Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 13 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 03 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6688g8h41n/
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DIX CENTIMES J O TT JKt PST A. Xy QUOTIDIEN IKDBPÉKDANT W Jitfiu JI .un BONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le« Bureaux db postes. L& réclamations concernant les abonnements doivent être. a( -Sssées exclusivement au bureau de poste qui t lié livrée l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois: 2 mois: Imols: Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE s 125,000 par Jour ANNONCES Fait» divers et Echo» ....... LaUgne.fr. 500 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . \ '%■ >, 2.00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES. • ., La grande ligne. 2.00 JRédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente t BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 1!255O©0 par jour l'Institution matrimoniale à travers les âges Le bon paysan hocherait la tête si vous vou-. liez lui faire comprendre qu'on n'a pas toujours :été marié par l'officier municipal et par le ministère d'un prêtre. Rien n'est plus vrai, cependant; mais comment admettre ce que l'on ne peut comprendre? Il faut en effet une réflexion, bien aiguisée par lés découvertes modernes,pour accepter pleinement le fait que l'univers est engage dans une série de transformations incessantes ; que nos institutions sociales se modifient par leur action réciproque dans le cours des figes. Les débuts de l'institution matrimoniale fu-Fgnt rapt, meurtre, esclavage, promiscuité brutale, débuts peu glorieux. Par ce qui se pratique (pârmi les populations contemporaines les plus arriérées, nous jugeons des mœurs de notre épique race aux temps, reculés dans lesquels elle n'avait pas d'histoire. _ Des guerriers, qu'on devrait qualifier d'assas- ; sins. surprennent un villag'e. La nuit est profonde, les envahisseurs se sont glissés à pas de loup jusqu'aux huttes de roseaux, sans faire crier une feuille morte. Soudain, ils s'élancent, poussent des cris féroces en brandissant des tisons ; les totches de foin s'embrasent, les huttes flambent. Les familles qui sommeillaient, les individus, empaquetés, pressés les uns contre les autres, sont saisis par le désastre. Ahuris, affolés, ils brûlent déjà, et sont encore endormis. On se précipite vers l'ouverture de la hutte, ordinairement très étroite et basse, pour pouvoir mieux se défendre. Les premiers franchissent la porte en rampant, et comme ils glissent encore sur le sol, ils Bnt la tête fracassée. Aux enfants, aux vieillards, aux malheureux incapables de se défendre, on lié fait même pas l'aumône d'un coup' de massue, on les rejette dans le brasier flambant. (Tout est tué, tout est massacré, sauf quelques grandes filles échappées à l'incendie, épargnées par la massue. Les vainqueurs se précipitent ■dans l'enceinte ; des troupeaux poussent le bétail devant eux, avec les malheureuses jeunes femmes qui ont les mains liées derrière le dos. Heureux et fiers, ces pillards s'annoncent de loin par des grognements de triomphe. Les captives qui souvent trébuchent et tombent, sont dépêchées d'un dernier coup ; on les laisse pourrir dans une fondrière. Aux temps héroïques, les braves, les vaillants 1 et les admiré* se pourvoyaient ainsi d'épouses et de fiancées. . Fête de la victoire. Magnifique boucherie des bêtes razziées. Tapage, vacarme et vociférations, pnorme bombance, glorieuse ivresse, orgie digne des immortels. Encore fourbues de fatigue, les filles, les femmes butinées attendent, jetées dans les coins : tous les mâles de la horde leurs passeront sur le corps. Au préalable, le sorcier, l'homme aux incantations les lavera, les fumi-guera, exorcisera les démons de la tribu native, inoculera les divinités du foyer nouveau ; il mettra au cou de chacun un collier de graines bénites, à la narine un bouton porte-bonheur. Le saint homme, ses acolytes, l'assistant et toute la jeune école des prophètes de ces malheu- I reuses filles feront des femmes, prenant tous les risques de l'opération, car ils enseignent qye la femme est de nature impure et venimeuse ; jils prononceront des formules sacrées, afin de garantir contre le mauvais sort les futurs époux qui attendent pour faire prouesse à leur tour. . C'est sur ce premier patron que les populations les plus diverses ont taillé l'innombrable Variété de leurs rites nuptiaux, qu'elles se sont transmis, plus "«ii"*moms modifiés jusqu'à nos , jjours. Le mariage, que nous sommes accoutumés à .considérer comme d'ordre individuel, absolument privé, fut communautaire à l'origine et d'ordre collectif ; les femmes appartenaient à la bande par indivis ; nul guerrier qui n'eût sa part du butin. La captive appartenait à ceux |qui avaient brûlé son village et détruit sa fa-, 'mille. A pareils seigneurs, pouvaient-elles répondre autrement que par la ruse ©t la perfidie. Eh bien non ! elles aimèrent ces brigands, plies en vinrent à les chérir, à se dévouer pour eux. Par l'influence de l'oubli qui stupéfie même les atroces douleurs ? Non, par la maternité, fonction merveilleuse qui guérit les blessures, jcalme les irritations et fait oublier les rancoeurs. fi peine l'enfant est-il né que toutes choses sont faites nouvelles, que toutes vieilleries sont oubliées ; il n'y a plus de remords, plus de crises et d'ignominies quand il est là, innocent et suave. Le sourire de l'enfant illumine le monde, il paraît et le passé avec ses regrets et fees repentirs s'évanouit. Et c'est alors, non le droit du plus fort, comme dit le philosophe, mais le droit du plus faible. qui l'emporte dans l'humanité. L'enfant moralise la mère, moralise le père, moralise les alentours. L'eufant a été la cause première et directe ^e nos progrès sociaux. La paternité est un ttete mystérieux. Tout enfant se connaissait une mère, mais de père, point; la paternité collective des hommes de la tribu suffisait ; peu importait l'un plutôt que l'autre. Chose singulière ! durant la phase historique, les notions de stabilité, de durée, de perpétuité se groupaient autour de la maternité et du principe féminin. Le masculin ne représentait alors que fragilité et inconstance ; mais la justice et l'équité, le besoin d'ordre dans le progrès et de progrès dans l'ordre, les idées de paix, de conciliation et d'arbitrage, se i attachaient à la mè-- fe, de laquelle, comme d'un centre, rayonnèrent les principales manifestations de vie morale.Le rapt était si bien entré dans les mœurs, paraissait chose si décente et convenable, que. lorsque les filles ne furent plus enlevées de , ïorce, les mariages étaient précédés par un simulacre d'enlèvement. Quand les femmes ne fuirent plus gagnées à la pointe de la lance, le jjère les livrait aux futurs gendres contre des bêtes à cornes, contre des cuirs ou fourrures. Concurremment aux mariages exogamiques par rapt et par achat, se faisaient aussi des tnariages simplistes entré frères et sœurs. Du Système polyandrique est issu le lévirat, coutume que nous connaissons par l'histoire de Booz et de Ruth, et le sigisbéisme, dont l'existence légale, pas plus qu'en Italie, passait pour un paradoxe, parce qu'on en ignorait l'explication.Ménagère de plusieurs maris, condamnée aux grossesses sans trêve, à la gestation perpétuelle, a peine interrompue par ae fréquents infanticides, la femme aspirait à faire son bagne conjugal. Sa force et sa puissance étant dans l'amour, c'est à l'amour qu'elle demandait son affranchissement. Au prétéré parmi ses maris, un jour elle confia ce doux secret : « Cet enfant est à nous deux ! A moi, à toi, à nul autre ». A partir de ce moment, l'institution matriarcale, fut compromise et entra en une dé-fcadence qui, de jour én jour, s'accéléra jusqu'à tomplètie et •entière abolition. Se jetant d'un ^extrême à l'autre, l'humanité semble incapable de comprendre les faits les plus simples lavant de les avoir niés avec fureur, puis de les hvoir faussés en exagérant à outrance. Du ino-taient qu'on eut découvert que l'enfant est fils de son père, on ne voulut plus qu'il fût aussi . jfils de sa mère. On décréta que désormais le taère compterait pour tout, la mère pour rien. Mais pour faire adopter la doctrine nouvelle, il fallut bouleverser l'âme jusque dans ses profondeurs ; et si jamais résolution troubla les experts, ce fut assurément celle qui substitua le patriarcat aux institutions matriarcales, l La plus notable des institutions patriarcales, fcontre-partie de la polyandrie, est la polygamie, dans' laquelle versa, en Orient, tout ce jqu'il y avait de riche et puissant. Ce fut un tnov-»jri d'émanciper le sexe fort et la tyrannie du sexe faible. On disait, avec une certaine raison, que trois femmes exercent moins d'empire sur un seul homme, qu'une seule femme sur trois maris. L'antique loi romaine, dure à l'encontre de la femme, dont elle faisait une éternelle mineure, toujours sous la tutelle du père, du mari, du fils ou des petits-fils, servit de type aux générations qui suivirent et nous régit encore. Quand le grand-duc de Moscovie mariait sa fille, il la remettait entre les mains du futur époux, auquel il passait certain knout à tresses de cuir, disant : « Mon gendre, à ton tour! » Le knout, instrument grossier, fut, avec le progrès des belles manières, remplacé par un fouet à manche sculpté, avec des cordes en soie rouge, que les gentilshommes déposaient gentiment dans la corbeille de leurs promises. Et n'avons-nous pas souvent remarqué dans les cimetières, une main blanche encastrée dans un bracelet d'où^ pendent des maillons d'une chaîne brisée, ce qui indique que la défunte était dans les liens du mariage, liens que la mort a brisés? V. d. H. L2\ GUERRE Communiqués Officiels BERLIN, 12 juillet. — Officiel de midi:. Théâtre de la guerre è l'Ousst Croupe d'armées du prince héritier Rupprecht L'action d'artillerie s'est ranimée dans la soirée et s'est renforcée au cours de la nuit jusqu'à de vigoureuses rafales d'artillerie sur les positions de combat et le terrain qui les suit. Au sud-ouest d'Ypres et de Bailleul ainsi qu'au nord d'Albert, des agressions assez importantes et maints détachements de reconnaissance de l'ennemi ont été repoussés. Croupe d'armée du Krennrlnz ailanîand. Entre l'Aisne et la Marne, l'activité des français est restée vive. Nous avons fait des prisonniers au cours de combats d'avant-poste au bojs de Villers-Cotterets. A l'est de Reims, nous avons repoussé des agressions ennemies de reconnaissance. Le lieutenant Weckel a remporté sa 20e victoire aérienne. Le 6e avion appartenant à l'escadrille américaine mentionnée hier pour son attaque aérienne sur Coblence, descendu par notre tir, est également tombé entre nos mains. BERLIN, 11 juillet. —- Officiel du soir: Rien de nouveau des fronts de combat. BERLIN, 12 juillet. — Officiel: La guerre sous-marins Nos sous-marins ont de nouveau coulé Clans la Manche 4 vaeurs armés jaugeant un total brut de 22,000 tonnes. ATJTBICHÏEFJg VIENNE, 11 juillet. — Officiel.' Sur le théâtre de la guerre en Italie, pas d'événement particulier à signaler. En Albanie, nos troupes se sont établies sur leur nouvelle ligne de résistance. Une compagnie française, qui cherchait à tâter nos positions établies dans la vallée de Devoli, a été repoussée. FBAN0A1S PARIS, 11 juillet. — Officiel, S h., p. m.: Une reconnaissance dans la région de Bussiares nous a permis de ramener cinq prisonniers et une mitrailleuse. Activité d'artillerie intermittente en divers peints du front. Communiqué d'armée d'Orient: Au sud de Devoli nos troupes poursuivant leurs succès se sont emparées de la crête de Kosnttza sur toute son étendue et ont occupé tous les villages de la vallée de Tomoricà, en amont de Dobreny. A leur gauche les Italiens ont enlevé les hauteurs de Cafa Glumaka. Plus de deux cent cinquante prisonniers dont quatre officiers sont lohibés entre nos mains. Les Autrichiens ont subi des pertes sévères et se retirent en incendiant leurs dépôts et en pillant. Sur le front de Macédoine l'artillerie austro-bulgare a déployé une grande activité notamment à l'ouest du Vardar et au nord de Monastir. L'aviation britannique a bombardé avec succès de nombreux dépôts ennemis dans la vallée de la Struma. ■ PARIS, 11 juillet. — Officiel, 11 h., p. m.: ' Nous avons au cours de la nuit élargi nos gains iaux lisières de la forêt de Retz. Nous nous sommes emparés du village de Corcy dans sa totalité, \de la station de Corcy, du château et de la ferme LSaint-Paul. Une cinquantaine de prisonniers sont ''testés entre nos mains parmi lesquels un officier. %Deux coups de main exécutés dans la région de Maisons-de-Cha>nf>agne et du Mont sans Nom ont donné une dizaine de prisonniers. ANGLAIS LONDRES, 10 juillet. — Officiel: A l'est de Villers-Bretonneux, nous avons repoussé hier soir des attaques locales ennemies. A proximité de Merris, nous avons avancé notre ligne sur une courte distance et fait des prisonniers. ■ ■ ■ ■ ■ Ua OiseoBrs &n Chancelier m la SHaaiioa plitiqas Berlin, 11 juillet (Officiel). — Le comte von Hertling a prononcé aujourd'hui, à la séance du Reichstag, le discours suivant: Messieurs ! Vous aurez déjà pu prendre connaissance des événements de ces derniers iours par les communications de M. le vice-chancelier. Néanmoins, je me suis dit que peut-être ces Messieurs désiraient que j'apparaisse moi-même en personne en cette enceinte, et que je_ leur expose ma position vis-à-*vis de ces événements, Messieurs ! Le cJiangamcnî dans £2 secrétariat d'Etat aux affaires étrangères ne signifie aucune modification du cours politique : c'est le chancelier responsable de l'Empire allemand qui seul dirige la politique de l'Empire allemand. Le secrétaire d'Etat aux affaires, étrangères est chargé de mener la politique extérieure, d'accord et sous la responsabilité du chancelier de l'Empire. Tel a été, dis le début, le principe fondamental de l'Empire allemand, principe qui existe encore aujourd'hui. De mon côté, je m'en tiens complètement à mon point de vue politique, tel que je l'ai exposé dans mon discours au Reichstag du 29 novembre dernier, et aussi longtemps que je remplirai les fonctions que j'occupe, je ne changerai rien à ce point de vue, aussi bien en ce qui concerne la politique intérieure qu'en ce qui concerne la politique extérieure.En ce qui concerne la po!îtiq*-is Intérieurs, j'ai complètement satisfait à mes promesses, pour autant que ce fût en mon pouvoir. Te veillerai à ce que la mise à exécution ultérieure des promesses que i'ai faites, se réalise et que s'il existe quelque obstacle, celui-ci puisse être éner-giquement vaincu 1 Vous pouvez y compter, Messieurs ! En ce qui concerne |a politique extérieure, j'ai également nettement exposé mon point de vue, le 29 novembre dernier. " T'ai déclaré que je me plaçais au point de vue de la réponse impériale à la note pacifique du Pape du 1er août 1917. L'esprit pacifique qui a animé cette réponse m'anime également, mais j'ajoute que cet esprit nfc doit pas être un sauf-conduit pour nos ennemis afin de prolonger la guerre à l'infini. Mais qu'avons-nous vu. Messieurs? Alors que depuis des années, personne ne peut plus douter de notre disposition à tendre la main vers une paix honorable, nous avons entendu jusqu'à ces derniers jours, les- discours les plus enflammés des hommes d'Etat ennemis. Wilson veut la guerre jusqu'à la destruction, mais ce que Balfour a dit doit faire monter effectivement le rouge de la colère à la face de tout Allemand. Nous avons aussi le sentiment df! l'honneur de notre patrie et nous ne pouvotTs ainsi nous laisser insulter sans cesse et publiquement de cette manière, car derrière ces insultes, il y a la volonté de destruction. Aussi longtemps que cette volonté de destruction existe, Messieurs, nous devons tenir bon. avec notre peuple fidèle. Je suis convaincu, et je le sais, que partout, jusque dans les sphères les plus étendues de notre population, existe la volonté la plus sérieuse. Aussi longtemps que subsiste la volonté de destruction de nos ennemis, aussi longtemps nous devons tenir bon ! Et nous tiendrons bon. confiants en nos troupes, confiants en notre direction d'armée et confiants en notre peuple magnifique, qui supporte d'une manière aussi admirable ces temps difficiles oui comportent de grandes privations et des sacrifices continuels. Rien n'est donc changé à la direction de la politique, car je dois aussi vous dire de suite. Messieurs, que si, malgré les déclarations hostiles de 'ces hommes d'Etat, il surgissait de quelque part une avance sérieuse d'acheminement vers la paix, ou même seulement si les premiers pas vers cet acheminement étaient faits,très certainement nous ne répondrions pas de parti pris par un refus, mais nous examinerions aussitôt ces avances sérieuses — je dis expressément sérieuses — avec la plus grande attention. Il ne suffit naturellement pas que l'un ou l'autre agent vienne nous dire: « Je puis amener des pourparlers de paix en tel ou tel endroit », mais il importe que des représentants professionnels des puissances ennemies, dûment autorisés par leurs gouvernements, donnent à comprendre que des pourparlers sont possibles, pourparlers qui na-ureliement auraient lieu tout d'abord dans un cercle restreint. Seulement, Messieurs, les hommes d'Etat qui ont pris la parole jusqu'ici, n'ont point parlé de pareilles possibilités. Si de telles possibilités se montraient ,si un mouvement pacifique sérieux surgissait de l'autre côté, Messieurs, nous y donnerions immédiatement suite, c.-àrji. nous ne le repousserions point. Nous causerions d'abord dans un cercle restreint. Messieurs! Je puis vous dire que la direction suprême de l'armée partage également cette manière de voir, car elle non plus elle ne fait point la guerre pour la guerre, mais la direction suprême de l'armée m'a dit : « Aussitôt qu'une volonté sérieuse de paix se fait sentir de l'autre côté, nous devons examiner la chose. » Partant de ce point de vue, il vous intéressera sans doute, maintenant, Messieurs, de savoir comment se présentent certains problèmes que nous impose la situation actuelle. Des pourparlers immédiats ont eu lieu le 1er et le 2 juillet, au sujet de ces questions, au grand quartier général sous la présidence de l'Empereur. Je ne puis naturellement indiquer ici que les lignes directrices en général, qui ont été établies alors, et tout d'aborden ce qui concerne l'Est, Messieurs ! nous nous plaçons au point de vue de la paix de Brest-en-Lithuànie et nous voulons que cette paix soit loyalement mise à exécution. Telle est la volonté de la direction de l'Empire allemand, appuyée en ce sens par la direction suprême de l'armée. Mais, Messiers, la difficulté de l'exécution de la paix de Brest-en-Litbuame ne doit pas etre attribuée à nous, mais elle réside, comme vous le savez, en ceci, que la situation en Russie est entoro ci •; ■ ne. Nous sommes portés, Messieurs, à croire à la loyauté du gouvernement russe actuel, à notre égard. Nous sommes particulièrement portés à croire à la loyauté du représentant du gouvernement russe ici à Berlin. Mais nous ne pourrions et ne saurions admettre ainsi péremptoirement, Messieurs, que le gouvernement russe actuel possède également le pouvoir de mettre partout à exécution les promesses loyales qu'il nous a faites. Nous ne voulons absolument créer aucune difficulté au gouvernement russe actuel. Nous nous plaçons au point de vue loyal de la paix de Brest-en-Lithuanie et nous faisons ce que nous pouvons pour mettre cette paix à exécution. Mais telle que se présente la situation, Messieurs, il y a des complications continuelles, des froissements incessants dans les régions frontières, des attaques ininterrompues de tel ou tel petit groupe d'armées. Mais je le répète: Notre principe est celui-ci : nous nr ps plaçons sur le terrain de la paix de Brest-en-Lithuanie, et nous prétendons exécuter loyalement cette paix.Nous voulons agir loyalement avec le gouvernement actuel. Nous tous, Messieurs, nous sommes encore sous le coup de L'attentat de Moscou perpétré sur la personne de notre ambassadeur, acte si contraire au droit des gens, qu'il ne saurait davantage crier violence au ciel. Tout indique cet acte, digne de réprobation, a été posé sur les instigations de l'Entente, dans le but de nous impliquer dans une nouvelle guerre avec le gouvernement russe actuel, chose que nous sommes décidés à éviter à tout prix. Nous ne voulons pas de nouvelle guerre avec la Russie Le gouvernement russe actuel veut la paix et a besoin de la paix, et c'est en raison de ces intentions pacifiques que nous le soutenons. D'un autre côté. Messieurs, il est également vrai que des courants politiques de nature fort diverse et les aspirations les plus variées se croisent dans l'ancien empire russe: aspirations monarchinue=, aspirations du parti des ca-'ets, du parti dit droite socialiste-révolutionnaire, etc., Messieurs! Je le répète, notre situation est telle, que nous agissons loyalement avec le gouvernement actuel, que nous n'entreprenons rien qui puisse nuire au gouvernement russe dans sa position actuelle, mais que nous tenons nos yeux et nos -oreilles ouverts afin de ne subir aucun préjudice résultant d'une modification brusque des circonstances en Russie et de ne pas nous laisser surprendre. Te ne puis que rappeler la parole qiie Gortschakoff nous a adressée un jour: « Nous sommes muets, mais nous ne sommes pas sourd^ ». Nous ne nous occupons d'aucun contre-courant politique, mais nous . écoutons attentivement de quel (côté se. dirige le mouvement en Russie. Tel est le point de vue auquel je me place, tel est aussi le point de vue au sujet qui a rallié, lors des délibérations du 2 juillet au grand ouartier-jré la clarté et la concordance la plus complète chez tous ceux qui v ont participé. Te puis même dire que M. le secrétaire d'Etat von Ktihlmann, qui n'assistait point en personne à ces pourparlers — attendu que le ministère des affaires étrangères y était représenté par M. . von Rosenberg, bien connu parmi vous, et oui a été le bras droit réputé et compétent de M. von Ktihlmann à Brest-en-Lithuanie et à Bucarest — partageait complètement cette manière de voir et que la direction suprêm° de l'armée s'y est également complètement ralliée. De ci de là, il peut, certes, surgir une diver r?nce de vues au sujet de certains détails et dans des cas isolés, mais la ligne de conduite fondamentale est telle que je vous l'ai délimitée. Le chancelier examina ensuite la situation poîiticsuo à l'Ouest au sujet de laquelle il fait des communications confidentielles. Il aborda ensuite les motifs qui ont amené la démission de M. le secrétaire d'Etat ven Ktihlmann et déclara que ce n'étaient point des motifs matériels mais personnels qui avaient incité M. von Ktihlmann à demander d'être relevé de ses fonctions. Le chancelier parla en termes chaleureux des capacités du secrétaire d'Etat, de son expérience politique, de son jugement sûr, de son endurance inlassable et rendit pleinement hommage à son habileté et à son habitude des négociations. Il déclara avoir dû se séparer de lui, parce que îës relations nécessaires de confiance entre lui et d'autres facteurs avaient cessé d'exister, relations de confiance pourtant indispensables pour la marche impeccable des affaires. Le chancelier poursuivit ensuite son discours en ces termes: « Le nom du successeur probable de M. von Kuhlmann vous est connu : M. von Hintza est un connaisseur très exact des affaires russes. Avant la guerre, il était attaché à l'ambassade .de Pétrograd et, en cette qualité, il a fait de grands voyages à travers la Russie. Il est très intimement familiarisé avec les circonstances et les personnes en Russie, ce qui est d'une .grande importance, étant donné la situation actuelle. Seulement, Messieurs, il va de soi que jene contresignerai ou ne signerai la nomination de M. von Hintze que si M. von Hintze suit ma politique et non la sienne, condition pour laquelle l'acceptation de M. von Hintze — sa nomination n'étant pas encore officielle — est déjà pour moi une solide garantie. C'est moi qui fais la politique, c'est le chancelier de l'Empire qui dirige la politique et le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères doit simplement se borner à la suivre. Le secrétaire d'Etat prévu, mais non encore nommé, est absolument pénétré de cela. Je crois donc. Messieurs, qu'il n'existe aucun motif d'inquiétude. La direction que l'immense majorité du Reichstag a déclaré vouloir suivre au mois de novembre de l'année dernière continuera à être suivie ». Rétablissement des relations diplomatiques entre le Portugal et lo Saint-Siège Lisbonne, 11 juillet (Officiel). — Un décret gouvernemental rétablit l'ambassade portugaise près du Vatican. Le pourvoi du «Bonnet Rouge» rejeté Paris, 11 juillet. — La Cour de cassation a rejeté le pouvoi des condamnés du c Bonnet Rouge ». DERNIÈRES DEPfiCHES Le successeur de von Ktihlmann L'ambassadeur Paul von Hintze est attaché à la marine. Né en 1964 à Schwedt-sur-Oder, fils d'un commerçant, il était entré comme cadet dans la marine en 1882. L'été de 1903 marqua sa nomination au poste d'attaché de marine pour les Etats scandinaves, avec siège à Pétrograd; le printemps de 190G, celle d'adjudant aide de camp de l'Empereur ; c'est deux ans plus tard que lui furent conférés les titres de noblesse héréditaires. L'été de 1908, il était attaché militaire fondé de pouvoir à la Cour de Russie, et, comme tel, attaché à la personne du tsar, ainsi qu'au grand quartier. Au printemps de 1911, il quittait le service actif et passait aux affaires étrangères, avec le grade de contre-amiral. En mai 1911, il était désigné pour l'ambassade du Mexique, fonctions qu'il exerçait encore lorsqu'éclata la guerre. Il fut chargé de représenter l'Allemagne à Pékin, où il ne put arriver qu'au prix de grands dangers et difficultés, car l'Entente lui refusait le passeport. Sitôt les relations rompues "entre la Chine et l'Allemagne, il revint au pays viâ Etats-Unis et , Hollande, à bord du bâtiment surnommé le navire des diplomates, car il transportait également le comte Tarnowski. En juin 1917, M. von Hintze, après un séjour de courte durée à Ber- • lin, se rendit à Christiania pour y remplacer le- ' Dr Michabeller, ambassadeur remercié de ses fonctions. , x Il avait déjà fait ses preuves en qualité dot- , ficier attaché à l'état-major de l'Amirauté, à 1 oc- rn cÎAn rie* rv". TY\nit»S «1- plomatiques, alors qu il faisait partie de I escadre de croiseurs en Extrême-Orient, notamment aux négociations avec l'amiral américain Dewey, à Manille, durant la guerre hispano-américaine. A Pétrograd, il avait pu se créer une situation d'autant plus marquante qu'il parlait , couramment le russe. Bref, il est réputé d'une grande habileté diplomatique jointe à une îemar-quable énergie. LES ÉVÉNEMENTS EN RUSSIE La situation Moscou, 12 juillet. — Les combats dans les rues de Moscou, d'où les commissaires du peuple sortirent 'vainqueurs, durèrent trois jours. Du côté des antibolchevistes se remarquèrent, outre les socialistes révolutionnaires et les anarchistes, de nombreux ouvriers des fabriques de Moscou. Les autorités ont mis la main sur des 1 émissaires de la classe ouvrière pétersbourgeoi-se, qui tentèrent de provoquer une grève générale. De nombreux membres des Soviets ont été arrêtés après qu'il apparut qu'ils s'étaient ralliés à l'antiboîchevisme. L'état de siège a été proclamé à Pétrograd et à Moscou, avec les prescriptions les plus sévères, et le gouvernement a fait fermer la plupart des imprimeries de journaux bourgeois et socialistes révolutionnaires. La main de l'Entente Moscou, 12 juillet. — Les autorités constituées sont convaincues que le siège de la contre-ré-volntion se trouve à Wologda, o sue sont retirés les représentants de l'Entente. Les commissaires du peuple possèdent les preuves que ce n'est pas Saminkof qui se trouve à la tête du mouvement, mais les fils du complot partent de Londres et de Stockholrn. Le fait que, malgré des 'occupations pressantes, l'ambassadeur français Noulens a fait connaître son intention de quitter Moscou pour se retirer à Wologda, ne laisse aucun doute qu'il était parfaitement au courant des préparatifs de l'insurrection projetée. La formaté dss Sovists Pétrograd, 11 juillet. — Les Soviets de Pétrograd et de Kronstadt on' décidé de prêtei main-forte aux Soviets de Moscou en leur accordant du secours militaire. Dans un appel à tous les Soviets russes, les Soviets de Pétrograd déclarent que la nation est menacée et exigent l'arrestation de tous les chefs socialistes-révolutionnaires dans tous les Soviets russes. Les Soviets ont commencé par arrêter tous les sujets de l'Entente. Depuis lundi, les relations diplomatiques entre celle-ci et la 'Russie son' interrompues. La tentative de contre-révolution russe. Moscou, 9 juillet. — C'est le 4 juillet que le congrès des Soviets russes a approuvé, à une majorité des deux tiers des voix, la politique étrangère des Soviets ; une protestation s'est aussitôt élevée contre tout renouvellement de la guerre^ Le parti révolutionnaire social de gauche, appuyé par un millier de marins venus de Novorossisk quelques jours auparavant (après avoir refusé de conduire à Sébastopol les navires qui leur étaient confiés, allant même jusqu'à les couler à Novorossisk) a tenté le déclanche-ment d'un révolte à main armée, dont le signal devait être l'assassinat de l'ambassadeur allemand par des individus de ce groupe, Andrejew et Blemkin. Des détachements armés de socialistes-révolutionnaires prirent brusquement possession de la poste et du télégraphe, arrêtèrent le président des Soviets de Moscou, le représentant des commissaires du Peuple et le président de la comjnissioh étrangère de combat contre les contre-révolutionnaires. Les 6 et 7 juillet, le Soviet des commissaires du peuple adressa aux ouvriers et à la garnison de Moscou un manifeste pour leur faire appuyer les Soviets dans toute la Russie. Le soulèvement fut complètement réprimé et plusieurs centaines des rebelles demeurés vivants furent arrêtés. Une commission d'enquête fut instituée sous la présidence du commissaire pour la justice cette comniis-sion établit que les émeutiers avalent disposé du télégraphe deux heures durant, qu'ils l'avaient utilisé pour déclancher une révolte à Pétrograd et à Toula, ainsi que pour répandre de singulières rumeurs relativement aux rapports entre le gouvernement des Soviets et les Allemands, nouvelles qui étaient susceptibles de surexciter les esprits. Les rebelles étaient en minorité au congres des Soviets; néanmoins il leur eût suffi d un succès initial pour parvenir à renverser le gouvernement des Soviets. Assemblée SOwjet. — Déclaration de Trotzk! Moscou, 9 juillet. — On a tenu, le 5, una assemblee de tous les commissaires de la guer-re et dirigeants des départements militaires des Sowjets, dont le conseil de guerre supérieur doit proenamement être transféré à Muron Les voyages vers Simbirsk et Galuga ainsi que vers Arkhangel et le gouvernement de. Iskow sont interdits pour motifs d'ordre économique.• ï.r0jzki, aurait déclaré, au Congrès des Sow-jeljs de la Grande-Russie, avoir appris qu'au, tront, 1 union des troupes des Sowjets aurait souttert des effets de la propagande anglo-française, et qu'il y aurait défection d'une partie des troupes. L'état de siège aurait été décrété pour la cote de Murman et le chemin de 1er de Swanka. Négociations de paix entra la Russie et la Finlande .Stockholm, 11 juillet. — On mande de Hel-smgfors que le gouvernement finlandais a pro-pose au gouvernement russe, par l'intermédiaire de I Allemagne, d'entamer des négociations de paix immédiates à Reval. Le gouvernement rus-i se a adhene à cette proposition. Rentrée en fonctions de Buchanan Moscou, 9 juillet. -— La presse annonce qu'on attend à bref délai, à Wologda, l'arrivée de I ambassadeur anglais Buchanan. Service postal aérien en 0 Ukraine De la^ «Gazette des Ardennes» : Le service postal aérien a été inauguré en Oukraine, le 22 juin, entre Brest-Litowsk et les principales villes de 1 Oukraine: Kief, Odessa, EkaterinoslaL Un service va être étendu d'Odessa à Nikolaief et Cherson, et, plus tard, à Bucarest, Scbasto-pos, Theodosia. Rostof et Taganrog. Les aviateurs parcourent en quatre heures la distance de Brest-Litowsk à Kief. Des aéroplanes transportent de trois à cinq passagrers et de trois à quatre cents livres de sacs postaux. Le Sionisme en Russie. Le «Neue Zuricher Zeitung» annonce que des Sionistes ont fondé une société de navigation au * capital de 5 millions de roubles, qui assurera un service régulier entre la mer Noire et 1/ Palestine. Expulsion d'un journaliste suédois de Finlande, Le correspondant à Helsingfors du «Nya Dag« l'fft Allehanda», de Stockholm, a été expulsé 3e Finlande, pour avoir prétendument donné des informations inexactes au sujet de la Finaude.Les combats à l'Ouest. Berlin, 11 juillet. — Activité de reconnaissance particulièrement animée du côté de l'En-.ente, le ^10 juillet, notamment en Flandre et les 2 cotes de la Somme. Au sud de Dixmude,les \llemands ont fait prisonniers quelques Belges.-Dans le brouillard matinal, les Français ten-èrent une attaque précédée d'un bref coup de nain d'artillerie, prsè de Nanteuil. En Alsace, me entreprise couronnée de succès au sud-ouest, â Yongué""pa/iée deJ leurs "calons lourds a sévi- de nouveau avec succès con-:re la placo importante de Compiègne et contre .es installations minières de Noeux. Le 50e Interrogatoire do M. Gaillaux M. Joseph Caillaux a subi, le 29 juin, devant :e capitaine Bouchardon, son cinquantième < H interrogatoire. Aussi bien, pouvons-nous annon-:er que l'instruction est considérée comme <le-rant être bientôt close. Elle aura duré six mois, M. Caillaux ayant été arrêté le 14 janvier dernier. (nExcelsior»), Mort d'un savant français. Genève, 12 juillet. — L'astronome français Charles Wolf est décédé, à l'âge de 91 ans. A propos de l'explosion de Grenobla. Genève, 12 juillet. — A raison des dégâts considérables qui ont été causés à Grenoble loar [[explosion qui ^s'est produite à l'arsenal d'artillerie, il a été décidé de fermer tous les ateliers militaires de cette ville et de les transféi rer ailleurs. Doléances des délégués ouvriers français Berne, 11 juillet. — L'Association des Méca< niciens du département de la Seine vient d'a< dresser à Clemenceau une longue lettre d'amè< res doléances au sujet du châtiment des délégués ouvriers, en suite à la dernière grève et aux derniers mouvements ouvriers en France. Sur 130 délégués arrêtés, 41 auraient été envoyés au front, et la presque totalité des autres, dans 4es établissements industriels pénitentiaires des départements du Nord et de lEst. Les chefs ouvriers, dit la lettre, ont droit à uns punition moins rigoureuse. Les ouvriers se plaignent, en jutre, que la propagation de rumeurs' quant à l'imminence d'une grève aurait suscit< la discorde entre patrons et subordonnés, d'oÈ le _ refus des patrons de négocier avec les ou< vriers. L'appel conclut en déclarant que cett« politique- de violence n'a déjà occasionné que trop de maux et qu'il faut y mettre un terme. Bombes anglaises Jetées en Koilanda Lai Haye, ill juillet. — Le «Korresp. Bureau» annonce officiellement : Le ministère des affaires étrangères fait savoir que le 22 juin, à II heures 40 du matin, deux bombes furent jetées sur Ouderschave (commune de l'Ecluse), causant des blessures à une personne et des dé^gâts matériels. L'examen des fragments démontra que ces bombes étaient anglaises, et l'ambassadeur néerlandais à Londres fut chargé de protester formellement auprès du gouvernement britannique contre cette nouvelle violation de territoire neutre, circonstance où une personne faillit trouver la mort ; le gouvernement néerlandais compte bien recevoir un dédommagement de l'An.gléterre. Grève dans l'industrie aviatrice f.ngiaise Amsterdam, 11 juillet. — On mande de Londres à l'eAlgerneen Handelsblad» qu'une grève aurait éclaté à la fabrique d'aéros «Alliance Aéroplane Co» ; M'. Churchill, ministre des munitions, aurait pris d'énergiques mesures lèpres-; sives, et le gouvernement prendrait dorénavant lui-même la direction de l'usine, en. vertu, des lois relatives à la défense de l'Empire britannique et aux munitions. IVï°ri d'un aviateur anglais Londres, 11 juillet (Reuter). — Un des meilleurs aviateurs anglais, le major Mac Udet, qui, prétend-on, aurait été impliqué jadis dans, trois ■ ombats avec Immelmann, a perdu la vie en France à la suite d'un grave accident. Aviateurs sourds-muct3 ans Etats-Unis. La Haye, 12 juillet. — On dit dans certains milieux new-yorkais que sous peu. un corps d'aviateurs sourds-muSts sera constitué. Après un examen et une enquête approfondie, des personnes compétentes auraient, constaté que les sourds-muets sont immunisés contre tous les phénomènes de l'altitude et sont, pour ce motif spécialement appropriés au service aérien. Grève dos dockers à Buenos-Ayres. Berne, 12 juillet. — Une grève a éclaté parmi les ouvriers du port de Buenos-Ayres ; tout est arrêté dans le port. Les avanças des Etats-Unis à l'Italie Berlin, 12 juillet. — On mande de La Haye au «Lokal Anzelger» : Le département financier des Etats-Unis a açcordé ' au gouvi memçnt italien un crédit de 10 millions de dollars, ce Samedi 1.3 «Juillet 1918. • N° 1357 Samedi 13 Juillet 1918. ■ 1357

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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