3mft Année - N. 639 - Ed. b CINQ CENTIMES C. lî O T..ÎI1^I laïc ABONNEMENT POSTAL, ÉD. j Bruxelles - Province - Etrange 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3j6< Les boréaux de poste en Belgiqu et à l'Etranger n'acceptent que de abonnements TRIMESTRIELS; ceux-c prennent cours kes 1 Jakv. 1 Avril I Juillet 1 Ocroi On peut s'abonner toutefois pour le deux derniers mois ou même pour l< dernier mois de chaque trimestre ai prix de : 2 .Mon 1 Mois Fr 3XO-«S< 2.40 Fr.l.50-Mk-1.2( TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Ma.ro ci o SAI,M Journal Quotidien Indépendant (Rédaction, Administration, Publicité, Vente : I BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — l a ligne Faits divers et Eclios . fr. j.00 Nécrologie 2.00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0. !0 La grande ligne 0.J0 TIRAGE : 75.000 Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 7 juillet. Communiqué de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest Sur les deux rives de la Scmine, luttes acharnées continuées même pendant la nuit, dont l'issue n'a pas été désavantageuse pour nous. Les centres de l'action se trouvaient dans la rogion au sud de Contai maison ainsi qu'à Hem et à Estrées. A l'est de la Meuse, les Français ont échoué dans de violentes attaques tentées, sur une grande étendue de front, contre nos positions sur la côte de a Froide-Terre », ainsi que dans le bois au sud-ouest du. fort de Vaux. L'ennemi a essuyé des pertes sensibles. Sur les autres fronts, escarmouches entre patrouilles en beaucoup d'endroits. Au sud-ouest de Valenciennes, nous avons capturé un avion français; deux autres appareils ennemis ont été obligés d'atterrir au sud-ouest de Vouziers. Résultais des combats aérions engagés dans le courani du mois do |uiu : Pertes allemandes : En combat aérien Appareils 2 Descendus par la défense spéciale de l'ennemi 1 Disparus 4 Total 7 Pertes françaises et anglaises : En combat aérien Appareils 23 Descendus par notre défense spéciale 10 Par suite d'atterrisse ment invo- lontaie opéré dans nos lignes 3 A l'occasion d'un atterrissement opéré en vue de débarquer et embarquer des espions 1 Total 37 Sur ce total de -57 appareils, 22 sont restés entre nos mains. Théâtre de la guerre à l'Est Brmées do leldmaréchal-génêral von Hindenburg : Les Russes ont continué leurs entreprises, attaquant avec de gros effectifs notre front au ■rw^ JTJZA. «'."ù ' C 'C-rS T cjjnn efB.ée ri la suite d'un violent combat, tandis que leurs tentatives au nord-est de Smorgon et en d'autres endroits ont pu être déjouées sans effort. Armées du feldmaréchaî-général prince Léopold de Bavière : Abstraction faite d'une attaque ennemie assez faible, le calme continue à régner sur presque tout le front qui, pendant ces jours derniers, avait été l'objet des entreprises russes. Armées du général von I.insingen : Tenant compte de la forte pressiez exercée par l'adversaire sur les deux flrin-cs du saillant pointé vers Czartorysk, surtout près de Kos-tiuchnovka et à l'ouest de Kollci, nous avons abandonné cette position et occupé une ligne de défense plus courte. A droite et à gauche de Sokid, les attaques russes se sont écroulées; elles ont coûté de graves pertes à l'ennemi. A l'ouest et au sud-ouest de LucJt, la situation n'a pas changée. Armée dn général comte von Bolhmer : Pas d'événements particuliers, ni chez les troupes allemandes opérant au sud du Dniester, ni sur le restant du front. Rien dt nouveau. AUTRICHIENS VIENNE, 6 juillet : Théâtre de la guerre russe Rien d'important en Bukowine. Les combats au sud du Dniester continuent. A Sadzaivka l'ennemi grâce à sa supériorité numérique est parvenu à pénétrer dans notre position. Nous occupons, sur six kilomètres d'extension, une ligne dirigée à 3,000 pas vers l'ouest, d'où nous avons refende toutes les autres attaques ennemies. Au sud-ouest et au nord-ouest de Kolomea nous avons maintenu nos positions contre tous les efforts de l'ennemi. Au sud-ouest de Buczacz nous avons repris, après de violents combats, notre position sur le Koro-piec .Dans le coude du Styr au nord de Kolki, le combat a également été, hier, acharné et très changeant. • Théâtre de la guerre lialien L'activité combattive a été minime hier- au théâtre sùd-ouest de la guerre. i'héâlre de la uuerre Sud-Est. Escarmouches de tirailleurs sur la Vojusa inférieure. TURCS CONSTANT1NOl'LE, 6 juillt. — Du quartier général : Aucun changement signalé au front de l'Irak et en Perse. Au front du Caucase, combats de patrouilles à l'aile droite et au centre. Dans le secteur du Tschoruk un combat terminé à notre avantage nous a fait prendre une centaine de prisonniers, dont un capitaine. Un major ennern, se trouve parmi les tués. Au nord élu Tschoruk la situation est inchangée. Sur l'aile gauche nous avons battu et refoulé plusieurs atta ques ennemies dans le secteur littoral. Sinon rien d'important à signaler. ANGLAIS LONDRES, 5 juillet. — Rapport du gêné ral Haig : Entre l'Ancre et la Somme, conti nuation des combats en corps à corps et à coup, de bombes. Nous avons encore capturé 500 pri sauniers depuis le chiffre cité en dernier lieu FRANÇAIS PARIS, 6 juillet, 3 h. p. m. : Au nord de la Somme, quelques actions locales ont eu heu au cours de la nuit. Une contre-attaque ennemie nous a enlevé deux petits bois situés à 1 leilom. au nord de Hem; par contre, nous nous sommes emparés d'un autre bois, situé à la lisière nord-est du même village. Au sud de la Somme, la- nuit a été calme sur la plus grande partie du front. Une contre-attaque dirigée par l'ennemi sur Bello-y-en-Santerre i été aisément repoussée. Le chiffre des canons c-apturés par nous s'élève à 76. Les mitrailleuses prises sont au nombre de plusieurs centaines. Sur les deux rive» de la Meuse, aucune action d'infanterie. Bombardement de nos deuxièmes lignes dans la région de Chattan-court. Duels d'artillerie assez vifs dans les secteurs de Fleury et du bois Fumin. L'ennemi s:est acharné sw la cathédrale de Verdun qu'il a systématiquement essayé d'atteindre cette nuit par les obus de gros calibre. U ne de nos pièces à grande portée a dispersé des convois ennemis vers Hendicourt (nord-est de Saint-Mihiel. En Alsace, un de nos détachements a pénétré dans une tranchée ennemie de la région de Burnhaupt et l'a trouvée pleine de morts. PARIS, 6 juillet, 11 h. p. m. : De part et d'autre de la Somme, l'ennemx a tenté aujourd'hui de réagir aux deux extrémités de notre secteur. Au nord de la Somme, une série de contre-attaques ennemies dirigées dans la journée sur nos nouvelles lignes au nord du village de Hem, ont été brisées successivement par nos feux, sans que l'ennemi ait pu enregistrer le moindre succès. Nous avons fait quelques prisonniers. Au sud, des entre-attaques lancées de Bcrny-en-Santerre sur nos jtositions entre Estrées et Belloy ont été enrayées par les tirs de barrage et n'ont pu déboucher. Dans cette région, l'ennemi a subi de grandes pertes; deux compagnies, prises en mfiJstr' e—- ~ ic milr/ulleuses dans un bouau au nord-est- de Berny, ont été anéanties. Sur la nve gauche de la Meuse, l'activité des deux artilleries continue dans le secteur de Ghattancaurt. Sur la rive droite, l'ennemi a bombardé violemment le bois Fumin, la batterie de Dam-loup et la Laufée. Au nord de Lamorrille, un tir de nos batteries a fait sauter un -dépôt de munitions ennemi.RUSSES PETROGRAD, 6 juillet : Un aviateur ennemi qui jetait des bombes sur nos navires de guerre -postés dans le golfe de Riga a été descendu par nos aviateurs ; l'occupant et son observateur, tombés à l'eau, ont été recueillis prisonniers. Un autre combat aérien eut peur résultat l'abattement d'un second aéroplane allemand qui tomba dans la région des dunes. Nous avons perdu un avion de combat; son observateur, le lieutenant Is-wekow, et son aviateur Nazarow sont morts en héros. Dans la zone de Riga à Diinabourg le combat d'artillerie a augmenté. Au nord-est de Godu-zisch/ci, à 26 kilomètres fi l'est de Swensjang nos troiipesvj^nt débarrassé de l'ennemi une lisière de forêt. Au village de Sezeriento, à J/.6 kilomètres au nord de Smorgon, nous avons pris des parties d'une position ennemie. Sept avions ennemis ont jeté des bombes sur la gare de Molodeczno. A l'est de la Bérésina nous aions descendu un avion ennemi qui a pris feu en tombant et est atterri au sud-ouest de la iMle de Wolozyn, à 22 kilomètres à l'est de Wicïnew; son aviateur et son observateur ont été faits prisonniers. Au nord et au sud-ouest eh Baranowitschi le combat continue.Par endroiti la première ligne de défense de l'ennemi a é'é prise par nous. U n de nos avions a survolf la a gare du camp Skobelewski » au tud-ov'st de Baranowtschi. A I nie&t du Styr inférieur, entre le Styr et le Stoc\od, ainsi que plus au sud jusque dans la régim de la Lipa inférieure, il g a des cpmbati acharnés en cours. A T\vlha —oluzia nous avons percé trois lignes ^'obstacles en fil de fer barbelé à l'intériiir desquels étaient installées des mines. Sir le Styr, à l'ouest de Kolki, l'ennemi a étt .ejeté ap'ès un combat extraordinaire-ment liolent. Nous y avons fait plus de 5,000 pristmiers, dont 170 officiers, et avons capturés canons, plus de 17 mitrailleuses, deux projeteurs et quelques milliers de fusils. hrs de ces combats, nos troupes du génie, celas de pontonniers et celles de combat, ont étéi'un rendement tout à fait extraordinaire. Elis se sont avancées avec la première ligne et duiint tout un temps, ont accompli leur tra-vai sous le feu de l'infanterie ennemie. Mi nord de Zuturie ainsi qu'à Wola Sadows-kanos troupes ont conquis la première ligne de.vnositicns ennemies. Une attaque de l'ennemi ur Czkhn (à 3 kilomètres à l'ouest d'Ug-rinte) a été enrayée par notre feu d'artillerie. Surla Lipa inférieure l'ennemi a attaqué très vifkireusement mais sans succès. L'ennemi, i qui s'était avancé au sud du confluent du Stsnet de la I.ipa, et avait franchi la rivière au illage de Pcramyl (à G kilomètres au sud r de Lipa), a été attaqué et rejeté sur l'autre rive; nous y avons capturé 7 officiers, 257 soldats et 2 mitrailleuses. Au front et aux défilés des Carpathcs, combats d'artillerie. Notre aile gauche continue à y faire toujours reculer l'ennemi davantage. Sur la route Kolomea-Delatyn nous avons pris, après un combat,le village de Sadzawka. Après d'acharnés corps à corps nous avons capturé 9 officiers, environ 300 hommCg et 2 mitrailleuses.ITALIENS ROME, 5 juillet. Entre l'Adige et la Brenta l'ennemi fait tous ses efforts afin d'opposer une résistance tenace à notre marche en avant ; il prononce également des contre-attaques localisées. Dans la vallée de l'Adige,nous avons repoussé pendant la nuit du 5 au 6 une attaque ennemie, dirigée contre une tranchée au chalet de Zugna. Au cours de la journée d'hier nos chasseurs alpins ont réussi à atteindre après une attaque prolongée le sommet du Mont Cormo, au nord-ouest de Pasubio. Dans le bassin de l'Astico supérieur notre infanterie a conquis, après avoir surmonté les ■plus grandes difficultés de terrain et après avoir brisé la résistance opiniâtre de l'ennemi, le sommet du Monte Seluggio. Elle a poursuivi sa marche en avant dans la direction des fleuves Frcddo et Astico. Du plateau des Sept Com,nnnes, rien de particulier à annoncer. Dam le Val Campellc, l'ennemi a prononcé, entre le torrent de Maso et la Brenta, après une violente préparation d'artillerie, une contre-attaque contre nos positions à Proma Lu-nef ta, il a été repoussé avec pertes sérieuses et abandon de quelques prisonniers ainsi que de 3 mitrailleuses. Au front de l'IsOnzo activité d'artillerie plus prononcée. Les combats qui se livrent dans le secteur de Montfalcone se sont poursuivis hier, toutefois avec une moindre violence. Nous avons fait quelques douzaines de prisonniers et capturé 2 mitrailleuses et un lance-bombes. Dernières Dépêches Les attachés militaires neutres en Allemagne Munich, 7 juillet. — Dans leur voyage à travers l'Allemagne, les attachés militaires des pays neutres sont arrivés ici mercredi soir, après avoir visité les villes <?e Rothenburg-ob-der-Tauber et Nuremberg. Us visiteront à Munich un certain nombre d'entreprises industrielles. En outre, on se propose de leur montrer des installations militaires belles qu'ateliers d'artillerie, puis des installations de l'alimentation publique et les principale choses dignes d'être vues. Dimanche, les attachés se proposent, pour clôture à leur séjour à Munich, de faire une excursion à Borchtesgaden. Les attachés militaires appartiennent aux Etats suivants : Argentine, Roumanie, Espagne, Suède, Chili, Etats-Unis de l'Amérique du Nord et le Pérou. Décret impérial Berlin, 7 juillet. — Le journal officiel de l'Empire publie un décret impérial d'après le-quel ceux qui appartiennent à l'armée de l'Empire et à la marine impériale et qui par ordre ont pris part à la guerre turco-italienne de 1911 et 1912 ou à la guerre des Balkans de 1912-1913, peuvent compter une aninée de service en plue. traité de l'Entente avec les Etats-Unis. Washington, 7 juillet. — (Radiogr. ) — Le sénateur Stone, président de la Commission du Sénat pour les relations extérieures, a remis une décision requérant le président Wilson de renseigner le Sénat sur le caractère exact du traité de commerce, en voie de conclusion avec le9 alliés de la France dans la guerre européenne, dans le but catégoriquement déclaré d'amener un boycottage de leurs ennemis. Cette résolution requiert le président de faire connaître jusqu'à quel point les Etats neutres seront atteints par semblable traité. Elals-Unis et Mexique. Genève, 6 juillet. — On mande de Washington au « Matin » que le gouvernement des Etats-Unis a consenti à continuer kg pourparlers avec celui du Mexique. Interdiction d'exportation. La Haye, 7 juillet. — On vient d'interdire l'exportation des fèves de jardin et des salad-as pommées. Sir Edward Grey promu à la pairie. Londres, 7 juillet. — Le « Daily Chronicle » annonce que Sir Edward Grey sera bientôt promu à la pairie, en conformité avec les dispositions légales concernant la répartition des secrétaires d'Etat sur la Chambre des Communes et la Chambre des Lords. Arrestation d'un directeur de la Banque d'Italie. Berlin, 7 juillet. — Sur requête des autorités militaires de Bengasi, en Cyrénaïque, le directeur de la Banque d'Italie, à Aquila, Franceseo Sforza, ex-attaché à l'ambassade d'Italie à Berlin, a été arrêté à Aquila. Cette arrestation a provoqué sne vive émotion. Mort du général italien Giordana. Berne, 7 juillet. — Les journaux de Milain annoncent la mort du général Carlo Giordana, commandant d'une brigade d'infanterie opé-, rant à l'aile droite sur le haut plateau d'A-siago. Les tretoblements de terre en Italie. Berne, 7 juillet. — On mande d'Ascoli Pi-cero au « Corriere délia Sera » : o Les tremblements de terre d'hier ont provoqué une forte panique fchez la population. Les dégâts matériels sont minimes; une personne a été tuée. Des communes de l'Apennin on signale des dégâts matériels considérables, mais aucun tué. La nuit dernier© on a encore ressenti de violentes secousses sismiqnes à Arquata del Tronto. Un grand nombre de bâtinsses sont endommagées. A Turin la foudre ayant atteint une fabrique de projectiles, y provoqua des explosions et un incendie dont les dégâts dépassent 70,000 lire. La Grèce et l'Entente. « Berlin, 7 juillet. — On mande d'Athènes au a Lckal Anzeiger » : « M. Zaimis s'est rendu chez l'ambassadeur de France, Guiilemin, et chez l'ambassadeur d'Angleterre, Elliofc, aiin de protester contre les traitements des officiers grecs à Salonique. L'impression quant à l'issue de l'incident est favorable. Berne, 7 juillet. — Le « Temps » annonce que les officiers grecs qui, à Salonique, avaient châtié les rédacteurs de journaux, n'ont pas été directement livrés à l'autorité française; c'est cette dernière qui a pénétré dans le local oii on les avait enfermés et les y a arrêtés. Milan, 7 juillet. — On mande d'Athènes au « Secolo » : « Un détachement de soldats s'est livré hier, sur la place du marché de Prevesa, à une manifestation d'attachement au Roi.Des vitrines de magasins tenus par des partisans de Venizelos ont été détériorées, puis un combat s'est, livré entre la foule et les soldats, cau-■ant des blessures de part et d'autres.Les commerçants en question ont fini par fermer leurs magasins. » Ce que disent les prisonniers français Berne, 7 juillet. — Le a Petit Journal» publie sur l'offensive française ce que les blesses venant du front racontent. Après une ample préparation par la grosse artillerie, les troupes noires ont dû marcher d'abord, puis l'infanterie coloniale. En première ligne, la résistance allemande a été très acharnée. On a <îîi ay.'m r t -pas à lias pt mettre Tvar mètre. Le® prisonniers n'avaient perdu leur liberté qu'après s'être battus avec vaillance et avec acharnement.Nominations anglaises Londres, 7 juillet. — On annonce officiellement que Lord Derby a été nommé sous-secrétaire d'Etat à la Guerre et Lloyd George, ministre d ela Guerre. M. Grey est élevé à la pairie. La situation des Français. Stockholm,7 juillet.— Du « Stockholm Da,g-bladot », à propos de la prétendue reprise de Thiaumont par les Français : a Le duel franco-allemand à coups de communiqués finit en ce sens que les Français doivent avouer avoir eu le dessous. Le fait est- d'autant plus significatif qu'il coïncide avec le déploiement de forces françaises en un autre point et qu'autrement on eût pu supposer que les Allemands ont dû diminuer leurs opérations à Verdun ; mais il n'y a rien à annoncer de la sorte. » Du « Svenska Dagbladeb » : « Il est clair que les troupes français?s ont été beaucoup plus éprouvées que celles des Allemands ; elles ont perdu un plus grand nombre de prisonniers, et leur service sanitaire, qui laisse à désirer depuis le vflébut de la guerre, n'a été à même de rétablir qu'un nombre de blessés bien inférieur à celui traité par les ambulances de l'armée allemande, lesquelles accomplissent des prodiges pour la protection et le salut de leurs hommes. La cause française passe par de dures épreuves en ces mortels combats, qui prend tous les sujets mrsculins depuis l'adolescence | jusqu'à la cinquantaine ; et, avant la guerre déjà,la population française n'augmentait pas; c'est pourquoi le ohapitre de la natalité semble donner lieu à plus de soucis en Francs que partout ailleurs. La supposition a déjà été émise que l'une des questions appelées à être discutées lors d'une prochaine séance à huit oies de la Chambre française, porterait sur l'inquiétante diminution de natalité! » Vapeur arrêté par Ifs allemands. Flessingue, 7 juillet. — Des pêcheurs qui viennent de rentrer relatent avoir observé, hier matin, au moyen de longue-vues, aux environ du bateau-phare « Sohouwenbank », un vapeur qui s= dirigeait vers le Sud, par consé-; quent- vers Zeebrugge. Us supposent que ce vapeur appartient, à la ligne de Cork, et que, parti de Rotterdam, il aura été arrêté par les équipages de pris? des sous-marins allemands, qui l'auront amené à Zeebrugge. DEPECEES (Reproduites de l'édition précédente.) Les combals autour tlu Grand Pal. Vienne, 7 juillet. — On annonce du quartier de la presse : Les Italiens ont déclanché le 27 juin une violente attaque contre nos positions dans le secteur de Plockeai. Auparavant le feu de l'artillerie ennemie avait démoli une partie de nos installations d'obstacle et des parties de nos positions furent dans le vrai sans du mot labourées. Vers 10 heures du matin, l'adversaire, fort d'environ six compagnies, a déclanché l'attaque contre le Freibofel et probablement avec des effectifs d.e la même force contre le Grand Pal. Malgré notre violent feu d'infanterie et de mitrailleuses l'ennemi a réussi à pénétrer dans nos positions,qui avaient été complètement bouleversées par l'artillerie. Au Grand Pal nos réserves ont effectué une contre-attaque, qui a nettement débarrassé de l'ennemi toutes les positions. En chantant nos soldats se sont lancés en avant en combattant jusqu'à midi homme contre homme. Jusqu'à la soirée l'ennemi n'a plus prononcé d'attaque. Notre feu d'artillerie intensif l'a empêché jusqu'au crépuscule de réparer ses positions complètement bouleversées. Au Freikofel, l'ennemi qui avait pénétré dans nos propres tranchées en a été délogé après une melée acharnée. Vers 11 heures du matin, une nouvelle attaque contre le Freikofel fut déclanchée, y succéda une troisième vers midi, exécutée par des troupes fraîches, qui a également été repoussé à 1 h. 30 de l'après-midi. Le feu, lancé par l'artillerie, ainsi que notre f&u d'infanterie et de mitrailleuses et les contre-attaques de nos réserves ont complètement chassé les assaillants des positions en lui infligeant des pertes sensibles. Nos troupes avaient ainsi repoussé quatre attaques, exécutées par des forces ennemies très supérieurs en nombre. Après que nous eûmes refoulé cette dernière attaque ennemie notre ligne a été exposée au vif feu de l'artillerie ennemie, ainsi que la région P,'ôcken-Eder-Manthem-Wata-mannsag jusqu'à la tombée de la nuit. Sur l'aile gauche du « Kamelriicken », des rencontres insignifiantes eurent lieu, tandis qu'on à constaté au Petit Pal des rassemblements d etroupes;cependant pas de tentatives d'attaques. Les dégâts causés par le combat ont été reparés jusqu'au lendemain apres-midi. 11 faut spécialement faire ressortir l'attitude brillante des détachements des régiments d'infanterie n. 7 et 57 qui se sont héroïquement battus. La coopération vigoureuse de notre courageuse artillerie est absolument reconnue par tous 'es combattants. La part de lion de notre succès lui revient. Devant les positions du Grand Pal il y avait environ 150, devant celles du Freikofel environ 200 morts italiens. Ce que les Italiens ont ramené en arrière on, blessés atteint quatre fois autant. La Hollande reste l'arme au pied. Zurich, 6 juillet. — On mande de La Haye à ia a aN'eue //uiieher Zeitung » qu'il est faux que la Hollande va désarmer au 1 août. Au . contraire, plus que jamais elle reste sous les armes, vu l'action décisive qui va 9é dérouler sur les champs de bataille. Récit d'un combattant anglais. Berlin, t> juillet. — On mande d Amsterdam à la « Gazette de Vess » que les premier:, trains-lazarets, transportant les blessés des premières journées de la bataille en France, sont arrivés à Londres dimanche soir, et ont été suivis le lendemain de nombreux autres trains. La majorité des soldats sont légèrement blessés. Un reporter du « Daily News » a parié à l'un d'eux, qui déclara que les Allemands avaient eu connaissance exacte du jour et de l'heure de l'attaque. « Ce qu'il y eut de plus terrible à notre front, dit-il, fut la canonnade de leur artillerie lourde. Les Allemands a-vaient préparé tout ce qu'il fallait pour nous recevoir. Dans les trancliées allemandes nous avons trouvé peu de chose à faire, en réalité ces tranchées n'existaient pour ainsi dire plus, à la suite d'un bouleversement inimaginable. Mais nous ne tardâmes pas à constater où étaient les Allemands : partout où l'endroit était le mieux approprié à leur action. » Menace d'épidémie en France. Cologne, 6 juillet. — On mande de la frontière française que la dernière ordonnance du ministre de la guerre signale comme atteintes d'épidémie 87 localités faisant partie de onze zones militaires et de 27 départements,et interdit d'y laisser aller des militaires en congé. L'ordonnance abo'it sa précédente interdiction qui frappait 47 localités lesquelles sont à présont déclarées non atteintes, et sont réparties sur deux départements et huit circonscriptions militaires. U n'est pas question de grandes agglomérations dans ers édits. Les \paches dans l'armée française. Carlomba, 6 juillet. — On mande de Lyon au « Tagesanzeiger » de Zurich : A Vienne (Dauphiné), une bande de chasseurs à cheval français, récemment mobilisés, qui comportait des éléments équivoques, provenant probablement d'une bande d'apacbes, s'eet signalée par plusieurs agressions et cambriolages. Un fantassin français et un chasseur à cheval ont été grièvement blessés. Les provocateurs ont été arrêtés et passeront devant un conseil de guerre. Uieh que des Français à la Bourse de Paris. Les membres de la Chambre de Compensation des rentes françaises viennent de tenir una assemblée générale et d'y décider qu'à l'avenir, non seulement les chefs, mais aussi les fondés de pouvoir et les délégués en. Bourse devront 'être de nationalité française. Questions indiscrètes. De 1' « Echo de Paris » : le « Cri de Paris » pose une question curieuse : « Les mauvaises langues racontent que certains députés en âge d'être mobilisés l'ont été effectivement, mais n'ont encore jamais paru nulle part sous l'habit militaire. Et cependant ils ont touché leur indemnité d'entréa en campagne. On ajoute même qu'ils touchent très régulièrement leur solde de sous-lieutenant et d'adjoint à l'intendance? U va sans dire! que nous n'en croyons rien. Personne ne le croira, mais tout le momdfl demandera les noms. »

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