La Métropole

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s.n. 1914, 08 Juni. La Métropole. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4b2x34nh14/
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LA MÉTROPOLE 1 ROINJTSJ ËOMEJVT9 On «» • • • *8 - Sll tBOil !»#•••••••••*, | g** ■5te Année TroU *' _ Od rabonne i (nos tef bure«os de poste et ftui facteur». ' No 158 ETRANGER. le port en bus: ..loI1 B poia i» HOLLANDE, n'abonner de préférence aux ÇltS1* burpflui de poste, plutôt qu'au tournai même. le numéro Journal quotidien du matin le muero Tous les jours 59,ruedes Peignes,Anvers Le dimanche ds 4 à 10 Administration: » 3519 de 10 à 16 CENTIMES pages RéHartinn : Téléohone 617 I pages CENTIMES OAn nonces : b petite Chronique sportive la ligne ligne . . fr. 0 SO £r. 3 00 Annonces financ.l<L *» I 00 Faits divers fin lcL • 2 00 - Réclames la ligne, » I 50 La Ville li » 9 00 L^llflCli Faits divers corps là. » 3 00 Emissions Prix à convenir Pour toute La publicité, sauf celle de la province d'An* O fifgri 1 0 1 >4 vers, l'adresser à V AGENCE HA VAS : " luul Ay 1 ^ à BRUXELLES : S, place des Martyrs. & PARIS : 8, place de la Bourse. i LONDRES : ix3. Cheaoside E. C. m Théodore Weustenraad m (*) "aioort déparéo par des prosaïsmes ou ® » ton déclamatoire qui caractérisait îf Surs la plupart des vers de 1 époque, il. resto pourtant intéressante, précisé-„t parce qu'elle reflète, avec une sin-»re franchise et une frappante fidé-Kil'état d'âme des contemporains et rficulièrement des Belges, de ceux du f"„, nui partageaient les enthousiasmes p£otqique8 de l'auteur des Chants de r^lTest permis de négliger, avec M. Fer-..„d Séverin, le drame historique >£vs*;rjft*R Ts 1835, Théodore Weuste-nraad aborde le .'enrê civique, qu'il n'abandonnera Mus Son premier soin est de pleurer, EJiïtitre: Maastricht, élégie la ^ de sfeité natale, qu'avait enlevée à a Belgique le Traité des 24 articles. Il la m ntïï opprimée sous le régime du sabre, dépouillée à jamais de ses vieilles liberté privée de ses plaisirs et vouée à la Tiné. Il flétrit la lâcheté des bourgeois opulents qui, au moment critique, n'ont songé qu'à sauver leurs biens, et qui ^.in tenant accusent la ville d'avoir nié-rilé sts malheurs. Un augure optimiste clôt sur un ton moins âpre cette virulente jatire: l'auteur croit que Maastricht redeviendra belge un jour... Il ne devait kmais voir son rêve réalisé. Pour s'être insurgés en 1830 contre r l'arbitraire de Guillaume 1er, un certain ,ombre de Belges d'alors gardaient en-oore quelque méfiance vis-à-vis de la monarchie. La sympathie de Weustenraad pour notre jeunj Constitution le préservait d'une telle arrière-pensée : pourtant, U,n court poème, écrit à l'occasion ds la naissance du prince qui plus tard devait être le roi Léopold II, nous montre que le loyalisme de ce fervent par triote ne consentait pas à choir dans tette plate courtisanerie à quoi s'a-bais-ièû1 d'ordinaire les « lauréats » officiels | «aicélèbrent la gloire des grands. Même ici le îier poète conserve toute sa rude franchise: loin de vanter au futur roi ses prèToga.ûveB de Souverain, il lui rap-t>e\Ve V.s bornes que la Constitution _ assigne à son pouvoir; il l'adjure de mériter Bon haut rang par ses vertus, il va jusqu'à l'exhorter à se le faire pardonner: Et peut-être le peuple, ea faveur de ces titres, L'aJjsoudra d© la Royauté... Si l'auteur de ces vers hardis avait pu foir les grandes choses réalisées en Belgique par 1'* roi Léopold II, nul doute o eoe bon patriote ne l'eût absous, et des deux nains 1 * * * Les é^énemeints devaient bientôt offrir aupoète-citoyen l'occasion d'écrire quatre foèmeo qui, comme le note M. Se ver in, méritent bien ce titre ambitieux, étant Aussi j »nsidérables par leur sens et par leur portée que par leurs proportions grandioses. Tout compte fait, c'est dans ces quatre odes que gît le meilleur du talent de ce lyrique souvent mediocre, mais qui sut s'élever par moments à des hauteurs inattendues; et si le 'nom de Weustenraad ne doit pas mourir tout entier, e'es.1 grS.ce aux pièces dont nous parlons: elles ODfc une vigueur peu commune, un tour b&rdi et personnel, une ampleur qui touche au sublime, et elles dépassent en intérêt-, sinon toujours en harmonie, les élégies sentimentales: que cite M.Fernand Severin, quelque sympathiques qu'elles puissent être. C'est la mâle corde de fer qui a le mieux vibré aux doigts de Weustenraad.La première de oes quatre pièces, Aux 'tonquérants parisiens, date de 1840. A ce moment, l'opinion publique, à la suite du Traité de Londres, était très excitée en France: les chauvins, qui parlaient de rendre à leur pays « ses frontières naturelles », n'avaient garde de tenir compte de l'indépendance belge, qu'ils menaçaient déjà. Il y eut alors, chez nous, ua véritable accès d'angoisse patriotique, dont l'écho retentit dans les •trophes du poète, pleines de cette fierté belge qu'avaient manifestée ses articles polémiques, et particulièrement sa lettre à 11. Michel Chevalier, que les ïonq'iérant.s parisiens traduisent pour linsi dire en vers. « Peut-être sommes-nous déchus de notre ancienne grandeur, dit-il en substance aux Français qui méditent de nous annexer, mais c'est à peine si . mous venons de renaître à l'indépendance. Laissez-nous grandir en paix, noua aurons "bientôt égalé nos aïeux . Par quelle outrecuidante aberration prétendez-vous aujourd'hui nous régirî Avons-nous conclu un pacte avec VousT Tve peuple belge a-t-il remis ses destinées entre vos mains? La preuve que nous méritons d'être libres, c'est que nous *vona su rester libres jusque sous la domination étrangère. Jamais l'étranger D'* pu nous asservir; mais il a pu nous opprimer et nous fouler, comme vous l'avez fait naguère encore, quand vous ftiez nos maîtres. Vous nous promettez toiintenant un régime de douceur, de fra-fernité, d'amour; fallacieuses promesses, Qui ne coûtent rien aux tyrans! Au reste, Jos lois valent mieux que les vôtres. Mir.u.v que Juillet, Septembre a tenu sa torole.... Vous prétendez posséder en Propre la sagesse politique. Or, que voit-^ cht.i vous depuis dix ans? Des querel-'y dignes du Ba.s-Empire, les droits les P'us saints foulés aux pieds, une immoralité sans frein, perpétuelles insurgions, des attentats réitérés à la vie ïu 8ouverain, bref tous les signes pré- (*). Voir la « Métropole » dea 12 et 15 mai. curseurs de l'anarchie... Avant de songer à faire le bonheur des autres peuples, tâchez de vous amender vous-mêmes. Répudiez surtout votre chauvinisme belliqueux et livrez-vous, comme les Belges, aux pacifiques travaux de l'industrie ». La leçon peut sembler dure, — mais elle n'étais pas volée. Si la forme du poème est égale à son fond, M. Fernand Severin a raison d'affirmer que Weustenraad n'a rien écrit de plus vigoureux ni de plus cohérent. * * * Le Remorqueur (1841) se rattache, lui aussi, quoique d'une façon moins apparente, à l'inspiration patriotique. C'est la seule pièce de Weustenraad qui garde quelque célébrité; aussi bien nous faut-il convenir que c'est également la meilleure: car les Conquérants parisiens, en dépit de Leurs qualités, s'inspirent de cl oses trop « aotuelles » et de circonstances trop spéciales pour survivre à l'indignation qui a provoqué cette satire. Dans le Remorqueur, au contraire, on est autorisé à voir le thème — immortel, celui-là — des progrès de l'humanité et des bienfaits inestimables qu'apporte la civilisation. Ce long poème fut composé à l'occasion de l'achèvement du chemin de fer de Bruxelles à Liège, entreprise hardie pour l'époque et féconde en grands résultats. « C'est le moment de rappeler, dit à ce propos M. Severin, que le royaume des Pays-Bas, formé en 1814 de la réunion des anciens Pays-Bas autrichiens, de la Principauté de Liège et dea Provinces-Unies, promettait d'être, tant par s>a si-tuati i que par l'abondance et la commodité de ses voies fluviales, une puissance commerciale de premier ordre. Or la Révolution de 1830, en rendant les Belges maîtres de leurs destinées, avait eu d'abord pour eux, sous le rapport économique,. de fâcheux effets. Ils se trouvaient désormais à la merci des Hollandais, qui commandaient sur la Meuse, le Rhin inférieur, le canal de Maestricht à Bois-le-Duc, l'Escaut,' et pouvaient mettre obstacle à la navigation. Il importait donc aux Belges de créer une nouvelle voie de transit, qui conduisît de la frontière allemande à Anvers, ou même à la mer (car les Hollandais étaient maîtres du bas Escaut), et leur permît d'éviter le territoire des Pays-Bas. En par ticulier, -il s'agissait de fournir un dédommagement au port d'Anvers, dont la prospérité se trouvait fort compromise par suite des événements de 1830. « On y songea dès le mois d'octobre 1830, époque du bombardement de cette dernière ville. Les études préliminaires ne traînèrent pas, et, quelques mois plus tard, le 26 juillet 1831, l'exécution d'un « chemin à ornières de fer » était résolue en principe. Divers projets furent successivement présentés, élargissant le plan primitif, et l'entreprise excita, semble-t-il, une véritable émulation. Enfin, Charles Rogier, ministre de l'intérieur dans le second ministère du roi, déposa en 1833, un projet qu'il défendit chaleureusement, et attacha son nom à la loi votée le 1er mai 1834, qui créait le chemin de fer belge: « Il sera établi dans le Royaume, disait l'article 1er, un système de chemins de fer ayant pour point central Malines et se dirigeant: à l'est, vers la frontière de Prusse, par Louvain, Liège et Verviers; au nord, par Anvers: à l'ouest, sur Ostende, par Termonde, Gand et Bruges, et au midi, sur Bruxelles et vers les frontières de France, par le Hainaut ». Cette conception gigantesque flattait l'amour-propre des Belges, que les grandes puissances de l'époque tenaient encore en défaveur, et qui ambitionnaient de prouver à l'Europe qu'ils étaient, eux aussi , capables de grandes choses . Nothomb était fondé de dire que, si les journées de Septembre avaient donné au pays l'indépendance politique, l'établissement du chemin de fer lui procurerait désormais l'indépendance commerciale. Qu'on ne s'étonne donc plus qu'un poète ait pris texte d'un tel événement et que ses strophes, à l'origine, aient été populaires chez nous. Weustenraad lut son œuvre, un soir jie mardi-gras, chez le ministre Rogier, qui était son ami. L'accueil fut enthousiastp. « L'auditoire était transporté, écrivait plus tard Charles Potvin, qui assistait à cette soirée; et, dans un coin du salon, la main dans celle d'Ernest Buschmann, nous confondions notre émotion vive ». Scène qui porte bien la marque du temps, et qui eût fait un beau sujet de lithographie romantique! Le succès du Remorqueur dut inciter Weustenraad à écrire le Haut-Fourneau, poème conçu sur le même plan et d'inspiration analogue, bien qu'il soit d'un souffle moins soutenu. La quatrième de ses grandes odes, A la Statue de la Patrie, flétrit les « tristes débats » et les « actions honteuses » qui ternissent aux yeux du poète les débuts du nouveau régime. Mais ici, c'est l'homme de parti qui manie le fouet de la satire, et il n'évite ni les outrances, ni les in'usfcioes passionnées. Décidément, le Remorqueur reste le chef-d'œuvre de Weustenraad. Ati surplus, comme l'écrit M. Fernand Severin dans l'ouvrage instructif qu'il vient de consacrer à ce poète civique, trop oublié chez nous, une telle pièce mériterait de nous intéresser quand même toute valeur littéraire lui ferait défaut. « On parle beaucoup aujourd'hui de Y âme bel (je, pour affirmer on pour nier son existence. Il semble bien que, si elle exista jamais avec intensité, c'est, d'une façon passacère et sous l'empire de circonstances spéciales, en ce moment où la Belgique, toute chaude encore de la lutte d'où elle était sortie victorieuse, cherchait à affirmer son individualité nationale vis-à-vis des peuples qui la contestaient ». On ne saurait mieux dire. Franz Anse!. AVIS A cette époque de l'année le nombre de nos abonnés se ren1-«nt en villégiature, est considérable. Pour faciliter la prompte exécution des mutations, nous prions instamment no? abonnés de vouloir bien nous rappeler leur ancienne adresse en nous communiquant leur louvella adresse. L' Actualité L'échec de M. Viviani La solution de La crise ministérielle jrèJ?" en France devient de plus en plus -.CaA difficile. M. Viviani, qui paraissait avoir toutes lee chances d'aboutir rapidement, a dû i-endre see pouvoirs au président de la République parce qu'il lui était impossible de mettre d accord dans un même ministère les groupes de La gauche modérée et les unifiés de Pau. Une entente sur la loi de trois ans a paru impossible et l'échec de la combinaison Viviani a paru clairement aux hommes politiques au moment où M. Léon Bourgeois et après lui M. Jean Dupuy ont renoncé au portefeuille que leur avait offert M. Viviani. Ce portefeuille, ceJui des affaires étrangères, ne pouvait trouver de titulaire sérieux parce que aucun de oeux auxquels le chef du futur ministère avait songé ne voulait se contenter de la formule ambiguë proposée pour la déclaration ministérielle au su i et de la loi militaire. Cette formule, en effet, faisait prévoir un moment très éloigné encore, il est vrai, où la loi pourrait être abolie et le &ervioe de deux ans rétabli. Ni Bourgeois ni Jean Dupuy ne voulaient de cette iormule qui autorisait en réalité toutes les campagnes et toutes les tentatives contre la loi militaire. Mais d'un autre côté. 1-es unifiés se montraient tout aussi peu satisfaits comme l'a prouvé la déclaration faite à la première réunion officieuse des nouveaux membres du cabinet par un des amis de M. Caillaux. L'équivoque dans ce«tte affaire n'était donc plus possible. D fallait dire nettement et clairement ce que l'on voulait et lie ministère qui n'aurait vécu que sur l'équivoque à propos de 1a loi de trois ans est mort de la précision qu'il fallait pour la déclaration ministérielle. Cet échec de M. Viviani a considérable-mont éolaircd la situation. Si le président de la République veut se dire encore sans indication précise on pourrait lui objecter que l'aventure de M. v îviani est la plus cLaire aes indications sur la situation parlementaire. Un ministère ne comprenant que des unifiés et peut-être des socialistes nuance Augagneur n'est pas possible.' M. Viviani en remettant ses pouvoirs à M. Poinoaré l'a prouvé. Il faut donc autre chose et oonune l'a prouvé l'appel i adressé par M. Poincaré à M. Deloassé on y songe à l'Elysée. On peut même dire que M. Poincaré paraît décidé à tirer de La situation parlementaire les conséquences voulues. En examinant les chiffres donnés depuis la constitution de la Chambre, on verra que le président de la république ne pouvait ■ en quelque sorte faire autrement que d'appeler après M. Viviani un parlementaire radical modéré pour lui confier la mission de former le oabinet. La nouvelle chambre comme on le sait comprend 602 membres. A l'extrême gauche, il y a 102 socialistes, à droite, en y comprenant les progressistes on compte environ 125 députes. Si i'on déduit du nombre total de 602 oes parlementaires dont le6 groupes n'entrenti pas en ligne de compte pour la formation d'uni ministère, on constate qu'il reste encore uni ensemble de 375 députés radicaux de toutes nuances pouvant former une majorité ministérielle. Mais oes 375 sont répartis en cinq groupes qui se combattent avec une rage et une ténacité que l'on croirait à peine possible entre gens qui pendant si longtemps ont man-çé au même râtelier ministériel et radical. Les unifiés se séparent nettement des radicaux de 1"Alliance démocratique et des radicaux non-unifiés et l'aventure de M. Viviani a prouvé que les deux espèces de ra-rlioaux ne peuvent plus faire ménage ensemble. Dans oes conditions il fallait ou bien constituer un ministère d'extrême gauche pur! sous la présidence de M.Augagneur par exem- : pie et comprenant en dehors des unifiés de Pau, les socialistes également unifiés et quelques radicaux ralliés après coup encore aux unifiés arrivés au pouvoir. Naturellement ce ministère ne se serait pas prononcé en faveur de la loi de trois ans comme l'a montré 1a déclaration de M. G-odort. Or c'est là une question sur laquelle le président de la République ne peut pas transiger. Il doit maintenir La loi de trois ans telle qu'elle a été votée, et il doit par conséquent se tourner vers oeux qui se montrent disposés à défendre cette loi contre ses adversaires. Ces gens^là il les trouve parmi les radicaux non-unifiés.Seu-lement oes radicaux-là ne sont pas assez nombreux non plus pour former à eux seuls un ministère disposant d'une majorité tant soit peu stable. Alors il faudra malgré tout, recourir aux progressistes et aux membres de La droite dont l'appui est absolument nécessaire pour la défense des trois ans. En faisant appel aux progressistes et à l'action libérale. il y a d'ailleurs parfaitement moyen de former une majorité de gouvernement très solide môme. I^a loi de trois a.ns serait mise hors d'atteinte par cette majorité, d'un autre côté, !a réforme électorale aurait grande chance d'être réalisée conformément aux vœux de la Chnmbre et enfin la réforme fiscale trouverait une solution juste et raisonnable par des financiers non embrigadés au comité de la rue de Valois. Si M. Deloassé accepte la mission de former le cabinet il n'est pas impassible qu'il recherche l'appui de la droite. Des déclarations antérieures de l'ancien ministre ont fait comprendre qu'il n'était pas opposé à la reprise les relations avec le St-Siège et dans la question scolaire, il pourrait fournir des garanties à La droite puisqu'il est adversaire lui-même du monopole dont les catholiques ne veulent à aucun prix. — J. Joerg. LES SPECTACLES —)o(— On va de plais en plus au spectacle, pa-raît-i]. Une statistique le montre clairement pour ce qiii concerne Paris. Les recettes des théâtres et spectacles !a.ns cette ville se sont élevées en 1913 à fr. 68 millions 452,395, contre fr. 65 misons 192,992 en 1912. Les théâtres subventionnés ont produit S millions 963,566 fr. ; les autres théâtres, .'G millions 138,007 fr. ; les cinématographes. 3 millions 655;264 fr. ; les concerts et cafés-concerts, 8 millions 408,658 fr. ; les music-halls, 8 millions 333,790 fr. ; les cirques-ska bings, 5 millions 165,888 fr. ; les bals, 1 million 250.568 fr. ; les musées et expositions. 989,362 fr. ; les concerts d'artistes, 566,693 francs. Les recettes des théâtres sont en progression oonstante depuis une dizaine d'années et l'année 1913, fortement éprouvée par le ralentissement des affaires, est marquée par une augmentation sensible des recettes des spectacles. Chez nous en Belgique, la situation doit être sensiblement La même; si les théâtres sont un peu en recul, les music-halls et Les cinémas ront, en revanche, presque généralement des affaires d'or. Faut-il en conclure ^ue nos contemporains préfèrent se priver du nécessaire plutôt que de distractions? Ou bien faut-il voir dans l'augmentation des_ recettes théâtrales un indice favorable qui prouve que la crise économique actuelle ne doit pas être vue sous un anale trop pessimiste ? \ Échos LA VILLE Programme ds la journéo fetes et conferences La Femme contemporaine. — A3 heures, en ]a Salle des Fûtes de la ville, place de Melr, conférence par Mlle Maria Biermé : « La comtesse d€ Flandre » COURS Polygiot-Club. — A S heures trois quarts, an Syndicat du Commerce et de l'Industrie, réunlor de la section de photographie. Berlitt Bchooi, 8. Melr — Langues vivantes. expositions La Femme contemporaine, — Ec la salle des fôte/ 1e la Ville, place d® Melr, de 9 à 6 heures, exposition. Juin Une même poésie s'attache à la dénomination du plus beau mois de l'année, a roo-zen maend », « ruzen », mois des roses. C'est le tempe de La mi-été, L'année s gravi son versant lumineux ; elle arrive à sa splendeur la plus haute; un instant, elle s'y maintient, mais pour incliner bientôt au versant sombre et recommencer sa conjonction] avec les ténèbres. Le dimanche après la Pentejôte se célèbre la fête die La Trinité. Jadis, à Bruxelles, une procession sortait alors de l'église de Notre-Dame de la Chapelle ; l'on y vovail figurer les esclaves rachetés en Barbarie pnj les religieux de La Rédemption.! Chaque esclave Libéré, revêtu de ses anciens habit/ d'esclavage, était conduit par un enfant habillé en ange. Ija plus antique et La plus célèbre fête du: iour de la Trinité en Belgique est la fête dt Mons. dite du s Doudou » ou du « Lume xxn ». Une épidémie qui sévissait dans lx ville en 1349 disparfit entièrement, dit h 'égende, grâce aux reliques de Sainte Wa dru, qui furent promenées par les rues dx Mons en grande pompe dans le char d'or ot oar d'or ». C'est en mémoire de oe fa.il iue Le reliquaire de la sainte est encore promené tous les ans, le premier jour de k ( ducasse » ou kermesse de Mans. Aussitôi après la rentrée des reliques commence 1< combat de Saint-Georges contre le Lume Ton. Le 8 juin est une date importante pomi le paysan belge.' C'est la Saint-Médiard, 1< véritable fondateur, en plus, des rosières Une très ancienne chronique dit aue ce fui lui qui, vers l'an 530, institua a Salencj un prix pour la fille la plus modeste et 1p plus sage : le prix était une couronne d( •"■oses. Le 24 juin, le soleil atteint la hauteur dr a Zonenberg », montagne du soleil. C'esl l'époque où les puissances noires vont reprendre leur empire, d'où les feux de b ^vaint-Jea.n, au moyen desquels, dans le< plaines flamandes, on chasse les, démons. Centre-Attractions. On ne dira pas qu'Anvers manque d'attractions: nous possédons déjà une société Place-Verte Attractions, une Gare Attrao tions, une Sud Attraction, une Place St-Jear idem et sins doue quelques autres encore, ed depuis hier, nous en comptons une de plus Centre Attractions, formee par les rommer-<?ans de La Grand'Place et des environs, dant le but de rendre à oe quartier l'animatior qui le caractérisait jadis. Le nouveau groupement a fort bien débute hier, malgré que le soleil ait cru devoir bou der. Pendant toute la matinée, les deux excellentes musiques du a Peter Benoit's kring i et des « Vereenigde Weezen », bravant h pluie et la boue, égayèrent le quartier de leurs fions-fions et de leurs pas redoublés L'après-midi, un corso fleuri d'enfants, don1 chaque groupe représentait un conte de fée en une légende: Petit Poucet, le petit Cha peron rouge, le Chat botté, Ali-Baba, d'autres encore, obtint un joli succès pour sor originalité naïve et la parfaite compositior des groupes tous d'une irréprochable tenue. Rnfin, une fête de gymnastique dont le programme fut très attrayant, retint la foule ae curieux à la Grand'Place jusoue da.ns le moirée, après quoi La fanfare aes « Ware Vriendem » donna un briEant concert: le temips maussade ne réussit à contrarier un peu que l'illumination. Et, pour clôturer la fête, très réussie dan6 =on ensemble, le maître carillonneur Gust. Brees égrena du haut de la tour quelques-uns le ses plus impressionnants morceaux de musique cam,pan aire. Latin D'une interview publiée par le correspondant an versais de la a Chronique » : — « De minimis non curai fractor » ! — D'abord, je ne oomprends pas Le latin, Nous non plus, du moins celui-Là; L'inventeur du cinéma Le cinéma a déjà fait des siennes. Voie Tu'il va Lancer dans une Lutte épique France et les Etats-Unis pour savoir leque les deux pays peut revend:-quer l'honneur de compter parmi ses enfants, le véritable 'e seul et unique inventeur du cinématographe.Les opinions sont assez partagées et chacune des parties croit tenir le ban bout. I»? •onviction en France est telle que pas plu; -<ard que mercredi un monument a été in viiguré à Boulogne-sur-Seine, en présence dx président de la République à J. E. Marey >hysiologiste éminent qui, en 1882, invente 'e fusil photographique lui permettant de >rendre douze images sur une plaque rota :.ive accomplissant un tour par seconde. Marev, pour reproduire l'analyse exacte les mouvements des hommes et des animauN vva.it inventé un système chronographiqw lui le induisit en premier lieu au snhvg mographe, puis au cardéographe et au pneu-■nographe. Il eut l'idée, plus tard, d'analy-tçir les mouvements par les photographie.' -apides successives et... Je cinéma était in enté. Ce qui est très bien, n'est-ce pas, e> ive M. Marey ! Mais hélas, M. Marey a un concurrent aux Etats-Unis et un tribunal, La Cour su--vrême en l'espèce, a décidé par un jugemen4 •écent que le révérend Hann.ibal Goodwin Le son vivant pasteur à Newmark (New lensev), par un brevet décerné en 1898 étal' Sien l'inventeur du cinématographe. Par 1 même jugement, Mistress Goodwin obtenait l'allocation d'une somme de cinq millions dr livres sterling en guise de droits d'auteur. Et vive M. Goodwin ! A qui la timbale maintenant P Les paris v>nt ouverts. Quant à nous, nous assistons, a-veo assez d'indifférence sans doute à lia discussion, epui ne nous empêchera pas d'aller admirer les frasques de Bout de Zan ou les aventures de Fantom-as. Le sourire Si certains sourires de femme sont tout un poème de grâce et de charme, d'autres sont agaçants au possible parce qu'ils sont trop étudiés, trop voulus, qu'ils n'ont lien Le naturel. Ah ! la pose, la pose, quand donc lisparaî tra-t-elle du monde P La race des poseyses est «ne raoe souyent insupportable et énervante qu'on devrait toujours ^ traite comme elle le mérite, par la moquerie et b dédain. Malheureusement, oe que 1 on pense, oi n'ose pas toujours le dire. Par bienveillance, Rarement. Parfois par fra-nc-maçonneri-mondaine, plus souvent par légère veulerie Peu importe d'ailleurs pour quelles raisons mais ce qui est certain, c'est que les po seuses existent depuis toujours et existeron toujours. Il y en a d'ailleurs dont les petit manèges sont très amusants à observer Elles posent même auand elles sont seules pour ne pas en perdre l'habitude. Il y a des femmes <^ui savent que le sou rire est l'ennemi des rides. Alors elles s'étu dient à sourire sans cesse; elles se forcen ■ sourire; 1e sourire fait partie de leu pose. Il n'est plus l'expression fugitive e charmante d'une pensée, d'une impression il se fige sur les traits comme la poudre e le maquillage; il devient accessoire de toi lette. Ces sourires-là, quand on les connaît ne sont plus du tout sédnisa.nts. Ah non ils deviennent à la langue d'une écœurant banalité. Quand, plusieurs _ fois de suite on a vu une jolie femme arrivée à l'âge dan gereux où elle craint si fort les rides qu'ell-a peur de penser, de fixer son attention q 11 and, plusieurs fois de suite, on a vu cett-jolie femme vous sourire du même sourir qu'elle prodngue à tous et à tout, qu'ell-garde sur ses lèvres même quand elle es assise seule au fond d'une voiture, oe sou rire ne vous dit plus rien ; il est trop ern prunté, trop artificiel pour pouvoir plain encore. Activité, travail et effort M. Paul Gaultier a donné récemment uni intéressante appréciation de l'activité, di travail et. de l'effort. La règle est, à n'en point douter, que, s i ne répugne pas à l'activité, l'homme redouta l'effort. Et cela se conçoit 1 Autant 1e libn exercice d'une activité normale est agréa ble autant le travail est douloureux. L'ac tivîté volontaire soumise à un but imposi 3st quelque chose en soi do tout à fait dés agréable, qui nécessite, en outore, d'un-stricte discipline, une grande dépense d force nerveuse, d'où une fatigue, que ne fai iis oublier le goût du plaisir. Quand 1: poursuite d'une satisfaction, d'un idéal oi d'une chimère ne le vient point parer, 1-travail, il le faut avouer, est rebutant. L mot peine, qui veut dire souffrance, n cst-i :>as synonyme de labeur P - L'amour du travail, le goût de 1 effort constituent en résume l'exception. Ils son fa.it des natures d'élite, des passionnés les ardents, de tous c?eux que des inclina tions fortes possèdent, intellectuelles, prati ques, physiques ou esthétiques. Ceux-là son génies qui font avancer l'humanité, 1 levain qui soulève la pâte. Les autres an horreur de l'effort; ils éprouvent pour l travail une répulsion instinctive. Les affaires albanaise; ——}o(— L'arrestation de deux Maliens Durazzo, 6 juin. — C'eîst en raison de si gnaux lumineux observés depuis pas mal d temps dans une maison habitée par des Ita ■ liens et une maison située sur une collin-dans le territoire de l'insurrection ainsi qu'eu ■ raison d'autres facteurs suspects contre le Italiens qui venaient dans oette maison, qu des officiers hollandais ont procédé hier soir en raison de l'état de siège, à des perquisi tions. Le colonel italien Muricchi et le pro fesseur italien Chinigo ont alors été arrêté et on a saisi une grande quantité de docu ■ m en ta compromettants. Le commandant de la place Thomson a pro cédé à un interrogatoire qui a confirmé le ■ soupçons des officiers hollandais. Il existe des documents à charge des deu: personnes arrêtées, l^e commandant Thomsoi a refusé 1a mise en liberté des prisonniers ré clamée par le ministre d'Italie. Les inculpé n'ont été relâchés que sur une autorisatioi demandée au prince par le ministre d'Italie Ils ont été mis en liberté x>rovisoire aprè avoir donné leur parole d'honneur de reste à la disposition des autorités. L'enquête se poursuit. Les documents saisi font l'objet d'un examen rigoureux. Rome, 6 juin. —- Le ministre d'Italie; aprè l'arrestation de ses compatriotes, aurait som mé l'officier hollandais de les remettre en li berté menaçant de faire débarquer 300 nv.i rins pour l'arrêter. Le ministre aurait égale ment dit au commandant hollandais Thom son: a Vous vous êtes rendu (xmpa-ble d'un, agression inouïe ». Durazzo, 7 juin. — Ce matin Turkhan Pacha s'est rendu à la légation d'Italie pou. exprimer ses vifs regrets de l'arrestation di colonel Muricchio et du professeur Chinigo LI a engagé des pourparlei-s avec le baroi ALiotti pour le règlement de l'incident. Ei effet, hier soir, à la suite des décisions prise: par le conseil des ministres, Turkhan Pach: adressa au ministre d'Italie une lettre dan laquelle il exprimait, au nom du gouverne ment albanais, ses vifs regrets pour le procé dé illégal employé cx>ntre le colonel Muricchi et faisait savoir qu'il arrêtait définitivemen toute poursuite contre lui. En outre, le gou vernement albanais s'est déclaré prêt à don ner toute satisfaction au gouvernement ita lien. Selon la volonté exprimée par M. Aliott on procédera à l'examen des papiers saisi "hez le colonel Muricchio. La ville est calme. L'état de siège est tou ;ours en vigueur UN DEMENTI DIPLOMATIQUE Auprès de la Porte Vienne, 7 juin. — Le t Deutsche Volsk blatt » croit savoir que le cabinet de Berlin à la suite de la démarche du Roi Carol ei faveur du prince d'Albanie, est prêt à fair à Constantinople des représentations en vu* de persuader la Porte que l'appui prêté pa elle aux insurgés albanais ne modifiera en nej /attitude des puissances vis à vis de l'Atall ot que les efforts tentés pour retarder la oon validation de la situation intérieure du pay lemeurei-ont sans résultat. Le journal fait toutefois remarquer que li lémarche n'engage l'Allemagne en aucun manière et ne sera tentée que par égard ai lésir exprimé par la Roumanie. Le journal conseille d'ailleurs au prince di Wied de n* pas compter sur le résultat di la démarche pbur surmonter les difficulté actuelles et ajoute que le Prince fera bien d< prendre dès maintenant des mesures néces vaires, autant qu'il est possible, car on doi se dire dans les Balkans: Seule la manière forte et même brutale donne des résultats. L'emprunt albanais Vienne, 7 juin. — On apprend de sourcf diplomatique que l'avance de dix millioni oonsentie par les banques autrichienne et ita 'liennes au Prince de Wied, sur l'emprunt d< 75 millions consenti par les puissances, est au jourd'hui presque épuisée. La question d< l'emprunt toutefois rencontre de grosses dif ficultés causées surtout par la résistance d< (la Russie qui demande d'une façon pressants que l'emprunt consenti au Monténégro pa. les puissances soit incessament conclu. La di pdomatie de la Triplioe nourrit actueJilemen le projet de faire des deux questions uni seule, c'est-à-dire de faire dépendre son adhé sion à l'emprunt monténégrin de l'adhésioi de 1* triple entente à l'emprunt albanais. CHRONIQUE DBS LETTRES FLAMANDES ! —joç— " Omheinde Hoven „ door Pater Hilarion Thans,minderbroeder ' Je ne suis pas loin de m'excuser de commencer cette, ohronique par la critique d'un recueil de poésies: Le a Puhlic » n'aime gue-! i-e les poètes. Il regaixle, avec une piaoïde ; indiffétrenoe, leurs livres alignés derrière les L vitrines de nos Librairies. Il se désintéresse " de La poésie par oe qu'il ne comprend pas La 1 douceur et la beauté de sa voix. Lorsque par hasard on lui met un recueil de. vers entre les mains, il 1e feuillette sans en discerner la j beauté; oomme font ces voyageurs qui le Bte-, deker à la main et le nez en l'air,rôdemt autour de nos monuments et dans nos musées. oC'est ' peu d'avoir consciencieusement tourné autour [ d'une beille chose — a dit Maurice Barrés dans « Colette Baudoche », — l'essentiel c'est de j sentii sa qualité morale et de participer au ^ principe d'où elle est née. El faut devenir le ; frère d'une beauté pour commencer à l'aa- > mer. » Puissent ces articles vous initier plus aux " beautés de la litérature flamande, vous faire , fraterniser avec elle. Vous verrez que le véritable poète a chanté dans ses vers le meilleur de nous-mêmes; nous y trouverons toujours quelqu'écho de nos propres douleurs ou de nos joies. De nos douleurs surtout. Le poète gé-; iiéralem-ent « vit » ses joies 1 ses douleurs il i les allante. C'est le malheur qui souvent revèle le poète à lui-même. C'est ainsi que l le doux poète dont je veux vous signaûer • l'ouvrage, s'est mis à écrire du vers. Le père Hilarion Thans est natif de_ Maes- ■ triaht; Voici une des poésies qu'il dédie à sa - ville nataile : ' Ze lag lang-uit. de aloude. aan blauwen etroom, , Groem-œverlg en edel brug-beltrooiwle. > IX* zon, die op heur leste wolkgoud troonde, ; Zette aan liaar dulzead dalcen, rooden zoom. 1 Droom-rnooi verglooldie tn IJlen purperdoom. ' Zwaar-bl'auwe h<*uvel waar de niacht al woondc. ? Getrulsch van boomekrone en vloed verschoonde ? Tôt cMep-getoonden lofzang plechtig-vroom. \DaaT achter nokkonLlju on spits? gevels, Hôôg-donker op verbronzend luchtengoud ' Stond zware wacht van torens eeiuwen-oud, Het dulster kruls geisaulerd al in nevels... - Dof klokgegons begon een avondklacht j£ - Om vroeger roem en droef-vergane macl|.' ' 11 fit ses études en Belgique : partielLe-t ment en WakLome. C'est sous l'influence de et ? uiuieu qu'il écrivit une série de poésies françaises.Voici comment il salue le mois de mai dans i Ijsl procession des mois. » ! Mai, le molu bien-aimé, nous vient en bel enfant, r lin blonid enfant qui va par les monts et les plai-} [llcû, Dans l'œil un bleu sourire et les mains de fleuri [pleines; Sur l'épaule un manteau d'azur frangé d'argem. Il passe. Le v«rgê a fleuri ro^e et blanc; - Dans les prôs les muguets scintillent, par centaines. Sa voix, c'est la fraîcheur chantante des fontainesEt eon souCfle est chargé de lllas odorant. La forêt, sanctuaire aux voûtes délabrées, Par mai munificent voit ses nefs restaurées. Dans le jour êmeraude, épars sous les arceaux, Se déroulent aan^ fin les strophes des oiseaux. 3 0 Mal 1 Jeune enchanteur, pour qui fais-tu eû belle La terre! Mal répond, les yeux au ciel: « Pour [Elle l » Mais il en revint bientôt, persuadé que le 5 poète ne se donne dans toute sa force et toute sa beauté que dans sa langue maternelle. : C'est durant la maladie qui en 1909 mit 1 sérieusement ses jours en dangers qu'il oom-" mença à écrire des vers. Pendant qu'il gisait ' là, seul entre lee quatre murs blancs (le sa 1 oeUluie qu'il se mit à (Planter; et ce lui fut ■ 1# meilleure consolation. r En se plaignant on se console Et quelquefois une parole ; Nous a délivré d'un remord. (A. De Musset.) " C'est une prière à notre Seigneur et à la Sainte Vierge avec une entière soumission à la volonté divine. Après de longues semaines de souffrances la maladie (ïommence à se montrer plus démente; le malade peut déjà faire des promenades dans le jardin claustral. Il est encore des jours de tristesse et de découragement, mais la vie reprend chaque jour un peu de terrain. Et voici revenu le printemps : 1 II kan het nlet geloveni 1 En t/ochi en tochi daarboven Ult ouden perelaar Viel neer een deumtje klaar. Ben vogeltje llet hooTen ZLJn liiedje lang verloren: Het zong op schuchtren toon Zoo schielijk en zoo schoon I Gegroet gij l Wat ook weze L'w naam; 't zlj vlnk of meeze: U\v wijsje ls welkom Ik ben er dankbaar om. Dans les séries a Door de Dagen » ot « Ge-ineine huklen » le poète nous dit les impressions recueillies pendant see premières excursions et l'exercice de ses fonctions sacerdotales Un instant la maladie semble devoir le rabattre ; mais enfin la vie triomphe définitivement. C'est un chant de reconnaissance dans lequel nous entendons l'écho des souf-| frances anciennes : - Ik dank U Godi omdat zoo blauw de dag, ? Zoo koel de zon ts en teergroen het loover; • En dat de bLoei der kruimen ls. of over i De gaarde blœmenwolk te g Lan zen lag. En dat ik nogmaals vogels hooren mag, " Ik dank U, God. en dat de bloemen zbC ver-5 Leidend îief, metk 11 jn en kleurgetooveT, Mtjn weigren mond vermiUlen tôt een lach, 1 Ik dank u zoo! En dat Ik moet gelooven.. ; Dat glj voor mlj de mei zoudt In de hoven, i En aile uw werken zijn ult llefde alléén, Ik dank U God! zlel innlg... Ach, wanrheen, > Ik wende of heer mlj, staan uw milde daden Als gouden zonneval op al mljn paden. ; La série de poésies religieuses qui clôture ce volume est d'une beauté admirable. Ecoutez oomment il chante la Visitation de la ; Sainte Vierge. Bezoe-ktng : Maar van Jérusalem naar Karim 1>een, Dan laatsten toc ht der relzc. ging ze allén, Nog hong ln dlepe stegen schaduwnacht Van Slons bu-rcht en zware tirenma^ht. En doniker was de poort van Epharal'm, Dan lbchtte 't veld tn grljzlg mlstgegUm. Ter linkerzijde azu-urde rlmpelloos Her vljverbad des V ad ers, en een pooo Voorbl'J die koeJ-bewaasde waterkom, Zwel-mn het Land dat naar heuvels klom. Het was de maand der rozen. en er hlmg Over de holle wegen wLegellng Van witte en roode maluwe; ult den tros Der Kopher-struiken woelen klokjes Los. En wulifden geuren. Haastig schreed zlj vooart Even geixtgen ats hij bulgt die hoort " In zl>ch een stem. ZiJ hoorde 't lief geluid i Des brutdegoms, ln 't Hooglled, tôt de bruld: «Sfca op, TTiendlnr», foaast u, mlAne d"ulf. Vlijn schoone, kom! De grauwe wolikenttulf >es wintors scheurds. Regen ls voorbij... etc. P. 233. C'est d'une plastique superbe et d'une siu* plicite mouvante. C'est ainsi que son Pèr< 5aint François d'Assise aurait chanté louange de la Sainte Vierge. Je ne suis nullement de l'avis de M. l'abbé DuppeiiS; qui n'hésita pas à écrire que, depuis le « Rijmsnoer » de G. GezeUe, il n'avait plus paru, ni en Flandre ni en Hollande, d€ recueil de vers qui puisse être oomparé au ix>lume du père H. Thans. C'est se laisser entraîner inconsidérément par son enthousiao-ne, et ignorer trop l'œuvre considérable e4 superbe de Van de Woestijne, de Boutens? ©t bien d'autres encore. Le poète s'est laissé aller de temps à autre à écrire des vers, alors ^ue l'émotion n'était pas* suffisamment éveillée ou mûrie. C'est là le défaut d'une grande qualité; le résultat d'une habileté technique remarquable et d'une maîtrise peu commune de la langue flamande. Le père Thans est peut être trop artiste 1... Il est dos poésies dans son recueil qui ne sont pas suffisamment saturées de beauté. Mais qu'importe 1 puisqu'un poète de grand talent s'est révélé dans Ge volume. On n'y sent pas les incertitudes, les hésitations, qui caractérisent les ouvrages de débutants. L'auteur d'à Omheinde Hoven » est passé maître du coup. On n'a pas en Usant ce3 vers l'appréhension avec laquelle on accueille d'ordinaire les « premiers » vers. Car il est trop de ces poètes à qui l'homme survit. Mais ici on sent que le poète continuera à chanter pai ce que la-poésie est l'âme de son âme; on a la persuasion que cet humble frère mineur, retiré dans !e silence de sa cellule dotera la littérature flamande de chants dont s'émouvront encore#'les générations futures. n v a > ■CBgP—e— ' ■ - EXTÉRIEUR France La crise ministérielle Paris, 7 juin. — al. ivcsioa^e, ai-tyint d'un refroiaissemont complique d'un anthrax, a une mauvaise nuit et n'a pu se ruiiurs jiiez le Président de ia iiepubiique. il Lui * liut savoir que nuuigre toute sa uouxie vo-ion-w il &e senuût mamletitement kors d'état ue se charger en ce moment de la formation l'un cauiuet. Il ne taut pas croire que l'indisposition de Ai. i>tsiCaose qui a motive son relus de constitue! le cabinet, ait un «aractere diplomatique. Al. Dwicassé est recueillent soutirant et il sera opéré aujourd'hui îueuie d'un antiirax. qui le torce à garder la viiambre, fees amis cémoignent beaucoup de regrets de cette lâcheuse coïncidence et expriment La conviction qu'il aurait pu, en raison de l'autorité uout il jouit à la chambre, dénouer rapidement la crise ministérielle. M. Poincaré continue ses consultations —Paris, 7 juin. — Al. Poinoaré a fait appeler Ai. Jean Dupuy et l'a pressenti sur le point de savoir s'il accepterait 4e constituer le cabinet. Al. Jean Dupuy a répondu que dans les circonstances présentes il ne se croyait pas suffisamment désigne et que parmi ses collègues du Sénat il pense que Ai. Peytral, par exemple, était plus qualifié. Le Préskient de la République a fait appeler Al. Peytral pour conférer de nouveau avec lui. Al. L>eytral est arrivé à. 1.45 h. à l'Elysée. En quittant l'Elysée, Al. Peytral a déoJoré qu'il n'avait pas cru devoir accepter l'offre que lui avait faite le Préskient de la République de constituer le cabinet, maie qu< néanmoins il était disposé à accorder son oon-cours à un oabinet. L'indisposition de M. Delcassé Paris, 6 juin. — L'indisposition de Al. Deloassé re présente pas de caractère de gravité et l'on croit qu'il pourra se rendre à rappel du Président de la République. La crise et la presse Paris, 7 juin. — Les journaux commentent l'échec de Al. Viviani. Les organes de droite, medérés et radicaux dissidents sont unanimes à reconnaître que le prochain président du Conseil devra prendre nettement parti pour les trois ans. M. Clémenceau engage les radicaux à n« pas se diviser sur une question, non politique, mais de technicité. Les journaux radicaux unifiés et socialistes préconisent un ministère homogène partisan du programme de Pan. Au cas où M. Delcassé déclinerait l'offre de constituer le cabinet, le « Gil Blas » pense que M. Poincaré insistera auprès de MM. Doumerguo et Viviani ou pressentirait AI. Oombes. Le «Gaulois» parle d'xra cabinet Bourgeois-Peytral.Russie A LA DOUMA Les capitaux étrangers Saint-Pétersbourg, 6 juin. — Répondant à des observations de AIAI. Protopopoff et Uhin-gareff qui insistaient sur la nécessité pour la Russie de ne rien faire qui puisse éloigner les oapitaux étrangers, le ministre du commerce a déclaré qu'il n'a jamais eu pour but la limitation des émissions d'actions. Le règlement qui a provoqué les plainte® du public ne contient que deux articles. Le premier traite de i'acquisition des propriétés foncières et prescrit que. dans chaque eîas particulier d'acquisition d'une grande propriété de ce genre, la question de savoir si cette acquisition est nécessaire doit être examinée. S'il est reconnu que La superficie indiquée est réellement nécessaire à l'entreprise, l'acquisition doit Être autorisée. Le second article apporte certaines restrictions à la constitution des conseils d'administration des sociétés commerciales et industrielles. Son but est d'assurer l'efficacité des lois existantes fx>ncernant les propriétés foncières des israélites. La portée de ce règlement a été considérablement exagérée. Ls but principale qu 'on s'est proposé pour le moment est de développer 1 esprit d'entreprise privé et d'introduire des capitaux en Russie. Le ministre déclare av»ir entendu las in-dustriellls et les capitalistes étrangers faire allusion à la crise de 1898 qui a ruiné un -ziand nombre d'étrangers et qui fait considérer encore aujourd'hui par les capitalistes étrangers qu'une gmrnde prudenee s'impose pour lie placement de leurs capitaux dans les entreprises russes. Le ministre estime que cette prudence est assez peu justifiée attendu que si à l'époque de cette crise les débouchés commerciaux étaient restreints et peu sûrs, ils sont assmés aujourd'hui pour de longues années. Italie A LA CHAMBRE Les mesures financières Rome, 6 juin. — La Chivmbro discute 1«3 mesures financières. Le ministre du Trésor tonstate la nécessité des mesures financières proposées par le précédent gouvernement, mesures rendues ;ié-cessaires par l'occupation de la Libye ; d im-portances-dépenses civiles et les augmenta toions d'a.rmemnts de tons les Etats, mesur» laquelle l'Italie ne peut se sonstraire. Le ministre résume le programme financier du gouvernement : 1» Respecter les engagements pris et etu-dier le moyen de diminue» lee cîars«» pool, le budoet.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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