La semaine: journal artistique, théatral et mondain

1218 0
17 februari 1914
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 17 Februari. La semaine: journal artistique, théatral et mondain. Geraadpleegd op 13 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/707wm14p0b/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

ANVERS, 17 Février 1914 Quatorzième Année. N° 21 La SEMAINE Journal Artistique, Théâtral et Mondain Abonnement: 3 frs. — Le numéro IO centimes Téléphone 853 Rédaction et Administration: COURTE RUE NEUVE, 28 THÉÂTRE ROYAL Mlle Suzanne CESBRON dans " Madame Butterfly " C'est jeudi prochain, devant une des salles les plus brillantes et les plus élégantes de la saison, qu'on fêtera Mlle Suzanne Cesbron dans son admirable création de " Madame Butterfly". La grande artiste, qui vient de remporter un succès triomphal dans "Louise" et qui laisse à Anvers des regrets unanimes, sera l'objet d'une manifestation inoubliable, digne de son superbe et fier talent. Aux Variétés LE GALA FRANÇAIS «' LES CORBEAUX " de Beoque Ce sera tout un événement que la représentation de l'âpre pièce de M. Henry Becque annoncée pour le jeudi 19 février prochain. Les Corbeaux n'ont jamais été représentés sur une scène anversoise; il est grand temps que le public de notre ville ait l'occasion d'applaudir cette œuvre capitale du théâtre français contemporain. Avec le recul des quelque trente ans qui nous séparent déjà de la première, nous pouvons nous faire une idée du sort que la postérité fera à cette œuvre réaliste qui peut compter comme la protagoniste du genre. A ce titre, la date du 14 septembre 1882 marque une étape dans l'histoire de l'art dramatique français. Ce jour-là, on représentait pour la première fois sur la scène du Théâtre^Français une nouvelle pièce de M. Henry Becque. Cet auteur était connu jusqu'alors' pour certaines pièces d'un romantisme intransigeant dont Michel Pauper est la plus caractéristique Or, cette fois-ci, l'on se trouvait tout à coup en contact avec la triste et froide réalité. On juge combien le public, habitué au style brillant et à l'esprit à facettes des Dumas, des Sardou, des Pailleron, les successeurs de Scribe qui régnaient superbement encore, fut désagréablement surpris de retrouver à la scène les hontes, les turpitudes et les lâchetés qu'il côtoie journellement dans la vie ordinaire. Sans doute, l'auteur n'y allait pas de main morte. Heureux et plein d'illusions auparavant, Becque avait eu le malheur de perdre tout son bien dans des spéculations maladroites; une cruelle mésaventure d'amour avait achevé d'aigrir son caractère : il est certain que ces triste^ événements furent pour quelque chose dans la virulence et la férocité qu'il mit à modeler en pleine pâte de bien tristes canailles ; mais enfin, ces canailles étaient prises dans la vie courante, chacun était forcé de les reconnaître, tant les portraits étaient hideusement ressemblants ; tout cela dénotait un talent supérieur qui aurait dû s'imposer immédiatement. Mais la foule raisonne tout autrement; il ne lui plait pas de voir son image sous des dehors si peu flattés; et précisément la peu flatteuse ressemblance entre les mauvais génies des ((Corbeaux», et certains des spectateurs révôlta la salle entière, par le très curieux phénomène qui veut que le désagrement ressenti en public par quelques uns des assistants se transmette immédiatement aux autres.Toujours est-il qu'après le troisième acte l'orage grondait; une nouvelle bataille d'Hernani se préparait; heureusement que les partisans de l'auteur étaient en nombre dans la salle, et qu'en se démenant ferme ils purent enlever le succès de la pièce. La première manche était gagnée ; la pièce eut gain de cause, et avec elle le réalisme prit définitivement pied sur le terrain dramatique. Depuis lors, les succès retentissants de La Parisienne, de Les Affaires sont les Affaires, et de la tentative du Théâtre-Libre, pour ne citer que ses premières manifestations, ont prouvé THÉÂTRE ROYAL M. Léon DUBRESSY qui nous quitte après quatre saisons de succès ininterrompus. toute l'importance d'un genre dont le règne n'est pas prêt de finir. Actuellement Les Corbeaux ne soulèvent plus de protestations. Nous sommes habitués à voir transposées à la scène des tranches de vie toute saignantes. C'est avec beaucoup d'intérêt, et soyez-en sûrs, avec une généreuse indignation que notre public suivra les péripéties de cette si banale et si lamentable histoire... Une famille bourgeoise s'épanouit dans la félicite et l'aisance ; une catastrophe, la disparition subite de son chef, lui suscite des embarras qui aboutissent à la pire détresse. Privées de direction, la veuve et les trois filles du défunt sont trahies, dépouillées; c'est l'écroulement, la catastrophe, dont l'auteur nous dépeint toutes les phases avec une précision inexorable et une sorte d'ironie féroce. Mais ce qui est admirable surtout dans Les Corbeaux, c'est l'absolue fidélité des caractè-tères qui évoluent largement en pleine liberté. Sans doute, l'auteur souligne quelques traits, accentue certaines attitudes ; mais jamais il ne faussera aucune action des personnages, qui vivent chacun d'une vie intérieure infiniment riche et puissante. Becque avait le respect absolu de son art, qu'il se serait bien gardé de ternir par des procédés artificiels. Dans une Conférence sur Molière, il a caractérisé en ces termes la manière du grand comique: ((Molière jette sur la scène des caractères, et ce sont ces caractères qui s'expliquent eux-mêmes devant nous ? Comment ? En vivant... Molière n'est pas un philosophe... C'est un auteur dramatique. C'est un homme dont l'instinct, dont le génie dont la fonction est de représenter ses semblables. Ne lui demandez pas des idées ; les idées, il ne les voit qu'à travers les caractères au moment où elles deviennent excessives et où il va les ridiculiser. Ne lui demandez pas un avis pratique; il sait très bien qu'il ne corrigera pas des gens qui ont existé de tout temps et existeront toujours. Sa besogne à lui est de leur donner une seconde vie, la vie littéraire. Sa besogne est de fixer dans le monde de l'art des caractères qui, sans lui. resteraient disséminés et épars dans la nature». C'est cette manière que Becque a mise en œuvre dans ses comédies réalistes. Tout en sa-' chant exprimer dans Les Corbeaux toute sa haine des forbans de la finance et des vampires de la basoche il a su ne pas tomber dans l'exagération rageuse ni dans je pathétique larmoyant. La lucidité d'un peintre si férocement hostile à ses modèles est chose remarquable et digne d'être signalée. Il est seulement regrettable qu'un rayon de soleil, si mince soit-il, ne vienne à aucun moment lever l'oppression pénible qui accable le spectateur assistant à la lente agonie du ménage Vigneron. Mais cela n'aurait-il pas eu l'air de vouloir rendre attrayante quand même une pièce qui possédait si peu l'intention d'amuser? L'auteur a préféré ne pas s'exposer à ce soupçon. On peut le regretter ; mais on ne pourra pas nier l'absolue dignité d'un auteur qui, insoucieux des préférences' du public, a construit une pièce vengeresse qui lui tenait à cœur. Nous sommes certain que le public du Gala Français saura reconnaître! l'extrême mérite de cette œuvre implacablement sincère, dont le retentissement constitue une manière de revanche pour les victimes que la vie cruelle a fauchées de façon analogue. VILFROY. ■ i m ajj ^ Nos ateliers étant fermés pendant les jours de Carnaval, " La Semaine ' ne paraîtra pas mardi prochain. ——^— -mmmm Epées d'Honneur Mimi Pinson a remis une épée d'honneur à l'auteur de Louise, qui entre à l'Institut. Le chevalier jadis, recevait ses armes de la main de sa dame, et les régiments étaient fiers des bannières sur lesquelles des doigt fins avaient brodé des lys. L'épée de Charpentier reçut même un baiser d'une jolie personne représentant la Montmartroise; si cette épée nue rougit du baiser, ce dût être du fard des lèvres de la jolie personne; l'épée du chevalier pour rougir, entrait dans le ventre d'un ennemi &H1WW â I inpilM Biflp & Tifo Assurances contre les accidents, II' ftl II' II 11 I iluulUulll, 1 II G (X. Llliu incendie, vol & maladie ■■ Ifl™ Capital : 50 millions 14, PLACE DE MEIR-ANVERS

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La semaine: journal artistique, théatral et mondain behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1911 tot 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes