2- Annéa. - N 318 TIRAGE 75.000 CINQ CENTIMES Edon B SAMEDI 14 AOUT ISib Le Bruxellois ABONNEMENTS: 13 6 12 Mois îruxelles et Faubourgs 2 fr. 4 fr. 7 fr. 12 fr. Province et Etranger 3.50 S.50 16.00 30.00 uni i ■ i mi Journal Quotidien. Indépendant RédaeHon, Administration, Publicité: Bureaux de vente pouf Bruxelles et Banlieue; BRUXELLES s 45, RUE HENRI MAUS 15, RUE DES TEINTURIERS Rédacteur en Chff : Marc de SALM Directeur de Vente : A. Gilliard / Faits-Divers et Echos ... la ligne fr. 2.00 \ Nécrologie, Annonces commerciales » » 1.00 ÂilUilGEà j Annonces financières » » 0.50 f Petites annonces ... la petite ligne » 0.20 » » ... la grande ligne » 0.40 La Pologne Son histoire jusqu'aux trois démembrements Au moment où l'on agite de divers côtés la question de l'autonomie, voire du réta-blssement d'un royaume de Pologne, il est intéressant de récapituler l'histoire de cette héroïque nation, rayé au XVIIIe siècle de la carte des Etats. TJn de nos collaborateurs, Polonais d'origine, M. le professeur A. D., a bien voulu nous adresser un résumé des fastes de sa patrie. Yoici le premier de ces articles : Les pays qui Constituèrent plus tard la Pologne furent originairement habités par das peuples que les anciens géographes désignent sous les noms d'Antes, Hénètes, Vendes, Yenètes, qui prirent plus tard le nom de Slaves. Ils eurent à subir plusieurs invasions : celle des Scythes, au Ye et au IYe siècles avant J.-C. ; celle des Sarinateis, au Ille et au Ile siècle; celle des Goths, au Ile et au Ille siècle après J.-C. ; et celle des Iluns, au IVe siècle. Au resta, rien n'est moins certain que ces détails historiques, car, même de 550 à 860, les annales de la dynastie des Lech appartiennent plus encore à la fable qu'à l'histoire. Au ÏXe siècle, la Pologne était encore, pour ainsi dire, inconnue. A partir de 842, elle fut gouvernée par des ducs particuliers, le® Piasts, qui prirent le titre de rois sous Bd'o^as 1er vers î'an 1000, après s'être affranchis de 1a. suzeraineté de l'Allemagne. En 966, Miécis-las 1er y introduisit le christianisme. Son arrière petit-fils, Boleslas II le Hardi, conquit la Ruthénie at la Poméranie et la Pologne sembla entrer dans une ère de prospérité ; mais le partage que s'en firent les quatre fils de Boleslas III après sa mort (1139), la guerre civile de Zbigner, la séparation de la S'ilésie (1168), et des luttes intestines, retardèrent pendant longtemps sa marche vers l'unité et compromirent, même son existence. La Pologne cependant commençait à se relever de ses maux, quand l'invasion mongole (1241-1281) vint lui faire subir des pertes énormes. De nouveaux troubles I a-gitèrent après la mort de Lech-le-Noir, de 1295 à 1306. Cependant Yladislas-le-Kain augmenta encore îles possessions polonaises, et le royaume atteignit l'apogée de sa puissance avec Casimir III, le dernier des Piasts. Il eut pour successeur Louis de Hongrie, son gendre qui réunit pendant douze ans sur sa tête les couronnes de Hongrie et de Pologne (1370-1382) ; mais, après sa mort, Heclvige et Marie, ses deux filles, n'obtinrent chacune qu'une couronne en partage. La première, à laquelle échut la Pologne, amena la réunion de ce pays et de la Lithuanie; depuis lors le roi Vladislas V, en se convertissant au christianisme, fut la tige de ila dynastie des Jagellons, dont la période de règne fut encore une ère de gloire et de prospérité pour la Pologne. On la -sit alors donner des rois à la Bohême, à la Hongrie, réunir la couronne d'anciens grands fiefs qui s'en étaient détachés, acquérir la Prusse occidentale ou royale avec suzeraineté sur la Prusse orientale ou ducale, et la Livonie, que lui assura la paix conclue avec Se czar Ivan IV, à Kieverova-Horka ; enfin, elle établit sa suzeraineté sur la Courlande (1561) en vertu du traité de Wiilna. En même temps la Pologne résistait victorieusement aux attaques des Turcs. Malheureusement la féodalité agitait sans cesse le royaume par sa turbulence et ses prétentions; les troubles intérieurs y étaient à l'état permanent et devenaient chaque jour une cause d'affaiblissement. Sigismond-Auguste, de dernier des Jagellons, étant mort sans enfants (1572), la monarchie devint purement élective et ne fut plus qu'une république déguisée. Henri III de Valois, alors duc d'Anjou, frère de Charles IX, roi de France, fui le premier élu (1573) ; mais sa royauté fut simplement fictive, car il ne monta sur le trône que pour signer les premiers pacta conventa, qui apportaient de graves restrictions à l'exercice du pouvoir royal. De là date l'irrémédiable décadence de la Pologne, précipitée encore par son système électif, puisque l'opposition d'un seul pouvait annihiler les décisions de l'assemblée souveraine. Ce système absurde eut pour conséquences l'insuffisance de l'impôt, le manque d:e suite et de concert, ainsi que de secret dans les délibérations. Kl n'y eut plus d'armée. plus même de forteresse. A Henri III succéda Etienne Bathori (1575), qui eut à lutter pendant la plus grande partie de son règne contre le czar Ivan-le-Terrible, mais qui, du moins, en mourant, laissa encore la Pologne puissante et respectée. L'affaiblissement irrémédiable de la Pologne commença avec la dynastie des Wasa. Ce ne fut qu'une longue suite de guerres pendant lesquelles la Pologne eut à combattre la Russie, la Turquie, la Suède, les électeurs de Brandebourg et de Transylvanie et les Cosaques. Le dernier membre de cette dynastie, Jean-Casimir, abdiqua en 1668, après avoir prédit, un siècle avant qu'il s'accomplît, le partage de la Pologne par la Prusse, l'Autriche et la Russie. En effet, après quelques succès passagers sur la Russie, elle fut dépouillée, en 1657, de sa suzeraineté sur la Prusse orientale ou ducale, perdit la Livonie en 1660 par la^iaix d'Oliva, et Smolensk, I ainsi que l'Ukraine occidentale et la Sévérie en 1667, par le traité d'Andrussof. Les suc-i ces de Jean III Sobieski ne firent que jeter un dernier éclat sur la puissance polonaise et en retarder la chute pendant quelques années. Son successeur, "Frédéric-Auguste II, vaincu par Charles XII, fut obligé de céder le trône à Stanislas Leezinski, partisan du ,roi de Suède; mais, après la défaite de ceilui-| ci, à Pultawa (1709), Frédéric-Auguste res-! saisit sa couronne. A sa mort, Stanislas fut j réélu (1733), mais il dut céder la place à | Auguste III, appuyé par la Russie et par i l'Autriche. Enfin, grâce aux discordes qui animaient les uns contre les autre® les catho^ liques et les dissidents, les Russes réussirent à occuper la Pologne, et Catherine II fit proclamer roi son ancien favori, Stanislas Po-niatowski (1764). Il se forma aïors, en 1768, la Confédération de Bar, organisée en vue d'expulser les Russes et" de rendre à la Pologne son ancienne indépendance. La France et. la Turquie promirent leur appui aux confédérés, mais la chute de Choiseul en France et les succès des Russes contre les Turc» durent faire perdre tout, espoir aux Polonais. C'est alors qu'eut lieu, en 1772, le premier démembrement de la Pologne au profit de la Prusse, de l'Autriche et de 3a Russie. — A. D. Lire dans l'Edition B. Dernières Dépêches de la Guerre et derniers CommAiniqués officiels. Le nouveau Vicinal de Binche. L'Arrestation d'un escroc de marque. Résultats sportifs. Des Nouvelles de Province, etc., etc. La Guerre Communiqués Officiels ALLEMANDS Théâtre de la guerre de l'Ouest Berlin, 13 août (midi). — Dans l'Argon-ne plusieurs attaques françaises, dirigées contre l'ouvrage de Martin pris par nous, ont été repoussées. A Zeebrugge un hydroplane anglais fut descendu ; l'aviateur a été fait prisonnier. A Rougemont et à Sentheim (au nord-est de Belfort) nos aviateurs ont obligé 2 aéroplanes ennemis à etterrir. Théâtre de la guerre de l'Est Groupe d'armée du général fe'ldmaréchal von Hindenburg : Les troupes d'attaque contre Iioivno ont fait des vrogrès. Au secteur de Daivina les Riisses ont renouvelé leurs attaques sans aucun succès. Entre le Narew et le Bug nous avançons toujours, malgré que Vadversaire amène continuellement des troupes fraîches sur ce front et que sa résistance doit être brisée secteur par secteur. L'armée du général von Scholz a fait hier 900 prisonniers et pi it 3 canons et 2 mitrailleuses. A l'armée du général von Gallivitz depuis le 10 août 6,550 Russes, y compris 18 officiers, furent faits prisonniers, 9 mitrailleuses et dépôt de pionniers furent capturés. Groupe d'armée du général feldmaréchal le prince Léopold de Bavière : Nos troupes, en poursuivant l'ennemi, à marches forcées, ont franchi en combattant la région de Soltolow, et, après avoir pris la ville de Siedloc, elles ont atteint le secteur Liwioc (au sud de Mordv). Groupe d'armée du général fe'ldmaréchal von Mackensen ; Les "troupes coalisées sont sur tout le front en pleine poursuite. Lors de la marche en avant, les colonnes de mar'che allemandes ont rencontré sur toutes les routes la population polonaise pauvre qui rentrait dans ses foyers. Elle avait été emmenée par les Rus ses lorsque ceux-ci commencèrent leur retraite; mais maintenant qu'elle ne peut suivre les mouvements des troupes russes, elle a été mise en liberté dans la plus profonde misère. Attaque aérienne Berlin, 13 août. — Nos dirigeables de marine ont renouvelé, au cours de la nuit du 12 au 13 août leur attaque contre la côte occidentale de VAngleterre et ont lancé des bombes avec succès sur les ouvrages militaires de Harivich. Malgré un vif bombardement par les canons des forts, ils sont revenus sains et saufs. AUTRICHIENS Théâtre de fe guerre russe Vienne, 13 août (hier). — Les forces austro-hongroises, dans leur poursuite au nora du Wieprz inférieur, ont pris aujourd'hui IaiJcow et franchi la Bystritza à l'ouest de Radzyn. Entre la Tysmienica et le Bug, le: Russes ont été culbutés hier sur différents points par nos alliés. L'ennemi a évacué et matin tôt le champ de combat et se retire. Pour le surplus la situation est inchangée Théâtre de la guerre italien Au front du territoire de la côte, une attaque plus considérable de l'ennemi contre la partie saillante du plateau de Doberdo et deux poussées en avant près de Zagora, qu; avaient été précédées pendant la journée pai de violents préparatifs d'artillerie, ont éU repoussécg la nuit dernière, avec des pertes considérables pour l'ennemi. Le calme régnait devant la tête de pont de Gôrz. Sur le: autres fronts les combats d'artillerie et le fev des tirailleurs continuent. Evénements sur mer Le 11 août tôt nos navires ont bombarde les installations de chemins de fer italiennei de la côte, à partir de Molfetta jusqu'à Senc San Georgia. A Molfetta quatre fabrique ei v-ju jfta Se- 4 JwP&oHir orn è'te fortement endommagés à coups d'obus; un viaduc s'écroula, une fabrique prit feu. A San Spiritc la station et plusieurs dépôts ont été complètement anéantis par les flammes. A Bari ont été bombardés le Castel,le sémaphore,le che. min de fer et cinq fabriques, dont une a prit fexi. Tout Bari était enveloppé de nuages dt poussière et de feu. La panique régnait parmi la population. Des canons italiens de. calibre moyen dirigèrent sans succès leur feu contre nos destroyers. Une attaque d'un sous-mairin ennemi échoua également. Le viaduc de chemin de fer sur Sena San Gior-gi.a a été gravement endommagé par notre feu. Nos navires sont tous rentrés complètement indemnes. Des forces navales ennemies nous n'avons rien aperçu en dehors du susdit sous-marin Borne, 12 août. — En Cadore, l'ennemi tenta, pendant que l'action efficace de notre artillerie contre les puissants travaux de bari âge dans lei hauts plateaux continuait, de nous chasser, pa> des attaques répétées mais vaines^ de certaines positions conquises récemment. Le 9 août, nous avons repoussé une attaque dans la vallée de Sexten, contre le front de Bimbiano et une marche en avant de masses ennemies venant de Freihopfel. En Carinthie, on annonce de violentes actions de notre artillerie. Le long de tout le front, légère avance de l'infanterie. L'adversaire tenta également, mais sans succès, de construire des abris mobiles en fil de fer barbelé, devant nos tranchées au Monte Medardi. Près de Plava) nos troupes ont repoussé hier, au crépuscule, une attaque double ennemie, appuyée d'une nombreuse artillerie. Sur le Karst; nos troupes, après que dans la nuit du 10 août l'attaque dans la région du Monte dei Sei Busi eut été repoussée, prirent le matin une contre-offensive et obtinrent sur quelques points du front des avantages. Deux compagnies parvinrent à prendre à la baïonnette une hauteur vigoureusement retranchée devant le front ennemi. En raison du feu terrible concentré de l'artillerie de l'adversaire, la position ne put être maintenue. Vans le secteur de Monfalcone, l'artillerie autrichienne recommença son feu, mais cette fois-ci sans aucun résultat. FRANÇAIS i Paris, 12 août (1-5 heuresij. — En Artois, bombardement et combats à coups de pétards autoui de Souchez. Dans l'Argonne, l'ennemi a, au court de cette nuit, attaqué par deux fois nos tranchées dans la région de Mûrie-Thérèse et de la Fontaine-aux-Charmes; il a été repoussé. Au bois Le Prêtre lutte assez vive de tranvhée à tranchée à (ouv; de grenades et de grosses bombes. Dans 'es Voi'jcs au Linge, l'ennemi a prononcé une tentative d'rt taque qui a été rejetée après un combat à la gr/■ nade.ll n'y a rien de, nouveau sur le reste du front 1 Paris, 12 août (23 heuresJ. — En Artois, actions ' d'artillerie autour de Souchez et de Neuville. Dam l'Argonne, nous avons, par de nouvelles contrer attaques, regagné une partie de la tranchée perdue à l'est de la route de Vienne-le-Château-Bi-narville. Activité assez grande de l'artillerie er Woevre septentrionale, au bois Le Prêtre et dan: les Vosges, au Bairen/copf. L'ennemi a bombard'. Baon l'Etape; on signale dans la population ci vile 4 tués et 7 blessés* ANGLAIS c Londres ,12 août. — Le petit navire de T'« a trouille anglais Ramsey a été coulé le S août p ir ^ le croiseur auxiliaire allemand Meteoi-, Quatre officiers et 39 hommes ont été sauvés par le Meteoi\ „ Lorsqu'une escadre anglaise arriva en vue, le commandant du navire allemand, qui comprit l'impos- c sibilité d'une fuite,commanda à l'équipage de quit-ter le navire et fit sauter ensuite celui-ci. j 1' RUSSES ^ d Pétrograde, 11 août. — Sur les routes de Biga; ^ • nos troupes ont repoussé avec succès, le 9 août, au " ■ soir, des attaques ennemies à l'Eckan. Duns la f . direction de Jacobstadt, nous avons refoulé les Al- t lemands de la région de Schônberg.Dans la dircc- 1 tion de Dunaburg, vers Poniewiesch, nous près- e sons l'ennemi. Près de Kovno, les Allemands ont j reno^ivelé, dans la nuit du 10 août leur assaut opi-, niâtre contre nos ouvrages de l'ouest et recommcn-l cèrent également le matin leurs attaques. Nous J avons fait environ 100 prisonniers et avons pris 1 des mitrailleuses. Dans la direction OstrolenharBo- c sclian-Pulstuck, l'offensive opiniâtre des Aile-mands continue. Nos tmupes opposent, malgré leurs pertes; dans des combats ininterrompus, avec I un ennemi qui reçoit des renforts, une résistance à énergique sur toute l'étendue du front du NarCw jusqu'au Bug. Près de Nowo-Georgiewsh, l'offen- j sive prononcée par les Allemands, après de vigou- j rcux préparatifs d'artillerie, cun'.re d'autres forte- ^ resses méridionales, a été arrêtée par le feu de celles-ci. Sur les routes du Wieprz, vers Lulcow et 11 Wlodawa, nos troupes ont repoussé le 10 août des s attaques de l'adversaire. Les Allemands s'avan- C çant de la direction de Cliolm ont été refoulés jus- a qu'au fleuve TJcherlia. Dans la région de W adi- 2 mir-Wolynsh ,notre cavalerie a exercé une pression p sur l'ennemi. Au Dniester, le combat commencé le J 8 aoûit, dans la région de l'affluent S'rypa, continua pendant toute la journée du lendemain. Vers ^ le soiry leurs attaques cessèrent. ^ TURCS I Constantinople, 12 août. — Au front des Dardanelles, nous avons repoussé le 10 août ' quatre attaqués ennemies contre nos positions. L'ennemi perdit 3,000 tués dans une r fitiaqup. contre, une division turque.Nos trou- ■ pès prononcèrent une contre-attaque, chas- 1 sèrent 'l'ennemi de ses positions et prirent s deux mitrailleuses. Près de Sedd-ul-Bahr, l'ennemi fit sauter dans l'après-midi du 10 ' août deux mines devant notre aile droite, p Une attaque fut repoussée avec vertes. Le 1 matin du 11 août, nous avons détruit com- '< plètement une force ennemie évaluée à une compagnie et qui cherchait à attaquer une e nartie des tranchées de notre aile gauche. ],■ Des autres fronts, rien d'important à signa- j, ; 1er. K Dernières Dèpêches us «r a-iic ** » ^^ ^ - J.' - LE BLOCUS p Bergen, 12 août. — Le vapeur Aura a été torpillé ce matin à la première heure par un sous-marin allemand devant Marstencn. L'aura faisait route pour l'Angleterre avec ^ une cargaison de bois qui est contrebande. / Londres, 12 août. -— D'après Lloyd 'les bateaux de pêche Utopia, Oceansgift, Este- j rasti,Georges Borrow,Young Admirai, George Crabbe, Illustrations, Calm, Tresoire et Welcome ont été coulés. Les équipages sont j sauvés. Le vapeur anglais Ookwood et la barque norvégienne Morna ont subi le mê- a me sort. Les équipages de ces navires ont 11 également été sauvés. SUR MER. — La perte de l'« India » \ Christiania, 11 août. On annonce de Bobo au Morgenbladet : La perte du croiseur auxiliaire anglais a été vue par beaucoup de personnes se trouvant à terre. L'India, qui avait patrouillé depuis dimanche au large de j Bôbô gouvernait à ce moment directement ^ sur le vapeur suédois Gôtaland, qui se dirigeait vers le Nord, lorsqu'on vit tout à s< coup sortir des nuages de vapeur de ses deux s'f cheminée®. Peu après un gros nuage de ni- "J1. mée cacha tout le navire. Lorsque la fumée :3 s'était dissipée, le navire avait disparu. Le ?. sous-lieutenant anglais Ailtree a raconté 1 qu'il avait vu arriver, non pas un sous-ma- ,e rin, mais une torpille qui traversait l'eau c et qui toucha l'arrière du navire. ~L'India coula immédiatement, d'abord de l'arrière, p D'autres matelots anglais ont raconté qu'on , avait vu tout à coup apparaître le périscope d'un sous-marin et qu'ils ont vu arriver la ' torpille quelques minutes plus tard. L'India a essayé d'éviter la torpille, ce qui ne tous- ^ | sit pas. Le commandant de Y India est parmi les rescapés à bord du vapeur de pêche anglais Saxon. Le capitaine du vapeur Gôtaland a : déclaré qu'il avait vu dimanche après-midi 11 1 VIndia gouverner en zig-zag à 6 milles à " l'ouest de Fenholmen dans lia direction sud- f ouest à la rencontre du Gôtaland. A 6 h. 30 11 on vit s'élever une légère fumée de l'arrière i du croiseur auxiliaire ; le croiseur coula en ; 2 minutes. Lorsque le Gôtaland est' arrivé o ■ sur les lieux d© la catastrophe, plusieurs ma- s I telots anglais se trouvaient sur une épave et hantaient la chanson de Tipperary. L'7;i-'ia jaugeait 8,000 tonnes nettes et 12,000 onnes brutes. Le Tidenstegn écrit que les Ang' ais no arent pas internés, mais étant considérés omme des naufragés, seront renvoyés en Lngleterre, attendu que le torpillage a eu eu en dehors,de la limite territoriale ; c'est u reste une justification singulière dont on oit spécialement tenir compte, attendu que 'après l'appréciation norvégienne tous les jords doivent être considérés comme terri-Dire naval norvégien et qu'on ne compte la imite territoriale norvégienne de 4 milles larins qu'à partir de la (ligne fermée par ecueil extrême devant l'embouchun® clu jord, tandis que les Anglais prétendent ue, non pas tout le fjord, mais une certaine artie seulement, à 3 milles marins de la ôte, doit être considérée comme territoire aval. L'Aftenposten apprend également de )rontheim que le torpillage a eu lieu de 8 9 milles marins de la terre, donc en de-ors de la limite territoriale norvégienne. ie Morgenbladet estime aussi que le torpil-age a eu lieu en dehors de la limite terri-Di'iale. On croit généralement que les hernies sauvés par le vapeur suédois Gôtaland ?ronti internés, tandis que le vapeur de ps-he armé anglais Saison a nu prendre la mer vec les hommes sauvés par lui dans les 4 heures. L'Amirauté a déclaré à 1 'Aften-osten qu'il sera encore délibéré au sujet 'un internement éventuel. Comme nous l'avons déjà annoncé dan*, otre journal, les soldats marins sauvés du roisejur auxiliaire India seront internés à llvegaards (Mon). FRANCE. — Nouveau bombardement de lîunkerque Paris, 13 août. — Le Petit Journal an-once de Dunkerque : Les environs de la vil -* furent cl» nouveau bombardés lundi par artillerie lourde allemande. Les dégâts ne D-nt pas considérables. ANGLETERRE. — Pertes anglaise^ Londres, 12 août. — La dernière liste d ertes du 11 août comprend 42 officiers e: ,052 hommes. ANGLETERRE. — Pertes australiennes Paris, 12 août. — On mande de Svdney u G au lois que les pertes des trou nés austra-ennes s'élèvent jusqu'au 10 juillet à 2,783 îorts et 11,027 blessés. OLLANDE. — La crainte des sous-marins Amsterdam, 11 août. — Les vapeurs de la ompagnie Holland-Amerika, feront à t'a-enir escale à Falmouth pour y embarquer ïs Américains, qui ne veulent pas partir our l'Amérique sur des navires an^'aV HOLLANPE. — Br'.eaux coulés Hoek van Holland, 13 août. — Dn bateau - pêche de Sclieveningen a débarque ici 5 ommes appartenant à l'équipage du Smack •ôtière anglaise unfry) ; celle-ci a été cou-ie par des bombes jetées d'un avion non 'in du parc Leeman. Rotterdam, 12 août. — Le Nieuwe Rot-rcfhmschc Cpv rant a1' ,nce de Maassluis : e capitaine van Dijk, du bateau M. A. 6, vu, en passant, à environ 20 milles an ord-ouest du navire-phare de la Meuse, à ne profondeur d'eau de 14 1/2 mètres, un ipeur coulé dont les mâts émergeaient à mètres au-dessus de l'eau. RUSSIE. — L'impression à Paris sur la retraite russe Copenhague, 11 août. — L'écrivain aa-Dis von Jessen, télégraphie au Berlmgske idende que dans les cercles dominants de aris on ne croit nas que la retraite rus* >* de finir. La ligne de Njemen-Biî,, Ta certainement abandonnée et personne b peut prédire à quelle distance la nouvelle gne de combat sera établie. Naturellement Paris on est conscient du grand succès mi-taire, politique et moral que les puissances m traies ont remporté en Pologne et dans >s provinces de la Baltique. Mais si on doit vouer que l'offensive allemande est un plan igantesque, qui est sans précédent dans histoire du monde, on croit en France que l retraite russe est également un effort d'u-e grande habileté miitaire. Malgré l'énor-i« gain de terra' ' t pn,3 à terne, tout au ;■ li- érer ses armées peu pro-- lèmes. RUSSIE. — Pétrograde menacés? La Haye, 11 aoxit. — Le Daily News an-once que chez Lloyd des naris pour la prie,-.* e Pétrograde par "es Allemands sort eptés à 5 contre 1. Il a un an ce pari ét; ' 500 : 1. RUSSIE. — La situation à l'Est Amsterdam, ill août. — Le Telegraaf, rgané germanophobe, écrit au sujet de la ituation militaire à l'est : Le monde entier suit avec une attente an-

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