La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1366 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 14 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 04 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm73036/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES, 22me ANlN EB. VENDREDI 11 MAI 1915, N°. 134. LA BELGIQUE COMMERCIALE. ■ MORATOIRE LEGAL ET MORATOIRE DE FAIT. I UN GRAVE AVERTISSEMENT. ijVÉES, 2 mai.—La Chambre.de commerce d'avers;vient d'adresser ausenateur S'trandes '^Hambourg), président de 1"administration ; f,j]o impériale allemande, à Anvers, la lettre | ...rante, doht on appréciera tout .4'intérât r dans laquelle -nous nous sommes permis de aligner quelques passages particulièrement Anvers, le 20 avril 1915. Monsieur le président,—Des informations officieuses du caractère le plus autorisé viennent d'avertir la Chambre de commerce QUe l'administration allemande s'apprête à supprimer définitivement le moratoire par l'intervention de mesures qui prendraient cours dès le 1er juin prochain. En ce qui concerne le paiement des effets en circulation lors de l'intervention du moratoire, à U date du 3 août 1914, ces mesures consis-isnient à fixer comme échéances définitives i ,jf règlement, les mois de juin, juillet et août [ 3,"respectivement pour les effets échus en éM, septembre et octobre 1914» Quant aux dépôts en banque,- ils demeureraient immobilisés, sauf les cas où ils pourraient être affectés à des paiements de traites. Xous croyons, Monsieur le président, en considération des grands intérêts que nous repré- ' sentons, remplir un strict et impérieux devoir en vous disant loyalement l'extrême gravité que nous attribuerions à une décision de ce :enre, décision d'après nous prématurée et ne pouvant préparer- que des difficultés nouvelles à notre malheureuse patrie. Dans tous les contrats qui se sont établis depuis des mois entre les autorités allemandes elles représentants de la banque et du commerce belges, notamment à la réunion convoquée à Anvers, le 13 janvier, par Monsieur le commissaire général impérial auprès _ des banques de Belgique, nous avons surpris la préoccupation constante et presque intense de procéder à la suppression plus ou moins jraduelle du moratoire et la pensée de ramener parce moyen au milieu de nous une situation économique normale. , C'est à nos yeux une illusion dangereuse, le moratoire n'a pas. été une cause de la détresse que nous traversons. Il fut, au contraire, une conséquence des épreuves qu: se •ont abattues sur ce pays et en est devenu une atténuation nécessaire. Supprimer le moratoire, alors que toutes les causes profondes ou immédiates de la crise continueront de subsister, ce sera aggraver la crise par la dis-I<arition de ce qui, au moins relativement, doit la repdre mieux supportable. . Le temps et les événements, Monsieur" le président, ont d'après nous mieux éclairé de jour, en jour-le caractère péremptoire de cétte appréciation,, que trois simples chiffres nous paraissent de nature à rendre tout à fait' saisissant. Nous savons qu'au début du mois d'août 1914, la valeur des traites sur la Belgique détenues dans le portefeuille de la Banque Nationale et touchées par le moratoire atteignait un chiffre d'à peu près un milliard de francs. • Nous savons aussi qu'au 1er avril dernier, c'est-à-diré à la date fatale où prenait fin la réduction de -2 pour cent consentie pour un <iélai déterminé'sur le taux des intérêts moratoires et où ce taux remontait de 3£ à ol pour cent, un quart seulement du portefeuille de il Banque Nationale, soit environ 250 millions do francs, avait été liquidé. Nous savons encore—la simple raison impose d'ailleurs de l'admettre—que les 2o0 millions liquidés représentent la part des cébitcurs, les plus solvables ou les moins prouves. Il faut y comprendre, par exemple, les retraits par les banques belges, de leurs Acceptations s'élevant, elles seules, à un nombre considérable de millions. . Nous, eonciùoùs enfin que' les 750 "millions "on liquidés représentent évidemment les débiteurs ^es plus gênés, les plus atteints par les événements des neuf derniers mois. Dès lors. Monsieur le président, le problème îcus parait ramené aux termes de cette simple Question: Si, jusqu'au 1er avril dernier, les fcbiteurs, les mieux situés du portefeuille de ^Banque Nationale ont pu le libérer pour 250 .millions, 'est-ce qu'en juin, juillet et août pro-» |hairis les débiteurs de moindre valeur, déjà Capables de profiter avant le 1er avril d'uno réduction de 2 par cent sur le taux d'intérêt, ^ront les moyens de se libérer d'une somme ["ois fois' plus forte, soit du solde d'environ 'oO millions, en traites, 4°nt la Banque .Nationale reste détentrice? La réponfee à'cette question nous paraît s'indiquer de façon si- claire qu'il semble superflu «y.insister. Elle se ramène du reste à une ||tre quèstion. -qùi résume tout le problème. M;ce que 1 es. débiteurs des 750 millions clc. -taites "en souffrance, frappés jusqu'ici d'insolubilité,' ont-une 'chance ou un moyen quel-oin^ue de se crçer ou de- mobiliser des ressources pour redevenir solvables d'ici à deux ■^oig ou trois mois? .force nous est de répondre, 'Monsieur le président^ qu'à moins de modifications soudaines ^ «onsidérables 'de la situation où nous f°mmes,. c'est logiquement et infailliblement ^ contraire qui devra se produire. Nous cher-ons vainement, en effet, quels éléments fuiraient intervenir d'ici là pour ramener un peu 5 vitalité économique dans un pays oit. tous les n°l/cns de production et de transaction sont pzrah/sés ou anéantis. ~ .Nous.sommes depiuiè huit mois.l'un des prin-'Paux théâtres de'^a plus effroyable guerre j|Ul ait ensanglanté le monde. Nos agricul-enr? ont vu leurs récoltes, leurs écuries, leurs ".'''■les, leurs basses-cours dévastées ou réqui-ilcmncc3 : dos industriels ont- du réduire ou £ntier leurs usines, quand elles sont, restées ^outj.xievant l'impossibilité,, ,ou d'amener des matières premières, ou d'expédier des produits fabriqués; les ouvriers industriels sont sans travail et presque sans pain; les revenus de la fortune mobilière ou immobilière sont également atteints dans toutes leurs sources; les transactions commerciales les plus nécessaires ou les plus modestes, sur la place d'Anvers, comme dans le moindre village de province, n'existent plus qu'à l'état de souvenir, par l'absence, l'épuisement ou Venlèvement de toutes matières commerçables; notre outillage de circulation et d'expédition, l'un des plus complets et des plus abondants qui fussent, a cessé d'être à notre service; bref, tout un pays, dont l'activité exubérante est pourtant devenue proverbiale, se trouve réduit à un si profond état de denument rt d'immobilité impuissante, que l'alimentation publique, dont la fourniture forme i'élément le plus rudi-mentaire des échanges commerciaux chez les peuples les plus primitifs, ne nous est' même plus possible par nés propres moyens. Cela est si vrai que, pour prévenir la catastrophe suprême de voir peut-être des milliers de nos concitoyens mourir de faim sur les ruines de leurs foyers, il a fallu l'intervention spontanée, puissante et admirablement méthodique de la grande nation américaine, dont certes l'œuvre peut être saluée dès maintenant, par les hommes de cœur de toutes les nationalités, comme devant compter parmi les pages d'insigne noblesse, dans l'histoire des ruines et des désolations de ce temps. Voilà, Monsieur le président-, esquissée à grands traits, dans sa simple et tragique vérité, la situation d'ensemble du pays de sept millions d'habitants auquel on imposerait de liquider d'ici à quatre mois, en plein effondrement de toute sa,vie nationale et économique, 750 millions d'engagements contractés sans arrière pensée, en pleine période d'activité et de paix. La conséquence fatale et la plus directe d'une semblable expérience se devine aisément. Le protêt passerait de l'état d'exception déshonorante à celui de pratique quotidienne et banale. La notion de l'honneur commercial se trouverait,, pour un temps au moins, compromise dans la confusion totale des détresses respectables et des manœuvres équivoques. Nous gardons la confiance. Monsieur le président, qu'après de nouvelles et mûres réflexions, les autorités allemandes répugneront à assumer , la responsabilité d'un pareil état de choses. Mais vous permettrez sans doute à la Chambre de commerce d'Anvers d'insister plus expressément, comme sa mission l'y oblige, sur la situation particulièrement désastreuse que créerait la suppression du moratoire au commerce de notre place. L'administration allemande doit savoir plus précisément que personne, le nombre assurément énorme de millions que représentent les réquisitions en masse de'tous genres opérées depuis plusieurs mois. Ces réquisitions, en vertu de,s engagements formels pris lors des négociations concernant la contribution de guerre et en dehors de eontestatio?is concernant la propriété de certaines marchandises, devraient ctre complètement réglées depuis longtemps. Cependant, nous n'avons pas à vous apprendre, Monsieur le président, combien nous sommes loin de compte; que les quelques règlements intervenus concernent une partie infime de ces réquisitions; que les prix auquel» elles se régleront ne sont pas même arrêtés. Or, il nous semble en toute justice (sic) que l'on ne peut traiter du sort du moratoire en perdant de vue la situation critique faite au commerce anversois par les réquisitions exécutées depuis plusieurs mois sans que rien en soit payé. • L'importance des réquisitions frappant plusieurs maisons de la place représente plus que le chiffre de tout leur capital. Pour beaucoup d'autres, elle atteint la plus grande partie de leurs ressources. Il est certain, que si l'on analysait le compartiment des traites sur Anvers retenues par le moratoire dans le portefeuille de la Banque Nationale, les plus considérables se trouveraient être des couvertures de marchandises expédiées à Anvers avant la guerre, mais depuis lôrs réquisitionnées et non payées. La suppression du moratoire, avant le règlement des réquisitions, signifierait donc, pour des cas nombreux et pour des sommes énormes, que l'autorité allemande obligerait le • commerce anversois de payer des cargaisons qu'elle-même a enlevées et qu'elle même ne paie pas. La conséquence, Monsieur le président, qui découle .de ces considérations, au point de vue de l'équité des mesures à prendre et de là sécurité de la situation que l'on veut préparer, c'est que, tout au moins, le moratoire légal qui sauvegarde les intérêts du commerce .belge ne pourrait disparaît!^ avant le moratoire de fait créé par l'autorité allemande au bé/ié/ice de, ses réquisitions. . Vous nous.pardonnerez,, du reste, Monsieur le président, après vous avoir en toute sincérité exposé nos appréciations et nos légitimes inquiétudes ..au sujet d'une levée • éventuelle' du. moratoire, dé finer cet exposé par un appel à votre pressante intervention pour que le problème non moins grave des réquisitions, soit enfin résolu, au .bout de plusieurs mois . d'attente, par un règlement général et définitif. . Sans revenir autrement sur les engagements récriproques et bien connus contractés depuis le mois de décembre, lors des négociations de la contribution de guerre, et si expressément confirmes le 13 janvier dernier, vis à.vis des représentants de la banque et du commerce anversois par Monsieur le Commissaire général impérial auprès des banques de Belgique, nous nous permettons de constater devant vous, Monsieur le président, qu'à ce jour la BeteiçLiie a ..payé 200 millions delà- coatiibu- DANS L'ARMEE BELGE. BRUITS INEXACTS. LE HAVRE, 13' mai.—Dans le " Telegraaî ' du 20 avril a paru une information de Calais représentant,'l'état sanitaire de l'armée belç< sous un jour très-sombre: apparition d'ui grand nombre de cas d'affections de l'oreille de bronchites, de laryngites, etc.; le corres pondant relevait, en même temps une predomj nance considérable, de l'élément flamand, su l'élément wallon dans le? hôpitaux, commt d'ailleurs dans l'armée belge elle-même. Le service dé santé de l'armée belge déclari à ce propos :—- La bonne foi du correspondant du ** Tele graaf " a certainement été surprise; l'éta sanitaire de notre armée est excellent et n't jamais été meilleur: le nombre des .maladies saisonnières est descendu à un minimum qu: est rarement atteint', même en temps de paix Quant aux maladies infectieuses, la principal* d'entre elles, la fièvre typhoïde, a, comme 1( constate le correspondant, presque entièrement disparu. Grâce aux mesures de précau tion qui avaient été prises, parmi lesquelles il faut compter en toute première ligne k vaccination antityphoïde de toutes nos troupes le nombre de cas de fièvre typhoïde a ét< minime, et, contrairement à ce que dit le cor respondant du " Telegraaf," la mortalité a étc plutôt inférieure à la moyenne. Quant à la prédominance des Flamands sui les Wallons dans l'armée et par' conséqueni dans nos hôpitaux, elle est vraiment pei sensible: le nombre des uns et des autres esl en rapport avec le chiffre de la population des deux races. Nous n'aurions pas relevé cette informatior du " Telegraaf " s'il ne s'était agi d'un journal qui nous a toujours témoigné la plus grand* sympathie, et dont les information sur l'armét belge ont par suite une plus grande autorité. LES METALLURGISTES BELGES EN ANGLETERRE. L'importance du travail, en Angleterre, de-métallurgistes belges a attiré l'attention dt comité directeur du syndicat des métallurgistéi d'Anvers. Ce comité est. d. "avis que les' ouvriers métallurgistes belges, actuellement en Grande-Bretagne, rendent à leur pays un grand service en accomplissant consciencieusement, leui tâche. Il leur donne le conseil de continue] leurs travaux jusqu'à la lin des hostilités. Beauèoup de ces ouvriers sont séparés ck leur famille, restée en pays occupé. Afin de leur venir en aide, le syndicat des métallurgistes d'Anvers a désigné des délégués qui se rendront incessamment en Angleterre pour se mettre en rapport avec les. membres de j j Centraie des métallurgistes. Ces délégués s'occuperont particulièremeni ie faire parvenir de l'argent aux femmes des ouvriers travaillant en Angleterre. Un bureau d'information pour les métallur pistes sera créé en ce. pays sous peu. L'endroii ît l'adresse-de co bureau'seront communiqués iiltërieurcment. Les délégués espèrent pouvoir retrouver cr Angleterre et réunir leurs anciens camarades afin d'examiner ensemble co qu'il y aurait i [aire pour les membres de la Centrale restés 2n Belgique et surtout pour ceux d'Anvers iont la misère est grande. LE GOUVERNEUR-GENERAL DU CONGO. LE HAVRE, 13 mai.—M. Félix Fuch's, gou i-crneur général du ..Congo, .qui vient d'accomplir., à la tête du gouvernement ■ colonial, un terme de dix-huit mois, est rentré en Europe tl a été au Havre ces jours derniers çt a longuement conféré avec le ministre des colonies M. Fuclis, qui en était à son quatorzième ierme de séjour en Afrique, est rentré brillani le santé et enchanté de la situation générale le la colonie. Tandis que. de toutes parts, on était prêt i recevoir les Allemands et même à Jes attaquer [à où il le faudra, le commerce de la colonie es grands.travaux—à preuve l'achèvement de [a ligne des Grands-Lacs—continuaient comme 2n temps de paix. A tous les points de vue la .situation étaii excellente a dit • l'honorable gouverneui général. — On estime à 150 les établissements allemands et autrichiens yictimes de l'indignation populaire dans les quartiers de Camden Town st Kentish Town. Des troubles sérieux ont ?claté dans la plupart des quartiers populaires de la métropole. Les dégâts sont considérables, la destruction allant généralement de pair avec le pillage des boulangeries, charcuteries, etc. A Liverpool, plus de deux cent boutiques allemandes ont été saccagées, à Litre de représailles. — On annonce d'Anvers que la surveillance de la frontière belge est de nouveau .extrêmement sévère. Trente mille hommes appartenant à la Landsturm, à la cavalerie et à l'infanterie, gardent la frontière. Il est pour ainsi dire impossible de la traverser. tion de guerre. Ces 200 millions comprennent déjà cinq versements de la mensualité supplément-aire de cinq millions, imposée et consentie sotis la garantie du paiement immédiate de; réquisitions en masse; dont les plus considérables datent maintenant de quatre, cinq, six mois et attendent toujours non seulement un commencement de règlement, mais même un accord préalable sur le prix à reconnaître aux marchandises. Nous osons compter sur les sentiments de modération et de justice que vous avez toujours personnellement manifestés vis à vis cles négociants anversois qui se sont trouvés en rapport avec vous, et vous prions de vouloii insister auprès des hautes autorités allemandes sur la réelle gravité des considérations que nous avons cru de notre devoir de vous, signaler. Nous vous présentons. Monsieur le président, l'expression de notre considération distinguée.Le Secrétaire général If. Le Président ff. «GEORGES BLOGK, E, CASTEILIN* LA GRANDE GUERRE. LA PERTE DU CUIRASSE " GOLIATH."— OCCUPATION DE WINDHOEK. — PRISE DE CARENCY—LES ALLEMANDS A 40 KILOMETRES DE PRZEMYSL.—UNE NOUVELLE NOTE AMÉRICAINE.—INTERNEMENT DES ALLEMANDS EN GRANDE-BRETAGNE, La nouvelle du jour, c'est la perte du cuirassé anglais "Goliath3* torpillé dans la nuit de mercedi à jeudi à peu de distance à l'intérieur des Dardanelles, par des contre-torpilleurs turcs, pendant qu'il protégeait une attaque du fiape français sur la côte est de la péninsule de Gallipoli. M. Churchill, en an-' nonçant ce désastre à la Chambre des Communes, hier après-midi, a ajouté que vingt officiers èt 160 hommes du navire ont pu être sauvés, ce qui fait croire qu'il y a probable-| ment un peu plus de 500 victimes. ' C'est là, sans aucun doute, une perte sensible pour la vaillante marin© britannique, mais elle sera certes acceptée avec calme, car elle fait partie des risques, toujours très considérables, que coùrent des navires de ' guerre circulant, la nuit, dans des eaux étroites, où ils ne sont pas aussi libres de leurs mouvements qu'en pleine mer et où ils offrent aux torpilles ennemies un but relativement , commode. Quant au cuirassé lui-même, il e.st satisfaisant de constater que c'eâ-t une unité déjà démodée, jaugeant 12,950 tonnes, dont la_quille ' fut posée en 1S97, un sister-ship de 1' " Océan," qui, avecT " Irrésistible'" et le "Bouvet," fut coulé dans les mêmes eaux le 19 mars. Les Turcs grossissent leur éphémère succès en déclarant qu'ils ont coulé le croiseur cuirassé ultra-moderne " Implacable," mais ils ne soufflent mot du haut fait du sous-marin anglais qui, d'après ce qu'à également annoncé. M. Churchill, est entré dans la mer de Marmara, malgré les torpilles et les champs de mines, et y a coulé deux canonnières turques et un grand transport. Ainsi, au moins, , les morts du " Goliath " sont déjà vengés. Du reste,Ja perte de ce navire est largement compensée par les excellentes nouvelles eiui nous arrivent d'ailleurs. Celles venant d'Afrique sont particulièrement brillantes. Elles annoncent officiellement que le général Botha, à la tête de ses troupes, est entré sans résis- ■ tance, mercredi midi, à Windhoek, où il a hissé ■ le pavillon britannique sùr le "Rathaus" et où il a trouvé 3000 Européens et 12,000 in- . digènes. Avec l'occupation de Windhoek l'Afrique occidentale allemande, un des plus beaux fleurons de l'empiré colonial de l'Allemagne, se trouve virtuellement en la possession des i Alliés, èt on peut en féliciter très chaleureusement le général Botha et ses fidèles Afrikan-. ders qui, après avoir maté une révolte fomen-, tée par l'Allemagne au détriment exclusif de l'Union, a poursuivi si énergiquement cette belle campagne. Les troupes allemandes se , retirent vers le nord, mais elles seront sans doute forcées bientôt de se rendre, car le Portugal aura certes déjà pris ses mesures pour les recevoir convenablement si la tentation leur venait de franchir la frontière de l'Angola. "Windhoek est une des plus belles villes de l'Afrique. Elle possédait une puissante station de T.S.F., la seule dont les Allemands disposassent encore .en dehors de l'Allemagne. On peut espérer que, dès que tout le sud-ouest allemand sera conquis, le général Both^ tournera ses efforts vers l'Est africain allemand,la. seule colonie que les Huns possèdent encore, mais aussi la j^lus riche et la mieux défendue. Sur le théâtre occidental de la guerre, les choses continuent à aller admirablement du côté d'Arras et les Français tirent tout le parti possible de l'affaiblissement probable du front allemand provoqué sans doute par l'envoi de réserves en Galicie. Jusqu'à présent leur avance est la plus considérable qui ait été exécutée de l'un ou de l'autre côté depuis l'automne, et elle promet de devenir plus importante encore. Le communiqué français d'hier après-midi annonce que, dans la nuit de mercredi à jeudi, le vaste quaeirilatère de tranchées et de travaux qui' se trouve au sud de-la èhapelle de Notre-Dame de Lorette fut l'objet d'une très violente contre-attaquei qui fut repoussée avec? d^énormes pertes pour l'assaillant. La même nuit, les Français enlevèrent d'assaut tout le village de Carency et poursuivirent leur succès jùsques et y compris le petit bois situé, au norçl de ce village, sur la colline 125. On se rappelle que nous avons fait prévoir la prise de cet important village, la carte indiquant que les lignes de communication devaient rapidement devenir intenables: La garnison du village et du petit bois comprenait un bataillon du lOOme régiment d'infanterie, un bataillon du 135me, un bataillon des chasseurs bavarois, et six compagnies de "pionniers," chacune de trois cents hommes. Elle avait transformé Carency et la colline 125 en une formidable redoute et offrit aux Français une résistance acharnée. La prise de Carency si, comme nous le croyons, l'offensive française est énergiquement poursuivie, peut conduire à des résultats stratégiques et. tactiques de la plus haute importance, mais sur lesquels il est préférable de ne pas s'étendre en ce moment. Sur le front russe, la situation ne s'améliore pas encore. Les Allemands ont fait en Galicie un, effort formidable. Grâée à leurs ehemïns de fer ils ont amené sur un front de soixante kilomètres présque tout ce cjui reste de l'armée autrichienne et de nombreuses divisions allemandes, dont trente-sept provenant du front oriental, de sorte que les Russes ont dû se battre en " épouvantable infériorité numérique," comme ils le disent eux-mêmes. Mais leur retraite, affirment-ils, s'est faite méthodiquement, et, leur armée ayant reçu des renforts considérables, ils sont " parfaitement prêts à prendre une cordiale ravanche." Les Allemands qui ont traversé la San entre Sanok et Dynow, prétendent n'être plus qu'à quarante kilomètres de Przemysl. Espérons que" nos Alliés" ne les laisseront pa,s avancer jusque là. En attendant, le succès des Allemands leur a coûté, disent les Russes, plus de. cent mille hommes, .Voilà, semblc-t-il^ ie LE CAS DWELSHÂUWERS. IMPUDENCE ALLEMANDE. Les 'feuilles allemandes ont pris—c'est bien le moins qu'elles lui doivent!—-la défense du professeur germanophile que le conseil de l'Université de Bruxelles vient, à l'unanimité, de chasser de ses rangs comme un traître et un renégat. Et rien n'est vraiment . plus piquant que l'attitude de ces journaux qui ont célébré, et défendu comme légitime, toutes les horreurs commises en Belgique par les soldats du kaiser, et -les. assassinats des femmes et des enfants, et les fusillades en masse de citoyens paisibles, et les massacres des prêtres, et la destruction des églises, et l'incendie de l'Université de Louvain. La mise à pied de cet indésirable est de- avenue, à leurs yeux un acte de violence, un véritable crime! La " Frankfurter Zeitung," dans un article du 28 avril dernier intitulé : " Jugement d'hérétiques à Bruxelles," appelle les professeurs de l'Université libre des inquisiteurs!... Ecoutez plutôt:— "Les professeurs de l'Université libre de Bruxelles se disent libéraux, écrit textuellement l'organe à Noter, èt, en réalité, ils semblent des élèves de cette inquisition qui fut jadis combattue avec tant d'énergie dans ce x-»ays." S'apitoyant sur le sort du "malheureux musicologue " uniquement épris d'art et de musique, qui a.été l'objet des ricanements et des moqueries des professeurs ses collègues, dont les uns lui ont conseillé de se rendre à Berlin, les autres de se rendre au front pour se laver, par la mort, de la honte, la " Frankfurter Zeitung" se demande si " ce jugement d'hérétiques (sic) répond aux traditions dé l'Université de Bruxellès " ! Que la feuille francfortoise se rassure : au-dessus de tout il y a, pour tous les Belges, la Patrie ! Et ceux qui l'ont trahie comme Dwel-sbauwers n'ont pas place à son foyer. Tous, unanimement, saluent le geste énergique du conseil d'administration de l'Université de Bruxelles. Les " Munchener Neueste Nachrichten " appellent le collège des processeurs et le conseil d'administration de l'Université libre " un des remparts de la propagande française dirigée par 1 es ' Loges française s. " "La sentence de l'Université libre de Bruxelles, dit cet organe, trahit... un terrorisme haïssable et une odieuse, barbarie de sentiments. Et c'est cette espèce de professeurs qui se vante de représenter la fleur de la culture franco-belge et qui s'imagine fouler "les hautes régions de l'humanité desquelles elle peut regarder avec mépris les " bà'rbares " allemands. "Le pire des agitateurs a d'ailleurs été le professeur Vermeylen, flamand de naissance, mais un être qui a toujours jeté des bâtons dans les roues de, ses frères de race dans leur lutte défensive contre les attaques wallonnes et qui, par inimitié contre les Allemands, a toujours travaillé en faveur des Français." Et voilà que les professeurs de l'Université ele Bruxelles sont des " inquisiteurs" pour la "Frankfurter" et. des agents des Loges françaises pour les " Miinchener Nachrichten " î En attendant que Ces deux augures se mettent d'accord, nous disons, nous, que ce 3ont de bons patriotes et nous les félicitons, sans nous attarder aux: considérations1; de la " Koélriischc Zeitung " qui signale " l'intolérance et la brutalité " de ces professeurs ! Une feuille allemande osant—le 29 avril 1915!—parler de brutalité, n'est-ce pas le dernier des combles ! UN HOMMAGE DU MAIRE DE PETROGRADE. LE HAVRE, 13 mai.—Le comte Alexandre Tolstoy a mis' à la disposition du Roi, pour les distribuer à ceux de nos soldats qui se sont le plus distingués, pendant la guerre, cinq grandes médailles d'argent, dix-sept grandes médailles de bronze et vingt petites médailles de bronze, portant l'inscriptiou : " A l'héroïque et noble nation belge. Hommage de ses admirateurs russes." • Ces médailles ne constituent pas une décoration, mais un souvenir personnel dù'à l'initiative du comte A. Tolstoy. A L'HONNEUR. LE HAVRE, 13 mai.—En commémoration de leur conduite glorieuse, tous les régiments d'infanterie de notre armée, viennent d'être autorisés à inscrire le nom "Yser" sur leurs drapeaux. Les batteries de la 6e division d'armée, de même que les 4e et 5e batteries à cheval de la 2-3 division de cavalerie, inscriront également le nom " Yser " sur leurs boucliers. La 99e batterie remplacera le nom Yser par St-adcn. — On estime le^s forcep turques dans la péninsule de Gallipoli à sept ou huit divisions, soit un total de quatre-vingt mille hommes. Des renforts considérables sont attendus in-ceSsammemt. Les pertes turques à la date du 5 mai sont évaluées à 1-1,000 hommes. résultat le plus clair de leur offensive qui n'aura-pas, et ne peut avoir, aucun effet sur l'issue-finale de la guerre. En Italie, 1a. situation se.tend de plus en plus. On affirme que des mesures militaires ont déjà été prises et que l'Autriche a fait de nouvelles et... derniers propositions. On publie une analyse de la nouvelle noté américaine à l'Allemagne. Les Etats-Unis demandent la " garantie " que de nouvelles attaques de sous-marins contre des navires marchands ne se produiront plus. En attendant, les Boches mettent les pouces. Us ont cessé leurs "avertissements" dans les journaux américains et sont prêts à déclarer, paraît-il, que la perte de vies du'" Lusitania'" est due à une " erreur " du capitaine du sous-marin.En attendant, les manifestations germanophobes continuent, en Angleterre. M. Asquith a déclaré hier à la Chambre des Communes qu'il allait faire interner tous les Allemands en &zq militaire et rapatrier les autres. ECHOS. Un Journaliste qui preche d'exemple. Un de nos confrères, occupant une place des plus enviées parmi nos littérateurs, n'a pas craint de prêcher d'exemple aux nombreux compatriotes auxquels un exil involontaire donne des heures d'oisiveté. Sans abandonner la. plume, chaque jour o,n lit encore avec plaisir les " Coups de Plume" signés: Compère Guillerij notre bon confrère Isi Collin, nommons le au risque de froisser sa modestie, s'est engagé comme simple ouvrier à la fabrique d'obus de Rich-mond.C'est, dit-il, à ceux qui ont l'occasion de lui serrer la main, la meilleure façon dont un homme de lettres qui a des musclés- et des poings peut servir son pays. Il travaille là en blouse, souvent malpropre, et le délicat poète auquel nous devons des œuvres charmantes et des sonnets merveilleux éprouve à façonner des obus, qui iront démolir les Boehes, satisfaction aussi grande qu'a taquiner la muse. . Notre confrère Isi Collin travaille des journées de 12 heures faisant une semaine.de nuit après une semaine de jour, et, ma foi, cela ne l'a pas encore fait maigrir! A ceux qui souffrent de ne rien faire et qui croient honteux d'endosser un bourgeron et de se durcir les doigts citons l'exemple d'un intellectuel qui fait œuvre de bon patriote, sentant qu'en aidant à la fabrication des munitions il contribue de façon singulièrement pratique à la cause des Alliés. A l'Association de la Presse Belge. La Section anglaise de l'Association de la Presse Belge se réunira mercredi prochain à 3 heures à l'Institute of Journalists. Un nouveau journal belge en France. Sous le titre " La Nouvelle Belgique " a pam hier, à Paris, un nouveau journal belge sous la direction de M. Gèorges Ernotte; Le journal publiera chaque semaine un article de M. L. D union t-Wilden. La Chambre de Commerce belge en Suisse. Dans sa. dernière séance l'assemblée générale du " Cercle Patria Belgica " a confirmé dans leurs fonctions au conseil d'administration, de la Chambre de Commerce Belge en Suisse, et pour une duréo de cinq ans. les membres dont'les noms suivent: MM. G. E. A. Sevranckx, président; Lanniée, vice-président et rapporteur; A. Bruylants, secrétaire gène- » ral; C. Marchandise, trésorier comptable; X. Javaux de Wulf, L. Cuyx, D. Cartier et H. Adam, commissaires. La Chambre de Commerce Belge est donc définitivement constituée, son existence officielle a reçu l'appui du Gouvernement belge au Havre, qui par l'intermédiaire du ministre des Affaires étrangères lui a adressé la lettre suivante :— Le Havre, 7 avril 1915. Monsieur le président, Le ministre de Belgique à Berne m'a donné connaissance de la lettre par laquelle vous lui avez fait part de la constitution d'une Chambre de Commerce Belge à Genève. Je tiens à vous féliciter ainsi que lés membres du "Cercle Patria Belgica" d'avoir pris l'initiative de cette entreprise, ejui aura certainement une heureuse influence sur le développement des relations commerciales entre notre pays et la Suisse. J'ai fait connaître par la voie delà presse à nos hommes d'affaires la création do la Chambre de Commerce Belge à Genève, en même temps que les noms de nos compatriotes qui en font partie. . Agréez, etc. La nouvelle organisation a déjà eu maintes occasions ,de se rendre utile, et de nombreux commerçants et industriels suisses sont- entrés en rapport avec elle. • Les adhésions et les demandes de renseignements sont toujours reçues au secrétariat, 2, rue de Ja Tour Maîtresse à Genève: Prière dé joindre un coupon réponse à tout© demande de renseignements. En réponse au télégramme de félicitations envoyé- par la Chambre de Commerce Belge en Suisse, à l'occasion du quarantième anniversaire du Roi Albert, le conseil d'administration a reçu la lettre suivante:— La Panne, le 16 avrii Ï915. Monsieur le président, Le télégramme que vous avez' eu la délicate pensée d'envoyer au Roi au nom de la .Chambré de Commerce Belge, a, tout particulièrement touché notre Souverain. Me conformant aux instructions de Sa Majesté j'ai l'honneur de vous remercier vivement, Monsieur le président, et je vous prie d'être l'interprète des sentiments du Roi auprès de vos aimables collaborateurs. Re>oevez, Monsieur le X-résident, l'assurance de ma considération tfès distinguée. Le secrétaire, (sig.) IX G E X I> LE ECK. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patron» anglais), ont un .grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. _ Des offres de service doivent être faites' à la Bourse du Travail la plus proche du domicile ; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rînlc (hommes) ou à 60, Great Marlborough-street, W.C. (femmes). ANNONCES. 9 pence la ligue.—Joindre la montant aux ordre», e.T^. MHERMAN Van CAUYVENBERGHE, d'Aude- • naerdft, faisan!, service k l'etat-major bel^e, 1er de lignft, 5e Div. d'A.. chercha nouvelles de ea famille..—Adresser toutes communications à M. H. Gylsen, 60, Talsarth-road, West Ken s ington. NOUS mettons vivement nos compatriote- en garde contre certaines agences de placement d'cmploy», oui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne verte» r.» ut ion nraicat ou de garantio qu'arec Ici référenças leo plu»

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes