Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 14 Juli. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 22 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2f7jq0vb93/
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-■ass:..il, i,,*. il,—1 i 11 " ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger t Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le» ! BUREAUX DE POSTES. ■ Les réclamations concernant les abonnements doivent ! être afjjssées exclusivement au bureau de poste qui * / délivré'rabonneraent.1 PRIX DES ABONNEMENTS : \ 3 mpis : 2 mois : 1 mois : ÎFr, 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 tiRAQE g 125,000 pas* jjoïar JOUJHNAI/ QUOTIDIEN IKTDEÎPEN'D ANT liaiiisnuviHQ »-v uuaid'^i. s «2îj>o — IM. LH «.m m. m»»————Wi————■ ANNONCES Faits divers et Echos ....... Laligne.tr. 500 Nécrologie 3C0 Annonces commerciales 2.00 Annonces financières 2.0J PETIiES ANNONCES. • • La grande ligne. 2.0f Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserno TIRAGE : 125,000 pas" iouy LA PIPE ET LE TABAC Dans quelques jours, le 20 juillet, s'ouvrira à < /Bruxelles une « Exposition du Fumeur ». A 'première vue, le moment paraît assez mal choi- < si. Convier les fumeurs à une exposition des ustensiles et produits qui leur sont chers, au moment où l'on essaye de nous faire fumer sous fie nom de « succédanés » les mélanges les plus hétéroclites, depuis la feuille de marronnier jusqu'à celle de rhubarbe, de cerisier, de bou-*>lon et de foin, au moment où la semois et , l'obourg sont aussi introuvables que la fleur d'o- , ' ranger et le homard à l'américaine ! Amère -ironie. En notre qualité de chroniqueur, nous < bénissons toutefois la crise du tabac et les organisateurs de l'exposition, parce que ces évé- , nements nous fournissent matière à copie, tout en nous dispensant de parler de la politique internationale.Il est impossible de nier qu'on trouve un cer- , tain plaisir à fumer, puisque tout le monde fume. Mais on peut aussi affirmer que tous les humeurs ne demandent pas au tabac la même ; sensation. En effet, pour quelques-uns la petite somnolence cérébrale produisant un léger en- , tourdissement momentané qui donne le vague ans les idées, est un état très agréable, lorsqu'on n'abuse ni de la pipe ni du cigare, dans les occupations intellectuelles et artistiques. ! Mais le réel plaisir, quoique ne répondant à ■ jLiicun besoin naturel, est bien fait pour l'ar-Jisan ou l'homme livré aux travaux pénibles, farce que cet usage atténue ou trompe leur fatigue et leur ennui ; j'ai vu, dans la guerre actuelle encore, des soldats souffrir autant de la ' privation du tabac que de celle de la nourri- ( ture, tant ce besoin factice était devenu impé- ' lieux. ' Nous avons dit que la sensation, ayant le tabac pour origine, n'était pas la même pour cha- 1 que fumeur; chez les uns, ce qui prime est le ! goût même de la « plante à Nicot » suivant les modifications du « culottage » de la pipe ou de la provenance de la feuille et la façon dont 1 elle est colorée, manipulée et pressée. Chez d'autres, et cela constitue l'énorme clan ' des Orientaux, l'aspect de la fumée est le plus 1 grand charme qu'offre le tabac. En Perse, où ' l'on use de la pipe à eau dite « îcalean » pen- ' dant toute la journée, la satisfaction du fumeur 1 est réellement dans l'abondante fumée blanche que produit à gros flocons, chaque aspiration de 1 cette dernière, rafraîchie par l'eau qu'elle tra- ' verse, en y laissant, toutefois, les principes nui- ' aibles de la nicotine, pour arriver tiède et suave 1 à la bouche, sans «aucune crainte d'irritation, 1 , même en l'avalant. Le narghileh ou chibouk des Turcs, crue tout le monde connaît, est le kaléan des Persans, le houka des Indous, le clioui-yin des Chinois, * et, chez ces différents peuples, les pipes sont ! toutes construites d'après le même principe ; ; c'est-à-dire qu'en Orient, la vue agit beaucoup plus que le goût; et nous-mêmes, Européens, ne 1 sommes-nous pas contrariés dans notre habitude : et moins satisfaits, s'il nous faut fumer dans l'obscurité, ou par une nuit noire, affirmant ' ainsi l'importance de la fumée, dans la sensation agréable procurée par le tabac. < On a argué, en faveur de la découverte de 1 cette plante, que les maladies n'augmentèrent pas en gravité et que la mortalité ne fut pas L plus grande depuis un siècle. La population k s'est, au contraire, accrue en Europe ; malgré j ■ que, depuis ce temps, la consommation du tabac W soit devenue prodigieuse. i I Mais revenons aux expositions de fumeurs. 1 C'est à Leipzig qu'eut lieu en 1890 la plus im- < I ' portante exposition de ce genre; c'est, en effet, I dans la vieille et érudite cité universitaire alle mande que fut inventé l'usage de la pipe pour 1 fumer le tabac; si nous en croyons la chronique, ce fut le révérend docteur Tohann Franz Tacob Vitarus, qui le premier eut l'ingénieuse idée, en ( 1690, de brûler du tabac, « l'herbe à Nicot », t dans un fourneau de terre cuite. Quant à la pipe elle-même, elle remonte, pa- ; raît-il, à la plus haute antiquité et nous ne de- J vons même plus son invention — ainsi qu'on l'a 1 Cru longtemps — aux caciques indiens, ni à Chris- < tophe Colomb, ni aux conquérants du Nouveau- 1 Monde. Déjà nos ancêtres européens fumaient < d'honnêtes bouffardes, bien avant-qu'il fût ques- î tion de l'Amérique. C'est ce que prouve avec ! éclat une trouvaille faite — également en Aile- < magne — il y a une vingtaine d'années, par le < lieutenant-colonel Dahin. Ce savant archéologue découvrit, au cours des fouilles qu'il fit exécuter au vieux fort romain : d'Aliso, près d'Haltern, 50 fragments de pipes près d'Haltern, cinquante fragments de pipes en terre ; quelques-unes avaient été artistement ouvragées ; toutes portaient des marques et des traces de « culottage » avancé. Evidemment ce n'était pas du tabac que les pioupious de la garnison romaine fumaient, car ; cette plante n'existait pas alors en Europe. On croit que les peuples de l'Europe et de l'Asié fumaient des feuilles de chanvre et des têtes de pavots. Il ne manquera pas de gens pour vous dire que la pipe est une aimable compagnonne, dont les peuples les plus sages ne peuvent se passer; Elle est triomphante en Orient. Dans les divans impériaux et les solennelles réceptions des sultans, elle sert à honorer les ambassa- Ideurs. On se la passe de bouche en bouche, comme autrefois la coupe fraternelle dans les festins. Le grand industriel bruxellois M. Albert Nathan me disait, il y a quelques jours encore, en me faisant les honneurs de ses vastes ateliers, que les titres de la pipe, pour être récents, n'en BSnt' pas moins glorieux ; les soldats l'ont promenée sur tous les champs de bataille et elle a, dans le cabinet de maint savant, auréolé de sa fumée les plus nobles trouvaifles de l'humanité. MM. de Watteville, qui figurent, eux aussi, parmi les collectionneurs les plus célèbres d'articles pour fumeur, sont convaincus que la pipe est contemporaine des premiers âges de l'humanité. A l'appui de leur dire, ils nous ont montré de curieux spécimens trouvés sur l'emplacement^ de stations romaines ou dans les forges de l'âge de bronze du « Tura bernois » et qui, par leur forme nettement significative, ne semblent pas avoir pu être créés pour une autre m destination que le service des fumeurs. Il me paraît cependant difficile d'admettre que toute la littérature antique, qui nous a apporté de si minutieux détails sur les us et coutumes de la vie privée de nos aïeux, soit restée si obstinément muette sur une habitude domestique à laquelle il n'est pas de nos jours un roman ou un livre familier qui ne fasse allusion. Et îjuis, en ces matières, on ne saurait trop se défier de la mystification. C'est, en effet, à la fantaisie d'un faussaire qu'on doit la légende de la prétendue origine égyptienne de la pipe. Le modèle en question avait été vendu à l'explorateur français Caillaud, et rétrocédé par celui-ci à un Anglais. Voici comment ion raconte l'anecdote : On abusait parfois, dit-il, du goût que professait pour tous les objets d'antiquité, un voyageur . Jfort éclairé, qui se trouvait alors à Thèbes. Un •Arabe, tragné par le mameluk Yousef, alla p:é-Senter en grand mystère, à l'amateur de raretés, • ûne pipe sur laquelle on avait gravé avec art des hiéroglyphes et des caractères compliques. 'Le savant ne reconnut pas la forme des pipes j ibj'charites, en usage en Abyssinie. L'odeur du 'tabac ne put jamais le détromper; elle était Ciodifiée par un parfum de bitume qu'on avait habilement fait couler dans l'inférieur du tuyau Le voyageur remercia beaucoup le Bédouin et Se hâta de payer trente-quatre gourdes une pipe antique sur laquelle il se proposait d'ccrire un 'long mémoire. Restons donc d'un prudent scepticisme vis à- vis des pipes de Diogène le cynique, mentionnées dans l'inventaire général du trésor de Monthléry en 1715, comme pour toutes les pipes grecques ou romaines qu'on pourra nous i à citer. A La limite des concessions -me paraît être celle, oi- de Spire Blondel qui admet que nos ancêtres, us- les Celtes, aient pu faire usage de pipes desti-a°- nées à humer la fumée du chanvre, et qu'il >us faille leur attribuer les pipes trouvées dans les lus stations romaines, occupées par eux, concur-ier remment avec leurs vainqueurs. 3U" D'ailleurs, comment espérer, si les livres se ,et taisent, que les objets fragiles et sans valeur l^0" intrinsèque aient pu traverser les siècles? On ;re voit l'invraisemblance de ces exhumations, en )US constatant combien il est difficile de réunir les °ï" pipes à figures et à sujet qui, depuis trois "e" cents ans seulement, raconteraient par le menu ?ut l'histoire anecdotique des contemporains. J'ai pu, avec peine, disait en 1850 le comte de Rodde, collectionneur célèbre, en rencontrer ?r~ quelques-unes qui remontent au-delà de la Ré-fu" volution française; mais, depuis cette époque les jusqu'à nos jours, il n'est pas un événement qui ne soit représenté par un emblème, il n'est pas lte un personnage populaire, n'importe à quel ti-în~ tre, qui n'ait là son image, sa «tête de pipe ». ruc rs_ Il v a quelques années, à l'occasion d'une ex-in3 position de fumeur organisée dans une de nos cités flamandes, un explorateur belge, M. Paul ^ Brunache, avait envoyé au comité le fac-similé des spécimens recueillis par lui pendant son voyage du Congo à l'Adamaou avec une intéres-£a' santé notice dont je retiens quelques passages ; ic_ <t...D'abord, le simple os de mouton bourré la de tabac et que certains montagnards arabes, Tj. quelques Sénégalais et bon nombre de nègres jé- de l'intérieur apprécient autant que le meilleur i gambier ». ta- Je Passe sur les modèles connus: la grosse ia. P'P'e munic d'un long tuyau en cerisier et énor-je me bout d'ambre ; la petite pipe minuscule des [es «Hacheïchis» (fumeurs de Kif) qui contient à pei-(je ne la valeur d'un demi-dé à coudre de cette poudre qui doit procurer des rêves voluptueux. Les Hacheichis d'Algérie emploient aussi le an «narghilé», non pas le narghilé classique, cornas posé d'une superbe carafe en verre et d'un long 0Ù tuyau de caoutchouc, mais un instrument primi-tif et fort curieux. Les résultats sont les mê->ur mes d'ailleurs; un abrutissement général. Le ré-'j,c cipient destiné à contenir l'eau est une simple (je noix de coco percée, à son petit sommet, d'un ra_ trou dans lequel est placé un tuyau en roseau qui supporte lui-même un fourneau en terre, Vç puis un second trou percé sur les parois reçoit )n un long tuyau d'aspiration planté à angle droit. ' ' La pipe est «chargée» avec les sommités ha- chées de chanvre. ns Une^ autre pipe originale d'un modèle qui pro-t*s' cède du précédent, est en faveur auprès des in-digènes du Haut-Kassaï. C'est une calebasse de )e. forme allongée qui supporte, au bout d'un long UTJ tuyau, un fourneau semblable au modèle que ng nous venons de décrire. Les indigènes du Kas-[(j saï ne fument que du tabac dans ces pipes ; c'est ' simplement pour combattre l'âcreté de la fumée lnt qu'ils mettent de l'eau dans leurs calebasses. sa- Une autre pipe,_ usitée chez diverses peuplades du Congo et d"e l'Oubanghi, consiste en une de corne de bélier ou de chèvre asse? droite. Un ;nt petit fourneau en terre est encastré vers la jas pointe, on aspire par le gros bout. on Les pipes des «Banziris» et celles des «Lan- ;iê gouassi» dans le Haut-Oubanghi. la ICemo, four- >ac p.issetft de jolis fnodèles : un tuyau de fer avec un revêtement en bois à l'extrémité, supportant rs un fourneau en terre, le tout enjolivé 4e torsa- ml des de fer et de cuivre. et, A côté de l'exposition des pipes, celle des le- tabatières n'est pas moins intéressante, bien que lur l'usage du tabac à priser tende de iour en jour ie, à se perdre. :ob Pauvre t-abac à priser ! Il a subi la loi des en choses d'ici-bas, qui veut que tout passe. Ce », serait le cas de citer Montaigne et de traiter l'homme d'oondoyant et divers» en ses goûts et pa- affections. N'a-t-elle pas eu ses heures de gloi- ie- res, cette poudre fine, brune, aux acres sen- l'a teurs, lorsqu'elle avait droit de cité à la Cour ris- des rois, lorsque les «grands de la terre» of- iu- fraient à leurs fidèles des tabatières «enrichies» ?nt de leur portrait? Les évêques, les prêtres en es- usaient ostensiblement partout. Poudre d'Espa- rec gne, aristocratique et finement ambrée, poudre le- de Hollande, au parfum plus bourgeois, n'int- le elles pas été toutes consacrées par la mode, alors que les douairières, installées au coin de [es leur feu, dans leurs falbalas de soie, ne dédai- jiij gnaient pas d'en barbouiller leur nez, alors que 3es la chiquenaude sur le jabot de batiste était de- }cs venue pour les gentilshommes un art qui néces- sitait les leçons du maître à danser? les Dirons-nous que la plupart des grands hommes du siècle dernier ont prisé à qui mieux jeg mieux? Rappellerons-nous le rôle que le tabac ;ar a joué dans la vie de quelques-uns d'entre eux, notamment de Napoléon 1er? sié Au fond, la décadence du tabac à priser ne de nous étonne que médiocrement. Nous nous faisons d'un homme qui prise, .l'idée d'un être pai- ;re sible, tranquille, prenant bien son temps pour -^j. frapper son petit coup sec sur la tabatière, l'ou- as_ vrir lentement, d'un air réfléchi, rouler entre ses doigts la pincée qu'il savoure enfin ! ms Oui, aujourd'hui, a le temps de perdre deux sa- minutes à une pareille opération, renouvelée une ^e, cinquantaine de fois par jour? Dans l'existence les enfiévrée que nous menons tous, en ces temps de guerre surtout, nous n'avons pas de place >ra_ pour les bagatelles en Certes, nous n'aurions plus guère besoin qu'un rs, fantaisiste écrivain nous donnât une docte et 'en amusante collection de préceptes sur la manière ro- de priser, comme celle que publia, vers 1S05, a, sous ce titre; l'« Art de priser», le médecin sa Grellier. ni- Il y a peut-être encore pas mal de gens qui ssi, prisent, il n'y a plus de priseurs convaincus, ar- C'était pourtant une amusante figure que celle ipe du priseur, qui soulignait, scandait, rythmait hu- pour ainsi dire son existence à coups de ant «prises». Et, dans cette nombreuse catégorie, :m- que de types divers, en leur façon d'ouvrir la or- tabatière et d'engouffrer la poudre dans les fos- et ses nasales!... pe II y avait le médecin qui, au chevet du malade, [tre méditait profondément en tournant et retournant la poudre entre le pouce et l'index. 11 y avait en- ;tre core le vieux maître d'école, le vieux professeur ap- qui, dans sa chaire, trahissait ses pensées à coups ou- de tabatière. Qui ne se souvient d'avoir tremblé, tée après une explication de Virgile, en voyant le ses- maître plonger ses doigts agités dans la petite un boîte, et barbouiller son nez avec rage en murmu- llu- rant des accusations de solécismes ? .ait Pour ces gens, priser n'était pas seulement une en habitude invétérée,un geste machinal jc'était une 'a manifestation extérieure et inconsciente de leurs de plus intimes pensées; ils ne prisaient pas chez ei}" eux comme ils prisaient en public; il y avait une )ce- manière familière de lever le coude, comme fait un buveur, et une façon discrète de rapprocher le On nez des doigts selon ceux devant lesquels on se sait trouvait. La joie, le mécontentement, la colère, teur . la satisfaction se faisaient jour, clairement, dans Un le simple geste de se frotter le dessus du nez. p:é- Pour tous, c'était, du reste une vraie passion. :tés, Les poètes n'ont manqué ni à la pipe, ni à la art tabatière. Barthélémy, l'auteur de la «Nemésis», P'cs- a chanté « la culotte d'ébène et~le turban d'ivoi- 'Pj-'S re ». Et, sur l'air de la « Petite Margot », un , "P chansonnier, n'est-ce pas Désaugiers ? a rimé ce refrain : .vait ' vau Vive la -pife i et Elle dissipe pipe Mélancolie, ennui, mauvaise humeur; un Sur l,e cigare Je le déclare, is à- Elle a le pas aux yeux du vrai fumeur. t on- Et voici deux strophes charmantes dues, je de croix, à Emile de la Bédollière : P1" Chacun de nous a des traverses JUS /Vombreuses et diverses; Des misères que nous souffrons slle Le tabac est le vrai remède! :es. C'est un topique auquel tout cède: sti- Lorsqu? l'ennui vient assombrir nos fronts, u'il Pour qu'en nuage il se dissipe, les II faut fumer la '•pipe. Le tabac donne avec largesse L'esprit et la sagesse. ^ Il fait germer en nos cerveaux Une douce philosophie. Quand Socrate, à l'Académie, ,en De tous les Grecs obtenait les bravos, . Le docte mari de Xantips ■nu Devait fumer la pipe. Enfin, avant de quitter le domaine de la poé-ntf. sie, voici des vers qu'un inconnu adressa un jour rer au président de la société contre l'abus du r,î. tabac : :;ue (jr donc, la Société fulmine qui Contre cet horrible poison pas Qu'est la néfaste nicotine, ti- Eteignovr de noire raison! Elle défend son grand principe ex- Bavarde à tire-larigot nos Elle anatliématise la pipe, aul Elle condamne le mégot! ;olj Elle maudit la cigarette, ès_ Et le panatella calé s . Et la petite chaufferette Oue l'on dénomme un narguilé! ,rre ^ iCs, Mais jamais ne lui vint l'idée, res — Lt chacun en reste baba — eur De. diriger une bordée Contre le passage à tabac! ssc Les sociétés contre l'abus du tabac dont je ®r~ viens de parler incidemment, ne sont pas non t'es plus nées d'hier. ,el" Dès la fin du XVIe siècle, le conseiller de 'ttc Lancre, membre du Parlement de Bordeaux, x- protestait ainsi contre ce qu'il appelait cette le mauvaise habitude ; >m- « Les Basques, disait-il, ont un effroyable dé- >ng faut, c'est d'user du « petum » ou « nicotiane ». mi- Ils tirent de cette plante une fumée dont ils se r.ê- servent pour se décharger le cerveau et se sou- ré- tenir contre la faim... » !>le L'usage du tabac fut, en effet, considéré de 'un tout temps comme un excellent moyen pour ;au tromper la faim. Les Américains .du Nord, de :re, temps immémorial, fumaient ou chiquaient pour ;oit apaiser leur faim et aussi pour se préserver de oit. la fièvre typhoïde. C'est ce besoin de combattre ha- la faim qui explique, surtout en ce moment, la recrudescence de la consommation du tabac, ,ro- pourtant si cher. in- Le tabac -— et voilà de quoi le réhabiliter — do est en certains cas un puissant antiseptique. )njr Mais ses adversaires ne lui veulent pas reconnue naître cette qualité au milieu de tant de dé-as- fauts. Ils l'accusent, au contraire, de maints est méfaits dont il n'est pas coupable. aée " Le tabac, disent-ils, est une des causes de :é la dépopulation. » Or, les Allemands qui comptent parmi les peuples les plus prolifiques, sont Ma~ pour la plupart de grands fumeurs, ■j"® « Le tabac, disent-ils encore, diminue la lcn- v11 gévité humaine. » Rien de moins prouvé. On a cité souvent les noms de plusieurs centenaires — en dernier l'eu an- Philippe Dumoulin, de Feluy-Arquennes, l'a- ur- -ft xSÏO, nrort en 1913 ver — et qui culottèrent des pir^s jusqu'au -ro-ir de ant leur mort. Le Louvaniste Billestraete, décédé à sa- l'âge de 102 ans, avait fumé 39 grammes de tabac le jour de sa mort. Mme Rebecca Sidenor, les morte également à 302 ans à Deckertown (New- iue Jersey), était une des plus enragées fumeuses our américaines. Enfin, il y a une vingtaine d'années, mourut à Anicbe, à l'âge de 112«ans, une jes femme d'origine polonaise, que tout le pays çe connaissait sous le nom de Mme Daniel, et qui lter avait fait, en qualité d'aide-chirurgien, les cam- et pagnes du Premier Empire. Or, malgré son loi- f?l"and âge, cette femme fumait par jour ses en- "®ux fipes et peu de jours avant sa mort ell^1 our déclarait « qu'elle serait malade si elle ne pou- 0f. vait se donner ce plaisir ». ess Cela ne veut pas dire qu'il faille abuser du en tabac pour devenir centenaire. 11 ne faut être ' absolu en rien. On a raison de combatte chez .|re lés enfants et chez les jeunes gens l'usage du tabac qui ne peut être que pernicieux pour des •d» organismes incomplètement formés. Les en- jj' fants qui fument ont un tour de poitrine infé- jaj rieur à la normale et u^.e prédisposition à l'irri- ''e tation des bronches et à l'affaiblissement de la {ie_ mémoire. Chez l'adulte, l'intoxication tabagique s altère le rythme du cœur (cas du président Mar Kinley • le ctsw de tabac), et diminue le sens gé-ncsique (tabac anaphrodisiaque). 5m" Quant à nous, sachons nous garder des excès de tabac comme des autres excès. Fumons si tel c'ac est notre goût, mais fumons avec modération ; UK' fumons surtout du bon tabac si nous pouvons encore découvrir cette rareté et si l'état de notre ne porte-monnaie nous permet cette dépense de mil- fai- liardaire. ">ai- Et nous pourrons alors paraphraser le distique our fameux ; ou~ Quoi qu'en dise Aristote et sa docte cabale, ses Le tabac est divin, il n'est rien qui l'égale. „„„ Gin, PJilo. LH GUERRE Communiqués Ofïîoieîs £ ALLEMANDS le Théâtra t!o fa gus;-rs à l'Ouest 5, Croupe ^'armées du prince héritier Rupprecht in BERLIN, 13 juillet. — Officiel de midi: Au sud-ouest de Bailleul, plusieurs attaques de u; forts détachements anglais mt été repoussées. L)e s mWhtgjits agressions ennemies prononcées la mat, le au ■nord d'Albert, ont éckotié. it iJn violent duel d'artillerie sur la rive ouest de le Jl'Avr-e a été suivi entre Castel et Mailly d'atta-• ques partielles françaises, que l'ennemi a renou là velées l'après-midi près de Mailly et le soir sur s- tout le secteur de combat, après une nouvelle préparation d'.artillerie des plus intenses. L'ennemi , s'est établi à Castel et dans la terme Anchin. ,t —"A l'est de cette ligne, ses attaques se sont Crt-i. sées dans notre contre-action. ir Groupe d'armée du Krenprinz aMamar.d, ;s Uactivité ie combat est restée Dive entre l'Ut-i> se et la Marne. De nouvelles agressions ennemies e au nord de Longpont et au sud de l'Ourcq ent été -e repoussées. • Groupe d'armées du dus Albreoïrt L'action s'est ranimée dans les Vosges centrales l® et à l'Hartmanssiveiler Kopf. I.8 Au nord-est de P ont-à-M ousson et dans le fonds [î de Fave, de puissantes agressions ennemies ont ' éckotié. La guerre aérienne. [e Durant le mois de juin, aux fronts allemands, 5e i08 avions ennemis, dont 92 par nos canons de 'c défense aérienne, et 62 ballons captifs ent été ig descendus. z De ce nombre, 217 avions sont entre ros trains. Le reste s'est abattu visiblement au delà des i positions de l'adversaire. Nous avons perdu dans a la lutte 153 avions et 51 ballons captifs. - / LA QUESTION BELGE ce / BERLIN, 12 juillet. — Officiel: . Certaines interprétations des paroles du chan-' celier de l'Empire,relativement à la question belge, sont de nature à créer des malentendus. C'est pourquoi nous détaillons ci-après l.e passage de son discours qui s'y rapporte; M. von Herlling a dit, en corrélation avec ses paroles de la veille; En ce qui concer7ie l'avenir de la Belgique, co-nnte je l'ai dit hier déjà, l'occupation et la e possession actuelle de ce pays signifient uniquement que nous le tenons en gage pour les négociations de paix futures. Le principe d'un tel gage, c'est qu'on s'en -dessaisira aussitôt les pourparlers terminés favorablement. Nous n'avons pas l'intention de tenir la Belgique sous l'une ou l'autre forme ge possession quelconque. Ce que nous désirons, comme je l'ai dit déjà au Si février, c'est qu'après la guerre la Belgique redevenue un Etal autonome ne soit soumise au vasse-lage d'aucun autre Etat, et vive avec nous sur u-,i pied de cordialité. Tel est le point de vue auquel je me suis rallié dès le début concernant la question belge, et auquel je m'en tiens encore à présent,. Messieurs, ce point de vue de ma politi-que est tout à fait conforme à la ligne de conduite générale que je vous exposais hier; nous faisons ici une guerre de défense; nous la taisons parce que, depuis le début, nous écartons de nos vues toute tendance à l'impérialisme ou à la domina-r tion mondiale, aussi nos buts de guerre sont-ils en conformité avec ce principe. Ce qu'il nous faut, c'est le maintien intact de notre territoire, la libre carrière pour le développement de noire nation, particulièrement dans le domaine économique; naturellement aussi, la sécurité nécessaire pour l'éventualité de difficultés dans l'avenir; le tout marche pleinement d'accord avec ce que j'ai dit relativement à la Belgique. Quant à déterminer comment ce point de vue peut être distinctement établi,cela dépend des pourparlers futurs, et je ne puis rien détailler pour le moment, je dois me contenter de répéter formellement une fois de plus l'exposé de cette ligne de conduite. Et pourtant je me trouve en droit de vous prier de coopérer à notre œuvre, de façon à pouvoir maintenir l'unité à l'intérieur ; elle a autant d'importance que celle de nos frères au front de bataille. Mettez-vous y tous, aides nous à faire en sorte que nous puissions soutenir aussi longtemps qu'il le faudra et jusqu'à une issue honorable la -pénible phase d'hostilités à 3 laquelle nous sommes contraints 1 BERLIN, 12 juillet. — "Officiel: Les actes de ratification du traité de paix de Brest-Litov/sk du 1S mars 1018 et du traité ad-' ditionnel turco-russe ont été échangés aujourd'hui au ministère des affaires étrangères entre Vambassadeur turc Hahki Pacha et M. Joffe, délégué fondé de pouvoir de la République fédéra-1 tive des Soviets russes. BERLIN. 12 juillet. — Officie,l du soir: Combats locaux au sud-ouest de Bailleul et sur . la rive occidentale de l'Avre. r La guerre sous-marine. ; BERLIN, 13 juillet. — Officiel: Sur le théâtre septentrional de la guerre nos 1 sous marins ont aetruit 15,500 tonnes de jauge : brute marchande. Trois des vapeurs coulis ont 1 été torpillés hors de convois fortement protégés. AUTEIGHÏE W H ' VIENNE, 12 juillet. — Officiel: Nulle part il n'y a d'opérations de combat de certaine envergure. : BULGABE SOFIA, 10 juillet: î Front de Macédoics ; " En plusieurs endroits du front, surtout dans la région de Biiolia, dans l'arc de la Czerna et sur les deux rives du Vardar, l'activité d'artillerie a été passablement violente. Près d'Altschak Mahle et de Maschokowo, nos unités avancées ont dis-5 persé par leur feu des détachements de recon-1 naissance ennemis. Activité aérienne animée de j l'ennemi dans la vallée du Vardar. : TÏJBC 1 C ONST A N T IN OPLE, 10 juillet. — Officiel: Sur le front en Palestine, la grande activité de ' l'artillerie a continué dans le secteur de là côte. Un camp ennemi a été efficacement bombardé 3 par notre artillerie. A l'est du Jourdain, des pa-~ trouilles ennemies qui ont tenté d'avancer sur dif-! férents points ont été repoussées. Pour le reste, • rien d'important à signaler. - . / FRANÇAIS 1 PARIS, 12 juillet. — Officiel, 3 h., p. m.: ® t Nous avons accentué notre progression au nord * de Chavigny et à l'est de Faverolles. Nos troupes ont occupé dans la soirée d'hier le village de Longpont et la ferme Javage.Ueux coups de main J exécutés l'un au nord de Montdidier, l'autre en " Champagne, nous ont rapporté une i umiaine de ^ prisonniers.,!.'activité de l'artillerie a été vive sur 1 la rive gauche de la Meuse . S PARIS, Il juillet. — Officiel, 11 h., p. m.: Nos troupes ont mené ce -matin une brillante attaque sur un front de cinq kilomètres entre Cas-tel et le nord de Mailly-Raineval. Tous nos objec-È tifs ont été atteints. Nos troupes ont enlevé le village de Castel, la ferme Anchin et un certain nombre de boqueteaux fortement organisés. Noire progression atteint par endroits deux kilomètres s de profondeur. Nous avons fait plus de cinq cents 1 prisonniers. Rien à signaler sur le reste du fient. ; ITAOE'M ROME, 11 juillet. — Officiel: Activité habituelle des détachements de reconnaissance. La canonnade a été violente dans la vallée de la Brenta. Sur le haut plateau d'Asia-e go,nos avant-postes ont dispersé des détachements ennemis. A NGLAXS LONDRES, 11 juillet. — Officiel: f Nous avons amélioré la nuit nos positions éta-■" blies à l'est de ViUers-Bretonneux. Une heureuse attaque nous a permis de faire des prisonniers près de Merris et de Festubert. Près de Merris, les Australiens ont pénétré sur une profondeur appréciable dans les lignes allemandes, fait ?0 prisonniers et pris un grand nombre de mitrailleuses. -, .... DERNIÈRES DÉPÊCHÉS ) LES ÉVÉNEMENTS EN RUSSIE ' Arrestation d'un siasid-duc e Berlin, 13 juillet. — On mande de Moscou i- «Wodrodschenii» de Kiew que le grand duc Ni- i colas Michaïlevitsch, Georges Michaïlevitsch et \r Dimitri Konstantinovitsch auraient été arrêtés s ?- Wologda, pour machinations contre le Soviet. ii une résolution du osmg?às des sovieîa Stockholm, 13 juillet. — La motion suivante a été adoptée à une majorité écrasante par le congrès des Soviets : « La 5e assemolée nationale des ouvriers el des soldats approuve complètement la politique intérieure et extérieure du conseil des commis-\é saires du peuple et confirme de nouveau la volonté inébranlable des ouvriers et des soldats ds ne point laisser entraîner le pays dans une nouvelle guerre, et affirme que la Russie des So-?s viets résistera énergiquement à n'importe quelle tentative d'attaque de la part de n'importe que •? gouvernement impérialiste contre le territoire lt lusse. La Russie des Soviets sévira impitoyable ment contre les ennemis du peuple qui trahis sent la patrie au profit des nationalistes de s, l'une ou l'autre coalition. L'assemblée nationak le approuve également la politique de ravitaillemen té et la création de comités de paysans pauvre; ne profitant pas du travail des autres. L'époqui s. qui nous sépare de la nouvelle récolte est 1; es plus dure pour la population ouvrière des_ villes is Les mesures les plus énergiques sont prises ei vue de combattre la contre-révolution et sei agents, qui cherchent à profiter de la situatioi politique. L'assemblée nationale fait appel i tous les ouvriers et paysans pour appuyer le n- Soviets comme un seul homme. ■I- Pas de propositions de paix de l'EiUenîe st Berlin, 13 juillet. — Du «Lokal Anzeiger» Ie Au cours d'une allocution au corps diplomati lë que, Poincaré a assuré de nouveau que l'Entent e: n'a aucun motif de faire directemftit ou indi e-> roctement des propositions de paix ; celles-c f-a doivent émaner des Puissances Centrales. ue- L'impression du discours du Chancelier. Berlin, 12 juillet. — De la « Gazette générale S"' de l'Allemagne du Nord » : Si l'on a pu constater ur- à tête reposée que la politique allemande ne su-s bira aucune modification et n'aura point d'effet profond et décisif, il faut l'attribuer en grande partie à ce que les faits avaient été dénaturés ces 'e' derniers jours sous l'impulsion la plus troublante "■e' de certains bruits échappant à tout contrôle et à s°- certains désirs exagérés et il a fallu les claires paroles du chancelier de l'Empire pour les réta-blir. Ce retour à ce qui parlait de soi-même fut le f ~ vrai point atteint par cet effet bienfaisant. Ce que J" le chancelier a déclaré de positif a paru tellement convaincant, é.'ait empreint d'une telle sécurité '• naturelle et a éveillé des sentiments de confiance tels que l'effet n'a pas tardé à s'en faire sentir.La façon dont le comte von Herthng a exposé vis-à-vis de la direction suprême de l'armée, ses disposi-fions à accueillir très sérieusement toute offre de paix sérieuse, et non le bavardage de certains , agents et de grossières attrapades, a rencontré un succès unanime dans la population. Nous en au-'y gurons le meilleur effet chez nos soldats et chez . nos ennemis. ifc- iés Les romaniements politiques en Alîeinagne ac- Berlin, 1-2 juillet. — Le comte von Hertling, el- chancelier de l'Empire, est rentré aujourd'hui de au quartier général. M. von Hintze rentre au-les iourd'hui à Christiania pour faire ses aeîieux "au 1er Roi. Il prendra probablement la direction des ter affaires étrangères dans le courant de la se-lté maine prochaine. e" Suites funestes de l'alarme à Paris lTe. L'alarme avertissant les Parisieas d'un bom-' bardement a d'autres effets encore bien inat-rez tendus ceux-là, et malencontreux. On connaît les 'mr tortures appliquées en Chine: priver sa victime de sommeil jusqu'à ce que mort s'ensuite, ou ; bien encore, la forcer à entendre le son d'une cloche jusqu'à la crise nerveuse fatale. Or, le? sirènes, dit un journal parisien, combinent on ne peut plus ingénieusement les deux supplices î ll* un médecin, questionné à ce sujet, nous répond' « On n'a pas consulté le corps médical avanc Y' de décréter le _ rationnement et la restriction de frf comestibles, ni avant d'instaurer cette méthode ié- d'alarme. Et il constate un terrible accroisse-'<*■- ment de maladies nerveuses chez la femme et l'enfant, à cause des hurlements de la sirène. Après chacune des alarmes, de nombreux cas: ■ur nouveaux se manifestent. De plus, le séjour aux sous-sols est dangereux; comment vous détailler la multitude de rhumes, maladies du cou, inflammations pulmonaires, vous en demeureriez stupéfait. Les conséquences tragiques sont moins ~ connues que les décès dus aux attaques aérien-f. nés ou au bombardement à longue distance, /" mais ne sont pas moins regrettables, et leur, ■5~ supériorité numériciue ne doit pas être mise en doute. Ls sort da Dunkerqug £e D après une statistique publiée par le «Petit Parisien», la ville de Dunkerque a subi 159 attaques aériennes, 25 bombardements par des canons à longue portée, 4 bombardements p ir des navires de guerre et une attaque de Zeppelins. De plus, la ville a été alarmée 211 fois à la suite de raids d'avions allemands dans le Nord.: La ville de Rouen a également beaucoup souf-ur fert. a La guerre scus-marfne 'If Berne, 12 ujillet. — De Boulogne-sur-Mer au lw_ «Matin» : Le cotre français «Alcvon» est entré j" cn_ collision avec un vapeur suédois et a sombré. 11 matelots se sont noyés: le resta de l'équipage -est sauvé. Les effets da Sa guerre sous-marine il: Berne, 12 juillet. — Du ePetit Parisien» : Le de trafic du port de Marseille est tombé de, te. 11,397,292 tonnes de jauge avec un échange do dé marchandises cle 7,798,928 tonnes qu'il comporta- tait en 1917, à O.llS.'WO tonnes de jauge aved ij- 5,830,000 tonnes d'échange de marchandises; ce-te, ci doit être imputé d'un côté à la déviation du trafic maritime par suite du danger des sous-marins. On dit encore que par suite du manque de place sur les quais, les navires doivent parfois attendre des semaines à Marseille, avant' rd d'être déchargés ; la chambre de commerce dô )es Marseille aurait déposé une motion près du gou-de vernement en vue d'un agrandissement des ins-xin tallations des quais, dont les dépenses sont éva-tn luées à 125 millions de francs. Rouen est deve-de nu le premier port de la France, attendu qus ■,ur c'est là que se développe le trafic le plus intense de la France et que c'est de son port que part et dans son port qu'il rentre le plus do ,ie tonnag-e. notamment en transports chubonniers.' s La «Dépêche de Brest» écrit : « Il nous est ec_ impossible d'obtenir le matériel nécessaire aux 'fe constructions navales. Depuis 1914, nous n'a-lin vons pas encore construit une demi-douzaine do nouveaux navires marchands ; c'est à peine si ~.,es nos chantiers en ont livré deux ou trois et ils n'ont pas encore entamé de nouvelles construit tions depuis lors. Un raaire révoqué psur propos, défaiîistes Auch, 13 juillet. — M. Sabathier, maire de la commune de Gazaux-d'Angle, a été révoqué re~ de ses fonctions pour avoir tenu des propos dé-La faitistes. Uns usina inesniiiés on Francs Le «Journal» de Paris annonce que la grands fabrique de chocolat Poulin à Blois a été détruite par un incendie. Plusieurs centaines d'ouvriers se trouvent sur le pavé. Les dégâts sont ta- évalués à six millions de francs. lse Les incendies en France Genève, 13 juillet. — L'autorité militaire éva-9Ur lue à 15 ou 20 millions, les dégâts causés par !e_ l'incendie de la poudrière de Grenoble. Les \m_ lournaux parisiens du 9 juillet annoncent qu'une partie de l'usine d avions Bontemps-Voisin. à Colombes, a été détruite par ie feu. , Grava aocidsnt de ehsraisJ de fer en Francs ) Berne, 12 — De Coulonnières au «Matin» Par suite de l'explosion d'une locomotive de che-[53 min de fer, 20 permissionnaires environ ont été grièvement blessés. La naturalisation en Angietews au Londres, 12 juillet (Rcuter). — A la Chambre Ni- des Communes, le bill donnant au gouvernement et le droit de suspendre les certificats de natura-5 à lisaiion dans les cas de conduite eléloyale et d'in-fraction à la loi, ainsi que dans les cas où la pièce aura été obtenue par duperie, ou encore. nte lorsque le titulaire sera mal réputé, a été adopté . ie en seconde lecture. Le bill accorde également au gouvernement le droit de soumettre à une et revision tous les certificats de naturalisation [)u0 émis depuis le début de la guerre. ais- La rationnement du corofeustibla en Angietsrre vo- Bâle, 13 juillet. — Le gouverrfement britan-de nique a ordonné de rationner la consommation ;e)u- du charbon, du gaz et de l'électricité, • d'après le So- nombre de pièces occupées par les ménages. On elle attend de cette mesure une diminution die 25 luel p. c. de la consommation du combustible. Le sire gouvernement a motivé cette mesure par les be-ble- soins « considérables des alliés, nar les risques his- du transport et par l'appel sous les drapeaux de de 75,000 mineurs et ouvriers, qui lui entraîne une la le diminution de 219 millions de tonnes dans la ient production annuelle. res Les sacrifices de guerre des Anglais ILj^ Londres, 12 juillet. — Les listes de pertes an-i ' glaises dans le courant du mois de juin con-^ ' tiennent les noms de 117,262 soldats en morts, . blessés et manquants. .:on M. Hearst, l'ancien rédacteur en chef de £«E-v conomist», écrit au sujet des crédits de guerres ' i.: oui atteignent actuellement 7.324 milliareîs de livres sterling (soit 146,840 milliards de mark). ce qui suit : « Depuis l'avertissement de Lands-lS downe, 6 mois se sont de nouveau écoulés, De-:r» : puis lors, Bonar Law a augmenté chaque se-lati- maine la dette de l'Etat de 40 millions de li-ente vres (soit 800 millions de mark) et l'impôt_ sur ndi- le revenu s'est élevé à 70 p. c. Le bolchevisme ;s-ci anglais a déjà eu pour résultat que les riches J.. —i. J.» „J ;. : ' Dimanche 14 Juillet 1918. • N 1358 DÏX CENTIMES Dimanche 14 Juiliet 1&18. ■ N° 13S8

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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