Le Belge indépendant

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02 december 1918
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s.n. 1918, 02 December. Le Belge indépendant. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jw86h4h39n/
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LE NUMERO î PENNY No 6 LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : TODOR HOUSE, TtJDOR ST.. E.C. 4. TÉLÉPHONÉ: CITY 3960 LUNDI 2 DECEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS L'EMS ET L'ESCAUT En même temps que la Hollande interdisait, c'est-à-dire, au début d'août 1914, le passage de l'Escaut aux flottes alliées qui auraient pu protéger Anvers, l'Allemagne -s'adjugeait, sans aucune forme de procès, des pouvoirs souverains sur l'Ems inférieur et sur son estuaire. A la même heure, elle s'attribuait le droit de fermer le Rhin, en aval de Bâle, au moyen d'une chaîne en fer. . Au cours de la guerre des bateaux hollandais furent araisonnés par des patrouilleurs allemands, en vue des côtes de la province de Groningue le commandant d'une de ces unités data même un laisser-passer qu'il délivra de Watum, localité hollandaise qui jalonne le fleuve Les bateaux construits ou réparés dans les chantiers de Delfzijl, à l'amont d-j Watum, destinés à des pays neutres, soit commandés par des armaments nationaux, furent retardés à Dorkum ou iijf. purent être livrés. La route de la mer fut barrée aux produits des constructeurs, qui, contre l'offre, de plaques d'acier de provenance allemande, refusèrent de s'engager à ne pas travailler, d'ici cinq ans, pour des pays de l'Entente. A l'effet d'assurer l'exécution des contrats signés par ceux qui acceptèrent ce marché, l'Allemagne entend prolonger la surveillance qu'elle exerce indûment depuis 1914. Des autorisations de libre passage furent accordées aux bâtiments des firmes ayant souscrit aux emprunts de guerre émis par l'Allemagne. Enfin, des bateaux qui faisaient le cabotage entre deux points situés sur la rive gauche de l'Ems subirent-la visite allemande et la vérification de leurs papiers de bord (1). Ç.Iest.en se basant sur un titre falsifié et périmé que l'Allemagne justifie les procédés arbitraires dont quelques exemples viennent d'être cités; à moins qu'elle n'argue, subsidairement, de sa qualité de plus fort. L'inanité des revendications soulevées fut démontrée à l'évidence par l'histo-rien-géographe Dr Acker Stratingh, dans une revue d'histoire et d'archéologie qui parut à Groninghe en 1815. Ï1 avait voulu examiner de près le document cité par les écrivains et les hommes d'Etat teutons à l'appui d'une illégale domination qui se perpétue depuis plus de trois siècles. La pièce invoquée est une lettre-patente par laquelle l'empereur d'Allemagne, Frédéric III, aurait donné en fief, en l'année 1454, à Ulrich Cirksena, élevé à la dignité de comte d.î la Frise Orientale.' "auch dem Wasser die Gemse, und allen anderen Scbiff-Rei-chen, Wasseren, Bâchen, Tiechen, Fiiis-sen, klein en gross, wie dieselbe Rah-men haben. " Sachant que les historiens allemands ont simplement reproduit un fragment d'une plaquette parue en 1610, sans nom d'auteur ni d'imprimeur, le Dr Acker Stratlingh se proposa de consulter la charte originale déposée aux archives provinciales d'Aurich. Il décriât que le parchemin de 1454 ne fait pas la moindre allusion aux cours d'eau navigables ou non, grands et petits, se classant sous le vocable générique d'Eems. Du coup, toutes les prétentions germaniques se sont effondrées-, On trouve encore dans 1' " Eems-kwestie " (2) de J. van Hoeven-Léoo-hard, la plupart des renseignements que voici. Frédéric III, comme suzerain des deux Frises, a pu disposer de l'Ems en faveur d'un vassal. De ce temps, l'opinion des manants ne comptait guère, même si la liberté d'une artère fluviale leur était de quelque valeur. Mais aujourd'hui il en est tout autrement ; le document vermoulu de 1454 est ineff'ec-tif, puisque la reconnaissance de son authenticité avec l'interprétation qui lui fut donnée en 1610 équivaudrait à fixer la frontière le long de la rive holIand°i5e à la ligne de la basse marée. Ce qui serait contraire au droit public moderne Des traités conclus en 1636, 1706 et 1723 indiquent la frontière traversant lr marais du Dollard, mais ne disent rien de la partie basse de l'Ems. Entretemps, le 6 août 1665- l'amiral Ruyler entra dans l'Ems avec sa flotte-amenant 30 navires anglais capturés (3' Dans un travail intitulé "Tegenwor- (1.) C.f. "De Ee^ls-K\voptie,,' par le professeur J F. Niermeyer, dans le "Telegraaf" du 17 juillet 1914, Amsterdam. (2) Uitgave van den Bond van Neutrale Landen (Afdeeling Nederland), secretariaat : Emmakade, 45, Haarlem, October 1918. (3) "De Eems," door greneraal H. L. Van Oordt, J'iïieuwe Courant." des» 24 et 25 novembre 1911- dige Staat der Vereenigde Nederlan-den," publié en 1793, l'auteur déclare ignorer si- en ce qui est relatif à la bouche de l'Ems, la frontière est autrement délimitée que de la manière dont la nature en a décidé. En 1799 l'amirauté anglaise considéra de bonne prise des bateaux néerlandais capturés à l'entrée du fleuve, la Republique batave étant à cette époque l'allié? de la France. Le tribunal des prises jugea qu'aucune décision antérieure ne prévalait contre les conditions créées par la nature. La Prusse protesta, prétendant que des prises avaient été effectuées dans des eaux lui appartenant- Les Etats-Provinciaux de Groningue ayant été saisis en 1851, d'un projet de construction d'un canal destiné à relier' la 'ville de Groningue à Delfzijl—voie exécutée de 1866 à 1876—s'adressèrent à LaHaye pour savoir si les ministres estimaient que la voie déboucherait dans des eaux étrangères. Il fut répondu qui l'Ems, formant séparation territoriale, appartenait par moitié aux deux états riverains, et conformément au contrat signé le 2 juillet à Meppen, entre la Hollande et le Hanovre, qui avait englobé la Frise Orientale. A diverses reprises l'Etat néerlandais offrit au Hanovre de poursuivre les négociations. Toutes les demandes faites en ce sens furent systématiquement éludées. En 1870 la Prusse, qui venait d'an-1 nexer le Hanovre,sembla reconnaître les droits de la Hollande, puisqu'elle solli-cita du gouvernefnent de La Haye l'autorisation de déplacer les bouées ancrées à l'embouchure de l'Ems. Elle n'eut certainement pas introduit pareille requête si elle avait cru posséder des droits incontestables et exclusifs sur l'entièrebé <Ju fleuve. Un accord- ayant trait à l'entrôtien du phare de Borkum, ainsi qu'aux balises et lanaux du bas Ems, accord survenu en 1896 entre l'empire germanique et la Hollande, stipule par son art. III' que le droit de chacune des parties contractantes d'éteindre les feux et d'enlever les balises se trouvant dans leurs eaux territoriale^- en cas de guerre, ou en ca > de menace de guerre, n'est en aucune façon altéré par l'accord conclu. Il ne fut pas question, en l'occurrence, de l'acte d'octroi d'apanage de 1545, mais bien des traités intervenus de 1636 a 1723, où il serait difficile de trouver une trace d'abandon par la Hollande de ses droits d'Etat riverain. De l'art II de la convention de 1896 il résuite que les frais d'entretien et d'ac!-ministration de l'aval extrême de l'Ems incombent par moitié à chacun des Etats en cause. Par exemple, la contribution de la Hollande s'éleva, en 1912, à Fl. 43,700. A ce propos, il convient de signaler que la susdite année la Belgique paya 42,825 florins, représentant le coût de l'entretien et de l'éclairage des travaux effectués à ses frais sur territoire hollandais, lors de la construction du canal de Gand à Terneuzen. Ce tribut, qui varie légèrement, est acquitté tous les ans. Malgré les divers antécédents rappelés, une carte du Grand Etat-major allemand, dressée en 1907, probablement en perspective de la guerre qui se préparait, indique la frontière d'après le texte surchargé et abrogé de 1454. Quoi qu'il en soit, la chancellerie allemande acquiesca, en 1911, à la nomina-ion d'une commission d'études pour la délimitation de la-frontière commune à traverse l'artère fluviale objet de séculaires litiges. Il est vrai que la composition de cet organisme ne fut jamais annoncé, pas plus que son fonctionnement ne fut rapporté. La Hollande, ce semble, accepterait indifféremment comme frontière, soit la ligne médiane, soit le talweg ou roid-channel ; mais des inflexions s'imposeraient, le tracé médial rencontrant parfois des profondeurs insuffisantes; d'autres fois des bancs de sable obstruant alternativement Ifes deux Sections parallèles du fleuve, des passes navigables doivent ( tre réservées respectivement à l'une et à l'autre navigation. Ce qui importe surtout à la Hollande, c'est que les principes proclamés au Congres de Vienne (1815) el se rapportant aux fleuves desservant plusieurs nations, soient intégralement appliqués à l'Ems en dépit de la volonté de Frédéric III et nonobstant la mauvaise foi de ses successeurs. M. F. Van der Hoeven Leonhard, se souvenant de ce que pour les disciples de Tréitschke, von Bernhardi et consorts — les dirigeants allemands actuels sont de la même école — les droits des petits pays sont négligeables, et que la force seule fait loi, recherche l'appui moral des nations qui peuvent avoir incidemment contrarié les intérêts de la Hollande, mais qui n'ont jamais poussé le cynisme et le mépris de la légalité aux bornes atteintes par les hommes de la Wilhelm-strasse.Le'moment ne fut jamais aussi propice au redressement des iniquités souffertes. Dans quelques semaines s'ouvriront les assises du Congrès où les diplomates des hautes et justes Puissances restaureront les règles internationales souveraines. Il serait aussi puéril de faire de la diplomatie de presse, qu'il fut ridicule de se livrer à la stratégie de café. Il n'est cependant pas téméraire de présumer quelques-uns des contingents de la paix future du monde, éléments qui dicteront les solutions irrévocables. La paix resterait précaire s'il était possible à l'Allemagne de traquer, de menacer dorénavant le commerce maritime anglais par le prolongement* du canal de Kiel vers Ernden, via Bremer-haven et Wilhelmshave. L'Allemagne doit être privée du moyen de créer, au détriment de la Hollande, une embouchure nouvelle du Rhin par le creusement d'un canal avec Emden, port allemand, comme terminus. Les ports et les chantièrs de la Hollande échelonnés sur l'Ems ont un intérêt majeur à la complète libération de ce fleuve. Par contre, elle ne possède, en dehors de Terneuzen approprié par le Trésor belge, aucun havre de quelqu'im-portance, sur le bras méridional de l'Escaut." La Belgique victorieuse et affranchie de la neutralité que lui imposaient les traités" dont 1a guerre a .ébranlé les fondements, jouira d'une complète indépendance (4). Elle sera donc un pays militaire et colonial. Sa*future marine de guerre devra pouvoir évoluer sans entrave aucune sur l'Escaut oriental. Le port d'Anvers et l'expansion commerciale belge ne peuvent se développer à l'étiage désirable que par l'affranchissement, sans restriction que ce soit, de l'Escaut. Un régime identique régira toutes les artères hydrauliques — Rhin, Danube, Escaut, Ems, etc. — servant au trafic de différents pays avoisinants. Les directives ci-dessus énoncées peuvent engendrer une combinaison favorable àv* des peuples frères désireux d'éliminer toute cause persistante de malentendus irritants, inspirés par un même amour de la liberté harmonieuse où tous deux trouveront leur plein épanouissement. L. TEUGELS-DE VOS. (4) Passr.ge du discours prononcé le 22 novembre par le roi Albert 1er à l'ouverture du Parlement belge. LA VIE DE PARIS Donc, ce sera long, c'est entendu, mais combien cela durera-t-il de temps ? A l'heure actuelle personne ne saurait préciser avec certitude, même en se plaçant danfe l'hypothèse la plus favorable, eu l'Allemagne ne provoquera pas d'incident, cette Allemagne toujours tracas-sière, ergoteuse, de mauvaise foi, suscitant des querelles à propos de tout et de rien, récriminant sur des conditions qu'elle a été fort heureuse dç signer au moment de l'armistice qu'elle a sollicité, imploré pourrait-on dire, pour éviter l'invasion. Avant d'arriver à la signature de la paix, on doit passer par six phases nécessaires et que nous pouvons résumer. D'abord la mise au point du programme lui-même, la fixation de la procédure qui sera suivie au Congtès. C'est, jo crois, une opération déjà faite, et c'est pour la parachever, l'approuver, que les représentants des gouvernements alliés, M. Sonnino et lord Curzon entr'autres, se sont rencontrés et ont convenu du plan général suivant lequel les travaux seront entamés. En second lieu, il y a la rédaction des programmes de chaque Etat. Les diplomates des Puissances alliées coordonnent à l'heure actuelle l'ensemble des demandes qui doiven^être soumises au Congrès. Comme les quèstions avaient été prévues depuis de longs mois, quoiqu'on dise, ce travail ne saurait être très long et sera vraisemblablement terminé à la fin de novembre. Dès les premiers jours de décembre, on pourra réunir les représentants des Puissances alliées qui fondront en un seul, tous les programmes particuliers de chaque Etat, et c'est cette fusion qui, mettant à point et en pratique'les douze paragraphes du message Wilsoriv sera la base des arrangements définitifs à prendre avec les nations vaincues: Allemagne, Autriche, Bulgarie, Turquie. Même en doublant les étapes, ou peut penser que nous arriverons gi-nsi fin décembre. Nous aurons alors la quatrième période des pourparlers, à coup sûr la plus-importante puisqu'elle mettra en pré-.e-ice les iepresentantt de toutes 'eî nations, et les vainqueurs et les vai.icu*. C'en me on appliquera les conditions dé,à acceptées par l'armistice et qu'an n'en sortira que pour donner des précisions à des faits nouveaux, comme la situation de l'Autriche allemande, on peut espérer qu'on pourra aller assez vite. Le gros problème sera la fixation des indemnités dues par l'Allemagne. Les Allemands se proposent d'user des moyens qui leur sont habituels pour échapper à 1 obligation de réparer le mal qu'ils ont fait, leurs dévas-, tations, leurs brigandages et tous les forfaits qu'ils doivent expier en argent. Mais sur ce point on n'admettra aucune de leurs mauvaises raisons. Ils ont volé, pillé, incendié, détruit il faut qu'ils paient, ils paieront. .Au début de cette quatrième opération se placera ce qu'on peut appeler la question du principe; la constatation du retour de l'Alsace-Lorraine à la France et la constitution du royaume de Pologne. Quoique l'Allemagne en dise et en pense, il ne saurait y avoir de discussions sérieuses. Quand cette quatrième phase, — la plus importante — sera terminée et que l'accôrd sera fait, nous arriverons à la cinquième période des préliminaires, à leur clôture par la^ signature même des -eenveHtions. -A~ee- aéule-meat on pourra dire que la paix est faite; il ne restera plus qu'à conclure officiellement en signant le traité lui-même. Simple formalité à coup sûr, la sixième, mais qui a son importance, puisque c'est seulement à ce moment qu'on pourra parler sérieusement de démobilisation partielle, une partie des armées devant rester encore en permanence dans les pays occupés, jusqu'à ce qu'on soit bien sûr que l'Allemagne, toujours arrogante et de mauvaise foi, exécute les engagements qu'elle aura pris. Avec elle nous savons que les traités ne comptent pas : ce sont des "chiffons de papier." Ce peuple sans foi et sans honneur n'a pas changé en quelques mois, il est toujours le même; aussi a-t-on pris', et avec combien de raison, toutes les précautions qui empêcheront cette vilaine bête d'échapper aux liens qu'on est forcé de lui imposer. Tou,t pesé, tout considéré, avec les six phases que nous venons d'examiner et de résumer, on peut penser que si on va vite, on pourra avoir terminé en février ; si des discussions sérieuses sont soulevées, ou si des difficultés allemandes surgissent, il faudra mettre une rallonge. JEAN-BERNARD. L'entrée do Roi à Gand Voici le texte de l'allocution adressée , au Roi, à l'Hôtel de Ville de Gand par M. Edouard Anseele : 1 Majesté, Pour vous et pour Gand, cette journée est inoubliable. Gand §st délivré des Allemands; il revoit ses'enfants et il sent que dans un très prochain avenir, il grandira avec le pays entier. , Majesté, vous êtes accueillie d'un cœur sincère par notre grande ville dont cent mille voix vous crient : "Bienvenue, bienvenue et sincèrement merci pour tout ce que vous avez faite pour la Belgique." Si nous sommes reconnaissants envers l'armée qui a, par sa lutte gigantesque, conservé le pays, qui a fait agrandir notre pays et notre peuple dans la considération de l'univers, l'armée de son côté, ' appréciera ce que là population civile a dû subir dans le territoire occupé, et principalement dans les étapes, pour l'honneur et la liberté du sol patrial. L'armée aura son livre d'or, il le faut. Nous voulons connaître par le menu tous les actes d'héroïsme qu'elle a accomplis pendant ces quatre années dont le début fut si sombre, mais qui se terminent si brillamment et si glorieusement. Mais il nous faut, eu outre, deux autres livres d'or. Le livre d'or de la C. R. B.T des œuvres 'd'alimentation officielles et privées, < des œuvres d'assistanec aux prisonniers, : aux orphelins et à toutes les autres victimes de la guerre. Le troisième, le livre d'or de la population civile, avec les bourgmestres, éche-vins, conseillers, fonctionnaires, et employés et les centaines de mille hommes et femmes, dames et messieurs de toutes conditions, de tout âge et de tout sexe, qui pnt, jour et nuit, à toute heure,offert une résistance énergique, ont ainsi allégé la tâche héroïque de nos soldats et ont permis d'obtenir la victoire complète.Honneur aux soldats vaillants, honneur aux soldats tombés, mais honneur également aux lutteurs fusillés de ce côté du front. Honneur aux nombreux prisonniers politiques de toutes les classes, honneur aux milliers d'hommes réquisitionnés que l'usurpateur a rejetés dans l'antique esclavage. Honneur aux centaines de milliers d'hommes et de femmes qui demeurèrent fermes au milieu de la famine croissante et du froid mordant, qui ne cédèrent point et qui ont fait preuve d'une force de résistance et d'un amour envers leu.r pays qu'ils ne se connaissaient pas eux-mêmes. Les officiers parlent avec respect, avec éloge et tendresse de leurs soldats. C'est ainsi que parle aussi tout bourgeois intelligent au sujet de l'attitude de la classe ouvrière durant ces années de misère. Majesté, ne l'oubliez pas. Et comment soutinrent-^s la situation ? Par deux espèces de communiqués. Ceux de l'armée et ceux de la C.R.B. Si nous avons tous poussé des cris de joie lorsque l'Yser fut conservé, quand Bagdad fut pris, quand on approcha de Belgrade, quand Paris fut délivré, lorsque Kemmel fut reconquis et lorsque Ostende et Zeebrugge furent ac-supés, notre cœur tressaillait d'allégresse lorsque le quartier général de Bruxelles nous faisait savoir que les steamers de la C.R.B. étaient rentrés à Rotterdam et que des centaines d'allèges étaient en route vers la Belgique chargées de grain, de maïs, de lard et de lait. Majesté, Sur le champ de bataille, vos officiers et vos soldats vous entourèrent iet ils vainquirent avec vous. Dès ce moment, la population de Gand se range autour de vous sur le terrain de la paix, sur celui du travail et de la démocratie.Et vous, notre Reine, nous avons appris de grandes choses accomplies par vous durant la guerre. Nous les avons apprises avec une grandè satisfaction, mais elles ne nous ont point étonnés. Déjà, avant ces ' années terribles, la Belgique reconnaissait la bonté de votre 3œur, la clairvoyance de votre esprit et l'excellence de vos intentions. Les tuberculeux, les artisans affaiblis 8t les autres victimes des calamités so-siales virent leurs souffrances soulagées par votre aide charitable. Cette noble tâche, vous l'avez continuée auprès de nos soldats. Ceux-ci vous ont déjà témoigné leur reconnaissance par leurs regards, leurs sourires et leurs larmes. Je vous en remercie ici au nom de lefurs mères, de leurs femmes, et de leurs înfants et des êtres qui leur sont ciiers. Que ces témoignages de milliers de ;œurs reconnaissants soient une bénédic-Lion pour vous, pour votre époux et pour vos descendants. Avec les centaines de mille cœurs qui sont aujourd'hui dans la joie à l'occasion de.votre entrée glorieuse, nous répétons le cri : "Vive la Belgique! Vive le Roi! Vivent la Reine et la Famille Royale !" * * # Le Roi a répondu en ces termes : Cher Monsieur Anseele, La Reine et moi, nous vous renierions de vos cordiales paroles de dévouement et nous vous félicitons des sentiments de pur patriotisme qui vous animent.Dites à vos concitoyens que no\ts sommes profondément touchés de leur accueil ît que nous en sommes et leur en resterons extrêmement reconnaissants. « Gantois, \ C'est avec une profonde émotion que je me retrouve au milieu de vous. Vous avez beaucouji souffert, je le sais; beaucoup doit être fait pous vous. Sous une tyrannie inhumaine do ein-]uante-et-un mois, vous avez donné le spectacle d'une énergie qui a lait revivre

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Dit item is een uitgave in de reeks Le Belge indépendant behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Londres van 1918 tot 1919.

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