4— Année - N. 982 - Ed. S CINQ CEHTIHES Dimanche 24 Jnin 1917 ASOHHEMEHT POSTAL, ÉD. S Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgiqu# •t à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour let deux derniers mois on même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.G0-Mk.2.40 Fr 1.50-Mk.l.20 TIRAGE : tfO.OOO PAR JOUR ANNONCES — La ligne Faits divers et Echo» . h. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne ...... 0.50 La grande ligne 1-00 TIRÂÛE : IIO.OQO PAR JOUR [Rédacteur en Chef : ï m. ff^s>aEsTO»se>B «afidABa s Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I Reaé AyajMLemca. | G» JSsIM'ilSia fgSIiilliiSSll itfr.R0p8M^®5Sl O g BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS j Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 23 juin. — Ociciel de midi : ïheâtre de la guérie a i Ouest. Groupe d'armée du feid-maréchal prince héritier iluppxecât de Bavière ; Au front de Flandre ei d'Artois, la pluie a entravé jusque dais l'après-midi l'action de l'artillerie. Elie a été alors vive à proximité du littoral, depuis Bik-schoe jusqu à Armentières et entre Loos et Bul-Iccourt. De même que dans ha nuit d'hier, aujourd'hui également, avant le lever du jour, des détachements anglais de reconnaissance ont été rejetés dans plusieurs endroits. Groupe et armee au Kronprina allemand : Hier matin, après un jeu destructeur, bref, vigoureux, de l'artillerie et des kmce-nunesr des détachements de régiments de ta Basse-Saxe ont pris d'assaut au Chemin ae$ Dames un élément de ia position française au sua-est de Filain et ont maintenu tes tranchées gagnées sur une étendue d'environ 1 lj2 kilomètre et 500 mètres de profondeur, contre trois violentes contre-poussées. L ennemi a subi de lourdes pertest paice que la garnison de tranchée en fuite a été prise également dans notre feu de barrage. 300 prisonniers ont pu être ramenés. Les Français ont attaqué le matin à l'ouest de Corniilet, le soir près de Vauxaillon, sans réaliser un avantage. A l'ouest de Craonne et sur les deux rives de la Meuse, des poussées de reconnaissance nous ont valu des prisonniers. Groupe d'armee du duc Albreelit: Le long du front, l'action habituelle seulement. Des détachements français de reconnaissance ont été repoussés au nord de St-Mihiel et à l'est de la Moselle. Aviation, Depuis le 14 juin, nous avons abt.fiu au cours de luttes aériennes 23, par feu de défense spéciale 5 avions ennemis. En outre, 4 ballons captifs. ï'heàtre de ia guerre à t'iSst. Une action plus intense a régné hier particulièrement entre la voie ferrée Lemberg-Tarnopol et le Dniéster. Front en Macédoine: La situation est inchangée. BERLIN t 22 juin. — Ojf.ciei du soir : Vu les pluies, il n y a eu qu'une minime activité combgttifVe àj'ow.:,^. Nous avons prononcé une attaque couronnée de succès au sud-ouest de Fi>aât, au nord de l'Aisne. A part cela, rien de particulier. La guerre ssus-marina. BERLIN, 21 juin. — Officiel : Toute une série de navires marchands ennemis représentant une cargaison précieuse, ont été récemment coulés dans l'Océan Atlantique par nos sous-marins. Parmi les navires coulés figurent : i<s vapeurs armés anglais «Drumclijfe» (4,072 tonnes), chargé de matériel de guerre pour la Russie; «Pai -thenia» (5,160 tonnes) > chargé d'avoine, et «Es-sich» (3,247 tonnes), chargé de marchandises diverses.Evénements sur msr. BERLIN, 22 juin. — Officiel ; 1) Par l'activité de nos sous-marins, il a été coulé récemment 21,000 tonnes de jauge brute dans les régions barrées du Nord. Parmi Les vaisseaux anéantis figuraient entre autres lé vapèur armé anglais «Enidwen» (3,594 tonnes brut), un grand vapeur armé anglais inconnu et le scliooner italien «Louise». Parmi les autres navires coulés) il y en avait un chargé de 2,000 tonnes de céréales, un deuxième chargé de bois. La cargaison des autres navires n'a pu être établie. 2) Dans la Méditerranée, des vapeurs et des voiliers, représentant un total brut de 40,177 tonnes. Parmi ceux-ci se trouvaient : le vapeur-ti ansport cle troupes anglaises « Cameronia», jaugeant brut 5,861 tonnes; le vapeur-transport de troupes français uYarra» (4.163 tonnes brut); les vapeurs anglais armés «lslandnore» (3,045 tonnes brut), chargé de 4,300 tonnes de charbon, et «Bcnnha» (1,877 tonnes brut), chargé de 1,700 tonnes de pain, et en outre deux vapeurs armés anglais inconnus de 5,000 tonnes brut. En même temps que ces navires, des cargaisons précieuses ont été anéanties; celles-ci se composaient surtout de charbonl de céréales, d'huilet de vin et de phosphates. Un nouveau cas « Baralong ». BERLIN, 22 juin. — Officiel : Les bruits parvenus depuis quelque temps déjà en Allemagne, au sujet du traitement dont sont l'objet les survivants de notre sous-marin U-26,perdu en mai dernier, ont reçu à présent leur pleine confirmation, par la voie neutre de l'étranger. Il en résulte que le navire a été pris en brèche et coulé par un destroyer anglais, alors qu'il plongeait. De l'équipage, huit hommes seulement par vinrent à remonter à la surface, les Anglais n'en sauvèrent que deux intentionnellement. Les autres furent abandonnés à leur sort, comme ce fut te cas pour notre torpilleur « S. 20 ». AUTRICHIEN VIENNE, 22 juin. — Officiel ; Le regain d'aclivil de l'artillerie se maintien'. *r Galicie. A part cela, la situation est inchangée partout. TUKCS CONSTANTINOPLE, 22 juin. — Officiel : Front du Caucase; Sur l'aile droite# une de nos patrouilles de reconnaissance a attaqué une patrouille de reconnaissance ennemie. Quelques soldats ont été tués et ut, caporal fait prisonnier. Au sud-est d'Ersinàjan, un bataillon, appuyé pai deux canons a tenté d'attaquer notre position avan. A cée; le combat a duré six heures. Nos troupes ont prononcé une contre-attaque et ont poursuivi l'ennemi, qui a été forcé de se retirer et a perdu deux cents hommes, quelques prisonniers, deux mitrailleuses, une quantité de matériel de génie, des tentes, etc. Sur l'aile gauchi-, à l'ouest de Kalkit, des troupes ennemies, faites d'environ un baiaillon, ont aita-quéqué la nuit une partie de notre position avancée. L'enn' tni a été repoussé dans ses propres tranchées par une conre-attaque . Sur les autres fronts, pas de modification. BULGARES SOFIA, 21 juin. — Off ciel : . Front, en Macédoine : Au nord de Bitolia, violent feu roulant de l'artil-l.rie ennemie. Dans l'arc de la Czema, un de nos détachements d'assaut a pénétré dans les tranchées ennemies et en a ramené des prisonniers italiens. A l'est de la Czema, violente canonnade. Dans la région de la Moglena, plusieurs détachements de reconnaissance ennemis ont été repoussés par noire feu. Au sud de Butkovo, nos patrouilles ont fait douze Anglais prisonniers. Sur ia rive gauche de la Strouma, violents engagements entre détachements de reconnaissance. Au cours de combats aériens, deux avions ennemis ont été descendus dans la région de Bitolia. Front en Roumanie : Près de Tulcea, canonnades, Près d'Isaccea, fusillades et canonnade tout d fait locale. français PARIS, 22 juin. — Officiel de 3 h. p. m. : Au sud de La Fère, nous avons effectué une incursion dans les lignes ennemies dans la région de Beautor et ramené des prisonniers. La latte d'artillerie s'est poursuivie à l'est de Vauxaillon et s'est étendue au cours de la nuit dans la région au sud de Filain et au nord de Braye-en-Laormois, où elle a pris un caractère d'extrême intensité. En Champagne, hier, vers 2 heures du soir, après une sérieuse préparation d'artillerie, l'ennemi a attaqué nos tranchées sur la Crête du Têton et à l'est de ce mont sur un front de 400 mètres. L'ennemi, qui a ait réussi d'abord *x pénétrer cUsius élont-*'!»*» avancés, en a été rejeté a, rès un vif combat. Nous avons rétabli inlégra.ement notre ligne. En Lorrainet un coup de main ennemi vers le bois de lanières n'a donné aucun résultat. PARIS, 22 juin. — Officiel de 11 h. p. m. : Sur le Chemin des Dames, bombardement de nos positions au sud de Filain et dans la région de Braye-en-Laonnois s'est pro.ongé jusqu'au matin et a été suivi d'une séiie d'attaques très violentes. Sur un front de plus de deux kilomètres depuis l'ouest de la ferme La Royère jusqu'à l'Epine de Chevrégny, l'ennemi a lancé des forces importantes composées de. troupes spéciales qui ont attaqué avec un grand acharnement malgré les lourdes pertes qui leur ont été infligées par nous. Sur la majeure partie du front attaqué, les efforts de l'ennemi ont été brisés et les vagues d'assaut rejetées dans les tranchées de départ. Nous avons maintenu nos positions,sauf au centre, où l'ennemi a pu, après plusieurs tentatives, pénétrer duns un saillant de nos lignes. Canonnade intermittente sur le reste du front. EtUSSE PETROGRAD, 21 juin. — Officiel : Fusillades et reconnaissances aériennes. ITALIEN ROME, 21 juin : " Hier soir, nous avons fait exploser dans le secteur de la vallée de Costeada (Ampezzano), sur la crête du petit Lagazuoi, une puissante mine préparée par une longue et grande galerie. L'explosion ébranla la position ennemie située au-dessus et anéantit les occupants. Nos chosseurs alpins soutenus par le feu de notre artillerie conquirent ensuite, dans un valeureux élan, le sommet de la hauteur-2668 sur le petit Lagezuoi et y installèrent aussitôt une position défensive. (Nous avons déjà mentionné ce qu'il en est en réa lté.) Au front des Alpes juiennes nous avons repoussé deux tentatives d'attaque contre nos positions près de Vodice et au sud-est de Jamiano. L'activité animée d'artillerie ennemie contre nos hauteurs au sud de Versic a été rapidement réprimée. Dans la même région nous avons avancé notablement noire première ligne, à la suite d'une attaque par surprise. ANGLAIS LONDRES, 21 juin. — Ofjiciel ; Nous avons repoussé hier soir des détachements ennemis qui cherchaient à nous surprendre au sud de la route Bapaume-Cambrai, à l'est de Laven-tie et dans les environs de Lombaertzijde. Un autre détachement ennemi a réussi à pénétrer dans notre ligne la plus avancée près de Lombaertzijde, mais il en a été immédiatement rejeté. Queiquc's-uns de nos hommes manquent à l'appel. La guerre seus-marina LONDRES, 21 juin. (Officiel.) — De l'Amirauté : Cinq navires de moins et 27 navires de plus de 1,600 tonnes ont été coulés la semaine dernière. ■■—vi a ■ ■ ■ ■1 Dernières Dépêches Au front de l'Ouest. Amsterdam, 23 juin. — On annoce de Londres s 1 '« Aigameen Handelsfclari que les Anglais on: repris le secteur du front de l'Ouest occupé jusqu'ici par les troupes françaises et belges. Les traités de l'Entente. Berne, 22 juin. — L\(Action française» écrit au sujet de ia revision des traités dont iii est tait allusion dans la réponse anglaise à la Russie, qu il s'agit de réviser tes concessions que le gouvernement russe de l'ancien régime a plus d'une fois faites pour assurer ia continuation de la guerre. L'annulation de ces traités n'est pas désavantageuse, poux autant que la nouvelle Rut^io continue le combat. OSiciers de l'Entente arrêtés en Russie. Stockholm, 22 juin. — L'ambassadeur anglais à St-Pétersbourg a protesté auprès du gouvernement provisoire contre l'arrestation de ""quatre officiers anglais à St-Pétersbourg et de 17 officiers anglais à Archangelsk. Les officiers anglais se trouvant à Archangelsk ont été arrêtés sur l'ordre du conseil des ouvriers et des soldats, à l'occasion des derniers troubles, parce qu'ils ont tiré sur des ouvriers et des soldats russes. Les officiers séjournant à St-Pétersbourg ont été arrêtés à leur domicile, parce qu'ils ont méthodiquement excité l'opinion publique c /atre le Conseil des ouvriers et des soldats. A Toula, deux officiers instructeurs français ont été arrêtés sur l'ordre du Conseil des ouvriers et des soldats. La presse française et le mouvement gréviste. Genève, 23 juin. — La censure française a défendu à la presse française de publier des détails sur le mouvement gréviste. Les portes anglaises. Amsterdam, 22 juin. — Les pertes anglaises signalées officiellement dans les journaux anglais du 16 juin, s'élèvent à 92 officiers, dont 25 tués, et à 3,850 soldats. Dans la navigation anglaise. Londres, 23 juin. — Dans les cercles maritimes, on dût que dans le Nord de l'Angleterre il n'y a plus que six ports ouverts à la navigation transatlantique. Tous lis autres no servent plus d'escale aux traïKatian.iques ; ils ne reçoivent plus que des caboteurs. L'incident suisse. Bsrlin, 23 juin. — L'ambassadeur suisse à Londres aurait été informé par -le ministre des Affaires étrangères anglais, que îç gouvernement anglais considère la démarche de H< "imann comme un acte inamical vis-à • » ie,: -•f*' * fe et de qu'elie rtcame oes rrresafâTàd'HOc. DSS officiers as f état-major général grec Dusmanig et Maiaxan ne sont pas partis pour la Suisse. Jonnart a l'intention de les traduire devant im ConaïS de guerre. Bappel du ministre de Suisse à Pétrogracl. L'Agence Télégraphique Suisse annonce que le Conseil Fédéral a décidé de rappeler le ministre de Suisse à Pétrograd, afin de l'interroger sur l'incident Hoffmann. La crise autrichienne. Vienne, 22 juin. — Le président de la Chambre des Députés, Gross, a été appelé par l'Empereur. Grise de cabinet en Autriche. Vienne, 23 juin. — L'Empereur a accepté îa démission du cabinet Clam-rtiartinitz. Les Italiens en Epire. Berlin, 23 juin. — On écri't df; Genève au « Ber-Hner Tageblatt » : D'après des nouvelles de Salo-nique aux journaux parisiens, les Italiens auraient pénétré en Epire jusqu'à Lsmuria et remplacé les autorités en fonctions par des sujets de nsUonalné albanaise. Pertes italiennes. Vienne, 22 juin. — On annonce du quartier générai de la guerre : D'après des nouvel , s dignes de foi, les Italiens ont perdu environ 4,000 à 5,000 hommes dams le combat sur le haut plataau des Sept-Communes, qui n'est pas encore complètement terminé. Par contre, leur seul gain de terrain insignifiant n'aitteint que la largeur de 1 kilomètre avec une profondeur de 1,000 pas à la crête frontière. La révolution russe. Berlin, 23 juin. — La direction du parti octo-brista, sous la présidence de Guitschkoff, a décidé de s'intituler dorénavant « Parmi républicain libéral ». OSiciers russes assassinés. Berlin, 23 juin. — On f'ntlonce de Genève au « Berliner Tageblatt » ; Le correspondant du « Petit Parisien » annonce que lors des derniers incidents à bord de plusieurs navires de guerre de la flotte de la Baltique, un grand nombre d'officiers ont été assassinés. La paix. Berlin, 23 juin. — On annonce de St-Pétersbourg aux journaux italiens, que le mouvement pacifiste prend une grande extension en Russie. La paix séparée. Amsterdam, 22 juin. — On annonce de LoncLvcg à. l'« Algemeen Handelsbfad » : Le délégué ouvrier anglais O'Grody, qui est revenu de Saint-Pé-tersbourg, a déclaré que les débats judiciaires du procès confire l'ancien Tsar et les hauts fonctionnaires arrêtés, seront publiés. Kerenski lui a dit qu'un document sera soumis au Tribunal, prouvant qu'on voulait conclure une paix séparée. La nouvelle Eussie. Mécontentement vis-à-vis des alliés. Une filière dan3 l'alliance sacrée. Stockholm, 21 juin. — Le iourna « Utro Ros-syi », paraissant à Moscou, le. p>; te parole des progressistes, partisans des cndét's, s'occupe longuement des nouvelles exagéiées de l<n presse anglaise et francise aiu sujet de l'anarchie en Russie et du refus justifié de toutes les propositions faites à la Conférence de St-Pétersbourg et notamment du refus des matelots anglais de transporter les délégués à Stockholm. La circonstance, que cette mesure ne constitue pas un acte de la bourgeoisie, mais des socialistes, prouve que l'amitié et l'alliance sacrée de h Russie avec l'Angleterre et la France, a déjà une fêlure. Il est difficile de dire ce qui airrivera. Il esj certain toutefois qu'on est à la veille d'un grave changement dans la politique internationale. La France et l'Angleterre ont cru qu'elles devaient exercer une pression sur le Conseil des soldats et des ouvriers et sur le gouvernement provisoire qui est influencé par ce Conseil. Mais le Conseil des des ouvriers et des soldats a par contre son point de vue. Les bourgeoisies de l'Europe occidentale devront se soumettre à l'inévitable et accepter 1a décision que l'Internationale leur dicte. La seule issue serait une conférence préalable des socialistes des pays alliés, à laquelle la démocratie sociale allemande n'assiste pas. Métamorphose du parti des ociobristes russes On annonce que le comité du parti des octobris-tes( présidé par M. Goutchkoff, a décidé que ce groupe portera dorénavant le nom de « Parti libéral républicain ». La situation critique à Pétiograa. Copenhague, 23 juin. — D~s télégrammes de Pétrograd amivés ici viâ Haparanda partent de la grande nervosité qui règne à nouveau dan® la capitale russe. On songe avec anxiété aux mesures qui seront prises par le gouvernement contre les chefs de Cronstadt. journellement, les contre-révolutionnaires et tes anarchistes font prévaloir avec plus ou moins d'insistance, leurs prétentions. Très souvent, les quartiers du centre sont le théâtre de collisions, de tir de mitrailleuses et de démolitions. LA GUSBRïï SOUa-MAlîIHE. Rotterdam, 22 juin. — Du « Maasbode » : Le vapeur suédois «Hastings», jaugeant brut 878 tonnes, chargé d arachides, a été coulé près de Brest au cours de son voyage de Sénégambie à Bristol. Amsterdam, 22 juin. (Reuter.) — Le lougre de pêche «Hendrika», d Ymuiden, a été coulé par un sous-marin dans la mer du Nord. Berlin, 23 juin. — Du Havre aux journaux parisiens : En déchargeant du matériel de guerre du vapeur américain « Eastgate », une explosion s'est produite et des dockers ont é:é tués. On a trouvé dans la cale du navire une machine infernale de provenance amér icaine. Berne, 22 juin. — Du « Petit Parisien » : Un vaisseau-patrouille français de l'escadae du Britan-nia a recueilli en haute mer 50 hommes de l'équipage d'un vapeur anglais coulé. Le navire-patrouille a soutenu également un combat avec deux sous- . '• 11, -• ■ — - - - - ' dre avait recueilli le jour avant 40 hommes d'un navire coulé. A St-Raphaël, un torpilleur français a débarqué l'équipage de deux voiliers italiens coulés. Le 29 juin, un trois-rnàts français a été coulé à l'ouest de la Manche; l'équipage a été sauvé par un torpilleur. Berlin, 22 juin. — Ce que représentent 869,000 tonn s die jauge brute. — Le butin fait par nos sous-marins en mai s'élevait à 869,000 tonnes de jauge marchande brute. Comme il s'agissait presque exclusivement de vapeurs de charge ordinaire, dont ie tonnage utilisable pour la cargaison est particulièrement clevé et que d'autre part les chaudières, machinas et charbons exigent relativement peu d© place, on peut compter que ces 869,000 tonnes correspondent à environ 550,000 tonnes de jauge normale. En doublant environ ce tonnage, la capacité en tonnes métriques est de 1,000 kilos environ,pour autant que des marchandises de poids spécifique moyen, telles que des céréales, des vivres, des charbons et de la laine entrent en ligne de compte et non des marchandises de barrage. 550,000 tonnes normales correspondent donc à un chargement d'envi, ron 1,1 million de tonnes métriques. Les statistiques des chemins de fer à voie pleine en Allemagne, comprennent en 1915 environ 700,000 wagons de marchandises d'un poids utilisable de 10,2 millions de tonnes. Un dixième de ce montant aurait pu servir à charger les vaisseaux coulés en mai. Si l'on évaluait en wagons ds chemin de fer du genre de ceux employés couramment comme unité-des quantités de poids, sur le continent, le nombre de tonnes perdues en mai par l'Entente correspondrait à environ 70,000 wagons de marchandises d'une capacité moyenne de charge de 15,000 kilos ou mieux encore à 2,000 trains ds marchandises à 70 essieux. Cela représente une perte journalière qui, exprimée en wagons de chemin de fer, n'es» pas inférieure à 66 trains de marchandises.Copenhague, 22 juin. — Du ministère (Tes Affaires étrangères : Il résulte d'un télégramme de l'ambassade danoise à Paris, que le vapeur «Vae-ring» a été coulé dans la Manche; un chauffeur a péri. D'àprès un télégramme de l'ambassade danoise à Londres, ie schconer automobile danois «Korn-so», se rendant d'Espagne aux îles Fercë avec un chargement de sel, a été coulé te 15 juin. Le vapeur danois «Dorte-jensen» a touché une mine et a coulé dans la mer du Nord. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Un quatrième nivex de guerre? Rotterdam, 23 juin. — Le « Nieuwe Courant » publie dans son édition du soir du 20 juin un article dans lequel il dit : Au commencement de l'été de cette année la ligne du front allemand, si déte? fée par les Fran ;ais, s'est toujours trouvée là où elle s'est incrustés déjà en automne 1914. Les Anglais et les Français prétendent que le but de guerre de cette année aurait été la fascination des troupes allemandes sur le théâtre de la guerre à l'ouest, afin de protéger la Russie d'une offensive allemande. On ne peut faire crédit à un tel sacrifice du côté de l'Angleterre ; car le véritable but de l'offensive de l'Entente consistait dans la tentative connue, d'enfoncer le front allemand à l'ouest. Cette tentative a lamentablement éch&ué. L'Entente ne pouvant, malgré tous ses efforts, vaincre seule l'Ai. lemagne, elle met toutes ses espérances dans l'aida des Etats-Unis. Pour cela donc, et uniquement pour cela, l'Europe neutre doit s'attendre à un quatrième hiver de guerre avec toute sa misère. Les combats à l'Ouest. fier!in, 22 juin. — Au front de Flandre, comm* au "front d'Àrras, Vactivité d'artillerie et d'infanterie a revêtu ie 21 juin son caractère habituel. Pai contre l'activité aérien ne a augmenté surtout dans la région d'Ypres, de Wytschate, de Lens et au sud de la Scarpe. Les Anglais ont tenté plusieurs attaques de patrouilles qui ont toutes été repoussées, notamment au nord de la Lys, à l'est d'Armentières, au nord-ouest de Neuve-Chapelle et dans la boucle de Lens. Nos patrouilles ont ramené des prisonniers hors des tranchées anglaises. Dans la région de St-Quentin il règne une vive activité de patrouilles. A l'est de Lernpire ainsi qu'au sud de St-Quen-dn, des patrouilles allemandes ont prononcé des attaques couronnées de succès et ramené des prisonniers ainsi que, des mitrailleuses. Au front da l'Aisne et à l'ouest de la Champagne, l'activi.é coin-battive réciproque a considérables^'" ' augmenté. Lors de l'attaque a J-mande contre le Potsbsrg, mentionnée par notre communiqué, les troupes spéciales d'attaque de Thuringe et de Saxe-Aïtenbourg se sont spécialement distinguées. L'attaque ne fut point précédée de feu roulant, mais sâmplerrent par quelques attaques de feu de lance-mines. Nos troupes d'attaque s'avaoçant par surprise, se rendirent maîtres en peu de temps, ds la garnison française. Toutes les attaques contre la position conquise îure«( repoussées, et ce n'est que lors de la septième attaque que l'aile extrême parvint à reculer quelque peu 1a nouvelle position conquise par les Allemands. Bombardement aérien de ÎSancy. Bâle, 22 juin. — Du a Matin » ; Nancy a été bombardée dans la nuit de samedi à-dimanche par des aviateurs allemands. Vers minuit 15 bombes dont plusieurs très grandes, tombèrent sur la ville. Les dégâts matériels sont assez insignifiants, snai& environ 50 soldats et 1 civil ont été blessés. Il y a 17 mor^s. Dans la nuit de dimanche à lundi, des avions exécutèrent un raid dans ia région de Poni-pey non loin de Nancy et y détruisirent le pont St. Vincent. .Pénible question. Carlsruhe, 22 juin. — De Paris an «Républicain»» Les radicaux-socialistes français ont interpellé la gouvernement sur la publication des traiifj . . .. wxv uva wsW107" CWlCIïïS nsr alliés, concernant l'occupation de Calais. Les pertes de 1 o-ansive acagisiss. 250,009 hommes. Carlsruhe, 22 juin. — De la « Zùrcher Pcs; » : Les pertes anglaises, basées sur les listes de per^o accusant en moyenne une perte journalière de 4,500 hommes du 9 avril à fin mai, peuvent être évaluées à un quart de million, ce qui correspond, environ a 50 p. c. des troupes angaises engagées dans l'offensive française. Dans ces conditions, il ne faut plus s'étonner de la fin de l'offensive, car stitja une armée tou;e neuve aurait pu remplacer les forces de combat perdues. Nous ne possédons pas encore ies résultats des pertes françaises, mais elles ne le céderont en rien à celles des Anglais. Le capitalisme américain et la guerre. Copenhague, 21 juin. — On annonce de btock-holm au « Soziaidemokraten » : » Les trois délégués am.ncalns Goldfart, R iustein et Datidowitsch, ont paru hsar à Sa séance du Comité socialiste. Après que le gouvernement américain teur eût refusé les passe-ports, iis oc quitté l'Amérique dans det> conditions dramatiques» Goîdfard a apporté une déclaration écrite du socialiste américain, Party, et des deux grands partis socialistes américains .Reinsteiii a déc'mré à uv collaborateur du « Poiitiken », que les grands capitalistes de l'Amérique ont provoqué la déclarait n de guerre de Wilson. L'Amérique est actuellement gouvernée par Morgan et Waiistreet. Wilsoo s'est toujours laissé mener par ies intérêts des capitalistes. Longtemps on a craint que la Russie aurait fait une paix séparée avec l'Allemagne et que l'Amérique aurait perdu le capital investi, comme fournisseur d'armes des alliés, si l'Allemagne était victorieuse. Ces soucis capitalistes ont exercé fina. lement sur Wilson une telle pression, qu'il a précipité le pays dans ia guerre. Les socialistes américains sont neutres ;ils veulent une paix sans vain-queurs, mais une paix qui profiterait au prolétariat international. L&S EVES'EMaWTS EM GEEu.g. Amsterdam, 20 juin. — D'Athènes au « Times » : Dans le but de reformer le gouvernement grec, Venizelos et jonnart ont élaboré un plan d'après lequel les ministères de l'intérieur, de la guerre et de la justice, auraient pour titulaires des vénizélis-tes. Un certain nombre d'officiers de l'armée de Salonique seraient déplacés à Athènes. Londres, 22 juin. — ESans un télégramme daté d'Athènes, le « Daiiy News » annonce que des trou. bles ont éclaté dans les casernes grecques de Payas, Nauplie et Calsma. Bâie, 22 juin. — De Londres aux journaux bâlois : Balfour a déclaré à la Chambre des communes, que les puissances protectrices, s'étaient engagées pax traité à maintenir la monarchie eh Grèce. Athènes, 22 juin. — Gounaris et 30 autres ex< puisés parmi lesquels Dragoumis se sent embarqué» à bord d'un vapeur grec. Le roi Constantin à Thoune. Bâle, 22 juin. — De Thoune aux journaux bâ<-lois : Le roi CoMôîantin de Grèce, sa famille et sa suite, sont arrivés jeudi soir à Thoune. La gare avait été barrée militairement. Le commandant du détachement de frontière du SpKigen était venu le saluer. Une foute immense a fait au Roi une récepu. tion enthousiaste. Le Roi et les siens sont descendu^ à l'Hôtel de la Poste.

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