La Métropole

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s.n. 1914, 13 Juni. La Métropole. Geraadpleegd op 09 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/q52f767896/
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LA MÉTROPOLE 21e Année No 163 Edition B s*, FÎO Pfl-rq~Bii\a3Bare",X'g Os u> fr l8 ~ Six mol» * * * * * fr 4 BO Xrolf mois. Où rabonne 4 tons les buretta de poste et aux facteurs. ETRANGER, le port en s us: pour la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux do poste, plutôt qu'au journal même. LE NUMERO 5 CENTIMES Journal quotidien du matin Tous les jours de 4 à 10 pages 59,ruedes Peignes, Anvers Administration : » 3519 Rédaction : Téléphone 617 Le dimanche de 10 è 16 pages Uimmi LE NUMERO 5 CENTIMES Annonces : la petite Chronique sportive la ligne ligne . , . . fr. 0 30 fr. 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin Id. » 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville ld. » 5 00 Faits divers corps id. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'Anvers, l'adresser à VAGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs, à PARIS : 8, place de la Bourse, à LONDRES r u3. CheaDside E. C. Samedi • 13 juin 1914 La guerre au tapage Il v a plusieurs mois déjà, Mme H. La Toudraie a écrit dans une jpvue suisse uu intéressant article sur la tapage. Comme tout ce qu'écrit Mme La C'oudraie, cet article est marqué au coin Le'bruît! dit-elle, est en effet un des fléaux de la vie moderne. Certains hy-' jjiénistes lui attribuent une grande part irresponsabilité dans les désordres de ™tre système nerveux. La redoutable et masau» universelle neurasthénie ferait moins de victimes, assurent-ils, et les hos-Dioes d'aliénés seraient moins encombres, £ nous savions non pas vivre dangereuse-meQt comme le voulait Nietzsche, mais, plus modestes, nous contenter de vivre silencieusement ». Mme La Coudraie va évidemment un peu loin en parlant de la presque universelle neurasthénie. Grâce à Dieu, nous n'en sommes pas là, et il y a encore beau-• &oup de gens qui échappent à cette maudite et stupide maladie entraînant si touvent la faillite complète de la belle et fcaine volonté. Mais, à part oette petite restriction, nous sommes de l'avis de iiuie La Coud raie : le tapage exagéré est iakigant, surtout pour ceux qui sont astreinte £ un grand travail cérébral. Or, gomment se défendre contre le bruit, chaque année plus intense, des villes? C'est difficile puisque, en oent ans, le nombre des hommes a triplé en Europe. De 175 millions qu'ils étaient en 1800, ils ont passé actuellement à 510 millions. Il n'est pas impossible pourtant de lutter contre l'envahissement progressif du tapage. L'idée d'une ligue internationale, tout en étant étrange, n'est pas mauvaise. A Londres et dans certaines villes d'Amérique, des « zones de silence » ont été récemment instituées. La poLioe se charge de faire respecter ces zones qui s'étendent sur une certaine superficie dans le voisinage des hôpitaux, des églises, des écoles, des sanatoriums. En oertaans endroits, les sociétés « anti-tapagistes » rétribuent do leurs deniers des inspecteurs qui, avec l'appui de la police, ont pour mission de veiller à la tranquilité de quartiers déterminés. Dans ces quartiers, des plaques placées aux ooins des rues avertissent les cochers ïL'avoir à marcher au pas, les tramways à ne pas faire de signaux bruyants, les automobiles et les bicyclettes à ne pas donner inutilement de la trompe, etc. A cela ne se bornent pas les travaux rvtfor- Îiateurs de l'Association internationale . mitant le» procédés dee ligues d acheteurs, ^ a. imaginé une liste portant dans une rv\\* àonnee, les noms des propriétaires d'im-Di^uWes qui ont introduit dans le règlement rfffissant les maisons certaines clauses précisées par la Ligue. Cette liste est envoyée à tous les bureaux de location, où les amateurs de tranquillité peuvent la oonsulter avant de choisir un appartement. Ces maisons, construites expressément en vue de supprimer tous les bruits et les résonnances inutiles, sont naturellement très recherchées, de sorte que les propriétaires^ rentrent facilement dans leurs frais. De même, la liste enregistre les villas, hôtels, cliniques, etc., dont les propriétaires font partie de la Ligue. Il est aussi question^ de marquer d'un signe fepéeial, dans les guides, les hôtels où les voyageurs seraient sûrs de trouver, sinon un repos complet, du moins une paix relative. La Ligue se préoccupe aussi de faire substituer l'asphalte ou le bois aux pavés des rues. Dans quelques villes même on met à l'épreuve des systèmes inédits, pavage en caoutchouc à Londres, pavage en cuir à Birmingham. J'ignore ce que coûtent ces nouveaux pavois, mais il est à croire qu'ils •ont plus dispendieux que Les autres. Ceci est tm inconvénient sans doute. Toutefois, parmi les dépenses de luxe que font à l'envi-les municipalités, celle-ci pourrait à bon droit passer pour l'une des mieux justifiées. Les citadins n'ont-ils pas plus d'intérêt à pouvoir vivre sans être assourdis qu'à^ voir surgir dans les squares et jardins publics un peuple jje statues destinées à transmettre à la posante le souvenir de pseudo-grands hommes 'dont les contemporains eux-mêmes ignorent généralement le nom ? Ce ooup droit n'est pas mal envoyé. Encore une fois nous faisons nôtre l'opinion de Mme La Coudraie: à l'époque à laquelle nous vivons on édifie beaucoup trop de statues. Parmi les moyens préconisés par la Ligue du silenoe, nous approuvons fort •l'idée de Mark Twain d'enrôler les enfants des écoles primaires et de leur demander de prendre l'engagement de ne pas tapager dans les rues, mais d'aller jouer sur les places qui leur sont réservées. Il est évident que des enfants habitués, dès leur jeune âge, à savoir modérer à certaines heures, en certains endroits, les explosions naturelles de leur exubérance et de leur jeune gaieté, que 'ces enfants-là, dis-je, n'auront aucune peine à respecter, quand il sera nécessaire ou simplement utile, le besoin de recueillement qu'ils rencontreront autour (d'eux et qu'ils trouveront en eux-mêmes. Entendons-nous bien. Il serait très fâcheux de se proposer comme but d'empêcher l'enfanoe de s'amuser, de rire, de Crier même. Rien n'est plus frais et plu joli.que des rires d'enfants et il faudrait-être bien malade, physiquement ou moralement, pour ne pouvoir les supporter. Le rire d'ailleurs, à moins qu'il ne soit amer ou ironique, est toujours bon et l'on ferait œuvre néfaste en travaillant à l'étouffer. Là où entre le rire, le rire sain et joyeux, expression d'une âme, d'un cœur d'une intelligence équilibrés et de nerfs solides, la neurasthénie aura beaucoup de peine à s'implanter. Ceci dit, qu'il nous soit permis de répéter encore une fois combien il est compréhensible que souvent le bruit assourdissant qui nous environne de toutes parts nous excède. Sans avoir un besoin maladif de silence, il y a des jours où l'on désire follement la tranquillité, le calme créateurs d'harmonie et de paix. A la campagne, on entend les voix bienfaisantes de la nature; souvent, en ville, on a beau écouter, on ne les entend plus. Ellesj sont couvertes par une rumeur éclatante formée des bruits les plus divers: les jtrams, les voitures, les autos, les chemins de fer, les cris de la rue, les trépidations de vitres, les pianos des voisins, les terribles phonographes, etc., etc. Tout cela, dans une ville comme Anvers oîi nous avons encore de grands jardins n'est pas jusqu'à présent très grave, mais il faut admettre qu'à New-York, à Londres, à Paris, le bruit soit intolérable et qu'on essaye par tous les moyens possibles de lutter contre son envahissement progressif. Nous souhaitons donc plein succès à la Ligue du silence. Jane. L'y! dualité >—«oa>-^ La situation s'aggrave en Orient Le conflit greco-turc a pris subi-ternent une tournure des plus fâ-jgjy 1 cheuses et dans l&s milieux diplomatiques russes et autrichiens, on se demande déjà si vraiment il est encore temps d'intervenir pour empêcher une nouvelle conflagration dans les Balkans. Les informations reçues à Londres sont des plus alarmantes et le « Times », dans des correspondances reçues d'Athènes et de Constantinople, exprime l'avis que l'on peut s'attendre à voir très prochainement le conflit latent entre la Grèce et la Turquie se changer en hostilités ouvertes.La véritable cause du conflit do-t être 'Cherchée dans la question des îles de la mer Egée au sujet desquelles aucune décision définitive n'a encore été prise. La Grèce, comme on le sait, n'a pas encore réussi à entrer en possession des île6 que la conférence des ambassadeurs lui a attribuées. S'il faut en juger par les réserves très prudentes que M. Ve-nizelos ne cesse d'opposer aux députés trop indiscrets qui lui demandent à la Chambre de publier le décret d'annexion des îles, on considère dans les milieux gouvernementaux grecs la situation comme suffisamment menaçante pour s'abstenir encore de tout acte pouvant prendre les allures d'une provocation à l'égard de la Turquie. Sous ce rapport d'ailleurs on ne peut qu'approuver la réserve de M. Vénizelos et son intention manifeste de suivre les conseils de prudence et de modération qui lui sont venus des capitales européennes. Autre chose est de savoir si cette modération sera comprise par la population grecque et si M. Venizelos ne se verra pas obligé un joua- ou d'autre, même très prochainement-, à oéder aux entraînements de la foule et à répondre, à la Turquie par une déclaration de guerre. La question des îles en effet n'est pas seule à préoccuper l'opinion grecque. Cette question ne cause même pas sa préoccupation principale. Ce qui semble avoir impressionné bien davantage l'opinion publique en Grèce, ce sont les mauvais traitements auxquels l'élément grec est exposé en ce moment en Turquie. En Thrace, c'est-à-dire dans cette partie qui reste encore de l'empire ottoman en Europe, tout aussi bien qu en Asie mineure, les Grecs sont persécutés et molestés de toutes façons, non seulement par la po pulaition musulmane, mais encore par les autorités turques qui laissent les Grecs sans protection et sans assistance. Il en est résulte ! un état do choses qui a obligé les Grecs it émigrer en masse de la Thrace aussi bien que de l'Asie mineure et des caravanes do milliers de familles grecques arrivent journellement à Saloniquo ou au PLrée. Lo gouvernement grec se trouve naturellement dans un embarras cruel et il se voit obligé, ne serait-ce que pour satisfaire l'opinion publique, de fournir à ces émigrés qui arrivent généralement de Turquie dans un dénuement complet, des moyens d'existence et des logements convenables. C'est un problème assez épineux, devant lequel se trouve placé le gouvernement d'Athènes par ces événements. Il convient d'ailleurs^ de noter que ces ex-, pulsions et ces émigrations de Grecs des territoires turcs n'est que la contrepartie de ce qui s'est passé dans les provinces grecques nouvellement acquises. En Macédoine, les Turcs se sont vus exposés aux mômes traite ments de la part des Grecs et les émigrés ottomans sont pour le moins aussi nombreux quo les émigrés grecs. On se souvient que M. Vénizelos s'est rendu dans ces parties.de '.a nouvelle Grèce pour procéder à une. en-quête sur la conduite des fonctionnaires grecs en Macédoine, enquête qui n'a jamais fourn: aucun résultat du reste. Des deux côtés donc, les mêmes sentiments de haine ont- conduit aux mêmes procédés et aux mêmes cruautés. Les haines de races, en effet, n'ont pas été éteintes par la paix de Bucarest et s'il faut s'étonner d'une chose, c'est quo des incidents du genre de ceux qu: préoccupent maintenant l'opinion européenne ne se soient pas produits plutôt et clans une mesure plus large c-ncore. Mais les massacres auxquels se sont livrés cetraines armées pendant les guen-es balkaniques semblent avoir épuisé les forces même des populations divisées par des haines atroces depuis de longues années. Dans tous les cas, des deux côtés de la frontière greco-turque on se dispose à une nouvelle guerre. On sait que le gouvernement turc a acheté des navires de guerre et que la Grèce, de son côté, a suivi son exemple dans une plus large mesure encore. La flotté hellénique va s'accroître dans quelque temps de plaideurs unités de combat très importantes et ne n'est certainement pas pour le plaisir de les voir manœuvrer dans la Méditerranée orientade que le gouvernement d'Athènes s'est livré à ces dépenses grevant le budget d'une façon très sensible. D'ailleurs, la nouvelle loi des finances prévoit pour l'armée et la flotte des crédits d'un ensemble de 184 millions, sur un chiffre de dépenses to-'vail de 240 millions. Les pères du traité de Bucarest sont naturellement à l'œuvre pour empêcher toute nouvelle conflagrar on en Orient, mais il faut bien se dire due ce .raité'ne sera pas etemel et qu'il porte lui-même les causes et les germes de nouvelles conflagrations dans ses paragraphes. — J. Joerg. --— >-« e Les exploits du " Loup blanc „ —)o(- Un évêque belge on Chine reçoit sa visite! Mgr Daems, vicaire apostolique du Kan-Su qui a eu d'ans sa résidence la visite du « Loup bianc », écrit de Trinchow, le 18 mai, à des membres de sa famille : « Nous avons eu la visite du terrible .( Loup blanc », qui depuis des mois dévaste la Chine avec une bande de plus de 2,000 liom-mes aimés de fusils à répétition. » Une dizaine de villes d'ans le Kan-Su seul sont tombées en ses mains. » Trinchow a été prise également et pillée durant toute une nuit et un demi jour. » Notre résidence a été envahie par une trentaine de bandits qui durant quatre heu- , res nous ont tenus devant la baïonnette et le : fusil. » Nous avons été pillés de fond en comble, avons perdu tous nos animaux, nos armes et , une foule d'objets. Heureusement aucune personne n'a été atteinte dians l'église, à la , yte-Enfance ni au Collège. ^ ( » Trois autres résidences ont été dévastée» de môme, mais là non plus personne ne manque h l'appel. Seulement les dégâts ma- ; tériels sont encore plus considérables qu'ici. > Actuellement Te danger semble é «arté ; i les troupes arrivent en grand nombre et de ] toutes les provinces ; on va acculer le c I/ni/p» et sa bande dans une impasse et les détruire < jusqu'au dernier homme. Soyez donc sans in- j quiétude sur notre compte «, i Échos LA VILLE Programme de la journée COURS Berlitz School, 8. Melr. — Langues vivantes. EXPOSITIONS La Femme Contemporaine. — En la salle de: 'ôtes de la Ville, place de Mer, de 9 à 6 heure; exposition. A 3 heures, concert avec le concours de Mis? (Vllee Jones, planiste et Miss Gladys Chester violoniste. Rapprochement instructif La o Chronique » signale avec un enthousiasme sans mélange une dépêche d'Athènef aux termes do laquelle une souscription na tionale ouverte à l'occasion de la fête « nomi xale », — notre confrère veut sans doute dire i patronymique » — dru Roi, en vue d'offrir un dlneadnought au pays, a recueilli en quel1 lues heures la somme de trente millions. « N'oublions pas, remarque la « Chroni-lue », que la Grèoe est un pays misérable encore, sorti à peine d'une guerre ruineuse ej épuisante. Tâchons de ne pas paraître, nou Mitres qui sommes riches, parcimonieux er Fait de gloire lorsqu'on nous comparera à ce* pauvres... » Oui, essayons-nous y, ô « Chronique », el donnons le bon exemple. Regrettons notamment, que toute la pressa d'opposition de ce pays, et tous ses libéraux mus uniquement par 1 ' électoralisme le pluf bas et le plus vil, avait f .lit .campagne contre les impôts 6ur la richesse mobilière destiné* k réorganiser notre armée et à mieux assurei la défense de la Patrie. Faisons loyalement ce « mea culpa », é « Chronique », avant de louer les Grecs el leurs présents... Premier beau jour Elles sont charmantes, ces lignes sur L premier beau jour, dues à la plume de F Roger Cornaz: C; ' est le premier beau jour de l'année. Lei odseaux en ont salué la venue d'un hymne en innré ; mais ils se taisent maintenant, accablé: le chaleur et de joie. C'est le premier beat jouir, le premier où le sourire du ciel soit non [>lus une promesse et un espoir, mais une réa ité ot une oertitude. Au prix de cet azui fwofond où roulent de grands nuages blancs ^m'étaient l'es grâces frileuses des-soirs die fé vrier, ou l'équivoque douceur d'avril? Dans l'ombre des chambres closes, on regarde briller le soleil derrière les volets tirés &t rien n'est plus riche que oette lumière tamisée et ténébreuse qui prête aux chosef familières un aspect inattendu, une beaute nouvelle. Un rayon, échappé à la fente d'une jaUiousde, semble une écharpe d'or qui traverse !'air, effleure les cristaux du lustre, avive h blancheur d'une porcelaine ou le bronze d'Une ■f iumocie et vient se poser sur la rosace dv tapis. Une mouche, captive au tulle d'un rideau, remplit le silence de son bourdonne ment. Tous les vases sont pleins de bouquet* pompeux : car c'est la saison des fleurs roya les, des pivoines et des roses, des derniers irif et cles premiers lis. Ce beau temps, parce qu'il est plus rare »t que, dans ces tristes climats, _ l'année le iispense avec une jalouse parcimonie, es1 t.ussi, plus que tout autre, fertile en ressou-renonces. Sa oh al ou r, ses bruits, ses parfum* nous surprennent d'a.bord comme, des chosef boutes nouvelles : mais bientôt ils nous touchent plus subtilement on nous rappelani quelques sou von Ira choisis qui nous font re monter jusqu'aux plus lointains étés de notre vie, et qui sait? peut-être au-delà. Ignorance Un journal libéral du soir, dont le inétie; est de défendre « per fas et nefas » l'incurie d'une administration communale que tout< l'Europe nous envie, se fâche tout roug< parce qu'a.veo le monde maritime nous a von: attribué le naufrage du ponton Marguerie ri ni occasionnera do gros frais aux finance* de la Ville, déjà si mal loties, à un monqu< de surveillance du service technique. « 11 est vrai, écrit-il, que ce journal (c'es-aous!) s'est laissé directement inspirer pa un préposé des douanes, et vous comprenez un simple douanier, parce qu'agent de l'Etat eqi connaît bien plus que tous les ingénieur: le la Ville !» « Indirectement inspirer » est un poème Mais que notre confrère se rassure : les douaniers ne sont pour rien clans nos a inspira Lions ». Nous tenons tout simplement les pré rasions qre nous avons fourmes et qu'on s< Tarde bien de contester, des pilotes de mer lui ont constaté que le ponton s'enfonçait d< >lus en plus depuis quelques joure. S'il est donc vrai, comme l'affirme l'or çane de l'hôtel de ville, que le#pnton a ét* Inspecté samedi dernier, nous nous deman ions ce que peuvent valoir semblables t in >pections ». Mais notre confrère parle de tout oeh somme un aveugle de couleurs. Nous avons dit qu'il aurait été très facile le maintenir le ponton à flot en appelai) ïur les lieux un ou plusieurs remorqueurs d( la Ville. Savez-vous ce qu'on nous répond: Oette phrase incroyable: a Vider au moyen d'une pompe, un cais son qui fait eau, sans boucher le trou, c'es une trouvaille cligne de La « Métropole » 1 i Le « Nouveau Précuiseur » ignore donc ex que sait le moindre saute-ruisseau cles bas >ins, nommément qu'il est do pratique cou nanlo de maintenir à flot des allèges et mê me de grands steamers en leur appliquan1 des pompes puissantes, sans boucher la voie d'eau. Il suffit pour cela, ô « Précurseur » que la capacité cfe ces pompes soit supérieur* aiu débit die la voie d'eau. Mais, vraiment, c'est perdre son temp: rjue de discuter aveo un pareil adversaire il "est trop bête! Nos finances Les tableaux de la situation générale di Trésor au 1 janvier 1914 viennent d'être dis bribués. Ils nous apprennent que l'exercice de 1911 léfinitivement arrêté par la Cour des Comp tes, solde à l'ordinaire par un boni de fr 3,044,241.72. L'exercice 1912, dont le boni avait été es timé l'an dernier à 985,000 francs, laissera jn excédent de fr. 6,430,093.03. Pour l'exercice 1913, le boni est provisoire nent fixé à 758,000 fr. Formons le vœu que e résultat définitif nous procure la menu mrprise agréable que le résultat définitif de 'année antérieure. _ k En rattachant les trois exercices au résul jat de tous les exercices précédents, tels ju'ils ont été arrêtés par la Cour des Comp ,es, on constate que l'ensemble des budget* >rdinaires de 1830 à 1913 laisse un excédenl le bonis de 249,718,238.28 francs. l a dette consolidée s'élevait au 1 janviei 914 à fr. 3,743,027 438.19; la dette flottar>c i fr. 534,272,400. Ces quelques chiffres font justice du spec-•re horrifique de la banqueroute, par îos adversaires depuis de si longues année0 En veut-on une preuve flagrante? Il sufi' l'ouvrir un journal libéral. Celui du députe l'olle-Avoine, par exemple, qui contribue h épandr# en Belgique cette politique de dé nigrement et de mauvaise foi aue regrettent tant de bons esprits, ne parle que de la dette : pas un mot des bonis de 1911, do 1912 et de 1913, s'élévant ensemble à plus de 18 millions. La cause est entendue et le journal de Folle-Avoine est jugé! La protection du travail au port La Fédération des Dockers chrétiens vien* d'envoyer à M. Hubert, ministre de l'Industrie et du Travail, une nouvelle lettre, qui^ a été communiquée aux sénateurs et députés, dans laquelle la Fédération insiste sur la né-; cessité d'améliorer l'inspection du travail au | port d'Anvers. Il arrive journellement, dit ce document, , que les règlements et arrêtés royaux restent j inobservés : les ouvriers reçoivent leur salaire dans les cabarets, le travail s'effectue ( avec du matériel en mauvais état ou vétusté ; . les prescriptions sanitaM-es sont lettre morte. , 11 n'est pas possible de pré'venir dans chaque ] cas l'inspecteur du travail ou bien il ne peut être donné immekliatement suite aux plaintes. Mais ce qui est plus grave, c'est que des [ ouvriers sont renvoyés pour avoir signalé des abus à l'inspecteur du travail. ( La Fédération demandey au ministre de . nommer au moins quatre inspecteurs qui . auraient exclusivement le port d'Anvers dans leur ressort. Ces inspecteurs ne devraient pas nécessairement être des ingé- . nieurs, mais pourraient très utilement être ; choisis parmi des personnes qui possèdent ] une connaissance approfondie du port d'An- ; vers et des coutumes qui y sont en vigueur, : comme certains patrons, qui ont pour eux l'expérienoe de nombreuses _années. De oette façe>n, le travail serait protégé d'une façon vraiment efficace et le ministre rendrait un service inappréciable à de nombreux ouvriers. La halte de Borgerhout On sait qu'il est question, depuis assez 1 longtemps, de créer une halte du chemin de fer sur la ligne de Hollande, à l'extrémité de la chaussée de Turnhout. L'administration communale de Borgerhout vient de recevoir de M. Segers, ministre , des Chemins de fer, une lettre officielle où il lui annonce que, conformément au vœu émis par le Conseil de cette oommune le 25 ; mars dernier, la construction de ladite halte ! a été décidée. Les travaux seront entamés ; oette année. Il serait question d'établir une rampe d'accès à la ligne surélevée,_ qui déboucherait à côté de la station du vicinal, et qui a d'ailleurs été prévue, comme on peut ■ le voir sur les lieux. La oréation de la halte de Borgerhout évitera aux habitants de cette commune et des communes desservies pâr les vicinaux Anvers-Lierre et Anvers-Tunnhout de devoir se rendre à la gare Centrale ou à oelle du Dam . pour prendre le train en destination d'Eecke-ren, Mairiaburg, Cappellen, Heide, etc. Une institution utile Le bureau de placeiaent du Syndicat du Commereîe et de l'Industrie, — la seule association de patrons et d'employés, — a procuré un emploi en 19ii/ à 286 membres, «n 1913 à 282 membres, soit une moyenne de 5 par semaine. Pas moins de 165 membres ont été placés du 1 janvier jusqu'à ce jour. Environ 1100 élèves se sont fait inscrire pour l'année scolaire 1913-1914 à nos diffeS-rents cours donnés par des professeurs compétents, portant sur les matières que tout bon employé doit posséder, notamment la comptabilité, la correspondance, les langues modernes, la sténographie. Cette institution si utile se recommande dono à l'attention expresse de tous les patrons.Le voyage du navire-école /' "Avenir,, D'après un radiotélégrampie reçu par 1 'Association Maritime d'Anvers, le navire-école « L'Avenir » a quitté Falmouth (Cor-i nouaiilles) hier matin, à la traîne des remor-! que-urs « Président De Leeuw » et « John ; Bull », à destination du Havre* où sa oar-, gaison a été achetée. « L'Avenir » arrivera ; ce matin ou ce soir. On se rappelle que «T/Avenir » avait quitté Anvers l'année dernière pour son sixième : voyage, le samedi 26 juillet, peur se rendre • à Fredrickstadt où il devait embarquer une , cargaison do bois. De Fredriclistadt il était , parti le 9 septembre à destination de Mel-; bourne où il arriva le 25 décembre, soit après 107 jours de voyage. Le 14 février 1914 il leva l'ancre et reprit ■ son voyage de retour vers l'Europe et arriva < ■ à Falmouth le 10 juin dernier; oette traver- ■ sée lui prit donc 116 jours. En considérant l'enthousiasme avec lequel ■ , le naviire-é<x>le belge a été reçu à ses diverses 1 ■ escales, e>n peut dire que « L'Avenir », son ; commandant M. Corneille et son état-major i ont fait là de la bonne besogne pour la ma- 1 i rine de la petite Belgique. Les grands poris du monde Sous oe titre, nous analysions, voici quelques jours, une plaquette due à un travail de très longue haleine de M. Frédéric Pee-ters, directeur de l'Office de statistique uni- • verselle d'Anvers. Nous faisions accompagner les chiffres de M. Peeters de quelques reflexions et d'un classement sommaire des plus grands ports du monde, qui étaient de nature à intéresser nos lecteurs. La «Gazette ele Hollande» en veut au . travail de M. Peeters — qu'il n'a certaine-. ment pas vu, — à.cause des chiffres respec-. tifs d'Anvers et de Rotterdam, alors que c'est à nous qu'il devrait en vouloir. L'ouvrage en question ne contient en effet QUE DES CHIFFRES sans le moindre commen-I taire; M. Peeters a réuni ses statistiques à un point de vue purement objectif sans la ; moindre idée de polémique ; les commentaires sont ainsi de notre crû, et la « Gazette de Hollande » pèche donc par ignorance lorsqu'elle dit que: «de plus, les déductions qu'il (M. Peeters) tire des chiffres inexacts oités par lui, sont forcément inexactes elles i aussi. En bon Anversois, le statisticien en question conclut que sa ville natale est le premier centre maritime du monde. 11 en serait peut-être ainsi — et encore? — s'il n'avait pas oublié de réduire de 15 pour cent le tonnage officiel afin de le rendre comparable à celui des autres ports. » Comme nous nous attendions un peu aux quelques pointes de ci-dessus, nous avions pris la précaution de prévenir nos lecteurs de ce que notre classement n'était « rien moins ( 1 qu'absolu ». Quoi qu'il en soit, nous comptons que no- « tre confrère voudra bien retirer ce qu'il y a cle désobligeant dans ses réflexions à 1 ' égare! ; de M. Peeters — qui, nous le répétons, n t ; fourni un travail remarquable, — et qu'il i mettra ses conclusions sur le compte cl'un < malentendu. Les personnes qasi prennent un , abonnemvni à ïa « Métropole » è ] pa^lîr du Ier Juillet, reçoivent Ee , journal gratuitement à parlée du < iour de leur souscription jusqu'à , In JulnB ! LITTRIS M PARIS Correspondance particidière de la «Métpopole» .e cabinet Ribot devant la Chambre. — La fureur radicale. — Le chantage et le bluff de la rue de Valois. — L'argument à renversement. — Quelqu'un manquera aux débats. Paris, 12 juin, matin. La bataille qui se livrera oet après-midi tu Palais Bourbon fera de la iournée qui îommence un joui- historique. Quand vous •ecevrez cette lettre, les^ premières dépêches les agences auront porté déjà chez vous la îouvedle des résultats de l'engagement qui l'annonce. Ces résultats, quels seront-ils. Il >st malaisé de le prévoir. Il paraît cependant probable que, malgré les fureurs biocardes ;t malgré le tapage mené par la « majorité » •adicale et socialiste, le cabinet Ribot aura me majorité. Il faudra s'en féliciter, encore lue ce ministère soit loin de ce qu'il nous 'audrait. Mais enfin les dangers de la sitiia->ion présente ne nous laissent pas le loisir l'attendre mieux. Il est trop clair que, par jxomple, le maintien de la loi de trois ans, >romior point sur lequel on peut compter ab-iolument avec le cabinet Ribot, est en cc noment pour la France, et non seulement jour la France, mais pour la paix euro->éenne, une nécessité urgente et de tour pre-nier ordre. Après quoi, il y a ItP situation inancière à rétablir ou tout au moins a débrouiller, l'emprunt à négocier, le budget a xmcler. Et tout cela aussi e6t urgent et pn-inordial. Songez q.ue l'on en est encore a des douzièmes provisoires, que les caisses des administrations sont vides, et qu'il y a tell« lépenses, du plus haut intérêt pour la de rense nationale, qui devraient être liquideet lepuis oinq mois, et que l'on n a pas ose faire. On aurait grand besoin d'une detente >t tout de suite. Déjà, depuis deux jours, l£ constitution du nouveau cabinet a eu poui conséquence un léger mouvement de hausse i la Bourse des valeurs, ce qui est d'un tref bon augure. Il est à esperer que les debafe 3e cet après-midi ne démentiront pas les espérances qui se manifestent ainsi. ' Ce ne sera pas, en tous cas, le fait des nadi-jaux si la oonfiance, ce soir, renaît un pei: ians les affaires. C'est à couteaux tirés que [<es unifiés radicaux et radicaux socialiste! >nt résolu de s'opposer, quelle que soit k léclaration ministérielle, au Cabinet qui se présente, et qui pourtant, on ne saurait 1( remarquer assez, n'a été formé que sur k désignation expresse de M. Ribot par M Doumergue. Mais voilà : pour les radicaux, i v va do vie ou de mort, comme parti gouver-aemental. Si ce ministere est admis,- le paya X)ut entier sera fixé sur le bluff éhonte auque se livre le club de la rue de Valois : oe sera k fin d'une légende, et le commencement de h Fin d'une usurpation qui tournerait à la terreur si le pavs se laissait faire. La lutte d'aujourd'hui, décisive à plusieun Sgards, à un point de vue général, ne ser< lias moins décisive, sans doute, au point de rue particulier de M. Cailloux et de sf « dame », la tueuse. Tout le monde sait, er 3ffet, que si M. Ribot a pris le-portefeuille de la Justice, ça été pour marquer, en ceci les dispositions qui ne sont pas pour enchan ter précisément l'occulte président d"hier. Ce lui-oi, qui se multiplie avec une rare énergie pour sa défense personnelle, a fait oompren-ire à ses amis du comité exécutif du radioa-iiismo unifié l'imminent péril) du parti,^ donl .''intérêt, depuis longtemps, est sol'idlarisé avec >es intérêts à lui. De là, dans la journée d'hier, les différents ordres du jour votés paa é Groupe parlementaire du i>arti _ radical, par le Comité exécutif et par la Fédératior radicale de la Seine. Par 109 voix contre quatre, et deux bulletins blancs, à La réunion du groupe parlementaire, le vote de discipline engageant tous les membres du parti a été décidé. Le cabinet Ribot, qualifie i ministère de régression^ ne pouvant s'ap juyer que sur une majorités de droite », est >ar ce vote, au scrutin secret, renverse l'avance, — à la condition qu'il n'y ait pa; le défection, et qu'aux 109 voix recueillies auxquelles se joindront nécessairement les 102 voix socialistes (ce qui ne fait que 211 >ur les 273 comptées par la rue de Valois) tiennent s'additionner, pour faire une ma jorité, une centaine d'autres voix... Or, c'esl ci qu'on entre en plein dans l'inconnu. C'esrt ci que le bluff du club de la rue de Valois se trahit par son impudence. Il faut noter, d'abord, que le ministère Ribot se prosente comme un gouvernement le gauche, n'acceptant de majorité, oomme >el, que des groupes do gauche. Sans que la décoration ministérielle entre là-dessus dam meune précision, et sans qu'on doive attendre que le président du Conseil donne là-d'es-iun aucune explication orale à la tribune, or ;aifc dès à présent comment et d'aprèst quelf iritères le Gouvernement jugera ce soir, s'i i ou non la « majorité républicaine » sur la-juelle il compte. H exclut, d'une part, les socialistes unifiés oomme ne votant pas le yudget, et, d'autre part, sans autre forme le pj-ocès, tous les groupes de droite, y oom-wis l'Action libérale et les pre>gressistes (de iroite). Soit, environ, 100 voix do part el l'autre. Il s'ensuit que la majorité numéri lue lui suffira eu se flattant de gouverne] ivec la Gauche. Ce n'eut pas très brave, sans cloute, de> lf >art de M. Ribot, de jeter ainsi ^exclusive sur les républicains de droite. Mais il faul avouer que s'il n'agissait point ainsi, i s'aliénerait du coup, par peur des aboyeun le la rue de Valois, la « Fédération des Gau-shes », les « Socialistes indépendants » et le« t Républicains de gauche », oe qui rendrai" .'échec certain et ridicule. Le seul fait, ai surplus, d'avoir choisi pour l'investir du por ^efeuille de l'Instruction publique, M. Des >oye, le sectaire président de la Ligue de .'enseignement, qui a fait ses preuves de sectaire plusieurs fois comme rapporteur di yudget de l'Instruction publique, marque as ;ez que M. Ribot n'escompte pas l'appui dec îatholiques. Lee voix de ceux-ci, il est vrai arriveront à point quand il s'agira de votei .'emprunt, et aussi le budget, et feront bier dans le total do la majorité qu'espère le Gou-rameutent. Mais c'est tout ce qu'on leur ac x>rde. Leur patriotisme, pourtant, leur fen un devoir de voter pour M. Ribot, et le plui grand nombre d'entre eux le feront sans hési nation. Les débats, quelle qu'en soit l'issue, se 'ont, certes, intéressants, passionnants mê ne. Il manquera quelqu un pourtant, à k séance de la Chambre, mais ce quelqu'un( lui est M. Gaston Doumergue, ne regrettera :>as d'y manquer. Au cours de la discussion le l'interpellation sur la politique générale — interpellation pour laquelle est inscrit M Puech, unifié radical, — il eut été fort in >tructif de poser à M. Doumergue quelque* luestions sur les irrégularités de ses attitu-le6 récentes, lesquelles, notamment depuis es élections, ont été tout au moins très louches.D'abord, M. Doumergue a démissionné SN L'ABSENCE DE M. POINCARE, k reille de la rentrée des Chambres, ouvrant ûnsi la crise dans des conditions anormale* >t mettant le chef de l'Etat dans le plu.' omplet embarras. Ensuit, TOUJOURS EM ,'ABSENCE DE M. .POINCARE, lequel voyageait en Bretagne, M. Doumerçue^ a, de a propre initiative, désigné M. Viviani oom-ne devant lui succéder, et c'est sur oette dé-donation Que M. Yiyiani lui-même, TOU- CARE, a tenté de mettre debout sa. combinaison dangereuse. Il serait donc intéressant au premier chef, au cours de l'interpellation, que quelqu'un invitât l'ancien président du Conseil à fournir des explications. Ce serait d'autant plus intéressant que les radicaux unifiés, parmi lesquels M. Doumergue est inscrit, font bloc a priori contre M. Ribot, que M. Doumergue lui-même, après la ruine de la combinaison Viviani, orut devoir désigner à M. Poincaré pour former un Gouvernement...Mais, sénateur qu'il est, M. Doumergue n'assistera pas à la séance cle la Chambre et, comme par hasard, les radicaux du Luxembourg ont décidé de ne pas mettre en discussion la déclaration Ribot. Tout cela est bien embrouillé, mais, il faut bien le reconnaître, plus c'est embrouillé, plus c'est clair. E. B. Les idées de îVL Woeste — x — D'une interview de M. le comte Woeste, ministre d'Etat, ce passage intéressant: — Trouvez-vous, Monsieur le Ministre, que depuis quo vous avez commencé votre carrière parlementaire, beaucoup cle changements aient eu lieu dans la vie politique. — Beaucoup. Nous vivons maintenant sous la domination des idées démocratiques. — Etes-vous donc opposé à ces idées, Monsieur le Ministre. — Je ne suis certes pas opposé à des réformes qui pe>urraient améliorer le sort du peu-plie. Le fait que j'aie voté en faveur de différentes lois sociales proposées par le Gou-, vernement dans la dernière session, le prouve d'ailleurs. Mais je suis d'avis que la législation ne pourra jamais mettre un terme aux exigences toujours croissantes des démocrates. Nous vivons dans un temps où la simplicité des meeurs disparaît de plus en plus, les besoins deviennent toujours plus grands : nous ne pouvons que le déplorer. Avant tout, ayons donc soin des besoins spirituels du peupfle. C'est par les œuvres, sur tous les terrains, économique, matériel et spirituel, que nous devons élever le peuple et améliorer son sort. Des lois peuvent évidemment faire beaucoup ■ mais non pas tout. Depuis mes débuts politiques en 1858, il y a 56 ans, j'ai toujours été sur la brèche, au commencement en apportant mon concours aux œuvres et en écrivant ; plus tard comme membre du Parlement en combattant les idées irronées qui se multiplliaient. .— En _ vous entendant parler ainsi, on a l'impression que vous resterez et encore longtemps, sur la brèche. — La Providence règle tout de la manière !a plus sage, répond M. Woeste. Et mon rôle sera fini quand l'heure en aura sonné. Place aux jeunes. Tout vigoureux que je me sente encore pour continuer la lutte encore longtemps, une fois disparu de la scène politique, je serai vite ouV»- '- nV- " dispensable, ajouta le vénérable homme d'Etat avec quelque mélancolie dans la voix. — FH» entf&w- '•«iïs o»v •••> — Personne ne sait ce que l'avenir peut nous apporter. Comment saurais-je dire ce que j'en attends. Tant qu'il me restera assez cle force, je m'emploierai à propager les idées que j'ai toujours défencjues et qui sont inspirées de la morale chrétienne. Il n'y a qu'une vérité, c'est « La Vérité » : personne d'entre nous n'est parfait, mais nous pouvons tâcher d'approcher la Vérité. Nous pouvons commettre des fautes, mais nous devons vouloir le Bien : nous devons toujours y aspirer. Voilà ce que je souhaite pour l'avenir. — >—ct a* «es—< —— EXTÉRIEUR France LA DECLARATION MINISTERIELLE Un programme très vaste Paris, 12 juin. — La déclaration ministé-. rieOfJe affirme que le cabinet composé de fer-, mes républicains ne vent vivre qu'avec la , confiance d'une majorité républicaine dans les dieux assemblées. La déclaration insiste sua- la nécessité d'un etffort financier énergique et soutenu. Il an-, noiuce le projet d'emprunt et demandle l'exa-i mien urgent par le Sénat pour l'incorporer élans la loi de finance de l'impôt général sur 1© revenu. L'équilibre financier est au prix die sévères économies avec l'aide dies plus-values et de suppléments de ressources turées d'impôts nouveaux indispensables. La déclaration ajoute: La loi sut La durée . du service militaire votée dans la précédente législature après de le>ngs débats et où toute i le6 opinions ont été librement exposées vient > à peine d'entrer en application. Ellie ne peut » être remise aujourd'hui en question. Les lois ■ militaires sont, de toutes les lois, celles qui : ont le plus besoin ele stabilité. Si nous com-; mettions la faute d'ébranler la loi alors que , rien n'est changé dans l'équilibre des foi-ces miiHitadres en Europe, nous perdrions,en même temps que la sécurité dont nous avons besoin, l'effet moral qu'ont produit le vote de la loi i et son acceptation par le pays. Le gouvernement demandera le vote rapide do lois sur la préparation militaire de la i jeunesse et sur l'organisation solide des réserves. Il veillera à ce qu'on fasse rendre à la i loi tout ce qu'elle peut donner. -, La déclaration ajoute : Au point de vue ex-, térieur, nous nous servirons de la force que ■ noue dbnruent notre immuable alliance et . notre entente avec une nation dont la pré-! cieuse amitié nous est acquise pour contribuer autant qu'il dépondra de nous à la paix gé-i nérale. Notre action sera d'autant pins efficace que notre état militaire ne sera pas i diminué. La déclaration dit que le gouvernement de- ■ mandera au Sénat de hâter le vote du projet de défense de l'école laïque. Il s'efforcera de réaliser l'accord entre lies républicains et entre les deux Chambres pour la réforme élec- . tonale. Son programme intérieur se résume i ainsi : défense laïque, justice fiscale, justice sociale. ^ - La déclaration termine en faisant aux ré- ■ publicains l'appel lie plus pressant. AU CONSEIL DES MINISTRES Un emprunt de 900 millions Paris, 12 juin. — Les ministres se sont , réunis ce matin sous la présidence de M. Ribot.M. Ribot a fait approuver les tenues de la déclaration ministérielle; Le ministre des finances a soumis au Con-i se/ill. qui l"a ratifié, un projet die loi autori-• saint rémission d'im emprunt de 900 millions i en rente 3.50 % amortissable en 25 années. Oe projet qui sera soumis cet après-midi à iDa signature du président de la République sera déposé sur le bureau de la Chambre aussitôt après la clôture du débat sur la politique genéf-aié du cabinet. Le gouvernement cllemandea-a à la Chambre d'en aborder l'étudte dlans une de ses plus prochaines séances. Dans l'exposé des motifs du projet d'emprunt, il est indiqué que les rentes actuellement émises continueront à jouir des immunités accordées par les lois antérieures. Le projet ne stipule pas, assure-t-on, les mêmes immunité# pour les titres que le gouveme- émettre. Les 900 millions de recettes provenant de l'emprunt seront affectés aux dépenses ex« traordinaires de la guerre, de la marine ainsi qu'aux dépenses extnaordEnaires marocaines. Angleterre Les suffragettes incendiaires Londres, 12 juin. — Deux suffragettes oui tenté cette nuit d'incendier une église paroissiale du Xlle siècle à Chipstead (Surney ). Une porte a été détruite. On a retrouvé dans le cimetière des manifestes suffragistes. Autriche-Hongrie Guillaume II chez l'archiduc-héritier Benescliau, 12 juin. — L'Empereur d'Allemagne est arrivé à 9 heures ce matin à la gare de Benesohau. Il a été reçu par l'ar-chid'uc-héritier, sa femme et ses enfants. Les salutations ont été extrêmement cordiales.Le public a fait des ovations à l'Empereur puis l'e cortège s'est mis en route pour le château de Konopischt pendant que l'on tirait une salve de 21 coups do canon. On avait décidé de ne faire figurer aucun personnage officiel à la réception de l'empereur d'Allemagne à Benescnau pe>ur accentuer le caractère familier et intime de la visite du souverain. Après les salutations, l'empereur Guillaume a présenté à l'archiduc François-Ferdinand et à la duchesse, sa femme, les personnes de sa suite et, en particulier, le grand-amiral de Tirpitz. Quand le souverain allemand est ar-rivé au château de Konopischt-, son étendard était arboré au-dessus de la tour. L'archiduc a conduit l'Empereur dans ses appartements qui lui sont réservés. ' A 10 heures les hauts personnages ont faut une promenade dans la roseraie. Budapesth, 12 juin. — Une dépêche adressée de Berlin au « Pesther Lloj'd » deement F information d'après laquelle l'ent revenue de Konopischt aurait pour objet l'établissement d'une politique navale commune dans la Méditerranée. Dans les entretiens qu'auront^ les dieux amiraux, l'amiral de Tirpitz et l'amiral Haïus, il sera parlé uniquement de questions de constructions navales et des expériences qui ont été faites au cours d'il développement de la marine de guerre allemande. Danemark Le 16me Congrès international de la presse Copenhague, 12 juin. — Le 16e congrès international de la presse a été ouvert aujourd'hui par M. Rode, ministre de_ l'intérieur, dans la saille des fêtes de l'Université de Copenhague. Albanie L'INSURRECTION MUSULMANE Ën attendant les opérations Vienne, 11 juin. — On mande de Durazzo à la « Correspondance Albanaise » que les insurgés ont évacué Pekini, sur le haut Tsoumli. Le drapeau albanais a été de nouveau hissé sur la viÛe.On annonce également qu'Akmed-Bev, un des chefs musulmans très influent, de la région de Mati, est arrivé à Tirana pour entamer des négociations avec les insurgés. Si ses efforts restent vains les troupes albanaises commenceront samedi, au plus tard, leur marche en avant. Grèce Le contlit gréco-tucr La situation s'aggrave Athènes, 11 juin. — En présence de6 mail» vais traitements, subi par les Grecs en Asie Mineure malgré les assurances réitérées de ta Porte, le conseil des ministres s'est réuni aujourd'hui et a examiné la situation qui est devenue critique. A l'issue du conseil M. Venizelos et le ministre^ de la marine ont soumis au Roi les déoision6 prises. L'opinion publique est très suiexcitée. Les journaux du soir conseillent au gouvernement en termes énergiques, de ne rien ménager pour mettre fin a la situation. On mande de Mitylène que le bruit court-que la ville d'Aiva'.i serait en feu. Une audience importante Bucharestjll juin. — Le comte Czernim, ministre d'Autriche-Hongrie à Bucharest, s'est rendu à Constanza où il a été reçu er audience par le Roi-tle Roumanie. Le gouvernement turc et les envoyés grecs Constantinoplej 11 juin. — Le gouvernement fait do sérieux efforts pour enrayer le mouvement d'émigration, Le grand-vizir & reçu une députation grecque de quinze personnes. Il s'est entretenu avec elles de la situation ot des mesures prises par le gouvesrne-mont pour y faire face. Il a insisté sur l'excellence des*résultats déjà obtenus. Une note énergique de la Grèce Athènes, 12 juin. — Le gouvernement hellénique a remis à Constantinople une note très énergique réclamant _ la cessation des persécutions et la réparation des dommages causés. L'opinion publique réclame du gouvernement une action énergique immédiate. Italie APRES LES EMEUTES Un bilan funèbre Rome, 11 juin. — «La Vita» établit le bilan des journées de grève pour toute l'Italie et estime qu'il y a eu quatorze morts et plusieurs oentaines de blessés. ENCORE DES INCIDENTS Deux manifestants tués à Naples Rome, 12 juin. Des nouvelles officiels les reçues de Bologne assurent que le calme règne dans la ville de Ravenne. Cependant les voies ferrées et les lignes télégraphiques et téléphoniques ont été coupées dans les campagnes par des groupes die grévistes. La troupe a été envoyée pour les disperser . Rome, 12 juin. — On mande de Naples 11 juin (retardée dans la transmission). — Hier soir dans une impasse près de Rottifilo, un groupe d'individus qui depuis longtemps accomplissait des actes de vandalisme, et lançait des pierres contre les troupes, s'est trouvé vis-à-vis d'un peloton de Bersagliieris. Des fenêtres d'une maison on a tiré contre la troupe qui a répondu coup pour coup.Deux manifestant ont été tués. Le ecalme a été rétabli. Les organisations ouvrières qui ont proclamé la cessation de 1a grève sont étrangères à ces incidents. Les troupes, après 18 heures de service, sont rentrées dans les casernes accompagnées par de vives acclamations de la fouîe. Espagne UNE REVOLTE DE PRISONNIERS Nombreux morts et blessés Cerbère, 12 juin. — Hier soir pendant la procession de la Fête Dieu les forejats du bagne die Figueras (Catalogne) se sont révoltés. Le direction du presàcBo a été assassiné. Les troupes ont dû soutenir un^ véritable siège contre les prisonniers qui se défendaient à coups de fen. Il y a die nombreux morts et blessés. Russie Des crédits militaires Saint-Pétersbourg. 11 juin. — La commission parlementaire du budget a adopté le projet ele loi relatif aux crédits nécessités par la mise à exécution du grand programme militaire.Saint-Pétersbourg, 11 juin. — La commission parlementaire des ponts et chaussées $ adopté un projet de loi portent affectation dé crédits à la construction de routes frtr&tégi-ç\uee en Ertrêne Orient, . ^ .

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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