La Métropole

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s.n. 1914, 21 Mei. La Métropole. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8911n7zk1m/
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LA MÉTROPOLE T~ 21e Année ~~ No 140 EZcAîtioxi. B JX BO IVIVB^VIEIVTS On » £■ lj> - Si* cnolf -, «•••••••••»• a. 8 — Trois cdoIs ••••••*•••• »Ét. 4 50 On •*abonne & tous les bureaux de poste et aux facteurs. ETRANGER, ie port en sus: Pour la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de poste, plutôt Qu'au journal même. le numéro Journal quotidien du matin le numéro Tous les jours 59,ruedes Peignes,Anvers [I Le dimanche de 4 à 10 Administration: » 3519 de10âl6 centimi s pages Rédaction : Téléphone 617 | Pa9es centimes Aiinonces ; la petite Chronique sportive la ligne ligne . fr. 0 30 fr. 3 00 Annonces financ.id. » I 00 Faits divers fin ld. • 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville id. » 5 00 Faits divers corps ld. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, s'adresser à VAGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8. place des Martyrs. à PARIS 8, place de la Bourse. à LONDRES : ii3. Cheaoside E. C. ^— Jeudi 21 mai 1914 ■jrinwii Les Danois à Anvers 10) I Dans uno récente étude, un collabora- 1 teur de la Métropole a analysé les liens j économiques qui unissent aujourd'hui le ^ Danemark à, la Belgique. Il en existe ^ d'autres encore nombreux et intéressants; £ ils se sont noués au cours cles siècles; par l leur f-équcnce et leur importance, ils ont ( créé entre les deux peuples des relations 1 que l'on ns soupçonnerait peut-être plus ( si l'histoire ne les. affirmait et les préci- 1 sait. Anvers y a participé pour une part 1 considérable. Faut-i! rappeler les incursions fou-( Croyantes à travers l'Europe terrifiée de ( ces hordes farouches, qui parties des ( bords de la Baltique, ravagèrent les Gau- ( les et firent même trembler la puissance ; romaine? Faut-il s'arrêter au souvenir ] do la terrifiante invasion des pirates normands, parmi lesquels bon nombre de ( Danois? Pendant de nombreuses années ( ils dévastèrent nos provinces et décimé- ( rent nos populations. , Mais à ces réminiscences sanglantes , succèdent heureusement des événements pioins funestes. Ce fut surtout chez 1 nos voisins de Flandre, au XIle siècle, ^ le du comte Charles le Bon, fils du ^ roi iîiiud de Danemark, qui périt assas- ^ siné dan3 l'église St-Donat à Bruges; ses £ vertu3 héroïques et sa fin tragique lui < valurent l'honneur do la béatification.Un p_eu plus tard ce fut la sœur du comte ç Ferrand, qui épousa lo roi Valdemar. g Dès lors dee traités commerciaux souvent J renouvelés, établissent des relations, de plus en plus intimes, entre les deux na- ( fcions. Celles-ci se développent encore sous les ducs de Bourgogne. Anvers, dès la fin du XVe siècle, prit part à eo mouvement commercial, et les vaisseaux de ses marchands s'habituèrent bientôt à aborder aux côtes danoises. Il en résulta même des difficultés avec les villes hanséates; celles-ci dégénérèrent bientôt en lutte ouverte. Et l'on vit, au début du XVIe siècle, notre ville armer quelques navires dé guerre pour se joindre à la flotte que les Etats de Hollande et de Frise organisaient pour protéger les bateaux marchands destinés aux ports du Danemark. En l'année 1514, après de laborieuses négociations, le roi Chrisbiern II obtint la main de la princesse Isabelle, sœur du princo Charles, le futur Charles-Quint. ' Le 4 juin les ambassadeurs danois dé- ( barquaient à Anvers. Ils avaient à leur tèUs Vovèque de Sleswig et le maréchal du Royaume, Ma-gnua Gioe. Lo mariage eut lieu quelques jours plus tard par procuration à Bruxelles; il fut confirmé au mois d'août dans l'église do la Trinité à Copenhague. C'est à cette époque, que pour complaire à sa jeune femme, le roi Christiern, fit venir des Pays-Bas, non seulement les dignitaire^ et les serviteurs destinés à constituer sa maison, mais uno foule d'artisans, notamment des cultivateurs et des jardiniers flamands. Il établit ces derniers dans la petite île d'Amack, en faco de Copenhague, et bientôt, grâce à l'industrie de cette colonie belge, des champs fertiles et des potagers en plein rapport, remplacèrent les landes stériles qii jusqu'alors avaient couvert ces parages arides et désolés. Mais bientôt des difficultés naquirent entre Charles-Quint et son beau-frère; elles eurent pour origine le payement de la dot de la princesse Isabelle. Elles furent moi.'vntanément apaisées par le . traité de Copenhague en 1519. Parmi les j villes qui offrirent leur garantie pour le ( payement de cette dot, on retrouve Anvers qui s'engagea pour 8,000 florins. D'autres événements plus graves devaient surgir dans la suite. La Suède avait été conquise par Christiern; malheureusement ce succès fut terni par des actes d'une cruauté féroce. D'autre irt le Roi faisait des avances aux adeptes de la réforme et invitait Luther à lui faire visite dans son royaume. Mais un voyage aux Pays-Bas devait interrompre ces projets. Au •,début de l'été de l'année 1521, Christiern, accompagné d'une suite nombreuse, arrivait dans les Pays-Bas. Le . 1er juillet il entrait à Anvers; deux jours plus tard il était reçu solennellement par le magistrat et les habitants de M-.lin es, et de là gagnait Bruxelles. Peu après le souverain devait revenir ( dans notre ville dans des circonstances mémorables. On sait que le Chapitre de l'église Notre-Dame, avait formé le pro- ; jet grandiose de doter le temple d'un < chœur nouveau, qui par ses proportions i immenses, .levait surpasser toutes les ( "constructions religieuses du pays. Ce fut ( le 14 juillet 152' que l'empereur Charles- ( Quint, accompagné du roi Christiern de J Danemark, posa en grande pompe la ' première pierre des bâtiments nouveaux. * Ceux-ci ne devaient jamais être terminés. s Les murailles inachevées furent démolies i dans lasuite, et c'est à peine, si au milieu 1 du fouillis de bâtisses diverses qui en- i serrent le chœur, on peut en reconnaître c quelques fragments informes. Deux an- plus tard une révolution ren- f versait le trône de Christiern. Fuyant de- c vant l'émeute victorieuse il s'embarqua à ^ Copenhagve aveï la reine Isabelle et ses j enfants; le 1er mai 1523 il abordait à c Vere, en Zélande et écrivait de là à c Charle- Quint pour lui demander .sile \ dans ses États. Le 9 mai il arrivait à s Anver~, mais changeant d'itinéraire il \ mettait à la voile dffis notre port pour j; se rendre en Angleterre, afin de solliciter \ l'intervention d'Henri VIII. Ayant ^ échoué dans ses démarches, il revint dans c nos provinces. L'Empereur lui assigna p pour résidence la petite ville de Lierre, q Il s'y retira en 1525 dans une vaste de- . meure située sur le cimetière de Saint- c Gommairc. La cure actuelle en occupe J l'emplacement. Après diverses aventures, t kprès un emprisonnement prolongé G Christiern II termina sa triste existence d lo 25 janvier 1569. ' a _ Dès cette époque aussi on vit se des- I siner entre les pays Scandinaves et les c provinces belges un courant artistique n d'une grand intensité. Anvers, dont la Q prospérité chaque jour se développait au e détriment surtout de la ville de Bruges, t r eut une large part. On expédiait pour e Nord, pour le Danemark, des œuvres l'art de tous genres: tapisseries, ta->leaux, sculptures, monuments funérai-es, orfèvreries, etc. D'autres fois nos ar-istes eux-mêmes, répondant à l'appel des ouverains, s'expatriaient pour un temps )lus au moins long, quelquefois définiti-ement.Nos architectes construisaient les >alais royaux et les monuments publics; ios sculpteurs ornaient les façades et les :glises des produits de leur ciseau; les >eintres exécutaient les portraits des ouverains et des principaux person-lages du royaume. Beaucoup de ces euvres existent encore et témoignent >ar leur valeur et par leur nombre, de oute la faveur dont jouissaient sur ces erres lointaines nos artistes et nos artisans.Dans l'entretemps d'autres émigrés, >riginaircs de nos provinces, marchands, mvriers ou cultivateurs s'établissaient-lans les contrées septentrionales et dans liverses dépendances du Danemark. On e rappellera entre autres le cas des bra->ançons et hollandais qui achetèrent en .652 l'île de Nordstrand. Les inondations :ontinuelles et les exigences insasiables lu fisc danois devaient singulièrement iontrarier la prospérité de cette entre-jrise, qui n'en persista pas moins, grâce lu courage tenace des colons. Depuis cette époque les relations coni-Lierciales entre le Danemark et Anvers, lo discontinuèrent pas, malgré la fermer ure de l'Escaut et la lamentable situa-ion de notre port. C'est ainsi que nous /vons sous les yeux un contrat daté de Copenhague en 1769. Il émane de la com->agnie royale danoise de Guinée et con-tate la participation de capitaux anver-ois dans les opérations de cette société omnierciale. Avant de terminer cette rapide esquisse nous devons encore rappeler le ong séjour que fit dans notre port, lu début du XIXe siècle, une nombreuse escouade de marins danois. Les Anglais en effet s'étaient emparés en 1807 de Copenhague et avaient détruit la flotte danoise. C'était au moment même où Napoléon\ avait créé à Anvers les nouveaux établissements maritimes. Les chantiers étaient en pleine activité; on y construisait précipitamment une nombreuse flottille de navires de guerre. Les officiers et marins danois sollicité-; rent alors l'autorisation de pouvoir pren-' ire place à bord de ces vaisseaux. Une jonvention fut conclue avec le roi de Danemark, et lorsque la flottille de 'Escaut fut, en 1808, mise sur pied de guerre, elle comprenait huit vaisseaux de .igne. Deux do ceux-ci furent mis à la iispo~'tion des marins étrangers; c'étaient lo Puttusk ' de 74 canons, et le Oantzich, d'un même nombre de bouches i feu. Le premier fut commandé par le capitaine Rosenvinge et portait 641 matelots plus 60 soldats, tandis qu'à bord du second l'équipage, composé de 647 mar-telots et 98 soldats, était placé sous les ordres du capitaine baron d'Holsten. Plus tard, des canonnières furent également mises à la disposition des marins danois. Les circonstances ne leur permirent toutefois pas de rendre tous les services qu'on était en droit d'attendre de leur courage et de leur expérience des choses de la mer. Ils furent licenciés er 1813. Ces quelques notes, qu'il nous eut éti facile de multiplier, suffiront à prouve] combien les relations existant entre An pers et le Danemark furent toujours in finies et importantes. En visitant notr< port le roi Christian X se souviendra peut-être, qu'à diverses reprises ses pré iécesseurs s'arrêtèrent aussi à Anvers, ci lue la sympathie qu'il y rencontrera sera pleinement en harmonie avec les sentiments amicaux qui toujours, au cours des ►iècles, ont régné entre les Danois et les Anversois. Jean-Louis. L Jidualité î>—aO©®»—<; L'arrestation d'Essad Pacha « Ce sont des nouvelles passablo- niént graves qui nous parviennent JL depuis deux jours de Durazzo, capi-a'Albanie et résidence du prince Uuii-aume. Des bandes musulmanes se sont for-nées dit-on à quelques kilomètres de Durazzo ît essayèrent de marcher sur la ville. On ne lit pas dans quelle intention mais les chefs le ces bandes affirmèrent qu'Éssad Pacha l'avait pas tenu ses promesses et probable-nent aliait-on lui demander raison de ce nanque de loyauté. Mais on oublie de dire juelies étaient les in'omesses faites par 1e ninistro de la guerre Essad Pacha, si elles mt trait à la révolte des Epirotes et à la fa-:on dont cette révolte a été terminée par des oncessions aux Epirotes ou bien si encore l'autres engagements ont été pris par Essad :u sujet de la situation des musulmans eu Albanie. Dans tous les cas des combats sanglants ont eu lieu à Durazzo même; la îiiai-on d'Essad .Pacha a été bombardée et Essad 'acha lui-même a été arrêté et conduit à tord d'un navire de guerre autrichien. Il pa-aît que des marins autrichiens et italiens ont oopéré à ces opérations contre Essad Pacha t à la i>rotection do la famille prineière. Il ►araît en effet hors de doute maintenant que 3S partisans d'Essad Pacha avaient d'autres [esseins gue de riposter aux attaques des ad-ersaires du ministre. Pour autant quo l'on (uisse en juger par les nouvelles très peu omplètes et probablement censurées sur- les vénements do Durazzo il s'est agi d'une éritable révolution organisée et mise en cène par Essad Pacha contre le prince Guil-uune. Cette tentative révolutionnaire a clioué surtout grâce à la présence dans le ort do Durazzo de navires de guerre italiens t autrichiens et grâce à l'intervention éner-;ique de la gendarmerie commandée par les ffioiers hollandais. Voilà des faits quo l'on eut considérer comme indiscutablement ac-uis.Mais au profit de qui Essad Pacha a-t-il o nouveau tenté cette aventure? Voilà une uestion qui se pose avec une certain j insis-ance non seulement depuis hier mais depuis out un temps déjà. On ne peut guère douter n effet 'que malgré toutes ses affirmations e loyalisme à l'égard du prince, auquel il est lié offrir la couronne de l'Albanie, Essad 'acha n'a pas cesse une minute d'intriguer ontre le nouveau souverain. A Durazzo on 'ignorait pas tout cela, car la décision du pnseil des ministres de refuser à Essad Pa-lia le> commandement des troupes à envoyer n Epire ne peut en aucun cas avoir été mo-vx&Q par da'utres considérations. On n'a pas tivée par d'autres considérations. On n'a pas! 'armées considérables parce que l'on ne savaitI pas du tout quel emploi il allait faire dë ces troupes. Il est donc possibjte que le fameux j ministd'e de la guerre ait agi par vengeancei personnelle contre le prince en soulevant les masses musulmanes contre lo souverain ; mais cela ne paraît pas très probable-'.Essad aura eu encore un autre but II faut se souvenir'qu'une révolte avait déjà éclaté peu de temps avant le départ de la mission albanaise pour Neinvied et que cette révolte devait amener l'ancien ministre de la guerre turc, Izzed Pacha sur lo trône albanais. Cette révolte n'a pas abouti mais on a pu démontrer clairement à Essad Pacha qui'! était un des instigateurs du mouvement. Est-ce que maintenant il a de nouveau cédé à des inspirations venues de Constantinople ou bien ces inspirations sont-elles venues d'ailleurs et de la part de certains gouvernements qui no prétendent pas que l'Albanie se développe pacifiquement et paisiblement? La révolte des Epirotes n'ayant pas donné les résultats espérés n'a-t-on pas songé que la révolte d'Essad Paclia aurait plus de chance d'aboutir? Toutes ces suppositions sont non seulement permises mais s'imposent forcément en présence des événements des derniers temps. Ces événement avaient mis en éveil depuis tout un temps déjà le gouvernement albanais. Les voyages de Turkhàn Pacha à Vienne, à Londres et à Rome n'ont peut être pas été étranger à la préparation de la révolte d'Essad Pacha que l'on ne devait pas ignorer au palais de Durazzo et contre lesquels le président du conseil des ministres Turkhan Paclia a certainement protesté avec énergie. La façon dont l'intervention des marins italiens et autrichiens a été préparée et exécutée ne permet x»as le moindre doute sur ce point que le prince et les autres ministres étaient au courant des machinations d'Essad Pacha. Il est à espérer quo cet individu dont le rôle depuis la reddition de Scutari aux Monténégrins n'a cessé de paraître des plus suspects sera traité selon les lois de la guerre ?t que son procès traînera aussi peu l'exécution de la sentence qui ne peut manquer de rendre le tribunal militaire devant lequel il devra paraître. Il n'est pas possible en effet qu'im personnage aussi peu intéressant puisse, x>ar ambition personnelle ou par esprit de lucre entretenir en Albanie une agitation funeste nécessairement à' la longue il la paix européenne elle-même. Lo prince d'Albanie a montré par les mesures déjà prises qu'il ne fait aucune distinction entre ses sujets chrétiens et ses sujets musulmans et sij ces derniers ont eu recours à la révolte c'est| uniquement sur l'instigation des fauteurs| de troubles du genre d'Essad Pacha et de ses! complices. Quand on les aura éliminés la paix: reviendra. — J. Joerg. Échos LA VILLE Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES Institut St-Jean Berchmans. — A 8 heures, à l'occasion des fêles du XXVme anniversaire, repré-sentotlOn de « Polyeucto », tragédie de Corneille. Fraternelle Anversoiso. — A 7 heurts 10, réunion à la gare centrale, pour l'excursion à la forêt de Soignes. Photographische Kring. — A 8 heures et demie, réunion à. la gare centrale poua» l'excursion à Te>r-vueren.Ligue Nationale contre la Tuberculose. — A 2 heures, dans le parc de M. Sirnons, à Brasschaet fête champêtre. Eeriitz school, 8, Mcir. — Langues vivantes. Une manœuvre ' C'est pouir conquérir le pouvoir, sans aucun doute, quo les libéraux ont conclu lo cartel ■ il y a deux ans. Mais en quoi leur bonne foi . se trouvo-t-elle démontrée? Et pourquoi ont-, ils renoncé au cartel? Y ont-ils renoncé, d'ailleurs, pour lo cas où les élections dû 24 mai leur donneraient la majorité? Surtout y ont-ils renoncé de bonne foi? Us se flattent d'obtenir plus de voix ©t plus de sièges par l'action parallèle que par le cartel, voilà tout. Mais il est clair quo si cette tactique réussissait dimanche prochain, l'on verrait aussitôt socialistes et libéraux tomber dans les bras les uns des autres, et fêter avec une allégresso commune le succès de leur nouvelle stratégie. La question en co moment est, pour eux, de ne pas donner d'alarmes à la bourgeoisie, et d'endormir la vigilance des catholiques : 1. En laissant croire à un dissentiment irréductible entre les libéraux et les social listes ; 2. En essayant de persuader au pays que lo Gouvernement oatholique n'est pas en pé- , ril, et que les électeurs flottants peuvent sans crainte voter pour les libéraux. A nos amis de déjouer cette double manœuvre.Au collège Saint-Jean Berchmans Un fait peu connu, c'est la grande part prise par le Collège Saint-Jean Berchmans clans l'évolution artistique de notre ville. Au point de vue musical, nous pourrions rappeler cette évolution do la musique religieuse que suscitèrent les concerts organisés par M. l'abbé Verhelst, alors professeur à cette excellente institution. M. Ernst Wante peignit pour la chapelle du Collège une fresque cle poignante émotion, peut-être une des plus belles peintures religieuses de cet artiste. Qui ne se ressouvient des belles soirées littéraires organisées par quelques anciens élèves au bénéfice des grandes œuvres charitables de notre ville? En somme, le Collège Saint-Je an Berchmans n'a jamais cessé d'éveiller clans l'âme des élèves et de nos concitoyens, ce sentiment du beau qui ennoblit notre vie. Quoi d'étonnant dès lors que le programme des fêtes de son vingt-cinquième anniversaire comporte deux soirées dramatiques et musicales. Ce soir, à 8 heures, on y représentera « Polyeucte », cette tragédio que les critiques s'accordent à nommer le « clief-d'œuvre cle Corneille ». « Polyeucte » est un tableau de l'histoire de l'Eglise au temps des persécutions ; c'est aussi le poème de l'influence do la grâce divine dans une âme de païen. Interprétées avec goût et compréhension, certaines scènes de cette tragédie donnant le frisson du Beau. Tous les amis du Beau, tous ceux qui aiment notre collège et veulent lui témoigner une marque de leur sympathie, seront neu-roux d'applaudir ce soir cette belle œuvre littéraire, de celui qui fut avec Racine et Molière, le grand maître du théâtre classique. Dimanche, 24 mai, à 7 heures et demie, aura lieu en outre uno représentation du draine de Cyrille Verschaevo : c Philips Ar-tevelde ». Nous en reparlerons. Un hommage inattendu J Le journal de M. Follc-Avoino, qui trouve que tout marche de travers on Belgique, avait découvert l'autre jour quo notre législation électorale était mal faite, en oe que, prétendait-il, elle annihilait la liberté du citoyen ot lo mettait sous la coupe dee petits comités chargés de lui présenter des candidatures auxquelles il devait acouiescec docilement. Lo oroirait-on, le a Matin » n'est pas de cet avis. « Si ces associations n'existaient pas, écrit-il. on se demande qui présenterait les candidats. Le corps électoral paraît persuadé, tout le premier, cle ce quo lo soin de préparer les listes ' doit être laissé à quelques militants, à ce que l'en appelle les dirigeants, qui supportent le poids des critiques, des mécontentements... et des frais. » Et puis, il ne faut pas exagérer. » L'expérience démontre que l'on trouve encore assez facilement, quand on ta veut, les cent électeurs nécessaires pour présenter des candidatures indépendantes des associations. » Et notre confrère eii cite des exemples qui montrent bien, dit-il, qu'il est facile de présenter des candidats en dehors des associations.Notre législation électorale, de l'aveu d'un journal libéral dont les opinions ne sont pas suspectes, n'est donc pas aussi mal faite qu'il a l'habitude de le dire. Nous remercions le « Matin » do cet aveu inattendu et nous souhaitons, sans oser l'espérer, qu'il persévère dans cette voie excellente. Une étoile qui pâlit Dans mon dernier article sur les travaux d'Anvers, j'ai démontré que le projet Van Mie-rlo, en ce qui concerne les murs de quai d'Austruweel (le reste suivra), dénotait une ignorance complète de la situation cle.l'Escaut et'du régime des courants. Laissant parler uniquement les faits, j'ai montré que 1© projet Van Mierlo provoquait d'emblée l'apparition d'un haut fond néfaste pour l'accès d'Anvers.Il était devenu nécessaire de faire cette démolition pour montrer au grand public U véritable valeur dçs idées accueillies par le Matin: désavoué par les techniciens qui 'haussent les épaules en présence de conceptions puériles, mais dangereuses, l'auteur en question a trouvé dans la plume de Scaldis l'auxiliaire qui se chargera de maintenir une partie du public anversois dans l'erreur. Si tous les lecteurs du Matin étaient techniciens, l'inconvénient serait nul: ils auraient vraisemblablement la curiosité d'étudier l'œuvre d'une mouche qui bourdonne tant, et leur opinion serait vite faite. Les erreurs de M. Van Mierlo appartiennent à trois genres différents: "1° les erreurs d'hydraulique; il n'y a pas une partie de son projet d'amélioration de l'Escaut qui n'en renferme: on peut dire qu'à ce point de vue, c'est le projet (( record ». 2° les erreurs de calcul et de géométrie, plus grossières que les précédentes par leur nature même. 3° les omissions et erreurs crinte'rpré-tation.Nous avons appris par le Matin du 15 de ce mois que les murs de quai de M. Vàn Mierlo sont ceux de Sçaldis.... En continuant sa polémique de politicien, Scaldis veut donc s'attirer l'étalage en public: de toutes ces erreurs. Soit: voilà donc un auteur, dont la compétence a été jugée comme il fallait par tous les techniciens, qui a mis en avant un projet dont la première ligne, (le mur d'Austruweel), constitue une énormité technique, surpassée encore, ainsi que nous le verrons, par tout le restant, et qui s'imagine pouvoir former l'opinion des Anversois... Le technicien est mal informé, mais le journaliste ne l'est pas mieux: s'il est aussi bien renseigné que nous, il aura appris que les articles du Matin commencent à perdre leur crédit, et que même les non-technicicns n'ont plus confiance dans le prophète; Anvers se rend compte que seul le point de vue personnel, la vanité d'un auteur dépité-, peut inspirer les articles du Matin. Et en effet Scaldis feignait de déplorer que les travaux d'Anvers ne soient pas commencés: il devrait être heureux en ce moment, puisque les sont déposée 2)our les adjudications. Et que voit-on ' La mouche est plus bourdonnante que jamais; la satisfaction qui va être donnée au commerce anversois met le Matin dans une rage qu'il dissimule mal sous la plaisanterie. Anvers, le port, l'Escaut: ce n'est pas là ce qui préoccupe ce délicieux journal: l'incompétence d'un auteur évincé et qui digère mal la mise au rebut de ses projets a autrement besoin de ses soins empressés. Et le journal n'aperçoit pas qu'au bout de ceci, il finira par être disqualifié.Nous avions annoncé notre intention d'exposer directement les grandes lignes des travaux d'Anvers. Si notre contradicteur laissait parler un peu le bon sens, et pouvait comprendre qu'il est plus beau de reconnaître une erreur que de découvrir cinq vérités nouvelles, nous n'imiterions pas la fantaisie de destruction qu'il a toujours eue. Mais s'il persévère dans ses errements, il n'aura qu'à s'en prendre à lui-même des leçons un peu dures qui lui seront données. A côté de nos articles sur les travaux d'Anvers, nous commencerons donc, puisqu'il le désire, le « bêtisier de M. Van Mierlo ». Disons aujourd'hui deux mots de la « réponse » (!) à notre article sur le projet Van Mierlo de mur de quai d'Austruweel: pas même une esquisse de réponse sérieuse. Nous avions montré, avec croquis à l'appui, que la situation à Austruweel en 1898 était mauvaise, par suite de la présence du banc d'Austruweel. Nous avions dit qu'on avait dû draguer 400,000 mètres cubes, mais que l'amélioration ainsi créée disparaissait petit à petit: nous le montrions sur les cartes levées depuis it)06, savoir:. 1906, 1909, 1910, 1911. Voici comment répond Scaldis: 1° Il insinue d'abord que nous ne tenons pas compte de l'influence des dragages faits à Melsele de 1894 à 1897, et qui pourraient peut-être avoir une mauvaise influence .sur la rade d'Austruweel. Scaldis n'est pas très affirmatif; il a peur de s'engager, et voici pourquoi: M. Van Mierlo a imprimé tout juste le contraire en 1908: «UNE AUTRE CAUSE QUI A CONTRIBUE A MAINTENIR LES PROFONDEURS EST L'ENORME DRAGAGE FAIT A MELSELE EN 189't -1897, EN 1899 -[1900, ET EN 190h ». Que serait-ce donc, alors, M. Van Mierlo, ou Scaldis, si l'influence favorable des dragage* à Melsele n'a-. vait pas existé ? La situation à Austru- « weel deviendrait donc encore moins bonne que nous ne le disions?... 2° Le correspondant du Matin objecte que la situation à Austruweel n'est pas t toujours également mauvaise, qu'elle a des hauts-et des bas, et que nous n'avons pas tenu compte de cette oscillation. Je crois bien: d'abord si la rade oscille, les profondeurs ne se trouveront donc pas toujours le long de votre mur?... Et d'un— Puis, le banc d'Austruweel va donc aussi osciller; alors quand un navire se présentera devant le banc pen,dant les années où on est dans une mauvaise période de l'oscillation, vous lui direz: <( impossible de vous recevoir maintenant; il faudra revenir dans quatre ou cinq ans; nous sommes dans la mauvaise période de l'oscillation »... Et de deux... Mais ce qui est mieux, c'est que P Scaldis, en alléguant l'instabilité de la d passe pour défendre son jumeau Van " Mierk-, contredit carrément ses affirma- ■ tions les plus formelles. En effet, M. Van t< Mierlo imprimait en 1908: « On se trouve q (à Austruweel) à proximité et en aval tr d'une courbure très, accentuée donnant s< une direction BIEN FIXE au jusant et q permettant par suite de compter sur la P STABILITE de la passe »; de sorte que, si vous voulez croire que la passe d'Aus-truwéel est instable, lisez Scaldis en 1914, n et- si vous voulez croire qu'elle est stable, c[, lisez son jumeau M. Van Mierlo en 1908... >, Si vous voulez croire que les dragages de si Melsele sont favorables à la rade cl'Aus- d truweel, lisez M. Van Mierlo en 1908; si ^ vous voulez croire le contraire, lisez son F jumeau en 1914... Et de trois.... Mais comment Scaldis a-t-il mis en ^ avant 1' « argument » de l'instabilité qui c, le met en si bizarre posture? Voici: nous r avions fait remarquer que les navires de- s vraient se tenir à... 200 mètres du mur de quai si on ne draguait pas contre le ^ mur. Et notre contradicteur voulait mon- , trer qu'à certaines époques, la situation c n'était pas- aussi drôle. Il écrit: « déjà » si on remonte jusque 1895, on ne trouve è » plus la profondeur de 8 mètres à 200 j: » mètres de la rive, mais longeant » DE TRES PRES la rive jusqu'à une c » toute petite distance en amont de la » grosse cheminée ». C'est excellent: cela va nous donner j l'occasion de citer des chiffres: nous avions dit 200 mètres. Voici une liste j édifiante: l 1830 200 mètres J: 1855 150 » p 1860 200 » 1892 200 » 1906 200 » 1909 200 » J 1910 200 » 1911 .200 » c N'est-ce pas que c'est « TRES. PRES » cle la rive? Non seulement l'auteur ne ^ cpnnd-o pas l'Escaut, niais il ne sait pas s même lire une carte ! Et voilà toute la réponse: pas l'ombre e d'un argument. Vraiment, le technicien n'est pas fort. Mais voyons le polémiste: c celui-ci a fait son éducation à Carthage. Nous avions écrit: « l'expérience sécu- ; » laire de l'Escaut permet d'affirmer que j! » le projet en question donnerait à l'aval » de l'écluse Royers environ 1,500 mètres » de mur du quai en eau profonde en gâ-» tant complètement la rade d* Austru-» weel, et en créant une passe plus dif- s » ficile que toutes les passes existant c » actuellement dans l'Escaut depuis » Anvers jusqu'à la mer. Ces murs de y » quai-là, notre port aurait pu les avoir 1 » sans attendre. Mais il les aurait tou- s » jours eus trop tôt ». Exaspéré de voir démasquée ainsi j. l'ineptie du projet en question, le correspondant du Matin écrit: « Ce que nous » retenons, et surtout ce que nous retien-» drons pour plus tard, c'est que notre » adversaire nous concède que l'on au-» rait pu avoir sans attendre 1,500 mètres • » de murs de quai ». Et le Carthaginois supprime la partie essentielle de notre affirmation où nous • disions que ce néfaste mur de quai de 1,500 mètres aurait été la destruction de • l'accès d'Anvers. N : Aprci cette filouterie, il insiste en une J grosse demi colonne pour prétendre que , la Métropole écrit simplement que c'eût J été trop tôt de donner autrefois les murs ^ à Anvers. Technicien de contrebande, po- a lémiste carthaginois ! r Et nous tournant maintenant vers le ■ commerce anversois, nous dirons à tous ceux qui vivent de l'Escaut: relisez nos • articles et ceux de notre contradicteur; J voyez les arguments de fait que nous avons produits, et voyez la nature oiseuse des réponses. Estimez-vous que c'est faire ; œuvre de bon Anversois que de vouloir, ' pour satisfaire la vanité d'un seul hom- -me, sacrifier 1e fleuve, source de vie d'Anvers? Pour accentuer notre démon- : stration, pour que le Matin ne puisse plus recourir a de misérables échap- ^ patoires, nous posons formellement le . défi suivant à notre contradicteur, défi s qui est de nature à trancher la question J d'une façon définitive: r Nous déf ions M. Van Mierlo de publier t dans le Matin un croquis de son projet vç en y figurant la situation du chenal na-vigable de 8 mètres, longeant, comme il j Va dit, le mur de quai jusqu'à la che-minée d'épuisement. S'il ne s'exécute pas, la cause sera ju- n gée, n'est-ce pas? S'il s'exécute, on d verra... s Conclusion: impuissant dans la discus- P s ion technique, le correspondant du a Matin délaisse l'argumentation précise s pour faire des escamotages de textes. ^ Nous l'avons convaincu de préconiser un î( projet funeste à notre port; que lui im- d portent le port et le chenal, pourvu qu'on e prenne au sérieux ses élucubrations ! g Scaldis nous promet de retenir pour n plus tard notre phrase qu'il a perfide- ° ment tronquée. Dans.le Matin de samedi ^ il commençait en pondant un articulet: « A la Belgique maritime ». 0 Dans celui de dimanche il s'enferrait d davantage en voulant démontrer que la e-passe du Krankeloon était terminée en 1' 1898. Tout le monde sait que sa création ^ définitive date de 1904; mais notre Car- ^ thaginois est réduit à nier les faits... Répétons-le : s'il ne se résigne pas au ^ silence, son étourderie de polémiste aura bientôt mis le technicien de contrebande S hors d'état de nuire,. te .Tac, Ui Les Souverains danois à Bruxelles Une magnifique fête militaire Fout Bruxelles assista enthousiaste à une revue révélatrice des changements profonds apportés à notre armée. — Un admirable spectacle. (De notre envoyé spécial) c La grajuie revue d'hier excita au plus haïu.t >imt rcin-thousiiasme des Bruxellois. Au : 5barqué à la gare du Nord, de bonne heure, i >us trouvâmes une ville toute en rumeur 'v *itée d'une lièvre un tan-tinet comique, parce ; i '«lie se traduisait par un abandon cle c putes les préoccupations pour n'en avoir l'une seule: voir lia revue. Place Rogier, le.- i amways étaient pris d'assaut et on y réaii- i lit à chaque départ le problème d'y cm bar- 1 .i<e>r deux fois plus de monde qu'ils n'en cuvaient contenir. _ En sortant de la gare aious ne fûmes pas \ irpris da ne plus voir aucun taxi aux sta- \ oninements; nous le fûmes un peu plus ; 'en voir aucun circuler. Comment atteindre t uns ces conditions l'avenue de Tervueren ? [ ous en serions encore là de -nos réflexions r nous n 'avions ou l'audace grande de mvander à un commandant des «petites i >tit.e-s » .plus heureux que nous et qui avait a découvrir une des rares autos, de vouloir c ien nous embarquer. Le Bruxellois est ser : iable, l'événement mous le prou va une fois c e plus, ce qui nous permit cl 'arriver _ sans ncombre et fort à point en face de la tribune < >yale, où Leurs Majestés les deux reines ; 'y trouvaient déjà installées gentiment enca- } rées par lueurs Altesses Royales le duc de : irabamt et .le comte de Flandre. De petite princesse,1 point. L'espiègle et éliicieuse petite Altesse aurait-elde encore une 1 j.is commis quelque faute? On sait que c'est I éméralemient par la privation de spectacles i e ce genre qu'on la punit quand elle n'est < oinit- sage-... _ * Leurs Majestés étaient vêtues de toilettes : laines et chapeautées de noir. On remarquait urtout le splendikle collier de perles que por- | ait la reine Elisabeth. ; Si nous avons vu la cohue régner place : Logier, qu'est-ce ici, grands dieux ! Le service 'ordre pourtant copieux a peine à maintenir ; is lignes épaisses et débordantes de la foule. je petit emplacement qui est réservé aux >urnali9bes, est envahi comme de coutume ar la masse encombrante et harcelante des rofames. Heureusement, le trajet que doivent uivre lies troupes et le rond-point lui-même ù aura lieu le défilé sont dégagés hormis des 'hotographes qui avec une insistance tou-ours déplaisante, braquant sans cesse _ leur •bjectif sur la tribune royale. Ces messieurs seraiient-ils vraiment tant de plaques que e la ? Tout à coup paraît dans le cLel délicieu-ement bleu le premier aéroplane ,puis un econcl suit', puis un troisième. Leurs ailes ous lés rayons solaires sont devenues dia-•hanes et cela semble rendre plus légers ncore nos grands oiseaux blancs. La diversion dure peu. Un tonnerre d'ac-lamations retentit, la foule à certain endroit onipt les cordons et se précipite. Leurs . lajesbés tes rois des Belges et de Danemark rrivent à cheval suivis d'un brillant état- 1 îajor et d'une pléiade d'officiers étrangers. LA REVUE Arrivés à q h. 1/2 à Boitsfort en auto,; les ouverains 9ont immédiatement montés à hevail et ont passé les troupes en revue. Avant de commencer cette revue, les sou-erains avaient été congratulés par M. Del-:ur, bourgmestre de Boitsfort, entouré de on conseil communal. Au passage des souverains devant les rangs rofonds des soldats oe ne sont que fanfares :>yeuses, commandements brefs, éclats fuj-urants des armes. I-es souverains saluent les drapeaux. • Il est dix lie;ires quand ils arrivent au boui e la ligne des troupes. .'elles-ci ne vont donc pas tardé à défiler som 2s yeux de la foule plus attentive et plus mpatiente que jamais. Depuis Boitsfort jusqu'au bout de la ru» e la Loi, cette foule formé une double lign. onitimue. Une grosse part est évidemnic-n rès des tribunes, car iil y a en face de h 'ibune royale deux autres tribunes en arc 4: crcle également décorées de draperies rouge-t cLe drapeaux et où l'on se montre MM. d" îroquevilile, Segers, Helleputte, Coreman, te. Nombre de nos honorables représentant ï nt préféré le démocratique terre-plein dt ouilevard pour voir mieux... Et la foule règm uss>i sur les toits, aux fenêtres entre le? ombreux faisceaux qui décorent les façades u rond-point. Mais voilà la marche de <c Sambre ei leuse» qui emplit l'air de ses mâles accents, 'est la musique 4du 8e de ligne qui s'a van ex récédée du majestueux tambour-major qu. îs Anversois connaissent bien. Aux sons d< 1 fanfare éclatante, devant l'exécution pré-ise des mouvements des premiers soldats u'eWe aperçoit, la foule vibre. On sent qu'un ;rand frisson la parcourt. Des cris fusent, îstinoliifs. Le général de Bonhomme qui ommande les troupes est déjà rangé à côté e la tribune royale et voilà l'Ecole militaire, obre, impeccable et rigide qui passe alignée omrne au cordeau. Voici plus corrects en- 1 ore, si l'on peut dire, l'Ecole centrale des 1 ous-officiers candidaits à l'épaulette, puis les eux pelotons du qe de ligne revêtus des deux ouvelles tenues proposées. Le premier pelo-mi est tout en gris bleu, pantalon, casque, < àreuse et épaulettes, l'autre est en bleu >noé avec épaulettes amarantes. A vrai dire, ce m'est guère dans le bref ustanit que mous les vîmes que nous pouvons .iger. Mais il apparaît cependant que si l'on ent avec raison à ne point trop bouleverscr os tenues mationades, c'est le bleu foncé qui I oit avoir nos préférences. Encore doit-il être ; ntendu qu'il faudrait laisser leur petit cha- 1 eau aux carabiniers et peut-être le donner < ux chasseurs. Mais trêve de réflexions: la 6e division i 'avance précédée du général major Dossin ui la commande. Cette division comprend . ^s Se, 18e, iqe et 20e brigade, soit sur pied ■ e paix les Se de ligne, les grenadiers, les 1er | t 2me carabiniers, chacun suivis de leur 1 roupe d'artillerie et accompagnés de leurs 1 litrailieuses traînées pxar des chiens. En ; utre, la division comprend un bataillon du i énie, le 6e d'artillerie et le 1er chasseurs à levai. C'est dans cet ordre que le défilé commen-î: 8e de ligne (sans mitrailleurs), artillerie 3 brigade,, 1er carabiniers avec mitrailleurs, c : toujours l'artillerie de la brigade après 1 infanterie. Cela coupe le défilé autrefois si i Lipressioninant de l'infanterie groupée. ( eaucoup le regrettent. Mais ce n'est point c . la seule innovation et mous trouvons mal- .• 3ureuse la disposition massive et peu jolie £ j défilé «en Ligne de' colonnes de compa- I nie par le flanc». Comme c'eût été mieux 1 1 colonne de bataillon en masse si l'on vou- l it à la fois donner l'impression du compact c ; aller vite. Lli Mais.l'impression, de la masse y est et elle st forte. Après le 8e de.ligne correct, les grenadiers >urds et magnifiques, voici les sombres cara-tiniers, car ils ont revêtu la capote et avec sur petit chapeau ils ont si bon air qu'on se urprend à appréhender de les. voir avec le asqùe sur la tête. Nous entendons un de mos confrères lié* eois dire: ((Décidément, je commence à roire qu'on ne nous envahirait plus en 24 îeures. » Le roi de Danemark, les officiers étrangers suivent avec attention le défilé et pour eu qu'on laisse aller son imagination, on s< rend à dire que non seulement on n'entrer ail >!us si facilement chez nous, mais que peut-:tre il y a place à côté des grandes alliances >our un accord efficace entre les petits peu les. Notre confrère Luc G-ohr disait excellem-riemit hier les inquiétudes patriotiques des danois. lié, hé, les changements 9i profonda lui transformèrent notre armée en un outii ouple et puissant sont nés des mêmes préoo upations... Tant que la 6e division, défile, l'impression le force tranquille demeure persistante con-innée encore par la vigilance qu'affirment à-haut les aéroplanes militaires. Par à-coups es applaudissements éclatent. * * * Un long intervalle nous_ laisse deviner 'arrivée de la cavalerie divisionnaire. Mai-îeureusement, c'est au trot que nous verrons jasser sur les pavés glissants le rutilant 1er rhasseurs à cheval. Seuls quelques pelotons •n queue prendront un petit galop au grand imoi du public. Enfin voici la division de cavalerie^ indé->endàiite que commande le jeune et fringant général de Witte, heureusement remis de son iccidemt d'Ypres. Les premiers escadrons semblent vouloir nissi passer au galop devant le Roi, mais 5a Majesté fait un signe et un officier de gendarmerie va ordonner que le défilé se xmtinue au trot. Ce petit incident aura comme conséquences :âcheuses que les chevaux du 1er guides ayamt quelque peine à se remettre au trot le défilé sera désordonné et me reprendra son allure :orrecte que pour le passage des autres régiments: 2e guides, 4e et 5e lanciers (ce dernier le formation toute fraîche), 4e chasseurs à ;heval, artillerie à cheval divisionnaire. Au trot de leurs admirables petites bêtes et ;iux sons de l'unique -musique de cavalerie 4ue nous possédions encore ( ier guides), nos iriliants cavaliers passèrent dans une l'ors et de-couleurs. Puis, silencieux, alignés M: rapides, s'avancèrent le bataillon cycliste ?t les pionniers cyclistes (encore une nouvelle •ormatûon) et le cortège finit par le défilé de 'escadron mobile de gendarmerie qui arracha 1 la foule hypnotisée les suprêmes acclama-îions. Il était 11 h. 1/2, la revue avait dur/ m peu plus d'unie heure. * * * Quelques instants après., les sorneia.;. • menaient en auto le chemin du pillais, laio->amt fort marris les petits boy-scouts qui faisaient cm leur honneur la haie le _ long de 'avenue de Tervueren et qui espéraient tant es voir. Une longue acclamation sudviit les autos égères et tréoidantes. C'était fini... La foule mit à regagner la ville un temps nterminable et c'était certes u.n spectacle xnrieux que de voir du haut de l'Arcade du Ji.nquantenaire la rue de la Loi et l'avenir? le Tervueren grouillantes de monde et toutei MiiDuagées de poussière. Selac. L'INCIDENT Di: L'OBUS Non loin du parc de Woliuwe, au moinen-, lu grand brainile-bas de la revue, et au pas-^ige de l'artillerie, un obus est, soudain, ombé de son chariot — et reste là, sur la oute. Il y eut, parmi les spectateurs, un moment l effroi bien compréhensible: si l'engin allait dater ! Mais il n'éclata pas, heureusement. Un ,pectateur, d'abord, l'écarta; puis -un artilleur .•mt qui l'emporta... mais le chariot, dont i; .ait sorti, était déjà loin. Au Concours hippique La journée La plus brii-iamte du Concours lippicjue tut bien celle d'aujourd'hui, la sixième. Elle fut, en effet, honorée de la présence tes souverains belges et danois. Aussi l'affluence fut cxiraordînairement îombreuse et mondaine. Bien que la journ> ie commence qu'à 2 h. 1/2, il y avait déjà nu monde'dès onze heures du matin, chacu», /ouLanit avoir la meilleure place. L'assistance est merveilleuse comme en semble de coloris. Nos élégantes ont sorti eurs plus -beilles. toilettes estivales. 11 en est 1e toutes les formes et de toutes les tonalité? >t cela forme un ensemble mouvant du plus olii, du plus séduisant effet. (Juant au hall, il a reçu une décoratiop lorale magnifique. Aux délicieux parterre! l'azalées, de rhododendrons, d'hortensias ïomt .venues s'ajouter deux énormes corbeille* rançadscs. Et le soleil s'est mis également de a. fête, illuminant les fleurs et les toilettes ivivamt les couleurs des unes et des autres, Lpportant sa mote gaie; A 2 h. 45, des sonneries de clairons écLaouit» 'hymne danois retentit, les carrosses de gal-a Mêlés à la D au mont pénètrent dans le liaU andis que la foule debout fait une chaude :t enthousiaste ovation aux souverains. Au passage de la voiture de la Reine, on et te des fleurs à profusion. De la première voiture descendent le roi de Danemark et le roi des Belges. de la seconde es reines de Danemark et de l>< ^ique e* lea >rinces Léopold et Charles, ue ia troisième 'oiture descendent Mlle de Grcvemkop-Cas« ehkjold, grande maîtresse de la Cour danoise :t sœur du ministre de Danemark à Bruxel-es; le grand maréchal de la Cour le comte eam de MérocLe, le capitaine de vaisseau irove, commandant supérieur du yacht royal (Danebrog»; 1e colonel, de Kauffmanm; de a quatrième descendent la gsa.ode maîtresse le la Cour de Belgique, M. dé Scavenius, le ieutenamt généra! Ituwot, lv capitaine de régate Cold, aide de camp pes^nnel du roi "hristiam; de la cinquième descendent Mlle le Schested, dame d'honneur de la reine Uexandrine; M. de Rosne, l'aide de oamp attaché à la personne du roi Christian, majoi îaltia; de la sixième, la dame de service| 'adjudant général jumgblaith, le comte de >aunoy et le capitaine Arnessen-Kal'l, aide e oamp du roi Christian, et de la septième^ 1 comtessô Jean d'Ouitremont,. Je. grand

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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