La Métropole

1801 0
16 februari 1914
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s.n. 1914, 16 Februari. La Métropole. Geraadpleegd op 01 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s46h12wb1p/
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LA MÉTROPOLE 21e Annee No~47 Edition B AJBOIVIVKJMCBXVTS Un ao> «••••••••••••&. 15 « Sis mois «••••••••»•••&. 8 — Trois mois. •••••••••••• fr. 460 On s'abonne & tons les bureaux de poste et aux facteur#. ETRANGER, ie port en sus: poux la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureau* de poste, plutôt qu'au iournal même. LE NUMERO 5 CENTIMES Journal quotidien du matin Tous les jours de 4 à 10 pages 59,puedss Peignes, Anvers Administration: » 3519 Rédaction : Téléphone 617 Le dimanche de 10 à 16 pages LE NUMERO 5 CENTIMES Annonces s ) la petite Chronique sportive la ligne lirae fr. 0 30 fr. ® 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin id. » 2 00 Réclames la lisne, » I 50 La Ville td- » 5 UO Faits divers corps id. » 3 00 Emissions Prix à convenu: Pour toute la publicité, sauf celle de la province d Anvers, s'adresser à l*AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs, à PARIS : 8, place de la Bourse. a t .nwnpp.fi • tt3. ('heauside E. C. Lundi 16 Février 1914 mk-mk Il est un centenaire que cette année er notre ville on ne célébrera pas. Aucun* cérémonie commémorative ne rappellera le souvenir d'événements aujourd hu: presqu'oubliés, maia qui, il y a cent ans troublèrent profondément la populatior anversoise. A ce titre, ^ ils méritent ai moins une courte mention. Depuis une vingtaine d'années, les pro vinces belges, par droit do conquête étaient réunies à la France. Napoléoi avait, en vainqueur, parcouru l'Europe presque toute entière. Mais à la fin d l'année 1813, la fortune des armes le tra hit, et dÔ3 lors, les événements devaien se précipiter. La désastreuse retraite d Russie avait ébranlé 'a fortune impéria le. La bataille de Leipzig devait la coro promettre davantage encore. La Hollan de avait levé l'étendard de la révolte e reconquis son indépendance. Les troupe alliées envahissaient à leur tour le terri t'oiré français. Mais, malgré ces rever successifs, l'empereur avait décidé de s maintenir aussi longtemps que possibl en Belgique; Anvers était pour lui d'u trop grand prix dans sa lutte Contre l'An gleterre pour qu'il no s'efforçât pas d défendre jusqu'à la dernière extrémit 60i aort et ses établissements maritimes. Lcrgénéral Lebrun, duc do Plaisano fut nommé gouverneur d'Anvers, avi mission d'organiser la défense de la pl; ce, tandis que 1 ; général Maison, ayai soirs ses ordres les généraux Raguet Lefebvre-Dësnouëtfccs, était placé à la t te du 1er corps d'armée, chargé de défei dre les abords de la place. D'autre par la flotte qui croisait dans l'Escaut, éta: partagée en deux divisions confiées au amiraux Missiesy et Allemand. Le général Lebrun prit aussitôt les me sures que t .mportait la situation La gai nison de la place no lui offrait guère d ressources bien sûres Dans un rapport Maison l'avoue franchement: il n'avai trouvé à Anvers, que des troupes ma équipées, indisciplinées, se livrant ef frontément au pil'age en territoire fran jais, et surtout décimées par la désertioi îui sévissait aussi bien parmi les Fran jais d'origine que parmi les Belges ou le étrangers. Le nouveau gouverneur appela la gar 3o urbaine à l'activité, et incorpora dan la garnison tous les nombreux employé civils de l'arsenal. Les remparts furen réparés et consolidés; l'artillerie fut mi se en état de défense. A l'extérieur d l'enceinte, les terres basses furent inon liées et les eaux du Schijn se répandiren' jusqu'au delà de Deurne. La flotte fu rappelée dans les bassins, où des travau: do blindage la mirent à l'abri des bom bes. Pendant que ces diverses mesures étaien rigoureusement et rapidement exécutées les troupes alliées avaient traversé li frontière. L'armée allemande commandé par le général Bulow, soutenue par le Anglais que dirigeait le général Grahan marcha sur Anvers. Pour couvrir cett place, le généra Maison avait concentr à Iloogstraeten la brigade Flament; d( détachements occupaient Wuestwezel e Locnhout; deux divisions Srfcitionnaient Tnrnhout et entre cette ville et Brechl tandis que la cavalerie était cantonnée ai Donck, à Brasschaet et à Lierre. Le 10 janvier 1814, les troupes alliée* s'avancèrent par la route d'Hoogst-ae ten. Un bataillon de tirailleurs français occupait le cimetière de Minderhout. I opposa à l'ennemi une résistance désespé ree. La lutte se prolongea acharnée, tan sur ce point quj dans le village d'Hoog straeten, et trois fois les positions furen' prises et reprises. Toutefois les Français menacés d'être tournés, durent battre er retraite; ils S3 retirèrent à Oostmalle ei à Westmalle, tandis que les alliés cam paient à B -echt. Mais bientôt, la retrait» a'accentua; les trou. , impériales occupé rent de nouvelles position. à Deurne, Wy neghem et Merxem. De leur côté, les Prus siens s'arrêtaient à Brasschaet, St An toi ne et s' Gravenwezel; les Anglais cam paient à Eeckeren. Dans l'entretemps, la situation n'étai guère fort rassurante à Anvers. Un fonc tionnaire français, témoins oculaire, I décrit dans ses mémoires. Nous étions dit-il, dans une vive inquiétude à Anvers La miser était grande et des troupes d mendiants en guenilles parcouraient le rues, demandant l'aumône en proféran Dn flamand de* menaces contre les Fran jais. Beaucoup de familles flamandes par tarent pour se réfugier à Lierre ou à Ma lines afin d'éviter les horreurs d'un sièg< et les logements militaires. Une nuée d< soldats, n'ayant de français que l'unifor me et dont on n'entendait pas la lan jne, étaient chaque jour, mis par dizai aes, en logement chez les habitants, o lui était un impôt écrasant dans une vil e .où il n'y avait plus de commerce de puis le système continental Cette situation lamentable devait enco re s'accentuer. Les deux armées ennemie, s'observaient, quand io général Maison roulant éviter d'être bloqué dans la pla 3e, quitta Anvers à la tête d'une colonn l'infanterie et d'artillerie, rejoignit 1; cavalerie cantônnée à Lierre, et aprè •tvoir envoyé la brigade Aymar renforce a garnison d'Anvers, se dirigea ver Dicst. O'est alors que le 13 janvier, le gé îéral Bulow entreprit un nouveau mou 'ornent contre les positions françaises. L 'illago de Merxem fut attaqué de fr^n >ar les Prussiens et de flanc par les An jlais. L'engagement, auquel se mêla l'ar •illorie, fut assez vif. D'abord repoussés es alliés mirent \ déloger les Fran ais de leurs lignes de défense. De pan t d'autre, des centaines de combattant* )érirent dans cet engagement qui se ter nina par la retraite des troupes françai-es; celles-ci s'établirent aux portes d'An ers, dai. . le faubourg du Dam, tandis [ue les alliés restaient maîtres de Mer-:em. Toutej.oio, le général Bulow, après -voir jeté quelques obus dans la place, raignant d'être pris à dos par le géné-al Maison, battit i retraite. Les trou-;es anglo-prussiean s'établirent en parie à Hoogstraeten, Wuestwezel, Loenhout, t en partie - Bréda et dans les villages ta la frontière. C'est au cours de ce combat, raoont le témoin auquel nous avons déjà fait ui emprunt, qu'une troupe de cosaques qu suivait les Prussiens, fondit pour le pil 1er sur un poste près de Wyneghem oi des ouvriers militaires de la marine tra vaillaient sous la direction de l'ingénieu: Lair, leur colonel. Les ouvriers les refou lèrent à la bayonnette et firent plusieur, prisonniers qu'ils amenèrent à Anvers sur la place de la Monnaie où logeait M Lair. Ces prisonniers étaient en guenille et affreu.: à voir. Les cosaques jouissaient d'une réputa tion détestable, et la vue de ces lamenta bles prisonniers avait semé l'inquiétud-dans la population. Il en résulta même [ s'il faut en croire nou-e chroniqueur, un , véritable panique. C'est ainsi que le soi 1 de cette journée, le curé de Saint-Andr I se rèndit chez un fopetionnaire français t M. de Pontaumont, et \ii demanda à pou D voir se réfugier avec ses vicaires dans le . blockhaus de l'arsenal de la marine. ] _ prétendait que les batteries prussiennes qu'il avait observées des combles de so: t presbytère, étaient toutes établies dans 1 . direction de sa maison. Il assurait auss ! que les cosaques, qu'il avait vus Ion - qu'on les conduisait à la citadelle, n'< l taient pas de vrais cosaques mais d< e Baskirs, beaucoup plus sauvages et plu 1 féroces. On parvint à grand'peine à ca mer et à tranquilliser le brave curé e Anvers put alors_ jouir de quelqui é jours de repos. Mais cette tranquilli' ne devait pas être de bien longue duré* x Le duc de Saxe-Weimar, qui avait rer ^ placé le général Bulow à la tête des troi t. pes alliéereprit bientôt l'offensive, < le 1 février, un nouveau combat se livrait, sous les murs d'Anvers. Le blocus de 1 ). place et le siège de la citadelle en furer la conséquence, et pendant trois moi i les habitants de la ville furent soumis au t, plus dures épreuves. Nous en parleroi x dans un prochain article. Jean Louis. - : ; L'jidualité | Le " Home Rule „ et les Unionistes anglai gs Au moment do l'ouverture de iUÇ session parlementaire en Anglote " 4£vJL re, les journaux unionistes et apr 3 eux bon nombre d'organes du continent or 3 annoncé que cette session allait avoir un t importance exceptionnelle et vraiment hû - torique. L'affirmation est vraie en ce ser » sans doute que le Parlement anglais va v< ter pour la troisième fois le projet do « hc . me ruie » pour l'Irlande «t que par suite d '• ce troisième vote de la Chambre des Coir inunes, le projet va recevoir force de le : si. même la Chambre des Lords s'avisait d ie rejeter également pour la troisième fois Ce sera là effectivement un événement iir : portant et qui marquera dans l'histoire pan , lementaire et politique anglaise. Il n'est ps i certain toutefois que les unionistes et leu R presse l'ont compris ainsi. Pour eux l'impoi g tance historique de la session qui s'est oi verte au cours de la semaine dernière ser > surtout dans le fait de la résistance des uni< € nistes au projet du gouvernement et à l'ai é tonomie de l'Irlande. Cependaut, pour tou s observateur impartial, il est à pemo douteu t que cette résistance ne sera mentionnée u ^ jour dans l'histoire de l'Angleterre que con me un incident plus ou moins violent de : j lutte de l'Irlande pour son autonomie a* ministrativè et politique. Les unionistes doivent se rendre compl 1 dès le début que leur résistance ne pei " avoir aucune chance d'aboutir à un résulti i quelconque. Toutes les tentatives qu'ils or faites jusqu'à présent pour enrayer l'œuvi législative en faveur de l'Irlande n'a pr< duit que de piètres résultats. Ils ont si pe confiance dans l'issue favorable de leur lui te contre le a home rule » qu'ils se son bornés à demander la séparation — eux auf sil — de la province de l'Uilster des autre trois provinces irlandaises en fait de « hc me rude ». Il faut noter cependant que mé me les orangistes unionistes ne formen qu'une minorité même dans la province d l'Ulster et que la majorité de la populatioi irlandaise de cette province serait frustré des bienfaits de la loi pour que les quoique fanatiques protestants puissent se dire absc iument indépendants d'un Parlement et d'u: gouvernement irlandais. On avouera que 1 prétention est un peu outrée. La façon don t les unionistes entendent faire adopter leu - manière de voir par la majorité do Tlrland 1 ot même de l'Angleterre ne l'est d'ailleui pas moins. ' On sait que Sir E. Carson a déclaré à 1 • Chambre des Communes que les troupes d ? l'Ulster étaient prêtes à entrer en campagn ' le jour où le gouvernement essayera d'mtrc t duire la nouvelle organisation administrât - ve et politique dans l'Ulster. Ces parole . du plus fougueux agitateur unioniste n . semblent pas avoir produit une impressio , bien profonde sur le gouvernement et su [ la majorité, car la proposition de M. Lon 5 autour de laquelle on avait fait tant d " bruit et qui demandait tout simplement 1 - dissolution de la Chambre des Communes « - des élections générales sur la question ii » landaise a été repoussée à une forte maj< . rite. Les unionistes font preuve d'une autr manière encore du peu de confiance qu'i ont dans leur. cause. La Chambre dos Lord; (x>mmo on le sait, est entièrement à leur di; ' position, et c'est sur elle qu'ils sembler , compter pour jouer leur dernier atout, ass€ misérable, il faut le reconnaître. Cet atou' :■ o'est tout simplement la possibilité pour 1 t Chambre des lords de supprimer par un v< , te l'armée anglaise tout entière. L'ar;né anglaise, en effet, n'existe qu'en vertu d | bill voté tous les ans régulièrement dans U 5 deux Chambres du Parlement au mois d'î ■ vril généralement. Si le bill n'était pas v< - té par impossible une année au 1er mai, 1 ; Grande-Bretagne n'aurait plus d'armée. r Or, il paraît que les unionistes songt • aient sérieusement à faire rejeter cet Arm Bill par la Chambre dos Lords. Ils commei ceraient, dit-on, bar voter un amendemer à cette loi, stipulant que le gouvernemer ne peut employer l'armée pour la répressio •les troubles en Irlande. Naturellement, 1 Chambre des Communes à laquelle la le >rait retournée après cette ajoute de 1 Chambre des Lords ne voterait pas le bL dans le texte qu'on lui aurait donné, et 1 tour serait joué. On dirait que tout cela n'est pas sérieu: et que personne ne peut admettre un ser instant que le gouvernement britannique s passerait de l'armée ne serait-ce qu'un sei iour en vertu d'un pareil vot0 du Parlement Mais on crierait à l'illégalité, et comme ei Angleterre plus qu'ailleurs on est soucieu: de la forme et des formes constitutionnel les et légales, l'argument aurait quedqu ohance do porter sur certains esprits ma avosés. On ferait bien mieux dans ces con } ditions de faire ressortir que les véritables i révolutionnaires sont en cette circonstance [ les unionistes qui se disent aussi conserva-. teurs au profit de leurs idées étroites et sec-l l tairea. Il sera intéressant de voir s'ils oseront aller jusque-là. — J. Joerg. Échos LA VILLE i Programme de la journée : r FETES ET CONFERENCES 4 Colonies scolaires catholiques. — A 8 heures et " demie, au Champ VQeminckx, assemblée solen-i nello annuelle, dlstribuUon des récompenses et - diplômes. s Cercle Artistique. — A 8 heures et demie, con-i férence par M. Georges Virrès : «Le traditlona-1 lisme actuel dans les lettres françaises.» , Société Royale d'Harmonie. — A 8 heur» et 1 demie, au local d'hiver, représentation par la , troupe du Théâtre Royal : uLa Fille de Madame . Angot». 1 Vereenlglng voor Letterkundigen. — A 8 heures, en la salle des mariages de l'hôtel de ville, con-: férence par M. Fernand Toussaint van Boelaero : ' «Het stadisleven in het vlaaamsch proza onzer 5 dagen.» 8 Kwartet-Kapel. — A 8 heures et demie, en la _ salle des marbres du Jardin Zoologique, troisième soirée de musique de chambre Cerole des Escholiers. — A 8 heures et demie. « au «Grand Ilôtel Wober», soirée musicale et artis-^ tique. Oud-Studentenbond van St-Norliertua Ccstlcht. — A heures, au Cercle Catholique, soirée muslcaik et dramatique. i- Photographisohe Krlng. — A 8 heures et desmie. >t au Syndicat du commerco et de l'industrie, courte . rue Neuve, conférence avec expériences : «La pel-lt Uculisatlon des plaques.» a Association belge de photographie, — A 8 heures t et demie, rue do l'Arc, 2, conférence avec démon-, strations par M. Tolkowsky : «Le procédé 3» Bromoll.» X Cercle d'Etudes pour géomètres-Krlng voor lS Bouwkunde. — A 6 heures et demie, au «Calé Suisse», conférence par M. A. Cornette : «De la couleur et l'âme des villes.» COURS Polyglot-Club. — A 8 heures 45, au Syndicat du " commerce et de l'Industrie, courte rue Neuve, réunion de Li secUon de sténographie. Club Africaln-Cerclc d'Etudes coloniales. — A S heures et demie, à l'Institut supérieur de commerce, cours d'hygiène coloniale, par le Dr Ber trand. Berlitz School, 8, Meir. — Langues vivantes. EXPOSITIONS Salle des fêtes do la vilU. — De 10 à 4 heures exposition du cercle d'Art « Aze lck kan », (ouvert? Jusqu'au 25 février) S Salle Forst — De 10 h 6 heures, exposition Paul Hagemans et Lucien Jottrand (ouverte Jusqu'au a 20 février). _ Cerole Artistique. - De 10 à 4 heures, exposl-f- tion Chartes Theunissen (ouverte Jusqu'au 20 fé-f vrier). ■t Société Van Mons. — De 10 6 5 heures, au Zo-e merhof. exposition des ouvrages du concours t- (ouverte Jusqu'au 10 février). s Autour d'un grand bal 9 L© bal si bridant donné samedi par M. . le gouverneur et Mme la baronne van de i Werve et de Schilde a fait l'objet hier de q commentaires flatteurs dans toute la ville. Outre que les invités ont été l'objet de la . part do leurs hôtes d'attentions charman-. tes, on relève surtout l'éclat extraordinaire s donné à cette fête mondaine par la présen-r ce de la haute noblesso du pays parmi la^ _ quelle brillent au premier rang les noms des L_ prince et princesse de Ligne, de la baronne a do Woelmont, du comte d'Aerschot, chef de i- cabinet du Roi, du comte do Cossé-Brissac, . de la marquise de la Boëssière-Thienne, du t prince de Clermont-Tonnerre, du marquis x d'Asscho, des comte et comtesse d'Oultre-n mont, du comte de Lannoy, etc. l- Comme nous l'avons dit, à part quelques a absences justifiées par des deuils récents, 1- tout l'armoriai anversois. était représenté. Il y avait environ 1,100 personnes présen-■e tes, au premier rang desquels nous notons t M. Paul Segers, ministre de la marine, qui tt fut fort aimable pour tous, les généraux Du-t four et Heimburger. e Nous l'avons dit, les toilettes rivalisaient t- de luxe. C'est dire que le premier bal donné u par notre nouveau gouverneur aura fait au ■n commerce local un bien énorme, t, Quelques détails s'gnificatifs : tous nos . grands hôtels étaient bondés. Il fut distri-s bué plus de 2,000 bouquets aux damos et _ demoiselles invitées. Bref, ce fut un événe-. ment capital. b J' A l'Union pour la protection du t ra s vall au port 5 L'Union générale pour la protection du, " travail au port a tenu sou assemblée géné--1 raie annuelle hier matin. De nombreux ou-; 1 vriers assistaient à la réunion. Au bureau k avaient pris place MM. Gustave Van den| Broeck, président; J. WiMemse et J. Venke-® 1er, vice-présidents ; Schiltz, secrétaire ; J. s C. Marsily, trésorier, et Van Regeonorter. M. Schiltz donna locture du rapport ayant a trait à l'exercice 1913. lie document expri-e me des vues optimistes au sujet de l'avenir. e du port d'Anvers qui attend de l'extension " de ses installations une plus grande prospo-" rite économique. Si ces installations procu-s reront une p;lus grande célérité dans les ma- 0 nipulations, il est cependant des méthodes de n travail actuellement en faveur qui peuvent r à un moment donné constituer un grave dé-K savantage au point de vue du rendement de B la main-d'œuvre, et à ce «sujet l'Union pro-^ teste contre l'introduction du « noen ove- ral » dont la nécessité n'est nullement jus-" tifiée. Si l'éloignement des instaMations peut être pris comme une excuse, on peut trouver des e remèdes, et ceux-ci ont été proposés à dif-s férentes reprises; ce sont entr autres les ■' trains ouvriers, des services d'autobus, de tramways ou de canots à moteur, bacs à t ponton pour les personnes ou pour le cliar-7- roi, des ponts transbordeurs, des tunnels, ') des ponts, des routes, etc. a Les fonds nécessaires à 4'érection de nou-K veaux locaux aux darses et au bassin-canàl e ont été réunis, mais des retards indépen-u dants de la volonté do l'Union en empê-® chent jusqu'ici la construction. ^ Durant l'année écoulée, 1,679 personnes »- ont été soignées dans les dispensaires des lo-a eaux ; les secours distribués s'éllèvent à 29,445 fr. pour 1,175 familles. 12,401 navi-res ont été visités par les délégués et les Y visites sont au nombre de 12,790. Sur 15,207 observations faites à bord des navires, 7,958 t ont été suivies d'un résultat positif, t Le bilan de l'Union se solde par un actif n de 36,410 fr. a On voit par là l'effort utile produit par 1 l'Union malgré l'étendue de son action. Ce n rapport fut du reste copieusement applaudi. J Après une courte discussion d'intérêts pri-e vés entre les ouvriers et le bureau, M. Van den Broeck, avec une bonhomie enjouée et t fort goûtée par l'assistance, donna quelques 1 dernières recommandations et engagea les 3 ouvriers à la solidarité et au respect sévère 1 des règlements et fit à ce sujet valoir l'oxem-• pie des grands ports concurrents. Il s'attar-i da encore sur divers points du règlement et t termina on félicitant les ouvriers présents - de la décence vraiment bourgeoise de leur î tenue, ce qui ne fit pas peu plaisir à ces I frustes dockers. L» séance fut levé© ensuit* Georges Virrès au Cercle artistique Nous croyons utile d'attirer l'attention de nos lecteurs sur la conférence que M. Georges Virrès donnera ce soir au Cerole Artistique. Celle-ci ne peut être que des plus intéressante. M. Virrès, en effet, est l'écrivain de la « Bruyère Ardente », ce recueil de contes qui comporte bien les impressions los plus intenses qu'ait données notre littérature et qui soient inspirées par la Campine. H est également l'auteur de co roman. i Les Gens de Tiest », qui décrit la vie des petites viWes avec un charme et une sincérité sans doute inégalés. U est enfin un théoricien d'art des plus personnels ot des plus délicats. C'est donc une conférence, qui marquera parmi les meilleures de la saison. M. Virrès a choisi l'intéressant- sujet suivant: « Le traditionnalisme aotuel dans les' lectures françaises. » Un parc national Nous avons déjà eu l'occasion d'entretenir nos lecteurs des intéressants travaux accom-plis par « La Défense de la Fagne », ligue pour la protection des sites et monuments naturels. ^ 11 Cette active société s'ost attachée depuis plusieurs années à faire établir sur le point culminant des Hautes-Fagnes un parc national afin de conserver le paysage alpin et l'îlot glaciaire, sentinelle avancée du monde zoologique et floral arctique, véritable joyau — trop peu connu, hélas! — de notre patrie. La Chambre a été saisie de la question en 1908 par M. Jean Malempré. En 1912, la classe des sciences de notre Académie a voté, sur la proposition do M. Léon Frédéricq, un vceu en faveur do la constitution d'u-no réserve appelée à sauvegarder ces inappréciables richesses. Pour laisser au parc national son aspect sauvage, vraiment caractéristique, et en consacrei les avantages, il 'serait nécessaire qu'il eût une étendue assez considérable. La dépense résultant de l'acquisition des 675 hectares indispensables ne serait pas élevée; elle ne dépasserait pas 60,000 fr., étant donnée la valeur minime de la terre en cette région désolée. U n'y aurait pour ainsi dire pas de frais d'entretien; tout au plus une légère indemnité aux gardes de l'Hertogenwald peur la surveillance. L'existenco do co parc national est aujourd'hui menacée, notamment par le projet du barrage de la Hoëgne et par l'exploitation industrielle des_ .tourbières. La commune de Jailhav, sollicitée d'accorder une concession de terrain pour trente ans. est prête à sacrifier l'îlot glaciaire, ne voyant dans cette concession qu'une source do revenus pour la caisse communale. Elle nourrit l'espoir, après les trente ans écoulés; do mettre le sol en valeur, soit en^ le boisant, soit en le transformant en prairies. Ce serait la mutilation et mémo la disparition complète à bref délai de la partie la plus importante de cette région unique. Signalons une autre conséquenoe très grave: la diminution ot.V.i pol-iutinn des sour-oés do la Gi'eppe. Le lac de la Grleppe, propriété de l'Etat, créé en faveur de l'industrie verviétoise, ne pourrait plus fournir les 24 millions de mètres cubes indispensables à l'industrie et à l'alimentation ménagère. Lee sources do la Helle et de la Soor, qui alimentent la Vesdre, seraient aussi at'r-'n-tes, d'où ce résultat: le rég'me de la Vendre amoindri. Le lac de la Gileppe devrait fournir à la Vesdre l'eau manquant à l'é-tiage, afin de maintenir les coups d'eau ex'stant sur cette rivière. Le parc national do la Baraque-Michel, on 'e voit, présenterait outre son intérêt scientifique un caractère d'utilité publique, non, seulement pour Verviers et son a\doméra-tion, mais aussi pour les futures distributions d'eau de Jalhay, Membach, Limbourg, etc. Il importe donc que la région soit constituée en réserve nationale intangiWe. Seul l'Etat est assez puissant pour en assurer la réalisation et la conservation indéfinie. Au nom do la science, du pittoresque et de l'intérêt public, la Ligue demande que l'Etat rachète aux communes de Jalhay et| de Sart les terrains destinés à constituer cette réserve. Nous recommandons chaleureusement cette requête à la bienveillance des pouvoirs publics.EXTÉRIEUR France MM. BRIAND ET BARTH0U AU HAVRE Les anciens présidents du Conseil sifflés Le Havre, 15 février- — MM. Briand, Barthou et Chéron, venant conférencier au nom de la Fédération des gauches, sont arrivés ce matin à 11 h. 15. Une manifesta^ tion avait été organisée contre eux. La plupart des manifestants étaient de jeunes dockers. MM. Briand, Barthou et Chéron, accompagnés de plusieurs parlementaires et amis, ont été reçus par un représentant de la municipalité et de nombreuses notabilités locales. MM. Briand, Barthou et Chéron ont tenu à prendre une voiture découverte pour aller, à l'hôtel. Dès leur sortie de la gare, des coups de sifflet et des cris hostiles* retentirent, mais unç chaleureuse contre-manifestation ce produisit aussitôt. MM. Briand et Barthou ont été particulièrement acclamés. Sur le parcours, quelques ooups de sifflet furent également poussés. Cinq ou six pierres furent lancées sur la voiture sans atteindre les occupants. 200 convives assistaient au déjeuner offert à MM. Briand, Barthou et Chéron par l'Union locale des gauches. La conférence a eu lieu ensuite. Allemagne Un succès électoral du Centre Offenbourg, 15 février. — Le professeur Wierth, de Fribourg, membre du parti du Centre, a été élu député au Reiohstag par 13.137 voix. Espagne Le voyage du Roi à Madrid Madrid, 15 février. — La famille rovale, accompagnée de 5ï Dato, président' du Conseil, est arrivée à xMadrid ce matin, à 11 h. 15, venant de SéviJle. Les élections législatives Madrid, 15 février. — Le « JournaJ officiel publie des décrets convoquant pour le 8 mars le collège législatif, pour le 22 mars les électeurs de la partie élective du Sénat en fixant au 2 avril la reunion des nouvelles Chambres. Suède ENCORE LA CRISE Un appel des conservateurs au pays Stockholm, 14 février. — Tous les membres conservateurs modérés du Riksdag, au nombre de 152, sur 380 députés que compte le Parlement, ont publié un manifeste au peuple suédois dans lequel ils font ressortir l'enthousiasme qu'éveilleront les fières paroles du Roi aux piysans dans tout le pays et l'admiration qu'elles causeront à l'étranger. Ils engagent tous les patriotes suédois a ne pas so laisser distraire par des querelles infructueuses sur l'autonomie du peuple qui n'est menacée par personne. La question essentielle, c'est celle de la défense nationale. Stockholm, 15 février. —- Dans leur appel au peuple suédois, les partis de droite de la Chambre déclarent que le ministère Staaf a sacrifié la défense nationale à son différend avec le Roi au sujet de la liberté de discussion de co dernier et des droits que lui reconnaît 'a Constitution. Le point de vue du ministère a été adopté par le parti libéral qui a placé ainsi le parlementarisme au premier rang et la sécurité du royaume ai second. Quant au parti socialiste, dont^ les voix assuraient au cabinet la majorité à 1? seconde Chambre, il ne cache pas que son but est de travailler à l'abaissement de la monarchie et à l'institution de la république. Telle est la vraie situation. On cherche à la dissimuler en alléguant que l'œu-vre du développement pacifique et de l'autonomie do la nation suédoise est en dauger. Aussi adressons-nous à tous ceux qui ont à cœur la cause de la patrie un pressant appel pour les engager à ne pas se laisser égarer et à no pas subordonner à dos querelle? de partis les questions de défense nationale sous prétexte de garantir l'autonomie de la nation qur n'est menacée par personne, cai ce serait mettre en jeu notre existence nationale.Serbie Le désarroi sur le rail Bolgrade, 14 février. — En raison de la grande quantité de wagons de marchandises arrivés à la gare de Belgrade et afin de revenir à la situation normale, la direction des chemins do fer de l'Etat serbe s'est vue dans la nécessité de suspendre pendant un court délai les arrivages aussi bien de la province que de l'étranger en petite vitesse. La direction serbo a prévenu la direction hongroise de ce Me décision, ^ précisant et spécifiant quo cette mesure n'entravait nullement le transit des marchandises à destination de la Turquie, de la Grèce ei do la Bulgarie, que celles-ci peuvent transiter sans la moindre difficulté, mais la direction hongroise a télégraphié que 140 wagons sont en souffrance entre les gares de Semlin et de India et qu'elle se voit dans l'obligation d'arrêter les envois en petite vitesse pour et par la Serbie.^ Ce n'est donc pas la direction serbo qui a interdit le transit, mais la direction hongroise qui, sans entente préa'able avec la direction serbe, a pris cette décision. La gare de Belgrade t. reçu plus do 500 wagons retenus en Hon-srio, débarrassant ainsi les gares hongroises. Le prétexte donné par la direction hongroise n'existe donc plus. La direction serbe a télégraphié à la direction hongroise qu'elle rapporte son interdiction. La direction des chemins do fer bulgares a été pré venue. Turquie Une arrestation sensationnelle Le Caire, 15 février. — On annonce ie i'arrestation à Constantinople. sur l'ordn d'Enver Pacha. d'Aziz Bey Masri, l'officiel érrvptien oui commanda le secteur ouest er Cyrénaïque. Cotte nouvello provoque une vi ve émotion dans la presse. La situation financière Constantinople, 15 février. — En répons< à des informations pessimistes publiées à l'é tranger sur los finances turques, le « Ta nine » constate que le budget sera éqpili bré l'an prochain grâce à i'augmentatior projetée de l'impôt immobilier et de l'impôl sur le revenu mobilier. Selon le « Jeune-Tare », Djavid Bey né gocierait à Paris un deuxième emprunt d'ur milliard qui serait émis en tranclies successives et serait affecté à la mise en valeui de l'empire. Japor LES SCANDALES DANS LA MARINE L'obstruction continue Tokio, 15 février. — 5 officiers de marine dont un contre-amiral, accusés do corruptior sont détenus par l'Amirauté en attendan' l'instruction du Conseil do guerre. Le Parlement a tenu une séance tumul tueuse par suite de l'obstruction faite pai l'opposition. Pendant la discussion des nou veaux impôts, un individu a pénétré dans k salle où le comité siégeait et a attaqué ur député qui a dû être transporté à l'hôpital L'individu a été arrêté. Etats-Uni^ Le président Wilson malade Paris, 15 février. — On mande de Was hington au « Petit Journal » : L'état d< santé du président Wilson cause de grave: inquiétudes à son entourage. Brési La grève des arrimeurs Rio-de-Janeiro, 15 février. — Les jour naux signalent qu'au cours d'uno réunion te nue aujourd'hui, les représentants des com pagnies étrangères de navigation ont ad res sé aux membres du corps diplomatique uni note collective dans laquelle ils leur deman dent d'intervenir auprès du gouvernemen' brésilien pour obtenir des mesures de pro tection du travail menacé par les arrimeur grévistes. Les compagnies seraient résolue: à recourir au besom au lock-out. Mexique Le débarquement de marins anglais Washington, 15 février. — On annonc* que le débarquement à la Vera-Cruz d'in fanterie de marine et de canons à tir rapi de pour la protection de la légation anglai» à Mexico fut décidée après la réception ai département d'Etat à Washington de la dé pêche de l'ambassadeur des Etats-Unis di sant que l'on craignait l'attaque de la lé gation en cas de prise de Mexico. On fai remarquer au département d'Etat que k gouvernement mexicain a été avisé que le autres représentants des puissanoes aillai en' prendre de semblables mesures. >-«••-< Projet de loi sur l'espionnage On élabore depuis quelque temps au mi nistère de la justice un projet ae loi sui l'espionnage. Il fut question de ce projet i y a plus d'un an déjà lorsque les journau: dénoncèrent les «allées et venues d'un pe tit groupe d'officier» français oonduits pa: le colonel Picard et dont la présence sur di vers points de la vallée de la Meuse avaii paru assez, suspecte. Le projet auquel travaille une oommissior composée de trois fonctionnaires du dépar tement do la justice, de la guerre et des affaires étrangères est à peu près achevé. I s'inspire des législations en vigueur en Al lemagne et en France et a pour but d'atteindre tout Ce qui pourrait compromettre k sûreté extérieure de l'Etat» Le désarroi sur le rail )oÇ Nous avons le devoir de reproduire la protestation adressée à M. le ministre des chemins de feT par les principaux représentants de la grande Industrie et du commerco du pays. Ce document emprunte une incontestable gravité à la situation qu'il dénonce et à l'autorité de ceux qui le signent. Il va nécessairement provoquer la discussion et la contradiction. Il sera donc utile que nos lecteurs lo connaissent dans sa teneur exacte pour mieux comprendre la portée des inévitables débats auxquels il donnera lieu Du reste, il n'y a pas À contester qu une crise réelle sévit et so prolonge dans l'exploitation de nos chemins de fer L'honorable M. Van de Vyvere n'en est sans doute, pas directement responsable, puisqu'on l'attribile, pour une bonne part à des mesures antérieures à e<6n avènement. Mais, en tout cas, c'est à lui qu'incombe le devoir do restaurer l'ordre et la discipline dans son personnel supérieur et subalterne. Celte œuvre est pressante, puisqu'elle touche à nos plus considérables intérêts économiques. Lllo doit, donc être réalisée sans retard et à tout prix, si radicales quo puissent apparaître les mesures à prendra pour en finir. Voici le texte de la protestation : Bruxelles, le 12 février 1914. Monsieur le Ministre, ^ Les mandataires autorisés de l'industrie et du commerce remplissent leur devoir en vous adressant cette lettre et en lui donnant ia pjus large publiât*. , , , , . . lis prennent ainsi, en dehors de tout esprit de parti, la défense des intérêts dont ils ont la charge, de ceux des centaines de mille travailleurs attendant d'eux leur pain quotidien, de ceux de la production nationale, c est-a-dire du pays entier, profondément atteints et lésés par la crise qui durant deux mois a para-vsé le chemin de fer de l'Etat, qui n'a point encore cessé de faire sentir ses déplorables effets, car le mal se déplace mais ne se guérit pas. Il serait aussi puéril que vain de contester l'importance ou l'étendue do cette crise, p^s régions, actives entre toutes, privées en fait1 'io= tout service régulier de marchandises et mémo de voyageurs, des gares et des lignes importantes fermées pour la première fois au trafic, les relations internationales interrompues, le railwav be'.ge en quelque sorte frappé d'interdit par les administrations étrangères, nos v oncurreots du dehors s emparant bien vite do cett- arme pour jeter sur nous le discrédit et nous disputer nos débouchés, les dommages et les oc r tes s'accumulant par-' tout et prenant les proportions d'un véritable ' désastre au cours d'une période déjà pleine do difficu'tjs, voilà, à grands traits, le ta-blenu fidèle de la situation actuelle. Depuis 1901, on n'en avaii plus connu d'aussi cruelle — et encore ! Et ce qui en augmente la gravité, c'est que dans vos réponses aux délégations que vous ! avez reçues et à la Chambre, vous en laissez prévoir le retour périodique. C'est ainsi qu'a-1 busant du monopo'e accordé à l'Etat en ma-' tière do transport et faisant bon marché des devoirs spéciaux qui en découlent, on a vu l'administration tirer parti de l'intolérable . état de choses dont elle est l'auteur pour . s'exonérer des conséquences judiciaires-de son incurie, et imposer aux expéditeurs aux abois, . avant cîo leur fournir les wagons qu'ils réclamaient pour leui. transports vers l'étranger, . des déclarations dégageant sa responsabilité. Nous ne saurions assez énergiquement protester, Monsieur le Ministre, et contre un langage gros de menaces et contre des pratiques quo l'on pourrait à bon droit qualifier de la façon la plus sévère; Des travaux proliminaires, des débats, du texte de la loi sur le contrat de transport res-[ =x>rtent tout à la fois, de la manière la plus formelle, les obligations auxquelles est astreint le transporteur et les seu's cas dans lesquels il lui est possible de s'y soustraire. Vous nous promettrez de les évçquer ici pour apprécier si les explications que vous avez fournies répondent bien à la réalité des faits et si l'Etat est fondé à exciper de force majeure pour se justifier et pour échapper à 'a réparation du lourd préjudice qu'il a infligé à sa clientèle. « Qu'est ce que le trafic normal? se sont demandé à propos de l'article 34 les plus savants commentateurs de la loi et les tribunaux chargés do l'appliquer, — et ils ont aussitôt trouvé la réponse dans les discussions législatives.t Le trafic normal est celui sur lequel l'administration doit compter. « C'est, a dit M. Jacobs («Annales parlementaires ». Chambre des représentants, session 1890-1891, p. 64, col. 2), la moyenne du 1 trafic, celui du jour favorable complétant ce-; lui du jour point favorable, le trop-plein de l'un venant suppléer à l'autre.» i U faut dès lors que l'insuffisance du rnaté-' riel soit le . 'sultat d'un accroissement do trafic ou d'autres phénomènes tout à fait imprévus, et la Commission qui a préparé la loi le marquait dans son rapport (Documents parlementaires 1876-1877, p. 287); « Une guerre qui éo'iate aux frontières ou même dans une contrée plus ou moins éloignée, une gelée tout à fait hâtive ou extra-ordinairement prolongée qui ferme les canaux, une inondation qui supprime le service d'autres voies ferrées, des événements économiques subits, tels qu'une récolte manquée, '.a reprise inattendue de telle ou telle industrie, ce sont là. entre autres, des circonstances qui peuvent faire arriver à une ligne des J transports sur lesquels l'administration ne devait pas, ne pouvait pas oompter et pour lesquels elle n'avait pas à préparer son outillage et ses installations. J » Chaque fois, au contraire, que l'adminis- • tration aura pu prévoir l'accroissement do ■ son mouvement, elle ne sera plus admise à 5 invoquer les proportions de son trafic passé 1 pour excuser l'impossibilité où elle se trouve ■ d'accueilliir les demandes actuelles de trans- • port. Le temps ne lui aura pas manqué pour ■ augmenter son matériel, et elle est en faute } pour no pas s'être mise en mesure. On peut citer, comme exemple des faits qui créent des ; transports nouveaux et qui cependant ne jus-' tifient pas une ligne de chemin de fer de l'insuffisance de son matériel : la création de nouveaux centres industriels, la construction de nouveaux affluents, routés, canaux, chemins de fer, la prospérité progressive et normale de l'industrie et du commerce, l'ouverture de nouveaux débouchés. Les conséquences de ces divers faits s'annoncent à l'avan-' ce, et le chemin de fer, s'il est un industriel attentif et prudent, a pu calculer l'importan- - ce qu'il devait donner à son matériel pour • faire face à !a situation nouvelle.» I Est-il un homme de bonne foi qui soutien-: dra qu'une seule de ces circonstances excep- • tionnelles puisse être invoquée ajourd'hui par • votre administration ? Avons-nous la guerre à nos frontières ou ; même dans une contrée plus ou moins éloignée? — Nous ne connaissons d'hostilités ac-i tuellement déclarées qu'au Maroc ou au Me- • xique, et nous n'en ressentons certes pas le contre-coup sur nos chemins de fer. t Une gelée « tout à fait hâtive ou extraor- - dinaircment prolongée » a-t-e!îe fermé les canaux? — La gelée a duré quinze jours en- i viron elle est venue au début de janvier au jnomant ou chacun l'attend et l'esDère; elle; u'a même pas interrompu m tous nos cours d'eau. . Une inondation a-t-eHe supprime le service d'autres voies ferrées? Peut-etre bien en quelques endroits, dans le Midi do la France et en Espagne, mais à coup sur pas en Belgique ni à ses frontières. . La récolte a-t-ello manque ? — Au contraire, elle a été meilleure en 1913 qu en 1912. Y a-t-il eu reprise inattendue d une industrie quelconque? Malheureusement non. Les affaires ont partout subi un recul caractérisé, dont témoignent les statistiques du mouvement commercial. Vous avoz cru pouvoir, à votre decliarge, invoquer ce qui s'était passé en 1912 sur les lignes du chemin de fer de l'Etat prussien. Y a-t>-il une comparaison à faire entre la poussée inouïe des transports à ce moment dans le monde entier ot la stagnation dont nous souffrons'tous à l'heure qu'il est? Maia puisque vous aimez à rapprocher les deux réseaux, vous nous permettrez de vous ^ faire remarquer que, cette année, malgré 1 arrêt do la navigation sur le Rhin du 17 au 28 janvier, pas un wagon n'a manqué en Westpha^ lie, où des tonnages beaucoup plus considérables que d'habitude ont été transportés (738,019 wagons). Est-ce là l'indice dont vous avez argué, et pouviez-vous ignorer que le grief que vous imputez à l'Etat prussien pour vous couvrir, celui-ci vous le retournait aveo usure dans ses avis et ses circulaires? Il semble vraiment. Monsieur le Ministre, que l'énuiiiération de la Commission de 1872-1876, bien quo rédigée voici près de quarante ans renferme, dans chacune de ses expressions, la réfutation de la thèse que vous ête3 appliqué à soutenir devant la Chambre. Tout ce oue vous estimez exceptionnel y est renseigné pomme parfaitement normal ; tout ce que vous dites avoir échappé aux prévisions 'le votre département y est spécifié comme devant attirer sa continuelle attention et dicter ses actes. Et le mot do a faute » s'y trouve en toutes lettres, énervant d'avance ^re argumentation. L'administration des chemins do fei de l'Etat n'a donc pas eu à « prévoir l'accroi*, cément de son mouvement ». Loin de là, elle l'a vu décroître graduelliement. C'est elle qui dressait les relovés publiés par le «Moniteur» et où elle accusait entre la semaine du 21 au 29 décembre 1913 et la période correspondante de 1912. une diminution de 8,120 wagons chargés; entre le 28 décembre 1913 et 'e 31 janvier 1914 et Va période correspondante de l'année précédente, une diminution de 15,345 wagons. Où est donc la force majeure, et comment ose-t-on l'invoquer sans sourire, sans penser surtout que nul, ni public, ni tribunaux,. no prendra cette échappatoire au sérieux? " En matière de transports intérieurs oom-me de transports internationaux, votre département émet la prétention inadmissible de ^ constituer lui-même juge souverain d'une question de fait dont sa responsabilité découle. Il oublie ce principe de droit commun que o'est à l'administration ou au transporteur qui invoque l'encombrement, le manque de matériel, comme un cas de force majeure, à m justifier et à prouver que ce fait provient l'une causa étrangère. Les chiffres ci-dessus l'établissent à toute évidence, on était en pleine décroissance du trafic, par conséquent en trafic plus aisé à satisfaire, quand la crise a éc-iaté. Elle a, oomme une traînée de poudre, promptement ïagné tous nos centres d'activité. Nous n'avons pas voulu nous en tenir, à cet égard, à de simples indications verbales et le « Comité central industriel » a procédé à une enquête :^crite minutieuse portant sur tous ses affilés, qu'ils appartiennent à l'industrie charbonnière, métallurgique, minière, verrière, coton-nière, linière ou draperie — en fait sur l'ensemble du pays. Cette enquête a mis en pleine himière l'exactitude du tableau que nous tracions ci-dessus. Les réponses qui ont été reçues et qui forment lin volumineux dossier nous mettent en mesure, avec preuves à l'appui, de résumer et de « libeller le dommage » comme suit : 1. Insuffisance, remise tardive ou m^nqui ie matériel : Dans tous les bassins de Liège, le Charleroi du Borinage, à Anvers, dans la -éaion minière du Luxembonrg, les wagons ^nt fait défaut; certains industriels sont restés jusqu'à douze et quinze jours sans en recevoir un seul ! 2. Impossibilité d'utilisation de ce matériel: En nombre de cas, on ne remettait qu'un -na-L"rié! de foi-tune on non utilisable, impossible à manruivrer sur les raccordements, entraînant difficultés, frais supplémentaires d« chargement ou de déchargement. 3. Types et tonnaoes défectueux des vva. qons : Des wagons de plus de 20 tonnes étaient adressés aux expéditeurs de charbon pour eovers domestiques, alors qu'ils n'utilisent, en général, que ceux de 10 tonnes; des wagons allemands mis à la disposition d'industriels n'expédiant leurs produits qu'en France, vi ces wagons ne peuvent entrer. 4. Inutilis^tion effective des wagons chargés: Certains wagons sont restés soixante-huit heures sur les raccordements; d'autres, uisqu'à dix jours avant d'être enlevés; les -aecordements étaient encombrés par 100 à 150 wagons chargés et non enlevés; la gare d'Ans-Est, entr^ autres, ne parvient pas encore à évacuer. 5. R&lontissement de la production; désor-nanisation du travail: Dans tous les charbonnages, l'extraction a été réduite de 10 à 20 pour oent. L'arrivée tardive ou l'absence de matériel ne oermettait pas de dégager les produits extraits ou sortant du lavoir; on en voit le* suites: arrêts des lavoirs, arrêts de l'extraction. obligation de mettre en stock, chargement direct impraticable ; — production des liants fourneaux réduite de 15 à 25 %, — retards dans l'arrivée du personnel, marehs anormale, défectuosités dans 1a fabrication, rserturbations. accidents de toute nature. 6. Chômages complets: Plusieurs charbon-nage* et usines ont été obligés de chômer; v des milliers d'ouvriers licenciés pendant plusieurs jours. 7. Impossibilité d'exécuter les ordres et annulation des commandes: Des ventes se montant à des centaines de mille francs n'ont pu être réalisées : il a été impossib'e d'écouler les stocks en foyers domestiques formés depuis ivril 1913 qui sont devenus inutilisables avant l'hiver do 1914-1915. 8. Préjudice immense et perte d'argent: Il y a eu à la fois pertes sèches par suite d'an-nulatior des ordres, manque à gagner sur nombre d'affaires, manutentions coûteuse*, "m mobilisa tion de capitaux^ dépréciation, déchets et pertes sur les marchandises en stock. 9. Amendes; pénalités; indemnités: T! a été impossible do fournir aux dates indiquées, d'où pénalités encourues; les marchandas nrrivaient à quai quand les bateaux où le frét Vur était réservé étaient partis, d'où indemnités aux affréteurs, frais d'emmagasinage daps les ports, bonifications consenties aux clients mécontents oour les apaiser. 10. Perte des débouchés à l'extérieur: Ds nombreux clients étrangers ont refusé de continuer leurs ordres; des offres de fourniture* ont été déclinées, des débouchés envahis par 'a concurrence, les exportations faites d'or-linaire par les ports belges ont été dirigées sur les ports étrangers concurrents. On lit encore dans ces exposés que le personnel des gares, obéissnnt sans doute à une consigne, refusait do répondre à oeux qui s'informaient avec anxiété du sort des wagons en soufrance ; que le personnel supérieur opposait le même mutisme aux demandes de se rendre sur place nour aviser aux mesures à prendre ; qu'ailleurs, comme par ironie, on accordait ^n tour d« faveur aux produite

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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