La métropole: journal quotidien du matin

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14 december 1918
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s.n. 1918, 14 December. La métropole: journal quotidien du matin. Geraadpleegd op 26 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qj77s7jz1t/
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LA METROPOLE i© ceistieses le numéro ~ JOURNAL QUOTIDIEN DU MATIN " 54, RLE NATIONALE, 54, ANVERS , : ' 1 * : i Samedi 14 décernée 1913 Journal admis par la censure Maîtres et valets Les Allemands acculés, fuyant sous le Coups do la civilisation victorieuse, ctow mencent à so rendre compte du ai®»»" dans lequel leur nation est tombée. 1/ leurs craintes, leurs protestotions ^^ mées, leurs appels aux sentiment^ ? tiô, de cette pitié humame^sina^r^u qu'ils n'ont jamais vou u * il leurs victimes. r . Oe9 vaincus honteux et méprisables qu so sont mis volontairoment au ban de f'h«mnnito ne peuvent môme pas dire convmo François 1er, après la bataillo de Pavifl • "Tout est perdu for* 1 honneur. Car l'honneur allemand n'existe pas el s'il a jamais existé, dis le début do la grande guerre les surhommes d outre Khin y ont renoncé pour toujours. Le nom allemand est actuellement excor-dans le monde entier, une atmosphère de haine s'appesantit commo une maldiotior permanente sur cette Allemagne traîtrees; ot felono qui a cru pouvoir eoramcrttro fcou« les i rimes parce qu'elle escomptait 1 impunité de la victoire; qui s'appuyait sui la force do ses canons pour anéantir h droit ot la justice ; qui a foulé aux pieds les lois les plus sacrées et qui n'a en gagé sa signature que pour avoir l'avantage de la violer. Quelle catastrophe eût affligé l'Europe ot le genre humain tout entier, si ces Bo ches prétentieux et sots avaient rouS3: à nous imposer leur idées, leurs mœurs et leur politique. La civilisation aurait ét; enchaînée et à sa place nous aurions eu lî "kultur", cette civilisation à rebours,êma nation grotesque de l'âme allemande, fait* pour de» Allemands, mais dont ne s'ac ommoderont jamais des hommes digr.a le ce nom. * * » On a beaucoup parlé de l'organ'eatio illemande, do3 victoires allemandes, de qualités ffuorrières qui ont permis à no maîtres d'hier de rotarder l'heure fatal de la justice. Eh ! bien, oui, parlons-en d r.eltj fameuse organisation^ car elle ce unique au monde ot restera probablemon unique dans l'histoire. La nation aile mande, c'est-à-dire l'immerse apparei de force et do violence, dirigé- par la cli que prussenno et soutenu par lo peuple rjui se disait l'élu do Dieu, cotle natior a organisé le mourtro, l'incendie, la famine, la déportation, le mensonge ,1a ter reur sous toutes ses formes. Pour asseoii sa domination elle avait tout prévu, sau: la défaite. Il s'est trouvé parmi nos concitoyen* certaines gens, — inconscients ou com plioce — qui non seulement professaien do l'admiration pour oetto organisatioi d'un genre un pm spécial, mais qui aveuglés par un mirage trompeur, n'apercevaient plus les crimes commis par les organisateurs et croyaient pouvoir oublier en blcc les victimes. Ils ne comprenaient pas, les malheureux, que ces vie. tlmés étaient sacrées, et qu'on accordant leur admiration aux criminels, ils insultaient aux victimes et à leur sacrifice, Us ne comprenaient pas non plus qu'ils faisaient ainsi 1» jeu de» Allemands donl toute la politique, pondant les longuet années de l'occupation, avait pour but d< former autour d'oux un noyau de traîtres de demi-traîtres ot de sceptiques chargé] do distiller 1» vonin de la démoralis-atioi parmi le publlo. *** Evidemment ils n'étaiect pas tous coupable.? au môme degré; un grand nombre d'entre eux agissaient plus par faiblesse que por lâcheté, et avaient plutôt l'air de gens fawaot un effort pour apprécier la " kuHur ", afia que la disparition éventuelle de la civilisation ne leur parût poinl trop doutoureus®. Los vrais traîtres «'avaient pas ces préoccupations. Ils s'extasiaient sans réserve devant la puissance gormaniquo e! voyaient arec joie s'en affirmer les résultats. Sous prêtât» de briser des chaîne] que les Flamand* les plus convaincus portaient mille foi» plus allègrement que le joug de la tyrannie boche, ils se mettaient entièrement au service des Allemands pour les plus sales besognes et pour ces sales besognes uniquement. Eux aussi s'étaient organisés sur le modèle allemand dans le but d« remplir leurs poches dos écus volés à la population belge par les Boches : valets. servilcs des maîtres d'outre-Rhin avec lesquels ils formaient un» association de malfaiteurs patentés." Die-moi qui tu liantes, je te dirai qui tu es." Ce prov#rio toujours vrai, s'ap. plique parfaitement à la bande activiste. Les valets valent les maîtres ot il n'est pas étonnant qu'ils soient englobés dans uno réprobation commune. R. vw- UAGIJUAUIB LA QUESTION POLONAISE COUP D'ŒIL RETROSPECTIF Une dos questions les plus intéressantes dont aura^ à s ocouper la Con.Yrenco de la paix, c'est la question polonaise. Viei.le question et toujours nouvelle, personne cation, peut-on dire, du mouvement nationaliste, des souffrances séculaires d'un peuple, tristo oxemplo des crimes de ia diplomatie ! Avant d'aboeder la face actuelle de la question, un coup d'oeil r trospectii : il ne : manque \ym d'intérêt. La Pologne formait à la fin du moyen-Age un des royaumes Ici plus étendus dans l'est de 1 Europe, e corcant une grande in uenco sur tous les Etat» voisins : Bohême, Hongrie, Allemagne, Russie...Son plus beau titre de gloire c'eslt la part qu'elle prit à la défenso do l'Occident chrétien contre les Turcs. Elle eut ses époques de grandeur : sous Casimir le Grand, qui fonda en 134V 1 université do Cracovie; sous les Sigis-mond, qui régnaient au seizième siècle,l'âge d'or de la littérature polonaise : l'Académie de Cracovie rivalisait avec les plus célèbres universités de l'Europe; sous So-bieaki, vainqueur des Turcs (XVlle siècle) . A la fin du XVllle siècle eurent lieu les fameux partages do la monarchie polo najse, Up triple événement qui appartient a i histoire du rogne de Catherine II, 6ur-nommee la Grande, bien que meurtrière S0IÎ< lrL0.ux ot payant permis à sa cour el o.frir le spectacle de tous les vices Qt do toutes les débauches. Premier portage. - La Russie ct , irus.se signent un premier traité de partage en 1772, auquel adhère Marie-Thérèse, 'toujours pleurant, mais prenant toujours". La Dilte de Varsovie ratifie, Sous la pression des baïonnettes, le pre' mier démembrement de la Pologne : la Russie prend la Livonio et le pays à 1 est de la D-wina; l'Autriche, la Galicie orienta !o et la Prusse, lo pays entre Dant-zig et Thorn (non compris ces deux vil. 1 les) et la province de Pcsen. Ce qui reste garde Je nom de royaume do Pologne, et ' *ro;e; puissances s'engagent à en respecter désormais l'intégrité. ®uxi3IIie partage. — Cathérine II, do ] concert avec Fr6dMç-Guillaume II, qui rc-venait vamcu de Valmy, procède' J Un t second Partage : la Russie prend la plus , çranrle partio de la Ijithuanie.de la Podolic ! st de la Volhynio; la Prusse prend Dant-"g et Thorn (septembre 1793) . L'Au- r riche, préoccupée des événements qui so t [>assaient en France, ne prend point part è au second démembrement. Par une suprême dérision, on obligea les Polonais à t ratifier eux-mêmes leur spoliation à la i Oiète ^ de Grodno (1793) ; mais on n'ob- 1 •ml d eux, pendant 24 heures, qu'un morne t silence, qui fut interprété dout assenli- s ion*. Troislimo partage ;■ . l'Autriche xospi I Cracovie avec la Galuie occidentale; h S a Posen ct tous les pays compri: Lirf ^ Buk et lo Niémen, avec Varso v o la Russie a lo reste de H Volhy nie do la Lituanie et do la Samogitie Ainai fut consommée cette honteuse viola 5 tion (lu droit des nations, qui autoriser, ; jésornmîs, en Europe, i\ so partager la * iteuplo# commo des troupeaux, les pay; 1 iomino dos formes, i\ la convonanco de vainqueurs du jour ! Lo coup fatal porté i\ la nationalité po lonaisi devint la pensée tenaco des icri vains, poMes ou prosateurs. Lo rogre des gloires disparues, le sentimont dou loureux dos blossures do la patrio, sor; l'inspiration dominante des œuvres, pen dant de longues années. " Où sont nll:j dit en soupirant le poMe Karpins'<i, 01 sont allés ces ln.ureux temps de notr gloire où nous étions par.'s des couron nos do la terre, où le Bohtac, le Hon grois, lo Valaque, lo fier Prussien se ren daient à nous et où lo Moscovito yenni du Nord déposer son sceptre i\ nos pi-adsl^ Adam Mickiewicz, Jules Slowaclji et Si gismond Krasinski, sont les trois gêiue^ nui, pendant la première moitié du XIX siècle, ont traduit avec le plus ele pui3san ce cet état d'âme de la Pologne. Ces! enivrée par leurs chants qu'elle se soi; leva on 1&30, et c'ost au souvenir de leur mélodies toutes vibrantes do patriotisme qu'éclata l'insurrection occulte do 1&33. L'histoire do la Pologne sous lcreg m ru?s?, c'est coîlo du martyre d'un peuple dun régime d'oppression, d'odieu-e pei sécution politique, religieuse ot linguisti que ot de russification — sans qu'o: puissa dire que celle-ci ait jamais attein son but. Sous lo rapport de l'actualité, la quef tion polonaise comporte un triple poil i do vue : lo point do vue russo — la Pe logne indopendante; le point de vue allé i mand et lo point do vue autrichien — 1 Pologno réintégrée ou reconstituée. S;iec'ator ! — \ POUR L'H/STO/R 3 ' " | A. DINANT 1 " Protestation ccnîre tes atrocité: alLmsndes Les Dinantais, invités par l'édilité, s sont réimis place de Meuse, pour protefl ter contre I03 atrocité» commises en 191 par les Allemands. Au milieu de la loul so tenait le conseil communal. M. Ikibosia, £?. de bourgmestre, annonÇi quo le conseii communal avait décidé d< prot-.ster publiquement contre les accusa tions contenues dans lo Livre Blanc éditi 1 par le3 'Allemands en 1915. M- E. Gérard conseiller communal, lut ensuito la pso testation awivanto : Lo Conseil communal de la ville de DI nant, revu êoî délibérations des 14 juii et 15 septembre 1915 : Veut qu'avec la libération définitive di territoire bolgo coïncide la protestation solennelle de touto la population contr los accusations monsongôris et calomnieu ses dont le3 habitants do Dinant ont ét l'objet ele la part de représentants autori sés £e l'ancien empire allemand. Les membre» du Conseil r'itèrent qu' > leur connaissance il n'a pas été posé pa } les habitants de Dinant aucun acte illicil 1 qui pût servir de prétexte à la destru< lion de la villo, à I oxécution sommai e d prîs do 650 habitants, hommes, femme? e enfants ct A la captivité douloureuse d plus de 400 Dinantais. Le livre Blanc, publié en 1915, par 1, chancelier do l'ancien empire allemand,n contient, on ce qui concerne Dinant, qu'uj grossier tissu dimputations calomnieuses Los membres du Conseil communal dé fient qui que ce soit de citer un fait pré cis do violence commis par un DLnantaAf à l'occasion des événements d'août 1914 Ils rappellent qu'un arrêté du bourg.mes tre avait prescrit, à la date du 6 août, h remisa do toutes les armes h la maisoi communale ot que la garde civique avai dû démobiliser le surlendornain de la ba taille élu 15 août. Ils demandent que les auteurs respon sables des massacres et les officiers qu: ont assuré leur exécution soiont dîférét h une Cour martiale. Ils décident de porter le présent orelre du jour à la connaissance de Sa Majesté lo Roi, do MM.le présielent du Conseil elee ministre, du ministre de la Jus'.ice et di ministre de* Affaire» étrangères pour e<ue celui-ci transmetîo le vœu ci-dessus exprimé aux gouvernements alliés. Décident enfin que cet ordre du joui sera lu devant l'assemblée de tous les lia bitanfe qui se tiendra le dimanche, Ir d^ cembre, à 11 heures, place do Meuse : qu'après lecture dudit ordre du jour, ln population tout entière sera invit'eà'prè ter solennellement le serment suivant : " Devant Dieu et devant les hommes sur notre honneur et notre conscience, sans haine et sans colère, pénétrés de l'importanco du sèment quo nous allons prêter, nous jurons tous quo nous n'avons, en aott 1914, rien connu, vu, et en qui aurait pu constituer un acte do violenco illégitime à l'égard des troupes de l'envahisseur. " Toute 1 assemblée prêta le serment ci-dessus.Dca proclamations, rédigées en anglais français et allemand, ont «té distribuées aux troupes se dirigeant vers l'Allemagne pour 6lro remises à la population aile-mande.Voici cette proclamation : " A Diuant-sur-Mous» (Bolgique), les 23 et 21 ao 't 1914, lc3 troupes allemandes ont lâchement assassiné 650 civils, dont 80 femmes et 18 enfants au-dessous de 14 ans, p-r.ni lesquels 8 de moins de 2 ans ot demi. Coux-ci aussi étaient des fianc-tirours 1 1 • 'VW — Con're les traîtres de l'enseignement moyen M. Harmlgnie prend des mesures énergiques nouveau ministre des Sciences el des Arts vient d'envoyetr aux présidents et membres des bureaux administratifs des athénées et des écoles moyennes une circulaire qui donnera une légitime satisfaction à l'opinion publicpie. lie ministre a décidé, en offet, que : ni « membres du personnel des Athé-i*twr0y*ux ct .^.es ôc0!06 moyennes do (lui ont été démissionnes ou mis en disponibilité par l'oeîcutoant sont au-torJses a reprendre leurs fonctions : 2) Les agents qui ont été appelée à aire partie du personnel par l'une des îdininistrations précitées sont relevés do eur emploi ; 3) Les membres du personnel qui ont bénéficié dune promotion sont également relevés des fonctions qu'ils tiennent do ^occupant. Ils sont suspendus provisoirement de tout emploi et seront appelas lovant une commission d'enquête ; 4) Les agents qui ont été transférés 1 un établissement dans un autre, sans lu un avantage leur ait été concédé, )0urr0nt être réadmis, saut opposition de PaFfc Bureau administratif, dans 'établissement auquel Us appartenaient ; 5) Les membres du personnel qui, sans tvoir bénéficié d'aucune faveur de l'occu-iant où de ses administrations,n'ausraient >as eu une attitude compatible avec leurs obligations patriotiquos seront suspendus •rovisoirement par le Bureau administrait. Je me réserve la décision h prendre . leur sujet. Les traitements ou indemnités^ des gents qui ont cessé de faire partie du •orsonnel de l'enseignement moyen de 'Etat sont supprimés; le payement des raitements ou indemnités de ceutx qui ont sous lo coup d'uno mesure provi- : LA CHASSE AUX ACTIVISTES Ce qu'ils voulaient Ceux de nos eoncitoyons qui pourraient . encore élouter des intentions criminelles k des traîtres activistes, il est intéressant j de rappeler le passage suivant d'undis-5 cours prononcé par M. Brijs, secrétaire , général du Conseil des Flandres. " Le royaume de Belgique, tel qu'il était conçu avant 1914, a été un danger permanent pour l'empire allemand 1 dont il a menacé la sécurité. Je ne puis assez m'opposcr au rétablissement de la ' Belgique. Un Etat flamand autonome of-1 fre au contraire la meilleure garantie * pour les temps de paLt futurs. Anvers , doit êt-rc ct restor port allemand. Les 1 flamingants veulent poursuivre une poli-3 tiquo d'autonomie vraiment germano-fla- * mande. Les besoins économiques de la " Flandre et de l'Allemagne vont de pair. - La Flandre doit pouvoir se défendre mi-t litairement, mais elle présente à. 1 Alle- I magne des garanties réelles contre toute j intrigue dangereuse do la part des An-, giais et des Français. Le peuple flamand 3 aspire à sa libération et à une union în- - tiine avec l'Allemagne. Si o est nécessaire, , les Flamingants sont prêts à conquérir - leur autonomie et leur annexion a 1 Aile-. magne par la force des armes. Les dc-3 clarations d'autonomie du 22 décembre 1917 et des 17 ot 22 mars 1918 sont y dénuées de touto influence étrangère. Que serait-il advenu de la Belgique, et ' de la Flandre en particulier, si les traîtres à la solde des Boches, avaient j>u * meltro à exécution leur plan cornai . II Les députés traîtres à la patrie Une demande en autorisation de pouff-i • suites sera déposée devant la Chambre, assure-t-on, en ce qui concerne les deux - députés activistes actuellement sous les verrous : Augusteyns et Hendenckx. a La campagne contre la Belgique Lo "Belgisch Dagblad" de La Hayo Gi-gna1© la campagne systématique menée par "Het Vaderland", do La Haye,et le '"Niou-E wo Courant" contre la Belgique. Citant ■ un article paru on date du 2 decembro, dans lo "Nieuwo Courant", dans lequel l'on s'étend sur l'influ-ence grandissante diu prétsndu parti flamand élu front et où l'on défenel les activistes qui sont ré/ ) fugiés en Hollande, le "Belgisoh Dagblad" mot le "Nietnve Courant" en garde contre cette campagne, qui est de nature à co»n- > promettre sérieusement les relations hol-. lando-belgos. I V\/V- > Le Pape, la guerre et la paix * Mgr Fay, prélat domestique de Sa Sein-, teté, a prononcé un discours à New-York - au Carnegie Hall, au sujet des idées du Pape, relatives à la Ligue du Peuple. Le " Eottordamsche Gourant) " en donne ' uno analyse. Dans son message aux Etats-Unis, le Pape Benoit XV disait : "Votre Prési-1 dent ost la grande personnalité que la 1 guerre a mise en vedette ; il est le grand 3 homme parmi les alliés." Le Pape, disait Mgr Fay, a eu rai-3 son de ne pas avoir donné suite à des propositions do paix antérieurement formulées par l'ennemi. Quant à l'affirmation que le Pape aurait été pro-allemand, elle r était ridiculement conbrouvée, Le Pape a 3 dit : " Je no suis point neutre, persotnne ' ne pout ôtro neutre lorsque la morale 1 est on jeu. Mais je me sais efforcé d'être ' impartial. 3 L'orateur, abordant ensuite le fond do son sujet, dit que deux éventualités peu-3] vent se présenter au lendemain de la plus ? grande guerre de l'histoire du monde: le 1 reioiu à l'ancien état de choses, et la * création d'uno Ligue dos Peuples, grâce à laquelle ceux-ci so garantiraient mutuellement centre une agression injuste. 1 Si la Ligue 03t approuvée par le Pape ■ et soutonuo par les catholiques, lo main-tien de pareille institution deviendra une 1 affairo de religion. 1 Mgr Fay insiste sur la nécessité do 1 donner au Pape voix au chapitre dans ia question do la garantie de la paix mondiale. Le chef de l'Église catholique poursuit un triple but: 1. La création d'uno Ligue des Peuples; 2. un désarmement suffisamment complet pour que plus personne no songe à commencer une guerre ; 3. l'institution d'une cour internationale d'appel, ayant les moyens do faire respecter ses arrêts. En terminant, l'oratour se déclare par-! tisan de l'internationalisai ion des mers. Les armements maritimes doivent être réduits aussi bion que les a.-mées. • w\ — X-1LJX ! Gillaume çiiiuitterait la Hollande Le "Berliner Tageblatt" dit, dans un message do liotterdam, que l'cx-cnipereur est prêt à quitter la Hollande do sa propre volonté. La culpabilité de l'Empereur Le gouvernement Ebert-Haase attend lo rapport rédigé par M. Kautsky, sur les découvertes élans les archives du ministère do3 Affaires étrangères et le palais du kaiser relativement à la culpabilité encourue par lo kaiser en causant la guerre. Si le rapport démontre cla'rement que lo kaiser ost coupable, le gouvernement sommera immédiatement le gouvernement hollandais do lui livrer lo kaiser à fin do jugement. Toute autre personne dont la culpabilité sera^ établie à la suite de l'examen des archives sera arrêtée et jugée plu9 tard. Parmi les poraonnes susceptibles d être arrêtées figurent le kronprinz, lo nrince Henri do Prusse, Ludendcriï, M. do Bethmann-liolweg, do nombreux anciens ministres, des généraux et des ad-miraux.Guillaume II prépare sa défense D'apnés le "Daily Express", le kaiser a eu plusieurs entrevues avec deux experts allemands on droit international et a discuté longuement sa situation personnello aveo eux. Ces experts sont arrivés ct ont 1 quitté Amer'ongen plutôt mystérieusement ! et ils sont apparemment retourne's en Al- ' lemagne. ; Lo kaiser écrirait une autobiographie et ( une histoire de son régne avec des ex- . plicatîons sur son attitude avant et pendant la guerre. Lo document, qui sera i long, est destiné h la publication, -ou ei le kaiser ost traduit devant un tribunal l. international, lo document sera lu pour ! sa défense.. Guillaume et Liebknecht sont fous Selon Gerhard von Bredovr, grand pro- c priétaire foncier prussien, Guillaume n'est I qu'un fou et le parti conservateur n'a eu 1 qu'un tort, c'est d'avoir soutenu cet homme à l'esprit anormal. Sa sottise a dét rminé *. le mouvement démocratique extrémiste,dont j1 Liebkneoht, un autre fou, est le chef.L'un et l'autre sont donc destinés à l'asile rj d'aliénés. 3 Ce sorait un spectacle curieux quo de 1] voir, dans le mOmo cabanon, Guillaume ' et Liebknecht ! Les femmes de Lille et Guillaume e Un groupo do mères de famille lilloi- d ses vient de prendre l'initiative d'uno c plainte collective, à déposer dans les for- a mes légale3 contre lo kaiser. p Cotte plainte est rédigée ainsi : Attendu que, lors des enlèvements d'avril i' 1916, les chefs do l'armée allemande ont a enlevé à leurs familles des jeunes filles r mineures, leur ont fait subir de3 traite- t ruents odieux et les ont sans ménagements mêlées à des groupes de femmes do mau- t valse vie, notoirement connues, et à la r soldatesque allemande ; j d Attendu que les dits chefs de l'armée al- 1 i^mando se soni ainsi rcoidua couDflblea s d enlèvements de mineures et d excitation de mineures à la débauche ; Attendu quo les dis commandants de l'armée' allemande exécutaient les ordres du kaiser, Les soussignées déposent une plainte et réclament dos poursuites contre Guillaume do Hohemzollern, e:c-e:npereur d'Al lemagne. • wv An Comité National Hier matin, h 11 h. 3/2, a eu lieu, à la sallo des fôtos du "Cercle artistique", IV semblée générale du Comité .provincial d'Anvers. Il y avait uno nombreuse assistance.M. Eyclcmans, vicie-président, présidait ta séance, ayant à ses côtés MM.Franck, ministre des Colonies; Pedro Saura, directeur du Comité hispano-néerlandais pour la protection du ravitaillement; Dos-guln, échevin-lionorairo; Cools, échovin; Oarlier, directeur do la Banque nationale, ainsi quo les membres directeurs du Comité provincial. Dans la salle, on remarquait la présen-ce de Mgr Cleynbens, doyen du lor district et d'un grand nombre de personnalités.Discours de M. Ryckmans M. Ryckmans, président, prend lo premier la parole. Il déclare que M. Bunge, lui devait présider la siance, est retenu par un douil cruel. L'orateur so fait l'interprète des sentiments do toute l'assemblée pour exprimer à l'honorable président ses profondes et sincjres condoléances. (Assentiment). C'est la première fois aujourd'hui, do-puiSL quatre an3, continue M. Ryokanans, qu'il nous est donné do pouvoir exprimer librement notre opinion dans une assemblée de Comité. Ce quo notre comité a fait vous sera dit par celui qui fùfc l'âme de notre organisme, et qui a éti désigné pour faire partio du conseil de la couronne. Je lui souhaite là aussi une bello carrière. (Applaudissements) . L'oratour remorcie tous les collaborateurs qui se sont dévoués à l'œuvre com-1 muno et dont quelques-uns ont payé leur dévouement de leur liberté, notamment : M. Franck, qui passa 7 mois en captivité, et M, Carlior, qui resta pendant 27 enois en Allemagne sans être condamné. (Appl.) Lo président donne lecture d'une lettro du collège rappelant tout ce que le Comité national et la Commission for Relief ont fait pour la population ct annonce qu'un monument sera élevé en témoignage de reconnaissance à. ceux qui protégèrent notre ravitaillement. MM.Hoovor, Brand Wliitlock, marquis do Viîlalobar et Van Vollonhôven ont re;-u le titre do " citoyen d'honnour do la ville d'Anvers" et des diplômes leur en seront remis dans une séance solennelle. CAppl.). Discours de M. Franck : M. Franck déclare cjue, fidèle à l'engagement pris en décembre 1914, lo Comité fit tout son possible pour epio personno n'eut à souffrir do la faim. La fcâoho était ardue, car il ne faut pas oublier qu'en temps normal, lc3 3/4 de la farino néoessairo h notre pain doivent être importées. On peut se figurer ce que serait devenue la situation si lb Comité National et la Commission for Rel:e! n'avaient oonçu lour plan grandiose. Lc3 quelques marchandises que l'on possédait au début devaient être défendues âproment contre H rapaoitp d'^s Allemands. Que ^ serion3-nous devenus si nous avions dfi vivre de ce quo nous auraient donné les Allemands ? En Pologne, dans les régions ^ occupées do la Serbie et de la Roumanie, il n'y avait auoun comité. Lo martyr do ces régions restera une des pages les plus douloureuses de l'Histoire. Il n'y a pas si longtemps qu'un ministre allemand avoua que plus d'un million de Roumains et G00,000 Serbes étaient morts pendant l'occupation. Quelle flit la tâche du Comité ? Protégé par des ministres neutres, il formait commo un étnt dans l'état. Un jour le comité fut placé devant l'alternative do disparaître ou do tolérer dans chaque comité provincial ou local Un délégué aile-mand. L'orateur se dit fier d'avoir déclaré alors quo le jour où un Allemand entrerait tous les membres du comité quitteraient la place quelle que put être la détresse pouvant en résulter ! Le comité' fut unanime dans cette décision et après uno lutte do six semaines, les Allemands s'inclinèrent. (Appl.) . t kans compter les articles accessoires, l'alimentation porta 34 articles. On a distribué à la population pour 11 millions de riz, 12 millions de lard, 27 millions de saindoux, 210 millions le pain et de farine, 472,000 tonnes do vivres ont étj importées pour Anvers et le pays do Wa.es. Il ne faut jiaa oublier que l'importation était uniquement consentie on faveur do la population civile, quo le danger de sous-marins était considérable. De plus la distribution ele ces grandes ouan-tités on petites rations, la distribution et 10 contrôle étaient des besognes énormes. Ce travail gigantesque a été accompli par une direction tout à fait désintérêts 'e. 3COO personnes ont ofîerfc leurs services dans la province d'Anvers, ot ce qui fut encore plus admirable, chacun a tenu jusqu'au bout. C'est là un fait inouï do solidarité dans l'histoire de l'humanité. (Applaudissements) . .Les premioro mois do la guerre ont été témoins cl une cris© économique formidable. Pareille crise s'est également manifestée on d'autres pays, mais on Belgique il n'y avait pas l'industrie de giuerro pour y faire face. Voilà pourquoi la Belgique et le Nord do la France ont été le plus éprouvés. Les erreurs inévitables ont été commises, mais il^ y a eu aussi un remarqua-blo osprit d'entreprise. On ne s'en est pas !enu à uno forme uiiiquo do secoivrs. Et on peut mentionner spécialement les œuvres pour la protection d?e l'enfance ejui 3nt roussi à préserver les jeunes générations. 11 faut rendre hommage à la caillante femme belge qui a secondé les ^omib s clans cette œuvre de charité. (Applaudissements) , Au Comité provincial d'Anvers a été lèvoluo la tâche de faire la distribution , les vivres pour tout lo pays. Un dépareillent d'armement a été cr?é qui a sous , ■es ordres la plus grande flotte intérieure ' [ui exista jamais en Bolgique soi» uno , n&ne direction (appl.). Ce matin, sur ] 'initiative do ce département, des dispo- ( étions ont été prises on vue do déblaye* ( es quais de 1 encombrement des allèges i abandonnées par les Allemands. Bientôt r 1 ne d'pendra quo des nahiros de rendre a vio et l.a prospérité à notre port. (Ap. ilaudissoinonts) . Lo Comité a l'intention d'éditer un uvrage qui redira son activité.Un exem- l ilaire sexra offert à tous 1 s collabora- ( îurs. c De? critiques souvent amères nous ^ ji'ei'i\ adressées, mai3 la vérité triomphe a e tous les mensonges. Ces messieurs do d autre côté du Rhin lo savent mieux que ous ! (Appl.). Les critiques provenaient 1 urtout des misérables qui ont traîné le f om de la presse belge dans la bouc. -Applaudissements). tl 11 y a pou de temps, on fit lo décompte atre les entrées et le3 sorties dans le? 0 omitée. Lo manquant n'est quo le fc'.ers j! u manquant ordinaire dans le (îoinmerce, 0 qui ost la meilleure preuve du soin _ vec lequel la besogne a éb> faite. Ou unit les abus sans pitié. Il y a des œuvres dont on ne parla imais,^ entre autres, cello de* secours ccordés aux - soldats cachés et aux joues gens qui voulaient passer les- fron- n :ères. '< Quand ost venue la séparation ndiminis- q rative, on a également aidé les fonction- a aires victimes de cette mesure, car on n ohors do notre couvre matérielle il fal- t< lit sauvegarder le patriotisme inoral.Aus- c 1 lo fiQmitérçet-il fie* d'avftir la ci* M tadellc de la résistance à la propagand étrangère, à l'activisme, etc. Nous somme re9bés un Comité national, tout en aimar notre languo maternelle. (*Appl.) . La période de transition actuelle nécee 6itera de grands efforts. Nous espéron pouvoir compter sur la collaboration d tout lo monde. Lo Comité National a d' cidé la création de bourses de travai Dans chaque cas particulier, le Comit National statuera. (Appl.) . L'orateur déclare ensuite epie 1* unio patriotique des partis doit roster en v gueur aussi longtemps quo le pays no s s;>ra pas relevé de ses blessures. Nou devons cela à ceux qui sont tombés &an distinction de parti ou do langue, préf< rant la perte de la vie à la perte de 1 liberté ! (Longs applaudissements). En terminant, l'orateur rond horomag à M. Saura, qui va prendre congé d nous. Il représento l'Espagne qui est toi jours restée fidèle à ses traditions oh< vale.'esques. M. Saura a fait preuve a comité Hispano-Néerlandais d'uno activité d'un osprit d'initiativo extraordinaiies.Bie souvent il devança nos désirs. Il poss* do do plus une dose d'humour qui maii tes fois lui donna barre sur les Teutons (Appl.) Avant do venir en Belgique, h'. Saura rendit d'éminents services en A: ménie. Il peut être convaincu que nov 'o voyons partir à regfet et qu'il nolaise quo des amis. (Appl.) M. Franck rend égi lement hommage à M. Bonnet et salue û Brown qui vient prendre sa place à 1 Commission for Relief. (Appl.) . M. Saura exprime toute la gratitude d comité i\ tous se3 collaborateurs. La Be gique, dit-il, fut le noyau do résistance de nations futures. Toutes les fleurs qu'o lui jette, il les dépose aux pieds dc3 fen mes belgei. A tous il dit merci et quan il partira il pensera à ce vors paraphrf sé d'Horace : "La Belgique a sauvé l'hi manité ! " (Longs applaudissements). La séance est levée à midi 35. • wv L'exécution de l'armistice Il devra être prolongé M. Erzberger annonce que les Françai ont invité lo haut commandement alloman â désigner des plénipotentiaires, on vue d la prolongation de l'armistice. Les plénipotentiaires so réuniront à Tr< ves, vers le 12 ou le 13 décembre. Ceci soulève naturellement la questio do savoir quand la paix pourra être s gnée. Certains prétendent qu'il n'en pouj ra être question avant la fin de mai o juin. vw La Conférence de la Paix Les délégués japonais Yokohama, 12 déc. (iHavas.) —> Le délégués japonais à la Conférence de 1 paâx, partiront aujouTcflrui pour Sar Francisco. Le président Wilson Washington, 12 déo. (Havas.) —< Wilson ne reviendra pas aux Etats-Un5 avant la fin de février 1919. w\ Les incidents de Cologne Le maire de la ville en fait un exposé précis On sait qu'il y a quelques jours de incidents tumultueux se sont produits Cologne et l'ordre public a été assez m< nacé pour que lo maire de Cologne a cru devoir faire appel... aux Anglais. Voici, d'après le correspondant d'u journal français, commont lo chef do l'ai torité looalo a exposé cc»3 divers inci dents : J'ai transcrit lo plus littéralement qu': ni'a été possible avec le secours dpi interprète, ses déclarations; je me born à les reproduire ici, en laissant au lec teur toute la liberté de commentaires. Le 7 novembre derniar arrivèrent cl Brème 50 marins, qui aussitôt se, .mirer en peine de susciter un mouvement ré volutionnaire parmi la troupo et la pc pulation. Il y avait h Cologne, h ce moment 40.000 soldats, Le lieutenant général Kxu ge, gouverneur do la ville, no fit riei pour réprimer le soulèvement. Les mu tîn's forcèrent les priions, libérèrent 4.0'> à 5.000 prisonniers de droit commur Avec leur aide ils désarmèrent les so! dats, dégradèrent les officiers. Les bandits lâchés pillèrent de fore les magasins ; il y eut des collision: sanglantes dans la rue. Nombre de ci vils furent assassinés et leurs cadavre jetés au Rhin, en sorte qu'on ne connaî pas" encore aujourd'hui le nombre de: victimes. Lo pillage et les désordres,tant bien qui mal contenus, durant le passage de* troupes, redoublèrent il y a cinq jours une fois les arrière-gardes parties. Ici le! soldats libérés coupables de ces méfoiti donnèrent pour excuse leur dénuement e leur manque de subsistance. Une garde de citoyens, une "Bmrger wehr" s'organisa, 4.000 civils veillent ac tuellement au bon ordre. Grâce t\ l'arrivée de3 premiers contin gents anglais ei à l'activité, à laquelle je me plais h. rendre hommage, du gé néral Lawson, la tranquillité est aujour d'hui rétablie. Au cours de son récit, le maire de Cologne condamne le pillage de la Belgique Le maire do Cologne en a dit bien d'autres et voici un passage de son in torview qui mérite 1 ien être souligné : "Je tiens à établie, puisque l'occasion m'est offeTte, que tout le monde er Kheinland réprouve les outrages ciui ont Hé commis par les armées prussiennes ?n Belgique. Je ne puis les qualifier. Nous attendons de6 Anglais d'autres façons d'agir. Et nous osons espérer qu'au 10m de l'humanité, les alliés voudront ronir promptcincnt en aide à. notre dé-resso. Il n'y a plus quo pour huit ours do vivres à Cologne. M Passant ii l'oxamen de la question po* itique, le bourgmestre confesse quo la situation est terriblement oritique. Le Ilheinland se refuse pour sa part i so laisser gouverner par les gouîver-Uinis actuels de Berlin. Le peuple do io pays n'a jamais trouvé de son goût o gouvernement prussien. Il a détenté le tout temps la politique des junkers t fut constamment de l'opposition sous 'empire. A plus forte raison en ce mo-Qent.Les soldats sont contre les Bolehevistes La "Gazette do Voss" dit que le comi- * central de tous las conseils de soldats u front s'est prononcé catégoriquement oniro l'entrée on Allemagne des délégués u soviet russe, qui viendraient assister u ooa^çràs des conseils allemands le 1(5 écombro prochain. Les soldats du front est, cpù sont iioux placés que pcirsor.no en Alleana-ne pour pouvoir juger les bolehevistes, xs empêcheront par tous Ien moyens 'entrer. Par contre, lo groupo "vSparlacus", qui onlinuû <\ so démener vigoureusement, 3 proposait, dit-on, de proclamer Lïeb-necht président de la République. -v^V^ L'or à ia Banque Nationale Petit h petit, loa dépôts d'or, conservés migré le* Booîioe ot leurs menaces, ot !Urs offres mi-rifiquee, arrivent à la Ban-uo Nationale. Lo diplôme, dont nous vons parlé ot qui attestera "la rcc4>n-aissanco nationale" vis-à-vis des patrio-la qui auront donné leur or au pays,est a confection dans les ateliers do la Ban-uo hXUQpale.. Il y.«rra lQ ipur s.o.uç peu. J EXPLOITS DE BOCHES t Un village anéanti Un dos derniers méfaits des Allemand: a consisté à fairo oxploser les trains d 3 munitions qui so trouvaient dans la plu 0 part des gares du pays. Partout, los dé • gâts ont été immenses, incalculables mê • me. Dans cet ordre d'idées, M. Vilain, 1 6 nouveau député do Thuin, nous a signa lé l'anéantissement d'un des jolis village n de 1.200 habitants du pays do Charle " roi : Jamionlx. 0 L'avant-veille de l'armistico, nuitam 3 ment, les Allemands ont fait sauter u: 9 train de munitions qui comportait égale ,4 mont deux wagons de dynamite. a Fort heureusement, les brutos qui de valent accomplir ce criminel exploi 0 avaient, étant en état d'ivresse, racont 0 que, dans la nuit ils réservaient uno su: l' prise à la population ; celle-ci, c'o-t 1 cas do lo dire, ouvrit l'œil et dès la pre J* mièro détonation, elle se réfugia dans le '• caves. Bien lui en prit, oar l'explosio: n des deux wagons de /dynamite devai ébranler le sol avec une telle puissanc L* quo toutes les maisons iurent renversées : l'église, la maison communale, tout s'os effondré sous la terrible convulsion d sol comme un simple château do cartes 8 A l'ondroit où explosa la dynamite, i 0 s'est formé uno excavation d'une pro.or deur fantastique ; c'est un véritable cra • tèro, mais un cratère immense, qui s'es û ouvert en cet endroit. Les trois députés de l'arrondissemenl ^ MM. Victor Vilain, Berloz ct Çicndobior ont été faire une enquête sur place e: 6 leur qualité dos membres de la "Com 11 mission pour la protection des évacués" '* Assisté de M. Dubail, président do 1 c' "Commission des abris provisoires", nou " avons parcouru les ruines de ce qui fu uno charmante bourgade, nous a dit M Vilain, et la destruction est telle, cil est si générale et si complète, qu'il . fallu oonsidérer la population au inêm titre quo des évacués. ^ Et M. Vilain ajoute que l'explosion a été si formidable que I03 carreaux et le. glaces do3 magasins de la ville do Thuin qui so trouve pourtant à trois lieues d Jamioulx ont été pulvérisés. d - L'AEROSIAJION n M un AIR L BELGE i- u Son rôle fut considérable durant l'effroyable guerre mondiale Un confrèro bruxellois a eu la bonn< fortune de rencontrer- le lieutenant Mau rice Berger, qui, très obligeamment, lu a fourni ^'intéressants renseignement sur l'aérostation militaire belge : g "Le rôle important quo pouvait foui a nir l'aérostation a été reconnu dès le premiers combats, à Liège ; et pou vous donner de suite une indication sé rieuse à ce sujet, permettez-moi do vou fairo remarquer qu'en 1ÎJ14, alors qu [. nous no comptions que trois compagnie s possédant chacune un ballon,actuellcmcn l'armée belge comprend, quatre compa gnies bion stylées, bien équipées,et uiu " nies chacune de deux ballons.Cette con statation ost à faire également pour tou tes les armées alliées ; en France, no tamment, il y a plus de cent compa gnies d'aérostiers. Pour l'Angleterre, l'A mérique et 1 ' Italie, elles ont été créées de toutes pièces. 3 — De quel genre de ballon vous ser ^ viez-vous 'f —Du "drachen-ballon", comme les Aile ^ mands. Nous étions, du reste, les seul: parmi les alliés à employer cet engin n dent l'unique exemplaire qui nous res L. tait après la retraite d'Anvers servit di . modèle aux Français et aux Angloif pour construire les leurs. j Au début do la guerre, nous étions 3 aérostiers de forteresse; mais, dès la ba 3 taille de l'Yser, nous fûmes versés i l'armée do campagne, ce qui allégea con sidôrablcment notre matériel. Ainsi, au 3 trefois, on transportait le gaz par bon t lionnes, tandis que, maintenant,nous avorn . des "usines sur roues" qui permctlen . de fabriquer, en campagne, le gaz nè cessaire au gonflement de nos aérostats ; Le ballon, • sentinelle vigilante » 1 — En somme, quel était 1« rôle exact des aérostiers V ) — L'aérœtation militaire, c'était la sentinelle vigilante du champ do bataille, surveillant constamment l'activité des secteurs, les mouvements des troupes et des j trains, désignant les batteries en action . ct réglant lo feu de notre artillerie. A , cet offet, l'observateur était relié téîépho-; niquement avec la terre, d'où il était mi a ; directement en contact avec la batterie i du tir et tous les services qui pouvaient utiliser ses renseignements. ; — Comment l'ennemi se défendait-il con-; tre ce précieux auxiliaire de notre arméeV — Jusqu'en 1916, nos ballons furent ! en butte au tir de l'artillerie allemande. ; A par'tir de cetto époque, l'avlaiion de-t vint notre redoutable ennemie. L'armée belge seule eût 42 " drachen " incendiés , par les avions teutons. Heureusement, on . avait imaginé un paraethute de nacelle aucpiel l'observateur était accroché avant , son. ascension, do façon qu'au moindre , danger, il pût carrément se lancer ! dans le vide. Une cinquantaine de nos vaillants observateurs eurent à effectuer ce formidable saut pêrilleux.Le1 premier qui l'oxé-1 cuta fut le sous-lieutenant Demot, le fils du regretté bourgmestre de Bruxelles, qui fut tué lors de la dernière offensivo des Flandres, d'un éclat d'obus,Son coéquipier De Proost eut une malchance touto particulière : son bâillon on ilaïn-mos tomba sur son parachute qui flamba à son tour, et le malheureux aérostier vint s'abîmer sur le sol d'une hauteur de mille mètres environ. vSur ces entrefaites, lo "drachen-ballon" fut remplacé par un nouveau modèle dû au capitaine français de Caquot; oo lmlIon était plus» stable ct gréé de deux nacellos. Toutefois, lo mouvement do ce nouvel engin était pénible et provoquait chez l'observateur, dès que le vent s'élevait, un violent mal do... mer. Descentes périlleuses î... —i Dès l'entrée en lice des avions de chasse, l'artillerie ennetnie attaquait-elle encore, avec la même violence, vos observateurs ? —i ParrajLtemeul ; et maintes fois, les éclats de shrapnels allemands transformèrent nos ballons en véritables écumoires. A deux reprises, les cablos qui les retenaient furent nettement sectionnés par des éclats de shrapnels, ce qui força les observateurs à, exécuter des sauts prodigieux à plus de deux mille mètres de hauteur. Et co qui rendit leur descente plus tragique encore, c'est que les Allemands bombardaient d'une façon in-ton£e le? parachutes, tout comme leurs sous-marins tiraient sur les barques do sauvetage des navires torpillés par eux. Toutefois, nous eûmes la joie de les voir atterrir seins et saufs. — Il parait que nos observateurs sont de rudes gars, au cou.rage merveilleux? —> Certains d'entre eux ont acquis uno très grande virtuosité dans les descentes en parachute, tels que les adjudants Ko-deux et Henrion qui exécutèrent, chacun, cinq descentes des plus périlleuses.Doux autres, les premiers sergents Dohy et Puissant, virent trois fois de suite leur ballon incendié, alors qu'ils effectuaient leurs premières ascensions d'élcK es-observateurs. Cela no les empêcha pas do persévcSrer. J'oublie do vous signaler également que nous posrôdons de nouveaux treuils automobiles qui permettent le dôplaeoment rapide dos ballons, de façon à déjouer 10 tir de l'artillerie ennemie. — Actuellement, que font nos aérostiers ? 1 — Ils sont sur le Rhin, prêts à repren- ; dre leur mission, s'il le fallait!... Nous remercions le lieutenant Berger do sqd, affî^iUté.i eU en le auHtanUno.us ne pouvons nous omnnener ae penser au rôle considérable que l'aérostation militaire joua dans cette effroyable guerre, ainsi qu'au dévouement, à l'nudacé ' et au sang-froid de tous ces braves qui 3 servirent leur patrie avec tant d'abnéga« tion. Et c'est avec un sentiment profond d'admiration quo nous songeons à la dont 3 zaine de tués, à la soixa/nlainode blcs« sés et aux quelques trente prisonnier» 3 qui constituent les perles de colle arma " spéciale. . vw ! ECHOS 3 Programme de la journée : '' CONCERTS POPULAIRES Place Verte. — A 5 li. 1/2 conccrt par U s musique du 5° de ligno. ] SPECTACLES 3 Variétés. — A 7 h. 1/2, la - Tosca ». Théâtre flamand. — A 7 heures » Ud 1 Lieveken ». 1 Opéra flamand. — A 7 h. « Faust», j Scala. — A 7 h. « Op Manœuvtrs ». ; AVIS A NOS ABONNES Nous prions nos anciens abonnés^ de • nous faire connaître le plus tôt possible , leur adresse actuelle exacte, nos registres i ayant été détruits lors du bombarde* - ment d'Anvers. Dès dimanche la distribution à domicile de la «Métropole» ^ sera assurée par nos porteuses et à partir du 1er janvier commence le service régu-i lier des abonnements. Nous informerons nos lecteurs du prix et à nos anciens ' abonnés nous déduirons du nouveau tarif 3 une somme égale au montant de trois x mois d'abonnement ancien. Nos abonnés ^ sont priés de se munir de leur quittanc de 1914, en prenant leur nouvelle i inscription. Pour nos héros ) Noua rappelons qu'une rcosso solenno-lc sora o'lébrée, ce matin, ù 11 heures, 'a la Cathédrale, à la mémoire de3 lusill s d'Anvers. Les transports gratuits p:ur les rapatriés Il résulte d'uno communicai'tton do l'administration de3 chemins de fer de l'Eta Belge que la gratuité do transport ^ n e?l accordée qu'aux rapatriés venant directement do l'étranger. Les évaoués doivent s'adresser aux ov ! ganisàtions protectrices qui leur faciliter. - lo retour au pays. i i La vie chéx Quand les Allemands eurent évacué 1. territoire belge, nous poussâmes un for 3 midabb soupir de soulagement Alors clia : cun de £e dire : Finie la vie chère ! Il c, fut bi:n ainsi pendant les premiers jour. 3 do la libération. Et ce fut un non moiiu 3 formidable soupir do soulagoment. Noir 5 joie fut do courte durée, les prix do3. vi t vr>s no tardèrent pas à galoper vers de - sphères inaccessibles à bien des bourses - Los accapareurs, un moment disparus, le - paraissent plus audacieux que jamais. Il - ost temps que cela finisse- C'est ce que pensa aussi le collège éche - vinal do Bruxelles, qui vient d'adre;ser • au -ministre du ravitaillement une nota 5 dans laquelle il réclame une intervention gouvernementale énergique. Attendons-nous donc à des mesures qui donneront satisfaotion à tout lo monde, " saur, bien entendu, aux accapareurs, aux 3 fricoteurs et aux pécheurs en eau trou-» bb qui n'ont qu'à aller se faire pendre J ailleurs, s'ils no veulent pas l'être icL Moyens de transport Lors des dernières offensives les munitions étaient apportées aux pièces d'ar-i tillerio par "avions". Do môme, lors de» attaques aériennes, on disait qu'on avait lancé quantité de tonnes d'pxplosifs sur divers emplacements occupés par les Bo-1 clies. Ça tombait avec précision, comme un cornet de dragées subitement retourné. N'y aura'ît-il pas moyen d'employer cetto masse d'avions — momentanément " sans travail " — au service du ravitaillement? Avions et tanks pourraient faire de l'excellent travail. Nous donnons l'idée pour ce qu'elle vaut. Ne perdons pas de temps Cela ne pouvait manquer : voici qu'on parle déjà d'une Exposition internat'jonalo pour Bruxelles, en 1923, et d'une exposition régionale, qui serait l'Exposition do la Victoire, à Ostende, en 1920, donc dans deux ans. Ah I ces Allemands I L'obséquiosité inhérente à l'Allemand, quand il se sent le plus faible, se révèlt bien clans oe trait signalé par le correspondant do guerre du "Matin", de Paris, et qui met en lumière l'effort fait pour amadouer les vainqueurs : " Ce qui est significatif, c'est ■ la co« cardo aux couleurs françaises " qui orno, dans tel magasin d'Aix-la-Chapelle, la poitrine bariolée d'un aviateur allemand drossé clans son avion joujou, et c'est surtout la surabondance do soldats de plomb anglais et français qui occupent militairement les devantures." Significatif, cert s. Mais les soldais da plomb anglais et français sont de vieilles connaissances pour nous : on les a vendus à Anvers, pondant l'occupation môme. Commont la " kommandantur" permettait ello de les vendre ? se demandera-t-on. Pour une raison bien simple : ils étaient fabriquas en Allemagne, et il fallait bien favoriser lo "bedit gommerco allemand". Les intérêts moratoires Un lecteur nous pose la doublo question suivanto : a) Los intérêts moratoires sont il3 dv'.s par le débiteur ? b) En cas do refus de ce dernier de solder, les banques ont elles le droit do porter ces intérêts en compte à leurs clients ? En tous cas ei l'une partie no veut payer^ que le principal, nous supposons que l'autre partie no doit pas supporter lo dommage nullement occasionné par son fait. Voilà deux points trCs importants à éclaircir ct qui ont déjà suscité pas mal de discussions. A cela nous répondons : 1. En principe, les intérêts ne sont dur. qu'en vertu d'uno convention ou d'un jugement : on ce dernier cas ils courent d''S la citation en justice (a. 1153,1154, 1155 du Code civil), sauf dans dos cas où la loi les fait couvrir de plein droit (par exemple, le cas de mise en demeure visé par lart. 1139 du même cod?) ~ne- 2. Il n*y a pas de loi spéciale pour banques. n, 3. Si le débiteur refuse de payer les*» térêts, il faut l'y contraindre jud'iciau ment. Notez qu'en matière d'imputation c payement, lo débiteur d'une dette qui por' intérêt ou produit des arrérages, ne pou point, sans le consenlen eut du cr'am imputer le payement qu'il fait sur le capital par préférence aux arrérages ou intérêts : le'.payement fait sur le capital et^^ intérêts, mais qui n'est point intégral, impu'.o d'abord sur les intérêts. Colombophilia J-O sport colombophile n ou sa grosso part cloa infoirtunoa qui ont au^tulii la population bolgo- 1 j03 boches ont fuit, dos j-nf/cs lorri-jles parmi les colombiers, soit on faisant uer les pigeons, soit en les volant pour es transporter en Allemagne. Certaines )ïovjnces, les malheureuses Flandres no« animent, ont été pillées sans vergogne ; ï'est un vrai désastre parmi les amateurs* Un colombophile distingué de Bruxelles, M. Jules Jaussens. ancien directeur gé-

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole: journal quotidien du matin behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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