La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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01 september 1916
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s.n. 1916, 01 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 17 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ns0ks6k61v/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY cinq centime! r vijf cent pujjfr DIX centime» oftME ANNEE PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphone : Holborn 212. ABONNEMENTS: 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sb. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sb. 23MB ANNEE VENDREDI 1 SEPTEMBRE 1916 No. 244 LA GRANDE GUERRE I QUE FERA HINDENBURG? |lES ROUMAINS A KRONSTADT LA SITUATION EN GRECE Il Le premier communiqué du grand- ■ Lier général roumain, publié à Bulgares! mardi à 7 heures du soir, mais I Qui n'a été connu à Londres que dans lia nuit de mercredi à jeudi, est extrême-I ment encourageant. Il confirme que pen-I dant la nuit de dimanche des troupes I roumaines ont traversé la frontière I austro-hongroise sur les fronts du nord I et de l'ouest et qu'après d'assez vifs com-I bats elles ont occupé sur douze points I différents le territoire ennemi. I En d'autres' termes, les Roumains, ILprès un jour de guerre, étaient en pos-I session de toutes les passes de- quelque ■ Lportance traversant les Carpathes mé-I ridionaux et les Alpes transylvaniennes, I entre la passe du Borgo, qui marque la I frontière russe, et les Portes de fer par I où passe le Danube. Ils s'assurent ainsi I un avantage signalé et qu'on peut croire I Uécisif, sur les Austro-Hongrois plus ou I moins surpris, désemparés et en infé-H riorité numérique. I Le premier jour, l'avance roumaine I [varia entre cinq et quinze kilomètres, I selon les difficultés du terrain, partout ■ Lez grandes. Evidemment, son impor-I tance n'est pas seulement mesurée par le I terrain conquis, mais aussi et surtout ■par fa objectifs en vue, en l'espece par iocalités hongroises situées au pied Hies Alpes transylvaniennes et dont la Hrise par les Roumains consolidera im-Hnédiatement leur position. I Le communiqué de Vienne est signi-Bicatif à cet égard. Publié près d'un Ijour et demi après le bulletin de Buca-Hrest, il laisse entendre que les Autri-Hhiens auraient déjà évacué les villages ■de Petroseny (15 kilomètres de la fron-■tière), Kezdi Vasarhely (29 kilomètres de ■de la frontière) et la ville de Brassô ■(Kronstadt) qui compte 40.000 habitants ■et défend l'important défilé de Prédéal, ■où passe le chemin de fer de Bucarest. HOn peut donc s'attendre à une conquête Bissez rapide du coin oriental de la Tran-■sylvanie. D'autre part, la prise d'Her-Bnanstadt paraît imminente. Le quatriè-|mc corps d'armée roumain a capturé Kept officiers et 734 hommes. ■ Des opérations secondaires ont eu lieu Bur le Danube. Un remorqueur ennemi B> bombardé Turnu-Severin (Danube), B»s a dû se retirer à Orsova sous le ■feu des batteries roumaines. Un zeppe-m. et un aéroplane ennemis ont jeté ■quelques bombes sur Bucarest mais, ■sans doute à cause de la diminution de ■'éclairage public opérée dès la première ■nuit de la guerre, les dégâts ont été ■nuls- L'artillerie refoula rapidement les Bngins aériens. I Un télégramme de Constantinople dé-B^re, mais non encore officiellement, que ■^Turquie aurait déclaré la guerre à la B««manie. On s'attend d'autre part à déclaration de guerre de ce dernier ■ PJ)sà la Bulgarie, un état de guerre ■®Sant déjà en fait entre les deux royau-■®es par la circonstance que la Bulga-■le a laissé des moniteurs autrichiens ■perer dans ses eaux pour un bombar- ■ ment de Routschouk. D'après des télé-■Pammes de Pétrograde, on peut tenir ■ probable que des troupes russes se Btr°uvent déjà en ce moment sur le ter-■ntoire roumain. Ce seraient elles, principalement, qui opéreraient sur le front sud Bfeuré châtier la traîtrise de Ferdinand-le- B^n attendant cette invasion, le géné-B Letchisky poursuit activement ses ■Rations dans les Carpathes. Ses trou-I ont capturé le mont Pantyr, à en- ■ ?n vingt-cinq kilomètres au nord-B .st de la passe de Jablonica, et, à B^e kilomètres au sud-est, elles ont ■ ^tllpé d'autres hauteurs dominant la ■ ransylvanie. La coopération roumano-Bcul'S,e s'a®rme ainsi dès le début parti- ■ ori| f ment ®tro'te- Sur le reste du front ■ Ta'nrr'' le calme persiste. Les Alle- ont tenté des offensives assez ■ Bv.(s SUr la haute Sereth et sur la rzyca. Iis ont été facilement re poussés. D'après le bulletin de Berlin, les Allemands auraient repris le mont Koukoul, à 13 kilomètres au sud-est de la passe de Jablonica. La situation en Grèce se développe rapidement mais on n'a aucune nouvelle sûre à ce sujet. D'après des dépêches qui doivent provisoirement être acceptées sous réserves, M. Zaïmis aurait démissionné; on constituerait un ministère de coalition auquel participerait M. Vénizélos. Des mesures seraient prises pour remobiliser l'armée. De nombreux symptômes indiquent cependant que le Roi n'interrompt pas ses manœuvres autocratiques. Il se prétend trop malade pour voir le ministre de France ou la délégation vénizéliste, mais il accorde audience à une délégation gounariste à laquelle il exprime sa " satisfaction " et il ne cesse d'avoir des conciliabules avec des chefs militaires germanophiles. D'après d'autres bruits, Tino serait en fuite avec un certain nombre de ses partisans. On n'a pas confirmation de cette rumeur sensationnelle, mais elle indique évidemment un état d'esprit particulier. Il est certain que si le Roi continue à s'opposer, malgré l'humiliante invasion bulgare et l'entrée en scène de la Roumanie, aux vœux du peuple, un coup d'Etat pourrait se produire. La situation en Macédoine est toujours stationnaire, et les opérations actuelles de l'armée de Salonique doivent être considérées comme des préliminaires à une action qui se décidera par le nord. Le temps a été mauvais mercredi sur le front occidental et aucune opération de quelque importance ne s'y est produite. Les Anglais ont reconnu les ruines de la ferme du Mouquet et repoussé de molles attaques dans la région de Guillemont. Sur le front français de la Somme, il n'y a eu qu'une activité d'artillerie modérée. Devant Verdun, les Français ont encore un peu progressé à l'est de Fleury. La presse allemande salue avec enthousiasme la nomination d'Hindenburg, observant un prudent silence à l'égard de Falkenhayn. Quelques journaux seulement se contentent de dire que, dans les circonstances présentes, la co-existen-ce de deux fortes personnalités à la tête de l'armée était devenue impossible. Les critiques militaires alliés voient plus justement dans ce petit coup d'Etat un symptôme de faiblesse. Ils ne se dissimulent pas cependant qu'il pourrait conduire à une dernière offensive allemande sur le front russe, peut être au* dépens d'une retraite allemande dans l'ouest et, en cas d'échèc, à des propositions de paix que l'opinion accepterait plus facilement si leur nécessité était formulée par son idole. Les quatre millions d'hommes de l'Angleterre Le colonel Repington écrit dans le Times : " L'Allemagne, afin de maintenir le nombre de ses divisions, est obligée de réduire le nombre des bataillons dans chacune d'elles de douze à dix en moyenne. Elle agit ainsi pour dissimuler sa faiblesse et nous bluffer tous, niais personne de notre côté ne s'y trompe. Nous savons avec évidence que sa force est en décroissance. " Nous avons, à nous seuls dans le Royaume-Uni, encore 3.800.000 hommes en âge d'être soldats et qui ne font pas encore partie de nos armées. Il y en a d'autres dans les colonies et il existe de vastes ressources aux Indes et en Afrique qui n'ont pas encore été touchées. L'Italie possède d'amples réserves et la Russie peut encore tirer de sa vaste population de nombreux millions d'hommes. " Etant donné notre effort continuel, le succès définitif des Alliés est assuré, car, tandis que le moral et la détermination des Alliés sont au moins égaux à ceux des Allemands, notre population et nos ressources sont beaucoup plus grandes. En outre, nous pouvons jeter dans la balance notre supériorité navale avec ses effets démoralisants et sa puissance de destruction." Les chefs roumains Le commandement suprême des armées roumaines a été remis entre les mains du général Averesco, soldat d'un talent extraordinaire. C'est à lui et au général Iliescu qu'est dû tout le succès de la préparation militaire de la Roumanie. Le général Averescu sort de la cavalerie ; il était chef d'état-major lors de la guerre balkanique er reçut le baptême du feu dans la guerre russo-turque en 1877. Le général Iliescu devient chef d'état-major.Un compliment auquel le général Iliescu sera certainement sensible, c'est celui qui lui a été fait par la Gazette de Cologne quelques jours avant la déclaration de la guerre. " Le général Iliescu, disait le journal, qui ne peut avoir plus de quarante-cinq ans, sort de l'artillerie. De cette arme, il partit pour l'état-major, et deux ans et demi plus tard, sous le ministère Bratiano, devint secrétaire général du ministère de la guerre, pratiquement avec les fonctions du ministre de la guerre. " Pendant la grande guerre, Iliescu (considéré en Roumanie comme le père de l'artillerie roumaine) fit tous ses efforts pour le perfectionnement de l'artillerie lourde roumaine. Quand il entra au ministère de la guerre, il ne trouva qu'un demi-régiment de cette arme et il en fit quatre régiments entiers qui seront suivis de trois autres, actuellement en formation. Il augmenta l'artillerie de campagne de cinq régiments et des demi-régiments de batteries d'obusiers il fit des régiments entiers. Du demi-régiment d'artillerie de montagne il fit un régiment entier et les anciens canons furent munis d'un système de tir rapide. L'infanterie sur pied de paix fut portée de 80.000 hommes à 1x9.000 hommes. Les demi-régiments de réserve furent convertis en régiments entiers et un dixième bataillon de tirailleurs fut formé. La cavalerie reçut deux nouvelles divisions avec de l'artillerie montée, qui dans l'opinion roumaine est supérieure à tout ce qu'il y a en Europe". Le général Coanda est un général d'artillerie formé à l'école française. Le colonel Rudcano est depuis deux ans chef de la mission roumaine à Paris et, en cette qualité, a assisté à la grande partie de la lutte sur le front occidental. Vénizélos et le roi de Grèce On mande d'Athènes à la date de mardi : La déclaration de guerre de la Roumanie a produit en Grèce l'effet d'une bombe. On croit que des changements sont imminents dans les quarante-huit heures. Le roi Constantin recevra la députation désignée à l'assemblée vénizéliste de dimanche soir. Tout dépendra de la réponse du Roi. La députation représentera toutes les classes. En font partie un armateur, un médecin, un avocat, un journaliste, un tailleur, un photographe et jusqu'à un charpentier. Les délégués iront ensemble à Tatoi et présenteront une requête au Roi : Le troisième paragraphe, le plus remarquable, de ce document contient le passage suivant : " O Roi ! vous êtes devenu la victime de votre propre faiblesse humaine. Habitué à admirer tout ce qui est allemand, surpris de l'incomparable système militaire allemand et autres systèmes d'organisation, vous avez, non seulement, cru à une victoire allemande, mais vous avez même désiré, après cette victoire, concentrer en vos mains tout le pouvoir du gouvernement et mettre de côté tout système de liberté." Le stock de céréales D'après le Times, le stock de céréales dont disposent les Alliés est de beaucoup supérieur à celui de l'année dernière. Ils possèdent en effet dans le Royaume-Uni, en magasin : 2.750.000 quintaux, contre 2.180.000 l'année dernière ; sont en route : 1.800.000 quintaux, contre 2.000.000. Sont également en route pour la France et l'Italie 3.750.000 quintaux, contre 700.000 quintaux. Cela fait un total de 8.300.000 quintaux, contre 4.880.000, soit en tout 3.420.000 quintaux de plus que l'année passée. Le commandant du " Deutschland " promu... docteur en médecine De toutes les marques d'admiration que la capitaine Kœnig, commandant du Deutschland, a reçues de ses compatriotes, une des plus inattendues est bien celle que lui a décernée la Faculté de médecine de l'Université de Halle. Le capitaine a été nommé docteur en médecine honoris causa, " pour avoir forcé le blocus et ainsi permis aux sciences allemandes et en particulier à l'industrie médico-chimique allemande de reconquérir sa place dans le monde laOUVTSlN A ma ville natale. Loven : Lo, la forêt,et Ven, les marécages, Auxquels ses habitants,au seuil des premiers âges, Disputaient âprement pied à pied le terrain Sur lequel prospéra la cité de Louvain... Huit cent nonante et un : Louvain est occupée Par les Normands. Arnulf a tiré son épée. La victoire est à nous ! Les barbares ont fui ! Le soleil du progrès sur notre ville a lui. A la guerre, à la paix, partout elle s'honore. C'est comme un carillon de maint beau nom sono-Wœringen et Hollogne et les ducs de Brabant; [re : Les croisades, Sittart ; Quentin Metsys l'ardent, L'immortel ferronnier que l'amour fit artiste ; Charles de Bériot, le doux violoniste ; Erasme le profond ; Coutereel le tribun ; Damien, prêtre sublime,et j'en passe plus d'un ! Parmi tant de beautés qui nous chantent la [gloire De ces temps de splendeur, de ces temps de victoire,Trois témoins sont restés, trois joyaux d'art fla- [mand. Symbolisant tous trois dans ce qu'ils ont de grand Les garants éternels d'un peuple probe et ivre D'amour pour son foyer, d'un peuple qui veut vi-Saint Pierre le colosse et l'Université, Jvre : L'hôtel de ville enfin : Dieu, Savoir, Liberté ! Août dix neuf cent quatorze... hélas ! Les [troupes mornes De l'empereur parjure ont violé nos bornes. Louvain est envahie, tous nos droits piétinés, Femmes, enfants sans toit, bourgeois assassinés. Passons... car il vaut mieux au regard du pro- [fane Savoir ne pas pleurer quand l'ennemi ricane... Haut les cœurs ! L'avenir est beau, point n'en [doutez !... De nos trois grands trésors qu'ont-ils fait ? [Ecoutez : Dieu !—Ne disiez-vous pas "Gott mit uns", sacrilègesQui brûlez ses autels et pillez ses collèges ! Dieu !—Son temple est tombé ; mais son juste [courroux Que vous semblez braver peut se jouer de vous. Dieu !—Tremble, Majesté ! Souviens-toi que la [garde De fer, d'acier, de feu, qui contre nous te garde Va te faire défaut à l'heure où le linceul A l'hermine suivra... Devant Dieu l'on vient seul ! Savoir ! — L'Aima Mater en lumières féconde Répandit ses clartés aux quatre coins du monde. Vous l'avez assommée. Ses fils reconnaissants Sauront la rappeler au nombre des vivants. Ses livres sont détruits, mais sa pensée demeure. Demain remplacera ces trésors que l'on pleure. Tout au plus étourdie, pas morte, pas à bout, Demain elle renaît, demain elle est debout ! Liberté !—Ton hôtel épargné... par mégarde, Contre le désespoir est notre sauvegarde. Liberté !—Grand merci, quel encouragement, De te savoir debout nous berce maintenant ! Louvain qui ne meurt pas sous les cendres som- [meille. Que la paix nous revienne et Louvain se réveille, Pour vivre de nouveau, pour reprendre son rang Sous la poussée d'ardeur que fit germer son sang. D. Raymaekers. Assurons le sort de la Belgique Dans la Libre Parole, M. Paul Vergnet émet judicieusement cette idée : Si nous n'avons pas su agir à temps pour sauver la cathédrale de Reims, ne voit-on pas clairement aujourd'hui que le seul moyen de sauver la cathédrale de Strasbourg, c'est d'avertir les Allemands que la cathédrale de Cologne répondra pour elle, pierre pour pierre ! Jurez à la face du monde de détruire Mulheim de fond en comble s'ils touchent à Mulhouse et de raser Fribourg-en-Brisgau s'ils ravagent et incendient Colmar avant de s'en laisser chasser. Et Mulhouse et Colmar seront sauvés ! " Ajoutons : des mesures coercitives adéquates répondront à toute arrestation, déportation, amende personnelle, contributions collectives, en un mot, à toute violation du droit des gens. Le moyen proposé semble une arme de vengeance efficace. Celle-ci serait excellente s'il était entendu que la Belgique en bénéficierait, ce qui ne serait que juste. Le kaiser Guillaume a tenu férocement la menace qu'il fit au roi Albert de Belgique de dévaster ses Etats. Pendant deux années le pays fut pressuré, mis à sac ; nos populations connurent toutes les tortures morales, subirent les plus odieuses extorsions. Il est plus que temps de songer à mettre fin à pareilles souffrances. Parce que tous ces maux sont endurés avec un noble courage, ce n'est pas une raison pour rester inactifs devant cette magnifique résignation. Puis, il faut penser au moment où les bandes germaines exaspérées par une retraite forcée, seront tentées de recommencer leurs méfaits de 1914. Il serait donc désirable que les dirigeants des Puissances de l'Entente affirmassent énergiquement sans tarder leur dessein. " On commence à nous oublier" Non, mon cher Scapin, on ne commence pas à vous oublier. Moi qui cause aux soldats de France tantôt dans la Somme, tantôt dans les Vosges, tantôt à l'arsenal ou à l'usine, je puis te l'affirmer : On n'oublie pas l'héroïque Belgique.Seulement, voilà, notre reconnaissance s'est cristallisée. Quand j'eus gagné Paris, le 5 août 1914, après avoir traversé la Belgique indignée, Lille sous les armes, la France mobilisée, je tombai en sortant du métro sur des camarades de la Comédie-Française. Mme Géniat me donna l'accolade en pleine rue en s'écriant Ah ! les braves Belges!" Cela, Scapin, c'était l'enthousiasme de la première heure, le cri d'admiration que votre sacrifice arrachait au monde, le cri de reconnaissance de toutes les âmes françaises. Plus tard, quand le torrent eut tout dévasté, quand vint la Marne, nous tous, les obscurs pantalons rouges, et nos chefs aussi, nous n'eûmes qu'une pensée : " Sans la résistance belge, nous ne les aurions pas eus Depuis, partout où j'ai passé, à Dun-kerque, à Belfort, dans le Midi, en Bretagne, hier encore en Champagne, j'ai recueilli les paroles émues qui disent la gratitude d'un peuple. A Suippes, un pauvre village démoli par les Boches qui continue encore à " encaisser " des marmites, au milieu des ruines, la musique du ...e chasseurs joue ses airs les plus entraînants et les poilus se baladent en rond, font leur persil comme de vulgaires Anversois abonnés à l'Harmonie ou à la Zoologie. J'ai eu la joie de retrouver là des amis,de faire un tour. "Hé là, s'est écrié l'un d'eux, en v'ià un de la Belgique! " Et dix mains se sont tendues, dix cœurs donnés, simplement, sans paroles vaines. J'étais ému, Scapin, je t'assure et tu l'aurais été comme moi. Un grand gars m'a frappé sur l'épaule et m'a dit : " T'en fais pas, mon vieux, on les bouffera ". Alors, en " tournant " nous avons causé : tous disaient qu'il fallait la Belgique libre et grandie, affirmaient qu'ils ne rentreraient pas au patelin avant ça et ils ajoutaient que " quand Albert viendrait à Paris le monde verrait ce que c'est qu'une apothéose ! Dans le Midi, à Miramas, j'ai rencontré un charpentier de Tournai, réfugié là, un homme de cinquante ans dont le fils se bat. Ah ! sa joie de pouvoir parler flamand ! Il me dit sa fuite du pays, son arrivée en France, sa venue ici, il ne sait trop comment. Je lui demande s'il se tire d'affaire, s'il ne connaît pas la misère. Il s'indigne: " La misère! Ah! si vous saviez, monsieur, comme ils m'ont accueilli partout où j'ai passé... Ici, parce que j'étais belge, c'était comme une vénération... Et fallait voir quand mon fils est venu en permission... Ce sont de braves gens, allez et le Roi a bien fait..." Que n'es-tu venu à Paris, Scapin, le 14 juillet, voir la Revue ! Elle s'est présentée comme le Livre d'Or des Alliés. Dans ce Livre, à la première page, bien avant Verdun, figure Liège; c'est pourquoi, le jour de la Revue, ce sont les vôtres qui ont ouvert la marche, recueilli les premiers vivats, et il n'y en eut pas de plus spontanés ni de plus frénétiques...Liège, l'Yser, l'occupation et tant de martyrs... Non, Scapin, la France ni le mondé ne vous oublient pas, ne vous oublieront pas. FREDERIC DE FRANCE. Que prépare Brusiloff? Le critique militaire allemand général Blume estime que les forces avec lesquelles Brusiloff entreprit son mouvement d'offensive des marais de Pinsk jusqu'à la frontière roumaine se montent, en chiffres ronds, à 2 millions d'hommes. De ceux-ci, 1,400,000 ont déjà combattu en première ligne. Brusiloff, conclut le général Blume, a encore 600,000 hommes de troupes absolument fraîches et prêtes à être jetées dans la lutte au point où leur action peut être utilement employée. Ces chiffres, ajoute l'écrivain militaire, montrent qu'Hindenburg se trouve en face d'une tâche véritablement herculéenne et nous ne devons pas nous attendre à ce qu'il puisse accomplir des miracles en présence de telles difficultés.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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