Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 28 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 27 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cn6xw49f9w/
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Le Bruxellois Sn'« année ■ N° 1342 • Ed. B tfj—.. .. ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DS POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent *tre anxssées exclusivement au bureau de poste qui i d£Iivr4- ^'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 tirage e 125,000 par joar Vendredi 28 Juin 1318. ' ^ j i.M'" 1 s ANNONCES Faits divers et Echos La ligne, fr. 5 00 Nécrologie 3 CO Annonces commerciales » j , 2.00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vent» : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne Jïf?A€àE s 125,000 par Jouï irriiiiâfc——rm—ri——■— ■ m—— ■ ■■■ n ■ DIX CENTIMES JOUJRNAIv QUOTIEïEN: INDEPBHDANt La Fête du Sang* Depuis le commencement de l'effroyable guer- J , ." 1 ..... les « accapareurs » d'outre-Manche et continuée, de propos délibéré, sur le dos de la pauvre humanité, les littérateurs et les journalistes ont trouvé une mine d'une richesse immense dans la relation des traditions des moeurs populaires dans les différents pays mêlés, la plupart — telle !a pauvre Belgique — bien malgré eux, à cette horrible boucherie. Les chroniqueurs n'ont pas songé jusqu'à ce jour à exploiter le filon persan, un des plus riches cependant et des plus intéressants. On sait que les Persans se rattachent à la fraction chiyte de l'Islam. A la mort de Mahomet, Ali, son cousin et son gendre, semblait désigné pour lui succéder. Il avait cru. un deï premiers, à la mission du prophète, avait fait partout des prodiges de valeur, av?àt achevé de soumettre les tribus de l'Yémen, avait mérité d'être appelé le « Lion de Dieu ». On lui préféra Abou-Bekr. A la mort d'Othman, il fut élu calife. Mais Aïcha, veuve de Mahomet, ne lui avait pas pardonné d'avoir douté de sa vertu et il eut à vaincre Talha et Zobayr qu'elle avait soulevés contre lui. . Puis il dut lutter contre Moaira, gouverneur de Syrie, qui trouva le moyen de se faire proclamer calife. Il voyait son autorité s'en aller par lambeaux, 3a plupart des provinces passer sous la domination de son rival, quand il fut assassiné par un fanatique, en 661. à Coufa. Les sectateurs le proclamèrent aussitôt martyr de la vraie foi ! Ils nommèrent calife son fils Hassan. Celui-ci, incapable de lutter contre Moaira, abdiqua au bout de six mois et n'en fut pas moins empoisonné par un fils de son rival. Tout l'espoir des factieux ou chiytes se reporta sur le second âls d'Ali, Hussein, qu'ils élurent Iman, ou chef légitime de la religion. Après la mort de Moaira, en 680, les habitants «le Coufa lui demandèrent de quitter La Mecque pour être calife. Il se rendait à leur appel, quand il fut tué en route par les soldats de Yésid, fils «t successeur de Moaira. L'endroit où il périt, près de Kerbélali, est appelé « Meshed-Hussein », c.-à-d. tombeau de Hussein ; c'est un lieu de pèlerinage pour les chiytes, comme aussi l'anniversaire de sa mort est marqué par une fête sanglante, par la «Fête du sang ». Les Persans font de cette solennité, qui a lieu le dernier dimanche du mois de juin, la manifestation passionnée et mystique de leur patriotisme ; ils la célèbrent même à Constantinople, et c'est là qu'un groupe de journalistes en balade a pu la contempler il y a quelques années. On s'y croit transporté dans un passé lointain, à quelque céfémonie du culte de Baal, d'Asiarté ou de Moloch. Le commerce des Persans qui habitent la capitale de la Turquie, est massé dans un vaste ensemble de constructions, réunies autour d'uns grande cour carrée., plantée d'arbres et sur laquelle se trouvent une fontaine et une petite mosquée. * Ce jour-là, toutes les boutiques sont fermées ; les étalages multicolores ont disparu, toutes les maisons sont tendues de noir. Partout des guirlandes de petites lampes suspendues et partout cette inscription : « O Hussein ! O sainte victime ! » La foule se presse ; il est impossible de circuler et sur cette multitude haletante passe un.» plaintive symphonie de clarinettes, de timbale et de cymbales. Les visages expriment le deuil ; il y a déjà des gens qui pleurent, gémissent, se lamentent. Tout le monde est vêtu de gris ou de noir et pas une femme dans cette cohue. Soudain se produit une houle dans ces flots humains. Les cris et les sanglots redoublent. C'est que le cortèg'e des pénitents approche. En tête, des musiciens. Derrière eux, des prêtres, se relayant, racontent la mort d'Hussein. Un cheval blanc vient ensuite, le cou et la tête recouverts d'un voile gris, le reste du corps enveloppé d'un immense drap blanc, tout souillé de sang. Il porte un bouclier et des armes et a pour cavalier un adolescent de seize à dix-huit ans, vêtu de blanc, le crâne rasé et le visage ensanglanté. Un autre cheval, tout paré, porte un auWe enfant, âgé d'une douzaine d'années tout au plus, soutenu par son père qui marche à son côté ; cet enfant est également tout maculé de sang. Au-dessus d'un troisième cheval, attachée à la selle par un fil solide, voltige une colombe blanche. Ce cheval est entièrement drapé de noir; sur son échine, il y a un bouclier, une épée et une lance. Il représente le coursier que montait Hussein à la bataille de Kerbélali et la colombe figure son âme. Les deux enfants rappellent les fils que le « martyr » vit massacrer sous ses yeux. Entre les chevaux s'avancent des prêtres qui sanglotent, hurlent de douleur : à côté d'eux, des hommes portent des grands étendards. Ce n'est là qu'une sorte d'avant-garde. Voici le cortège bruyant des pèlerins, au nombre de cinq à six cents au moins. Il comprend trois groupes : le premier est composé ^d'hommes revêtus d'une longue chemise blanche, qui brandissent une épée longue et soigneusement effilée. Les uns crient « Hussein ! » ; les autres crient « Hasson ! ». Et ces deux appels se répondent d'une façon lugubre. Le deuxième groupe est vêtu de noir. Ceux qui le composent ont le dos entièrement nu. Dans la main droite, ils tiennent une sorte de fouet, fait de chaînettes en métal et tandis qu'ils hurlent eux ajissi: « Hussein 1 Hassan! », ils frappent en cadeace leurs omoplates ; le bruit des fouets qui s'abattent sur les chairs fait à leurs cris une sorte d'accompagnement sinistre ; et les raies sanguinolentes qui se dessinent sur tous ces corps disent assez qu'il ne s'agit pas ici d'un jeu pour rire. Et des enfants de onze et douze ans, sans un cri de douleur, les yeux brillants de passion mystique, prennent part à ces effroyables exercices de mortification!... Le troisième groupe est composé d'hommes qui n'ont pas un costume spécial, mais qui frapnent du plat de leur main leur poitrine nue, toujours en invoquant les martyrs. Ils frappent avec fureur; à chaque coup, tout leur corps semble ébranlé et leur mâchoire est agitée d'une sorte de tremblement convulsif ; le spectacle que présentent ces hommes est peut-être encore plus émouvant, plus horrible que celui des deux premiers groupes. Le cortège fait plusieurs fois le tour de la grande cour carrée. Il s'arrête ensuite. Dans une chambre, un iman prononce des prières. Il prie pour le schah •— et aussi pour le sultan — pour l'ambassadeur de Perse et pour tous les croyants chiytes. Il rappelle l'histoire d'Ali, celle de Hassan, et surtout celle de Hussein ; et chaque fois qu'il prononce ces noms, une clameur faite de sanglots et d'invocations retentit... Cependant la nuit e3t venue. Les illuminations préparées éclairent la scène, qui devient de plus en plu* tragiaue. Le sang se met à couler à flots. Il ruisselle sur le visage du jeune cavalier qui se porte à lui-même des coups d'épée. I! ruisselle sur la tête et le corps des pèlerins vêtus de blanc ; et c'est parmi eux une telle griserie qu'il faut que des hommes, armés de longs bâtons, parent les coups trop dangereux que ces forcenés pourraient se porter. L'horreur de ce spectacle dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Elle est redoublée, s'il est possible, par la rage avec laquelle les deux autres groupes continuent à ensanglanter leur dos ou à défoncer leur poitriae:.. Et autour de cttts scène fantastique et sap-tireuknt _ Ceux-ci restent parfaitement calmes, indifférents même, dirait-on, au spectacle. Ce qui se passe dans cette cour cariée les laisse froids. Ils ont à remplir une fonction et non pas à éprouver un sentiment personnel. Leur fonction est de veiller à ce que le fanatisme des Persans chiytes ne sorte pas de la colonie persane. Tant que Persans sont entre eux, qu'ils fassent ce que bon leur semble : qu'ils s'égorgent même les uns les autres si tel est leur bon plaisir, le mal ne sera pas grand. Mais qu'ils ne s'avisent pas de sortir de leur quartier réservé ! Les soldats turcs sont là pour y veiller. Tout à l'heure, la fête sera terminée. Les acteurs seront baignés, lavés, pansés. Ils garderont précieusement leurs linges ensanglantés, car le sang versé pour Hussein leur sera compté quand ils comparaîtront devant Allah ! Ce sont pour la plupart des gens de petite condition, des chameliers, des tisserands ; pendant les quelques jours qui précèdent la fête, ils reçoivent une nourriture particulièrement fortifiante et quelques minimes sommes d'argent. Mais il n'y a pas de proportion entre ces légers avantages, ces petites douceurs et les souffrances qu'ils endurent, qu'ils acceptent avec joie. _Croire que ces hommes agissent par intérêt, ce serait ne rien comprendre à ces accès de ferveur mystique. Gin. Milo. - - 1 "HT W Y ystique. Lsin. m?io. - - ■ LR GUERRE Communiqués Officiels- Communiques Officiels ALLEMANDS BERLIN, 27 juin — Officiel de midi: Théâtre da ia guerre à l'Gisssî Groupa d'armées du prince héritier Rupprechl et Croupe d'armées du Kronprinz impérial La situation ne s'est pas modifiée. Vive activité de l'ennemi ait nord de la Scarp et de la Somme, à l'ouest de Soissons et au sut ouest de Reims. Nous avons constaté une iois de plus des o! servateurs de l'ennemi au haut de la caihédral de Reims. Au cours de la nuit, l'activité de l'artillerie revêtu aussi une -plus grande intensité sur le rc. tant du front entre l'Yser et la Marne, en liaiso avec des engagements de reconnaissance de l'it, faviterie. Groupe d'armées von GaHwSfa Sur le. rive orientale de la Meuse, nous avon exécuté des reconnaissances fructueuses. Au nord de St-Mihiel, une agression ennemi assez importante a été rehaussée. Cinq avions ont été abattus parmi les escadrit les de bombardiers, qui ont attaqué ces deux dei niers jours Carlsruhe, Offenburg et la région ir. dustrielle lorraine.N os escadrilles armées de bon. bes ont attaqué Mer Paris et sur la route vet cette capitale des peints de jonction de voie ferrées et des centres d'aviation appartenant l'ennemi. Le lieutenant Surney a remporté sa 25e vit toire aérienne. BERLIN, 26 juin. — Officiel: Rien de nouveau des fronts de combat. La guerre sous-marine. BERLIN, 27 juin. — Officiel: De nouveau 16,000 tonnes de cale ennemie on été détruites par nos sous-marins sur le théâtr de la guerre septentrional. Deux vapeurs ont et torpillés à la sortie occidentale de !,a Manche a sein de convois fortemoit protégés. AUTRICHIEN VIENNE, 26 juin. —• Officiel de ce midi: Sur les fronts à l'ouest de l'Adige, les opéra tions ont de nouveau été plus actives ces dernier jows. Sur la crête de la Zugna, nous avons rt poussé de fortes attaques préparées par une vie lente canonnade ; elles ont coûté d'importante pertes à l'ennemi. Sur le haut plateau d'Asiago entre la Brenia et le Piave, la journée d'hier été beaucoup plus calme. Le combat acharné livr le tilt juin s'est terminé par un échec comflt pour les Italiens; ce qui le prouve incontestable ment, c'est que, dans le secteur où la bataille été menée avec le plus d'acharnement, sur l'A solone et sur le monte Pertica, nos détachements poursuivant l'ennemi, se sont emparés de sec teurs importants de ses lignes avancées. Grâce . la vaillance et aux vigoureuses attaques de no troupes, qui se battent toujours avec le mêm élan, toutes les tentatives faites par les Italien, pour reconquérir le terrain perdu le 15 courant ont croulé dans le sang. Rien de spécial à sig?ialer auprès du groupe de. armées du feld-maréchal Boroevic. BULGARE SOFIA, 25 juin. — Officiel: Sur le front en Macédoine, à l'ouest du la. d'Ocknda, nos détachements avancés ont disper sês à coups de feu des détachemnts rnforcês d'in fanterie française. Sur la Cervena Stena, à l'es de la Czerna, attaques de l'artillerie ennemie. Ai sud d'Huma et à l'ouest de Doiran, la canonnade a été assez violente de part et d'autre. Dans le environs de nos positions établies à l'ouest di Seres, nos patrouilles ont fait des prisonnier, grecs. Dans la vallée du Vardar, nos canons spt ciaux ont touché un avion ennemi, qui est tombé en flammes devant nos tranchées. TUBC CONSTANTINOPLE, 23 juin. — Officiel: Sur le iront en Palestine, faible canonnade. J l'est du ]ourdain, nous avons mis en fuite d'im portants détachements de reconnaissance ennemis L'attaque dirigée par les rebelles contre Hedscha. et sur le chemin de fer, dans le secteur de Mann halat-t.l-11asa, a échoué sous nos contre-atta ques. Par ailleurs, rien d'important à signaler FRANÇAIS PARIS, 20 juin. — Officiel, S h., p. m.: Nous avons exécuté plusieurs coups de mai} dans les régions de Maily-Raineval, de Mélicoq de Vinly au Cornillet et en L.orraine. Ils vous on valu la capture de prisonniers et de mitrailleuses Une nouvelle tentative ennemie contre nos petit, postes de Le Port a été repoussée. Les troupe, américaines ont opéré dans la soirée une brillan te opération de détail vers le bois de Belleau; 15t prisonniers dont un capitaine ont déjà été dé nombrés. PARIS. 26 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Au nord-ouest de Montdidier, nous avons effec tué un coup de main au nord du i>arc de Grives nés. Nous avons infligé des pertes à l'ennemi e avons fait des prisonniers. Le nombre des prison niers capturés par les Américains au cours de leui opération de la nuit dernière dans la région di bois de Belleau s'est élevé à deux cent soixante quatre, dont cinq officiers. Aviation: Dans la journée du 25 juin, vingt deux avions enntmïs ont été abattus ou contraint, d'atterrir désemparés. Trois « Dracken » ont éti incendiés. Notre aviation de bombardement dt nuit et de jour a jeté plus de dix-sept tonnes dt projectiles sur des terrains d'aviation, des bi vouais, dts cantonnements et des dépôts de munitions de la zone de bataille, Des explosions et du. incendies ont été constatés. ITALIE# ROME, 25 juin. ■— Officiel: Après avoir forcé l'extrême arrière-garde en nemie à la retraite, les vaillantes troupes de ne tre troisième armée ont réûcat-pê hier toute la ri ve droite in l'itve : elles Ont fait prisonniers li efficiers et 1,607 soldats. Dans le secteur du Tonale, au cours d'un heu ? eu y coup de main, nos har«is elpins se sont en* imri, J* peste avsitcé em^Ji^ tUiyMï Sur le plateau d'Ajago, des attaques pronon- s s cées près du monte Valbella nous ont permis de d s faire 102 prisonniers. j< Sur tout le front a-.,j nord-ouest du Grappa, ap- c t puyées par une ênergque concentration du feu de d s l'artillerie, nos troupes ont infligé de fortes per- c: tes à l'ennemi, avance sensiblement et fait prison- n niers 7 officiers et 32 v hommes j elles ont pris, en 1 t outre, 16 mitrailleuses. 1 Entre Capo Sile et}le Piave, nous avons bril- i ; lamment poursuivi ios opérations et élargi le r ! terrain que nous occupons. 1 Toute la journée e: pendant la nuit, nos avia- h teurs ont exécuté d'inergiques bombardements, n t Les 23 et juin, 0 avions ennemis ont été des-; cendîis. i A£$GrLAIS i LONDRES, 25 juih. — Officiel: d î Des troupes canadiennes ont exécuté hier soir r une heureuse attaqui près de Neuville-Vitasse; e > elles ont fait 22 prisonniers et pris 6 mitrailleu- t ses. flous avons faii aussi quelques prisonniers ô et pris des mitraillèises au sud de la Scarpe. i L'artillerie allemandi a été active la nuit entre à : Villers-Bretonneux et Morlancourt au sud d'A- a vion et à l'ouest de ,Merville; elle a largement . s< ; usé de grenades à gin. 1: Far ailleurs, rien le particulier à signaler. dernières"DEPëCIIES i Le b^rii&ardetr.ent des vîties frar?çaîscs Paris, 27 juin. — Du «Jourr-al des Débats» : Plus de 10,000 grenades sont tombées sur . Amiens. La moitié de la ville est en rames et îj La cathédrale a de nouveau été atteinte. Le com- mandaat de la plac? s'efforce de p-otc.ger les c trésors artistiques qui se trouvent encore dans r: la ville. Béthune n'est pas mieux livrée qu'Amiens, mais c'est surtout Abbeville qui est éprouvée. 1; „ E.3 discours von Kuiiimann et !a pressa viennoise i Vienne, 26 juin. — De la «Fremrlenb'at,tn au ^ sujet du secrétaire d'Etat von Kuhlmann : Dans - toute sa carrière, von Kuhimann s est T\^élé po- » lidcien de large compréhension, connaissant à n fond les affaires d'Etat et capable d'émettre un g j jttg'ement parfait sur les événements ; ceux de li _ l'Est, dont le secrétaire a fait l'exposé, tracent e j la seule marche à suivre pour mettre un terme à la guerre mondiale: la seule action est celle d'à glaive, qui. exclusii'ement à toute auire, p;ut réaliser le but recherché. Bien entendu, la fin ® de la g;uerre aie peut sortir que de négociations. ~ Pour finir, le journal souligne avec une joie sincère 1rs paroles < ordivles et chaleureuses de ' von Kiihlmann relativement à l'alliance avec I l'Autriche-Hongrie, ainsi que sa communication v-affirmant l'extension de ces bons rapports. Le «Tageblatto discute le discours en parallèle avec celui de Balfoi.r, et ajoute : Les puissances " centrales n'ont pas à renouveler leur offre, elles ^ r ne répéteront pas le précédent, puisque toutes ? les négociations sont inimaginables en considé- . S 1 ration des clauses constituant le nri limum de nos revendications par rapport à celles exorbi- y. " tantes de. nos adversaires. Seulement, il faut des r: négociations pour mettre un terme aux hostili- ,1 tés; comme il est à espérer que l'Entente com- n prendra, cette année encore, nous pouvons at- n tendre son -offre, laquelle créera une base de pourparlers. On demeure partis-an d'un a.ran- },. gement avec l'Angleterre, mais encore faut-il ' que l'Angleterre vvuille s'y mettre sincèrement elle aussi. ! Les eÇïïsbats en Hîc^io t< ' \ ionne, 'li juin ait. r gcnér-1 t!e la près- se). — Les âpres combats sur le haut-p^tcau ^ des Sep'c-Communes, à l'est de la Brenta, ont continué le 24. juin, jusqu'à la tombée de H . nuit. L'adversaire voulant à tout prix reconqué- a. . rir ses positions perdues le 15 juin, son action . fut précédée d'une activité d'art'l'erie dégénérant ~ par endroits en feu roulant, mais elle resta vai- ^ f ne partout. Au Col del Rosso, le régiment d'infanterie No 114 a repoussé deux fortes atta- 2 ques ennemies. Au rron'û Asolone, où l'ennemi ! se lança dans la soirée jusqu'à sept fois à l'as- ai ( saut de nos lignes, il fut nettement repoussé q avec les plus lourdes pertes par la contrc-ac- a: j tio-n de nos réserves. Dans les autre* secteurs du front des montagnes, nos sentinelles de campagne ont pu notablement s'avancer à la suite ^ de combats couronnés de succès. Dans le cou- fi j rant de .lji nuit, plusieurs attaques ennemies s'é- il . croulèrent sous notre feu de défense des deux c; côtés de la Brenta. Au cours de ces combats, nous avons fait quelques centaines de nd.wa-niers. Par suite des pertes extraordinaires subies, l'adversaire ne renouvela point ses at- taques le 25 juin. J Pertes italiennes n Berlin, 27 juin. — On mande de Genève au ïLokal Anzeig-eire» : En contradiction flagrante A avec l'affirmation officieuse comme quoi les m pertes de l'armée de Diaz n'auraient pas atteint f; 100,000 hommes, des rapports spéciaux annon- 1' cent que, vu le groupement compact de toutes «« les forces italiennes et alliées dans la région du di Piave, ces pertes ont dû être plus élevées. ^ Retour en Italie de« soldats italiens en France. Le «Tages Anzeiger» de Zurich apprend que ki les divisions italiennes qui étaient en France p< retourneront très prochainement dans leur pays. p La 3H3ÎTQ s«»ije mgrlnv d: Amsterdam, 27 juin. ■— On mande de Lon- îj dres : Les vapeurs norvégiens suivants, réqui- i£ sitionnés par le gouvernement anglais: «Borg», jaugeant 2,101 tonnes, «Diana» (1,119 tonnes), la «Kul» (1,895 tonnes), «Saïmar» (1,147 tonnes) ^ et «Stryn» (2-,143 tonnes), ont été coulés. t! Londres, 27 juin. — De New-York au «He- Li raid» on a annoncé samedi dernier à la Bourse de New-York la perte de 3 navjres américains f depuis le 1>8 iuiu. , Les eîfata tia ta guarrs sotîs-marina Berlin, 27 juin. — Les çjtnemis de l'Allema- si gne manquent de toutes les matières premières d' importantes par suite des ravages des sous-ma- as rins, entre autres de laine, article de haute va- é\ leur dont les Iles Britanniques sont à court ; on L lit, en effet, dans la « Yorkshir® Post » que le s' président du comité des matières premières a x: confirmé le fait à une assemblee tenue à Lon- ps dres, en évaluant au'maximum à 13,000 tonnes se le total de l'importation mensuelle. Avec cels, à des risques de fluctuations inquiétantes pour l'éventualité d'un nouveau recul dans les transports maritimes, et les appels constants de la France qui sollicite de l'assistance. Jusqu'ici, la Grande-Bretagne a pu la satisfaire, mais que ç réserve l'avenir ? ^ LS8 mtns-as £ng!a!s83 en Russie ^ Stockholm, 26 juin. — On mande de Moscou q au «Svenska Dagbladet» que l'ambassade britîn- p nique en cette ville confirme la nouvelle comme quoi la Grande-Bretagne aurait décidé une ri , intervention à main armée en Russie alors que n les Etats-Unis tiennent plutôt à un arrangement r; amiable. e' Les négociations ru939-Oukralîi!«îHies n Kiew, 23 juin. —- Au cours des négociations de paix russo-oukrainiennes, l'accord relatif à la V propriété foncière isux frontières s'est réalisé u en ce sens que tous les différends aywut pris naissance après la conclusion de la paix devraient être tranchés par un tribunal d'arbitrage. Les t' délégations sont prêtes à exclure tourte pemwéa t< annexionniste aux délimitations de fro»lière, ain- S' si Que toute conception de contrainte ou violence, le principe ethnographique devant prévaloir pora cette délimitatioe, ea t«**mt compte v des intérêts politigues, écoMasiques *t autr»» g de la population. Seuls, les testjtœreia coa*r?i- li tés rentrant dans les clans»; du traité de paix o devront fait» l'obj«t d'un refye«d»î» d« la *a- q , fien sans- oenaraia'sa peur elj#. L'-wi-wtrsaas- c visât WMUWl n staroste gouvernant de Cholm. Dans la région î pi du Don, le comité de l'agricultiTe, avec ad- Bi jonction de nombreux délégués provinciaux, commencera ces jours prochains l'élaboration M d'une réforme agraire. Le .général Swetchin, ren- te tré de Kiew, déclare que la question politico-économique ayant trait à la région du Don unie à oc l'Oukraine, est en bonne voie de règlement; ve Taganrog est proclamée ville libre; lors des fa pourparlers du général von Knobrzev avec des représentants de l'administration municipale de Taganrog, l'accord a été conclu pouir placer sous pt les ordres de la municipalité tous les fonction- ds naires gouvernementaux domiciliés dans la ville, in Le sort de la famille impériale russe. de Stockholm, 28 juin. — D'après le « Svenska w< Dagbladet»,un télégramme d'Helsingfors qualifie p, d'histoire de brigands la nouvelle du journal ' russe «Vjek», d'après laquelle l'ex-tsar aurait été co exécuté par des Gardes rouges, dans son habitation à Iékaterinembourg, à raison de l'approche des troupes tchéquo-slovaques. Pr Le grand-duc Michel Romanoff se trouverait vo à la tête de la contre-révolution, à Omsk, et T. aurait public un appel contre le Bolclievisme. Il j . se refuserait à accepter le trône et proposerait -"1" la convocation d'un congrès pan-russè. Le tarir des coli3 postaux en Franco. Genève, 27 juin. — Le .ministre français du bi, commerce a majoré le port des colis postaux de trj 2-5 à 30 p. c. Le chèque postal sera introduit en da France à partir du 1er juillet. Accidant de chemin de fer en France, sa Genève, 27 juin. — Le rapide de Calais à Pa-ris, qui circule actuellement via Abbeville et Eu, a déraillé le 20 juin, au moment où il allait V entrer en gare d'Eu. Plusieurs voitures ont été renversées ; 12 voyageurs ont été blessés. Pe Chutes de neige dans les Pyrénées. s/7' Le «Journal, de Paris, apprend de Madrid que he la neige tombe en abondance dans les Pyrénées. La température est descendue à 10 degrés sous mi zéro. Le pris du charbon anglais. ah Paris, 27 juin. — Les journaux français annoncent qu'à partir du 24 juin, le ministre an- °.u glais du commerce a atigmenfé de 5 shillings à H la tonne le prix du charbon destiné à la France m; et à l'Italie. m< ni Cas ds peste en Angleterre. 0ll On mande officiellement de Londres, à la date qi, du 27 juin, que deux cas de peste bubonique, co avec issue fatale, ont été signalés dans un dis- en triçt agriçole du comté de Suffolk. La cause de pa cette maladie n'a pas encore pu être établie. on Tous les habitants du voisinage ont été isolés. On ne craint pas d'extension de la maladie. qti La réforme militaire en Espagne. Berne, 27 juin._— La Chambre espagnole a 'e adopté, par 75 voix contre 13, le premier article , de la loi sur la réforme militaire. ie' pr Une irsîcrver.Uon internaîicsïaîe de l'Espagne Amsterdam, 2-7 juin (Rcuter). — On mande de Madrid : L'ambassadeur autrichien a rendu vi- tic rite au ministre des affaires étrangères. On dit de <!;;ïis les couloirs d-e la Chambre que le Gouvernement espagnol voudrait ajourner 1° Parlement, te_i afin de trouver le temps et l'occasion pour in- Vi tervenir dans un incident international de la plus tu haute importance. ci( Bar-s la famille royale d'Espagne. S>1 Zurich, 27 juin. — La reine d'Espagne est at- ch teinte de la variole, de même que les princesses co Be„: trie» et IT an e-Cîifîstine*. La maladie suit son cour3 normal. os Pas d'ajournement des Cortèa espagnoles. La Haye, 27 juin. — On mande de Madrid ^ eue M, Dato, président du Conseil espagnol, a j. démenti formeliemeTrt le bruit d'acres lequel le gouvernement aurait l'intention d'ajourner les Certes. et Arrestations d'anarchistes à New-York. s[c Berne, 27 juin. — La police de New-York a arrêté trois anarchistes russes, au domicile des- , quels on a saisi une grande quantité de tracts anarchistes. ^ Explosion dans un tunnel an Canada. La Haye, 27 juin. — Lors de l'ouverture d'un vo tunnel, sur une ligne du chemin de fer canadien, {U il s'e: t produit une explosion de dynamite, qui a pa causé de grands dégâts matériels. , L'Arménie 'caucasique indépendante. ^.e Kiew, 26 juin. — Il y a quelques jours, l'Ar- ménie cancasiaiis s'est _ proclamée indépendante. «H Le président du conseil est M. O. R. Katscha- znuni et le ministre des affaires étrangères, M. ï." le Dr. A. Chatissian. _ Une délégation arménienne, ayant à sa tête M. A. Ahareman, président du comité national ar-ménien, et dont font parti" le ministre des af- faires étrangères, M. le Dr. A. Chatissian et P l'ancien député de la Douna Dr. Papadiana, ° sont arrivés le 19 juin à Constantinople pour discuter la question transcaucasique. p0 Klouveî?« Gonven'iion entre la Gsulrse eî le Japon vé Shanghaï, 25 juin. — L'ag. Reuter est infor- vo mée qu'aux termes d'un arrangement qui a été pour ainsi dire conclu entre la Chine et le Ja- mi pon, les mines de fer extraordinairement pro- av ductives de Fengwangshen près Nanking auraient été mises en exploitation par la Chine; pa la fabrication de l'acier serait entreprise paT di< les Chinois et les Japonais, ces derniers ayant au fait apport de 20 millions de yen. Arrangement ve qui, en fait, jjrocure au Japon le contrôle sur no toute la production de ces mines. La tension entre les Etats-Unis et le RSûxïquo ^ Berlin, 26 juin. -— De la «Gazette de Vosss : on La tension entre le Mexique et les Etats-Unis toi s'est de nouveau accentuée. Toute la cavalerie to< des Etats-Unis est concentrée à la frontière me- an xiraine et est appuyée par de forts détachements tés d'infanterie et d'obusiers. Des forces marines mt assez importante» se trouveraient prêtes à toute ( éventualité dans deux ports voisins des Etats-, trc Unis. Au Sénat américain, le sénateur Smith s'est cru autorisé à attaquer violemment le Me- jJ-j xique, alléguant qu'il n'y a pas un jour qui se pasae sans que de riches citoyens américains ne soient grossièrement insultés au Mexique, grâce 5F1 à l'influence étrangère et à l'or allemand-, j,r foi ' 1 - etranger ^ . no FRANCE. — Le régime de la délation. — m( On lit dans un journal populaire de Paris : « 11 n'est bruit, dans les couloirs de la Cham- ccî bre, que d'une histoire fantastique qui montre à 0CI quel point se développent, à l'heure actuelle, les plus fâcheuses habitudes de délation. Il y a quelques jours, un ancien député de la région des Alpes, appartenant à une vieille famille noble et bien célèbre pour son élégance, au- jo: rait entretenu un certain nombre de journalistes av et de parlemntaires d'un radio allemand conte- les nant des propositions de paix. se A la suite de cet incident, plusieurs journalistes br parlementaires bien connus ont été appelés par pa un commissaire aux délégations judiciaires pour bi' fournir des renseignements sur ces conversations. an Voilà qui est tout à fait charmant et qui inci- ni; tera les députés et journalistes à discuter, en toute liberté, des graves problèmes de l'heure pré- sii sente... » au Un autre journal constate ; tic « La politique de répression continue. Le gou- so vernement, qui n'a sans doute pas jeté dans ses gu o-éêlSs assea de militants socialistes et syndicalistes, s'efforce de découvrir d'autres prétendus eu conpables en attendant de les arrêter. C'est ainsi su qu'il vient de faire effectuer des perquisitions év chez Madeleine Vernet, à l'Avenir Social d'Epô- so et ch<aIiré£<£ajft«fi> 4*- placée, par l'autorité académique, et chez Hélène Brion. D'autres perquisitions ont eu lieu chez M. et Mme Bouet, instituteurs à Saint-Georges-Cha-telaisin (Maine-et-Loire). A quoi riment ces opérations de police, aussi odieuses qu'inutiles, et qui ne peuvent qu'aggraver le malaise que la suspicion gouvernementala fait peser sur le prolétariat ?» Et pour finir une histoire de tramway : (c C. est toujours dans les métros, les voitures publiques, que l'on rencontre la bonne âme qui, dans un coin, épie et prend des notes. Parfois ella intervient même, pousse aux confidences, prend des mesures, telle l'anthropométrie, et, le tramway arrêté, court au commissariat le plus proche. La femme Hautecouverture, dans le tramway Passy-Hôtel-de-Ville, a fait cette fâcheuse rencontre.Son mari et son fils sont au front: « Ils crèvent de faim », dit-elle. Cette pauvre vieille exprimait ainsi la rancœur de ne pouvoir leur envoyer aucun adoucissement. « Propos alarmistes », dit la loi d'août 1914. Trois semaines de prison. Plaidoirie de Simon-Juquin. » — Les sièges du défaitisme. — M. Sixte Que-nin écrit dans 1' « Humanité » : « Le « sinistre divagateur » Clemenceau, comme disait le Barbier "des Martigues, ne veut pas écouter ma ja-triotique admonestation. Il laisse le curé Franc, dans la « Croix », accuser les soldats français de bombarder les églises et même les processions sans l'envoyer prendre à la Santé la place de Rapponort Ifrefuse d'arrêter M. Maurice Barrés alors que j'ai démontré, depuis des mois, avec une abon. dance inouïe de faits patents, indiscutables, que pendant quatre ans cet homme s'est acharné à semer la désespérance dans ce pays en annonçant sans cesse pour la semaine d'après des événements heureux qu'il savait ne pas devoir se produire, n Barrés « défaitiste », c'est dur! Mais il y a mieux! Ecoutons 1' « Eclair » ; « Les journaux français ne peuvent désormais aller à l'étranger qu'expurgés de* leurs annonces. L' « Officiel » étant dans ce cas, on a décida qu'il n'irait à l'étranger ni expurgé ni autrement.. Il aurait pu se soumettre au caviar, comme les camarades; quelles raisons font que le gouvernement préfère que son organe officiel ne passe plus les frontières ? L'estimerait-on trop indiscret ou trop défaitiste t Redouterait-on, plus encore que ses annonces si rares et de tout repos, les dis- -cours parlementaires trop primesauiiers? Il y a enfin certaine petite correspondance entre les parlementaires et les ministres : la supposerait-on parfois trop suggestive? L' (( Officiel » inquiétant : voilà tout de même qui va faire sourire feu le « Bonnet rouge ». — Union sacrée. — Sous ce titre 1' « Humanité » écrit : Notre ami Marcel Cachin nous communique la lettre suivante qu'il a adressée à M. Clemenceau, président du Conseil, ministre de la guerre : Monsieur le président, J'ai l'honneur de soumettre à votre appréciation les faits suivants ail sujet desquels je vous demande de vouloir bien ouvrir une enquête : Des militaires affectés au fort de Souville, secteur 218, m'attestent que le 7 juin M. le capitaine Villard, commandant le fort, se serait, après lecture du rapport, exprimé ainsi devant les officiers, les sous-officiers et soldats de 1a garnison ; « Maintenant, j'ai autre chose à vous dire. Il s'est passé, hier, au parlement français, quelque chose d'abominable contre la patrie, un att&ztat contre la -fratrie... Deux ou trois misérables, que l'on pourrait même qualifier de criminels, ont osé demander des comptes au gouvernement... » Je vous soumets le fait, en me réservant de lui donner, après enquête, toute conclusion que de droit, et vous prie de croire à mes sentiments les plus distingués. Marcel Cachin, député de Paris. Nous attendons avec une certaine curiosité — et quelque scepticisme — la réponse de M. le président du conseil-ministre de la guerre. echos et nouvelles L'ODYSSEE Eî ES AUTOOANGWS BHLGES La « Nation Belge » publie une lettre d'un des volontaires belges en Russie, qui raconte les aventure de ce petit corps de troupes, depuis son départ du front. Voici rette correspondance : « Enfin! Enfin! Nous nous sommes échappés de cet effroyable cauchemar russe ;— avec des difficultés que vous ne pouvez imaginer, ayant traversé la Russie par Moscou, Voloyda, Perm, la Sibérie la Mandchourie, Vladivostock !.... Quel voyage! Nous voici, le dimanche 14 mai, à San Francisco — un rêve! Nous avons quitté Kiew le 21 février, en pleine guere civile ; les Bolcheviks venaient d'arriver au "pouvoir. Vous n'aurez jamais une idée des atrocités qui se sont commises là! Assassinats de bourgeois, d'officiers ukraniens et polonais. De part et d'autre, ce fut un carnage sans pitié! Cependant, malgré des difficultés sans nombra pour "quelques-uns d'entre nous, nous avons trouvé les Russes corrects à notre égard. Nous n'avons eu, en tout, qu'un blessé à l'épaule. Après avoir dû démolir nos autos-canons et mitrailleuses et abandonner les châssis, nous avons pu trouver un train pour nous emmener. _ L'offensive allemande nous obligeait à partir par l'Est. En Sibérie nous eûmes bien quelques difficultés de la part des Bolcheviks, mais grâce aux fusils dont nous étions porteurs et à l'intervention des Chinois, nous rentrerons au pays avec nos armes, quand même! Après une attente de vingt jours à Kharbine, nous partîmes pour Vladivostock. A la sortie^ du territoire russe, où règne la plus noire misère, on arrive à un vrai pays de Cocagne, pourvu de tout et très abondamment. En rade de Vladivostock, se trouvaient deux croiseurs japonais, un américain, un anglais et un chinois. Les autorités américaines se chargèrent de notre rapatriement.C'est à bord du « Sheridan » que nous ayons traversé le Pacifique avec des troupes américaines rentrant des Philippines. Et nous voici à San F rancisco ! 11 était 2 heures du matin, lorsque le navire entra, en rade. Peisonne ne dormait. Avec ses col-ïinss bordées de lumières, les phares des forts fouillant partout et éclairant comme en plein jour, la rade était vraiment magnifique. Apres la visite médicale promptement opérée — deux des nôtres durent être envoyés à l'hôpital — noii; fûmes transportés par un chaland au « Présidio » ■— camp de soldats américains situé sur l'emplacement de l'ancienne exposition. Et nous allâmes occuper nos « baraquements ». LE R E B 0 H RS P,1? E ?>! T EVENTUEL DE3 RECOURS C'est par millions qu'on a distribué jusqu'à ce jour des secours à des familles, dont beîucoup en avaient lin besoin réel, mais aussi à d'autres, chez lesquelles la nécessité s'en faisait beaucoup moins sentir. Des abus criants ont été signïiés. De nombreuses familles/ évacuées de» communes beiges, participaient au bénéfice des a'.tocattons en nrg*nt, bien que les ressources dont elles disposent soient amplement suffisantes pour leur permettre de subvenir à leurs besoins. Afin de mettre, autant que possible, fin à cette situation, il est décidé que tout évtcué qui participe au service des allocations ou qui sollicite des ailoca-tions. dans la commune où il est transféré, devra souscrire une promesse de remboursement après !a guerre. Le secours sera retiré — ou refusé — à tout évacué qui ne consentira pas à signer la déetarafion. Au surplus, les allocations en argent seront refusées aux évskca4s qui.seront convaincu* d» posséder des res-soivasé sufûsantjys.^our pourvoir à leurs propres fcs-»iins.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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