La métropole: journal quotidien du matin

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28 november 1918
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s.n. 1918, 28 November. La métropole: journal quotidien du matin. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n50d9s/
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LA MÉTROPOLE [ 10 le numéro ' JOURNAL QUOTIDIEN DU IÂTIN 54, RUE NATIONALE, 54, ANVERS -rr~j>7-.-xTi>r3mr ■_■■—"r ^• *- »v ■•■•gar^Bgry/anan hMIHI Jei&di S8 novembre 1918 É Journal adniisparja^ensur^ ; AVIS. — tes difficultés actuelle us permettant pas d'organiser pou la moment le service des abonne monts, nous prions nos lecteur désireux de recevoir quotidienne ment la « Métropole » à domici e de s'adresser à nos bureaux ruo Nationale, (rez de chaussée ot! iis peuvent se faire inscnri pour le service provisoire par por teurs. ^ .r!3S5?, la question des indemnités | L'Allemagne eo trouvera Wênjtô devant une échéance comme on n ci a jamais connue. L'indemnité _ <1 - guerre, ou plus exactement la \! -■ ration des ruïnea qu'elle a accumu lécs en Belgique eï dans le Nord d ia France, par une guorre d'une H rocité et d'une cupidité sans esempi dans l'Histoire, lui coûtera une joli. ' somme de milliards. Elle aura à réparer non seulemei les dégâts de guorre proprement dite mais aussi la destruction sy&fcématj que de nos usines et de nos outij do production, qu'elle a enlevés o rais hors d'état de fonctionner, pou se débarrasser d'un concurrent en me tiôro industrielle. Car, no l'oublions pas, la guerr a eu son côté économique et nos eï nomis n'ont rien négligé pour Ci Iruiro noire industrie nationale. On se demande si l'Allemagne, do: les finance.* sont déjà si lourdemei grevées par les emprunts do guerr pourra se libérer do la delle qu'eli a contractée vis-à-vis des alliés. A première 'vue on pourrait e douter ; mai3, au fait, nous n'avon rien à craindre. Les alliés sont e t mesure d 'imposer leur volonté et que. que dures que soient les conditions l'Allemagne s'exécutera. '- Sa dette principale, en ce momen est constituée par ses emprunts d guerre. Ceux-ci sont presque tous ii térieurs, c'est-à-dire, souscrits par de Allemands, mais, même pour la parti souscrite par des neutres, onn ape à eu tenir compto car, par leur sou; cription, ils ont fourni une arme l'ennemi ot ils savaient les risque qu'ils couraient en cas do revers de ormes. ; Les emprunta disparaissant vis-ô vis des alliés, l'Allemagne se trouv< ra en état do payer les indemnité qui lui seront imposées par Io trait do paix. D'ailleurs, le régime militoist «yant pris fin et l'Allemagne ne poi vant plus conserver qu'une petil armée pour assure; V'ordre à l'int ;'.vUir, sa principale -causo do dépei fies aura aïsparu. Si néanmoins l'Allemagne se refi aait à 3'aequitter do sa detie neuve, le, on agirait à son égard comme 0. l'a fait pour la Turquie. On lui iir | ^oserait une commission internatio nalo pour gérer ses finances, vérl table curateur à la faillite. Cette con: mission, maîtresse du tïésor «lie mand, affecterait toutes los ressoui | ces du pays au paiement des indera nités de guerre, ne laissant à la dlf position du gouvernement que e qu'il faut pour l'administration d pays. Nous croyons mémo que TAMema gne, dans ces conditions, sera en si tuation- do faire le service des em prunfs antérieurs à la guerre. Si elle se soumet aux conditions di paix, 011 pourra mémo lui vonir 0: aide pour so procurer le3 ressourçai nécessaires pour s'acquitter de ses nouvelles dettes, en lui permettant par exemple, de contracter des em priints garantis par les grandes puis oances, comme on l'a fait dans des cas analogues. En lui ouvrant ur crédit à l'étranger, le cours du mari se relèverait aussi. C'est bien la vraie solution do le question. Ce sera, certes, un désastre pour l'Allemagne, mais elle n'auro quo ce qu'elle a mérité. Ce 11e sert qu'une juste punition pour les cri et los atrocités sans n.ombr< qu ollo a commis. Quant à nous nous pourrons toucher les indemnités qu eu toute justice et eu touto équité nous sont dues. r, m. ■— V\/V — AnUBNSM TOUR Les Belges en Allemagne Co sont lca -le et Do divisions d'ar raco qui formeront lo contingent boîgi chargé do la gardo du Khin. Ces troupe; constitueront une armée, probaldemen aous lo commanderont du lieutenant-aé néral Michel. •Dans la suite, I03 io et 5o divisioni seront remplacées successivement par les quatre divisions restées au pays. L'armée b«lga d'occupation aura sor quartier-général à Aix-la-Chapelle, et tien r h secteur d'Aix-la-Chapelle à la dorf hollandaiso, en face d0 Dussel- On estime quo c'est lo 2 décembre que mand P03 0Q territoirê-alle- Lo ravitaillement des troupes bel»» en Allemagne sera en très Krand0 partie lja.ro par l'Angleterre. Il s'effectuera s® fSa & 10 débar,3ucm™' des denrées de Hambourg,lUe °a eCti0r Ie "°rl Les « Kommandanturç » belges 00 mSÏÏ iq,?Vi6r reerute on n?ii lonctionnaires et les agents qai composeront l'administration rfi'il, belge dans la région d'Allomagne qui aux termes do 1 accord intorvanu /<>.'I as Alliée, sera oecup'-o par dos trouôpa belges jusqu'à une date indéterminée. S. " s agit do l'organisation do ces services (jue nous avons vu fonctionner ici In™ cl"atro ans et demi, l;cmmandan. turs, censure, et lo reste. /.„!! esi question de planer & la tète de cot 0 administration civile un des plus uistngui» fonctionnaires du Département d® 1 intérieur, M. Camille Jacquart. ■ Les Allemands en Belgique * avaient ces jours '.W^'^rlas^â m des guides, où en les tait par" ' vors Ia saro du Nord. '<Jn train les y attendait, qui les con-k"™1, ^as • la région do i'Ysei. Ile v »in?h> .T3 à Ia boso^<' : ca los fera meipaloment travailler à la réfection les voles ferrées. inSïî „(0UX 69 marquaient quelques tr£liD0i0Ii, L'ACTUALITE S L'ALSACE-LOKRAINE P RENDUE A LA FRANCE " 0n croit rêver : pourtant c'est la réa- ''"ii v n quelques mole, quelques semaines l'Allemagne niait, officiellement c. ' offieieasoment l'existence d'une question t d'A!°aco-Lorraino. Mardi, 19 novembre der-) nier lo maréchal Pétaiu, commandant en chef* des arm<}C3 françaises, fit son ' solennolle, à la têto des troupes de la lie ■ armée, dans Metz, aux acclamations delà population. Quatre jours plus tard, le roa- , réchal Foch entra solennellement a btiae- J " l/injustico coimuîso en 1871 par ^ la Prusso envers la France à cause do 1 Alsace-Lorraine, qui a durant cinquante ans î menacé la paix en Europe, doit être rc-, parce", disait lo Président \\iléon dans son message au Congrus du 8 janvier 1 1918. Cetto injustice a étj réparée. Kon,.., i il n'y a plus do question d'Alsace-L-or-3 raine, question qui avait fait de la ï rance l'cnnemio irréconciliable de 1 Allcnnaignc. I,e traité do Francfort, en annexant a l'Allemagno trois dépa/rtement5 français - _ 1,500,000 hectares, plus d'un million efc demi d'habitants — malgré la volonté 13 formello de ceux-ci, avait créé cette quea-î tion nouvelle on Europe. Elle se posa confusément d'abord dans l'opinion fran-i çaise, comme le dit Ch. Seignobcs, sous la formo populaire do revanche : "c'était 1 encore la vieille idée que la guerre est , un duel entre deux peuples, où{ le vaincu s doit mettre son honneur h recommencer. I Or, l'annexion des lAlsacions^L'orrains, r malgré eux, soulevait une question de ■ justice politique : car, en violant le principe fondamental do la démocratie, ello e rendait impossible de reconnaitro la légi-limité d'un traité contraire au droit des >_ annexés. Il n'y a do traite valable que celui qui ost accepté par les deux parties: . en s'in-xrivaivt en faux contre la clause ^ qui la livra, l'Alsace-Lorraine, observe un; " historien français, a maintenu contre la '» foroo triomphante, la .justice ot lo droit, c ruais ello a aussi contribué dans une très largo mesuro à prouver, par sa résistante [i émouvante ot admirable, l'inanité des con-3 quôtês condamnées par la conscience hu-maino.IjO président ïïilson a eu incontestablement h mérite, do poser nettement la > question' d'Alsace-Lorraino sur le terrain rationnel du droit des peuples et de l'éle-'» ver au-dessus du sentiment national de 9 rivalité ou do .convoitises territoriales. î- "La difficulté' entre l'Allemagne et nous, 3j disait M. Olémetnceau au Sénat français, e lo 11 février. 1911, à l'occasion du vote — combaltu par le sénateur du Vay — de l'accord franco-allemand relatif auMa-roc, est celle-ci, c'est que l'Allemagne II croit quo la logique de sa victoire est 3 dans- la domination, et que nous ne croyons 3 pas. que la logique de notre défaite soit dans la vassalité. " Dans l'ordre do choses nouveau" qui s'annonce, il est à espérer quo los idées „ do domination ec do vassalité, de prépon-^ dcranco d'uno puissance ou d'un groupe do puissances n'aura plus h. so poser. Ce serait l'application d'une autre idée fé,-3 condo. formulée paj: le président actuel ■; des Etats-Unis. ■_ Sisecïaior l- '— — . - Pourïe sutirage des îemmes Une lettre ouverte au Conseil . général du parti ouvrier belge La "Fédér&lion 1>elgc pour le suffrage - des femmes" envoie communication do la 0 "loître ouvorlo" qu'on va lire et ciu'elie j adresse au Conseil général du Pas. tl ouvrier beigo i , , " Messieurs, N^ous avons Jugé devoir attendre qu'ait sonné l'heure à laquelle lo3 autorités légitimes de notre pays repren- 1 draient, dans une Belgique libérée,i'exor-i cice de6 pouvoirs constitutionnels, pour ; vous adresser la communication que nous ! avons l'honneur de vous transmettre au nom de la Fédération belge pour le suf-1 frago des femmes. Votre récent manifeste "Au peuple bel- ■ ge" proclame la volonté du Parti ouvrier ; de conquérir immédiatement le suffirago ■ univei-sel pur et ' simple à 21 ans. 11 semble bien qu'au lendemain de la guerre qui a si profondément modifié l'état de choses préexistant, l'avènement du suf- -• frage universel soit virtuellement réalisé: ! actuellement, aucun parti ne serait, , crovons-nous, assez dépourvu de sens politique pour essayer encore de lui barrer la route. Demain doit npus donner une nouvelle législation électorale supprimant le vote 1 plural. 1 ^fais s'il n'y a plus de résistance do i Principe, il reste cjuo l'accord n'ost pas établi quant à l'étendue de la signification qu il faut attribuer à la formule du suffrage universel pur et simple à 21 ans. Ici se dresse la question capitale qu'en commençant à nous lire vous aurez pres-Senii que nous allions vous poser.., Nous vous le demandons, Messieurs : lorsque vous proclamo/, que la classe ou--vriero "exige l'accession complue des travailleurs au pouvoir politique", en-tondez vous dire comme l'Mexigont" im-. perieusement la justice, votre programme | politiquo et le sens normal des mots.en-tendoz-vous dire : suffrage universel pour les hommes et pour les femmes ? •Si oui, vous êtes effectivement fondés à soutenir que !a cause que vous défende» est celle de là liberté politique dU peuple.Dans la négative, vous reniez votre idéal do^ justice^ pour tous au moment précis où les circonstances vous permettent d'en poursuivre la réalisation immédiate.En négligeant le droit imprescriptible d une moitié de la Nation, vous mettez yctre conduite en contradiction avec votro doctrine égalitaire. Qui pourrait en ce cas s'empêcher de croiro qu une attitude telle vous est dic-par des intérêts . purement électoraux? Messieurs, ne faites point de la gravo question qui s'impose pressante et que les nations( démocratiques ont résolue déjà ou ^ont résoudre demain dans le sens féministe : n en faites point une question "anticléricale."Cléricalisme, # anticléricalisme ce n'est pas la une toise pour la justice... Los derniers arguments donnés encore actuellement contre le vote des femmes belges, ne sont que le manteau dent ses opposants revêtent leurs desseins politiques...Ne commotiez point l'erreur de soumet-tre li vérité, la liberté et la justice aux , >retendues conséquences de scrutin qu'e!- ' 8 Pourraient entraîner : lo progrès no • marche qu'avec la vérité, la liberté et la jusuc?. 11 ne peut se réaliser sans elles. \ Messieurs, vous ne voudrez point que !®,Jart! ouvrier belge porte la responsa-t-ijite de setre opposé à l'instauration 1 immédiate do la justice pclitiqiie ! " 1 Cette lettre est revêtue des signatures 1 de Mme Jane Brigode, présidente; Loui- 1 [ se Van den Plas, secrétaire et O. Dan- 1 gotto-Eimboscl), secrétaire-a/djointe. « — , VERS LA VIE NORMALE | Les trains Le premier train pour Esselion est parti 1 d'Anvors, hier soir à 5 h. 15, Il était i accessible aux înilitairea et ans ouvriers des chemins <lc ter. ^ l Un grand crime à punir Qui no se rappelle le triste mois de novembre 1916, où se répandit la sinistre nouvelle que le mauvais génie allemand rétablissait l'esclavage en territoire occupé ? Les officiers allemands — gent vile et méprisable —> prêts à toutes les abominations, fuirent transformés en marchands do chair humaine. Devant leurs comptoirs durent déliler tous les Belges de 13 à 35 ans. Beaucoup allèrent mourir en Allemagne. D'aulrcs nous furent renvoyés à l'état do squelettes vivants. Peu échappèrent. Cette, infamie était contraire aux loi3de l'humanité et, pour Anvers du moins, à l'engagement des autorités militaires allemandes, engagement pris en temps do guerre. L'heure do la justice a sonné. Mie no sera jamais complèto pour los victimes des déportations, mais il faut qu elle soit exemplaire pour les coupables. Il faut que le ou les bandits galonnés qui sont les inventeurs de co crime do lèse-humanité soient livrés aux alliés et condamnés par un tribunal interna' ,7-al. Que le traité de paix impose leur extradition; car il n'est pas admissible que de pareils scélérats jouissent des bienfaits de la paix. Les coupables doivent Ctre pendus. Qu'on no l'oublie pas, à l'heure où les Soif commencent leurs manœuvres hypo-orites pour ne pas devoir observer les conditions^ de l'a.ïîmistice, qui > est signé, mais qui n'est pour oux- qu'un chiffon de papier. Si l'on fait une concession,quo ce soit au prix de l'extradition des marchands do chair humaine. On pourra se rendro compte alors de leur sincérité. 'WV La vie militaire Coniîïiuniciuô officiel du 26 novembre 1918. Poursuivant sa marche vers l'Allemagne, l'armée a atteint aujourd'hui aveo ses éléments légers ,H-orstal, Wandrc et Liùge, où nos troupes ont été reçues aux acolama/tions d'uno population enthousiaste.Communiqué bolgo du 27 nov. 1918.V Devant le front de l'arméo belge le territoire national ost débarrassé d'allemands. Nos éléments avancés bordent la frontière allemand entre la frontière hollandaise et la Vesdro. N09 troupes sont entrées aujourd'hui à Verviers et à Hervé au milieu de la joio général. * vV* LE CHATIMEM A Bruxelles A Bruxelles, la justice continuo à sévir avec énergie contro les scribe3 qui ont collaboré aux journaux "embocliés", M. le président Benoidt vient de faire arrêter un nommé Lcdoux qui signait "Via-tor", dans la "'Belgique", ainsi que le e aissier-00 mptabl c du "Bruxellois", ur certain van Bottum. Afin do connaître l'importance des bénéfices réalisés par ces journaux et la façon dont ils ont été répartisses livres saisis ont été soumis aux experts du Parquet. D'autre part, M. l'officier do police Erlel, a pratiqué uno perquisition rue de Spa,au siège social du " Volksopbeurin^", Différents documents ont ctô saisis: ils permettront à M. le ;jugo d'instruction lijlaut, d'établir l'emploi du million qui avait été octroyé par les Allemand^, à charge du budget bel go, h cet organisme activiste. Enfin, le nommé Goossens, demeurant rue Vanderivinderen, inspecteur général au département du travail, a également été sous les verrous. Pour charmer ses loisirs et se monter uno bibliothèque do vaieur, Goossens avait fait transporter chez lui les plus précieux des volumes du ministère du travail et de l'industrie.Jusqu'à ce jour lo parquet & fait écrouer plus de 350 personnes. Dans ce I nombre no sont pas compris les Alle-I mands. Lo comité do la Chambre do commerce de Bruxelles, ayant décidé de rayer de la liste do ses membres tous les Allemands, Austro-Hongrois, Bulgares et TJurcs, tiendra prochainement une assemblée générale aux fins de reviser ses statuts et d'approuver la masure d'assainissement signalée plus haut. y< * ± On a arrêté lundi à Laeken, trente individus qui ont trafiqué. avec les Allemands. Ils ont été écroués à la disposition du Parquet. vw LA CHASSE MlHGUViSTES Mardi dernier, lo parquet a procédé h l'arrestation de M. Watelet, domicilié à Wominelgliean, artiste, accompagnateur au Conservatoire royal flamand. Il faisait partie du "Gouwraad". Au Cercle médical d'Anvers Le Conseil Général du Cercle Médical d'Anvers et Faubourgs a décidé d'exclure de son Union professionnelle les médecins dont les noms suivent : M. j. Bussens, Mme Becker-Thmm, MM. A. Claus, V. Do Knop, J. Gevaerts ; Mme Gabriels-De Knop; MM. E. Jacquet; P. Jacquet, Lindekcns (Schooten), J. De Keersmaeker, Peeterman, A. Picart, Schots, E. Schurmans, P. Sano, G.Scha-mclhout, W. Tainm, Van der Ouderaa. Durant la guerre certains de ces praticiens ont prêté leur concours à uno œuvre do distribution de lait d'essence- allemande, cherchant moins à rendre service à la population qu'à appuyer le mouvement activiste, d'autres ont posé des actes incompatibles avec los sentiments de tout patriote on ont fait connaître ouvertement leurs sentiments activistes. Len docteurs Prétorius et Vetter sont rayés du Cercle, comme sujets allemands, ayant d'ailleurs tenu des propos humiliants pour le peuple belge. Dès que la chose sera pratiquement ; réalisable, le Cercle offrira un banquet à ceux de ses membres qui furent vicli-. mes de la tyrannie, boclie et activiste. A4 Ur. manifesie des écrivains La revue "Le Thyrso" publie un ma-nifesto des écrivains belges, rédigé par M. D. J. Do Bouck, auteur des " Vies Agrestes ". Après quelques phrases enthousiastes par lesquelles les écrivains expriment leur joio do la délivrance, on lit ce pas-îage : " Et d'abord, nous fustigeons comme de 'aux frères ceux des nôtres qui ont tra-îi lo mot d'ordro do la Littérature. De a mêîno famille quo les innommables fla-ningants, ils ont courbé devant les Bar->ares leurs c. : rits comtne des écjhincs l'esclaves, et 11 j auraient, s'ils avaient ait nombre, pu noua déshonorer. " A la Potenco do la Publicité' ceux! lui ont cru, dans uno ruéo immonde, jrendro des places qu'ils voyaient vides, x>lles des jeunes en armes, des morts ïnterrés derrière lo front, des aînés en ïxil l Journalistes cupides, fabricants l opéras, marohands do vers, de prose et le comédies, accapareurs vonomanés, votr<â •ôlo fut de verser aux Aines doi flots do bè-! ise et d'hypocrisie et d'être, pour aider les Hnpoi^omiours du Peuple, les falsifioa-eurs de la Ponséo ot do la Beauté ! " Ils sont bien deux, que nous véné-fons du nom de Maîtres, et qui ont reçu es émissaires de3 fouilles censurées pour ?ur confier dos choses qui nous ont fait ougir. C'est notre droit do les montrer u doigt aujourd'hui et do renier lorce-ccfc puo nou3 leur portions. ? LETTRE DE BRUXELLES Téléphone et Télégraphe (Correspondance partie, de la « Métropole ») ù' Les fonctionnaires allemands ont laissé les magnifiques locaux des -frvices du télégraphe et du téléphono dans un état rr si lamentable qu'il faudra beaucoup de mois, des années peut être, pour voc-on-slituer lo matériel, restaurer les ^lallations et assurer la reprise uor'i a'o c'o coi importants services publics. , J'étais allé voir M. lïoosen, directeur- ^ généTaldes télégraphes, pour lui elonan- c. der à ce sujet quelques précisions. J'ai g trouvé un hommo effarô du labeur formi- . dablo auquel lo personnel des services tp- ^ légraphiques et téléphoniques va devoir s'atteler, un homme exaspéré aus?i et profondément indigné dos ailes de sal-o-tago et do vandalisme commis par les Q agents do l'administration .allemande dans t( l'Tntention évidento do retarder autant quo t possible; on Belgique la reprise uelavie u économieiue. # ? 0 — Vous no pouvez, m'a-t-il dit d'une ^ voix profondément navrée, vov.fi ianagi-noz l'état dans lequel j'ai trouvé nos si belles installations et lo matériel. 11 faut l'avoir vu pour pouvoir en juger et évaluer le formidable dommage quo n0us avons subi. Vous n'ignorez pas ^qu-s nous n possédions pour lo réseau téléphonique 1 deux bureaux centraux installés dans un même bâtiment ruo do la Paille : le F bureau A quo nous appelions le Bureau 1: Paille, ot lo bureau B, dénommé Sablon. F Co dernier bureau a disparu, l.a plus grande partie elo la . aile du 3e étage où r étaient les commuta leurs est remplie, à e hauteur d'un métro, de sacs do cendrée et do sable destinés à servir do protection r contre les bombes. Le3 Allemands ont in- F stallé au roz-de-ohaussée des commuta- * tours qu'ils ont pris nous r.e r avons en- _ coro où, pour assurer lo fonctionnement ele \ lours serneos téléphoniques. (Juand ils c sont partis, ils ont coupé délibérément le6 * cables du répartiteur et ont brouillé tous I03. fils. Jo no sais pas comment nous Ç allons fairo peur remettre de l'ordre dans 1 tout cela. Dans le réseau souterrain nous n'arrivons pas à repérer lesfil3 des abon- I nés. Co sera un travail long et difiiçrle, car il faut rechercher dans 15,000 paires c do fils ceux qui appartiennent l'un et c h l'autre. Ruo do l'Crmo toutes los installations de puissanco motrice ont été enlevées. Les dégâts commis sont inestimables. , . / Notre tàcho actuel lo efc immédiate con- y sisto à rechorclier dans l'inextricable fouil- , lis I03 paires do fih à raccorder aux ( grandes administrations, aux tel*vices ml- t litaircs principalement pour lesquels nous devons "marcher" en tout premier lieu, j Nous sommes parvenus à raccorder déjà ( l'éoole militaire qui dispose do oircuits pour la g:rand quai-ticr général. Nous i avons aussi doux circuits vers Anvers pour los besoins des services publics,l'ox- j pédition des télégrammes d'Etat. C'est par ( Anvers que nous passons pour aller à £ Gand, mais les communications sont encore très précaires. Noua avons également 2 une communication avoo Louvain. Pour . mardi, nous espérons avoir à la fron- j ti'ère, à Essohcn, B fils télégraphiques et ( 4 circuits téléphoniques. D'autre part,nos , brigades d'ouvriers marchent vers MoSe pour tâcher d'atteindre le réseau français par Quiévrain. Actuellement nous possédons une communication Gand-Bruges qui nous j)erniéc d'attcCîuio la Franco x>ar ] cetto voie détoui'néo. Voilà où nous en £ sommes... " —* Em somme c'est, grâce aux Boche3,le J gâchis lo plus complet ? . — C'est lo chaos. Et nous n'avons pas \ de personnel car un grand nombre do ' nos agent3 font bravement leur devoir à l'armée. Maintenant quo la guerre est terminée, ils vont nous être d'un grand se- ( cours. Mais comment en sortir ? Une par- J tie do nos sources d'énergie nous ont été ( enlevées. Des moteurs à gaz, des dynamos-moteurs ont disparu. Et dans tous nos bureaux centraux, c'est la même situation. A Gand ils ont brisé toutes nos 1 tables enregistrice3 et coupé les câbles qui so trouvaient derrière los commuta- g teurs. Nos batteries d'accumulateurs sont y dans un état lamentable; 2000 postes d'à- £ bonnes ont été enlevés dans cette ville. ) — Et pour remettre tout cela en état, reconstituer tout co qui a été détruit, et j assurer lo fonctionnement des services tel c qu'il existait autrefois combien faudrait-il J do temps ? r M. Poosen hésito un moment, puis il r répond : —- Deux ans peut-être, car nous devrons commander do nouveaux appareils pour £ remplacer ceux qui ont disparu. Si les (j grandes usines étrangères ou les offices c étrangers nous viennent en aide, le délai pourrait êtro raccourci, mais comme leur c matériel no serait pas identique au nôtre c co no serait encoro qu'une situation provisoire...— Et dans quel état se trouve le bureau télégraphique do la Place de la Monnaie? — Nous avions 72 appareils Hughes et ^ Mors qui nous ont été tous enlevés. I/es ^ Allemands n0us ont laissé 24 Hughes qui leur appartiennent et dont nous pourrons faire usago. Mais c'est uno ininco consolation ! . j • v/V^ s Ll mm TONNE s 1' u Adaptation à PAngelus de la Mer p (Poésie composée en commun par quelques ° détenus politiques internés à Senne-Lager) jj' Un Dieu venu du Ciel avait dit à la Terre : Hommes, entr'aimez-vous ! " Et les peuples pensaient : désormais plus [de guerre La Paix règne sur nous. Entendez-vous dans la brise sereine & Gronder un bruit de tonnerre incessant ? x< Le sol vacille, et l'oiseau de la plaine gi Délaisse, éffaré,son nid frémissant. di Au loin c'est le canon, c'est le canon qui [tonne £ Tombez, soldats sous l'âpre feu. Dormez, martyrs, au sein de Dieu. , 31 Epis humains non mûrs, et que la mort [moissonne. II Les peuples ont fait fi de ce divin précepte : d> Hommef ,"ntr'aimez-vous. la Et le pouvoir brutal, la violence inepte p Se décha'nent sur nous. g Entendez-vous, dans la brise funèbre, « Ces cris d'effroi, ces sourds crépitements ? d' Les citadins quittent dans les ténèbres ci Leurs villes en feu, leurs foyers fumants. >1 Au loin c'est le canon, c'est le canon qui '' [tonne ^ Tombez, so'.dats, sous l'âpre feu. 0, Dormez, martyrs, au sein de Dieu. r( Epis humains non mûrs, et que la mort j, [moissonne. III L'Europe entière en sang, et le monde en [démence, Pî Hommes, entr'aimez-vous I î11 Les cadavres par tas jonchant l'arèr.e r. [immense, Nos fils, frères, époux. Entendez-vous dans la brise sanglante pi Ces brefs adieux, et ces appels plaintifs ? j Femmes I vers vous gémit la voix dolente qj Des héros mourants, des lointains captifs. ru Au loin c'est le canon, c'est le canon qui Mi [tonne K? Tombez, soldats, èous l'âpre feu. Dormez, martyrs,sei" de ,eu' t m! Epis humains non mûr3> et qfuc .Ia rr,or G0 \ [inoiSSQnnç. b0 ECHOS Programme de la journée : CONCERTS POPULAIRES Au Parc. — de 14 à 15 h. 30, concert par le régiment, EXPOSITIONS Salle V/ynen. —La maquette du monument de la Paix. La restauration des ports belges C'est l'amirauté anglaise qui s'est char-20 do diriger la réparation et la restau-ition des ports belges mis à mal par s Allemands. Déjà, les travaux, exécutés i grande partie par les soldats belges, ->nt en cours d'exécution h Ostendo «et Zee'oruggo où les dévastations sont icrmcs. Les engagements volontaires Bon nombre do personnes ignorent encore il elles doivent s'adre6Ser pour contrac-r un engagement. Les Belges qui dési-mt s'engager commo volontaires, pour u termo de milice, peuvent se faire ins-rire • dans les différentes casernes, chez ! chef de corps. La Légion des volontaires belges Nous recevons la lettre suivante : I.o3 volontaires de 1830 ne sont plus, mis d'autres1 ont surgi, ceux de 1914 à 918. Nos jeunes gens, habitant l'étranger, ont u rojoindro l'arméo avec uno facilité re-itive. Il n'en fut pas de même de ceux artis du territoire occupé. Notre roi et lo ministre Oooremani ont endu un hommago à tous, et on parti-ulier aux derniers. 11 est donc probable que nos yolontai-es recevront uno décoration spéciale,avec our ceux qui ont exposé leur vie aux, ils électriques, uno palme sur lo ruban. Lo ruban de celte décoration ne devrait- ! pas êtro couleur vermillon, en souvenir .u sang quo nos héros ont généreuse-:ent offert à la Patrie. Ohaquo volontaire devrait relater en quelles ligno3 do quelle manière il a rejoint 3 front. Co livre d'or du courage belge serait un récioux document de nos vertus civiques. On y verrait figurer aussi les noms do eux qui aidèrent nos volontaires à fran-hir les lignes allemandes. Deux arrêtés-lois Dans lo but d'interdiro l'accaparement ou 'exportation exagérée do produits dont a Belgique a le plus pressant besoin, 'iennent do paraître deux arrêtés-lois qui onfèrent au Éoi le droit do prendre tou-es mesures généralement quelconques ►our réglomonter l'exportation, lo 'transit t l'importation par los frontières de terre ■t de mer de toutes denrées ou marchandes, oh do tous fonds, titres, valeurs ou nonnaies. L'exportation! ot l'importation par les routières de terre et do mer des denrées iu marchandises do toute nature sont ubordonnées à l'octroi d'une licence. Les licences eont accordées par le roi-listro des Affaires économiques. Celui-ci >eut dispenser de licence l'exportation ou 'importation do denrées ou marchandises lètermi'nées. La, liste en 6era publiéo au 'Moniteur". Le Comité national Lo Comité National sera oîficïelileknent ■flttaoliô au Mînistàro do 1' Industrie et du L'ravail, section du ravitaillement. Mais les cadres ot son fonctionnement ne seront >aa modifiés. L'ceoivro du' Comité Natio-ial sera menée à son terme par ceux qui 'ont fondée et l'ont dirigée pendant la fuerre. Restauration L'Administration communale a çommen. é à faire procéder au rétablissement des loras françitUs sur Ie3 plaques indicatrices 1rs rues. Le Congo belge Le Congo belge doit, avant tout, être et ester belge, tollo est la deviso adoptéo iar l'Office Colonial Belgo de Paris, qui 'est fondé, Io 17 octobre dernier, sous la irésidenco du général Wangcrm£o, vice-ouvemeur général lionorairo du Katan-ja (Congo Bolge). Co nouvel organisme, qui vient à son euro, a pour but principal de venir en ide aux Belges qui voudraient se rendre ans . la e>olonio, et do participer activement au mouvement do rénovation écono-liquo du Congo belgo en étudiant les idustries ou entreprises susceptibles d'y rendre du développement tout en veillant réserver aux Belges la prépondérance es intérêts dans les affaires coloniales ui y seront créées. 11 faut applaudir à la création do cet rganismo qui répond si bien aux néces-ités de l'heure. Passeports pour ls Hollande Los passeports pour la Hollando doi-ent êtro demandés aux bureajux de la ûreté, établis ruo do la Commune, 3. Pour aller on Angleterre Un de nos amis est parti lundi pour la [ollande, dans l'intention do passer en-uito en Angleterro. Il vient de rentrer et nous rapporte no la traversée do la mer du Nord est no choso impossiblo actuellement pour s pauvres civils. Il y a à La Haye no fou'o do gens qui attendent depuis lusieurs mois leurs papiers. Lui-mêano it dû. attendre, lui a-t-on dit, huit à neuf îmaines avant d'être en mesuro do s'em-irquer.C'est quo les Anglais n'acceptent pas olohtiers les émigrants ! A quand lo beau et libre voyage Osten-î-Douvres ou Anvers-llarwicli ?, Une curieuse exposition Il nous revient que sous la direction ; M. Van de Korkhovo, avocat à Bru-ïlles, et collaborateur do la "ILibro Bol-quo" dans laqucllo il signait du pseu->nyme do Fidélf-s, uno exposition va ro organisée, où seront rassemblés tous 3 souvenirs rapportés par les détenus >iitiquo3 do leur séjour en prison. Co ra intéressant !... Concert patriotique à la place St-Jean Lundi pas sé lo corps do musique du 16o ) ligne donnait son premier concert à place St-Jean. Une foule animée ap-laudissait chae^uo numéro du pro-•amico. A cotto occasion, les habitants commerçants de la place St-Jean et >3 rues avoisinantes s'étaient réunis en imité. Au vaillant chef, M. Flor. Mees, fut remis une magnifique corbeille, re-résentant un navire, symbole ele la pros-;rité d'Anvor3 ; au sous-chef fut remis io palme; les musiciens n'étaient pas îbliés non plus. A chacun d'eux sera •mis prochainement le portrait en groupo i corps. Manifestation patriotique En vue do célébrer la libération do la -trio, la commune do Borgerliout orga-30 pour lo 1er décembre prochain, t\ h. du matin, un grand cortège patriote, auquel toutes les sociétés do Bor-rhout, &%na aucuBô distincti,on sont iées do participer. jo cortôgo suivra l'itinérairo sidvont : liao do Groeninfjlio, nies Drossaort, du lamp et Gi.isela cbaiisséo do Turnhout, oa do la Couronne et du Soleil, placo iorlcous, ru.es Aîodaorts, dos Boulan-n?. xjouguo, du Scit?nour. Montons ot : rfteys\?ls. ; J. Brabançonne sera exécutée devant la , »îson Gommunale par lca diffcrentos ; îiétés^ ^ « Ons invaliedenhuis » Les cours pour Invalides reprendront mardi, B décembre prochain, dans les lo- £, eaux do l'école communale, 11, rue c, des Aveugles. u q Les atfiches e) Vu, avenue Do Koysor, aux fenêtres j£ d'un hôtel, une affiche oncadréo aux cou- Cl lours nationales, et portant l'inscription: jj Ici on reçoit le» chiens Mais pas les Prussiens. Wv " QUI A VOULU LA GUERRE ? q s Révélations sensationnelles du d gouvernement bavarois è Les déclarations hypocrites do l'ex-kal- à ser, au sujet des causes do la guerre, viennent de recevoir un premier et cin- s glant démenti do la part du gouverne- n mont de la Bavière. _ e La "Korrespondenz Hoftnan".de Munich, d publie en oiîet une série de documents d officiels d'où il ressort clairement que n 1'Allema.gno et l'Autriche-Hongria sont [i coupables d'avoir déchaîné la catastrophe é mondiale. c Lo premier document, datant du 18 juil- p let 1914, est de l'ambassadeur do Bavière r à Berlin, lo comto Lerclienfcld. 11 « on- d cerne l'attitude du gouvernement de Ber- d lin à l'égard do l'ultimatum de l'Autricho e à la Serbie. t Lo comte Lerchenfeld éorit : > c La démarche que lo cabinet do Vienne I: résolut de faire à Belgrade, et qui consis- d tera à remettro uno note, aura lieu le 25 d juillet. L'ajournement de cette démarche c jusqu'à co moment doit Otre attribué au, i fait quo l'on désiro attendre lo départ de I St-Pétersbourg, de MM. Poincaré et ? Vi- c viani, alin que les Puissances do l'En- s tente no puissent quo difficilement entre- I prendre uno contre-action. 1 Jusciu'ù, co moment, on adopte à Vienne i uno allure pacifique, en donnant congé en e même temps au ministro de la guerre et s au chef do l'état-inajor. # 1 Après avoir reproduit le texte présumé t de la note, t3lio qu'elle avait été* côminu- fi niquco à Lerchenfeld, ce dernier écrit : e " Il est évident que la Serbio no peut i accepter.do telles conditions, qui sont in- i conciliables avo3 sa dignité d'Etat indc- 1 pendant. Donc la guerro en serait le ré- i sultat. Ici on croit unanimement que l'x\u- i tricho choisit lo bon moment même au t risque de complications." Plus loin Lerchenfeld écrit i ( " On estimo que l'instant décisif est venu pour l'Autriche. Voilà pourquoi on décla- 1 rait ici (à Berlin i, en réponse à une i question émanant de Vienne que nous ap- ( prouvions toutes les décisions auxquelles ■ on pourrait s'arrêter, même au risquo d'uno guerre avec la Russie." Il Lerchenfeld ajoute, en parlant de l'opinion qui régnait à Berlin : " On aurait préféré qu'on n'eût pas attendu si longtemps pour entreprendre uno action contre la Serbio et ciu'on n'eût pas ; laissé au gouvernement serbe lo temps ] nécessaire pour donner satisfaction sov.s ; une pression franco-russo éventuelle." 1 Dans lo rapport de Lerchenfeld à Hèrt- ] ling, on lit encore : " Le gouvernement impérial, on appe- 1 lant l'attention sur le fait quo le kaiser | so trouve en voyage sur la côte norvé- ! gienne ot quo lo chef de l'état-major gé-néral, ainsi quo lo ministre do la guerre ( russes sont partis en congé, déclarera qu'elle a étS aussi surprise que les autres . puissances par l'action do l'Autriche." Le 31 juillet Lerchenfeld- écrit en reflétant los impressions de Borlin t " La mobilisation aura lieu au pflus lard la 1er août, à minuit. " L'état-major général do Prusse cnvl-sago la guerre contre la France avec uno trè-s grande confiance; il compte réduire la France à l'impuissanco en quatre se- ' maine3 (nieder vverfen zu konnen) ; dans l'armén française l'esprit n'est pas bon ; il y a peu d'artillerie ; lo fusil est mauvais.Dan3 un rapport du 4 août 1914, il est dit au sujet de la Belgique : " L'Allemagne ne peut respecter la neutralité de la Belgique: Lo chef do l'état-major a déclaré que même la neutralité do l'Angleterre serait payée trop cher au j prix du respect do la Belgique, étant j donné qu'une guerre offensive contro la France n'est possible que sur la ligne de j la Belgique." ( La presse allemande accueille ces révé- , lations avec des cria de fureur. Lo "Vor. [ \vart3n écrit : "On nous a dit qu'à Berlin on n© connaissait pas l'ultimatum de Vienne à la Serbie. Berlin aurait fait un , appel à la modération. C'est un mensonge; la vérité est que Berlin a excité j Vienne." _ j Lo "Freiheit" demande quo l'on saisisse | la fortune du kaiser et du kronprinz, ( puisqu'on ne peut pas les atteindre, et ( que l'on mette en état d'arrestation von B et h mann-Hol wog, von Jagow ot Zim- £ merman. ^ Et diro qu'en 1917 l'infâme Guillaume î) r déclarait encore : " Jo juro devant Dieu | et devant l'Histoire, que jo n'ai pas voulu la guerre ! " • wv L'exécution de l'armistice \ c c Leurs protestations c L'iUlemagne vient d'adresser une pro- ' lo3tation aux alliés pour obtenir des * adoucissements aux conditions de l'ar- f mistice. Vraiment, son Gouvernement a c du toupet. Après ce qui s'est passé en c. Belgique et dans les pays occupés, après s toutes les exactions, les poursuites de tout genre, les crimes et los atrocités c qu'elle y a commis, do eiuoi so plaint- e elle ? d Elle réclame le libre fonctionnement de c la poste et du télégraphe. Oublie-t-elle ce c que ces . services ont été en Belgique pendant l'occupation. Pour ses industries, h elle demande de pouvoir travailler libre- c monts, d'expédier sans entraves ses pro- c duits. Qu'a-t-elle donc fait chez nous.Nos n industries n'ont-elles pas été pillées, tous los produits n'ont-ils pas été saisis,n'ont- J elles pas été privées de matières premiè- r res ot, en fin do compte, n'ont-ils pas r volé les machines productrices ? r De quel droit se plaint-elle quand los r alliés, usant des droits du vainqueur,leur imposent des conditions ejui sont des plus r douces, après ce qu'eux-même/; ont fait, i S imaginent-ils que nous allons leur permettre de tirer profit de leurs vols et de ® leurs rapines, les mettre en situation d'en profiter pour nous devancer sur les mar-chés mondiaux, après avoir détruit notre outillage pour empêcher la concurrence p de nos produits. S Ils . sont par trop naïfs s'ils croient qu'après leur défaite militaire, on va leur s permettre de prendre une revanche sur a le terrain économique. Il ne faut certes pas détruire ou rui- ner l'Allemagne, cc serait contraire à p nos intérêts, vu qu'elle aura ele formida- b bles indemnités à nous payer. Mais on ne saurait pour cela lui permettre de se n créer uno situation privilégiée à notro r détriment, résultant précisément de cc n qu'elle a fait olle-même chez nous, con- /1 trairement à toutes les lois de la guerre, a Notre industrie et notre commerce do- li vront d'aborel être rappelés à la vie, ce t< n'est qu'après cela que l'Allemagne pourra ô'ro admise à roprendro la libro fabrication et l'expédition do ses j>r°duits. Pour le désarmement des navires de gruerre allemands £ Routor télô/çrap-liio do Londres : Uno 'lottillo do dragueurs do milita a quiltô 0 Fifth of Forth, a.ia d'ouvrir lo passage à l'escadre britanniquo qui se rend 1 Kiel ot Wilhemshaven afin de surveil- de er le désarmement des navires de guerro ta allemands. La valeur des navires livrés Le correspondant maritime du " lHmes" •rit qu'après la livraison clo la flotte, mformément aux stipulations do 1 ar-listico, l'Allemagne no conserve plus l'un petit nombre do croiseurs ^ légers do torpilleurs. Il ost di fi"i!o d évaluer , valeur des navires livrés, mais ils on| )ûté plus de 50 millions do livres ster* ng- Le maréchal Foch refuse de îoditier les conditions d'armistice Les Allemands qui so sont montrés 'uno arroganco brutale aussi longtemps u'ils so croyaient los plus forts, osaient maintenant — mais en vain — 'échapper aux conditions do l'armistice. Voici, à titre documentaire, la dépêche ploréo que Nauen a lancée lo 25 nov., 14 lioqros : " Lo 21 novombre, au cours do l'as-Bmbléo plénièro do la commission d'ar-listico, à Spa, le général Nudant a dé-laré que lo maréchal Foch a refusé 'accorder des adoucissements aux con-it ons do l'armistice, sans donner aucun îotif do ce refus. Il a été exposé uno >is de plus au général Nudant qu'il tait techniquement impossible do ramener ndéans les délais fixés, uno arm e do lus do 3 millions d'hommes, lo long des outes étroites et par les raro3 passages u lthin. Lo général Nudant a cependant éclaré qu'à l'avenir il no prendrait plus _ n considération de telles communica. ons. Les difficultés on question sont onnues, mais los délais sont irrévoca-le3. Au cours des discussions, au sein es commissions do remise do matériel, 0 moyens do transport, do prisonniers, te., les Français ont fait montre de la ic\mo attitudo du vainqueur intransigeant. jqs exigencos imposées en co qui con-erno le matériel à livrer, par exemple, ont en pratique impossibles à réaliser. )éjà lors do la signature de Jfarmistice, attention élu maréchal a été sérieuso-icnt attiré© sur l'impossibilité do réali-ation de3 conditions; à plusieurs repries depuis des preuves en ont été four-ies. Néanmoins, il veut ici faire exécu-or avec la plus grande sévérité, sans 'inquiéter dos centaines de milliers .'hommo3 qui, peut-ctre, nu cours do la etraite, meurent d'épuisement lo long des outes, ou tombent en captivité. Los français, impitoyables, semblent rester ndifférents à l'éventualité do voir tout Lotro système do transport et d'alimenta-ion s'écrouler et lo chômage conduire à Les catastrophes économiques et politi-|ues. " Les Alliés appliquent aux Allemands es règles qu'eux-mêmes méditaient do tous appliquer si nous avions ti's vain-us."WV Ail F AIL AXS La question des loyers On demande quand les juges de pais ■ccommenccront leurs audiences ? A cc )ropos, il convient de faire observer la îécessité d'uno loi sur les loyers, qui ournirait certainement le plus matière à >rocès. Que fera-t-on des tribunaux d'arbitrage, >u plutôt des jugements prononcés par îux ? Puis la question controversée de savoir si la guerre constitue ^ un cas do iorce majeure susceptible d'affecter le >aiement des beaux et loyers, ne devrait-îlle point être résolue législativement?; -wv Iaa."térie"ULa?- L'amitié franco-belge M. Ifymans, ministre des Aftaîres étrangères de Belgique, a fait parvenir 1 M. Pichon, ministre dos Affaires étran-jères do France, un télégramme ainsi ;onçu : 11 En ce jour, où les couleurs françal-;es so déploient à nouveau dans le ciel le Metz et do Strasbourg, la Belgique i-ntièro partage l'allégresso do tous les français et des populations libérées après m demi-siôclô do servitude et. enfin réu« îios à la patrie commune. Notro pensée mit votro noble armée dans sa marcha riomplialo à travers ces vieilles et fidées provinces françaises. "Au nom du gouvernement belge et do ous mes compatriotes, je prie Votre Excellence de vouloir bien transmettre au gouvernement do la République mes félicitations les plus chaleureuses. " (s.) IIYMANS." M. Stephen Pichon a répondu à M. Ily-nans dans les termes suivants : " Dans lo mémo moment où les cou-eurs françaises flottent do nouveau sur letz et Strasbourg, la vaillante arméo iclge, commandée par son Roi, rentro [ans sa capitalo au milieu de la joio topulaire. " Jo suis heureux d'associer ces deux ;rands événements en vous remerciant 0 votro si amical télégramme, et en a'associant do tout cœur à votre bon-ieur et à celui de la noble Belgique. (s.) PICHON." nstallation du nouveau ministre des finances Lo personnel du ministère des financea 'est réuni mardi matin, à 11 heures, ans la grande sallo do la bibliothèque. M. Buisseret, secrétaire général, a r en-u hommage à l'ancien ministre M. Van. evyvere, puis il ^ retraça les actes héroï-ues dont les agents du ministère furent îs auteurs. Il parla ensuite des efforts >ntés _ pour lutter avec dignité contro Io ouvoir occupant en ces temps difficiles ù il était souvent malaisé de savoir jus-u'où l'on pouvait aller et où on devait 'arrêter. Il engage les fonctionnaires à consn-rer tous leurs efforts à la tâche qui leur st confiée. Quiconque, dit-il, est investi 'une fonction publique doit considérer otte fonction comme un honneur, et ron ommo un pis-aller. Au nom du personnel il souhaite la ionvenue au nouveau ministre. M. DcîaJ» . roix remercie en termes '-mas et assoie tout le personnel à ses remercie-lents.Vous avez fait votre devoir, tout votro evoir, vous avez sauvé les finances du ays. i^ais quelle tâche encoro vous est éservéo ! Et on co qui concerne les fiances, il est entendu qu on va tout énover. L? ministro fait appel à l'esprit d'inl-ativo des fonctionnaires. Il veut travail* •r avec l'administration, avec l'admim-ration tout entière. Il sait r<uo c'est un rganismo d'élite, et c'est avec lui qu'il eut traiter directement. Il entend donner aux ?«>n3tiommirea lus d'autonomie, mais aussi une plus rando responsabilité. Tout en respei'.iut 1 hiérarchie des directeurs généraux, il efforcera do so inoltro en contact étroit vrec les membres du personnel. 11 fait icore uno fois appela toutes les initia-vcs. Il souhaite une expédition plus ra-ido de3 affaires. " Quand la maisoiï rûle, dit-il, on doit so hâter ! " M. Delacroix est persuadé qu'il va do-lander u'a grand effort aux fonctionnai-?s do son départemont. lia no dovront lénager ni leur temps, ni leur travail, l'heure est exceptionnelle, chacun doit ssurcr son dévouement au pays.Le sort, b prospérité do la Belgique vont résul- -r do cet effort. Dans les administrations II est question de supprimer un cer-,in nombre do postes administratifs dont s titulaires sont tlôcûdéa pendant lu îorrc. Une manifestation en l'honneur- y du Cardinal Mercier -A< Mous apprenons quo sur les instances S Eminencc lo Cardinal, la manifos-.ion projetée en son honneur, pour la manche 1er décembre, n'aura pas llou-1

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole: journal quotidien du matin behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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