La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1378 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 09 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3r0pr7nm05/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 32ME ANNÉE. DIMANCHE 9 ET LUNDI 10 MAI 1915. Nos. 129 — 130. LA GRANDE GUERRE. ATTENTAT CONTRE LE "LUSITANIA." ' 703 RESCAPES—QUE FERA L'AMERIQUE ?-A QUAND L'INTERVENTION DE L'ITALIE?—EN FLANDRE ET EN RUSSIE. — NOUVEAUX ATTENTATS DES PIRATES. \ob lecitêiirs. auront lu dans nos confrères les derniers détails clu nouvel assàssi-3t commis Par ^es sous-marins allemands sur non-combattants, qui s'engloutirent dans .■ flancs du "Lusïtahia," et le récit de la trahie qui s'est déroulée à quelques milles de côte d'Irlande nous fait trembler d'horreur, peine 703 personnes sur les 2150 ont été iu\'ces, et-parmi les victimes se trouvent de ombreuse^ femmes etdes enfants âgés à peine e deux mois ! : (c beau mépris des règles élémentaires de humanité, sans parler des conventions inter-itionales, laissera-t-il encore longtemps in-f?,;,rentes les nations neutres, qui suivent 'un œil terrifié ce combat homérique entre la litiee efc le Droit, le respect des traditions et .j inventions d'une part et d'autre part l'am-Jion brutale et goulue, le meurtre organisé, mensonge érigé à la hauteur d'une doc-flnc.la satisfaction des appétits les plus vils! Iles:grand temps qu'une coalition mondiale c jêveei marche avec les Alliés à l'assaut des sparts d'un peuple qui, sous la conduite 'un fou qui souille sa couronne impériale us les jours, veut établir la hiérarchie de la jiiaiité le plus effrenée. encouragée par une don de professeurs d'université et de savants j justifient tout par des textes ! 5n Allemagne et dans les milieux allemands j Etats-Unis il s'est levé tout naturellement chant de triomphe. Pensez donc: un mil-- de femmes et d'enfants noyés ! Chantons Saine! Et les journalistes germano-améri-ns ne cachent pas leur joie, et d'aucuns ment cyniquement, qu'ils perdraient volon-■s un millier de dollars par jour pour avoir xmheur de lire chaque fois une nouvelle de relire ! c flot d'indignation qui s'est levé aux Etats-is chez les vrais Américains est, comme on iense, formidable, mais d'aucuns craignent Il faille se borner à s'indigner, sans pouvoir îdre aucune mesure de représailles. Une iaration de guerre des Etats-Unisà l'Aile-. ;ne ne changerait pas beaucoup à la face choses, du moins pour le moment; et même anf un télégramme de .Washington le pré-nt Wilson ne verrait dans cet *c incident" beaucoup plus que dans celui du '* Gul-!t" coulé il y a quelques jours; le gouver-ent américain découragerait tous les efforts me de représailles et une déclaration de to ne serait pas même, considérée. Les s-Ùnis- enverraient une nouvelle note ! En cas le cabinet s'est réuni samedi et M. m a été chargé,de demander à Berlin une ion officielle de l'attentat. n'est pas inutile de remarquer ici que iirauté anglaise dément emphatiquement le " Lusitania " fût armé, mais Berlin fait i de n'en avoir pas été informé.. Quant au )che qu'on fait au gouvernement anglais 'avoir pas mieux veillé à la sécurité du rc, il faut songer à l'extrême difficulté Efre la lutte contre les sous-marins, aux-5 les meilleurs navires de guerre n'échap-meme pas. us nos espoirs se tournent, dans. ^ ce ent douloureux, vers l'Italie, qu'on espère entrer dans le conflit dans quelques jours, intervention serait certaine, dit-on, de tous , et certains symptômes semblent justifier spoir. Les Allemands et les Autrichiens ent l'Italie en grande hâte " par ordre " it-il; le service des téléphones et télé-Lies, et des trains est suspendu. D'autre-l'Italie aurait conclu une entente avec ;rbie, et cette dernière se serait entendue i tour avec la Bulgarie au .sujet de la zone itée en Macédoine; Tout cela permet jurer que la ueeision do l'Italie ehtrainera ment celle des pays balkaniques, y com-la Grèce ? nouvelles des différents fronts sont assez ; les combats autour de la côte 60, près de beke, continuent avec violence, et les >es anglaisés y ont recapturé des tran-^ ; .les Français de leur côté ont capturé ^portant ouvrage fortifié aux environs de , et sur la Fecht ils ont progressé de près kilomètre, sur un front de 1500 mètres, la direction de Metzeral. Suivant le egraaf " les Allemands auraient perdu les récents combats d'Ypres et près de la (50, à Steenstraate, Langemarck et Poel-11e, près de 150,000 morts, blessés, ou pri-iers. . tour de Libau. que les Allemands ont )ardé du côte -de la mer et que dans leur nunique ils prétendent avoir capturé, il y encore des engagements; un croiseur alle-3 aurait été coulé par une mine. Des 'mouches à l'ouest du Niémen, semblent ver que les avant-postes ennemis sont es dans le district de la Chechoupa supé-■e. Entre la Vis tu le et les Carpathes on at obstinément. Au cours de la retraite ' dans la direction de la Dukla, la 56e divi-fut complètement entourée, mais grâce vaillance du général Korniloff la division 'aya un chemin à travers les lignes en-et rejoignit son corps, après avoir subi U'te» pertes. s pirates allemands ne se sont pas con--s de couler le "Lusitania"; ils se sont rç distingués en coulant le torpilleur ais " Maori " au large d'Ostende, tandis u large de l'île de May le " U39 " a coulé apeur " Triiro " de l'a ligne Wilson; le u '' (le'Ta Laucashirc and Yorkshire Rail-• ainsi; que le chalutier " Benington " >erdeen- on't également été coudés. J dernier- moment nous apprenons que le }u a remporté une victoire diplomatique en 'G- a laquelle le Japon avait envoyé un natum expirant hier soir à 6 heures. La |le a repondu au Japon quelle acceptait la 'finale japonaise. Voilà ainsi un nouveau Hit évité. Paquebot Transyîvània" de la Cie r(ar j est partie samedi de New-York avec V'a.ssageia, Douze passagers annulèrent LES CALOMNIES ALLEMANDES ONT LA ViE DURE. L'ASSASSINAT DU CURE DE SPONTIN, On sait que les Allemands ont renoncé maintenant à impliquer l'ensemble du clergé : dans l'accusation d'avoir participé, directement ou indirectement, à là guerre des francs- j tireurs. " Quelques prêtres seulement/ont mal interprété leurs devoirs"; c'étaieni des "exceptions tel est le thème nouveau que développait la, communication officielle de l'Ambassade allemande de Madrid, publiées dans la presse espagnole des 7 et 8 février; 1915 et à laquelle la Légation belge de Madrid et le Bureau documentaire belge du Havre ont déjà répondu. La communication allemande n'a d'ailleurs pas précisé les cas exceptionnels dont elle se prévalait;" eïle se bornait à viser, en termes très vagues et sans produire de preuves contrôlables, lés curés de Spontin, Battice, Aer-schot, Hockay et " autres endroits." Les documents probants, et incontestés réunis par la Commission belge d'enquête contredisent absolument les accusations portées contre les curés cités. En particulier, la lumière a été faite il y a longtemps sur le cas du malheureux curé de Spontin. En effet, l'un des secrétaires de l'évêché de Namur, le chanoine J. Schmitz, a démenti, dès le 9 octobre 1914, la version allemande du crime de Spontin, répandue un peu auparavant par la " Kôlnische Zeitung." Le.chanoine Schmdtz a envoyé ce document à la presse, avec l'approbation de l'évêque do Namur, Mgr ITeylén; il a. été publié notamment par le journal catholique, hollandais " De Tijd" d'Amsterdam (numéro du 2 décembre 1914). Voici ce document:— Eyêché de Namur, 9 octobre 1914. 11 est exact que le curé de Spontin a été fusillé par des soldats allemands. Cela s'est produit sans jugement, et l'on ne sait à la suite de quelle accusation. En tout cas, cette accusation ne peut être basée sur ce qui est rapporté par la " Kôlnische Zeitiing ": les nombreux habitants de Spontin qui ont comparu dans le courant de la même journée devant l'autorité allemande peuvent témoigner que, dans leur interrogatoire,ii n'a pas été. une seule fois question du motif pour lequel le curé a été fusillé. D'après ces mêmes habitants—gens paisibles et dignes de fod—il est impossible de prouver que le curé soit coupable de l'une ou de l'autre mauvaise action ou parole envers les troupes allemandes. U est certain que, si ce prêtre très digne, très prudent et quelque peu craintif, avait été cdté à comparaître élevant le tribunal, son innocence aurait été reconnue, comme ce fut'le cas pour son confrère, le curé de Sorinne, qui avait été l'objet d'une semblable accusation. Nous avons la conviction que, si une instruction préalable ou seulement une enquête sérieuse avait eu lieu, l'on n'aurait pas à regretter la dévastation du beau village de' Spontin, avec sa superbe église, ses orfèvreries, la maison communale,, le presbytère et les écoles. D'ailleurs tous ceux qui connaissent les événements de Spontin seront d'avis que le récit du journal est en tous points inventé, pour ne pas en dire dévantage. Les événements ne se sont pas produits comme le journal les rapporte; les soldats n'ont pas dormi dans les maisons; il ne peut être question que la lumière électrique fût éteinte, car les premiers coups ont été tirés en plein-jour; non seulement les habitants ne se sont, pas rendus coupables d'une fusillade générale, mais l'on n'a pas même pu démontrer que—chose certes impossible— un seul habitant de Spontin ait commis le crime de tirer sur des soldats; de plus, le village n'a pas été détruit par l'artillerie, mais il a été incendié. Enfin, j'estime devoir vous communiquer que Mgr l'évêque de î^amur a déclaré plus d'une fois qu'il stigmatiserait publiquement toute action qui serait l'objet d'une condamnation en due forme, et qui «urait été commise par l'un ou l'autre membre du clergé de son diocèse. Mais le curé de Spontin n'est pas de ce nombre, pas plus que—nous en sommes per-suadués—aucun des vingt-cinq prêtres et religieux du diocèse tués pendant la guerre et dont nous déplorons amèrement la mort. Signé: J. Schmitz, Chanoine-secrétaire. Justice—et justice complète—est donc faite, depuis plusieurs mois déjà, de l'accusation que les Allemands ont fait peser sur le curé , de Spontin. Le gouvernement allemand,Ja reprend néanmoins de nouveau à Madrid, sans faire aucune allusion à la protestation officielle de l'évêché de Namur. On peut juger, par ce seul exemple, de ce que valent les imputations, tout aussi calomnieuses, dont les curés de Battice. d'Aerschot et de Hockay et "autres endroits" sont aussi l'objet dans la même, communication de l'ambassade allemande de Madrid. LEURS MENSONGES. Le succès passager obtenu il y a quelques jours sur l'Yscr par quelques unités allemandes, grâce à l'emploi ignoble de gaz asphyxiants, a été communiqué aux habitants de Diest par une affiche, dont voici la copie d'après le "Courrier de la Meuse":;— " Grâce à l'aide clémente de Dieu, nous ; avons obtenu une victoire définitive. Nous 1 avons passé l'Ysér et refoulé les troupes alliées à 7 kilomètres au delà. Nous avons fait 15,000 prisonniers belges. " La Belgique étant entièrement conquise, nous la cédons à la France moyennant une redevance de 17 milliards." Sans commentaires ! — Le général retraité du génie Arnold, né à Diekirch en 1853, est mort récemment à Anvers où il habitait depuis, loin:ternie SUR LA FRONTIERE H0LLAND0-BELGE. LES TRAINS DE BLESSES ALLEMANDS. UN INCIDENT A BRUXELLES. (Correspondance particulière de la " Me trop oie. ") BAARLE-DUC, ' 4 mai (par courrier),—De nombreux transports de .blessés sont arrivés dimanche après-midi à Turnhout. Dans toutes les communes autour de la ville, où il y a des hôpitaux ou des hospices, il n'y a que des blessés allemands. Depuis une quinzaine de jours personne ne peut plus entrer ni sortir de Turnhout. Le bourgmestre et le curé de Mcrxplas avaient du se rendre à Tournliout, et avaient obtenu une autorisation pour ce faire, mais une fois à Turnhout, il leur fut défendu de repartir. Vendredi le bourgmestre obtint la permission de quitter la ville, mais dimanche matin il fut prévenu qu'il avait à se présenter immédiatement à Turnhout, où il a du rester jusqu'à contre-ordre. Tous les ponts sur le canal de la Campiné son tournés; en ce moment la garnison allemande se compose de vieux rabougris et à barbe grise, et oeaueoup d'entr-eux font du service pour leur fils déserteur. Cette semaine sont arrivés à Bergcn-op-Zoom de nombreuses femmes avec leurs enfants, qui avaient traversé, la frontière au'péril de leur vie; l'une d'elles avait reçu un coup de feu dans la cuisse. L'indignation qui animait les soldats et surtout les officiers hollandais à l'égard des Allemands s'est encore accrue à la suite du torpillage du " Katwyck." A la frontière les postes hollandais sont éloignés de 40 à 50 mètres des postes allemands. Des deux côtés il est défendu de se parler. Le ravitaillement des postes allemands trahit une 'lamentable désorganisation, résultant des mouvements de troupes vers les. Flandres. Pendant plusieurs jours les soldats de garde ne reçurent pas leur ration, et s'ils n'étaient pas allés la chercher au village voisin ils auraient être dû s'en passer. Vendredi dernier de nombreux trains chargés de blessés sont passés par Hasselt en route pour Àix-la-Çhapellc. Dans la bruyère, au-dessus de Genck, on enterre de nombreux soldats allemands qu'on apporte dans des chariots à bestiaux. Dans l'Escaut septentrional on n'a vu, cette semaine, aucun sous-marin allemand. J'apprends, il y a un instant, que de nombreuses écoles, dans les villages des environs d'Herenthals, sont transformées en hôpitaux. Des personnes qui sont arrivées la nuit dernière de Bruxelles, me racontent que mercredi passe seize trains, de 33 à 40 wagons chacun, sont arrivés à Bruxelles par le nouveau chemin de fer à l'avenue Rogier. Dans la rue des Coteaux, qui y débouche, se pressaient des milliers de curieux. Tous ces trains regorgeaient de blessés allemands venant de l'Yser; dr> tous les wagons s'élevaient des cris effroyables des blessés. Les Allemand, aux-quel ce spectacle de leurs infortunes déplaisait souverainement, chargèrent la foule avec une brutalité inconcevable et la repoussèrent dans les rues avôisinantes. Depuis ce jour l'accès de l'avenue Rogier et de la rue des Coteaux est défendu. Au moment où j'écris on m'annonce d'Anvers que la poste avec la Hollande ne marche plus. Entre vendredi et samedi sept courriers ont été surpris par les Allemands à la sortie de 3a Hollande.—L. LE " ZOO" D'ANVERS. i la suite de l'appel adressé par le conseil d'administration de la Zoologie d'Anvers, que nous avons publié récemment, la lettre suivante lui est adressée, en retour, par un groupe de personnalités anversoises Anvers, 26 avril 1915. A Messieurs les membres de la Société du Jardin zoologique d'Anvers. Dans une lettre datée du 20, vous nous avez exposé les conséquences résultant de la guerre et qui influent si fâcheusement sur la. situation de votre société. Vous avez fixé la cotisation à 40 francs par' an, soit 20 francs, par semestre. Cette cotisation serait payable à partir du 1er mai et la société a prié instamment ses membres de ne pas lui refuser le seul moyen qui lui reste encore de continuer d'exister. Nous a.vons le plaisir de vous apprendre . que quelques membres se sont dévoués pour se rendre auprès de nombreux autres membres, afin de les engager à -verser le montant de leur abonnement.Ils supporteraient difficilement qu'une des principales attractions de la ville fut perdue et ils ont versé, pour leur part, quinze francs de plus que la société ne le demandait, espérant que les autres membres suivront leur exemple. Un groupe de membres. Cette lettre est signée: baron G. van de Werve et van Schilde, Jaii Devos, Louis Franck, Alf. Aerts, Ed. Bunge, E. C'astelein, Alf. de Cock de Rameyen, baron Frédéric Cogels, Alf. Cols, Norbert Diercxsens, Maurice Gevers-Vandevin, Xavier. Gheysens, Georges Gits, Paul Havenith, Paul Kreglinger, Louis Lecléf, comte Em. Le G relie, Alb. Maquinay, H. Marsily, Alf. Melges, Alf. de Montigny, , Rob. Osterrieth, Rud. van den Abeele Nous espérons fermement, pour notre part, dit 1' " Echo Belge," que tous ceux de nos lecteurs, abonnés de la" Zoologie et qui en ont les moyens, aideront la société de tout leur pouvoir. Il ne faut pas qu'à cause des Allemands ! l'un des premiers jardins zoologiques du monde ; soit obligé de faire abattre ses animaux et de ; fermer ses portes. Ou n'imagine pas Anvers sans la Zoologie et il est du devoir de tout An verso is qui le peut de répondre à l'appel si pressant du conseil d'administration de notre &oo-garde«. LES CHARBONS ALLEMANDS EN BELGIQUE. UNE NOUVELLE MENACE A NOTRE INDUSTRIE.. On lit dans 1' Algemeen Handelsbîad " d'Amsterdam l'article suivant que lui adresse son correspondant de Bruxelles :— Par arrêté du 26 avril, paru le 29 dans le "Gesetz und Ordnungsblatt," le gouverneur général allemand a fai't une démarche importante qui pourrait avoir une influence considérable sur la monopolisation des produits de l'industrie charbonnière. D'après cet arrêté, en effet, une centrale charbonnière qui aura son siège à Anvers a été instituée en Belgique.Cet organisme sera chargé de distribuer le coke, les briquettes—bref toutes les productions des usines à coke. La " Kolen-Centrale " se trouve sous le contrôle de l'administration civile, rattachée au gouvernement général. Tous les producteurs seront obligés de remettre leur stocks à cette Centrale, qui se chargera de les vendre. Cette vente sera soumise à un règlement, que le gouverneur général doit encore ratifier. Nous ne pouvons encore en parler en détail. Mais cependant une commission sera prélevée par la centrale, commission que les producteurs défont payer. Elle sera minime, disent les Allemands. Il va également de soi ciue tous les contrats conclus avant la guerre sont annulés, à moins que ces achats ne concernent une livraison urgente, dont la preuve devra, évidemment, être faite. Tant pis pour l'acheteur! Celui qui ne passera pas par la '" Kolen-Centrale" sera puni d'une amende de 10,000 francs maximum. C'est von Bissing qui décidera de l'importance de celle-ci. On pourra saisir les marchandises vendues. .Au.cas où la valeur ne pourrait pas être fixée exactement, on s'en tiendra à line valeur approximative. Cet arrêté entre • immédiatement en vigueur. Dans les milieux charbonniers, à Bruxelles, cet arrêté a provoqué une agitation fort vive. Tous les commissionnaires et les négociants sôht particulièrement inquiets et craignent beaucoup pou.- leurs affaires. Ce matin, j'ai pu interviewer quelques intéressés qui savaient, depuis plusieurs semaines, qu'il y a-vait anguille sous roche, mais ils ne s'attendaient pas cependant à ce que cet arrêté fut promulgé si vite. Ils se perdent en conjectures sur le but de cet arrêté. Tous les représentants des charbonnages se sont réunis à Bruxelles. Deux versions circulent. La première est que le gouvernement allemand ,a prié deux personnalités du pays charbonnier wallon de transmettre toute leur production au gouvernement allemand, ce qu'ils auraient refusé. Ils auraient même préféré cesser leurs affaires et payer leur personnel de leur poche que de satisfaire à une telle exigence. La seconde version est la suivante : un syndicat allemand aurait acheté beaucoup de charbons en Belgique dans le but de les expédier en Allemagne, où les charbons sont en hausse par suite du manque de main-d'œuvre. Ce serait un jo'i profit. Pour empêcher cette spéculation, le gouverneur général aurait pris cet arrêté. Mais cette dernière version est peu vraisemblable. Un négociant m'a " certifié, d'autre part, que c'étaient les Allemands, au contraire, qui exportaient du charbon en Belgique... LES PRISONNIERS CIVILS BELGES EN ALLEMAGNE. Le Gouvernement 'belge a été mis en possession de listes nombreuses indiquant les noms de nos compatriotes qui ont été internés en Allemagne sous la qualification de prisonniers civils. Ces listes comprennent les noms d'habitants des communes ci-après:— Province d'Anvers: Anvers, Baelen-sur-Nèthe, Beersel, Boisschot, Breendonck, Deurné, Heyst-op-den-Berg, Hingenc, Iteghem, Ko-ningShovckt, Merxem, Mortsel, Oppuers, Putte, Santvliet, Sehelle, Schrieck, Wavre-Notre-Dame.Province de Brabant: Assche, Audercrhem, Bétecom, Bruxelles, Capelle-au-Bois, Céroux, Mousty, Diegliem, Diest, Eppeghem, Ge'rode, Grimberghe, Haecht, Hérent, Londerzeel, Lou-vain, Lubbeek, Opprebais. Rotselaer, Sempst, Tervueren, Tirlemont, Tremeloo, Weerde-Wesemael, Wiisele. Flandre Occidentale: Courtrai, Gheluwe, Hersaux. Meulebeke, Ostende, Pollinchove, Ruysselede. Flanelre Orientale: Alost, Baesrode, Buggen-hout, Erpe, Lebbeke, Munie, Ninove, Saint-Gilles, Steendorp, Termonde, Zele. Province de Hainaut: Aiseaux, Ath, Binche, Carnières, Charleroi, Châtelineau, Couillet, Epinois. Farciennes, Giliy, Goegnies. La Lou-vière, Marehienne-au-Pont, Montignies, Mor-lanwelz, Piéton, Pont-de-Loup, Ransart, Roux, Wasmes, Wodeeq. Province de Liège: Huy, Liège. Province de Limbourg: Hamont, Hasselt, Xederhcim, Saint-Trond, Tongres. Province de Luxembourg: Bastognc^ Bon-nert, Musson, Saint-Mard. Province de Namur: Au vêlai?, Biesmeréc, Bioul, Emptinne, Ermeton-sur-Birrt, Erpcnt, Florèniies, Fosses, Gembloux, Hamois, Lesves, Malonne,. Mette t. Namur, Saint-Gérard, Sau-venière. Somme-Leuze, Tamines. Les listes contiennent également les noms de Belges qui, se trouvant en Allemagne au début des hostilités y ont été arrêtés et internés.Beaucoup de ces "prisonniers civils" ont été autorisés, après quelque mqis de détention, à regagner- la Belgique. La liste de ceux d'entre eux qui ont été libérés en lévrier et mars a été communiquée au gouvernment. Tous les renseignements mis en possession de ce dernier, concernant les " prisonniers civils" belges, sont réunis au Ministère de l'Intérieur, 6 place Frédéric Sauvage, Sainte-Adresse (Le Havre), auquel-les personnes qui auraient des raisons de croire qu'un des leurs n'appartenant pas à l'armée a été interné en Allemagne, peuvent s'adresser pour se documenter. LE VERITABLE ETAT D'ESPRIT DES BELGES. ARDEUR ET CONFIANCE. Le " XXine Siècle," journal belge paraissant au Havre, publie sous ce titre, dans son numéro du 24 avril 1915, l'article reproduit ci-dessous :— Le "Journal de Genève" a. publié, dans' son numéro du 11 avril, une lettre de son cor-1 respondant romain contenant l'interview d'' " un personnage belge venant directement du Havre, qui touche de près au gouvernement ; belge et au gouvernement anglais " et qui I avait " vu plusieurs fois le roi Albert au cours j de ces derniers semaines." Ce personnage, qui occupe (toujours au dire du correspondant) une place éminente dans , le monde politique belge, tout en exprimant l'entière confiance'des Alliés dans la victoire ] finale, aurait laissé néanmoins percer un dés- | enchantement étrange :— Dans les milieux franco-anglais, dit-il, on , est convaincu que la guerre sera finie au , mois d'octobre. Les belligérants n'auront pas le courage d'imposer à leurs troupes et à leuirs populations une nouvelle campagne ; d'hiver. On fera la paix, même si cette ; paix ne doit pas être celle que nous, Belges, j pourrions désirer. — Qu'entendez-vous par là? demandai-je. ; — Je veux dire qu'il ne nous suffirait pas, â nous autres Belges, de reconquérir notre territoire ; nous avons subi de telles pertes et. de telles dévastations que nous avons droit, de la part de l'Allemagne, à de très fortes indemnités. Réussirons-nous à les obtenir? Cela dépendra des succès de la prochaine offensive. Mais je crains, comme je vous le disais tout à l'heure, que les Franco-Anglais,. pour éviter . une nouvelle année de guerre, ne soient disposés à se contenter d'un succès relatif; il leur suffira peut-être, pour conclure la paix, d'expulser les Allemands ' de France et de Belgique, sans vouloir pousser les choses à fond. Au point de vue de la Belgique et de son avenir, on pourrait peut-être désirer davantage. Il serait à peine besoin de relever l'invraisemblance d'une telle déclaration de la part d'un homme d'Etat belge éminent, à un reporter, si elle n'avait fait, naturellement, son tour de la presse allemande et germanophile. Elle n'y aurait pas été accueillie avec plus cl'empressement si elle avait été publiée exprès pour l'utilité de cette ptesse. lia contradiction frappante, qui se révèle, dans l'interview, entre "'la confiance entière des Alliés dans la victoire finale" exprimée par l'ériigmatique personnage et les propos pleins de scepticisme qui suivent immédiatement, eussent dû suffire à mettre en garde la rédaction dû " Journal de Genève." On ne connaît pas, dans les milieux belges de personnages politique éminent réunissant les traits par lesquels le correspondant caractérise son interlocuteur. En tout cas, cet interlocuteur, s'il a réellement parlé comme .on le dit, n'a réussi qu'à démontrer sa complète ignorance de l'état d'esprit qui règne dans les sphères gouvernementales. Il doit, notamment n'avoir jamais eu l'honneur d'approcher le Roi ni d'être témoin de sa radieuse et exaltante confiance dans l'issue de la campagne de 1915 et dans l'avenir de la Belgique, pour avoir pu s'imaginer que ses déclarations pourraient être prises pour le reflet des pensées royales. Tous les Belges et les, étrangers qui ont été reçus par Sa Majesté ont rapporté unanimement de ces audiences une impression d'optimisme, de certitude, de vaillance, d'où toute anxiété est absolument bannie. C'est une erceur absolue, trop souvent commise à l'étranger, que de représenter l'âme belge d'à présent comme mélancolique et hésitante.Energie, résolution, de vaincre, assurance du succès, indifférence au sacrifice, joyeux entrain au combat,' application têtue aux travaux préparatoires de la restauration de la Patrie: voilà la vérité sur l'état d'esprit de la Belgique-d'à présent. Il correspond dignement à l'irréductibilité patriotique de l'opinion belge en Belgique" occupée et opprimée." Le correspondant romain du "Journal de Genève" au surplus, n'a pas tardé à recevoir, d'un Belge authentique, un démenti à son étrange information. Nous lisons, en effet, dans le numéro du 19 avril de ce journal, une nouvelle lettre du correspondant romain, rapportant une interview de M. Melot, député de Namur, qui est présentement encore à Rome:— — Je crois, moi aussi, m'a-kil dit, que la guerre sera finie au mois d'octobre, mais je crois qu'elle prendra fin. non par l'épuisement des Anglo-Français, qui ne voudraient pas imposer une nouvelle campagne d'hiver à leurs troupes, mais par l'écrasement des Allemands, qui ne seront pas en mesuré de résister à la poussée des Alliés. J'estime, comme la haute personnalité belge, que la Belgique n'a pas seulement dr,oit à ia libération de son territoire, mais ;'i une très grosse réparation de la part de l'Allemagne. Mais je suis pareillement convaincu que l'Angleterre et la France ne feront la paix qu'après avoir imposé cette réparation au gouvernement allemand. Je suis pénétré de cette conviction, parce, que les gouvernements anglais et français en ont pris l'engagement et que, pour eux, les engagements ne sont pas des " chiffons de papier." C'est le bon sens même. Le correspondant l'a compris un peu tardivement:— Cette déclaration d'un représentant autorisé de la Belgique; concorde, dit-il, avec le récent discours de M. Viviani. La paix, quand elle sera conclue, devra avoir pour fondement le rétablissement intégral du droit et de la justice, et la réparation complète de tous les dommages causés au vaillant peuple belge. A vrai dire, le correspondant aurait' bien pu faire de lui-même cette réflexion en pu-. blianfc sa première lettre. ECHOS. Avis a nos Correspondants. Nous avons reçu dernièrement plusieurs lettres de correspondants occasionnels, contenant des renseignements fort intéressants. Malheureusement ces lettres sont signées: un lecteur; une autre: un brasseur; et une troisième: un exilé belge. Nous -leur- répétons que nous né pouvons donner suite à aucune lettre non signée du nom du correspondant, ne voulant pas prendre sur nous une garantie que ces correspondants ne veulent prendre sur eux. Nous pouvons-les tranquilliser de façon absolue au sujet de notre discrétion. Une Croisière du Navire-Ecole *' L'Avenir." Le navire-école belge " L'Avenir," qui avait été désarmé au Havre au début des hostilités, a repris, mardi dernier, la mer pour .une .croisière'vers l'Australie, via Néw-Y'ork. Le navire-école se trouve sous les ordres du commandant Audenaert, précédemment premier officier à bord du navire, et les lieutenants Verhé et Tournay. L'équipage se composera d'un certain nombre de cadets et d'apprentis. Causeries d'Art Belge. Très remarquable fût la conférence <3orméo par M. Paul Lambotte, directeur des Beaux Arts de Belgique, à la Royal Society of Arts. Notre éminent compatriote qui s'est donné, en Angleterre, la mission de mettre on relief et de faire apprécier les productions de notTe ait national, parlait de Constantin Meunier et des sculpteurs belges de son temps. Il évoqua la carrière artistique si variée de Fauteur de tant de chefs d'œuvre jusqu'au, moment où ia gloire vint à lui sourire. De -saisissantes- projections photographiques des statues, groupes, et, bas-reliefs témoignèrent auprès du public d'élite se trouvant dans la salle la justesse de l'analyse de M. Paul Lambotte. Très impartialement le conférencier loua le grand talent des autres sculpteurs modernes de notre pays, citant les Paul Devigne, Julien Dillens, Van-derstappen, Jef Lambeaux, . Léon Mignon, Jacques de Lalaing, Egide Rombaux, Victor Rousseau, Paul Dubois, Jean Hérain et de nombreux statuaires encore. Nous croyons bien que les auditeurs de M. Paul Lambotte furent émerveillés des richèsses de la scùlpture belge. Lord Sanderson, le vice-président de la Royal Society of Arts, complimenta avec esprit l'érudit conférencier. Rappelons que la deuxième Conférence du " Cycle d'Art Belge " sera donnée, demain mardi, à trois heures, à la Goupil Gallery, 5, Regent-street, près de Piécadilly-circus. Cette séance sera consacrée aux gloires de la sculpture belge, qui seront célébrées par notre excellent confrère Achille Chainaye. Le directeur des Beaux Arts de Belgique, M. Paul Lambotte, présidera la deuxième'séance du Cycle d'art belge. LA REMISE D'UN DRAPEAU A L'ÀRMEE BELGE PAR LA VILLE DE CHERBOURG. Hier dimanche la ville de Cherbourg a offert à la vaillante armée belge un superbe étendard tricolore admirablement brodé par les jeunes filles de. l'école pratique de Cherbourg. I Le texte e l'inscription avait été arrêté de ; concert avec le général Loc. D'un côté, l'étendard porte: "Honneur-Patrie" en lignes cintrées en haut et en bas? Au milieu sur un écusson de faille noire un Lion éclatant se dégage. De l'autre côté on peut lire: "Les habitants de Cherbourg à l'armée- belge 1914-1915." Les couleurs françaises cravatent l'emblème, et. les armes de la ville.,i>rodées d'or sur un fond de velours bleUj apparaissent sur les trois couleurs. Nous reparierons sous peu de cette touchante cérémonie. — Le président du tribunal d'arbitrage de 1& province de Brabant-est le.- baron-vOn Frey-berg, conseiller-jurisconsulte du collège écho vinal de la ville de Munich; celui de la province d'Anvers est le conseiller-intime du gouvernement von Bulow, ancien membre du tribunal international d'Alexandrie. .Ces présidents peuvent se remplacer Tun l'autre.. ' — M. René Aubry, bibliothécaire-adjoint au Ministère des Colonies, vient dé mourir de» suites de blessures reçues au front. M. Aubry, qui faisait partie de 1a. 6e:division d'armée^ est décédé à l'hôpital anglais d'Adin-kerque.ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI, Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des. ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. • Des-Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent ^'adresser aux Bourses du Travail qui son établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych SkatingRink (hommes) ou à 60, Great Marlborough-street, W.C. (femmes'). ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant, aux ordres, s.t.p. PIERRE PEELMAXS No. 77,-lie régiment de ligne, a quitté Horton Hospital - ppuf vaj.oindie son regiment.—Adresser lettres à dépôt rcsjmeqtaixe: Wissaut Pas de Calais, 4e Division Armée Belge, France. • TOUTES missions Belgique;—Gettrea - $veé réponse, 75 centimes.—Dutoit, Rpite Postala, 64. La Haye. Hautes références. J . . .- ■ BELGES se rendant à Lueerne (Suitfë)'tiou" veront Tie famille et pris cxceptionells k l'hôtel Beau Rivage. . : . NOUS mettons vivement- nos compatriotes on garde contre certaines agences do placement d'en>ploj :v qui rie visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne- rertcj :« cautionnement ou de garantie au'asec les rtié/enccs Ice plu» ' &crieiK«ii

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes