La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 07 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z18j/
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LA MÉTROPOLE 1PRIX BU ITOMERO inouï' CINQ CENTIMES aOYAUMME-UNI : ONE PENNY HOUANDE: VIJF CENT CONTINENT : DIX CENTIMES D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: 212 Holborn. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 ch. 23^ ANNEE DIMANCHE 7 MAI ET LUNDI 8 MAI 1916 Nos- 127—128 LA GRANDE GUERRE Nouveaux assauts ontre Verdun I Succès belges en Afrique r- "Le temps n'est pas un allié" Le communiqué officiel belge du 4 *ai dit : "Le bombardement réciproque recommença avec violence dans le secteur de Dixmude et au nord de ce secteur. Notre artillerie soumit à son feu les batteries allemandes, les lanceurs de ! nines et les barges ennemies observées ! sur le canal de Handzaeme i Le communiqué officiel belge du 5 mai I dit : "L'artillerie allemande ayant ou-l rert dès l'aube un feu violent contre nos ■ positions au nord de Steenstraete et de Dixmude, il en résulta une bataille très animée des lanceurs de mines et canons de tous calibres. Au cours du bombarde-: ment contre les lignes allemandes nous endommageâmes sérieusement les organisations défensives de l'ennemi. Ses positions furent détruites sur de nombreux points ". Le communiqué officiel belge du 6 mai dit: " Les actions intensives d'artillerie et d'engins de tranchée Jde ces derniers jours ont appréciablement diminué. 11 n'y a eu aujourd'hui qu'une faible acti-TÎté réciproque dans les régions de Rams-capelle et de Dikmude j Les critiques militaires qui s'étaient [ flattés de voir terminée la bataille de Verdun et même de voir disparue la menace allemande contre la cote 304 et le Mort Homme avaient décidément mal interprété l'interlude de la semaine dernière. Comme d'habitude, celui-ci indi-| qûait seulement un arrêt provoqué par les Allemands pour mettre en position i dt nouvelles batteries, remplir à nouveau ; leurs caissons dégarnis et remplacer les colonnes d'assaut épuisées et décimées par quelques divisions fraîches. Puis la bataille a repris avec une nouvelle vi-[ g«eur. Il est juste de reconnaître cependant qu'elle a toujours un caractère local et 1l'ennemi ne se risque plus à entreprendre des opérations sur un front étendu. Ses derniers efforts ont de nouveau été dirigés contre la cote 304 dont la possession par les Allemands constituerait une sérieuse menace contre la ligne [Je communications française. Après l'at-toque de jeudi soir, qui permit à l'enne-®i de prendre pied dans quelques parties delà tranchée avancée au nord de la 304, celui-ci bombarda ce secteur avec une 'rolence croissante pendant toute la jour-"fe de vendredi et pendant la nuit de vendredi à samedi, avec des obus de très pos calibre et des projectiles à gaz asphyxiants. Ce bombardement fut telle-®ent violent et exerça un effet si destruc-Itur sur les tranchées françaises des PWtes nord de la cote 304, qu'elles durent ™e évacuées. En même temps les Allemands lancèrent une attaque d'infante-"e contre les ouvrages français à l'ouest '* au nord-ouest de la cote, mais elle ut repoussée à la pointe de la baïonnet-Jji pendant toute la journée de same-* ''ennemi se contenta de poursuivre "très violent " bombardement, qui Retendit aussi au voisinage de la route "aucourt-Esnes. Il est à remarquer que, après le communiqué français, l'atta-|ïe d'infanterie de jeudi contre la cote 1°4 fut effectuée >ar une division allemande fraîche, et que le communiqué ^niand de samedi ne parle pas de ces dations. [Sur le front oriental, les Russes, par habile coup de main, capturèrent des Lâchées ennemies au sud-est du lac ], Au nord-ouest de Krochine les Al-L"*, après une préparation d'artille-- trois heures, lancèrent une forte 1 lue contre le village de Dubrovka, repoussés par une contre-attaque, ^ enfuirent en désordre, abandonnant ^ ïorts, des blessés, des prisonniers, et des munitions. Au sud lVr' e; 'es patrouilles russes forcèrent ! la à évacuer un bois à l'est du vil-L ^Jernistche, où d'après le commu- En 0 ^'ennei il s'était établi. L ^uçasie, les Russes repoussèrent jan '' ('ns've turque appuyée sur Erzin-!a j; s?utenue par de l'artillerie. Dans RusseeCtl°n ?e ®ag'(lad, vers laquelle les s continuent à pousser méthodi quement, ils capturèrent une position turque vers Sarinalkerind dont l'ennemi fut délogé à la baïonnette. Sur le front italien, les Autrichiens ont attaqué avec violence à plusieurs reprises et avec des effectifs considérables les positions du mont Cugla (bassin du Plez-zo) mais ne réussirent qu'à capturer une tranchée sur l'aile droite. Des hydroaéroplanes ennemis ont bombardé Valona et Brindisi. Les troupes belges ont remporté un nouveau succès en Afrique Orientale allemande. A la suite de leur capture de Ghangugu, le 19 avril, elles ont continué à progresser le long de la rive sud du lac Kivu et ont rattrapé le 21 avril l'arrière-garde ennemie. Celle-ci a été attaquée avec vigueur et a dû se retirer sur toute la ligne. A la suite de cette action, les Belges ont occupé le 22 le poste allemand de Dishangi, qui avait été préalablement abandonné par l'ennemi. D'autre part, une garnison frontière portugaise a battu le 23 avril un détachement d'infanterie allemande qui, après un combat de plusieurs heures, dut se retirer, abandonnant cinq soldats morts, dont un blanc, et une mitrailleuse. La façon dont la presse américaine accueille la réponse allemande à la note des Etats-Unis ne permet de tirer aucune conclusion certaine quant au cours des événements. Les journaux manifestent en général leur dégoût de l'insolence des Allemands lorsqu'ils veulent que l'Amérique se prête à un marchandage au sujet du blocus britannique. Ils discutent en détail et non sans acrimonie plusieurs des " arguments " allemands mais ils paraissent cependant disposés à estimer que, dans l'ensemble, Berlin cède aux exigences de M. Wilson. Quelques feuilles, comme la Tribune, de New York, demandent le renvoi de Bernstorff et le rappel de M. Gérard. D'autres commentent sarcastiquement les pleurs de crocodile de Bethmann sur les " affa-meurs " anglais! En général cependant, ils n'aperçoivent pas, ou ne veulent pas apercevoir, que les " promesses " allemandes sont conditionnelles et au surplus entrelardées de réticences qui en rendent l'application extrêmement élastique. En fait, la note n'est qu'un appât pour provoquer de nouvelles négociations évasives et dilatoires. Après son énergique demande du 20 avril, le président Wilson se laissera-t-il prendre à cette glu trompeuse? Il ne prendra pas, assure-t-on, de décision avant la semaine prochaine. En attendant, dit une dépêche Reuter, le délégué apostolique aux Etats-Unis, Mgr Giovanni Bonzano, a remis vendredi à la Maison Blanche un message du Pape adressé au président Wilson et dont le contenu n'a pas été divulgué. On prétend cependant qu'il reflète les appréhensions papales au sujet d'un rupture entre l'Allemagne et les Etats-Unis. Dans un énergique discours qu'il a prononcé samedi à Conway (Pays de Galles) M. Lloyd George, ministre des sur 1'" optimisme passif " qui règne dans certains milieux. Peut-être à la lumière des statistiques qui montrent que près de la septième partie de la flotte britannique a été torpillée, il a déclaré que contrairement à une opinion largement répandue en Angleterre le temps n'est pas un allié. C'est un neutre douteux à l'heure actuelle et il n'est pas établi de quel côté il se rangera. " Les Alliés ne peuvent gagner le temps à leur cause que par de l'effort, de la préparation et de l'organisation. Les Puissances Centrales unissent toutes leurs forces, toutes leurs intelligences, tous leurs cerveaux, toutes leurs énergies. Nous disposons des moyens ; elles disposent trop souvent des méthodes. Appliquons leurs méthodes à nos moyens, et nous gagnerons la guerre. " M. Lloyd George a révélé qu'il était partisan du service obligatoire depuis septembre 1915, soit depuis huit mois. Accablant aveu Nous avons publié cet extrait textuel d'une lettre du prince Max de Saxe, adressée au début de la guerre au baron allemand von Mathies, qui est connu dans le monde des lettres sous le nom de Ansgar Albing: Le traitement infligé à la Belgique crie vengeance au Ciel. Si j'avais pu prévoir l'invasion de ce pays et tout ce qu'il eut à souffrir (ail dem was man da er-leben musste) je ne serais pas parti comme aumônier militaire. On sait que le prince Max est un savant distingué et appartient à la maison royale de Saxe, laquelle, singulière anomalie, est foncièrement catholique et cependant fort populaire dans un pays ultra-protestant. Il V a quelques années, il entra dans les ordres et alla vouer les prémices de son ministère aux nombreux Allemands pauvres qui occupent à Londres une espèce de ghetto. Deux ans après il dut accepter sur ordre une chaire à l'université de Fribourg. La lettre en question a été reproduite par M. Priim, le Luxembourgeois bien connu, dans la retentissante brochure qui lui valut à lui jadis fervent germanophile, les honneurs de la déportation en Allemagne. Le nom du prince Max vient ainsi s'ajouter à ceux des auteurs de J'Accuse et de Précisément parce que je suis Allemand. Espérons que ce ne sera pas le dernier. Il y a donc encore des juges à Berlin ! Et aucun réquisitoire n'accablera à jamais la bête de proie rare qu'est l'Allemagne comme celui de ses rares nationaux demeurés hommes. La " Strassburger Post" ne parle plus de Verdun La Strassburger Post, dans sa revue militaire de la 91e semaine de guerre, ne souffle pas mot des événements qui se sont déroulés autour de Verdun, auxquels, jusqu'à ces derniers temps, elle attribuait, ainsi que toute la presse allemande, une importance considérable. v ^ Un profitable accord des Allemands La prise d'Erzeroum et de Trébizonde était apparue aux Turcs et aux Allemands comme de faible importance. Mais la reddition de 2.900 Anglais, en pleine Mésopotamie, après cinq mois de résistance, excite un enthousiasme sans limites. On ne sera pas surpris d'apprendre que Guillaume II a ordonné de pavoiser les édifices publics le dimanche 30 avril ; le lundi 1er mai, les enfants des écoles ont eu congé. A Constan-tinople des illuminations', des danses, des cortèges, des chants de triomphe savamment organisés par la police allemande, ont fêté comme il convient cette maigre compensation des désastres arméniens. La nouvelle a coïncidé avec le voyage des parlementaires allemands en Turquie. Ceux-ci, après nombre de banquets, ont été reçus et harangués par le sultan en personne, qui après avoir orné de l'ordre du Medjidié les poitrines des députés Spahn et Bassermann leur a déclaré. — Je reconnais volontiers la valeur réelle du but que vous poursuivez dans ce voyage. L'inconscient monarque ne croit pas si bien dire. On sait que les Turcs ont supprimé les capitulations pour toutes les puissances européennes, c'est-à-dire qu'ils ont enlevé à leurs nationaux le droit d'être jugés par leurs consuls. Or, en ce qui concerne l'Allemagne il est question non seulement, de maintenir mais de renforcer formidablement les droits capitulaires, ce qui créera dans l'empire ottoman un véritable Etat indépendant constitué par les Allemands. Pour faire avaler aux Turcs cette amère pilule les Teutons ont trouvé un système élégant : en échange du statut extraordinaire-ment avantageux qu'ils exigent pour plusieurs milliers de leurs concitoyens, ils accordent la réciprocité aux quelques douzaines de Turcs qui résident en Allemagne. Bien entendu, ce tour de passe-passe n'est pas explicitement publié, mais il est facile de l'établir par la lecture attentive des télégrammes.CAMMARDO No if you like, call us barbarians and brutes. It îs far more appropriate, for we are really barbarians. fjjj IT ^ Emile Cammaerts (Weekly Despatch, April 23R?, 1916.) Chantons, Belges, chantons, Pendant que ma Dulcince Me prend dans ses grands bras Et me berce sur sa vaste poitrine ! Chantons, Belges, chantons, Pendant que Shakespeare' Explore les fétides sentines ! Et qu'écoutant votre instinct animal, Vous dansez la ronde Autour du buffet -vide ! Chantons, Belges,chantons doucement, De peur de troubler ma Muse. Car que serait la poésie sans moi : Cammardo. Pour copie conforme : H, CLAEYS. Londres, Pousse des feuilles 1916 ' La famille de Bethmann- Hollwei On a parlé, depuis la guerre surtout, de origines de l'Homme au chiffon de papier \ oici un détail peu connu sur les alliances d la famille Bethmann-Hollweg. Nous le trou vons dans un intéressant ouvrage : Mes Sou venirs (1806-1833), parus à Paris en 1S77 mais rédigés avant cette date. Il a pou: auteur Daniel Stem, pseudonyme de h comtesse d'Agoult, qui eut, sous la monar chie de Juillet, des succès littéraires e1 mondains et quelques déboires même avec l'abbé Liszt. Sainte-Beuve l'appelait la Corinne du quai Malaauais, et George Sand, la Marie-au x-longs-cheveux. Elle était née le 31 décembre 1805 à Francfort-sur-le-Mein ; son père, M. de Flavigny, lieutenant-colonel, s'était installé en 1797 dans cette ville, où il avait été chargé d'organiser un régiment destiné à l'armée de Condé. Il eut accès dans la maison de banque des frères Bethmann, J ohann-Philipp et Simon-Moritz, qui ne survécut pas à son frère. Johann-Philipp devint conseiller et banquier impérial. Il eut, de son mariage avec Catherine Schaff, trois filles et un fils, Moritz. L'une de ces filles, Marie-Elisabeth, veuve de bonne heure, fut touchée des grâces de l'officier français. Orgueilleux de leurs richesses et entêtés de protestantisme, les Bethmann s'opposèrent à l'union des jeunes gens. On mit en prison M. de Flavigny. Marie-Elisabeth l'y rejoignit. Mais l'amour l'emporta et le mariage fut célébré le 29 septembre 1797. De cette union naquit Marie de Flavigny, qui fut comtesse d'Agoult, laquelle nous a laissé de curieux renseignements sur la famille de sa mère, sur Moritz Bethmann — et sa sœur aînée Suzanne-Elisabeth, veuve de Jean-Jacques Hollweg, longtemps associé de la maison Bethmann, qui, pendant les guerres de l'Empire, alimenta souvent la caisse des souverains de l'Allemagne. On voit par là que le grand-père de l'homme au chiffon de papier était l'oncle d'une Française, dont l'élévation d'esprit fut aussi grande que la beauté. Que dirait-elle du chancelier actuel ? Le barreau parisien prie pour ses morts La Sainte-Chapelle, cette merveille de l'architecture française, où fut célébrée, il y a onze ou douze ans, la dernière messe rouge, et qui, depuis, avait fermé ses portes, va les rouvrir exceptionnellement le lundi 22 mai. Le barreau de Paris, ayant à sa tête le conseil de l'ordre, fera célébrer, ce jour-là, un grand service religieux pour le repos des cent cinq avocats qui sont tombés au champ d'honneur. A cette solennité, qui sera présidée par Mgr Amette et au cours de laquelle le cardinal-archevêque de Paris prononcera une allocution, seront exclusivement invitées les familles des glorieux défunts et les hauts dignitaires de la magistrature. Le 24 mai, un service sera célébré à l'Oratoire de la rue Saint-Honoré et, le 27 du même mois, un autre service aura lieu à la synagogue de la rue de la Victoire. Le Président de !a République qui, on le sait, est resté inscrit au tableau de l'ordre des avocats, se fera représenter à chacune de ces trois cérémonies. Les mensonges de Wolff Les journaux suisses ayant presque tous relevé le monsonge audacieux de l'Agence Wolff qui élevait à 18.000 le nombre des prisonniers anglais faits à Kut-el-Amâra, alors que le communiqué turc n'en indiquait que 13.000, l'Agence Wolff a cru prudent de battre en retraite et de publier une rectification.Cette rectification, télégraphiée la nuit dernière, est ainsi conçue : " Dans la dépêche officielle allemande concernant la prise de Kut-el-Amara. il faut lire treize mille et non pas dix-huit mille". Il est bien évident que si les Turcs n'avaient pas eu la malencontreuse idée de publier eux-mêmes un communiqué qui indiquait le chiffre, déjà exagéré, de 13.000 prisonniers, jamais l'Agence Wolff n'aurait rectifié. La Suède et les aviateurs D'après une dépêche de Copenhague au Central News, le gouvernement suédois aurait décidé de déposer devant les Chambres un projet de loi interdisant aux aéroplanes et dirigeables étrangers de passer au-dessus des eaux territoriales suédoises. Un fiasco douanier Le Moming Post apprend de Budapest que les négociations économiques engagées entre l'Autriche et la Hongrie paraissent avoir été brusquement terminées par un échec complet. Si la nouvelle est confirmée, le fiasco de cette conférence, qui avait pour but une union douanière, porterait un coup sérieux aux aspirations économiques de l'Allemagne. ! Lettre du Pays ? s Anvers, le 2 mai 1916 Ma chère Métropole, J'espère que vous aurez reçu la lettre que je vous fis parvenir il y a quelques jours, ce qui fait qu'un de ces quatre ma-l tins, notre excellent Freiherr von Huene recevra, pour son petit déjeuner, un numéro de la Métropole qui lui rendra pour le moins la digestion difficile. Je vous parlais dans ma dernière lettre des réquisitions de vins qui furent faites dans les caves anversoises, où les jolis messieurs qui, très provisoirement, régnent en maîtres chez nous, firent main basse sur les crus les plus respectables. Vous savez, comme nous, que nos concitoyens qui gagnaient largement leur vie jusqu'au moment de la guerre, avaient un faible pour la bonne chère et aimaient, lorsqu'ils recevaient chez eux, faire déguster à leurs invités quelque bonne vieille bouteille sortie de derrière les fagots. Il y avait chez nous quelques caves réputées et les Allemands, qui étaient reçus comme chez eux dans nombre de familles, étaient les premiers à le oavoir. Cela leur servit probablement d'indication pour la rafle scandaleuse qui vient d'être faite dans certains quartiers aristocratiques de la ville, où l'on vida sans vergogne les caves des absents. Grâce à mon service secret d'espionnage intensif à la " Kommandantur ", je possède aujourd'hui la liste détaillée des " réquisitions " en question. En voici les extraits les plus intéressants : La superbe cave de M. Michel Hunter, qui ne contenait pas moins de 6.570 bouteilles, fut presque entièrement mise à.... sec ; on ne laissa que 700 bouteilles. Parmi les crus enlevés, citons : 285 Cham-bertin, 1.280 Lagaffoier, 1.385 Château-Latour, 340 Ramelet et 1.281 bouteilles de Gruau-Laros. Rue Lamorinière, on vida les caves de MM. Itschert, Fred. Jacobs fils et Bis-cops, tandis qu'au boulevard Léopold, les bandits firent, sans la moindre peine, une récolte des plus abondantes. Citons parmi les maisons dépouillées, celles des familles Verstrepen-Eliaerts, Storms-Fon-taine, Mme Vve Van den Abeele, Oscar Pollet, Béliard père et fils, de l'Arbre, Dineur, Vve Storms, Landau, Gevaerts, Mlle de Gottal et Mme Merlin. Les voleurs ont ensuite continué leur petite excursion par la chaussée de Mali-nes, où ils visitèrent les caves des maisons Monn, Ulens de Schooten, Mmes Niguet et Landtmeters, Mlle Van de Vin, M. Jean Van de Vin, M. L. Tonnelier et M. Ch. Van der Linden. Chez M. Beyens-Meeus on enleva 400 bouteilles, tandis que 1.600 bouteilles sortaient de la cave de M. Le-vionnois pour s'en aller rincer le gosier des soldats du Kaiser. Le butin fut encore plus brillant chez Mme Renis, où on n'enleva pas moins de 2.808 bouteilles. A l'avenue des Arts, des rafles furent opérées chez MM. Lysen-Pinnoy et Cour-tois-Marsily. Citons encore parmi nos concitoyens honorés, en leur absence, de la visite peu agréable des Allemands : M. Keusters, agent de change ; M. Schuer-mans ; M. Gustave Grisar, avenue Van Put, où les Prussiens clignèrent des yeux en découvrant des vins du Rhin à 12 frs la bouteille ; Rod. Fester, voire même chez M. Henri Cogels, d'où les escarpes sortirent chargés d'un millier de fioles. Disons, toutefois, que des bons en due forme et revêtus du sceau impérial furent remis à ceux qui représentaient les propriétaires. Ils auront la valeur du papier et constitueront pour nos petits-enfants un précieux souvenir de la Grande Guerre. Cette formalité ne fut pas remplie pour ceux de nos concitoyens ayant muré leurs caves, ce qui fut le cas de notre confrèr De Cauwer et de MM. Max Tom, Good et Courtois-Marsily. On leur confisqua le vin sans leur donner le moindre bon en échange. Jadis, chez nous, en Belgique, on aurait donné à cela le nom de vol avec effraction.Disons, avant de terminer cette lettre, que jusqu'à ce jour, environ 85.000 bouteilles ont été enlevées ; on estime qu'on prendra, si nécessaire, 300.000 bouteilles aux absents. Les caves des présents seront respectées, si la guerre ne dure pas plus d'un an de cette date, et si... les Boches ne prennent pas trop de goût au bon petit vin qui vient de France.... En attendant, vive la Belgique, et bien cordialement vôtre, Carolus.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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