La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 03 April. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 08 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jd4pk08218/
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The Newspaper for Belgians LA MÉTROPOLE IONE PENNY „lT. CIRQ CEIiïIME» ïffltAïDE: VIJF CENT !ô&: DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Cbancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : flolfeora 212. ABONNEMENT? i 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 8 sh. 25" ANNEE MERCREDI 3 AVRIL 1918 No. 93 LA GRANDE GUERRE La coopération américaine UNE ACCALMIE AU FRONT Sur la route d'Alep LeS nouvelles de lundi au sujet de la grande bataille de la Somme sont encore plus encourageantes que celles de dimanche. Elles annoncent en effet une accalmie qui décèle în-:ontestablement de la fatigue du côté de l'assaillant et qui, comme toujours, favorise la défense. Le maréchal Haig télégraphie qu'après deux attaques infructueuses contre _ les positions britanniques sur les confins occidentaux d'Albert, dans la nuit de dimanche à lundi et des attaques apparemment peu fortes dans le triangle Avre-Luce, la journée de lundi " a lté comparativement calme " sur le front de bataille. Les Allemands réattaquèrent par petits détachements dans le voisinage d'Albert, nais ces attaques purement locales et qui avaient probablement le caractère de reconnaissances en force, furent aisément repousses avec pertes de prisonniers du côté de l'en-inemi. Au sud de la Somme,des combats, également de caractère local, eurent lieu dans le voisinage de Moreuil et d'Hangard ; à la suite de contre-attaques heureuses, les Anglais gagnèrent même un peu de terrain dans ces deux secteurs. Le War Office précise à ce sujet que, entre ces deux localités, la cavalerie britannique, dans une brillante contre-attaque, recon-Iquit un bois qui avait été perdu précédemment.Sur le front français aussi, la journée de-[lundi fut relativement calme. La nuit avait été agitée. Des combats acharnés eurent lieu au ! nord de Montdidier, entre cette localité et la ■route Péronne-Amiens, au cours desquels les Allemands essayèrent vainement, avec de gros effectifs, de gagner du terrain à l'ouest [ d'Hangard-en-Santerre ; Grivesnes (à huit kilomètres au nord-ouest de Montdidier) fut également l'objet de vives attaques répétées, qui [conduisirent à des corps-à-corps au cours desquels les Français conservèrent le village. Dans la journée, de nouvelles attaques contre Grivesnes furent repoussées avec fortes pertes pour l'ennemi, mais pour le reste il y eut i peu d'activité, sauf du côté de l'artillerie. En particulier les Allemands se tinrent absolument cois sur la face sud du saillant La Fère-Arras, entre Noyon et Lassigny. L'aviation britannique de combat opéra surtout dimanche au sud de la Somme, bombardant ou mitraillant tous les objectifs mobiles et surveillant le terrain avec une grande attention. L'aviation allemande chercha à peine à réagir. Deux machines ennemies seulement furent abattues et une autre forcée à la descente. Les aviateurs allemands pansent sans doute leurs blessures. D'après le relevé anglais, entre le 21 mars, début de la grande bataille, et le 29 mars, rien moins que 309 de leurs appareils ont été mis hors de combat, dont 205 abattus et 104 forcés à la descente ; pendant la même période, 90 avions britanniques furent portés manquants. Après minuit, les avions anglais de bombardement lancèrent 24 tonnes d'explosifs sur les gares de Douai, Bapaume, Rozières, et Thou-r°ut, et sur les bassins de Bruges. Vendredi et samedi, les aviateurs français lancèrent cinq tonnes de bombes dans la région Guiscard-St-Quentin-Roye et détruisirent neuf avions ennemis et un ballon d'observation. Le communiqué français signale aussi que les escadrilles de bombardement italiennes (avec ■eurs admirables Capronis) participèrent activement aux opérations de ces derniers jours. On le voit, le " front unique " devient véritablement une réalité. , L'accalmie sur le front de combat n'indique évidemment pas que la grande bataille est terminée. Elle montre que, quoi que on en puisse ®re, les Allemands ne disposent d'aucun Moyen nouveau pour accélerer leur mouvement, qu'il leur faut du temps pour regrouper leurs unités, pour faire avancer leur artil-®r|e, pour établir leurs lignes de communica-'ons, pour organiser en un mot leur avance. est aussi un indice des pertes colossales 1U "s ont subies — certains les estiment à 3°o.ooo hommes — et de la désorganisation ou 1 fiente résistance des Alliés a plongé leurs '^positions. Le point le plus important, ce-Pendant, c'est l'artillerie lourde. Or, on signa-ajustement que les 6 pouces (15 centimètres) 5 mands viennent d'entrer en action, Il a °tc fallu dix jours à l'ennemi pour leur faire §agner leurs nouveaux emplacements. Du cô-des Alliés, ce délai a été évidemment beau-UP plus court, puisqu'ils pouvaient prépa-re!' a l'avance des emplacements et disposent de meilleures routes. Ces derniers jours s Allemands ont dû souffrir beaucoup de e te situation, qui aura certes contribué? à reter^ leur avance. Derrière le front, des e(Ux côtés, la pelle est évidemment à l'œuvre °n peut toujours espérer que le front se sta-lsera-En tout cas, la confiance du haut com mandement est complète. Le général Foch déclarait le 29 mars qu'il n'y avait rien à craindre pour Amiens. Aujourd'hui, il est prêt à garantir la ville. A la suite de négociations qui ont eu lieu entre M. Lloyd George et le président Wilson et de délibérations avec M. Baker, le secrétaire américain à la Guerre, M. Balfour et Lord Derby, les généraux Pershing et Bliss, des mesures importantes ont été prises pour assurer l'intervention et la coopération la plus rapide possible des troupes américaines. Il a été décidé de ne pas attendre la constitution d'une armée américaine pour faire entrer en ligne les troupes américaines. Les régiments constitués seront embrigadés immédiatement dans des unités françaises et ne seront réunis en unités distinctes que lorsque leur nombre sera suffisant pour justifier leur autonomie. Cette mesure est excellente. Elle accélérera considérablement la coopération américaine et contribuera en outre à entraîner rapidement les Yankees. L'avance britannique en Mésopotamie continue. Les troupes du général Marshall sont maintenant à mi-chemin de Bagdad et d'Alep, dont ils sont éloignés de 400 kilomètres. Des prisonniers allemands et deux gros canons montés sur des bateaux ont été capturés. o o Ligue des Patriotes de Belgique La Saint-Albert D'accord avec les associations et cercles belges en Angleterre, la Ligue avait décidé de célébrer la fête de notre souverain le 8 avril prochain et de remettre en même temps aux autorités officielles l'adresse artistique destinée au général Léman. Dans une réunion préliminaire, les diverses sociétés avaient décidé de donner à cette manifestation la portée d'une énergique protestation contre toute tentative de division du pays, machinée par l'Allemagne, de complicité avec une poignée ; d'individus sans autorité nii mandat- Au cours de cette cérémonie, la Ligue aurait eu l'occasion d'exprimer son admiration pour nos magistrats ainsi que pour les Belges héroïques du dedans. Des membres du Cabinet et diverses personnalités politiques devaient prendre la parole en ces circonstances solennelles, mais étant donnés les événements actuels, il a été décidé de surseoir à la cérémonie. Un télégramme au roi lui apportera le témoignage du loyaËsme indéfectible de la Ligue, ainsi que l'expression de son attachement à la Belgique unie et à son armée valeureuse. - D'un autre côté, le lieutenant-général Léman a laissé espérer pour après son rétablissement, sa venue à Londres; il a donc été décidé que la remise de l'adresse ! serait ajournée également. o o Comité des intérêts belges en Russie sous le patronage du Gouvernement Sur l'initiative du gouvernement, les hommes d'affaires belges, ayanit, en Russie, des intérêts industriels, commerciaux et financiers, ont constitué des Comités à Paris, Londres et La Haye. Ces Comités se réunissent au siège du Conseil Economique dans ces trois centres. Le Comité de Paris est placé sous la présidence de M. le Ministre d'Etat Cooreman. Il réunit deux sections distinctes : La première groupe les intérêts belges investis dans des exploitations de services publics.' La seconde groupe tous les autres intérêts belges et notamment toutes les industries, ainsi que les créances à charge des pouvoirs publics russes, d'établissements ou de particuliers russes. Il a, en outre, été créé un office de documentation.Les demandes d'admission devront être adressées au siège du Comité, à Paris, 19, rue Louis-le-Grand. L'adhérent précisera les intérêts qu'il possède ou qu'il représente (Société, siège d'exploitation, capital engagé, etc.). La neutralité belge et la France Aveu de la "Frankfurter Zeitung" La presse allemande est repartie dans une propagande générale anti-américaine. Entre autres arguments, elle établit une audacieuse comparaison entre l'attitude des Etats-Unis envers la neutralité mexicaine et la violation de la neutralité belge par l'Allemagne. Les journaux pangermanistes assurent de nouveau que l'Allemagne ne traversa la Belgique que parce que la France se préparait à le faire. La fausseté de cette allégation est insupportable même à la Frankfurter Zeitung, qui fait observer que la reprise de ce flagrant mensonge concernant les intentions de la France ne peut que jeter le discrédit sur les "puissants arguments stratégiques pour l'invasion allemande". Même le plus innocent observateur — dit la feuille allemande — devrait avoir remarqué que le plan d'attaque français, en août 1914, ne comportait pas une marche des troupes françaises au travers de la Belgique; au contraire, en faveur de l'invasion de la Lorraine, avec l'action secondaire en Alsace, l'état-major général français négligea d'une façon remarquable le flanc nord du front français. Joffre se reposait sur la violence de sa propre attaque, sur la force des forteresses belges et sur l'arrivée ponctuelle des troupes anglaises. Ainsi, il commit une grave erreur par laquelle, dès le début, il compromit tout son plan de campagne. Lorsque l'invasion allemande de la Belgique s'effectua et s'accomplit victorieusement, le commandement français fut contraint, c'est bien connu, à prooéder à un regroupement hâtif dans le but de réparer son erreur. On rapprochera de oet aveu oelui du chef de l'état-major de l'armée faisant fonction (Chef des stell vertretenden generalstabs der Armée) Frhr. von Freytag-Loringhoven, confirmant, lui aussi, qu'au moment où l'Allemagne se préparait à envahir la Belgique, aucune disposition n'avait été prise par la France en vue de pénétrer en territoire belge. (Kôlnische Zeitung, 9 août 1917, édition de midi.) o o Les prétendues atrocités commises par les Belges Un démenti catégorique d'un député allemand Dan® la relation d'un discours, prononcé au Reichstag par le député socialiste Haase, publiée par la Neue Korres-pondez, de Berne, on lit un péremptoire passage dont voici une traduction : Je n'oublie pas les affirmations réitérées qui nous furent faites, et suivant lesquelles, dans telle ou telle ambulance, se trouvaient des soldats auxquels des furies belges (vertierte belgische Frauen) avaient crevé les yeux. Quand en examine sérieusement ces allégations, il apparaît que, en dépit de l'assurance avec laquelle elle9 sont présentées, elles s'évanouissent devant la réalité. Etes-vous à même de me citer un cas appuyé de preuves? Vous avez déjà affirmé la chose une fois, mais elle n'est pas prouvée. o o Malbeur aux vaincus! La Roumanie esclave Le traité de: paix imposé à la Roumanie consacre l'asservissement de ce malheureux pays. Avant la guerre, la Roumanie avait une superficie de 87.000 milles carrés et environ huit millions d'habitants. La perte de la Dobroudija la réduit de 15.000 miilles carrés et de six cent mille habitants. L'étendue de territoire réclamé par la Hongrie le long des Carpathes comme; garantie stratégique n'est pas encore fixée: Mais ce qui est terrible c'est l'exploitation économique du pays. La Roumanie est forcée de vendre aux puissances centrales' à un prix fixé tout le surplus de sa production.La clause relative aux terrains p^tr». ii-fères est typique de monstruosité. Tout le district qui descend des Carpathes dans la plaine roumaine est déclaré région extra-territoriale et placé sous le contrôle de la Hongrie. Les cinq puissances centrales surveilleront le raffinage du pétrole et diviseront la production entre elles. La Roumanie, privée d'accès à la mer, se voit enlever le Danube, puisque la navigation sur le fleuve sera contrôlée par les puissances centrales. Telles sont du moins les grandes lignes du traité d'après le correspondant roumain du Secolo. Le Vendredi-Saint du Kaiser L'infamie sacrilège du bombardement de Paris L'univers entier et jusqu'à certains pays neutres si difficiles à émouvoir ont été secoués d'indignation par l'acte de vandalisme sacrilège accompli le jour du Vendredi-Saint contre une des églises de Paris. Le temple offre un spectacle lamentable et à l'intérieur du monument c'est encore le même spectacle tragique. Dès l'entrée, on aperçoit l'énorme trou provenant de l'écroulement de la voûte, au-dessus duquel la-charpente de l'église fait un dôme d'ombre. Dans la nef centrale, les -fragments de la voussure, les plâtras, les débris de toute sorte couvrent les dalles. Dans certaines chapelles latérales, on trouve des entassements d'objets hétéroclites : manchons, fourrures, parapluies, sacs, chapeaux, livres de piété, etc. Tous ces pauvres restes, ces loques sanglantes donnent au visiteur une impression d'angoisse inoubliable. Du côté du choeur, recouvert ainsi que tout le reste de l'église d'une épaisse poussière grise, les dalles disparaissent sous une couche de verre pilé provenant des vitraux du transept, qui ont été complètement brisés. Des éclats d'obus @nt labouré les pierres de l'édifice jusqu'à une grande hauteur, ou sont enfoncés profondément dans le sol. Jusque dans l'abside elle-même des débris de toute sorte ont été projetés et révèlent la violence inouïe de l'explosion. Parmi les nombreuses victimes de ce crime épouvantable on compte une de nos jeunes compatriotes : Mlle Elisabeth Bastin, la jeune fille, âgée de seize ans, du consul général de Belgique à Paris, qui, depuis le début de la guerre, se dévoue de la façon la plus complète aux intérêts matériels et moraux des réfugiés belges. Lettre du cardinal Amette Le cardinal Amette qui, comme nous l'avons relaté, s'était rendu, dès les premiers instants, à l'église bombardée et avait montré une vive émotion devant cet horrible spectacle, adresse aux curés du diocèse la lettre suivante : Hier, Vendredi-Saint, à l'heure même de la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ, alors que les fidèles étaient réunis dans les églises pour commémorer ce grand mystère, les Allemands ont recommencé à bombarder Paris, après une interruption de plusieurs jours. Un obus est tombé sur une de nos églises et la voûte s'est effondrée, écrasant de nombreux fidèles rassemblés pour l'office divin. On compte au monis 75 morts et 90 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants.Un tel crime, commis dans de telles conditions, en un tel jour et à une telle heure, soulève la réprobation de toutes les consciences.Dans notre profonde douleur, nous avons ?e devoir de nous faire l'écho de cette réprobation et d'en appeler à la justice de Dieu, en même temps que nous implorons sa miséricorde pour les victimes. LEON-ADOLPHE cardinal AMETTE, archevêque de Paris. Protestation du Pape Le Temps annonce que le Pape a formulé une protestation formelle contre le bombardement de Paris et particulièrement contre la destruction des églises et le massacre des populations.Le Souverain Pontife a envoyé au cardinal , Amette, archevêque de Paris, un télégramme dans lequel il déplore que le conflit sanglant qui déjà coûta tant de souffrances vient encore de faire tant de victimes innocentes le jour de la Passion du Sauveur. Par là même ces victimes innocentes sont encore plus chères à nos cœurs. Le Pape termine en exprimant ses plus profondes condoléances et envoie à tous les fidèles de Paris sa bénédiction apostolique. o o Le bombardement de Paris Quatre canons On suppose que quatre canons à longue portée sont dirigés contre Paris, deux batteries de deux canons exécutant leur tir à jours alternatifs.Les obus tirés sont d'un poids d'un quart de tonne et il faut la même quantité de poudre pour opérer la décharge. Les Allemands ont fait de leur mieux pour cacher l'emplacement des canons aux regards des aviateurs français. Ils sont montés dans des abris bétonnés. On est d'avis qu'il a fallu trois mois pour établir les installations. Les examens des experts ne sont encore parvenus à aucun résultat. Durant la journée du 1er avril le fameux canon a de nouveau été mis en action. Une femme fut blessée. La veille il y eut un tué et un blessé. Le rôle du Pape Déclaration de l'abbé Sertillanges L'éminent prédicateur français, M. l'abbé Sertiillanges, donne en ce moment à la Madeleine, une nouvelle série d'admirables conférences sur la "Vie héroïque". Dimanche dernier, en cherchant les conditions morales d'une paix où serait faite la place des croyances, l'éminent orateur chrétien aborda le problème de la Société des nations et examina quel devrait être le rôle normal de l'Eglise et du Saint-Siège dans l'organisation de la paix : Au point de vue organisation, a-t-il dit, peut-on se lasser d'admirer l'aveuglement ou la passion étrange qui ont fait écarter jusqu'ici le Saint-Siège des conseils de paix et qui, pour demain, ont préparé contre lui ce fameux article 15 si regrettablement signé par l'Alliance? L'Eglise, parmi les puissances, est la seule qui se fasse voir adéquate à l'humanité, qui ait partout des visées et qui les justifie par des œuvres, qui puisse, par conséquent, se comporter au spirituel comme une âme du monde, au temporel comme l'appui éventuel de toute sage organisation — et cela aussi paraîtrait négligeable? C'est insensé ! Une seule chose le pourrait expliquer, c'est une défiance invincible à l'égard de l'impartialité, de la charité désintéressée ou de la compétence du Saint-Siège, Mais alors, où allons-nous, et qui donc oserait affronter avec de telles pensées le jugement des faits et celui de sa conscience? Au fond, tout le monde sait bien qu'au point de vue compétence, Rome est incomparable partout où elle n'est pas infaillible ; qu'elle est un centre d'informations constamment tenu à jour, " le lieu de résonnance de l'univers", dit un historien, et que la sagesse politique héritée de la Rome ancienne,accrue par l'expérience des siècles chrétiens y est tout simplement proverbiale. Comme impartialité, que peut-on espérer de mieux qu'un souverain sans Etats, sans prétentions politiques ou économiques, sans alliances, qui est partout chez lui et nulle part en tutelle, qui a des fils dans tout l'univers et se voit salué même des incroyants comme la plus haute puissance morale du monde, tellement que ce souverain dépouillé est reconnu par le droit comme personne internationale, comme souverain revêtu d'une souveraineté personnelle, sinon territoriale, ayant donc droit de siéger, à moins d'une exclusive inexplicable et offensante, partout où siègent des souverains, notamment quand il s'agit de débattre une question de son ordre, de cet ordre moral qui fonde et explique ses prérogatives. Que, s'il s'agit de charité, en trouverait-on un foyer plus ardent? Quelqu'un doute-t-il qu'il y ait là un véritable et profond amour des hommes? Quand on est contredit, on s'irrite, on parle à tort et à travers — que de fois nous l'avons fait dans cette guerre! Mais cette paternité nous pardonne, et elle sait bien qu'elle est crue de nous, quand elle parle, comme dans son Encyclique du 1er novembre 1914, de ses " frémissements d'affection pour tout ce qui touche l'humanité ". Faites donc la société des nations, et dites-moi si une si haute compétence, une si sereine impartialité, une si magnanime charité, un pouvoir si universel et si fort, une conscience si pleinement reconnue d'innombrables consciences, un symbole d'une réalité si unani-ment cotée comme constituant l'axe moral du monde n'aurait pas là quelque utile emploi. En vérité, a conclu M. l'abbé Sertillanges, on a le droit de dire que le rejet d'une telle autorité liée dans l'histoire à tout ce qui pèse une once ou porte un nom est impossible.C'est trop énorme ! Mais c'est à. nous de Crier assez haut que cela ne peut pas être pour que décidément cela ne soit pas. o o Le maréckal Joffre chez le roi Albert La presse française annonce que le maréchal Joffre a été, ces jours derniers, l'invité du Roi des Belges. Il n'était chargé d'aucune mission officielle et c'est à ce titre purement personnel qu'il a été reçu par Albert 1er, qui n'a cessé de professer pour lu,i la plus vive amitié. Le souverain et le maréchal se sont entretenus longuement et dans la plus stricte intimité. En passant dains le secteur occupé par les troupes britanniques, où il a été l'objet de la plus cordiale manifestation de sympathie, le maréchal Joffre a fait une visite au maréchal Haig, qui a voulu qu'un chaleureux hommage lui fût rendu. Déjà la préparation d'artillerie allemande battait son plein et la formidable bataille commençait; l'une des localités traversées par l'ancien commandant en chef de l'armée française était même copieusement bombardée par les avions ennemis.

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