La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1003 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 05 Maart. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3j39020b0x/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

The Newspaper for Belgiam LA MÉTROPOLE I ONE PENNY CINQ CERTIME1 ■•""îinF- V1JF CENT KÂ"e1T': DIX CENTIME» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Hoibors 212. ABONNEMENT ; 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 «h. ■ 25«B ANNEE MARDI 5 MARS 1918 1 . i No. 64 LA GRANDE GUERRE (Grande activité sur le front occidental a Suede a ce qu'elle mérite Les Russes signent la paix séparée |,nture qui arrive présentement à la Suede presque de nature à nous réjouir sa elle Lit pas à la plus grande gloire de 1 Al-me. On connaît notre opinion très nette 'prétendue " neutralité " suédoise. Nous ns pas manqué, depuis longtemps, d e expliquer franchement 'à-dessus. Cette tralité " a été inspirée dès le début de la e par les sympathies pro-_allemandes les ccentuées et par une hostilité à peine de-. à l'Entente,et particulièrement à la Rus à l'Angleterre. Nous n'allons pas en ici, une fois de plus, le procès. Il suffit Dpeler que la Suède ferma la Baltique à te britannique, qu'elle chercha à empe-,ar tous les moyens les transports en des-:,n de la Russie, via la Norvège, qu plie i de se prêter au contrôle légitime des unions de source alliée, qu'elle ravitailla nagne de toutes les façons, notamment nérais de fer; enfin, on n'a pas oublié m ministère des Affaires étrangères et ses ssadeurs se firent les agents conscients conscients de l'Allemagne à 1 étranger, iment en Amérique, ainsi que le prouva re Luxburg. itquoi cette attitude? D'abord parce que hères dirigeantes sont fortement germa-:,ensuite parce que le Suède a,historique-la peur infuse de l'"ogre russe ^ et 3 comptait sur l'Allemagne, ennemie de ssie, pour maintenir ses droits à l'est et Ire ses intérêts. On se faisait évidem-à Stockholm une idée tout à fait fausse etenue avec soin par les agents boches danger russe, et on refusait notamment oire que l'Entente, et avant tout 1 An-re, disposaient de tous les moyens pour en bride, s'il le fallait, les ambitions de irialisme moscovite. cours de la guere prouva combien les is avaient tort. D'excellents esprits estèrent en vain de leur ouvrir les yeux. Peu à peu il s'avéra que la Russie n'était nullement ■ colosse " dont Berlin effrayait à plaisir Rckholm. Les conséquences de la révolution B1917 confirmèrent lumineusement cette thè- ■ sans amener aucun changement apprécia-bit dans l'attitude des classes dirigeantes. f Hvpnotisées par la " menace russe " inexistante,elles refusaient obstinément d'apercevoir fpéril allemand qui dépassait déjà l'évidence, fcllemagne terrassait à peu de frais la Russie, elle étendait démesurément ses conquêtes ^ faciles à l'Est, elle mettait la main sur toute : ■côte de la Baltique y compris Riga, l'archi-*1 de Moon, l'Esthonie, elle fermait le golfe I Pétrograde, elle germanisait la Finlande, ille transformait en un mot la Baltique en un »e allemand. Et la Suède, qui dépend exclusi-femcnt de la Baltique pour communiquer avec ■reste du monde, laissait faire sans un mur-nurrMais voici qu'une occasion allait se présen-w pour mettre à l'épreuve les fameuses "sym-Ijthies " allemandes. La Suède couvait d'un 'f sat isfait les événements révolutionnaires Finlande où les svmpathies de la masse de «population ont toujours été pro-suédoises. Bile comptait sur ces sympathies pour éten-Ire son influence vers l'Est; elle y comptait lurtout pour provoquer un règlement à son ffantage des îles Aland qui lui avaient été [levées par la Russie. Situées à l'entrée du p"e de Bothnie plus près de la côte suédoi-v e"es sont habitées par 25.000 Suédois, et >nt une importance stratégique énorme, puis-I" elles couvrent Stockholm. Le statut de I archipel est réglé par un accord interna-pial. Un incident qui surgit à son sujet en l9>5 à propos des fortifications temporaires P y avait élevées la Russie avait déjà été à la satisfaction de la Suède. Celle-oi Pt devoir profiter récemment de la situation ■UJ y Prendre plus fortement position. Les ■ bolchévistes s'y étant étendus, elle orga-fa es " expéditions humanitaires " vers les p' .S0L1S 'a protection dç navires de guerre ■Kon ')r.ovoclu®rent 'e départ des soldats révo- s,'^. Suédois, cependant, avaient compté es Allemands. Ceuxrci, pas plus que les FiJT s'. ne Peuvent prétendre germaniser la ils ® sans disposer des îles Aland, dont tem t 1 reste ^eso'n pour assoir complè-unp f"' 1 domination dans la Baltique. Et, prinri",r ^'Us' "s v'iennent d'agir selon leurs dèi r' n connus- Faisant fi comme toujours, Bes " ' 'es P'us f°rtsi des " sympa- ?s' et lâchant sans sourciller des |e. «u "s peuvent désormais se passer, ,,LrSnds 'ont annoncer aux Suédois par qur H» ' 'aire c'e 'eur 'ministre à Stockholm, ■fliand c?nsentement " évidemment " de la reiu;,tj.e,' s tr°upes allemandes envoyés à la P u gouvernement finlandais pour sup primer la révolution bolchéviste, " feront usa- ( ge " au cours de leurs opérations, des îles Aland, por y organiser une " relai " de l'expédition militaire. La note assure non moins " évidemment " la Suède que l'Allemagne n'a "aucune espèce 1 d'intérêt territorial " dans l'archipel, dont le ' statut " devra être réglé en accord étroit " avec la Suède. Celle-ci a répondu en faisant 1 " des objections sérieuses " à l'utilisation mi- 1 litaire des îles. Mais on sait ce que peuvent 1 valoir, devant la force, et les " assurances " de l'Allemagne et les " objections " suédoises. , L'opinion suédoise, en tout cas, ne s'y est pas trompée et prévoit carrément que la germanisation de la Finlande est une coup sérieux pour le pays. On peut espérer que toute l'affaire montrera enfin aux Suédois le sort que leur ré- ' serve un triomphe allemand qui, transformant la Baltique en lac allemand, et sou- ' mettant tout le commerce suédois, non seule-men avec les Alliés, mais surtout avec les ports russes germanisés, au contrôle de Berlin, fermant le golfe de Bothnie et menaçant la frontière orientale, transformerait leur pays en un véritable vassal ! On peut espérer aussi que cette perspective inspirera désormais là diplomatie suédoise. Mais n'y ! comptons pas trop, car les vieilles habitudes sont difficiles à déraciner. Au moins, que cette dure leçon ouvre les yeux à tous les autres neutres sur la valeur et surtout sur le but réel de toutes les "sympathies" allemandes. Plus que jamais, la main de la Prusse ne caresse que pour mieux frapper... On le verra bientôt du reste. La grande flotte allemande signalée au large de l'île Gothland a dû effectuer ses débarquements dans les îles Aland. On verra bientôt ce que signifient toutes ces belles phrases sur le "point d'appui" et sur J'occupation "temporaire".La Russie a signé dimanche la paix séparée avec l'Allemagne, ou plutôt elle a aocep-té les conditions qui lui étaient imposées ; le télégramme des délégués demandant un train annonçait simplement leur retour après "affaire faite". Les délégués disent qu'en vue de l'intention de l'Allemagne de poursuivre la guerre et la possibilité de conditions plus dures encore, ils ont signé sans discussion, "laissant au prolétariat du monde entier le plein droit de juger toute l'affaire" (sic). Le congrès des soviets doit ratifier le traité, ce qui, en présence de la situation, paraît assuré.Comme nous l'avons fait prévoir, ces conditions allemandes sont devenues plus dures encore depuis le 21 février. La Turquie, oette fois, obtient aussi un morceau, à savoir les provinces caucasiennes de Ardahan, Kars et Batoum, avec le port de ce nom qui dessert le district pétrolifère de Bakou. Cette "désannexion" est sans doute une fiche de consolation pour la perte de Bagdad et de Jérusalem. Les traités "supplémentaires" ont également été signés. A la suite de la signature de la paix, les opérations militaires allemandes ont été arrêtées en Grande-Russie. Les troupes allemandes ont "conquis" Reval et se sont avancées jusque devant Narva, à 150 kilomètres de Pétrograde. L'occupation de la capitale était donc imminente. Un aéroplane allemand l'avait du reste déjà bombardée, argument suprême qui avait provoqué une panique folle et une évacuation considérable. Le bilan du "butin"' allemand comprend 6.000 officiers, 57.000 hommes, 2.600 canons, plus de 5.000 mitrailleuses et 5.000 autos. E'n Ukraine, l'occupation austro-allemande continue. Des détachements allemands sont entrés à Kieff et poussent très loin à l'est du Dniéper. Les Allemands se sont montrés fort agressifs sur le front occidental ces derniers jours et ont multiplié leurs coups de main, surtout devant Reims, à la crête de Moronvil-lers, devant Neuve-Chapelle et à Hacourt (Verdun). Toutes leurs opérations conservent, cependant, un caractère local et préliminaire.o o Les tombes des soldats anglais La commission des tombeaux de l'armée britannique, que préside le prince de Galles, vient de décider que sur les tombes d'officiers et de soldats morts au champ d'honneur seraient placées des pierres de grandeur uniforme portant les signes distinctifs des régiments ou des unités, et qu'en outre un monument funéraire commémoratif serait construit dans chaque cimetière. Mort de M. Th. De Lantsheere, ministre d'Etat On annonce la mort de M. Théophile de Lantsheere, ministre d'Etat, gouverneur de la Banque nationale, décédé en Belgique occupée, après une courte maladie, le 21 février 1918. Né à Assche, en 1833, nommé docteur en droit de l'Université catholique de Louvain, en 1857, M. de Lantsheere représenta le canton d'Assche au Conseil provincial du Brabant de 1860 à 1871, passa, en décembre 1871, au ministère de la Justice, sous le premier cabinet Malou, où il resta jusqu'en juin 1878. Elu représentant de l'arrondissement de j Dixmude en 1872, M. de Lantsheere siégea à la Chambre jusqu'en 1900. Nommé vice-président de la Chambre en juillet 1884, président en novembre de la même année, M. de Lantsheere résigna cette fonction en janvier 1895. Elu sénateur provincial par la Flandre occidentale en 1900, M. de Lantsheere, qui était déjà un des directeurs de la Banque nationale, fut nommé, en 1905, gouverneur de oette dernière. Avec M. Théophile de Lantsheere, la liste s'allonge de nos hommes de marque disparus au cours de la tourmente. S'il n'était pas très connu du grand public qui ne juge les hommes politiques que par leurs éclats oratoires, il avait, en revanche, dans les milieux parlementaires, une autorité incontestée. Il n'était, du reste, pas doué pour les grands débats publics, oar sa voix n'avait guère de portée, ce qui ne l'empêchait pas d'obtenir le silence de la Chambre rten que sur la manifestation de son désir de prendre la parole. Il n'était pas de ceux qui parlent pour ne rien dire. o o Mme Henry Carton de Wiart décorée Un décret paru dans le Journal officiel d'Espagne, confère à Mme Henry Carton de Wiart, femme du ministre belge de la Justice, l'ordre de Marie-Louise. ( On se souvient que Mme Carton de Wiart, demeurée à Bruxelles après le départ du gouvernement belge, fut arrêtée par les envahisseurs et déportée en Allemagne, où on la retint pendant plusieurs mois. o o Fédération Nationale belge Assemblée générale du 8 mars Les membres de la Fédération nationale sont invités à l'Assemblée générale qui se réunira vendredi prochain 8 mars, à 3 heures de l'après-midi, au local du Mo-nico, 1er étage, entrée par Shaftesbury Avenue. ODRE DU JOUR : 1. Approbation des statuts, 2. Nomination du bureau, 3. Vœu à adresser au gouvernement, 4. Moyens de propagande. Pour rappel, tous les Belges, nés de père belge ou allié, peuvent s'affilier à la Fédération nationale, qui a pour objet la réparation des dommages de guerre et la défense des intérêts des Belges. Ils peuvent adresser leur côtisation (1 sh. 1 d.) au bureau du journal, en indiquant leurs noms, profession, adresse en Belgique et adresse actuelle. o o L'extension du front britannique Du correspondant de l'Agence Havas au front anglais : Nous sommes autorisés à parler, avec la discrétion qui s'impose à un pareil sujet, d'un événement dont le front britannique vient d'être le théâtre j Nous voulons parler de l'extension nouvelle vers le Sud du front de nos alliés et de la relève correspondante d'un certain nombre d'unités françaises. La relève s'est opérée en deux mois environ, dans l'ordre et le silence qui sont les conditions nécessaires de semblables opérations. L'ennemi, qui ignorait ou non la manœ-vre, ne l'a pour ainsi dire pas inquiétée. Dans le village du Fayet, pris d'assaut par elles, les troupes anglaises avaient déjà soutenu d'héroïques combats en mars 1917 ; mais, plus tard, pour des considérations militaires impérieuses, le front britannique avait été légèrement rétréci vers le Nord. Ainsi apparaît périodiquement l'extensibilité du front de nos alliés ; par le fait de relèves successives, le front britannique, qui ne dépassait guère 15 kilomètres en septembre 1914, atteignait, avant la dernière extension, une étendue de 180 kilomètres. Ce chiffre est aujourd'hui sensiblement dépassé. Une nouvelle affaire d'espionnage à Paris Sur la plainte du parquet de Dijon, une nouvelle affaire d'espionnage vient d'être découverte à Paris. Dans les milieux informés, on la considère comme de la plus haute gravité. Du soenario de l'affaire, il est impossible d'avoir la moindre indication. D'après certains, les inculpés avaient reçu de l'Allemagne mission de la renseigner sur les entrées et les sorties de nos ports; les renseignements généraux étaient communiqués par la Suisse, les informations immédiates signalées aux sous-marins allemands croisant en vue de nos côtes bretonnes. D'après d'autres, oette organisation d'espionnage visait surtout l'armée américaine et les arrivées de contingents a-ménicains en France. Les personnes arrêtées, qui sont : une comédienne, Suzy Depsy ; un antiquaire : Henri Gay; un banquier, Maurice Tremblez; un boxeur, Henri Guillet, et un oer-tain Brodier, se disant agent du deuxième bureau, sont inculpées d'intelligence et de complicité avec l'ennemi. La justice civile s'est déssaisie au pro- ' fit de la justice militaire. Le capitaine Bouchardon, rapporteur près le 3e conseil de guerre, est chargé d'instruire l'affaire; il a fait subir hier à quatre des inculpés un premier interrogatoire d'identité et leur a signifié l'inculpation. Dans la soirée, il a entendu M. Sébille, contrôleur général du service des recherches à la Sûreté générale, qui a prooédé aux enquêtes préliminaires et opéré les arrestations. O o Le bombardement de Venise Une nuit d'horreur dans la cité des Doges Ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons reçu quelques détails concernant le nouveau crime commis par les Autrichiens contre Venise et qui n'a eu pour effet que de détruire quelques nouveaux trésors d'art, morcelant un peu davantage le patrimoine de beauté qui fait la gloire de la cité italienne. Le raid aérien de mardi, le 45e depuis le début de la guerre, fut certes le plus terrible que vécut Venise. Il ne dura pas moins de huit heures consécutives, depuis 10 heures 20 du soir jusqu'à 6 heures du'matin, pendant lesquelles les pirates de l'air, favorisés par un merveilleux clair de lune, jetèrent plus de trois cents bombes sur Venise. Si les dégâts furent considérables, puisque trente-huit maisons furent mises en ruines et que des bombes accomplissant leur œuvre de dévastation tombèrent sur un hospice pour femmes et vieillards, ainsi que sur les églises de St-Jean, St-Siméon et St-Jean Chrysosto-mes, le nombre des victimes ne fut pas très considérable. Il n'y eut qu'un seul mort et une quinzaine de blessés ; ce qui est dû aux précautions prises par les autorités ainsi qu'au fait que la capitale de la Vénétie ne compte plus en ce moment que 60.000 habitants, sa population normale étant de 160.000 âmes. Une cinquantaine d'appareils auraient pris part à ce glorieux (?) exploit et il ;st prouvé que les aviateurs ennemis, profitant de la proximité du front, firent plusieurs fois la navette entre celui-ci et Venise, revenant chaque fois avec un nouveau chargement d'engins de destruction.Nos ennemis, par ce dernier raid, n'ont abouti qu'à récolter des sentiments de haine, qui sont de plus en plus forts dans toutes les classes de la population italienne. Ceux qui jusqu'ici se tenaient sur une certaine réserve sont maintenant les plus ardents à vouloir la guerre la plus énergique contre un ennemi qui n'a pas de scrupules. o o La peste dans la Russie orientale On mande de Pétrograde à-l'agence des Balkans : Les dernières nouvelles reçues de la Russie orientale, et notamment des steppes kirghi-ziens, confirment l'étendue des ravages causés par la peste. Le chiffre des morts atteint dans ces deux districts plus de 120 par jour. Les secours médicaux font complètement défaut. Le docteur Tchoultourof, qui exerçait dans l'arrondissement de Gabai, a été arrêté par les gardes rouges et mis dans l'impossibilité de porter assistance aux malades. Les révélations de M. Stephen Pichon Au cours de la réunion tenue vendredi der-lier dans le grand amphithéâtre de la Sorbon-ie de Paris, en commémoration de la noble protestation de l'Alsace-Lorraine en 1871 con-:re l'annexion à l'Allemagne, M. Stephen Pi-:hon donna communication de deux documents d'un puissant intérêt et que nous repro-luisons ci-dessous. Depuis 1911 jusqu'en 1917 e texte n'avait pu en être déchiffré. » * » Une lettre inédite de Guillaume 1er à l'impératrice Eugénie Le ministre des Affaires étrangères a répondu par un document irréfutable à la prétention du comte Hertling, déclarant que l'Alsace-Lorraine sont pays allemands simplement recouvrés par leurs possesseurs légitimes. Etonnante façon d'écrire l'histoire, et qui aurait lieu de stupéfier si elle n'émanait des successeurs de l'homme qui a falsifié la dépêche d'Ems et du chef du gouvernement qui, ajoutant l'insulte au parjure, a eu le cynisme de dénoncer la Belgique comme ayant rendu nécessaire l'invasion de son territoire par un complot d'agression contre les violateurs de sa neutralité. Ce n'est pas nous, c'est le roi de Prusse lui-même qui s'est chargé, dans des déclarations contemporaines de l'acte criminel qu'il accom-plisait en s'emparant de nos deux provinces, de faire justice de la prétention qui le représente comme n'ayant voulu faire autre chose que de récupérer des terres allemandes en incorporant par droit de conquête l'Alsace et la Lorraine à son empire. Voici un document qui prouve mon dire avec la dernière évidence. C'est une lettre déjà partiellement connue, dont sa destinataire, S. M. l'impératrice Eugénie, a eu la délicate pensée de faire verser tout récemment l'original à nos archives nationales. Elle lui était adressée de Versailles le 25 actobre 1870 par le grand-père de Guillaume II. j'y lis textuellement : " Après avoir fait d'immenses sacrifices pour sa défense, l'Allemagne veut être assurée que la guerre prochaine la trouvera mieux préparée à repousser l'agression sur laquelle nous pouvons compter aussitôt que la France aura réparé ses forces et gagné des alliés. C'est cette triste considération seule, et non le désir d'agrandir une patrie dont le territoire est assez grand, qui me force à insister sur des cessions de territoires qui n'ont d'autre but que de reculer le point de départ des armées françaises qui, à l'avenir, viendront nous attaquer." Est-ce clair, et peut-on mieux faire table rase de la légende que s'efforce d'accréditer le comte Hertling et d'après laquelle l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine aurait eu pour origine dans l'esprit de ses auteurs la volonté de rendre à l'Allemagne des pays allemands dont elle aurait été dépossédée par l'usurpation française? • * • Une preuve ignorée des desseins de l'Allemagne en juillet 1914 M. Pichon a également révélé un autre document écrasant pour les chefs de la politique allemande : On sait — notamment par une publication officiele faite dans le Livre blanc allemand, — que le 31 juillet, le chancelier d'empire en chargeant M. de Schoen de nous notifier l'état de danger de guerre vis-à-vis de la Russie, avait invité son ambassadeur à nous demander de rester neutres et à nous impartir pour la réponse un délai de dix-huit heures. Ce qu'on ignore et ce que je révèle, c'est que le télégramme, qui contenaite ces nstructions, se terminait par ces mots : " Si le gouvernement français déclare rester neutre, Votre Excellence voudra bien lui déclarer que nous devons, comme garantie de sa neutralité, exiger la remise des forteresses de Toul et de Verdun, que nous occuperions et restituerions après achèvement de la guerre avec la Russie. La téponse à cette dernière question doit être ici avant samedi après-midi à quatre heures." Voilà comment l'Allemagne voulait la paix à l'heure où elle déclarait la guerre ; voilà comment elle est sincère en prétendant que nous l'avons contrainte à prendre les armes pour sa défense ; voilà de quel prix elle entendait nous faire payer notre bassesse, si nous avons eu l'infamie de lui livrer la Russie alliée et de renier notre signature comme la Prusse a renié, la sienne en déchirant le traité qui garantissait la neutralité de la Belgique- o <3 La flotte^américaine bénéficie de 5,154.435 tonnes On lit dans la revue Army and Navy Gazette : Il est officiellement établi que 69 navires des Etats-Unis ont été perdus par faits de guerre. Le gain résulant de la saisie des navires allemands dans les ports américains doit être de 5 millions ^4,435 tonnes.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes