Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1916, 07 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k2836c/
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3me Année - N° 609. - Ed. I CINQ CENTIMES Mercredi 7 Juin 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.30. • Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJakv. 1 Avril 1 Juillet 1 Ocro8 On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de ebaquô trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois rr-3.00-^2.40 Fr-1.50-MM.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2.00 Nécrologie 2.00 Annonces-commerciales .1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 La grande ligne 0.50 TIRAGE : 75.000 Rédacteur en Chef : Maro cl© SAI^M Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS MM'UlHaMM8MK—— I IIH II ■»!■! Un Grand Discours Politique du Chancelier Allemand AU REI6HSTAG Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, Ù juin. — Communiqué de midi: Théâtre de la guerre à l'Ouest Sur lu rive ouest de la Meuse, les positions occupées sur la côte de Fumin par nos radiantes troupies de la Prusse orientale ont encore été, au cours de la nuit, l'objet de quatre ittaqv.es consécutives, précédées d'une noueel-'e jtréparation d'artillerie ; ces tentatives ont ■ibouti ù tin échec complet. Sous l'action combinée des feux de barrage de notre artillerie, ■le nos fusillades et. du tir de nos mitrailleuses, "adversaire a essuyé des pertes particulièrement graves. A part cela, la situation n'a pas hangé. Théâtres de ia guerre à l'Est et dans les ^ Balkans Sur le front allemand,-pas d'événements par-iculurs.BERLIN, 6 juin. — Avec une persistance mjubre le nombre des victimes augmente parmi leurs propres compatriotes dans le terri-'.oire occupé par nous en Belgique et en Fran-:e. En mai 1016, d'après les donnés de la « Guette des Ardcnnes », le bombarde ment d'ar-tiilerie et Us bombes des aviateurs de nos adversaires ont cause parmi la population, paisi-tlc, indigène, les pertes sanglantes suivantes ; Morts : 11 hommes, 8 femmes, 5 enfants. Blessés : 26 hommes, 31 femmes, 3 enfants. Parmi tes blessés, ont succombé aux suites le leurs blessures : 1 homme, 1 femme, 2 enfants. Le nombre total des victimes causé, depuis septembre 1915, par le bombardement anglais, ,elge et français, à leurs propres alliés s'est tccru, en conséquence, à l,J/0o personnes. La bataille navafa dans Ea Aler du Nord BERLIN, 0 pan. — Officiel : Des Anglais, qui ont été recueillis par la nnquième flottille de contre-torpilleurs alle-• lands, pendant la bataille navale du Skager-liack, ont déposé, que le croiseur de bataille i Frincess Royal », a été gravement atteint au •ianc, lorsque « Queen Mary » et presque en itême temps le petit croiseur « Birmingham » r:it cou'é, au cours du combat avec le premier poupe de reconnaissance allemand. A cette >j'iGsc de lu bataille ont également participé 'ous les cinq « Supcr-lJrearnoughts » de la •lasse « Queen Elisabeth ». D'autres prison-tiers anglais, qui ont été sauvés par la troisième flottille de torpilleurs allemands, ont léclaré indépendamment l'un de l'autre et par léposition écrite, qu'ils ont vu avec certitude •ouler le « Warspite », le croiseur de bataille < Frincess Royal », ainsi que le « Turbulent », \estor » et « Alcaster ». Après la bataille navale du Skagcr-Raek, un tous-marin allemand a vu à 00 milles marins 1 l'est de l'embouchure du Tync, un navire de 'a classe « Iron Duke », fortement atteint a;/ 'lanc et visiblement rempli d'eau sur le cle-:•uni, naviguant vers la côte anglaise. Le sous-•narin n'a pas réussi à lancer une torpille, à y.tusc de sa situation défavorable eu égard-du mvlrc et d'une mer houleuse. La perte an-f'aise en ries humaines pendant la bataille ■idvale du Skaqcr-Rack est évaluée à plus de "000. (Légende des vaisseaux anglais nommés ci-lessiis : « Frincess Royal », croiseur cuirassé, con-ifruit en 1000, de 26,770 tonnes, long. 201 in. 10, larg. 27 m., prof. 8 m. 50. Armement : >' canons de 51/ cm., 10 de 10 cm., 1/. de .£ cm. et 2 lance-torpilles. Equipage composé de 080 ïommes. « Birmingham », petit croiseur, construit en 1011, de 5,530 tonnes, long. 131 m., larg. 15 'il., prof. Jt m. 80. Armement : 0 canons de 15 cm., Jt de cm. et 2 lance-torpilles. Equipage composé de JfiO hommes. « Iron Duke », vaisseau de ligne, construit °n 1011, de 25J/O0 tonnes, long. 176 m., larg. ?? m. J/0, profond. 8 m. 50. Armement ; 10 :arwns de 3Jj. cm., l.i de 15 cm,, J/ de // cm., 2 ie 7 cm. (pour la défense aérienne) et h lanee-',orpillts. Equipage de 1.200 hommes.j AUTRICHIENS TIENNE, 5 juin. — Communiqué de midi: 1 liéùtro de la guerre russe. L'attaque des armées russes du Sud-ouest, 'Jttendue depuis longtemps, a commencé. Sur tout le front, entre le F rut h et le coude du, Styr, près de Kolk'>, une grande bataillé s'est engagée. Près d'Okna on combat acte acharnement pour la possession de nos positions ivaheées. Au nord-ouest de Tarnvpol l'ennemi a passagèrement réussi à pénétrer sur certains points de nos tranchées ; une contre-attaque l'en a rejeté. Des deux côtés de Ea~-'ow, à l'Est de Tarnopol, des attaques russes srit échoué devant nos barrages; près de No-wo Alexyew et au nord-ouest de Dubno elles se sont déjà écroulées sous le feu de nos ca-'lons. Près de Sapanow et d'Olyka des combats violents ont été également engagés. Au j nul-est de Luen. nous avons abattu un avion j Mine mi. Théâtre de la guerre italien. Dans la légion à l'ouest du Val d'Ast'-co les hostilités ont cté généralement plus faibles hier. Au Sud de la l'osina nos troupes ont conquis un important point d'appui et ont repoussé plusieurs tentatives faites par les Italiens pour le reprendre. A l'Est du val d'Astico nos troupes ont encore conquis, sur les hauteurs situées à l'Est d'Arsiero, le monte Panoccio à l'est du monte l'arco; elles dominent maintenant le val Ca-naglia.Contre noire front au sud de l'angle for-iicre quelques attaques ont ele nouveau été dirigées; elles ont toutes été repoussées. Sur le front du Kiistenland l'artillerie italienne a été jdus active que d'habitude. Dans le secteur de Doberdo des détachements d'infanterie ennemis sont également intervenus, mais leurs poussées ont été rapidement enrayées.TURCS C'ONSTANTINOPE, 5 juin. — Le quartier général annonce : il « front de l'Irak, jias de changement. Au front du Caucase ; Sur l'aile droite, rien, se ce n'est des engagements entre détachements de reconnaissance. Au centre, malgré le temps défavorable, nos troupes ont rejeté l'aile gauche de l'ennemi, vers l'est par des marches en avant repétées. Elles se trouvent aujourd'hui à environ Jfi kilomètres à l'est des positions antérieures. Toutes les tentatives ennemies, de couvrir la retraite ou de reconquérir les positions importantes dans les secteurs que l'ennemi avait dû évacuer, ont . échoué avec de grandes pertes- pour l'ennemi sous nos attaques et la baïonnette. Iher, nous avons fait au cours du combat 50 soldats ennemis prisonniers, dont un officier, et nous avons capturé deux mitrailleuses, une quantité d'armes utilisables et du matériel divers du génie. Sur l'ade gauche, escarmouches entre détachements d'cciatreurs. Dans une attaque ■par surprise contre un détachement ennemi de• reconnaissance,nous en avons anéanti une partie et avons fait le reste prisonnier. Notre artillerie a causé pur sort feu efficace et imprévu panique et pertes dans les abris ennemis. Peur le restant, rien d'important. ANGLAIS LON DR ES, Jt juin. — 23 avions anglais oui bombardé hier avec succès les lignes ennemies et, à l'exception d'un appareil, sont revenus sains et sutifs. Sur tout le front l'activité s'est accrue. Au cours de la nuit dernière nous avons opéré -/ attaques à coups de bombes contre les tranchées ennemies. Un détachement allemand, qui a prononcé une attaque contre nos tranchées a été repoussé en subissant des peries. Lu situation ù ïpre-s n'est pris changée.FRANÇAIS PARIS, 3 juin. — Officiel, 3 h., A.P.M. : A l'est de la lieuse, l'ennemi a 'poursuivi dans la soirée et dans la nuit ses attaques sur nos positions de la région Vaux-Daviloup.Au noril-ouest du fort de Vaux, sur les pentes du Lois Fumin, les tentatives répétées de l'ennemi ont été complètement arrêtées par nos feux. Tous les assaut* dirigés entre le fort et le vil-loge d ■ D"i: loup ont été également brisés.Fendant la nuit, une lutte acharnée s'est livrée entre la garnison du fort de Vaux et les éléments ennemis qui s'efforçaient d'y pénétrer. Malgré Us j'ts de hquules enflammés dont l'ennemi a lait un large emploi., nos troupes ont empêche Vadversaire de marquer aucun progrès. Dans la région Thiaum"nt-Doiuiu-mont, la lutte d'artillerie continue avec une extrême violence. Sur la rive gauche de la Meus', bombardement intermittent. Dans les ]'osges un coup de main dirigé par l'ennemi à l'ouest de Uarspaeh, l'a mis en possession de trois éléments de tranchées. Noire contre-at-taque déchut' héc peu après, a chassé l'ennemi de tous les éléments qu'il occupait. PARIS, 5 juin. — 11 h., A. P. M. : Sur le Iront nord de Verdun le mauvais temps a gêne h s opérations. On ne signale (lucane act on d'infanterie au cours de la jour-itée. J.e bombardement a continué assez vif dans la région Vau e-Darrdoup et sur le fort de Vint >• où la situation reste sons changement. Sur la rive gauche de la Meuse, duel d'artillerie intermittent dans le secteur d'Avocourt. Journée calme sur le reste du front. RUSSES PETROGRAl), Jj juin. -— Dans la région au nord-(ruesi ele Pullkarp, après un violent bomhàrdtneeùt d'une partie, de" nos positions, ' les Allemand.- ont tenté, de saisir éi différentes reprises l'offi nsive; toutefois, ils ont été repoussés. L'artillerie ennemie a déj/lôyé un vif feiécontre de nombreux secteurs clu front de la Duna et la région de Dunabourg. Le 2 juin, dans la soirée, notre artillerie a dispersé des ■ rassemblements ennemis; dans la région du sud de Krcuo, nous avons fait exposer le 3 juin dans la nuit une rn-'ic. Après l'explosion tes Allemands ont éclairé Ventonnoir, ont ouvert le feu et ont prononcé une offensive, qui a été toutefois arrêtée par notre feu. Le 2 juin nous avons pu remarquer devant le village ele Ogordniki, situé éi 7 km. au sud de Krcuo, un nuage (qui s'approchait rapidement de nos tranchees. Avant qu'il eût atteint nos obstacles en fils de fer barbelés, il revira. Nous avons entendu ensuite du bruit dans les tranchées allemandes, et vu bientôt une flamme jaillir v^rs le ciel. Dans l'après-midi du 3 juin, vers heures, un avion du modèle « Fokker » a attaqué un de nos avions. Nos aviateurs ont riposté avec leurs mitrailleuses et ont forcé le Fokker d'atterrir rapidement dans ses propres lignes. Au 2 juin un aviateur ennemi a lancé bombes sur la gare de Mdtodcrsehno. Sur le restant du front, des combats d'a-van -postes insignifiants. ITALIENS ROME, Jf juin. — Du Stiiffer Joe,h jusqu'au lac de Garde activité d'artillerie et des actions de petits détachements. Dans la vallée de lu Lagarma, des batteries ennemies, de tout calibre, ont canonné hier nos positions jusqu'au l'osubto. Elles furent efficacement cornoattues i<ir notre artillerie, qui pointait sur les troupes ennemies et sur des abris. Sur le front Fosina-Aktico l'infanterie crins une, qui a t nié, au soir du 2 juin, d'avancer dans la direction dt Onaro au sud-est d'Arsiero a été repoussée dans une e<>ntre-attaque. Pendant la journée d'hier, vif combat d'artillerie. Dans l'après-midi des masses com-'*« >'(•/""'e, oui ■ jaurées à l'attaque contre nos positions entre le Monte dt Xomo et la hauteur de l'osina, ont été refoulées, en subissant de très graves pertes. Sur le plateau élevé des Sette Cornmuni le combat perdure, avec alla natives de succès, autour de la possession du Monte Cengto. Sur le restant du front jusqu'à la Brenia, activité réciproque de l'artillerie. En Car in t hic, et à l'Isonso j>as d'événement essentiel. ' ■— '■■■ «■rnrnKg£gîa£BECTwn»~.i, ■■ Un grand discours politique du Chancelier allemand AU BEil'HSTAG Berlin, 5 juin. — Le cnancelier de l'Empire, M. von Bethman-Iio!lweg, a prononcé la discours suivant au lleiebstag ; Messieurs, Le Reiclistag vient d'approuver, à une forte majorité, les impositions dont l'Empire a besoin pour assurer la marche économique du pays en temps de guerre aussi tien qu'en temps de paix. Il mérite ainsi la gratitude de la nation entière et prouve à nos ennemis que, à tous égards, nous sommes prête et fer-moment décidés à continuer ia lutte. J'ai l'honneur de vous transmettre ces remerciments au nom du gouvernement confédéré (applaudissements), et je tiens à y joindre quelques observations générales. Il y a maintenant six mois (c'était le 9 décembre) que, pour la première fois, j'ai déclaré que nous étions prêts à uue négociation de paix basée sur la situation militaire. Je I cuvais parler ainsi avec l'assurance que cette situation continuerait à s'améliorer; or, le développement des opérations de guerre a justifié cette assurance. (Applaudissements). De nouveaux progrès ont été accomplis, sur tous les fronts nous nous sommes renforcés encore. (Vifs appl.). Déjà lors de la situation on décembre, je pouvais affirmer que nous étions prêts à négocier la paix et je n'ai pas à 1© regretter maintenant, bien que notre proposition n'ait eu aucun succès auprès de nos ennemis.A la période critique de juillet 1914, tout lionnne d'Etat soucieux de sa responsabilité devant Dieu, devant la patrie et devant sa propre conscience, avait ■devoir ele ne rien négliger de ce qui pouvait maintenir la paix avec honneur. (Appl.) De même,après avoir repoussé nos ennemis,nous n'avons' négligé aucune tentative susceptible d'atténuer le violent ébranlement subi par l'Europe dans cette guerre. J'ai ultérieurement déclare à un journaliste américain que des négociations de paix ne pourraient atteindre leur objectif que si elles étaient conduites, par les hommes d'Etat des pays belligérants, en tenant compte de lu situation militaire telle que l'indique la carte des opérations de guerre. On a repoussé cette proposition, croyant sans doute pouvoir améliorer la carte de guerre. Et, cn-tretemps, celle-ci s'est modifiée^ mais à notre avantage. (Appl.) Nous avons à nous réjouir de la capitulation de l'armés anglaise, de Kut-cl-Ajnara, de la défaite des français à Verdun, où, ils subi- sive russe en mars,du formidable enfoncement des lignes italiennes par les troupes austro-hon-groises (tonnerre d'appl.), de notre sécurité obtenue sur les lignes desservant Salonique,et, ces derniers jours, nos cœurs tressaillent de bonheur et de gratitude envers Dieu pour la victoire navale au Skager-Rack (tumulte d'applaudissements).Nous avons fait ce qui nous incombait pour tracer le chemin vers la paix (approbation) ; nos ennemis ont repoussé notre offre par la moquerie et le ricanement (nouvelle approbation). Dès lors toute tentative que nous ferions maintenant pour conclure la paix, doit compter pour nulle et inopérante (vive approbation). Différente hommes d'Etat anglais et autres ont essayé de tâter le pouls de notre nation, et à paralyser son énergie; par des manœuvres de politique intérieure ils ont cru pouvoir l'influencer. Ces Messieurs se livrent à de bien étranges conceptions.A moins qu'ils ne se fassent illusion eux-mêmes, ils doivent avoir constaté combien le peuple allemand est resté ferme de cœur (vivo approbation). Il n'est aucune influence extérieure capable d'amener dans notre union un ébranlement quelconque (tumulte d'applaudissem.). Assurément, Messieurs, nous avons, nous aussi, n^6 divergences d'opinions. Nous avons eu en Commission des explications approfondies, nos différends étaient accentués notamment au sujet de la question des sous-marins et de nos rapports avec l'Amérique. Il y eut des échanges de vues très opposées. Mais je suis à même, et je tiens k déclarer ici que, de toutes parts dans ces délibérations il fut réciproquement tenu compte de la conviction et de l'intention. Ces délibérations sont toujours restées sur le terrain du réel et du positif (approbation) .Notre entretien privé, en Commission, n'a pu donner satisfaction à la demande d'une déclaration publique. Or, vous connaissez les motifs pour lesquels nom renouions à faire connaître au giand publie les détails qu'il demande. Je pense que, à peu d'exceptions près, nous avons été unanimes, en Commission, sur ce principe : qu'une discussion de ces questions devant le public ne ferait que r.uire au pays si l'exposé s'attachait à épuiser ce thème (approbation). Et je ne puis dévier de ce principe. Ass-urément, Messieurs, jis amikaite, moi aussi, le jour où l'on pourra mettre fin à la censure avec toutes ces restrictions qu'elle impose et qui en sont inséparables. Je ne tiens pas à renouveler le débat sur la censure, car je ne pense-pas que l'impression produite sur le pays par la journée de mercredi dernier ait été bien édifiante (trèsexact). Mais quelques mots seulement. Pour chacun de nous, Messieurs, il ne peut y avoir qu'un but : poursuivre la guerre jusqu'à une issue victorieuse. Ce n'est que sous, ce point de vue que la censure peut fonctionner, peu importe s'il s'agit de choses d'ordre militaire ou politique. Je ferai eu sorte que, dans les questions politiques n'ayant pas une corrélation inséparable avec les opérations de guerre, le crayon de la censure soit employé ie moins possible (approbatiou). La presse, qui, malgré tous les désagréments et difficultés de cette grave époque, comprend et accomplit consciencieusement sa tâche, devra, tells est ma volonté, être traitée avec la confeidératicn la plus impartiale de ses objectifs et être le moins possible entravée dans ses fonctions. L'existence de la censure de la Presse a provoqué un inconvénient regrettable, au sujet duquel je dois dire quelques mots. Je veux parler des mémoires publics et secrets qui ont été mis en circulation dans ccs derniers temps en partie par la voie anonyme, et en partie avec des noms. (Approb. h gauche et au centre.)Une pareille brochure a paru ces jours-ci par des centaines d'exemplaires; cette brochure occupe, pour autant que je le sache, la première place dans la littérature des pamphlétaires. (Nouvelle approb. appl. à gauche et au centre.) Vous trouverez dans cette brochure, des choses exposées, sous le pseudonyme d'un véritable patriote,relatives à l'histoire des événements qui ont précédé la guerre, formant une invention gratuite, une série d'inexactitudes. (Cris : ; Ecoutez, écoutez, à gauche.) Un'cxemple seulement :Cet homme ose écrire que le Chancelier de l'Empire allemand avait été sur le point a été sur le point de s'effondrer, lorsque l'ambassadeur anglais lui a notifié la rupture des relations diplomatiques. Naturellement l'auteur.ne doit pas savoir, que la, rupture des négociations avait déjà eu lieu auparavant dans un entretien que l'ambassadeur anglais a eu avec M. von Ja-gow, qui agissait sur mon ordre. L'auteur ne doit pas savoir que mon entretien avec Sir Edward Gesclien qu'il vise, était une visite de congé que me rendit l'ambassadeur anglais et il ne doit pas savoir — il ne cite que les sources anglaises qui semblent lui convenir pour calomnier le chancelier d© l'Empire allemand — (mouvement à droite, écoutez, écoutes à gauche et au centre) — que Sir Edward Go-schen, était, dans cet entretien, intérieure ment si ému que je me suis dispensé d'en parler à cette époque, par un sentiment de convenance, paice qu il s agissait d'un incident personnel et humain. (Ecoutez, ecoutoz i écoutez! à gauche et au centre.) Mais le chapitre porte justement le propos : « Faiblesse du Chancelier. » C'est une calomnie et un mensonge. (Vifs appl. a gauche et au centre.) I lus loin il est dit que je suis l'hommo qui a résisté des mains et des pieds au projet de défense. Je conseille à l'auteur de cette brochure de s'adresser à l'ancien jninistro de la guerre von Heeringen. Je ne sais toutefois paa si le général von Heeringen, que toute la Chambre considère comme un homme et un soldat franc et loyal, sera désireux de se commettre avec le calomniateur. (Vive approb. à gauche et au centre.) En tous cas le général von Heeringen confirmera que c'est moi qui ai préconisé à l'occasion de ce projet de défense, l'augmentation de l'armée et que c'était moi qui ai consenti aux demandes du ministre de la guerre, jusqu'au dernier ho-mme. (Ecoutez ! écoutez ! à gauche et au centre.) Vient ensuite l'affirmation que nous avons voulu attirer de notre côté le Japon avant l'explosion de la guerre par un grand emprunt. Tout cela est de la fantaisie. C'en est ainsi d'un bout à l'autre de la brochure. Laisser moi encore faire la lumière sur des affirmations odieuses. Je suis accusé d'avoir retardé, à l'en contre des nécessités militaires, l'ordre de mobilisation, de trois jours précieux qui nous aitraient fait perdre non seulement une partie de l'Alsace, mais également des flots de sang. Que j'avais fait échouer l'attaque opportune sous l'influence de « mes idées d'entente avec l'Angleterre ». Je sais que cela doit être mon crime politique ; j'en ai déjà parlé en détail au Reichs-tag. Je me vois toutefois obligé d'en parler de nouveau, parce que de fausses interprétations circulent encore toujours parmi le peuple. QuelCe était la situation ? L'Angleterre, la France et la Russie étaient engagées l'une vis-à-vis de l'autre par une alliance contre l'Allemagne. En France, un parti puissant de la revanche, en Russie des forces influentes et expansionnistes, excitant à la guerre. La France et la Russie ne pouvant être tenues en échec que si on parvenait à leur enlever leur espoir sur l'Angleterre. (Vifs appl.) Alors elles n'auraient jamais risqué la guerre. (Vive approb.) Si je voulais travailler contre la guerre — et je l'ai fait en effet (approbation générale et applaudissements), je devais essayer d'arriver avec l'Angleterre à une entente qui retînt les partis militaires en France et en Russie. (Appl.) Je devais le faire vis-à-vis des tendances anti-allemandes des politiciens d'encerclement, bien connues de moi et de tous. J'ai fait ceite tentative et je n'en ai pas honte si elle n'a pas abouti. Celui qui, comme témoin, de cette catastrophe mondiale, durant depuis bientôt deux ans, avec sce hécatombes de sacrifices humains, voit dans mes actes uaz i-ahison, peut soumettre ses accusations à Dieu 1 (Mouvement et vives approb.) J'attends avec calme le jugement. (Appl.) Qu'ont à faire ces tentatives d'entente avec notre mobilisation ? Rien, rien du tour. J'aurais retardé la mobilisation de trois jours. L'homme qui lance cette accusation contre moi, ne sait-il pas que je suis responsable, par le retard de la mobilisation, de l'effusion de sang de noire peuple, cet homme ne sadt-il pas que nous avons travaillé fiévreusement pendant ces trois jours à une entente entre l'Autriche-Hongrie et la Russie, que c'était justement noire Empereur qui to-ttoil à cœur de conserver la paix à son pouplo et qu'il a été pendant ces jours-là en O0n|3-"iondance télégraphique ininterrompue avec le Tsar? L'homme ne voit-il pas, ce que noua voyons tous, que si nous avions décrété la. mobilisation trois jours pius tôt, nous aurions ;u sur la conscience cette effusion de sang,dont la Russie a pris la responsabilité 6ur elle (vives approb.), par )i fait que la Russie mobilisait cte son côté durant les négociations pendantes qui promettaient d'heureux résultats» à l'encontre des promesses sacrées qu'elle noue avait faites (très juste)f Et l'homme qui fausse ainsi l'histoire, se permet de ni'appeler devant le Tribunal et il le fait au nom d'un cercle bismarckien de l'Allemagne du Nord. Le Chaucelicr s'écrie à haute voix : A bas 'es masques (vifs approb.), pour qu'on puisse voir qui apparaîtra derrière ce masque (vivo approb. et appl. à gauche eb au centre) et peur qu'on sache, qui est celui, qui ose flétrir te nom de Bismarck, dans ces heures difficiles du peuple allemand, avec de basses défigurations et calomnies. (Approb.) "Une autre brochure : L'auteur porte im nom sonore (écoutez 1 écoutez! à gauche ©t au> centre). C'est le Directeur général dea Etats Provinciaux Kopp. (Ecoutez, écoutez, à gatu che et au centre.) Il dit que la parole de conV corde que j'ai donnée commence à jouer chea nous le même rôle malheureux comme auton fois à Iéna, en 1806, la parole traître à la Pal trie : « Le calme est le premier devoir du ci^ toyen.» Où est aujourd'hui l'Iéna?Ce monsieur

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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