La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 11 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/p843r0qx67/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE. VENDREDI 11 JUIN 1915. No- 162. . UNE LETTRE PASTORALE DU CARDINAL MERCIER. —>— LE PAPE ET LA PAIX. q£ le cardinal Mercier vient d'adresser , clergé et aux fidèles de son diocèse une 1 veiie lettre pastorale intitulée " La dévoie au Christ et à Sa divine Mère," où il j^te avec un admirable talent la grave Lotion: " Etes-vous chrétiens?" Xous en détachons la conclusion, particu-h'èrenient intéressante par les allusions que l'émineot prélat y fait aux événements:— Aux intentions pieuses qui vous sont devenues familières pour les intérêts généraux et supérieurs de notre patrie, je voudrais ajouter, aujourd'hui, une intention spéciale Quedoit nous dicter la reconnaissance. ta guerre est une chose horrible, mes irèrejfil n'y a plus un Belge qui ne le sache, ^avouons qu'elle est aussi, sinon la cause, au moins l'occasion de gestes magnifiques. Vous ne vous lassez pas d'admirer notre Roi.notre Gouvernement, notre armée; eux, àltiir tour, ne tarissent pas d'éloges sur îf!f8 abnégation, votr-e maîtrise de vous-TÀaes. j'allais dire, votre bonne humeur dans h souffrance. Mais c'est sur un autre spectacle, grandiose juisi, que j'appelle aujourd'hui votre attention: il nous commande, en effet, un devoir de gratitude, dont nous n'avons peut-être pas assez mesuré l'étendue. La Hollande, l'Angleterre, l'Irlande et Il'Ecosse, la France, la Suisse,' abritent, depuis de longs mois, plus d'un demi-million de réfugiés belges, et les entourent des sollicitudes les plus attentives, afin de les défendre contre la mélancolie de l'exil. Sur les sept millions de Belges, qui n'ont pas quitté le sol natal où l'ont regagné, il y en a environ un million et demi qui sont incapables de subvenir eux-mêmes à leur entretien et à leur subsistance. Or, il s'est rencontré, parmi nos compatriotes, des hommes qui avaient le génie de la prévoyance et de l'organisation et, avec un désintéressement auquel nous aimons à rendre ici un hommage public, ont épargné aux nécessiteux belges, c'est-à-dire au cinquième de la nation, la misère et la ismine. .Te voudrais pouvoir citer les noms de ious ceux auxquels leur initiative, leur bienfaisance, leur patronage donnent droit à une place d'honneur dans nos archives nationales. 1) Dès le début de la guerre, un comité local •est formé • à 'Bruxelles qui, lors de l'enva-îissement de nos provinces, s'est transformé m Comité national de secours et d'alimenta-ion. Les dépenses auxquelles il avait à faire ace représentaient environ dix millions par Dois, tandis que la Belgique appauvrie était ans communication avec le dehors, et que es nations étrangères avaient surtout le souci l'accumuler leurs réserves. Néanmoins, race à la haute protection de l'Espagne et au oncours puissant des Etats-Unis, le Comité ational réussit à importer chez nous et à lire parvenir à leur vraie destination les ivres et les ressources nécessaires à notre avitaillement. Quand le soleil luit et que la rosée du latin et les ondées du ciel refraîchissent à oint nos prairies, le campagnard croit volon-iers que l'herbe pousse toute seule : lui iut, d'ordinaire, la menace de la sécheresse, our lui faire lever le regard et le cœur vers l'bonne Providence. Ainsi en va-t-il trop vivent dans l'ordre créé. Le peuple, à qui n service de distribution, quasi automatique, M il est bien ordonné, apporte chaque latin sa ration de farine, ne cherche, peut-Ire, déjà plus, au delà du bienfait dont ri mit, sans souci, la main de son bienfaiteur, h bien non, mes frères, ces secours ne nous Paient point dus; les hommes d'initiative oui ^ ont sollicités, le peuple américain dont :a 'unificence nous les octroie ont droit à \iotre ^connaissance nationale. "Vous voudrez, baque semaine, affecter un jour, le mardi, ar exemple, à vous acquitter, par vos prier js, ar l'offrande de vos mortifications, de votre "àvail et de vos peines, de vos obligations avers eux. Aux bienfaiteurs dont je viens d'indiquer ! rôle public, joignez le clergé et l'épiscopat ? France, de Hollande, d'Angleterre et Irlande, d'Australie, du Canada, des Etats-pis, et du Brésil qui nous ont, depuis le &ut de la guerre, prodigué, à votre intenon, leur sympathie et leurs libéralités. Si, ar l'entremise dévouée du clergé de vos "oisses nous avons pu, dans une certaine 'Psuré, venir en aide aux nécessiteux, aux lômeurs,' aux orphelins, aux réparations .«.-.s lus urgentes des églises dévastées, et si nous vons l'espoir fondé' de pouvoir continuer à ®rer aux nécessités de demain, c'est à nos ères étrangers que nous le devons. Oh oui, je répète ma phrase de tantôt et, ;'ite fois, vous la prononcerez avec nous: Si 1 çUerré est horrible, elle suggère aussi des estes magnifiques. Laissez-vous aller à vos sentiments géné-îux> mes frères, "et soyez reconnaissants"; et grati estote." Saint Thomas d'Aquin que le penchant à voir le bien chez autrui :t l'indice d'un bon cœur. Ne soupçon-ez pas un égoïsme subtil là où le désinté-^enient vous dépasse. Aimez à croire que -5 autres valent mieux que vous. Défiez-surtout des calomnies. Depuis le commencement de la guerre, des esprits sournois, juchants, perfides se sont acharnés à accré-ll*er la rumeur que le Pape défunt, Pie X, et '°he Saint Père Benoît XV, le Pape actuel, iraient favorisé, financièrement ou morale-nos ennemis et auraient, par faiblesse, neconnu le droit du peuple belge. Calomnies, ^es frères, ce sont d'infâmes calomnies. Le ,®ur simple, aimant, magnanime de Pie X ~au incapable, je ne dis pas d'une vilenie, j,la|s d'un semblant.de complaisance pour justice, celle-ci fût-elle triomphante. La erite est que le noble vieillard a succombé aux douleurs qui l'étreignirent, lorsqu'il vit les nations européennes déchirées par des guerres meurtrières, et la Providence ne lui laissa pas le temps d'exprimer en public la sainte horreur que ces débauches sanguinaires lui inspiraient. Quant à Notre saint Père le Pape Benoît XV, que pouvait-il faire pour nous Belges, qu'il n'ait point fait? Sa toute première bénédiction pontificale fut pour nous ; il a daigné me charger de vous la rapporter en son nom. A deux reprises, une première fois', en union avec plusieurs membres du Sacré-Collège, une seconde fois, ces derniers jours, il a voulu, malgré la pénurie de ses ressources et la stagnation de l'œuvre du denier de saint Pierre, faire à la Belgique un don généreux. 11 a eu la paternelle bonté de nous adresser deui lettres de réconfort à votre intention, sans parler d'une lettre privée, empreinte de la plus affectueuse tendresse, par laquelle il a tenu à soutenir notre courage, en un moment difficile, dans les premiers jours de janvier. Ajoutez à cela sa ferme et noble allocution consistoriale, le vingt-deux janvier; ses réponses aux télégrammes du Roi des Belges et de notre Gouvernement; celle au ministre Van den Heuvel accrédité auprès du Saint-Siège; l'appui qu'il nous prête, par l'intermédiaire de celui qui Le représente, avec tant de dignité et de dévouement, parmi nous, son Nonce apostolique à Bruxelles; et si, après tant et de si significatifs témoignages "de sa toute spéciale prédilection," la Belgique n'est point satisfaite encore, je crains qu'un excès de piété filiale ne l'entraîne à pécher paA gourmandise spirituelle. ^ Nous joignons ici la dernière lettre que Sa Sainteté a daigné faire écrire en son nom, par le cardinal secrétaire d'Etat, à " notre peuple bien-aimé.'"' Lorsque,, le mardi, vous consacrerez votre journée à la ( reconnaissance, vous inscrirez le Père de vos'âmes en tête de la liste de vos bienfaiteurs, et vous répondrez désormais par la fierté de votre dédain, à ceux qui tenteraient de détacher de Lui vos cœurs et vos volontés. Voici, mes bien chers frères, ce précieux document pontifical:— Du Vatican, le 9 avril 1915. Eminentissime Seigneur, Dès le début de son pontificat, Sa Sainteté le Pape Benoît XV. portant Ses regards à travers le monde entier, les arrêta surtout sur l'Europe bouleversée par cette affreuse guerre, et il les fixa de préférence sur la Belgique, en suivant les douloureux événements qui s'y accomplissaient. Profondément ému des malheurs de cette, noble et généreuse nation, d'autant plus chère à Son cœur qu'elle a été et qu'elle demeure plus attachée à l'Eglise et au Saint-Siège, et désirant contribuer à soulager les souffrances de votre peuple bien-aimé, le SaintJPère eut vivement à cœur de lui envoyer l'obole de Sa charité et de Son auguste pauvreté. Ne cessant d'élever au Ciel des supplications ardentes, afin d'obtenir du Dieu de£ miséricordes la cessation de l'horrible fléau de la guerre, le Saint-Père Le conjure d'une manière spéciale d'alléger les douleurs de votre peuple chéri. Et voulant lui donner une nouvelle preuve de Sa sollicitude et de Son amour, Sa Sainteté a tenu à joindre aux prières, l'offrande de Sa charité paternelle, me chargeant de vous adresser, malgré les pénibles conditions actuelles du Saint-Siège, la somme de vingt-cinq mille francs, qu'il m'est très agréable de vous faire parvenir sous ce pli. Elle aime à croire que l'exemple du Père commun des fidèles sera généreusement suivi par Ses nombreux enfants, les catholiques du monde entier, et que l'obole de leur charité unie à leurs prières, contribuera ainsi à adoucir les souffrances de leurs frères de Belgique. A ce propos, le Souverain Pontife a été heureux d'apprendre que de nombreux comités de secours pour la Belgique ont été constitués, et que leur dévouement a déjà obtenu des résultats ' consolants. Il espère qu'ils continueront à déployer une action salutaire, et que l'on répondra à leurs pressants appels. Comme gage des faveurs célestes et de Sa toute spéciale prédilection, Sa Sainteté vous accorde avec effusion de cœur pour votre Eminence, pour l'épiscopat, le clergé et le peuple de Belgique une bénédiction particulière, bénissant à la fois tous ceux qui voudront bien leur venir en aide. Je saisis avec empressement cette occasion pour vous renouveler, Eminentissime Seigneur, l'assurance de ma profonde sympathie, ainsi que l'hommage de ma profonde vénération et de mon entier dévouement en Notre-Seigneur. (Signé) P. Card. GASPARRI. A S. E. le cardinal Désiré Joseph Mercier, archevêque de Malines. Vos pasteurs vous restent étroitement unis, nos bien chers frères, dans des sentiments de piété envers le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur immaculé et douloureux de sa divine Mère; de reconnaissance envers les bienfaiteurs de la nation et particulièrement envers notre Saint Père le Pape; de confiance, plus ferme que jamais, dans la délivrance certaine de notre chère patrie. Durant les mois de mai et de juin, les prêtres diront, à la Messe, après la collecte " pro tempore belli," une seconde collecte, " pro devotis amicis." Les lois du jeûne et de l'abstinence sont suspendues jusqu'à la fin de la guerre. Nous désirons que la présente Lettre Pastorale soit, non seulement communiquée aux paroisses, mais qu'elle soit lue et expliquée aux communautés religieuses diocésaines, aux élèves des collèges, aux jeunes gens et aux A BRUXELLES. LE MORATORIUM ET LES LOYERS. Ci le texte d'une affiche placardée par les soins de l'administration communale d'Ixelles: Le bourgmestre. Considérant que certains propriétaires et locataires principaux, abusant de leurs droits, refusent l'accès des locaux donnés en location aux locataires qui se trouvent en retard de paiement de loyer; Que d'autres ont été jusqu'à vendre _ les meubles garnissant les locaux qu'ils avaient loués meublés pour rendre impossible l'occupation de ceux-ci; Croit utile d'attirer l'attention de ses concitoyens sur les graves responsabilités qu'ils encourent en agissant ainsi; Leur signale que pareils agissements autorisent les locataires, victimes de cet abus, à leur réclamer des dommages-intérêts et pourraient entraîner éventuellement des sanctions pénales; Les avise de ce que l'autorité communale-est décidée à user, avec la dernière rigueur, de ses droits de police contre les propriétaires et locataires qui, à l'avenir, compromettaient la tranquillité publique par des agissements analogues à ceux mentionnés plus haut; Attire l'attention des "locataires sur l'obligation légale qu'ils ont d'acquitter leur loyer dans la mesure où le leur permettent leurs ressources; leur signale que les lois et arrêtés dits " Moratorium " ne s'appliquent pas aux loyers ; Invite les propriétaires, locataires et sous-locataires à saisir le Bureau de conciliation, établi à l'hôtel communal, de tous différends qui existeraient entre eux. LA METHODE ALLEMANDE. Bismarck possédait évidemment de remarquables qualités; il fut un diplomate éminent; il avait surtout un rare don de prévoyance. A ces qualités de premier ordre, il joignait un défaut qui lui valut certains succès: il était autoritaire et brutal. On cite des ambassadeurs-qui tremblaient en l'abordant. Le fait que sa brutalité lui réussit parfois, a amené l'Allemagne à croire que c'était un facteur de succès. Et c'est ainsi que, les croyant efficaces, ce pays de penseurs et de philosophes s'est laissé entraîner vers les méthodes brutales. En agissant de la sorte, l'Allemagne n'a pas observé suffisamment que chez le grand homme d'Etat dont elle prétend suivre l'exemple, la brutalité n'était jamais séparée d'une habileté consommée, d'une dextérité profonde. Tout en tant brutal, Bismarck était toujours de sang-froid.En s'adonnant à la brutalité, l'Allemagne n'a pas compris l'utilité de rester maître de soi; elle n'a pas cru nécessaire d'agir avec adresse, ou bien, si elle l'a cru, elle n'a pas su le faire. Les Bismarck sont rares ! Il est donc arrivé ceci: l'Allemagne a porté de grands coups, mais elle n'en a pas su en prévoir les conséquences. Et c'est ce qui fait que, si la conflagration formidable qui secoue le monde entier n'a pas encore marqué la défaite de ses armes, elle a déjà essuyé partout la jjIus effrayante déroute morale qu'on puisse concevoir. Par ses méthodes criminelles, elle s'est aliéné les sympathies générales ; elle a creusé un fossé entre ellc~et les nations qui, tout en admirant la force, estimént qu'elle n'est vraiment belle et profitable que lorsqu'elle est mise au service de la justice et du droit. Et que voyons-nous? C'est que, plus sa brutalité «'affirme, plus s'accroît le nombre de ses ennemies, plus se fortifie leur décision d'être implacables. En Angleterre, au début de la guerre, on luttait contre l'Allemagne, mais il s'en fallait de beaucoup que la nation entière fût unanime contre elle. A présent, par sa brutalité, par ses crimes répétés, elle a exaspéré le peuple tout entier au point que l'unanimité est acquise sur la nécessité d'une lutté sans merci. L'Allemagne espérait, par sa méthode, terroriser les Anglais; elle n'a réussi qu'à augmenter, à multiplier leurs énergies. Le ralliement national aujourd'hui est complet et la volonté d'abattre le " chien enragé " s'affirme, irrévocable. Sans la noble indignation produite parmi le peuple italien par ses brutalités aussi odieuses qu'inutiles, l'Allemagne n'aurait pas vu son . ancienne alliée renforcer la coalition qui s'est formée contre elle. Et, tandis qu'elle crie à la trahison, elle persiste à ne point se rendre compte que si, chaque jour, de nouvelles inimitiés se dressent contre elle, c'est elle seule qui les provoque. Elle se complaît aveuglément à trouver sa méthode excellente. Loin d'en rougir, elle médite de nouvelles prouesses criminelles... N'étaient les innocentes victimes qui tombent sous ses coups, on serait tenté de s'en réjouir, car, si l'Allemagne doit périr, ce sera sa propre brutalité qui aura hâté sa fin ! jeunes filles des congrégations' et des patronages.Nous vous prions de recevoir, chers coopé-rateurs et frères bien-aimés, avec l'assurance de notre affectueux dévouement, notre paternelle bénédiction. D. J. Card. MERCIER, archevêque de Malines. (1) Nous tenons, cependant, à citer les noms des inspirateurs de cette œuvre de bienfaisance: ce sont MM. Ernest Solvay, Adolphe Max, Jean Jadot, Emile Francqui, Emjnanuel Janssen. MM. les ministres d'Espagne et des Etats-Unis à Bruxelles: S. E. le marquis de Villalobar et S. E. M. Brand Whitlock; MM. les ministres d'Espagne et des Etats-Unis à Londres: Don Alfonso Merry del Val et Walter Hines Page, avec lesquels MM. le baron Lambert et Francqui, en union avec M. Michel Levie, ancien ministre des finances, entrèrent en négociation, voulurent bien accorder à l'initiative de nos compatriotes leur haut patronage et leur puissant concours. M. Herbert Hoover est, à Londres, le président et la cheville ouvrière de " The Commission for Relief in Belgium." Quant aux dons, qui se chiffrent déjà par plus de cent millions à, l'heure présente, ils ne proviennent pas d'une largesse exceptionnelle d'un milliardaire, mais représentent, pour une large part, les libéralités journellement additionnées de toute la nation américaine. LA GRANDE GUERRE. PRISE DE NEUVILLE.—SUR L'YSER.— L'AVANCE SUR LEMBERG—ACTION NAVALE DANS LA BALTIQUE.— MONFALCONE OCCUPE—LES TURCS ET LES DARDANELLES. — DEUX TORPILLEURS ANGLAIS COULES. Les Français ont remporté un nouveau succès. Us se sont emparés des dernières maisons de Neuville Saint-Vaast, où des Allemands résistaient encore et sont donc maîtres de tout le village, où ils s'occupent de s'organiser solidement. Berlin, chose remarquable, avoue cette défaite, dans l'espoir, sans doute, de pouvoir annoncer bientôt qu'elle n'a été que temporaire. Les batteries. ennemies ont, en 3ffet, déversé sur Neuville, ou plutôt sur ses ruines, un déluge de feu, mais il faut croire ;jue nos Alliés ont pu faire avancer très rapidement leurs batteries et créer un efficace " ri-ieau de feu " entre le village et les lignes allemandes, car aucune attaque d'infanterie ne s'est produite. Dans ces conditions, on peut considérer la conquête de Neuville comme définitivement assurée. Il n'en est pas de même à la sucrerie de touchez, où il semble que les Prussien? n'aient pas perdu l'espoir de se rétablir. Us ont ^ontre-attaqué en force mercredi soir, mais leur effort a été arrêté net. Dans le district d'Hé-buterne, les gains français, qui s'étendent sur une distance d'environ un kilomètre, sur un front de 181)0 mètres, ont été entièrement maintenus,' et dans le secteur de Lorette, malgré un violent bombardement nocturne, pas un pouce n'a été perdu. Au " labyrinthe," enfin, on signale de nouveaux progrès qui finiront irré-médiâblement par aboutir à la prise complète le cette formidable et importante position. Sur le front belge aussi, nos vaillants héros maintiennent admirablement leurs positions. Les communiqués officiels ne sont guère diserts sur ce que se passe autour de Dixmude, mais nous savons de bonne source qu'une attaque ennemie entreprise à l'aide de gaz asphyxiants i été si brillamment repoussée que les Allemands ont dû demander un armistice de deux heures pour enterrer leurs morts, ce que leur a été accordé pour éviter que les cadavres ennemis n'empuantissent nos tranchées. L'assèchement du terrain permet maintenant la guerre ie mines dans certains secteurs de l'Yser et nos pionniers, qui sont, comme on sait, les premiers mineurs uu monde, pourront bientôt s'en donner à cœur joie. Du côté russe, la situation reste indécise. En Courlande, les combats de Shavli continuent, mais il n'y a encore aucune décision. Sur le Dniéster, nos Alliés se maintennent bien dans la région Ugartsberg-Jidacheff, où, mardi, ils ant fait 800 prisonniers, mais sur la rive gauche, Pét ogyade avoue que de "grandes forces'" "ennemies ont passé le fleuve près de luravno. D'après Vienne, les Autrichiens auraient occupé les hauteurs d'Ottynia, puis la ville de Stanislau, et seraient en marche sur Ilalicz et Lemberg (Lvov). Il faut croire que la retraite russe est conduite selon un plan mûrement établi et qu'au moment propice, le grand duc, dont la stratégie ne s'est jamais trouvée en défaut, frappera un de ces coups irrésistibles dont il a la spécialité. Une action ilavale, heureuse pour les Russes, a eu lieu dans la Baltique au large de Windau. Des sous-marins coulèrent un torpilleur et un transport allemand endommagèrent un autre torpilleur et jetèrent un quatrième navire ennemi dans un champ de mine où il sauta. Les Allemands avouent la perte d'un charbonnier, et cet aveu partiel indique que dans cette affaire l'amiral von Tirpitz n'a pas eu le dessus. Deux de . ses .sous-marins, gravement endommagés, seraient en outre entrés à Libau. Les Autrichiens doivent sans doute commencer à regretter d'avoir traité avec un aussi dedaigi^eux et hautain mépris, à la fin du mois dernier, les armées italiennes. Il a coulé de l'eau sous les ponts de l'Isonzo depuis 1866, et le général Cadorna vient de le prouver. Ses troupes viennent en effet d'occuper, après avoir brisé une vive résistance, la ville fortifiée de Monfalcone, située à vingt kilomètres de la frontière du Frioul. La route de Trieste, sur laquelle se trouve la gare de Montfalcone, est maintenant ouverte. C'est là un beau succès, qui remplira l'Italie de fierté et autorise les plus grands espoirs sur l'heureuse issue de la campaign. Dans le Trentin, nos nouveaux alliés approchent lentement de l'importante passe de Falzarego et ont occupé la position dé Preikoffek De nombreux prisonniers ont été capturés, et Goerz est déjà évacué par les Autrichiens.Pas de nouvelles des Dardanelles. Une conséquence importante des énergiques opérations entreprises sur le front se fait cependant déjà sentir. Les Turcs ont abandonné tout effort offensif sur les autres secteurs. Us ont lâché leur fameuse campagne d'Egypte, et ils sont en retraite dans le Caucase, et dans la région du golfe Persique, où les Anglais ont occupé Amaza. La note américaine à l'Allemagne sera publiée demain. M. Bryan a fait une déclaration publique sur sa démission. Il aurait voulu, explique-t-il, s'en tenir exclusivement à l'arbitrage et conseiller officiellement aux Américains de ne pas s'embarquer sur des navires belligérants traversant la " zone de guerre," de la même façon qu'une autorité vigilante conseille aux citoyens paisibles de rester chez eux lorsque la populace est maîtresse de la rue. La comparaison n'est pas flatteuse pour Berlin, mais le peuple américain demandera sans doute à M. Bryan s'il est conformé à la dignité d'un citoyen libre de subir la loi de la "populace"? — Au dernier moment nous apprenons qu'au large de la côte est les torpilleurs anglais 10 et 12 ont été coulés par un sous-marin allemand. Quarante et un survivants ont'été débarques. — La population bruxelloise avait appris dès le 23 mai l'intervention de l'Italie. Le matin de ce dimanche-là, quelqu'un déposa devant la porte de la légation d'Italie une magnifique gerbe de roses et de seringas. Cet hommage charmant avait été apporté là de grand matin, car il ne fait pas bon risquer en plein jour* de pareilles manifestations. Quelques instants plus tard un officier passa qui remarqua cette gerbe séditieuse et l'envoya d'un coup de pied rouler dans le ruisseau... A MALINES. LES OUVRIERS DE L'ARSENAL Il y a quelque temps les Allemands firent savoir au bourgmestre de Malines, qu'il aurait à faire afficher dans le plus bref délaLun appel à tous les ouvriers de l'arsenal de^ l'Etat, les invitant à se présenter au dépôt et à reprendre immédiatement leur service au département de la traction. Le bourgmestre, dit 1'" Echo Belge," protesta contre cet ordre et refusa d'afficher un tel arrêté qui est contraire au droit des gens et aux lois sur l'organisation du travail. Aussitôt, nos ennemis de mena-cer de prison le bourgmestre, et la ville d'une amende d'un demi-million de marks. Le conseil .communal fut réuni d'urgence et décida, pour éviter tout ennui, d'afficher quand même la proclamation allemande, en faisant connaître cependant que l'administration communale avait été contrainte. Ce qui fut fait et, bien entendu, nos dignes ouvriers de rester tranquillement chez eux ! Aussitôt von Bissing de faire afficher la proclamation suivante: " Le Kreischef de Malines m'a raconté que ce n'est pas grâce à ce qu'il a communiqué le 25 mai qu'un nombre d'ouvriers a repris le travail dans l'arsenal. Etant donné que l'arrêté du 5 mai signifie pour tout bourgeois intelligent qu'il est clair que l'ouvrage exigé par les autorités allemandes n'est pas destiné à être livré à^ l'armée allemande mais doit être plutôt fait dans l'intérêt de la population belge, je me vois forcé de défendre tout trafic aussi longtemps que les ouvriers de l'arsenal n'auront pas repris le travail en nombre suffisant. Au cas où mercredi 2 juin, à 10 heures du matin (heure allemande), les 500 ouvriers ayant travaillé précédemment à l'arsenal ne se trouveraient pas à leur besogne, je prendrai les mesures suivantes à partir du 3 juin, à 6 heures du matin: " (a) L'administration des chemins de fer recevra l'ordre d'empêcher le voyage de personnes et de marchandises sur les lignes sui- j vantes : Malines-Weerde, Malines-Boortmeer-beek, Malines - Wavre - Sainte - Catherine, j Malines-Capelle-au-Bois. Il est défendu aux ; civils d'entrer dans ces stations. " (b) Le trafic des véhicules, vélos, autos, trains, bateaux, sera provisoirement interdit sur les territoires partant de la chaussée et du pont de Duffel, le long de la Nèthe et du Rupel jusqu'à l'embouchure du canal vers Bruxelles, le long du côté est et vers le sud jusqu'à Pont-Brûlé et plus loin, sur les chemins vers Ep-. peghem, Elewijk, Wippendries, Bergsheide, Canynelaar, Boortmeerbeek, Rijmenam, Wuynes, Peulis, Hoogstraat, Wavre-Notre-Dame, Beukheuvel, Berkhoef. "Le passage par eau sera seul.autorisé. " (c) Les lignes de tramways seront arrêtées aux limites de ces régions, exception faite dans le chapitre (b), des transports destinés au comité national d'alimentation. " (d) Le bureau de passeports à Malines sera fermé." Ce document, daté du 30 mai, porte la griffe de von Bissing. Ces mesures sont destinées à isoler complètement et à affamer la ville de Mulines. Les Allemands nous montrent là un échantillon de ce que sont la justice et le respect du droit pour un Allemand. " Si la vie économique de Malines et ses environs, que je me suis efforcé spécialement de favoriser, souffrait gravement des mesures susmentionnées, a dit von Bissing, la faute et la responsabilité en seraient au manqpe de prévoyance des ouvriers de l'arsenal, se laissant influencer par des meneurs." Charmant régime ! A PROPOS D'UN LIVRE. Nous avons reçu la lettre suivante:— 8 juin 1915. Monsieur le Rédacteur en Chef, Les volontaires qui se préparent ardemment à aller au feu n'ont guère le temps de s'occuper d'autre chose que dé leurs devoirs mili-. taires. Ôr, je suis au nombre de ces volontaires et cela explique comment aujourd'hui seulement j'ai appris que M. le comte F. van den Steen de Jehay avait adressé récemment une note à la presse protestant contre l'emploi de son nom et de celui de M. le commandant Maton, dans mon livre sur la vie de Sa Majesté le Roi des Belges. Si j'ai fait mention des noms de ces messieurs dans une courte préface à mon livre, c'était simplement dans un esprit de reconnaissance pour la courtoisie qu'ils ont eue à mon égard, concernant cet ouvrage. Je regrette que ce que j'ai voulu pour un compliment a été rejeté. Je dois non seulement à Son Excellence le comte de Jehay et au commandant Maton, mais également à moi-même d'expliquer que la préface qui contenait leurs noms n'a jamais été revue par moi pour l'éditeur, alors qu'il était de mon intention de la soumettre avec les épreuves de tout l'ouvrage à cès messieurs avant de publier le livre. L'insistance de mon éditeur et ce que je crains être le déchiffrage incorrect d'un télégramme que M. le comte de' Jehay m'avait envoyé à une ancienne adresse ou la retransmission erronnée de celui-ci, ont été la cause de la publication prématurée de mon livre. Contrairement au désir du commandant Maton et à mes instructions verbales et écrites à mon éditeur, celui-ci a annoncé que le commandant Maton avait écrit une préface pour mon ouvrage. En ceci je n'étais responsable d'aucune manière, mais des excuses en étaient dues au commandant Maton et je les lui ai offertes moi-même, il y a quelques mois. L'on me dit que le comte de Jehay a constaté dans mon ouvrage des erreurs qui ont nécessité sa protestation. Il est vrai que le petit livre a été rapidement dicté par moi et il est encore vrai que je n'ai pas revu les épreuves. Je puis ajouter que je n'ai pas lu le livre imprimé et ne puis le faire actuellement, car je n'en ai pas d'exemplaire. J'avais compté que ma profonde.connaissance de la Belgique et des Belges, ainsi que mes longues études sur l'histoire de la Belgique, auraient rendu impossible pour moi toute erreur sérieuse. Dans tous mes actes depuis que l'Allemagne a yiolé le territoire belge je fus inspiré par le LES ALLEMANDS ET NOS OUVRIERS. CES PAUVRES PRUSSIENS.- Ces pauvres Prussiens qui n'arriveront décidément jamais à comprendre la mentalité des populations fcfelges, viennent de lui rendre indirectement un éclatant et solennel hommage.Une revue, "Sociale Praxis und Volkswoll-fahrt," vient de publier les résultats d une enquête faite par un de ses rédacteurs sur les ouvriers en Belgique. "Les ouvriers belges, dit l'enquêteur, ne se sont pas encore accommodés de l'occupation de leur patrie et de l'attitude du monde ouvrier allemand à l'égard de la guerre... " L'élément wallon du prolétariat belge n'est pas déjà fort sociable au naturel. " Mais présentement les autorités allemandes n'ont pas seulement à~ compter avec le fanatisme dés Wallons, mais encore avec la haine des Flamands. " La colère générale contre l'Allemagne n'a pas rtioins saisi l'ouvrier flamand que l'ouvrier wallon." La revue en question s'attache à établir qu' "il n'est pas un socialiste belge qui ne croie à la justice absolue de la cause belge et à l'abominatiôn sans bornes de la cause allemande! " et elle fait cette constatation qui nous réjouira tous:— " Le roi des Belges jouit auprès des ouvriers du pays occupé d'une popularité inconnue jusqu'à présent..." Et voici ce qui vraisemblablement a provoqué la politique d'éviction pratiquée à l'égard de tous ceux qui se préoccupent de la situation de nos ouvriers:— " Les dirigeants démocrates chrétiens et surtout les dirigeants socialistes cultivent encore aujourd'hui à l'égard des dirigeants ouvriers allemands les sentiments d'irritation des premières semaines de la guerre. " Nulle part l'internationale socialiste n'a prouvé moins de consistance que dans les rapports entre les socialistes belgés et les démocrates-socialistes allemands. " Ce n'a pas été faute d'efforts pour rétablir le contact entre les deux partis, et on ne pourra critiquer ces tentatives à aucun point de vue, en considérant que si elles avaient réussi, elles faciliteraient sensiblement la, collaboration dans le domaine de politique sociale du gouvernement général en Belgique. "Mais le résultat est resté fort minime..." Nous en sommes ravis, dit le " XXme Siècle." La "Sociale Praxis" reproche aux dirigeants du parti socialiste de Bruxelles de n'avoir pas pris exemple sur Gand:— "Là où, dit-elle, dès le début,, il y eut une meilleure compréhension des devoirs du moment, ce fut, par exemple, chez Anséele, à Gand, qui unit un sens extrêmement pratique à la dignité personnelle et. nationale, et son attitude forme un contraste agréable avec la conduite du déserteur Claes, de là coopérative de Louvain, qui, lorsque après une courte détention, put rentrer dans sa ville natale, s'enfuit en Angleterre pour y lancer des calomnies contre l'Allemagne." Gageons que M. Anseele se serait volontiers passé des éloges de la revue allemande et que M. Claes doit être sincèrement fier de ses attaques...ECHOS. Une causerie de M. Jules Destree. M. Jules Destrée, député de Charleroi, donnera, sous les auspices de la Fédération des notaires belges en Angleterre, lundi, 14 juin 1915, à 4 heures, une conférence: " Impressions . d'Italie," à l'Hôtel De Keyser, salle Léopold 1er, Blackfriars Bridge. Les personnes qui désireraient obtenir des invitations peuvent s'adresser au Comité des notaires, Finsbury-square, 6, Omnibus House, vendredi, de 2 heures et demie à 4 heures. désir de servir le Roi et le peuple belge. Ce désir m'a fait, peyt-être,. précipiter mon ouvrage sur la vie du Roi, car, pensant que cet ouvrage servirait la Belgique j'étais impatient du temps que prenait ce livre, mon plus récent, et peut-être mon dernier.. De plus j'étais convaincu que la plume n'était plus une arme, pour ceux (qui) sont en état physiquement (de lutter)' Contre ces Allemands maudits qui sont en guerre avec nous, aveo nos alliés et avec ceux que nous devons défendre.Aussitôt que cela m'a été possible j'ai jeté ma plume et avec, mes fils me suis engagé dans l'armée. Bientôt avec mes fils, les armes à la main, je ferai face sur le sol belge aux ennemis de la Belgique et de toute l'humanité. Les Belges, je l'espère, ne blâmeront pas notre zèle. Nous aimons leur pays et nous sommes armés pour les venger. Mon ouvrage sur la vie de Sa Majesté le Roi Albert, comme c'est publié, n'est qu'un résumé de l'ouvrage que je prépare et si, quand la paix sera conclue, je puis reprendre ma plume, j'en publierai une édition définitive, dans laquelle, je veux (le) croire, aucun homme qui est un ami de la Belgique et de ses défenseurs ne regrettera de voir paraître son nom. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l'expression de mes meilleurs sentiments, JOHN DE COURCY MACDONNELL, 3rd Gordon Highlanders. annoncesT~ 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.t. p. BELGE connaissant fabrication de pommes de terre, dextrine, dextrose, sago, macaroni, etc., peut s'adresser ail' Consulat-Général de Belgique. 37, Bedlora-eq. FRANÇAIS fonctionnaire colonial retraité désire entrer en»pourparlers avec maison alimentation denrées coloniales, rhum, etc.. pour gérance d'une succursale dans un chef-lieu d'un département de l'ouest.—Répondre en français à l'adresse suivante: Larroque, Rotraité colonial, Paudrerie, St.-Médard en Jalless, Gironde. JULIETTE Guillaume est recherchée par Octarie au d'Argile. Anvers, pour communication importante.—Habite actuellement, 2e, Helmerstraat, Àmster-dam, Holland. . PERSONNE désirant vendre actions : " Union Minière" peut écrire en fixant le prix.—O. P. X., burea u du Journal. NOUS mettons vivement nos compatriotes en gardo contre certaines agences de placement d'employés, qui ne visent qu'à leur «croquer de 1 argent. No versez d« cautionnement ou de garantie qu'avec les références les plu« sérieuses 1

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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