêque de Cologne. On suppose que le coadjuteur a dû insister auprès de l'évêque pour que ce dernier représente à Rome la situation faite à l'église belge sous le jour le moins défavorable. On annonce que lp cardinal Mercier, se rendant également à Rome, traversera la Suisse la semaine prochaine. — Les négociations dues à l'initiative du Pape concernant l'hospitalisation en Suisse des prisonniers malades ou blessés, viennent d'aboutir. Mille prisonniers français vont être envoyés par les Allemands à Leysin et à Montana, dans le Valais; le gouvernement français enverra en Suisse un nombre égal de prisonniers allemands, qui seront hospitalisés à Davos. NOUVELLES DU PAYS. Par jugement du 22 décembre 1915 d'un tribunal de campagne, les personnes ci-dessous indiquées ont été condamnées:— 1. Laure Acar, couturière, de Gand; 2, Emile de Paepe, affréteur, d'Anvers, aux travaux forcés à perpétuité; 3. Armand Thonard. marchand; de Bruxelles, à 15 ans de travaux forcés; 4. Epouse Céline Thonard, de Bruxelles; 5, Félicie Acar, rentière, de Gand; 6, Jean Ver-heeken, ouvrier des ateliers de chemins de fer, de Gand; 7, épouse Julienne Verheeken, de Gand, à 3 ans de travaux forcés chacun; 8. Jeanne Acar, brodeuse, de Gand, à 1$ ans de travaux forcés; 9. Henri Crockaert, ouvrier, de Lille, à 5 ans de travaux forcés. Les nommés Laure. Acar et Armand Thonard ont essayé de poster des espions sur les voies ferrées; ils ont en outre, entretenu des rapports avec nos ennemis, pour les l'enseigner soit verbalement, soit par écrit, sur des affaires relatives à la guerre. Verheeken a fait de l'espionnage concernant les chemins de fer. De Paepe a servi d'espion à l'ennemi. Crockaert a tenté de faire de l'espionnage. Les autres personnes ont prêté aide à ces crimes. Au sujet de Laure Acar, considérée comme principale coupable, le tribunal n'a renoncé à la condamnation à mort qu'en lui tenant compte de sa jeunesse. s * Dans le but de faire poursuivre les falsificateurs et accapareurs de denréesj qui accomplissent une œuvre réellement abominable, la section locale du Comité national d'alimentation à Anvers établira divers services de contrôle sévère sur les cartes donnant droit aux achats dans les magasins d'alimentation; contrôle sévère sur la qualité des aliments fabriqués et non préparés; contrôle sur la vente en gros et en détail de denrées de toute espèce. Pour que les divers services de surveillance puissent s'exerceT utilement, les contrôleurs auront accès à toute heure dans les ateliers, les usines, les cavés et magasins, en se faisant accompagner d'un agent qualifié pour dresser procès-verbal partout où il le faudra et mettre de la sorte le parquet en mouvement.Toute une brigade de " rechercheurs " va être mobilisée à cet effet. * * # A Schaerbeek on vient de fonder une œuvre qui, en dehors de tout esprit de parti, s'occupera de la surveillance des enfants dont le père est mort pour la patrie, ou se trouve encore sous les armes et dont la mère est morte également. Elle veillera à ce que l'on soigne pour l'éducation de-ces enfants et à ce que les tuteurs fassent leur devoir envers leurs protégés. Les notables de Schaerbeek sont membres du comité directeur et déjà on a fait des collectes pour cette œuvre philanthropique.* * * Par décret de von Bissing, l'émission des billets de banque belges, accordée uniquement à la Société Générale de Belgique, par arrêté du 22 décembre 1914, pour une période d'une année, est prolongée pour un terme d'un an, soit jusqu'au 22 décembre 1916. Cejjendant, pour éviter l'émission de nouveaux billets de banque et ce jusqu'à concurrence du nouvel impôt de quarante millions de francs, les provinces, pour les sommes qu'elles doivent payer, émettent des emprunts à 5 pour cent, qui sont valables durant deux années. Un consortium de 75 banques belges a repris au pair ces papiers, qui représentent une valeur de 480 millions de francs. * * * M. Mathieu Springler, directeur de la prison de Verviers, a été condamné par le tribunal militaire de Liège i Les Boches l'accusèrent d'avoir gardé des armes et des cartouches dans son domicile privé et, comme ils né pouvaient mettre en prison le directeur de la prison, ils l'ont obligé à payer 300 marks d'amende ! * * * _ La distribution des diplômes attribués aux élèves qui ont satisfait aux examens de sortie pendant l'année scolaire 1914-1915, vient d'avoir lieu au Conservatoire d'Anvers. Cette cérémonie, en temps normal, attirait toujours une foule de monde. Cette fois, à cause de circonstances actuelles, elle n'a pas été accessible au public. Pour le reste, tout s'est passé comme de' coutume. Un joli concert, dans lequel se sont' produits les élèves lauréats de l'année dernière, et ceux de l'année courante, a précédé la proclamation du palmarès. Après un discours de félicitations de M. Nicolas Cuperus, ff. de directeur, des diplômes ont été remis aux élèves suivants:— Piano-forte (professeur, M. Fr. Lenaerts) : M. Léon Vanden Broeck, avec la plus grande distinction; (prof., Mme J. Laenen): Mlle Lu-cette Janssens, avec grande distinction; (prof., M. Em. Bosquet): Mlle Rosa Nolf, avec distinction; (prof., Mme J. Laenen): Mlle Estelle Bleeckx. Chant (prof., Mme Ontrop): Mlle Alice Mo-reels, avec grande distinction; Mlle Mathilde Moreaux. avec distinction; (prof., M. H. Fontaine): M. Eug. Verbeeck, avec fruit; M. Désiré Hubert, id. M. Léon Vanden Broeck, prénommé, a reçu en outre la médaille royale. Après avoir suivi pendant une année le cours de chant lyrique, Mlle Marguerite Lins-sen obtint la récompense qui est attribuée au diplôme avec distinction, promérité par elle en 1914 (fondation Ernest Van Dyck). * * * Nous apprenons avec regret que le compositeur Ed. Keurvels. chef d'orchestre de la Société royale de Zoologie d'Anvers, est sérieusement malade. — Un vapeur italien venant de Brindisi avec quelques centaines de tonnes de vivres et 425 recrues monténégrines provenant d'Amérique, a touché une mine le 6 janvier à proximité de Saint-Jean-de-Médua. Le bâtiment a sombré aussitôt. Deux cents passagers ont péri. • / ECHOS. Belgian Town Planning Committee. J_,e " Belgian Town Planning Committee,'5 quj, sous le patronage du gouvernement belge, s'occupe en Angleterre de l'étude du problème de la reconstruction des villes détruites, se propose d'organiser, pour les belges résidant à Londres, un Cercle d'Etudes. On s'y occuperait non seulement des problèmes d'architecture, mais encore des questions économiques et juridiques, qui se rattachent au problème de la construction des villes. Afin de faire connaître ce projet plus en détail, une réunion se tiendra le mardi, 11 janvier, à 4 heures de l'après-midi, au local de l'Association des Cités Jardins, 3, Gray's Inn-place, London, W.C. Durant cette réunion il sera donne lecture des statuts du cercle et du programme d'étude, et l'on prendra les inscriptions de ceux qui désirent prendre part aux travaux du cercle. Cette réunion sera suivie d'une conférence de M. Culpin, secrétaire du B.T.P.C., sur les " Progrès récents du mouve» ment des Cités Jardins en Angleterre." Cette conférence sera accompagnée de projections lumineuses. Les personnes désireuses d'assister à cette réunion sont priées d'en demander l'autorisation au secrétaire du B.T.P.C., qui se tiendra à leur disposition au local précité le jour même de la réunion, à partir de deux heures l'après-midi. UN NOUVEAU CLUB POUR NOS SOLDATS. Les œuvres en faveur de nos pioupious se multiplient sur' le sol de l'hospitalière Angleterre au point que l'on ne sait si c'est le nombre des initiatives ou lia délicatesse aimable avec laquelle sont traités nos soldats, revenant du front, que l'on doit admirer davantage. Hier après-midi encore nous assistions à une réception charmante organisée à l'occasion de l'ouverture du club " California House." Ce club, dont nous aurons l'occasion de parler plus longuement, est ouvert à tous nos soldats blessés, convalescents et réformés, et a été installé dans un des luxueux inmeubles de Lan-caster-gate par les membres de la colonie californienne de Londres, parmi lesquels Mmes Heyneman, Alfred Fowler, Arthur Vincent, Benjamin Lathrop, Dunlop Payne, ainsi que MM. L. Basqué et C. B. Feruald. Toutes choses ont été prévrses pour rendre le séjour le plus agréable à ceux qui passeront par California House, et nos pauvres blessés, dont parfois le cerveau est encore hanté par l'horreur des champs de carnage, y viendront faire une cure de réconfort et de repos. Parmi le personnalités présentes citons notre distingué ministre M. Paul Hymans, se reposant des durs travaux de l'ambassade en allant encourager par sa présence les organismes de bienfaisance et sachant par une parole aimable relever le moral de nos trou-jpiers; M. Paul Lambotte, directeur des beaux-arts en Belgique; le commandant Maton, attaché militaire à la légation de Belgique; le docteur major Godts, l'abbé Huybrechts, le dévoué aumônier militaire, MlVL Goossens et Storms, du bureau militaire, etc., etc. Après la visite des locaux, fort bien aménagés, une partie de concert des mieux organisées fit passer aux assistants deux heures des plus agréables. On y acclama Mlle d-e Saint-André, Yvonne Granville, Colette Dori<-gny et Féront, Mme Marsa. ainsi que l'excellent diseur M. André Randall. Miss Fulton, qui possède un talent d'amateur très délicat, fit applaudir quelques monologues récités de façon ravissante. Nos compatriotes prient un vif plaisir à ré-entendTe le talentueux violoniste Walther, dont l'archet n'a rien perdu de sa vigneur & dont le jeu souple charma l'auditoiàe. " ' ' ,r * ' ' 1 ' 1 ' J -i ' r ' J ~> FLEURS DE BOCHIE. La mission divine de l'Allemagne est de crucifier l'humanité. Par suite, le devoir des soldats allemands est île' frapper impitoyablement, Us doivent ,twej-, ils doivent brûler, ils doivent détruire.—Le, Rcvér. Fritz PMlipni (Berlin). •* * # Nous ne haïssons pas nos ennemis. Quand nous les tuons, quand nous brûlons leurs foyers et envahissons leurs territoires, nous accomplissons un travail d'amour.—Professeur Rheinhold Seeberg (Berlin). ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Laibour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférer surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse, se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à 6, Catherine-street. Strand. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordre*, s.v.p. Prière de s'adresser directement à nos bureaux, 104. Shoe» Lane, au premier — r DEMAXDE clans famille belge femme d'à chambre, bons pages, e'erire ou 6'adresser. 6, The lirange, VVimbledon Comir.on_ • DEMOISELLE, de bonne famille belge, désira s'occuper d'un ou deux enfants l'après-midi, ou autre occupation; parlant français, flamand, et ayant de bonnes lotions d'anglais.—Ecrire J V., bureau du journal. DENTÎSTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin).—Consultations tous le s jours do 2.30 a S heures.—Qxford-street 351 Téléphone,_2782_Mayfi\r. ÉLEVÉ de l'eeole industrielle d'Anvers, section mécanique, voudrait entrer en communication aveo .amarado ayant suivi le même cours.—Ecrire: G. V. liodgson, 5, Church-lane à Lichfiold (Staff.). * Ij^UGENE EAES. A.18, armée belge en ëan> J pagne, demande marraine. FIAMILLE anversoiee demande cuisinière belgêl bons gages; certificats exigés.—Ecrire Madame V., "St Marg&ret's, Weybridgo.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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