3e Année. - N° 506, Edition B CINQ CENTIMES MERCREDI 23 FEVRIER 1916 ABONNEMENT POSTAl, ÉD B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 ) es b?»re#«x 4o poste en Belgique et à. rht&âgu n'acceptent que des iDoflïienién!- 'FRJMtSTRîEtS; ceux-ci prennent cours Uanv. VAvril 1 Juillet 1 Octob. On peut a*«tseimer toutefois pour les Ueux derniers mois ou même pour le <«-ni»er mois de chaque trimest* au prix île ; 2 Mois 1 Mois F' 3.00 - -Mk.2.40 r,. i .50 - MI. i .20 TIRAGE : 75.000 P\R .JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . h. 2.00 Nécrologie. 1.00 Annonces commerciales . 1.00 » financières . . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.'20 La grande ligne. ..... 0.-10 o - TIRAGE : 75.000 pak jour r RÉDACTEUR EN CHEF .* Marc de SAIvM lournaS QuotitiBen Indépendant R jetion, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Derniers Communioués Officiels ALLEMANDS Théâtre de la guerre de l'Ouest Berlin, 22 février (communiqué de midi). -— Après tant de jours, où le ciel couvert, entravait les opérations, le temps s'est éclai.rci, hier, cc qui a permis à l'urtillent de déployer une activité intense en beaucoup d'endroits du front. C'est ainsi que, dans la région comprise entre le canal de La Bassée et Arras, à Vest de Souche',après un bombardement préparatoire des plus efficaces, nous avons enlevé d'assaut la position française sur une étendue de front de 800 mètres et ramené prisonniers 7 officiers et 310 soldats, De même, entre la Somme et l'Oise, sur le front de l'Aisne et en plusieurs endroits de la Champagne, l'action est devenue très violente. Au nord-ouest de Tahure, les Français ont échoué dans une attaque à la grenade. Enfin, sur les hauteurs qui accompagnent, sur les deux rives, le cours de la Meuse des luttes d'artillerie se sont engagées en assaut de Dun. Sur plusieurs points, elles ont pris un caractère de violence extrême, ne s apaisant même pas durant la ■nit.it dernière. Les aviateurs des deux partis se. sont livrés à de nombreux combats aériens,surtout derrière les lignes ennemies. Un dirigeable allemand, atteint par le feu de l'adversaire, est tombé, cette nuit, près de Revigny. Théâtres de la guerre de l'Est et des Balkans La situation générale n'a pas changé. AUTRICHIENS Théâtre de la guerre russe Vienne, 22 févr, (d'hier). —-Des détachements austro-hongrois ont cluissé hier soir l'ennemi d'une position avancée au sud-est de KurJowitz, à la Strypa; des deux côtés activité plus intense des aviateurs. Théâtre de la guerre italien Pas d'événements 'particuliers. Théâtre de la guerre. Sud-Est De s- defacheme'Kts albanais, conduits par des officiers austro-hongrois, ont atteint la cote de l'Adria, à l'ouest de Kavaja. ITALIENS Rome, 22 février. (Comm. off. du 20 février.) — Dans la vallée de la Sugana notre infanterie a; continué ses petites incursions hardies. Quelques prisonniers ont été pris de l'ennemi. Le long du restant du front l'activi!' habituelle de l'artillerie. Nos batteries ont bombardé U ggowitz, dans la vallée de la Fella d'oie on nous avait annoncé de fréquents 'mouvements de troupes et de caissons de munitions. Un aviateur ennemi a lancé quelques bombes sur Ala sans occasionner le moindre dégât. FRANÇAIS Paris, 20 février. — ( 1~> heures). •— Aucune action importante à signaler au cours de la nuit. Paris, 20 février. •— (23 heures). — En Belgique, après un violent bombardement de nas positions, Vennemi a tenté de franchir le canal de l'Yser à Stecnstraate. Quelques groupes ont pu parvenir jusqu'à nos tranchées de première ligne dont ils ont été chassés aussitôt. En Champagne, actions d'artillerie sur les organisations ennemies au nord de Tahure et à l'est de Navarin. En Argonne, novs avons fait sauter,ù Yauquois, deux mines qui ont bouleversé les travaux de l'ennemi. Entre Meuse et Moselle, nos batteries ont bombardé les établissements ennemis vers Etain et Saint-Hilaire, provoquant plusieurs incendies et une très violente explosion. Au sud de Saint-Mihiel, tir de destruction exécuté sur les ouvrages ennemis à l'ouest (le la forêt d'Apre mont. Un avion ennemi a lancé plusieurs bombes sur Dunherque sans causer de dégâts. Un autre appareil a jeté la nuit dernière deux projectiles qui, sont tombés dans une prairie an sud de L >uiéville. ANGLAIS T.onclres, 21 février, — Deux biplans allemands ont attaque ce matin Lowestoft. Ils ietèrent 17 bombes d'une grande hauteur et disparurent.Personne n'a été blessé. Les dépendances d'un, restaurant ont été endommagés. Deux aéroplanes s'élevèrent, firent la chasse aux assaillants, sans succès toutefois. Un hydvop'.àne allemand a jeté des bombes dans le voisinage de Eingsdown-ba-tcau-pharc. Un autre jeta 0 bombes sur Walmer; deux bombes endommagèrent des toits de maisons, une autre tomba à côté de L'église ; les fenêtres furent brisée». Une autre bombe tomba près de la plage et tua deux personnes. Deux personnes ont été tuées et une blessée, en tout. Deux aéroplanes anglais $e sont élevés à Douvres. RUSSES Pélrograde, 22 février. [Comm. off. du LO févr., S h. du soir.)— En plusieurs endroits au delà la région de Riga, des avions ennemis ont fait leur apparition. Une bombe a été lancée sur Riga.Les Allemands ont diri- 4 gé un violent feu d'artillerie contre le secteur de Kirchhalm-Uxkull, dans la région à l'ouest de Oger et à l'ouest de Probstinsliof. Un avion allemand a jeté plusieurs bombes dans la région au nord de Kteuzburg. Au nord de Dunabourg deux Zeppelins ont survolé Mistschel. A Dunabourg un violent feu d'artillerie eut lieu. Dans la région du leic de Swenten notre artillerie a détruit deux blockhaus allemands. Au Dniester, au Mi-chalczke, nous avons fait sauter une contre-mine qui a détruit les obstacles en fil de fer de Vennemi, ainsi que ses retranchements, une tranchée a été comblée. La tentative de l'ennemi de nous chasser du cratère peir le feu de son artillerie lourde et à ceraps de bombes, n'a pas eu de succès. TURCS Constantinople, ,2,2 février. 2îotre année s'est retirée des positions situées à l'ouest d'Ersero-um sans piertes et pour des considérations militaires, après avoir détruit les positions situées à quinze kilomètres à l'est de la ville laissant sur les lieux 00 vieux canons qui n'ont pu été & emportés. Les nouvelles fantastiques répandues par Us Russes, d'après lesquelles ils auraient pris à Erzcroum 1,000 eanons et 80,000 prisonniers, sont contraires à la vérité. En réalité, il n'y a pas eu de combat dans les environs d'Erzeroum, en dehors des combats qui se sont déroulés dans les positions précitées. Au fond, Erzerotem n'i pas une forteresse mais une ville ouverte. Les forts situés dans lcs environs n'avaient pas de valeur militaire. Pour cette raison il fut décidé de ne pas tenir la ville. + Dernières Dépêches. En Egypte Berne, 22 février. — Le journal L'Ordini, du 10 février, paraissant à Ancône, publie une lettre d'après laquelle 35 personnes ont été tuées et 40 blessées lors de la révolte des rédfis. Pendant li». révolte, un major .anglais a ahiv'lit un Arabe epu ir ruai a pas lui- > i > «il; mmi i1:. Eu janvier, 16. personnes ont été exécutée,?. Au front italien Berlin, 22 février. — Relativement à la capture de l'aéroplane géant Capromi fors du raid dm représailles malheureux d'aviateurs italiens à Lar-bacb, un rapport spécial du lier',iner Tagebtatt écrit : Le géant aérien vaincu porte au devant du centre un moteur rotatif Gnome de 100 H.P. et à chacun des côtés nu moteur Mcrcédès de 100 HP. et il possède par conséquent trois- propulseurs. L'appareil peut porter, avec un équipage do trois hommes, plusieurs centaines de kilos de bombes en poids séparés de 50 kilos. Arrestation arbitraire Stockholm, 22 février. — L'ambassade suédoise à Pétrograde annonce : Le major suédois, Pravîlz, qui avait été arrêté au Caucase parc© qu'on le prenait pour un Allemand, a, entretemps, été mis en liberté er- est. eu route pour la Suède. Aux Etats-Unis New-York, 22 février (privé). — Des banques, parmi lesquelles la Guaranly Trust Company ot l'Equitable Trust Company, ont déposé, au département da l'Etat, une protestation contre la saisie, par l'Angleterre, do valeurs américaines transportées do l'Europe à New-York par la voie de pays neutres, h'Associated Press annonce do Washington que la saisie des valeurs fera l'objet d'autres représentations à l'Angleterre et à la Franco de la part de» Etais-Uni*. Ces représentations compléteront cel'es qui ont déjà été faites dans la question de la retenue du courrier américain et à laquelle on n'a répondu jusqu'ici que d'une façon provisoire et incomplète. En Orient Paris, 22 février. — Le Temps publie que le vapeur français bombardé devant Durazao, d'après un télégramme de Vienne, porte le nom de Memphis (2,-342 t.). 11 s'est échoué sur un bas-fonds. Les travaux de renflouement, sont restés sans résultat. Amsterdam, 22 février. — D'après un journal de cette ville, en annonce de Mytilène au Times que Varia, dans le golfe de Smyrne, au vihyet Aidin et'les batteries turques dans ce golfe ont été de nouveau violemment bombardés par les navires de guerre des Alliés. Autour de Duraszo Berlin, 22 février. — Relatif à la mîrrfie en avant en Albanie, te correspondants particuliers ont établi ciuo, par lo fait que l'offensive austro-hongroisa a aWx'nb .l'a mer, le golfe de Dnràzzo est maintenant aussi dominé par les troupes autrichiennes En outre, la possibilité existe de bloquer le port de Durazzu par l'artillerie. Berlin, 22 février. — Lo Tierl. Loi;. Anz. annonce de Rotterdam : Le Petit Parisien annonce que le croiseur grec Hellis e^t arrivé à Durazzo pour la protection des sujets grecs habitant T)u~ razzo. Le service personnel en Angleterre Londres, 22 février (télégr. de l'Ag. ltenter). — Tous les célibataires de 19 ans ont été appelés sous les armes. Chambre des Communes Londres 22 février. — La Chambre dts Com-' ut unes a accepté à l'unanimité le projet de? crédits.. La prise d Er^eroum Rotterdam, 22 février. — Le Daily Mail apprend d'Athènes : D'après des nouvelles de source diplomatique, les Eusses ont fait i ,000 prisonniers à Erzeroum. On ne connaît pas le chiffre exact. Les llusses n'ont pas encerclé la forteresse; la grande partie de la garnison put donc s'échapper. Les Turcs ont également emporté leurs canons de campagne. Ce qui est resté aux mains des Russes sont pour la plupart des canons de modèle ancien. La tension ci; Grèce Berlin, 22 février, —*Les nouvelles d'un ultimatum apparent de l'Entente à la Grèce sont accueillies iei avec la plus grande méfiance. Aucun département officiel diplomatique n'a rien appris à ce sujet, quoique la situation en Grèce soit jugée extraordi-nairement critique et qu'on s'attsnda à des actes de violence de la piirt de l'Entente. Budapest, 22 février. — Le journal Relias, d'Athènes, annonce qu'un rixe a eu lieu entre soldats serbes et grées dans un hôtel à S a Ionique. Les Serbes acclamaient l'Entente et huaient la Grèce. Environ 100 soldats grecs provoqués attaquèrent les Serbes. Il y eut un combat en règle. Huit soldats serbes ont été tués. Il y a de nombreux blessés des deux côtés. Les soldats grecs qui y ont participé, ont été remis entre les mains de la police militaire française à Saloni-que.Un nouveau successeur att trône turc Constantinople, 22 février. ■— Après la mefi't du prince Yussuf Izzedin, la dignité de successeur au trône a passé, conformément à la Constitution, au prince aîné de la maison impériale, Vahideddin Effendi. TJne proclamation officielle de cette modification n'a pas eu lieu, attendu qu'elle ne répondrait pas aux usages turcs. Le prince est nommé général de fjvUiim. et on lui a adjoint, un adjudant eMutt. maître de cérémonie.L'incendie de Gênes Berne, 21 février. — On annonce de Gênes au Corriere délia Sera un incendie du port a dédroit 6,500 doubles quintaux de paraffine et de stéarine et a endommagé également des magasins d'entreposage pour le charbon, le bois et poix, ainsi que 17 ~ragons de chemin de fer. Dans la fabrique d'aniline Bollet-ti, à Turin, un incendie, qui a occasionné de grands dégâta, a éclaté la nuit dernière. Courrier saisi par les Anglais sur un vapeur danois De Copenhague, 21 février. — Le commandant du transocéanique danois, HelLig Olaff, qui vient d'arriver de New-York, à Copenhague, a dû remettre les paquets postaux, qu'il avait à bord, aux autorit.'i anglaises de Kirfrwall. En Grèce Athènes, 21 février (Reuter). — Le roi a reçu, hier matin, en audience la présidence de la Chambre. A cette occasion, il a déclaré qvi'il poursuit la politique qui répond au mieux aux intérêts de la Grèce, En l'absence dn président, le vice-président a répondu que le roi préservait le pays du sort d'autres petits Etats. La bataille navale au Dogerhank Berlin, 21 février. — Le Berline r Zeituvg ajMitiag publie un entretien avec le commandant de la flotille de torpilleurs allemands victorieux qui ont participé au combat au Dogerbanlc. Celui-ci a déclaré au sujet de l'attitude des Anglais, à l'occasion des -'entatives de sauvetage des torpilleurs allemands dont l'équipage s'est sacrifié pour sauver ce qui pouvait l'être des équipages des navires ennemis coulés, que les Anglais ne pouvaient comprendre qu'on ne les tua pas et que l'on tâchait plutôt, pendant de longues heures, à rappeler leurs camarades à la vie. Us ont affirmé encore une fois solennellement qu'ils ne considéraient pas le Baralong comme appartenant à la marine. Les officiers insistaient potir raconter que le commandant du Baralong avait été démissionné.L'Entente et la Grèce On mande de Pétrograde à Bucarest,21 février, que les Puissances de l'Entente sont tombées d'accord touchant leur ligne de conduite vis-à-vis de la Grèce. EHe3 agiront -ans beaucoup d'égards et feront ce qui répond à leurs intérêts. On ne communiquera même pas d'avance, les projets de l'Entente au sujet du territoire grec, mais on placera toujours ]a Grèce en face de faits accomplis. Les puissances de l'Entente allèguent comme motif de cette façon d'agir que la Grèce serait un ennemi secret pour l'Entente, et que par son hostilité cachée et par ses embûches, elle chercherait à faire échec aux buts de l'Entente. Par sa manière d'agir, elle aurait déjà porté un grand préjudice à l'ex j eut ion des projets des Alliés. Protestation allemande à Athènes Rotterdam, 22 février. — Les consuls Allt mand et autrichien, arrêtés à Chios ont été amo nés par un torpilleur français d'après le D"-H News. L'ambassadeur allemand a pi-oteeté ut près du gouvernement grec. Une heure grave pour la Grèce Bwii.ii, 21 février. — Les nouvelles cx'genecs d l'Entente, soumises à lia Grèce sont Interprétée comme un indice que la Quadruplice entend sou mettre la Grèce, à tous Ks points de vue à e pression r >litique et militaire. Ce projet serait 1 résultat du conseil de guerre tenu ù Paris. On probablement gagné l'Italie par l'assurance qu'el.1 sera indemnisée pour tes pertes éventuelles,par de concessions dans les possessions anglaises. On n'. pas encore de nouvelles au sujet, des décisions d conseil de guerre d'Athènes, mais on est généra lement convaincu quo la Grèce se trouve devan des résolutions décisive®. En Hollande Amsterdam, 21 février. — La fabrique d< porcelaine Hagedis a été réduite en cendres hier, à Schiedam., Sur mer Christiania, 22 février. — Le vapeur nor végien Hjôrdis 432 tonnes) a coulé entr< Hull et Calais. 10 hommes de l'équipage an raient péri. <.*-♦ ETRANGER ANGLETERRE. — Nouvelle demand de crédits en Angleterre. — Londres, 22 fé vrier. — Une nouvelle demande de crédits s'élevant à 420 millions de livres, a été dé posée lundi par M. Asquith, à la Chambr. des Communes. 120 millions de livres se ront encore nécessaires pour les dépense de l'exercice courant et 300 millions pou: l'exercice 1916, de sorte que les crédits ré unis pour 1915-16 atteindront le chiffre d» 1,720 millions de livres. Depuis le coaumen cernent de la guerre, les crédits se sont éle vés à 2,062 millions de livres. La Chambi.i des Communes a voté les nouveaux crédit à l'unanimité. ANGLETERRE. — Le travail des Je m. mes dans les fabriques de munitions anglai ses. — Londres, 22 février. — Le Labou Leader publie un rapport de la conumissioi d'hygiène des ouvriers de munitions, qu contient dos révélations effrayantes au su jet du travail des femmes. Il y est dit no tamment que pour beaucoup de femmes, 1; journée de travail commence à 3 b. 1/2 di matin, puisqu'elles doivent être à 6 heures i l'atelier. La journée de travail dure 14 heu res. C'est alors seulement qu'elles peuyen se reposer. Les lits des dortoirs d'ouvrière ne se vident jamais, puisque dan3 ces lit-une équipe suit l'autre. Le rapport dit qni la nation, en agissant ainsi, so suicide e que l'avenir du pays est gravement menaci par cet état de choses. HOLLANDE. — Les mesures financière en Hollande. — La Haye, 22 février. --I/e ministre des finances a déposé à la Ghana bre un projet de loi relatif à un emprunt à 4 1/2 p. e., de 125 millions d» florins destiné à couvrir les 50 millions dépensé; par suite de la crise européenne, et les il millions de la dette courante, jusqu'au pre mier août 1916. TJn autre projet de loi porte des crédits s'élevant à 80 ou 85 mil lions de florins pour couvrir ks dépens© extraordinaires jusqu'au 1er août 1916 50 millions sexont produits par une taxe eu: les fortunes de 50,000 florins et plus ; !■< restant sera obtenu en doublant, peudan un exercice financier, l'impôt sur I© revenu HOLLANDE. — Le courrier saisi sir; des vapeurs hollandais. — Amsterdam, février. — Le courrier du vapeur hollan dais Noordam, qui est arrivé dimanche ; Rotterdam venant de New-York, a été sais à Falmouth sur l'ordre des autorités anglaises.Le cou ri1 ier du vapeur hollandais Ooster. di.jk, parti de Rotterdam pour New-York a été enlevé de ce navire à Dml. RL'SSIE. — Avant 1'auverture de la Doui .* — Stockholm, 22 février. — La première ses ne. d< la Douma de mardi prochain se passera de la ma nière suivAute, d'après le Dieu ; D'abord .'e mi nistre-président Stunuer saluera lo corps légis Lit if et an noncera son programme de la polltiqui intérieure qui maintiendra, les lignes de dircetàw de l'ancien gouvernement. Ensuite Sasonow feri ; rapport sur la politique intérieure et Po.'iwauov ;sttr la s'tnation militaire. Lo représentant du bloc i Schtseheglcwilseh, parlera ensuite, J1 jettera for mollement le gant an ge'.vernem- nt, exprimer: la méfiance de la, majorité do la Douma et conlè vera énergiquement la qirest'on d'un ministcri responsable. NORVEGE. — Une crise des frets et ! Norvège. — Christiania, 22 février. — De< difficultés ayant surgi au sein de la commission officielle de ravitaillement au su je du transport des denrées achetées à I'étram ger pour assurer l'approvisionnement di: pays, le gouvernemenf. vient de déposer trr projet de loi, d'après lequel le droit, déj concédé à l'Etat d'exproprier des navires. - sera élargi de ttdie façon, qu'un navire exproprié pourra être mis immédiatement en service et cela sa-i>s taxation préalable, - fallut-il recourir à la police. Les donrmages-' intérêts seront évalués et payés Je cas '' échéant aussi promptesment que possible. TURQUIE. — La liste civile de la maison impériale ottomane. - Constant inople, 22 février. — La Chambre turque a adopté e lundi la liste civile de la maison impériale. s L'apanage du prince-héritier Izzeddin. qui vient de décéder, a été réparti entre sa * femme et ses e»iifan-fcs. 1/ apana.r; • du pi ince-l héritier, s'élevant ù 2,400,000 piastres, est e attribué à Vahid Eddine. Par ce fait, il est s reconnu comme successeur au trône impérial j ottoman. , SUISSE. —Convocation de l'assemblée fé- - dérale suisse. — Berne, 21 février. — Le t Conseil fédéral suisse a décidé do convoquer l'assemblée fédérale pour le G mars. ETATS-UNIS. — Les faillites. — Le Marniitg Post de Londres, du 11 février, pubSe dans sa. partie commerciale : Le nombre do faillites aux ' Etats-Unis, en 1015, qui s'ts'. L.ové à 19,0i:, a dépassé ce'ui do 1914 qui était do 16,769. Il M à remarquer que le total dos passifs Ue s'élève qu'à 283,400,000 dollars, contre 357,100Tfoo i dollars en 1914, de manière que l'augmentation - des faillites se rapporte plutôt aux petits cercles commerciaux. Les Etats du Sud et du Far-West ont le plus à souffrir, en raison da l'a;- êfc dans l'exportation des bois et du coton. ETATS-UNIS. — Un nouveau canal ? — Rotterdam, 22 février. — La crainte que 1c canal de l'a. , nama ne soit- plus accessible à la longue au trafic à la suite des éboutements do terre si fréquents ot qu'il pourrait donner lieu à des surprises désa- * gréab'es, ont déexlé les Etats-Unis à conc ilie un accord avec le Nicaragua, au terme duquel l'Amé- - riqtie s'assure une base navale dans ta baie do - Fomseea et 1® droit de creuser à travers le N - a-5 ragua on canal qui serait- la propriété d •« Etats-r Unis. Le Nieuive llatierdamsche Courant écrit à co % sujet : Maintenant quo l'Angleterre no peut rien empêcher, les Etats-Unis s'assurent un nouvel avantage. Si l'Angleterre s'est incl née, on pi ut se demander si cette adhésion n'a pas de rapports avec 1'attùude de ''Amérique dans la question des ? sons^mai'ins. i'^.ïr p ,^oine, la scupltuiso de l'Amérique®vis-" à-vis des désirs do l'Allemagne n'était plus désa- - gréablo que pour l'Angleterre, qui reconnut qn'a-r près cet aplanissemejiit la question dn b'ocus re-1 viendrait sur les planches. La menace d'un accord j germano-américain dans la question des sous-ma-. rina a-t-efce décidé l'Angleterre à fairo d'autres concessions au point de vue de l'Amérique centrale et des intérêts du canal? — — -, Pages rétrospectives [ LA FORGE 5 Dn Gaulois, septembre 1913, sous la signature } de Colette Y ver : L'antre jour, parlant de la France, on d.saït , à l'abbé N... ï — Notre pays no craint rien. Il n'en e.,t pas do ' plus puissant.Nons avons l argonf pour nons.L'es-prit d'épargne du peuplo français, son amour du ' gain ont fait sa force. Quelle réserve ! quels gre-" niera d'or! Doublez demain les impôts, vous vei- - raz s'ils ne rentrent pas comme à miracle. Un , peuple dont la bourse est pie'me peut tenir tète , aux autres, monsieur l'-abbé- , Mais le prêtre, remuant doucement la tête, ré» j pondit tout bas : — Non... L'autre reprit ; ' — Mais c'est arec l'argent que 1 on gagne les batailles I Ayez les premiers armements du monde. ' et vous vaincrez fatalement. IXirt» un autre ordro ■ d'idées, l'argent qui est lo nerf de la guerre est anssii celui du trafic. Or, uno nation peut être j considérée comme uno grande maison de comrncr-l ce ;le chiffre de sos affaires marquera sa puissance.— Non, dit encore à mi-vois l'abbé N .. avec > sa tranquille énergie. — Allons donel monsieur l'abbé, s'écria enfin le causeur ; voudriez-vous nous donner à penser 1 qu'un pays d'opulence et de luxe comme le nôtre, 1 où les terres sont grasses, la vie facile, l'or abon- - dant, où tout favor-s» le bien-être, où les citoyens ■ s'épanouissent dans l'aisance, ne soit point snpé-r rieur à un peuple de crève-la-faim, épuisé par les bittes, chez qui lo fait d'arracher au sol uno mi- - sérable Kitteislance atrophie k-s p' belles faeul- > tés? De quel côté sera la force? Alors l'abbé N..., avec un© certitude et une - chaleur qu'il dissimulait er. vain sous son manque - calme : î — La force, monsieur, elle n'est pas dun s l'ar-i gent. Elle ne pent pas être dans l'argent qui cet l corrupteur et qui affaiblit. Ne répétez donc pas ^ sans cesse avec orgueil : « La. France est riche J La France est riche ! » Croyez bien que c'est là - son moindre titre de gloire. Le bien-être, la jou s-t sauce, îe îuro, fruits de l'argent, n'ont jamais fait, . hélas, 'a puiiïsaïtco d'un peuple, bien au cou- - traire. — Vous ne nierez cependant, dit l'autre, ni la ncceseâté de l'argent, ni les moyen, de défense, d'extension, de prospérité qu'il donne à une nation. Eecore moins que notre pays, avec kki opulence, soit le premier du monde. " — L'argent n'est qu'un instrument, dit l'abbé N... La force n'ait pas en lui; elle est dans celui qui le possède. Une nation peut être pauvre et i forte. Une autre peut être riche et faible. Ni l'un ni l'autre de ces doux cas n'est celui de la Franco qui est en mémo temps riche et forte, mais qui

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