3me Année - 663 - Ed. B CIHQ CENTIMES Mardi 1er Août 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD.gg Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique çt à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : " 2 Mois 1 Mois Fr-3.00-Mk2.40 Frl.50-Mkl.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Maro de SAI/M Jwsal ©iieililai MipetiSsis! Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. T.OO Nécrologie T.OO Annonces commerciales .1.00 » finar.-- Xres. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 ^ La grande ligne 0.50 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Derniers Communiqués Officiels ALLEMANDS BEE LIN, 81 'juillet, de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest 'Les entreprises anglaises à Pozières et Longue-val se sont poursuivies jusqu'à pendant la journée d'hier. Elles servaient comme prélude à une nouvelle grande attaque anglo-française qui s'est déclanchée au matin, uniformément entre Longueval et la -Somme, par des effectifs évalués au moins à G divisions. Tandis qu'elle a été reprimée entre I'ozières et Longueval, pendant la journée, par notre tir de barrage, elle parvenait seulement au cours de la soirée à être mise à exécution dans des attaques isolées, prononcées également par de très forts contingents. L'ennemi a été refoulé partout sous des pertes sanglantes les plus lourdes. Il n'a pas gagné un pouce de terrain. Partout où des corps à corps eurent lieu, ils furent décidés à notre avantage, grâce à l'attitude énergique des troupes de réserve bavaroises et saxonnes, ainsi que des braves troupes de 'Schlesicig-Holstein. Douze officiers et 769 hommes ont été faits prisonnirs et 1S mitrailleuses ont été capturées. Au sud de la Somme, des combats d'artillerie eurent lieu .Dans la région de Prunay (Champagne), une'faible attaque française s'est écroulée dans notre jeu. A l'est de la Meuse, le feu d'artillerie s'est accru, à plusieurs reprises, à une grande violence. Au sud-ouest du bois de Thiaumont, de petites attaques à la grenade eurent lieu. Sur une attaque aérienne ennemie contre tJonflans, nous avons riposté par un bombardement de Pont-à-Mousson. Une escadrille d'avions français qui devait attaquer la ville de Mullheim en Brisgati, a dû livrer combat à nos folckers à N eue nb erg-sur-Rhin, dut s'enfuir et fut poursuivi. L'aéroplane pilote a été abattu au nord-ouest de Mullheim. Le lieutenant Hôhndorf a mis hors combat au nord de 'Bapaume son onzième, le lieutenant Wini-g-eûis, à l'est, de Péronne, son douzième adversaire. Un biplan français a été descendu res-'j >pdi ' '/Mirf-Jiu--trr 'défense). Théâtre fie la guerre à l'Est Des deux côtés de Friedrichstadt, des déta-'cliemcnts de reconnaissance russes furent repousses. Des attaques contre notre position au canal à l'ouest de Logischin et a Nobel '{sur le Sirumien au sud-ouest de Pinsk) ont 'échoué. Armées du général von Linsingen : 1Hier encore, les puissants assauts continus rdes masses armées russe s ont été victorieuse-Sfnent rejetés. Nous avons infligé de nouveau les plus grandes pertes à l'assaillant. L attaque principale a été portée par l'adversaire dans le secteur des deux côtés de la voie Kowel-Sar-n-y, entre Witonicz et la Turya, au sud de la Turya et des deux côtes de la Lipa. Une contre-attaque, bien préparée, a rejeté l'ennemi Qui avait pénétré à Zaricze au sud de Stohyeh-tia. D'après les données relevées jusqu'à présent, mus avons fait prisonniers hier 1889 Wusses, dont 9 officiers. Nos escadrilles d'aviateurs au cours des derniers jours de combat, ont infligé à l'adversaire des dégâts considérables par des attaques contre des abris, contre des troupes en marche du au bivouac, ainsi- que sur leurs communications situées en arrière. Atmès du général comte von Boiiiiner » 'Au cours des attaques continuées dans le lecteur au nord ouest et à l'ouest de Buczacz, les Eusses sont p irvenus à pénétrer sur quelques points isolés dans la ligne de défense avancée. Ih ontxté rejetés. Toutes les attaques sont victorieusement repoussées. Dans les Balkans Rien de nouveau. AUTRICHIENS TIENNE, 30 juillet. Théâtre de la guerre russe. Les batailles en Galicie orientale et en Wol-hynie se poursuivent sans diminuer d'intensité. En Galicie orientale, on a notamment combattu avec opiniâtreté à Molodylow, au nord-ouest de Koiomea, ainsi qu'à l'ouest et au nord-ouest de Buczaz. L'ennemi a continué ses attaques jour et nuit; tous ses eforts ont 'échoué avec les plus lourdes pertes. Il en fut de même pour ses attaques entre Borestezko et jStobychwa, sur le Stuchod, qui, nonobstant sa très forte mise d'hommes, ne lui a procuré aucun succès. La plupart du temps, il fut'dejù enrayé par le fiu d'artillerie et d'infanterie de $a défense. Où d a passagèrement réussi à pénétrer dans nos tranchées — ce qui fut le cas si l'ouest de Luck, armée du général von Tchtr-kansky — il en fut rejeté par des contre-attaques.A Eastoua, sur le Stocl(od, la défense a été transférée, après refoulement de plusieurs attaques russes, dans la boucle du Stochod qui y suit une furtt courbe. Théâtre de la guerre italien. Sur les hauteurs situées au sud-ouest de Pa-'ftevegtfio, nous avons repoussé l'attaque d'un bataillon italien. Sinon, l'action s'est bernée à des combats d'aï htierie 'intenses dans différents secteurs du frunt. Théâtre de la guerre Sud-Est. £ucun change menti TURCS CONSTANTINOPLE, SI juillet. — Le quartier général annonce : Au front de l'Irak pas d'événements importants. Dans le secteur de l'Euphrate, nous avons capturé un bateau à moteur ennemi qui avait pris feu à la suite de notre» canonnade. An front de Perse, simples escarmouches. Le combat qui se déroule entre nos détachements et les forces russes chassées vers la frontière, après avoir été délogées de Rewanduz, continue à se développer à notre faveur. Par une contre-attaque, nous avons repris ici à l'ennemi une hauteur culminante. Des forces russes forcées de fuir de la localité Sakis vers le nord, ont été poursuivies par les nôtres. Front du Caucase : Dans le secteur de Bit-lis, la situation ne s'est pas modifiée. Nos troupes, par une attaque qu'elles ont exécutée,ont repris à l'adversaire le Mont Antuck, situé à SfO km. sud-ouest de la localité Masch, qw se trouvait au pouvoir de l'ennemi et qui domine la région avoisinante. Nos troupes, par une contre-attaque exécutée à la baïonnette, ont complètement repoussé des attaques violentes déclanchées par l'ennemi contre nos positions dans le secteur d'Ognatt, à 50 km. sud-est de la localité Baschlpôi. Au cours de ces attaques qui sont restées stériles pour l'ennemi, il a subi de très lourdes pertes. Le nombre de s murti dépasse un millier. Nos troupes, qui campaient à 10 km. ouest d'Ersiadochan, ont déjoué par leurs vives contre-attaques les tentatives de l'ennemi pour se porter en avant. Les troupes ennemies qui s'étaient retranchées d 11/ km. sud-ouest de Gumuschkach, ont été attaquées par nos troupes, délogées de leurs positons et rejetées vers l'est. Dans d'autres secteurs du front, escarmouches sans importance. Sur le front tgyptien, nos détachements d'avant-garde, en refoulant des compagnies d'é-claireurs ennemies qui leur sont opposées, gagnent du terrain pas à pas vers l'ouest. Au cours d'une de ces dernières rencontres, l'en-edi a verdi: 25 tués et un jJits grand nombre prisonniers. FRANÇAIS PAEIS, 30 juillet, S h. p. m. : Dans la région de Chaulnes, nous avons dispersé une reconnaissance ennemie au sud de Lihons. Sur la rive droite de la Meuse, une attaque ennemie dirigée sur une redoute dans le, ravin de Fleury, a été repoussée. Le bombardement continue dans toute la région Fleu-ry-bois de Vaux-bois Fumin. Nuit calme sur le reste du front. Aviation : Dans la, journée du 29 juillet, nos avions ont livré des combats sur le front de la Somme; trois avions ennemis ont été afrattus, un quatrième appareil ennemi s'est écrasé .logis tes lignes ennemies en Argonne. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, 1/0 obus de 120 ont été jetés sur les gares de la région de Noyon. Ce matin, une de nos escadrilles a lancé plusieurs obus de gros calibre sur la gare et les établissements militaires de Miillheim. rive droite du Ehin. PARIS, 30 juillet, 11 h. p. m. : Au nord de la Somme, la journée a étl marquée par une série de combats acharnés. Sur le front compris entre la côte 139 (nord-est d'Hardicourt) et la rivière, nos troupes passant à l'attaque, ont enlevé dans la matinée t-ut le système des tranchées ennemies sur une profondeur variant de 300 à 800 mètres environ. Elles sont parvenues aux abords du village de Maurepis. Nous tenons le bois au nord de la station de Hem, la carrière au nord de et bo:s et la ferme Monacu. Dans l'après-midi, l'ennemi a lancé de puissantes contre-attaques, notamment dans la région de la ferme Monacu où la lut te o revêtu un caractère de participer violence. Partout nos feux ont brisé les eforts de l'ennemi et lui ont infligé de lourdes pertes. Nous avons entièrement gardé le terrain conquis et fait plus de 200 prisonniers.Sur la rive droite de la Meuse, nous avons repoussé une attaque ennemie dirigée sur nos positions à l'ouest de l'ouvrage de Thiaumont. Bombardement intense des secteurs de Fleury et de Vïtux Chapitre. Canonnade habituelle sur le reste du front. RUSSES —PETROGl'AD, 29 juillet. — Hier 2S, une escadrille de 10 avions a survolé Baranount-schi, a jeté des b mbcs sur la gare et le matériel roulant, et y a provoqué plusieurs incendies. Un avion albatros ennemi, qui avait survolé la bourg 'de de Budslaw (à 1/1 km. à l'est du lac de Naroezj, a été attaqué, au nord du lac Miad:iol, pur le lieutenant Tomson, pilote d'un appareil Ne tu port; il fut poursuivi jusqu'au dessus de la bourgade de Eolyluit (8 km. à l'ouest du lac Miadziol) où il disparut ensuite dans la direction du nord-ouest. Tomson déchargea sa mitrailleuse sur le camp situé à proximité du champ d'aviation ennemi de Eobylriik, puis revint indemne à nos lignes. L'armée au général Brussiloïc a attaqué et refoulé l'ennemi sur toute la ligne allant du ; chemin de fer Kovcel-Ro-yszeze jusqu'à la ville de Brody. Cette ville est Cn notre pouvoir. Les troupes du général Letchitzky ont, par une attaque énergique, rejeté l'ennemi dans la direction de Skinislau, au sud du Dniester, et ont ramené des prisonniers et du butin dont le dénombrement est encore à faire. — Une division de troupes natives du Caucase s'est emparée de Jesterzang (à 10 km. au, sud-est d eTltinacz) sur la route allant à Tlumacz. ITALIENS EOME, 29 juillet. — Dans la vallée de l'As-tieo, l'ennemi a renouvelé hier 28, sa tentative d'attaque par surprise ds notre garnison du mont Cimone; U a été nettement refoulé. Au cours de la journée d'hier, tir de l'artillerie ennemie contre les villages situés dans le secteur d'Adago et contre la ligne Soera-Stri-gno.Dans la vallée de Svgana, quelques incendies.Dans la vallée de Tarvignolo, nos troupes ont encore progressé, malgré la mauvaise température, sur les versant* du col Bricon, ainsi que contre la petite vallée de Ceramana, en y repoussant deux contre-attaques ennemies. Sur l'Isonzo, combat d'artillerie ; l'artillerie ennemie a tiré quelques obus sur les villages situés à l'ouest de Gôrz. Sur le Karst, une de nos escadrilles aériennes a bombardé le campement et les parcs dans la région d'Oppachiasella. Des avions ennemis, qui avaient opéré une attaque pendant ce temps, furent contre-attaquês et mis en fuite; d'eux tomba p.n flammes sur le. sol. ANGLAIS LONDRES, 29 juillet. — Au cours de la nuit, les Allemands tentèrent encore deux fois de reconquérir la forêt de Delville; les deux fois ils furent repoussés avec de lourdes pertes. Les combats en corps à corps au nord et au nord-est de Pozières, ainsi que dans la région de la forêt de Fourtaux, continuent sans relâche. En tous ces endroits, nous avons progressé malgré la furieuse résistance de l'ennemi. ■■ ii ■" Dernières - Dépêches « Dégàîs des aviateurs allemands ,r_ j au .Vaaleierra. dam au « Loi ai Anzeiger », cette correspondance de Londres : « Jusqu'à présent, les dégâts survenus en suite aux attaques d ' aviateurs étaient remboursas par l'Etat. Mais le munis-tœ du commerce vieaxt de décider que. ces frais devront être à charge des commissions provinciales.Pertes anglaises. Londres, 31 juillet. — Lee listes de pertes des 28 et 29 citent respectivement les noms de 255 et 232 officiers anglais tombée au. front. Les dépenses de deux années de guerre. La second© année ds guerre touchant à sa fin, la « Neu-o Frei Presse » a fait le calcul des frais directs que la guerre a occasionnés pendant oes deux années. Le journal en e»t arrivé au résultat que l'Angleterre a dépensé ' 60, la France 44, la Russ-ie 44, l'Italie, 11, l'Allemagne et l'Autriche ensemble 60 milliards, soit lin total de 219 milliards de couronnes. Tenant compte des autres puissances, telles que la Turquie, la Belgique, etc., le journal arrive, pour les deux années, à un total de 225 milliards.Personne, naturellement, ne peut se faire une idée de cette somme colossale de 225 milliards. Le journal fait donc une comparaison très singulière. Les chiffres pris dans la statistique de la production d'or du monde depuis la découverte de l'Amérique jusqu'à 1913, s'élève à 29 milliards de dollars. Le produit des métaux précieux de 1913 à 1915 est calculé à 2,1 milliards de dollars; la production totale depuis 1a. célèbre découverte de Colombie, atteint.donc environ 156 milliards de couronnes.Si on admet maintenant que la production des métaux précieux avant 1492 s'élevait à un tiers de la production postérieure, évaluation plutôt trop élevée que trop basse, il en résulte que l:a production totale en or et en argent, depuis les époques reculées, n'es-t p3s encore suffisante pour couvrir les frais de ces deux années de guerre moderne. DEPECHES (Reproduites de l'édition précéde-ate.) (iraves explosions à Aew-York. New-York, 31 juillet. — (TéLégr. de l'agence Rsuter.) — Au cours> d'une explosion de dynamite qui s'est produits dans les installations de munitions sur une petite île dans la baie de New-York, de nombreuses personnes ont péri. Les dégâts matériels causés sont grands. On avait espéré, vu que l'heure à laquelle l'explosion eut lieu était très tôt, que les pertes en vies humaines parmi les ouvriers ne seraient que minimes, mais 75 personnee ont déjà été transportées à l'hôpital. On dit que le feu s'est déclaré dans le hangar sisrvant comme dépôt des munitions, et qu'il s'est propagé sur une allège chargée de grenades explosives. Les balles contenues dans les grenades qui ont fait exploe'on, ont ensuite, comme cm suppose, produit l'explosion de la dynamite dans les wagons de marchandises. L'île est couverte de débris. New-York, 31 juillet. — (Télégr. de l'agenc© Ileuter.) — Cent wagons et plusieurs chaloupes, chargés de munitions, ont sauté en l'air par une explosion formidable dans les ateliers de la « National Storage Company », situés à proximité de Communipa.w, dans l'Etat de New-Jersey. Dans toute la ville de New-York on a ressenti l'ébranlement. A ia Chambre des Communes. Londres, 31 juillet. — La Chambre dee Communes a adopté, contre le désir du premier ministre, un projet de loi, par lequel quelques députés entreront dans la commission des Dardanelles. A cette occasion, il fut très remarqué que le gouvernement avait obtenu la minorité par le fait que M. Redmond et 46 autres nationalistes avaient voté contre le gouvernement.La Norvège sous le knout anglais. Co'pemhagce, 29 juillet. — On mande de Bergen aux « Nationaltidende » que la barque norvégienne « Flora » a été capturée à la côte d'Islande par les Anglais, qui l'ont amenée à Lerwick; elle avait à bord 150 Irlandais des classes les plus indigentes, parmi lesquels un grand nombre de femmes et d'enfants qui se rendaient aux fjords islandais pour y assiste* les pêcheurs de harengs. Le capitaine du «Flora » demanda vainement q-u'on. pût débarqiier ces pauvres gens, lesquels eurent beaucoup à souffrir du voyage. Le mécontentement provoqué de ce fait eu Islande est très vif. Copenhague, 29 juillet. — On mande de Bergen aux « Berlingske Tidende » que le vapeur « Kristianiafjord », de la, ligne Norvège-Etats-Unis, a dû laisser aux Anglais à Kirk-wall, 1,800 sacs de correspondances destinées à la Scandinavie. Les Anglais n'ont laissé à bord que le courrier à destination de la Russie et du croiseur danois « Valkyrie », en stationnement aux Antilles. ETRANGER HOLLANDE. — Le summum œ la piraterie. — Amsterdam, 29 juillet. — D'un article de fond du « Nieuws van den Dag », au sujet de la capture des batsaux- pêcheurs hollandais par l'Angleterre «.Voici enfin lq moment où commis le plus brutal des actes de piraterie rapportés par-l'histoire, ou bien si noua nous méprenons sur la nature de ses agissements. A elle de décider : dans le premier cas, elle jetterait sa réputation par dessus bord, ne pourrait plus jamais venir parler d© violation des droits des petites nations, et c'est à juste titre que nos populations entonneraient, comme il y a une quinzaine d'années, le chant : « O quelle honte pour la puissante Albion ! » HOLLANDE. — L'approvisionnement de la Hollande. — La Haye, 27 juillet. — La Chambre néerlandaise a élaboré un projet de loi, en vertu duquel le gouvernement serait mis dans l'obligation de veiller à la constitution dans le Pays d'une réserve sufffsante de vivres, de combustibles et d'articles d'usage domestique, y compris le savon et autres ingrédients nécessaires pour la lessive. Ces articles devraient être mi3 en vente à des prix modérés. Le gouvernement aura le droit de fixer des prix maxima. HOLLANDE. — La question des pêcheries. — La Haye, 29 juillet. — Le ministre des affaires étrangères a déclaré à la seconde Chambre hollandaise, à la suite d'une interpellation du député Spiekmann : Le gouvernement anglais m'a informé récemment, à l'intervention de son ambassadeur à La Haye, qu'il devait s'opposer à la livraison à l'Allemagne, des produits de la pêche hollandaise dans la mer du Nord. Dans le cas où ces livraison continueraient, il serait forcé d'amener Icb bateaux de pêche hollandais devant un tribunal de prise. Si ces livraisons étaient arrêtées, les bateaux déjà amenés seraient relâchés et la pêcherie hollandaise ne serait plus importunée. Le gouvernement- hollandais a vigoureusement protesté contre cette prétention.'J'ai informé l'ambassadeur anglais par écrit, que la prétention de l'Angleterre que la Hollande n'exporte plus de produits en Allemagne,est en contradiction avec les dispositions formelles de deux articles de la convention de La Haye de 1907, d'après laquelle une puissance neutre ne peut être obligée d'arrêter l'exportation, quelles que soient les marchandises, vers des pays belligérants à la demande d'une puissance belligérante, Au point de vue de 1a capture des navires, j'ai fait observer que, quoique le gouvernement anglais ait proclamé une partie de la mer du Nord zone militaire, il n'est pas dégagé de l'obligation en procédant à la visdte, de respecter les dispositions internationales reconnues. Il n'a pas le droit de remorquer des navires dans des ports anglais. En ce qui concerne la contrebande, j'ai rappelé mes précédentes protestations ainsi que la circonstance que le droit des gens, en ce qui concerne la notion « contrebande conditionnelle » (dans ce cas des vivres se trouvant à bord de navires neutres ou en route pour des ports neutres), n'est pas applicable pour la saisie par une puissance belligérante, et que des marchandises semblables ne peuvent être saisies que dans le cas où elles sont destinées directement à un gouvernement belligérant ou de force belligérante. Les bateaux de p'êdhe hollandais ne tranisportant leurs produits que vers des ports hol'andais et ils ont toujours évité avec soin de céder une partie de leur chargement à des navires de guerra d'urne puissance quelconque en mer haute. J'ai fait observer, en outre, que la pêcherie hollandaise ne doit pas être assimilée avec un commerce de transport international quelconque, créé par les besoins spéciaux de l'une des puissances belligérantes,mais qu'il s'agit d'une industrie naturelle d'ancienne date, dont l'arrêt pourrait mettre en péril l'existence d'une grande partie de la population hollandaise. Dans le cas où le gouvernement anglais avait encore malgré cela des scrupules qu'une grande partie des produits de la pêcherie hollandaise est exportée en Allemagne il sera libre de racheter jrra-duits sur les marchés publics hollat-dais.Jc puis assurer la Chambre que le gouvernement hollandais donnera constamment toute son attention à cet incident d'un© si grande importance. ANGLETERRE. — Londres, 28 juillet, — Nous lisons dans le « Daily News » du 24 juin : Le rapport au sujet de la réponse de M. Tinnant à M. Georges Barnes, au sujet de la 2>rétendue condamnation à mort, commuée en dix années de travaux forcés, de quatre récalcitrants! consciencieux à Bologne, exige un examen minutieux. Le bruit d'une pareille condamnation courait jeudi soir dans les couloirs de la Chambre des Communes. M. Tinnant, invité à apaiser l'anxiété provoquée par cet événement, a répondu à trois points essentiels. D fit remarquer que la plupart des bruits concernant des récalcitrants consciencieux étaient inexacts et qu'il prenait la responsabilité de déclarer qu'ils étaient faux; D. fit ressortir que lorsque des récalcitrants consciencieux étaient livrés à l'armée, ils doivent recevoir le même traitement que les autres soldats, et il entendait dire par là que ni ceux-ci ni d'autres non combattants ne peuvent être condamnés à mort, attendu que la condamnation à mort est seulement infligée pour offenses commises en face de l'ennemi, ou les non-combattants ne se trouvent pas. Le premier point de la déclaration de Tinnant ne doit pas être approfondi. En ce qui concerne le second, nous voudrions poser deux questions. On nous prévient que les soldats or-dinaires, s'ils^sont jiétenua ou eniDi'i sonnés .su--m^quelles ont été soumis de nombreux récalcitrants consciencieuxî et les soldats ordinaires sont-ils envoyés en France, comme de nombreux récalcitrants consciencieux, endéans le mois après avoir quitté la vie civile, pour entrer dans l'armée? Quant au troisième point on ne peut le discuter avant que tous les faits ne seront soumis, lundi prochain, à la Chambre des Communes. Il n'y a aucune éventualité que le "rapport mentionné par M. Barnes ne soit trouvé infondé. A tort ou à raison, la loi. militaire a été élaborée pour protéger les récalcitrants consciencieux. Si le premier ministre qui doit s'occuper immédiatement et déai-siv&mcnt de toute la questoin, doit convenir que les faits sont tels qu'ils-ont été rapportés, il est de toute importance qu'il dissipe l'impression grandissante que les décisions du Parlement et les garanties données à celui-ci, au sujet des récalcitrants consciencieux, sont pratiquement traitées comme quantité entièrement négligeable. A personne plus qu'à M. Asquith même ces nombreux incidents doivent répugner. Il ne peut qu'apaiser les sérr&uaes inquiétudes que provoquent de pareils incidents qu'en faisant de cette question grave une affaire personnelle. ANGLETERRE. — La pension de vieillesst cn Angleterre. — Il existe en Angleterre 987,000 bénéficiaires de la loi sur les pensions de vieillesse. C'est du moins le chiffre qu'indiquent à la fin de mars 1915 les statistiques officielles. Le « Daily Mail » ajoute que dans ce nombre, cn compte 617,840 femmes et 369,298 hommes. ANGLETERRE. — Mutations dans les hautes charges anglaises. — D'après une dépêche de Londres de l'Agence Havas, Lord Lytton a été nommé aux fonctions de Lord civil de l'Amirauté, en remplacement du duc de Devons-liïre, qui vient d'être désigné comme gouverneur général du Canada. ANGLETERRE. — Casement sera-t-il exécuté1 — Les hommes politiques anglais, qui ont gardé leur sang-froid, ne se font pas d'illusion sur les répercussions -politiques, que ne put manquer d'avoir l'exécution de Sir Rogei Casement. L'un d'eux, Sir Edward Fry, écri-vait le 17 à l'éditeur du «Manchester Guardian» : « Ne serait-ce pas une faute politique que de faire monter Casement à l'échafaud? N'est-cs pas ajouter un nom au pseudo-martyrologe irlandais? Et n'est-ce pas troubler davantage ia situation déjà gi troublée de l'Irlande < » M. Fry terminait en déclarant qiK Casement devrait être épargné, en considération des services qu'il rendit jadis au Gouvernement anglais, que ce serait là d'ailleurs la seule attitude digne des traditions de l'Empire britannique. John Billon, le fougueux leader nationaliste, s'est empressé d'applaudir à l'appel ds Sir Edward Fry, dans une lettre ouverte au même journal. Lui aussi est convaincu « que oett© exécution serait une grave faute et ne pourrait, que s'ajouter aux haines provoquées par les exécutions de Dublin. » M. Dillon regrette que le geste de M. Fry et de ceux qui pensent comme lui ne se soit point produit « avant que le sang versé à Dublin ait à touifc jîumais envenimé les cœurs irlandais contre le j Gouvernement anglais et l'Angleterre. »

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