Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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07 augustus 1917
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s.n. 1917, 07 Augustus. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 28 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/183416tw3r/
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LE BRUXELLOIS ^eg Russes de juillet aurait dû constituer une dé- ■ charge pour elles et entraîner la retraits de troupes du front de l'Ouest vers l'Est. La percée de représailles allemand.?, qui a chassé les Russes de la Galicle, et qui se prépare à en délivrer de nouveau la Rucovioe, en a retardé complètement la valeur stratégique, do manière que maintenant les attaques anglo-françaises e-n Flandre paraissent constituer une offensive de décharge pour les buts grave, ment menacés de l'Entente à l'Est. Mais la mise on jeu de quelques divisions françaises sur le front anglais ne peut dissimuler le fait flu'à l'Ouest les opérations militaires de l'Entente ■ incombent en majeure partie à l'Angleterre. Les Français ont attaqué, il est vrai, le 29 juillet, sur un front de 9 kilomètres, près de Cemy, au Chemin-des-Dames, et le 30 juillet, sur une étendue de 3 kilomètres, près de Fiîain. Les résultats de ces opérations do diversion leur partiront toutefois sâ minces et si insignifiants, qu'ils n'en ont rien signalé dans leurs communiqués. Ce fait acquis doit être d'autant plus signalé que les communiqués français tentent toujours à diminuer les succès allemands ou même à les nier. Lee Allemands sont parvenus, par une série ininterrompue d'attaques heureuses au Chemin-des-Dsm.es, dans la Champagne de l'Ouest et aux deux rives de la Meuse, à tenir les Français en haleine, au point qu'ils ne fuient plus à même de prononcer une offensive parallèle après leurs précédentes pertes du printemps. Après que les Allemands eurent fait 1,250 prisonniers, le 25 juillet au Hochberg, leur poussée seule près d'Aillés, le 26 juillet, leur valut 1,450 prisonniers, 16 mitrailleuses et un riche butin. Le 31 juillet, 1,500 prisonniers français tombèrent en leurs mains à la crête La Bovelle, pendant que des troupes badoises prirent le même jour plue de 500 prisonniers français en reconquérant les tranchées perdues à la route Malancourt- Esnes. Toutes les contre-attaques, que les Français renouvelèrent fréquemment et avec grand acharnement ne leur valurent qu© de nouvelles pertes sans résultat aucun. D'après tes déclarations de prisonniers, l'enthousiasme et la discipline ont considérablement baissés dans l'armée française. Des régiments entiers auraient refusé d'exécuter l'afta-quie. Des peines draconiennes n'ont pu relwver l'esprit des troupes. La France cherche de plus en plus à lancer plus d'Anglais et plus de soldats de couleur dans le combat, et à consoler son peuple avec l'espoir de l'aide américaine. Théâtre de ta guerre de t'Est. Tandis que les Allemands peuvent envisager avec confiance le développement des événements à l'Ouest, leur poursuite sur le théâtre de la guerre . de l'Est progresse toujours. Dans la région à l'est et au sud-est de Tarno-po3, les troupes coalisées victorieuses ont franchi le secteur de Gniezna et ont refoulé l'adversaire en fuite au delà du fleuve de frontière Zbrucz et ce sur un front large de 60 kilomètres, depuis Husia-tyn jusqu'à l'embouchure dans le Dniester, dans la Podolie russe. Dans l'angle entre le Zbrucz et le Dniester, les Russes résistèrent encore. Cette résistance s'étendait vers le eud-ouest jusqu'au secteur de Zzere-moSiKS. Lorsque la vallée fluviale de Kucy-Wizn>ets s'ouvrit aux armées coalisées et que la pressas.! de ces armées se fit valoir également au delà du Dniester, tes Russes durent se retirer sur Chctia et Czernowitz. Il n'y a plus de combats d'arrière-garde qu'entre Weresiczanka et Iwankoutz ; ces combats doivent couvrir les transports des Russes sur la dernière ligne de chemin de fer près de Czemowiiz, conduisant vers l'est, et dont les Rua 6es disposent encore. La marche en avant des armées coalisées progresse également au front nord-est et du centre des Garpathes, malgré la résistance de l'ennemi. Au sud du cours supérieur du Sereth roumain et des deux côtés de la Moldavie et de la Suczawa, les Russes fléchissent et ont abandonné La secteur de Mestecaiiescia. La poussée considérable des forces russo-rcumai-nés dans la région montagneuse de Bereczker, qui avait eu quelque succès au début, a été arrêtée aussi. Des attaques russo-roumaines contre Casinuili ont été repoussées. Au front italien, le feu d'artillerie s'est ramin): de temps à autre dans le Treniin ; pour le surplus, le calme habituel des dernières semaines continue à y régner. En Macédoine, il n'y a pas eu d'opérations d'une importance quelconque. Des troupes vénizélistes auraient remplacé ici les Français. Au front de Siaaï, les Turcs ont repoussé, après de courageuses contre-attaques, les attaquas anglaises commencées par un feu roulant. Depuis loirs, les attaques ne se sont pas renouvelées. ETRANGER FRANCE. — Funérailles de soldais. — Paris, 4. Funérailles de pauvres gais; pas une fleur, pas une couronne. Un cercueil en bois blanc, recouvert du drapeau tricolore, est cahoté sur le pavé et les rails de tramways. Personne derrière la misérable voiture ; personne pour accompagner le soldat inconnu de l'hôpital au cimetière. Ce spectacle douloureux, dit le « Temps », afflige et humi'ie Pans à tout moment. Le journal se piaint de ce que les soldats blessés qui meurent isolés, loin des leurs, aient des funérailles semblables. Osez-vous songer, demande le « Temps », à ta lutte corporelle et morale qui précède la dernière traversée de Paris par cet inconnu, de ce soldat inconnu, qui quitte si modestement la société pour laquelle il meurt? Vers quelle contrée lointaine de la France, vers quel village éloigné la dernière pensée de ce délaissé, que la grande ville ne connaît pas, s'est-eile dirigée dans ses vœux fiévreux? Le « Temps » estime qu'il doit être mis fin au spectacle navr&n: de ces funérailles. Il y a suffisamment de gens généreux à Paris, qui voudraient former une garde d'honneur, qui soit toujours prête à suivre un corbillard solitaire.i H.. Bon» ia la Presse CE QUE VAUT LA CENSURE FRANÇAISE. L'« Heure » du 22 juillet 1917 publie, sous la signature de Louis Douvter, 1 article suivant : « En plein ridicule. — La censure militaire et diplomatique est nécessaire en temps de guerre, nous l'avons dit ici même cent fois. Son action siérait bienfaisante à tous égards si elle s'exerçait avec autant de clairvoyance que de sévérité. Pourquoi donc chez nous, et rien que chez nous, cette action est-elle malfaisante, incontestablement? Parce que notre censure est bête, effroyablement bête. Là comme ailleurs, l'esprit bureaucratique le p'us absurde règne en maître absolu et le grand, l'unique souci du haut en bas de l'échelle, est d'esquivei les responsabilisés. Hier matin, il n'y avait pas de communiqué russe... (La censure a honte de sffs exploits d'hier : elle les échoppe. C'est facile, évidemment1 On nous laissait tout de même annoncer l'accession de Kerenski au pouvoir... mais il était interdit de l'expliquer. Bref, l'incohérence... et le ridicule, car on n'imagine peint, je suppose, que le public accueille autrement que par un mépris apitoyé ces maladresses qui s'étalent. La censure militaire et diplomatique est quotidiennement détournée de sa mission par des dirigeants dent l'insuffisance navrante sera, quelque jour, cause d'un malheur. — Louis Douvier. Comment, en 1917, on va de Calais à Douvres. — Un rédacteur du « XXe Siècle », raconte dans une correspondance de Londres, comment il a passé le Pas-de-Calais. Nous en tirons ces passages pittoresques, qui montrent à quel point la menace du sous-marin sa fait sentir, même en ce coin étroit de la Manche. « Le dernier coup de sifflet a rentonti.La dernière corde qui <4 Llauliuk J'G ûsrrcaii au quei -a©- xiataei^? L'hélice trépide. Un mouvement très doux de glissement — et nous avons quitté le sol de France. Nous ne sommes pas éloignés de cinquante mètres de la rive, que les hommes d'équipage,en quelques gestc-s rapides et sûrs, ouvrent le bastingage. Au ronflement des poulies, les canots de sauvetage, qui pendaient jusqu'ici au-dessus du pont, passent par l'ouverture ainsi formée, et se balancent maintenant, la balustrade refermée, au-dessus des flots. Si l'imprévu — le trop prévu — arrivait, ils seraient mis à l'eau en quelques instants. Ce n'est pas tout. Chacun a reçu, au départ, sa ceinture de sauvetage ; une forte ceinture, qui soutiendrait <«i cas de naufrage les « top-wçights » les plus redoutables. Et un marin circule à travers les rangs des passagers, pour voir si tout le monde l'a bien mise. Elle s'attache autour du corps par un lacet, et un autre lacet la suspend, afin qu'elle soit à bonne hauteur. Tout le monde est vite équipé. Les deux écueils sont évités : l'affolement devant la possibilité du danger ainsi précisée ; la crainte du ridicule, et le refus de mettre les ceintures. Chacun s'est harnaché, tranquillement. ; Ce ne sent là que des détails, des riens. Mais, dès le départ, ils donnent l'impression du « dan-g-r prévu »; l'impression que, quoi qu'il puisse arriver, rien n'a été laissé au hasard. i Elle se confirme dès que nous aiteignons 'a haute mer. Un grand hydroavion, venant de la côte, nous rattrape à une vitesse vertigineuse, au vacarme assourdissant de ses moteurs. Voici d'autres protecteurs. Un torpilleur nous attendait à notre sortie du canal et nous a accom-gnés. Il nous passe maintenant à un autre torpilleur. Peu de temps après, nous croisons un convoi venant en .sens inverse, également escorté par des vaisseaux de guerre. Toute la mer est peuplée pour nous de vigies et de relais. Quand, à l'horizon, se dessinera la ligne qui représente la Grande-Bretagne, un autre navire viendra veiller sur nous, et un autre avion. La satire parisienne cl le ioi d'Angleterre. — De l'« Echo de Paris » : Les Parisiens s'amusent beaucoup de l'idée du roi d'Angleterre de changer de nom et de son goût subit pour celui de « Windsor ». Ce nom leur semble malheureux et prête aux allusions protesques. Déjà les chansonniers se sont mis à l'œuvre. Voici un échantillon des couplets qui courent les rues sur l'air de : « Mademoiselle, écoutez-rnoi donc ! » : Quand je veux rimer à Guillaume Je trouve plus d'un royaume Qu'il a su mettre sous ses lois; (bis) Mais quand je veux rimer à George, ]'at beau rêver, mordre mes doigts, Je trouve qu il doit tendre gorge, (bis) Le ridicule tue p'-us sûrement qu'un schrapnel, mais on frémit à la p:nsée que l'auteur de la chanson pourrait être découvert par Poincaré. Echos et Nouvelles Konds de cuir et soldats. D© l'« Indépendance Belge » : A l'occasion de la fête du 21 juillet, M. Rcnkin, ministre des Colonies, a remis un certain nombre de décorations. Trois jours avant la cérémonie, la plupart des militaires ayant pris part aux opérations du Cameroun ou de l'Est-Africain allemand furent touchés par un télégramme les invitant à se rendre au Havre. On devait leur remettre une médaille commémorative d3 la guerre d'Afrique. Mais arrivés au lieu d,e rassemblement, on feur annonce qu'un télégramme du Roi a ordonné de surseoir à toute remise. Cette nouvelle n'a naturellement pas eu l'heur de plaire aux "braves Congolais venus, comme certains, du fin fond de la France. Le motif? Nous ne le savons au juste. Mais certains bruits courent, ayant dei apparences assez sérieuses. Cette croix commémo-rative ne serait plus distribuée aux seuls combattants, à ceux qui au cours des luttes épiques à travers un pays néfaste, ont supporté toutes les fatigues, enduré tous les maux, toutes lei privations non! on aurait songé à la donner également au> fonctionnaires attachés à l'état-major de Borna ainsi qu'à ceux de l'administration centrale du Ha-vie lli Cela évidemment onlèvc-rait beaucoup die si valeur à la récompense due aux combattants. A U Panne, on aurait, à la vue de la liste des proposés été étonné du grand nombre de ceux-ci et des ex plications auraient été demandées... Si ces bruiii sont fondés, nous espérons que des modification; seront apportées dans la réduction des conditions re. auises pour l'obtention de cette médaille, qui m doit aller qu'à ceux qui ont risqué leur vie dans 1; _iu±4£ Africtic Orientale. EN PROVINCE DANS LE CENTRE. — Les boucheries commu nales débitant leurs marchandises à un prix plu< élevé qu© les boucheries, doivent fermer 1 un! après l'autre. Qu'est devenu le « Syndicat de Fermiers », présidé par le riche fermier du Centre qui devait céder aux boucheries communales dt Centre du bétail gras à des prix extra doux? A NAMUR. — Le Conseil communal vient d-1 contracter, avec la Banque Centrale da Namur un emprunt provisoire de 950,000 francs, nécessaire au fonctionnement des services d'approvisionné ment. Il a été également décidé de régulariser le différents prêts contractés avec de& particuliers di 28 août 1914 au 30 mai 1917, d'un total de 1,482,27. francs, et qui ont été affectés aux besoins de l'ad minist ration. — Un avis du Comité provincial d'alimecitatioi a fixé les prix suivants : farine, fr. 64.50 les 10 kilos; pain, fr. 0.56 le kilo. Ces prix ont pris cour le 1er août. Dès le 15, le prix du pain sera port à fr. 0.60. A GAND. — On nous écrit : Nous avens naguère troublé la douce quiétude c certains grands 1 aimas des « organisations », « oeu vres » et « comité » gantois. La colère a ét 42 Feuilleton du Bruxellois. PLIK ET PLOK par EUGEN1S SUE. — Seigneur, tous les boulets ont porté en plein bois, et ce maudit ne bouge pas. Pourtant, il y a du monde à bord, j'en jurerais par mon chapelet. — Le cas est épineux, dit Massareo avec inquiétude ; je vais faire courir une bordée au large, pendant que moi, toi, le canonnier Pérès et ce poltron d'Iago, qui est pourtant d'un assez bon conseil, nous délibérerons sur la marche qu'il faut suivre. On vira de bord en s'élevant à l'est; on apporta Iago. Les quatre membre® de cette assemblée se réunirent, et ia discussion fut ouverte. Aucun plan n'avait encore été arrêté lorsque le prudent Iago s'écria : — Avec la protection de Notre-Dame, voici ce que je fais, moi : j'arme une chaloupe en guerre, je m'approche de la tartane maudite,-et je m'en empare à l'abordage 1... Hein ! mes compères,qu'en dites-vo us ? Ses compères avaient bien pensé à ce moyen, le seul qu'an pût raisonnablement employer ; mais aussi ses compères s'étaient abstenus d'en parler, sachant que celui qui indiquerait cette mesure serait naturellement chargé de l'exécuter. L'inconcevable témérité d'Iago les tirant d'embarras, il n'y eut qu'une voix pour louer et Soliciter l'auteur de cet admirable plan de campagne, qui vit, mais trop tard, dans quelle position dangereuse il venait de se mettre. — Le ciel vous a inspiré, Iago, remerciez-le, dit le capitaine. — Frère Iago, que tu es heureux ! reprit Alvarès en lui frappant amicalement sur l'épaule. Par le Christ, c'est une belle occasion pour toi de passer officier. Que ne suis-je à ta place ! Quelle gloire tu vas recueillir en exécutant ton audacieux projet ! Prendre le maudit à l'abordage M ! On vendra ton portrait dans les rues de Cadix, et l'on te chantera sur la place San-Antonio. Heureux mortel 1 Et il gagna l'escalier qui menait à la cale en sifflotant d'un air dégagé. — Mais ! s'écria le malheureux Iago, tremblant et étourdi, je n'ai pas dit que je... — Vous aurez meilleure chance pour aborder le maudit en l'attaquant par tribord, mon fils, lui dit gravement le canonnier Pérès; bâbord porte malheur, et voici probablement ce qui arrivera : Vous approchez à une longueur d'embarcation... on tire sur vous... C'est bien, mon compère. Vous accostez... on lance du haut des vergues une grappe de boulets qui coule voire chalcupe... C'est très bien, mon compère. Alors, avec l'agilité que vous devez posséder, vous et votre monde, tâchez de vous attacher aux porte-haubans, aux échelles, et à tout ce qui est à votre portée... C'est parfait, mon compère. Mais en voici bien d'une autre, par tous les saints du paradis! pendant que vous êtes cramponnés au plat-bord, un panneau se démasque tout à coup, et vous vous trouvez nez à nez avec une douzaine de tromblons évasés, chargés jusqu'à la gueule de balles, clous et lingots, qui, vous pensez bien, font un feu d'enfer et tuent les trois quarts de vos hommes au moins. Alors, ceux qui restent, s'il en reste, grimpent lestement à l'abordage comme des chats sauvages, le poignard entre les dents et le pistolet au poing ; on se bat corps-à-corps, on tue, en est tué... mais en a toujours eu de la gloire, et voilà. — Par les douleurs de Notre-Dame, que ne suis-je à votre place ! oh ! oui, que ne suis-je à votre place, mon fils! répéta-t-il avec un bruyant soupir, mais en disparaissant néanmoins dans le faux-pont. — Mais, sainte Vierge! s'écria Iago, qui avait vingt fois tenté d'interrompre le canonnier Pérès, mais, par la couronne d'épines du Seigneur! j's donné ce conseil, ce n'est pas pour l'exécuter moi même, et puisqu'ils envient ma place... — Non, Iago, reprit le brave Massareo, ce serai une Injustice ; cette v<uss rrrarient d droit, et vous l'aurez, vous l'aurez, Iago! C'est aut si pousser la délicatesse trop loin. — Vous avez semé, il est juste que vous recueil liez, dit un autre. — Sans doute, il faut beaucoup de courage, d sang-froid-, et de bonheur surtout, pour mettre fin une entreprise aussi hasardeuse; mais, avec l'aid de Dieu et de voire patron, Iago, vous vous ein tire rez à votre honneur ; sinon, vous mourrez de 1 mort des braves, ce qui n'est pas donné à tout 1 monde. Allez, mon fils, faites bien, Dieu et votr chef ont les yeux sur vous, reprit le capiiaine. — Mais par tous les saints des chapelles de 1 cathédrale de Cadix ! cria Iago, pâle de crainte s de colère, je veux à l'instant... — Je ne puis que louer un tel empressemen: Iago. Je vais donc donner les ordres nécessaire pour faire armer la chaioupe en guerre. Rien n vous manquera: poignards, haches, piques d'aboi dage, espingoles, balles mâchées et non mâchée; petits paquets de mitraille. Soyez tranquille, mo fils, je veille sur vous avec la sollicitude d'un pè re. Allons, allons, modérez cette ardeur, et, corn me un véritable Espagnol, songez à Dieu, à votr roi et à votre darne, si vous en avez une. Pens: donc quelle sera sa joie quand elle vous verra rt venir mourant, couvert de blessures, et que la fot le criera en vous entourant : « C'est lui! c'est 1 vainqueur du Gitano ! c'est le brave ïrtgol » Ah mon fils, si ma position ne m'obligeait à reeter bord... mort de ma vie! vous n'auriez pas eu cett mission. Non, par saint Jacques! vous ne l'aurk pas eue. (A suivre.) grande parmi tous ces dirigeants, présidents, organisateurs et directeurs de tout acabit,car il n'y a que vérité qui blesse. Ces dames, ces messieurs n'ont pas faim, eux. Le soir « lorsque toi, ouvrier ou petit bourgeois ruiné par la guerre, tes petits, la voix coupée de larmes, te demandent encore un morceau de pain que tu ne peux leur donner, eux, confortablement assis à une table bien garnie, sourient à « l'avenir » qui doit apporter un ruban à leur boutonnière, ou savonner d'un titre leur vilain nom roturier. Ils oubMent ou plutôt feignent d'oublier que d'autres ont faim. Leur coeur n'est-il pas tout à leurs « œuvres »? qui servent surtout à flatter leur orgueil de pharisiens parvenus. L'ambitScn seule les guide et^tandis que ton vieux père malade, ta vieille mere infirme ne peuvent recevoir de lait, que ta femme en couches, pour relever ses forces et nourrir son nouveau-né, ne reçoit qu'un litre de lait et quelquefois rien du tout, eux, les riches à la tête de « Comités », reçoivent, s'ils n'ont soin de se l'attribuer eux-mêmes, tc-ut ce qu'ils désirent et même plus qu'ils n'ont besoin d'avoir. N'avons-nous pas vu en ces dernières semaines, un riche industriel gantois, à la tête du Comité des magasins soi-disant « américains », dénoncé par le journal « Vooruit » comme ayant envoyé à un de ses ennemis politiques,mais administrateur de banque, une caisse de 25 kilos de sucre rangé. Or, si cet aimable personnage peut envoyer à ses « ennemis » politiques pareille aubaine, de quoi ne gratifie-t-U alors ses « amis ». Nos éche vins, nos conseil lers,tous nos comitards ne maigrissent pas. Mais toi, peuple, tu as des malades, des infirmes, des enfants chez toi et pour eux, tu ne peux recevoir que bien peu de chose et au prix de mille humiliations. Les lavorisés de la fortune, gardent leur cave garnie, et leur cellier plein. Du pain blanc ! certains en mangent tous les jours; des œufs, ils en ont à profusion ; de la viande dont toi tu ne connais plus le goût, eux en ont de trop, même pour leur valetaille. Et tu ne protestes même pas! Et si f-u le fais, c'est humblement, timidement ! je dénonce tous ces scandales. On me jette à la tête lep-ithète de « mauvais patriote »! Mais où donc est le mauvais patriote? Est-ce celui qui ne pâtit pas de la misère d autrui, qui peut ignorer encore les souffrances de l'humble ou de celui qui a le courage de les dénoncer à l'opinion publique? La guerre, elle, fait bien des victimes, mais vous, accapareurs ou puissants égoïs'.es de la bourgeoisie saturés d'ambition et d'orgueil, en laissant affamer le peuple, par votre inertie, vous avez sur 'a conscience un nombre bien grand de victimes. Beaucoup d'entre vous vivent comme des coqs en pâte, c'est le principal. Qu'importent les autres? Si vous aviez une conscience, chaque bouchée de viande que vous vous mettez sous la dent, vous ferait songer au mauvais pain, que par votre égoïsme et votre [ incurie, vous forcez le « peuple » à manger et encore pas à sa faim. Chaque goutte de vin qui délecte vos palais gourmands aurait l'âpre goût du sang de nos fils, de nos frères qui, pour défendre ; vos biens, vos ambitions, votre orgueil, sans comp-; ter, journellement font le noble sacrifice de leur jeune existence, tandis que vos fils, riches et pru-. demment restés ici ou embusqués en Hollaer.de ou t derrière le front, se gobergent, mènent la vie douce et facile ici ou dans des pays hospitaliers, s'abri-tant Uch-m-nt sous les piis du drapeau de la patrie. Pendant ce temps nos accapareurs, nos exploiteurs nationaux se gargarisent avec le mot « patriotisme » qu'ils crient bien haut contre nous, - tout en nous vc'ant chaque jour un peu plus. » ; Argus. ; i FOOTBALL.— C'est devant un public nombreux que s'est jouée hier la finale du tournoi du Green Star, qui a été brillamment gagné par le Vivier d'Oie F. C. battant Vilvorde F. C., par 4 à 2. Les ' deux équipes sont au grand complet. Après dix mi-; nut.es de jeu le Vivier d'Oie marque le 1er goal pas Lesouple sur une belle passi de Mussche Félix, : \ne pas confondre avec l'excellent joueur de l'U-J nien). 15 minutes avant l'half-tkne,Vilvorde égalise J sur penalty. Au repos : 1-1. Au saeond tiine, le Vi viDr d'Oie attaque avec sa fougue habituelle et, ar bout de quinze minutes, marque le second goal pai 1 Gyssels. Vilvorde veut égaliser, attaque plusieurs 3 fois, mais sur échappade, Lesouple parvient à mar-3 quer le 3e goal ; plus rien ne change jusque ur - quart d'heure avant la fin, où, sur corner, Mussche, du Vivier d'Oie, d'un beau coup de tête, marque k 4e geai. Cinq minutes avant la fin, Vilvorde marque par penalty sur foui du half-back giauche de; « rouge et blc-u ». Le jeu fut assez partagé au pre. " mier tûne, mais au second time le Vivier d'Oie domine nettement. Le back gauche de Vilvorde lu E excellent; les half ont bien joué. L'attaque manquait de décision. Du côté des « rouge et bleu ». 1 tous ont bien joué, notamment Lesouple, qui fui extraordinaire, Mussche, Gyssels, G. Petit. Bor arbitrage de M. Charles. , ■ ■ .i.— m ■ u'.aataaBrarrra. ■■ ; La Semaine fê<grie©!@ La culture de la te maie. — La culture de la tomate en plein air n'est pas diflieiie et est rémunératrice. Seulement les plantes réclament une terre 2 bien fumée et un emplacement bien ensoleillé afit de pouvoir donner des fruits bien mûrs. Des murs e exposés au sud conviennent le mieux, et celui qui i - un endroit pareil peut faire l'essai. Aux jeune: a plantes, on ne peut pas écraser les mottes de terri e entourant les racines afin qu'il n'y ait pas de trou e ble dans la croissance. Après la plantation, on arrosera abondamment et on liera les plantes à des a baguettes placées préalablement. La plante ne peu t pas rester sans sculem, car si elle plie et se brise le dommage causé se répare difficilement. Par uni :, sécheresse prolongée, surtout au temps de florai s son, on doit arroser copieusement. Bu purin étendi e d'eau, admnistré le soir ou le matin de bonne heu - re, favorise beaucoup la croissance. Il est très avan tageux de conduire la plante le long d'espaliers.S ri l'on"ne dispose pas de murailles, on plante deu: lignes sur une planche culturale, et dans les ligna - on laisse une distance plus appropriée, car plus tar< e les plantes réclament beaucoup d'espace. Si l'oi z veut cultver les plantes naines sur des planches - on pince les pointes des jets dès qu'il s'est formi - plusieurs bourgeons à feuilles. Il ne reste que 3 o: e 4 des pousses qui se forment ainsi. On les lie à ua ! perche de la façon usitée. Dès que les plantes fleu à rissent et promettent une bonne fructification, oo e écime les pousses et par un écknage au-dessus d-z. la deuxième base de feuilles on réprime le déve leppement exagéré de nouvelles pousses latérales Chez les plantes en espaliers, oa écime la premier fois pour provoque»- !a formation die pousses latérales. Celles-ci, après un développement suffi-saint, sont de nouveau écimées. Le cultivateur intelligent s'entendra bien à faire le reste; de cette façon, la culture des tomates sera agréable et rémunératrice. INFORMATIONS FINANCIERES BOUESE Ol'tTICÏEUSa DE B&UXEÏJbïiS. Les cours du jour. — Lundi 6 août. Rentes et Lots ae villes. — Rente Belge 3 p. c. mai-nov. 72; Anvers 1S87 85 1/2; Anvers 1903 69 1/2; Bruxelles 1905 70; Liège 19Ô5 65 3/4; Liège 1897 67 1/4; Gand 1896 65 1/4. Banques. — Crédit Anversois 412 1/2. Chemins de fer et Tramways. — Bruxellois div. 895; Odessa jouis. 275; Rosecio cap. 88; Buenos-Ayres cap. 87 1/2; Espagne Electr. div. 57 1/2; Madrid Espagne ord. 145; Vérone cap. 50; id.priv. 12 1/2; Bilbao jouis. 78 1/2. Métallurgie. — Email. Gosselies 150; Energie cap. 115; Prov. Russo-Belge C 265; Thy-le-Châ-teau 1785. Charbonnag-'j. — Houillères Unies 710, 760; Ouest Mons 1140; Grand Conty 570, 600; Hasard 805; Nord Charleroi 3000; Laura div. 1350, 1345; id. cap. 1765, 1810; Wilhem-Sophia 2500, 2475; Lonette 185, 182 1/2. Mines. — Mines d'Or Austral, cap. 206 1/4; Nitrates cap. 105 1/2. Glaceries. — Midi Russie 890. Valeurs coloniales. — Culture Java cap. 172 1/2, 175; id.fond. 1145, 11C0; Hévéa 223 1/4, 221 1/4; Kassai 83, 82; Katanga 2860, 2895; Lacourt fond. 610, 600; id. cap. 540; Sennah Rubber 74 1/4; Soenghei-Lipoet 502 1/2, 499 1/2; Tanga 115 1/4, 116 1/2; Union Minière 1725, 1735; Zuid Preanger 210, 211 1/4; Se langer 440. Valeurs■ diverses. — Sucreries Européennes 100, 102; Sucreries Saint-Jean cap. 140, 137 1/2; idem fond. 320, 325; Pétroles Boryslaw cap. 63; Pétrole^ Grosnyi ord. 261, 260; Pétroles Tustanow cap. 70; id. fond. 86 1/4; Moulin Trois-Fontaines jouis.680. Valeurs étrangères. — Barcelone act. 122, 124; Comp. Agr. Egypt. cap. 271 1/4; Dyl« Bacaian ord. 1047 1/2; id. priv. 1050; Héliopolis cap. 142 1/2; Ltijar 768 3/4; Argentine 43 1/2; Ligure Toscans 287; Mexico Tram 280; Savibliano 1137 1/2. COUIiB DU CHANGE. Vienne, 4 août. — Berlin 155.75; Suisse 223; Hollande 454 ; Sofia 127.50 ; Copenhague 324.25 ; Christiania 32S.25; Stockholm 344.25; Ccnsiwi-tinople 31 1/8. CANADA, LE CENTRE DE L'OR. On a donné récemment au Parlement du Canada des renseignements intéressants au sujet de la position actuelle du Canada comme centre de l'or du monde. Le flot d'or que l'Entente envoyait aux Etats-Unis pour payer les exigences et le maintien du cours du change, avait Ottawa comme centre. Cotte ville fut désignée au début comme une filiale de la Banque d'Angleterre, où on conservait l'or américain ou d'où se firent les envois d'or aux Etats-Unis. Plus tard, Ottawa devint la monnaierie pour l'or européen et pour les barres d'or de l'Afrique du Sud, de la Russie, etc. On a ainsi travaillé 1 milliard d'or à Ottawa. Cette ville possède actuellement la plus grande raffinerie d'or moderne du monde. LES AUTOMOBILES FORD. Les chiffres publiés par la Ford Mrtfor Cy sont fantastiques. En un seul jour, 1-e 19 mai, on a construit 3,496 automobiles dan9 leo fr,briques de la société, et pour le mois de mai la production a atteint 83,616 automobiles, contre 55,979 seulement au mois de mai de l'année précédente. Pendant les premiers cinq mois de l'année courante, 311,933 automobiles (l'année précédente 256,798) ont quitté les usines. D'après les données de la société, le bénéfice net par auto s'élève à 21 dollars, mais comme on estime ce bénéfice trop minime, la société veut augmenter les prix. Le nombre d'ouvriers est de 37,000. BETHLEHEM STEEL CORPORATION. Le directeur de la Bsthlehem Steel Corporation, M.,Schwab, a déclaré dans un discours que 40 p.c. des navires mis eh chanticr aux Etats-Unis, somt executés dans les fabriques d'acier de Bethlehcm. M. Schwab déclara encore qu'on a conclu en un seul jour un traité pour la livraison de 84 millions de dollars d'obus. Le nombre d'ouvriers est de 75 mille. Les salaires annuels se chiffrent à 80 mll-lions de dollars. Le salaire moyen fut de 900 dollars en 1915 et de 1,200 dollars en 1916. La production d'acier des Etats-Unis, qui n'atteignait en 1880 que 1 million de tonnes, est montée actuellement à 40 millions. M. Schwab s'attend à ce que, pour l'année courante, la production pourra être portée à 45 millions de tonnes. CORRESPONDANCES M. G. Martm, à Marchiennv-au-Pcmt. — Publions bibliographie, mais n'avons pas reçu les deux brochures que vous annoncez. j'SiiiiM'iiiiiiiiÉiiiyiiMMiiiiiiamii » .iiimiimw—b NÉCROLOGIE — On mande de Groningue que l'interné belge P. Aerts, frère du coureur cycliste Emile Aerts, est mort à la suite d'une chute qu'il avait faite dsns l'usine où il travaillait. Il a été enterré le premier avec les honneurs militaires. La musique des internés anglais a joué des marches funèbres. ANNONCES .... 2 fr. la ligse. f&a!a<&es foî®, cio la wessi© e* des reïàîs sont radicalement gi .es à.tout âge par les Capsules blanches du Br bavieson, 20 ann. dsstiKcs. Dépots : BRUXELLLS, l'haim , 15, r. ces Croisades; ANVERS, De Betii, 57, Longue r. Neuve; CHARLEROI, Leièvre, r. ce Marcineile ; LIEGE, Goosens ; GAND, De Moor, r. de Bruges. I °n demande ssfÇOfî c8s c©ui'se, j. j^wsiills. 23-25 ans, avec veio, honnête et tra-5 vailleur. — Se présenter au bureau du journal avec 1 ceitiiicats. 227 1 ——— 11 est demandé de su.te pour Chimay (Belgique) ; et environs, contre FORTS SALAiKc^ : 300 OUVRIERS ~ Maçons, CUaipentieis, Menuisiers, Charrons: Beton-5 neurs, Serruriers, Forgerons, etc. Ouvrières terrassiè-- res sont également acceptées, li sera spécialement soi-3 gné pour une bonne nourriture et un logement conve-; nabie, S'adres.ser : BRUXELLES, r. de la Madeleine, 15 (Gastwirtschaft zum Ubst). 1XELLES, avenue de la Couronne, 379, Hôtel Goditi, près gare lëtterbeek. 220 ; Imprimerie Internationale, 9, rue tiuysautii-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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