La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 31 Maart. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p55db7wt36/
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The Newspaper for Belgians mmmmm IIMMTII il LA METROPOLE I ONE PENNY ... CIHQ CEUliMB» Kilt IDE : VHP cent ®t: dix centime» PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 Téléphoné: Holbora 212. ABONNEHEHT i 1 moli, 3 sh. ; 3 moto, 9 «h. ï 25-ï ANNEE DIMANCHE 31 MARS, LUNDI 1 ET MARDI 2 AVRIL 1918 * « uu« g w v lut Nos. 90-91-92 LA GRANDE GUERRE I La seconde bataille de la Somme SUR LA ROUTE D'AMIENS I Cinq mille prisonniers en Mésopotamie k „cours de la seconde bataille ae ia ouuimc ■ndant ces derniers jours révèle des symp-mes plutôt encourageants, et si la situation I critique, elle n'en est pas moins riche esooirs pour nous. Certes, la violence de at-oue allemande continue à être grande, mais, Lrécefait, la défense alliée devient de plus .plus active, les progrès de l'ennemi sont initient plus lents que pendant toute la se-aine dernière, et tout permet de croire que lus pourrons enregister bientôt la stabilisa-0n du nouveau front sur des positions peu Sérentes de celles occupées à présent par les rees en présence. Notons tout d'abord qu'au nord de la Som-ie c'est-à-dire,grosso modo, sur tout le front l's'étend d'Arras à Amiens, les Allemands sont cassé la tête sur les défenses britan-mies. Malgré des assauts cent fois répétés, s n'ont pas réussi à faire la moindre impres-m sur les troupes du général Haig et ne sont lus parvenus à les faire reculer d'un seul pou-Leurs pertes dans ces attaques entièrement unes ont été colossales. Battu au nord, et conscient de sa_ défaite, .udendorff, ou plutôt le Kaiser (puisqu il ^ a éclaré à ses généraux : " Ceci est ma batail-»") a porté tout l'effort de ses troupes sur ipartie du front située au sud de la Somme. ,à, il a encore pu obtenir, à grand renfort de ivisions, quelques succès, mais ceux-ci ont eu n caractère plutôt local, et de toute façon il e saurait plus être question pour le^ moment 'une attaque concentrique sur Amiens, qui intinue à être l'objectif apparent immédiat du aut commandement ennemi. Ouoique des combats plus violents parais-int avoir eu lieu sur la face sud du saillant, otamment aux environs de Lassigny, le foyer plus critique de la bataille semble toujours tre situé au sud-est d'Amiens, dans le trian-le stratégique valonné et boisé compris en-e la petite rivière Avre, qui se jette dans la iorame exactement aux confins d'Amiens, et : ruisseau de la Luce, affluent de l'Avre. )ans cet étroit secteur, les Allemands ont-Sussi à enlever les villages de Demuin (où il y un gont sur la Luce) et Mezières (sur la oute Péronne-Amiens), mais la conquête du [ros village de Moreuil, sur l'Avre, au sud l'un petit bois solidement défendu, leur a don-lé beaucoup de fil à retordre. Moreuil a change mains plusieurs fois et dimanche soir à Iheures le War Office en annonçait la reprise lar les Canadiens, la cavalerie et l'infanterie iritanniques appuyées par les Français qui relurent aussi Demuin et le bois situé au nord de Moreuil. Le communiqué du maréchal paig de la même heure dit cependant que les combats se poursuivaient dans les vallées de l'Avre et de la Luce et dans l'espace compris entre elles, et laissait entendre que la situation était indécise. II ne semble pas cependant que, jusqu ici, les Allemands aient réussi à s'approcher d'Amiens de moins de dix-neuf kilomètres et il n'y a pas le moindre doute que s'ils ont réellement l'intention de se rendre maîtres de cette place la tentative leur coûtera cher. Les Alliés disposent en effet d'une route excellente, ils peuvent défendre dans de bonnes conditions la tête de pont de la Noya, où cette petite rivière se jette dans l'Avre, et trois remblais de chemin de fer leur offrent des points d'appui excellents. Il faut noter en outre que s'ils réussissent à avancer encore dans le triangle Avre-iLuce, les Allemands seront enfiler par le nord, [où ils n'ont pas pu jusqu'ici entamer la résistance britannique, et que leur poussée sur un | seul point est tenue en échec par la violente défense française au sud. La poussée allemande vers le sud, sur le sec-> teur méridional du nouveau front, entre [ Noyon et Montdidier, a encore obtenu moins [de succès que la tentative contre Amiens et a coûté au commandement germanique des per-! tes plus élevées encore. Sur ce front, les Fran-iÇais opèrent seuls, et leur ténacité a été réellement merveilleuse, surtout pour qui connaît Î; 'es conditions dans lesquelles la lutte a été çn-f gagée. Depuis samedi, ce front a été violemment attaqué sur de très nombreux points. Les combats les plus acharnés paraissent s'être dérou-I éssur l'aile droite alliée, dans le voisinage de Lassigny, où les Français ont infligé à l'ennemi des pertes dépassant toute description. Les [ plages de Piémont et de Plessier de Roye mangèrent de mains à plusieurs reprises, mais 'es contre-attaques françaises, déclanchées au | ton moment avec une bravoure admirable, ussirent à les conserver, et purent même Provoquer une légère avance dans la direction Çanny-sur-Matz (sud de Roye). Entre Mo-|reui' et Lassigny, les Français reprirent Avan-j court et Le Monchel, faisant des prisonniers [et capturant des mitrailleuses. Ils avancèrent jUs®' dans la région d'Orvillers. Sur le front ff 'Oise, un détachement allemands d'assaut 1UI L U Ui.1 UdlcUUUll i CU331L ex uavtiow ia x x- vière pris de Chauny et tenta d'établir une tête de pont sur la rive gauche. Vigoureusement contre-attaqué, il fut annihilé à part une centaine d'hommes qui furent faits prisonniers.Le communiqué allemand magnifie la capture de petits villages déjà signalée, et s'étend sur de vieilles avances déjà bien connues. Ce procédé dissimule mal un certain embarras. Malgré le temps pluvieux et nuageux, l'aviation britannique se distingua une fois de plus. Elle continua ses opérations à faible altitude, malgré l'opposition de l'aviation ennemie, enfin organisée, et qui provoqua de nombreux combats. Les Anglais obtinrent quinze victoires et détruisirent en outre un ballon captif. Deux aéros allemands furent abattus par le tir anglais. Cinq aéroplanes britanniques sont portés manquants. La Conférence de Versailles a enfin reçu sa sanction logique. On se rappelle qu'elle décida l'amalgamation absolue des réserves alliées, qui a déjà produit dans la bataille actuelle les plus heureux résultats. Attaqués sur le front anglais les Alliés ont pu faire intervenir utilement sur les points les plus menacés des réserves françaises, de sorte que les secteurs d'attaque les plus actifs affirment aujourd'hui la camaraderie d'amis la plus étroite. Mais comment, dans ces conditions, maintenir le système des hauts commandements séparés par des cloisons étanches? La chose était impossible. Le général Foch prit, dès l'intervention locale des réserves françaises, la haute direction des opérations, et cette nomination, d'abord officieuse, a été rendue publique samedi par M. Llovd George. Elle a été généralement approuvée par l'opinion publique anglaise, toujours en avance sur ces politiciens tardigrades at tergiverseurs, et on peut attendre de la nouvelle mesure les meilleurs résultats. Si l'offensive allemande, comme on peut l'espère^ ne conduit qu'à une seule conséquence, celle d'engloutir les minces réser* ves des empires germaniques, sans modifier la situation stratégique générale, elle aura provoqué enfin cette unification du commandement qui a été jusqu'ici un des grands avantages de nos ennemis et aura donc contribué à augmenter nos possibilités finales de' victoire. Le cabinet de guerre britannique prépare activement ses nouveaux plans de mobilisation. On prévoit l'appel de tous les hommes de moins de quarante-huit ans et peut-être de cinquante, et aussi l'entrée en service actif intérieur de certaines unités de volontaires. Ces nouvelles levées seront exclusivement affectées au service de la défense nationale en Grande-Bretagne et aux services auxiliaires en France. M. Lloyd George a adressé un chaleureux appel aux Dominions et colonies pour qu'elles imitent cet exemple et fassent un nouvel effort de recrutement. " Avant que la campagne ne soit terminée, dit-il, le dernier homme pourra compter ". Cet appel aura certainement un écho au Havre. En Palestine, les Anglais ont atteint le chemin de fer du Hedjaz à l'est du Jourdain. Leurs troupes coloniales montées ont détruit une portion importante du rail, coupant les communications turques avec l'Arabie. , L'avance britannique en Mésopotamie continue. Les Turcs, défaits à Kham B'agdadie, sont poursuivis " avec une énergie infatigable ". Jeudi à midi, cette poursuite aurait at- j teint Ana, à 122 kilomètres au delà de Hit. Le nombre de prisonniers capturés depuis la victoire de Khan dépasse maintenant 5.000. o o Les leçons de l'histoire selon un professeur hollandais Dans VAmsterdammer, le professeur van Hauwel, membre de la seconde Chambre, appelle de façon significative l'attention de ses compatriotes sur le fait que la question de savoir qui gagnera la guerre est après tout beaucoup plus importante pour la Hollande que celle de savoir le sort fait provisoirement à ses navires. C'en serait vite fini de la Hollande et de ses libertés si l'Entente et particulièrement la Grande-Bretagne, n'était pas victorieuse.— En outre, dit-il, l'histoire montre à plusieurs reprises que^sjiaque fois que la Grande-Bretagne fut engagée dans une guerre européenne, parce que l'Europe était menacée d'une tyrannie, les Hollandais furent, comme ils le sont maintenant, mécontents de voir leurs «navires mis en jeu. Mais, ajoute l'auteur, toutes ces périodes de l'histoire ont prouvé que grâce, et peut-être grâce aux mesures violentes que la Grande-Bretagne prit au détriment des navires, ce fut en fin décompte la victoire de la Grande-Bretagne qui protégea la flollande contre la domination étrangèft et sauva notre indépendance." Le Vendredi-Saint du Kaiser Le bombardement de Paris Un nouveau crime, qui a fait frémir d'horreur tout le monde civilisé, vient d'êtne commis par l'empereur allemand dans un des temples dlu Dieu qu'il invoque à chaque heure de la façon, la plus blasphématoire et à l'heure même où une population innocente, composée en majeure partie die femmes et d'enfants, se trouvait agenouillée au pied! de l'autel pour implorer le Tout-Puissant. Le jour diui Vendredi-Saint, alors que l'humanité se trouve comme écrasée par la majesté du grand drame chrétien, le Kaiser a voulu lancer -un défi à la divinité en allant jeter la dévastation e.t la mort dans une des églises de Paris. Un concert de musique sacrée, organisé au bénéfice d'uni hôpital militaire et qui avait attiré une assistance considérable, venait de se terminer et il ne restait dans l'église qu'un grand nombre de personnes en prières, lorsque vers 3 heures 15, une explosion formidable se fit entendre suivie aussitôt par des cris déchirants.Un des obus du canon qui bombarde Paris depuis plusieurs jours venait de traverser la voûte qui s'effondra, écrasant sous ses décombres de nombreuses victimes. Les secours furent immédiatement organisés et de nombreux civils vinrent se joindre aux pompiers pour dégager les vicitmes. Le nombre des morts est de 75, aelui des blessés de 90. Parmi les victimes, on cite les noms de M. Stroehlin, conseiller de la légation suisse; le général Francfort, de l'armée de réserve, et Mme Francfort; le Dr. De Couvrier, le Dr. Mendelssohn, le comte Jean Maussion et Miss Comingbam. Selon des témoins de cet affreux spectacle, la scène dépassait en horreur tout ce que l'on peut imaginer. Morts et agonisants étaient enfouis pêle-enêle sous les décombres et les cris des mourants venaient succéder de façon tragique aux cantiques pieux. Le vénérable cardinal Amette se trouva bientôt au milieu des victimes et le prélat, les yeux remplis de larmes, ne put s'empêcher de s'écrier : "Ah, les. sauvages, les sauvages !" Le cardinal exprima le vœu d'élever une protestation solennelle de lia Chrétienté et du monde civilisé contre le meurtre hideux de femmes et d'enfants unis dans la prière1 à l'heure la plus tragique de l'année religieuse. Au cours de la séance de la Chambre, les représentants de tous les partis politiques unirent leurs voix indignées oon-tre ce nouveau crime de la barbarie allemande.Le bombardement de Paris a continué durant les journées de samedi et de dimanche.Le nombre des victimes durant ces deux journées s'éleva à huit tués, dont quatre femmes, et 37 blessés, parmi lesquels neuf femmes et sept enfants. o o Le Ministre de la guerre américain au front belge M. Baker, secrétaire d'Etat de la Guerre aux Etats-Unis, a visité le front belge le vendredi 22 mars 1918. Le ministre américain a été reçu par le roi Albert, avec lequel il a eu un long entretien. o o Le grand-duc de Mecklenbourg-Strélitz était secrètement marié Le correspondant berlinois de la Zeit télégraphie que, en mettant en ordre les papiers du grand-duc Adolphe-Frédéric de Mecklem bourg-Strélitz, qui se suicida il y a quelques semaines, on a fait une découverte très inté-ressante : le grand-duc, que l'on croyait céliba. taire, était en réalité marié. Sa femme était le baronne von Hoell-Rigl, dame de l'aristocra tie hongroise. Le mariage avait été conclu secrètement e avait été entouré d'un tel mystère que mêm< les amis les plus intimes du grand-duc l'igno raient. C'est seulement lorsque certaines per sonnalités officielles voulurent faire concluri au grand-duc un mariage avec une princessi du sa^g, qu'Adolphe-Frédéric, qui ne s'étai pas montré hostile à ce projet, se vit dans 1: nécessité de dissoudre l'union avec la baronni de Hoell-Rigl. Mais celle-ci refusa énergique ment de donner son adhésion au divorce et o refus, aarait été la cause principale du suicid. du grand-duc. Le bombardement illicite de Paris et de Londres La dépêche suivante a été envoyée à tous les gouvernements neutres : Amsterdam, février 1918. Ligue des Pays neutres (pour la défense du droit des gens). Présidents-d'honneur : M. le comte de Romanonès, ancien premier ministre d'Espagne; M. le général Benavi-des, ancien président de la République du Pérou; ex-président d'honneur: M. Théodore Roosevelt (jusqu'à l'intervention des Etats-Unis). La Ligue des Pays neutres, créée pour la défense des principes du droit des gens, et comptant des représentants autorisés de toutes les nations actuellement neutres,ayant procédé à un examen impartial et approfondi des documents qui lui ont été communiqués au sujet des bombardements par avions pilotés par des personnes faisant partie de l'armée impériale allemande, dont les villes de Paris et de Londres ont été l'objet, après avoir fait une enquête à ce sujet, son Comité directeur a conclu ce qui suit : Que contrairement à la Convention de La Haye du 29 juillet 1899 (art. 25 à 27), signée et ratifiée par l'Allemagne et tous les belligérants, et actuellement en vigueur, qui prescrit que tout bombardement d'une ville doit être précédé d'un avertissement des autorités, afin d'épargner la vie des non-combattants, et qui interdit le bombardement des édifices consacrés au culte et des hôpitaux, les villes de Paris et de Londres, sans avertissement préala-; ble, aussi bien les habitations privées que les hôpitaux, ont été l'objet d'un bombardement intense, qui causa la mort de plusieurs centaines de blessés, de femmes et d'enfants. Ces procédés qui constituent des violations flagrantes des principes les mieux établis du droit des gens ne sauraient être justifiés par la volonté d'exercer des représailles, car ces dernières n'ont pour but que de faire cesser une illégalité au moven d'une autre illégalité. Or, indépendamment du fait que l'origine des bombardements aériens de villes revient à l'Allemagne, plusieurs mois se sont écoulés sans que les puissances de l'Entente aient entrepris un bombardement par avions des villes allemandes. D'autre part, ces violations, au moment où elles se produisent, revêtent un caractère particulièrement grave. Alors que les principaux hommes d'Etat des puissances belligérantes, par des déclarations réciproques, s'efforcent de trouver les bases d'une paix possible, les autorités militaires allemandes emploient des procédés qui, sans avoir aucune action décisive sur l'issue des opérations militaires, par leur inhumanité, sont de nature à revivifier les sentiments de haine et de vengeance entre nations et de rendre toute tentative de paix impossible.Ces procédés ne sauraient laisser indifférents les gouvernements neutres, attendu que dans les villes de Paris et de Londres, qui ne sont pas effectivement investies, résident, sous l'égide des lois internationales, des représentants diplomatiques et des ressortissants des Puissances neutres, et que la vie de ces personnes, par suite des moyens illicites de nuire employés par l'Allemagne, est mise en danger. La Ligue des Pays neutres, créée pour la défense des principes du droit des gens, qui sont l'unique et suprême sauvegarde de tous les Etats, adresse un pressant appel à tous les gouvernements neutres afin d'obtenir du Gouvernement impérial allemand de mettre un terme à ces procédés qui, par leur cruauté, rendent tout rétablissement de paix impossible et déshonorent l'humanité. Pour le Comité directeur : Le secrétaire général : A. F. FRANGULIS ; pour la section hollandaise : le secrétaire pour les Affaires étrangères : Gérard WALCK. o o Le triomphe de Birtley Un million et demi d'obus M. Winston Churchill, ministre des Munitions de Grande-Bretagne, vient de faire parvenir un témoignage de satisfac-; tion à la direction des usines belges de Birtley, qui ont fourni, jusqu'ioi, avec le ; concours d'une main-d'œuvre exclusivement belge, un million et demi d'obus. On lit, notamment, dans le message : Il m'est particulièrement intéressant de savoir que ce beau résultat a été atteint par des hommes dont environ les deux tiers ont été . blessés au service de leur patrie. Ce résultat | constitue, en effet, un magnifique record. Le gouvernement anglais, désireux de ■ donner un témoignage sensible de satis-1 faction aux dirigeants de l'usine1, accor-t de de hautes distinctions à M. K. De-' bauche, directeur; au major Noterman; ^ à l'ingénieur S'noek; à M. Detamp; à M. Bailleux, secrétaire; au docteur Muys-3 hondt et à M. Troisfontaines, maître des forges. L'enlèvement des cloches de Flandre La grande voix poétique Flandre doit se taire Un Flamand, douloureusement ému par la saisie des cloches, décrétée par l'occupant du territoire belge, écrit dans un grand journal hollandais un article dont voici les passages les plus caracl ristiques : Quel monde de poésies elle (la décision allemande), évoque tout à coup devant l'esprit. Je pense aux cloches de Flandre, à tous nos clochers et à tous nos beffrois qui, au temps de la paix, chantaient si divinement. Nous avons des cloches célèbres, tel Mel-chior, la cloche de la victoire, de la tour des halles de Bruges, qui mêle un ton grave à la sonnerie des 48 cloches du carillon, l'un des plus sonores d'Europe. C'est comme si nous entendions encore Carolus, dans la tour de dentelles d'Anvesr, s'agitant joyeusement aux fêtes ou battant, lugubre, aux solennités tristes, ainsi qu'au jour où nous conduisîmes au tombeau l'inoubliable bourgmestre Jan van Rijswijk. Nous étions à la tour de St-Rom-baut de Malines, près de Salvator, de Rumol-dus, de Carolus, de Maria, de Libertus, de Magdalena quand Jef Denijn maniait si talen-tueusement son clavier. Nous pensons au beffroi d'Alost qui, d'après la tradition, fut le premier, car Coecke, l'inventeur du jeu des cloches, habitait dans la petite ville au Xle siècle. Mais combien de villages de Flandre, inconnus en dehors de leur contrée, possèdent un trésor de cloches. Nous nous souvenons encore vivement de notre surprise lorsque, visitant le clocher du petit Lisseweghe, nous nous trouvâmes, tout à coup, en présence de six grandes cloches anciennes. C'est à l'hôtel de ville de Damme la déchue, près de Bruges, que se trouve la plus vieille cloche de Flandre. Très Trate Mibci Teceunt Harlebeke, Anno Deo MGCCCXCVIII. C'est ce que nous avons lu sur le bronze ; et depuis 1498 cela résonne de la petite tour élancée sur la vieille et maintenant défunte cité de Jacob van Maerlant. Mais où nous arrêterons-nous si nous commençons à parler des cloches de Flandre, Le brutal arrêté de Falkenhausen frappe profondément notre peuple dans son âme, car la cloche ne fait qu'un avec la vie flamande. Les cloches sont aimées en Flandre, plus qu'en d'autres pays. A l'étranger, nous avons lu, parfois, un articulet de journal exprimant des plaintes au sujet des sonneries de cloches trop nombreuses, qui, surtout le matin, troublaient les citoyens dans leur sommeil ; mais jamais nous n'avons trouvé de récriminations de l'espèce dans un journal flamand. A maintes reprises, nous avons entendu de simples villageois discuter du son des cloches, quand, par un paisible soir d'été, assis, ils écoutaient. Et ils savaient fort bien quels étaient, dans la contrée,les sacristains habiles à sonner et quels étaient les malhabiles. Sonner les cloches était un art. — Voyez, me disait un Flamand du camp des réfugiés d'Uden, derrière ce baraquement se trouve mon observatoire. Là, je reste le soir, parfois durant une heure, à écouter le bruit du canon venant de notre pays et alors, je vois la Flandre devant moi et j'entends le joyeux bim-bom-bam de nos cloches. Oui, tout de suite, il introduisait les cloches dans l'affaire et je sentais et je comprenais cela, car c'était si naturel. Lorsque le clocher de Mannekensvere s'écroula sous les violences de la guerre, des villageois emportèrent des morceaux de la cla-che avec eux, dans leur refuge, comme des reliques.Et combien souvent les cloches reviennent dans le langage populaire. Cela vous mènerait à la cloche finale, dit la femme de la Flandre Occidentale, lorsqu'on lui rend l'existence difficile. La cloche finale est celle qui tinte à la fin et annonce à tout le village qu'une âme s'est envolée. — Vite à la maison les gars, la cloche-po-potte tinte, dit-on aux gamins baguenaudant qui arriveront trop tard pour le repas de midi. Cela vient de la cloche du dîner (noeneklok-ke) qui, en beaucoup de villages, maintenant encore, annonce midi. Les cloches se taisent le Vendredi-Saint, et vont alors à Rome pour y chercher les œufs de Pâques pour les enfants, et, le Samedi-Saint, le peuple des petits aux écoutes, s'assemble au pied des clochers attendant que la voix de bronze se fasse entendre... Car, après le jour de deuil, les cloches sonnent à nouveau la veille de Pâques. Et au premier coup, garçons et filettes s'empressent vers la maison pour se mettre à la recherche des œufs. Les cloches sonnent pour l'ouverture de la fête... ou pour la procession et le pèlerinage. Elles annoncent, la veille, le grand jour de Noël, les Pâques, la Pentecôte ou la Toussaint; elles séparent l'ancienne de la nouvelle année. Et maintenant, le puissant Etat qui en sa guerre viola la Belgique, enlève les cloches... Au fait, pourquoi pas ! Nous pouvons nous attendre à tout de la part de celui qui,le 4 août 1914, envahit notre territoire et marqua sa route par le feu, les ruines, les larmes et le •sang.

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