Le Belge indépendant

2003 0
27 november 1918
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s.n. 1918, 27 November. Le Belge indépendant. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qn5z60gd4c/
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LE NUMERO 1 PfcNNY No 2 LE BELGE INDEPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4.' TÉLÉPHONE: CITY 3960 MERCREDI 27 NOVEMBRE 1918 ("3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS, 17 SHILLINGS (l AN. 32 SHILLINGS Nous venons d'apprendre que 1' "Indépendance Belge" a repris sa publication à Bruxelles. Comme il ne peut y avoir deux "Indépendance Belge/" paraissant simultanément, nous changeons, à partir de ce jour, le titre du journal que nous imprimons à Londres depuis le 21 octobre 1914, et nous l'intitulons : LE BELGE INDEPENDANT. Dès que les communications postales seront normalement rétablies nous prendrons les mesures nécessaires pour que nos lecteurs qui ont pris un abonnement puissent le recevoir selon les indications qu'ils voudront bien nous donner. L'Escaut et le traité de 1839 En 1814, les diplomates avaient imaginé de créer un royaume des Pays-Bas réunissant la Belgique et la Hollande sous une dynastie néerlandaise. C'était une combinaison mort-née.' Depuis plus de 200 ans, les Belges et les Hollandais avaient mené une existence séparée, et pendant ces deux siècles nous avions été les victimes de la politique égoïste et inhumaine de nos voisins du Nord. Maitres des bouches de l'Escaut, ils nous avaient défendu l'accès de la mer, et de la nation la plus riche, la plus prospère, la plus libre, la plus lettrée et la plus artistique de l'Europe que nous étions au XVÎe siècle, ils nous avaient ravalés au rang d'une petite province agricole, servant de monnaie d'échange dans les combinaisons dynastiques des temps modernes. La révolution de 1830 obligea l'Europe à donner un nouveau statut à la Belgique, réclamant son indépendance. Les bouches de l'Escaut L'idée des Grandes Puissances, qui nous imposèrent un armistice à la demande du Roi des Pays-Bas, était de laisser à la Hollande tout le territoire qu'elle possédait au 18e siècle, sauf des rectifications de frontière- et sauf la grosse difficulté résultant de la création du Grand-Duché de Luxembourg, faisant partie théoriquement de la Confédération germanique. Le district qui forme la rive gauche de l'Escaut à son embouchure faisait jadis partie de .la Flandre,mais les Hollandais étaient parvenus à s'en rendre maitres durant les troubles religieux qui bouleversèrent notre pays sous la règne de Philippe II. Us baptisèrent eux-mêmes ce canton " Flandre des Etats," et celle-ci n'avait jamais eu l'honneur de faire partie des Provinces-Unies, dont elle est restée une dépendance et une simple conquête. Ses habitants n'avaient aucune participation à la république des Barneveldt, des Nassau, des frères de Witt et des Stadthouders, dont ils restèrent leurs humbles sujets. Economiquement, la Flandre des ELats, actuellement appelée la Flandre zéelandaise, séparée de la Hollande par deux bras de mer, relève entièrement de !a Belgique. Pendant l'union des1 deux pays, la Flandre Zélandaise faisait partie de la province de la Flandre. La population y est en majeure partie catholique, et l'on sait qu'en cette région la nationalité se détermine surtout par la religion, les deux peuples parlant la même langue. Les Grandes Puissances ne se rendaient point trop compte de toutes ces circonstances locales. C'était la formule du statu quo d'avant la révolution française, qui guidait les chancelleries, et dès- lors la Flandre Zéelandaise devait faire retour à la Hollande. L'accès à la mer Il fallait cependant assurer à la Belgique sén accès à la mer. Sans cela le nouveau royaume ne pouvait prospérer. Deux siècles d'oppression économique avaient marqué notre décadence. On ne pouvait-compter sur les bonnes dispositions de la Hollande. La politique traditionnelle de ce peuple conservateur était la fermeture de l'Escaut, pour étrangler la concurrence d'Anvers. Déjà pendant l'union des deux pays, le gouvernement néerlandais avait porté des entraves au trafic scaldéen, et il s'était attiré des remonstances de la part de l'Autriche, qui avait conservé des sympathies pour nos provinces catholiques.A peine les Belges avaient-ils secoué te joug des Hollandais, que ceux-ci exer cèrent un blocus rigoureux de l'Escaut. La conférence de Londres eut toutes les peines du monde à les obliger à lever ce blocus. Il fallut un an de pourparlers et un ultimatum du gouvernement britannique pour que le Roi des Pays-Bas permit enfin aux navires belges et neutres d'entrer dans l'Escaut et d'en sortir. La Note adressée par lui à la conférence de Londres, le 25 janvier 1831, révèle les dispositions hollandaises à l'égard de notre fleuve : " Sa Majesté, ayant pris connaissance de la demande de la Conférence de Londres, tendant à ce que le 20 janviei 1831 j la libre navigation de l'Escaut soit en- j tièrement rétablie, déclare qu'elle estime les dites demandes et déclarations de la conférence' dérogatoire à Sa Souveraineté et à l'indépendance des Anciennes Provinces-Unies des Pays-Bas, subversives du droit des gens." Le formidable abus de la force, exercé durant deux cents ans à l'égard de la Belgique, condamnée au dépérissement, avait été considéré par les Hollandais comme une condition d'existence pour eux, et comme le droit le plus sacré ! Lord Palmerston, malgré les ' vives sympathies de l'Angleterre pour la Hol lande, ne put souscrire à ses prétentions. La prospérité d'un pays ne peut se baser sur la ruine de son voisin, il i doit y avoir place au soleil polir deux petits peuples. C'est en vain que les habiles commerçants d'Outre-Moerdyk essaient d'effrayer le négoce de Londres par la concurrence d'Anvers, et qu'ils font paraître des brochures en Angleterre pour réclamer la fermeture de l'Escaut. Le grand homme d'Etat voulait une Belgique indépendante et prospère et se fit le champion de la liberté de l'Escaut. La solution adoptée L'Escaut est libre, les dispositions du Congrès de Vienne rei " ' ives à la libre navigation des fleuves rivières navigables étant .déclarées applicables aux fleuves belges traversant le territoire hollandais. Les navires ne peuvent être assujettis à aucune visite, ni à aucun retard ou entrave qelconque, soit à la descente, soit à la remonte. Il est loisible aux deux pays d'établir tdans tout le cours de l'Escaut et à son embouchure des services de pilotage. Il est au choix de tout navire de prendre tel pilote qu'il voudra. Des droits de pilotage seront fixés de commun accord. Le pilotage, le balisage et la conservation des passes de l'Escaut en aval d'Anvers seront soumis à une surveillance commune. Anomalie Le traité de 1839 est un grand progrès sur celui de Westphalie, qui avait condamné la Belgique à la mort économique. Il contenait cependant un vice fondamental. Surveillance commune! La sagesse des nations nous apprend que l'indécision est la mère des désordres. Que sera une indécision entre deux nations, qui viennent de se faire la guerre, dont l'une considère que son intérêt vital est de supprimer la navigation de l'Escaut, et dont l'autre sait que toute son existence dépend de cette navigation? L'une veut détruire. Elle a intérêt à entraver, à paralyser, à ruiner le trafic. L'autrè veut conserver et améliorer. Et il leur importe de s'entendre ! Les leçons de l'expérience Rien n'est lamentable comme l'histoire de nos relations diplomatiques avec la Hollande au sujet de l'Escaut depuis 1839 jusqu'à la guerre. Nos voisins ont un droit de veto sur tout progrès que nous voudrions réaliser. Faut-il dire que les droits de pilotage et grevant la navigation étaient surannés et handicapaient Anvers au profit de Rotterdam, que notre matériel servant à l'embarquement des pilotes était resté préhistorique, que tous les frais de l'entretien des passes nous sont restés pour compte quoique la Hollande ait été autorisée d'établir un péage pour la couvrir de ces dépenses, et qu'elle ait encaissé la somme de 38 millions de francs pour rachat de ce péage? Faut-il rappeler qu'après avoir pesé de toute sa force d'inertie sur nos initiatives, la Hollande ne consentait à aucun travail, sans exiger des compensations? Elle allait jusqu'à nous imposer des restrictions arbitraires à l'exécution des dragages sur son territoire, rendant ceux-ci trois fois plus onéreux qu'ils ne devaient l'être. Tous les travaux exécutés en Flandre Zéelandaise au Canal de Terneuzen ont été payés et sont entretenus par la Belgique. _ , En revanche, le gouvernement néerlandais fait ce que bon lui semble. Il établit un barrage dans l'Escaut Oriental, il ferme le Sloe, que reliait les deux bras du fleuve, il dispose des épis le long des rives, il détourne le courant, il assèche, il endigue. Un fleuve à marée, comme l'Escaut, est influencé par tous les travaux d'amont et d'aval. Le sort des passes dépend de sa largueur, contour de ses rives et du volume d'eau que le flot et le jusant charrient. La Hollande a intérêt à gagner quelques prairies sur le lit du fleuve, mais pour la Belgique l'Escaut et une artère vitale qui doit pouvoir battre en pleine liberté. La guerre Les fortifications de Flessingue avaient intrigué et inquiété la France et l'Angleterre, pendant que notre gouvernement dorfnait. Le " Times " et le "'Temps " avaient signalé qu'elles étaient construites pour servir les inté ■ rêts allemands. Aussitôt la guerre déclarée, la Hollande soutiënt que les droits conférés par le traité de 1839 sont partiellement suspendus par suite de seos devoirs de neutralité. Le fleuve est ruiné. Les pilotes belges ne peuvent plus conduire lé's navires au-delà de la frontière. La navigation de nuit est interdite. Tout transport de munitions ou de'troupes est défendu. Les autorités néerlandaises exercent un droit de visite. Les navires de guerre des nations garantes ne peuvent remonter le fleuve. Nos prises maritimes ne peuvent en sortir. Nos navires militaires et nos soldats ne peuvent point utiliser l'Escaut et sont internés à leur sortie d'Anvers. Au lieu d'avoir une porte ouverte sur la mer, notre réduit national, centre du gouvernement, dernier boulevard de notre indépendance, Anvers a été embouteillée par la Hollande. Ce n'est pas sa faute si le Roi et l'armée n'ont pas été faits prisonniers. Le droit La Hollande pouvait-elle nous priver du libre usage de notre voie maritime»? Ses devoirs de neutre justifiaient-ils cet empiétement sur nos droits d'accès à la mer, à un moment où la sauvage et injuste agression de l'Allçmagne nous rendait l'exercice de ces droits essentiel à notre existence? Elle prétend être propriétaire du lit du fleuve et ne nous reconnaît qu'un droit de servitude. Nous avons établi dans un article antérieur que céttè prétention est contredite par le texte du traité et par les travaux' préparat6ire. (Voir 1' " Indépendance Belge "• du 28 octobre 1918) et que les Puissances ont donné l'Escaut un caractère international, tout i ?.n confiant la surveillance commune de fa fleuve à nos deux pays. Le rachat du péage, qui eut lieu aux frais de toutes les Puissances utilisant l'Escaut, confirme notre thèse. Supposons un instant que la Hollande ait la souveraineté de l'Escaut, ses droits étaient limités par le traité de 1839. La Prusse était cosignataire du traité de 1839 et ne pouvait en ignorer les dispositions que la Hollande devait lui opposer. Le traité de 1839 assure la libre navigation de l'Escaut, sans restriction aucune. De quel droit, la Hollande y a-t-îlle mis des restrictions? L'Allemagne, garante de notre neutralité, a méconnu se$ obligations ; elle' a envahi notre territoire. Et parce qu'elle commet cet attentat au droit des gens, et parce que nous sommes victi- ! mes de son injustice avérée, nous voilà arivés par la Hollande de la libre navigation de notre fleuve national ! Thèse insoutenable, contraire au bon sens, à la justice, et à l'équité la plus | élémentaire. Un problème à résoudre Le Congrès de la Pàix devra mettre fin à cette situation hybride. La Belgi- ' que a droit à la vie. De même que la Pologne doit recevoir Dantzig, que la Serbie aura son port, la Belgique doit posséder son fleuve, auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux. La Hollande n'a aucun intérêt à-cette voie maritime, si ce n'est l'intérêt de nuire à ses voisins, et pareil intérêt n'est pas respectable. C'est pour cela que l'Escaut doit être Belge jusqu'à son embouchure. FERD. VANDE VORST. LA VIE DE PARIS Paris, le 14 novembre 1918. , Les marchands de modes sont tout de ; même un peu pressés et les tailleurs leur emboîtent le pas; les fanfares célébrant la victoire parcourent encore les rues, : i qu'on lit de droite et de gauche de petits ; échos poussant les élégantes à reprendre • leurs belles toilettes d'autrefois "en : l'honneur du retour des poilus." Mais i laissezrles donc revenir d'abord; ils ne . sont pas encore là et on peut être sûr qu'à ce moment les mondaines, même les : autres, ne seront pas en reste de coquetterie. La nature féminine est ainsi faite : on ne la changera pas; encore est-il inu-tile de l'exciter. Tout ce qu'on pourra i dire et rien contre ces excentricités, ce ; sera la même chose; les philosophes, les , moralistes, les chroniqueurs, les prédica- , teurs eux-mêmes en seront pour leurs ■ frais. Il y a quelques mois un orateur célèbre, ( le P. Coubé, s'était donné la peine du : haut de la chaire de la Madeleine, de , donner à ces dames quelques conseils de bôn sens, leur montrant combien elles se ■ ridiculisaient avec leurs exagérations. "La plupart de ces "créations," disait le P. Coubé en parlant de la mode qui ; sévit, sont^ laides, très laides. Etriquées , et parcimonieuses, elles manquent d'am- . pleur et d'harmonie, elles enlaidissent : celles qui les portent. Et il y a là un ; argument que ces danjes devraient comprendre, puisqu'elles semblent insensi-bles à des raisons plus hautes. Elles ne ' s'imaginent pas à quel point elles sont , ridicules, grotesques, mal fagotées. Il y , a un mot qui vient à toutes les lèvres et . qu'on prononce tout hauê ou tout bas , sur leur passage: caricatures." Ridicules, grotesques, mal fagotées ! le bon chanoine n'y allait pas de main : morte, il avait du reste cent fois raison. Ces dames n'ont rien voulu entendre et volontiers.' elles répondraient à peu près comme la Martine de Molière : "Et s'il me plait à moi!..." Le pire c'est qu'elles mascaradent les ; enfants. Jetez, si vous en avez l'occasion, ■ un coup d'œil sur une de ces gravures de nftdes pour les dames élégantes, regardez ces costumes dont elles affublent les fil- : lettes de 7 à 8 ans, pauvres petits êtres 1 qui ne peuvent se défendre !... On devrait fustiger, mâ parole, quelques-unes- 1 de ces maniaques qui ne craignent pas de masquer de si ridicule façon ces pauvres ; enfants en leur enlevant le charme de ' leur innocence et de leur simplicité. ; Et ce sont ces gaillardes que les coa- < turiers poussent à un luxe prématuré ! les ' tailleurs font chorus et réclament que les 1 messieurs n'aillent plus désormais à l'Opéra qu'en habit noir, comme avant ; la guerre; ce serait la fin dea mesures contra-somptuaires prises par M. Dali- : mier, quand il était sous-secrétaire aux Beaux-Arts. Ce jçune député a employé pendant de longs mois les efforts de sa 1 robuste activité à veiller à ce que les toi- : lettes ne pénètrent pas dans les théâtres ! subventionnés. On pouvait aller au théâtre, mais M. Dalimier tenait à ce que ; le luxe fût limité et ne dépassât pas les * robes montantes. L'intention était loua- . ble quoique le but fut puéril, tout de : même durant les jours tragiques que nous < traversions. Tout cela semble oublié : c'est un peu tôt. Qu'en laisse celles qui tiennent à montrer leurs épaules et qui n'ont pas d'autres soucis, aller à leurs vanités et quant à l'habit noir, avant de le rendre obligatoire, on pourrait attendre que les soldats aient eu le temps de dépouiller le bel uniforme bleu horizon qui a une ; autre allure tout de même que le vul- s gaire '-'sifflet" qui donne à l'homme du ' monde de faux airs de maître d'hôtel ou : de garçon de café. . ' JEAN-BERNARD. Une coquille de dimension ««^6* Dans notre numéro d'hier à la fin du iiscours du Roi nous relations l'enthousiasme général et les cris de Vive le Roi ! Vive la Reine ! Vive la Belgique ! Or au dernier moment il a été composé Vive le Roi! Vive la Reine! Vive la République!—Ce qui était un non sens î vident, résultant d'une coquille de di= mension et très regrettable—le contexte le démontrait d'ailleurs amplement. En Belgique Bruxelles, 25 novembre. Ce rùatin, le Roi, acclamé au passage par la foule, s'est rendu en auto au Palais de Justice où il a été reçu en au-lience solennelle par la Cour de Cassa-don.A son entrée dans la salle d'audience, profanée par l'ennemi qui en avait fait m corps de garde et dont les marbres et es meubles portent encore la trace de son passage,les magistrats et les invités firent me émouvante ovation au souverain., Z!elui-ci prit place sous le dais rouge ïressé au centre de la salle. Les magistrats de la Cour étaient revêtus de leur robe rouge de grandes circonstances. Successivement M. le président Van [seghem, M. le procureur-général Ter-ind'en et le bâtonnier des avocats de la 3our de Cassation, M. Hanssens, pro-îoncèrent Un discoiirs rappelant les crimes allemands et exhaltant l'héroïsme lu Roi et de ses soldats. Ils dirent leur joie de saluer enfin la présenoe du souverain dans ce palais d'où la force avait îxpulsé le droit; ils rappelèrent la cou--ageuse attitude des magistrats belges pii revendiquèrent l'indépendance du juge et suspendirent les audiences. Le procureur-général Terlinden profita de la présence des magistrats de Douai pour .nsister sur les liens unissant la Belgique i la France. Les orateurs évoquèrent en les termes émouvants la mémoire des, soldats tombés sur les champs de bataille. - Ils associèrent la reine à l'hom-nage qui avait été rendu au roi. Les paroles furent soulignées par les accla-nations de l'assistance, et les cris de., 'Vive la Reine." Les mêmes ovations ju'à son arrivée saluèrent 1© Roi à la fin le la cérémonie et ces vivats se prolongèrent dans la foule massée au passage le l'aut-o royale. • • '* On annonce de Bruxelles que M. Max, pourgmestre de Bruxelles, et M. Fran-jui, président du Comité d'alimentation, seraient nommés ministres d'Etat. * * * Le jour de la Joyeuse Rentrée le con- . seil-général du parti socialiste avait lanoé e manifeste suivant : "Citoyens, "La classe dés travailleurs s'apprête à associer allègrement à la joyeuse entrée le l'armée victorieuse qui est formée en najeure partie de ses plus valeureux sol-lats."Avant tout, elle s'incline avec respect devant les martyrs civils et militaires qui ont été immolés et devant les glorieux mutilés des champs de bataille ît du travail forcé. Elle j^àrticipe d'un ;œur meurtri à l'affliction des familles lont les fils ne reviendront pas et dont .a deuil, au jour même de la délivrance, jette une ombre sur la liesse universelle. "Elle acclame ensuite lés héroïques soldats qui ont coopéré avec |gs troupes illiées non seulement à libérer le territoire mais à sauver les'conquêtes de la civilisation modernes et à préparer l'avè-lement d'une ère de paix définitive et de solidarité sociale. Au même titre que ceux^qui ont intrépidement accepté de tenir le poste de combat qui leur fut assigné, elle salue' le Etoi qui incarne, à cette heure, l'idée morale supérieure du plus noble devoir accompli mais elle affirme devant l'opinion publique que cet hommage qui lui est imposé par un légitime sentiment d'équité ie' peut être interprété ni par le Roi, ni par le pays, comme une dérogation aux ispirations républicaines auxquelles le parti affirme plus que jamais rester îdèle. "Le peuple peut et doiît fraterniser î.vec l'armée puisque cette guerre, qui" sera la dernière dont- l'histoire enregistrera les crimes et les ruines, a définitive-nent anéanti le militarisme écrasé et .'impérialisme déchu. "La nation réserve aujourd'hui la sou-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le Belge indépendant behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Londres van 1918 tot 1919.

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