Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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07 oktober 1917
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s.n. 1917, 07 Oktober. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 21 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/542j679s71/
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LE BRUXELLOIS La proter+ioa d»* , ne,,"?&s. Paris, 5 octobre. — L'Agence Havas annon-ce d'Athènes : M. Lambics ayant refusé dp paraître devant la Commission parlementaire, sou arrestation a été ordonnée. Ls «Temps» mande d'Athènes que M. Skuludis a été arrêté pour la même raison. La violentation américaine. 4,000 Finlandais arrêtés en Amérique. Cologne, 5 octobre. — Ls journal finlandais « Tyoemis », annonce que 4,000 Finisnda s ont été arrêtée aux Etats-Unis paiCi qu'ils refusaient de se laisser incorporer dans l'armée américaine en se basant sur le fait que dans leur pays ils sont également dispensés du service. Ils sont susceptibles d'un an ds prison et pourront après ce délai être incorporés de force dans l'armée américaine.Le journal deman. de que le Sénat finlandais fasse des démarches à Washington pour demander la mise en liberté de ces Finlandais. L'ancien gouverneur de Finlande, Stacho-witsch a été nommé ambassadeur russe à Madrid.une note de protestation Scandinave. Copenhague, 5 octobre. — De la « Kriegs-«eifcung » : Par suite de l'appel sous les armes américaines des Scandinave» d'Amérique, le gouvernement se propose d'envoyer une note protestataire à Washington. La transmission aux alliés des réponses des Puissances centrales à la note pontificale. Lugano, 5 octobre. — Les journaux cléricaux italiens, publient line note visiblement inspirée, au sujet de la transmission, aux alliés, des réponses des Puissances centrales à la noté pontificale. D'après cette note, le Saint-Siège se serait purement et simplement borné à porter ces réponses à la connaissance des gouvernements allié6.C'est pour cela que, da.ns les milieux officiels italiens, on n'a encore aucune confirmation d'une nouvelle manifestation pacifiste du Pape, parce que le gouvernement italien ne reçoit les notes du Vatican que par le canal de l'Angleterre, avec un fort retard. L' « Oseervatore Romano » conteste, à nouveau formellement que la réponse de l'Allemagne ait été 'accompagné d'une note dite « verbale », relative à a Belgique. Bâle, 5 octobre. — L'Agence Stéfani mande de Rome ; Le « Carrière d'Italia » dément la nouvelle que le Pape aurait remis aux Puissances de l'Entente une nouvelle note. Ce journal déclare qu'il est exact que le Saint-Siège a transmis aux Alliés les réponses des Puissances centrales. LA SITUATION CRITIQUE EN RUSSIE. Kerenski menace de se retirer. Amsterdam, 5 octobre. — L'Agence Router mande de Saint-Pétersbourg : Au cours de la discussion provoquée hier par le bureau de la Conférence démocrat.que avant l'ouverture de la séance, Kerenski fit une apparition et, dans un discours assez étendu fit ressortir les dangers qui pourraient découler pour la poiitique, tant extérieure qu'intérieure de la Russie, de la formation d'un ministère purement socialiste. Il déclara que seul un ministère de coalition pourrait sauver le pays et ajouta que, pour le cas où la Conférence prendrait une résolution contraire, il ne s'y soumettrait pas mais ee retirerait plutôt, pour-ne pas prolonger la crise. Villes ouvertes allemandes attaquées. Carlsruhe, 5 octobre. — Au coure de la soirée de mardi et dans la nuit suivante de nom. breux aviateurs ennemis ont survolé le grand-duohé de Rade. Des rapports reçus jusqu'à présent sur les effets de leurs opérations, il réfoulte qu'ils n'ont réussi qu'à effectuer, sans le moindre effet, n'occasionnent ni morts, ni dégâts matériels, quelques jots de bombes en plein champs, dans les environs de Achern, Raetatt et Baden-Baden. Le même soir, vers 9 heures, des aviateurs ennemis essayèrent de 6'apprccher de Strasbourg, mais ils furent chassés par les canons de défense. Ils réussirent néanmoins à jeter quelques bombes daii6 la aone fortifiée au nord d® la ville, en n'occasionnant toutefois que des dégâte insignifiants. ETRANGER ETATS-UNIS. — Retard dans la récolte du coton. — Le « Journal of Commerce », de New-York, annonce que dans l'Arkansas et le Tennessee,. la réoolte du coton est- en retard de 2 à 3 semaines; elle a d'ailleurs beaucoup eouffert des chenilles. Dans le Missouri également, la récolte du ooton est considérablement en retard, iewue île la Presse La duplicité du gouvernement anglais. — Berlin, 2 ocfe. — Le « Manchester Guardian » reproche au gouvernement anglais sa duplicité vis-à-vis de l'Empire allemfinj aiq'jel il laisse proposer la paix démocratique par Lloyd George, pendant qu'il fait assurer simultanément p«,r Bonar Law, à une délégation de conservateurs anglais que l'exécution des résolutions de la conférence de Paris feia partie, comme autrefois, de la politique gouvernementale anglaise après la guerre. Le journal libéral écrit : La déclaration de Bonar Law que les résolutions de Paris, prévoyant le boycottage de l'Allemagne aprè9 la guerre, sont ernccre cm vigueur, sont gi'aves et toquft> Rort-es. Lloyd George invite la démocratie allemande à se débarrasser de son gouvernement actuel et à prendre elle-même les rênes du pouvoir, en proposant peur ainsi dire mystérieuresement la paix démocratique. Qu'est-ce qui peut plus préjuidicier au sein de la classe ouvrière allemande l'effet dies déclarations de Lloyd George que les paroles de Bonar Law? N'avons-nous pas feint de lutter en faveur d'une paix démocratique internationale? Quel droit le gouvernement a-t-il donc à s'en tenir à la guerre commerciale qui doit entrer en vigueur après la f.:n de la guerre? Cela n'est ni le moyen équitable peur nous gagner les démocrates allemands ni pour prouver la gravité de nos raisons militaires. L'impression des victoires allemandes en Russie. — Stockholm, 3 oct. — D'après le « Nowoje Wremja », une terrible paniqua a éclaté à Kiew, à l'arrivée de la nouvelle de la percée germano austro-hongroise en Galicie. Le commandant de place fit déclarer par la presse que la percée n'avait qu'une importance locale. Le territoire sud-ouest, même les localités situées vers le front d'arrière ne courant aucun danger.D'après le «Rjetch», l'administration militaire dans les territoires sud-oues:, prit des mesures urgentes pour rentrer la récolte. Les nouvelles de la « Nowoje Wremja » avouent les pillages et les actes de violence commis vis-à-vis de la population à Tarnopol. Un be/tai'lon de la mort, composé par des élèves-officiers, est parvenu à arrêter le pillage en fusillant 14 maraudeurs, mais les arrière-gardes restées sur place,recommencèrent leurs forfaits après le départ des troupes. Les bandes pénétrèrent dans les maisons et volèrent les objets de valeur. Comme les issues de la ville 9e trouvaient constamment sous le feu des canons, les habitants ne purent prendre la fuite, D'après le « Nowoje Wremja », la retraite des troupes ntsses dans la direction de Tarnopol, ressemblait à la panique de la fuite des Roumains dams la campagne d'hiver de Tannée dernière. La marche en avant des troupes ausitrc-aillemardes équivalait le triomphe de la marche en avant dans ia Valaehie. Quelques détachements de cosflqueg en automobiles blindées essuyèrent vainement d'arrêter l'ennemi et d'exhorter les fugitifs au moyen de oou'ps de fusil et de baïonnette à résister à celui-ci. Les révoltés détruisirent plusieurs batteries et massacrèrent un détachement de cavaliers du Caucase. Dans de pareilles circonstances la défense de l'impartent point de jonction Tarnopol, avec ses immenses provisions, était inimaginable. La question dit monopole des matières premières. — Le « Temps », qui reflète dans ses article^ l'opinion de la Franc© ©ti'io'selîe, a. émis ces jours-ci unie opinion remarquable. Ce journal qui d'oidnaire suit le même chemin que tous les journaux chauvins et le cède à peine à la presse Nortlidiffe en excitations anti-allemandes, paraît avoir soumis ses buts de guerre à une révision de fond 'm comble. Il n'y a pas 'ongtcmps qu'il donnait à entendre à ses lecteurs jour pouc jour, que l'Allemagne devait être châtiée et qu'il ne fallait pas songer à la paix avant qu'elle ne fût par terre. Or. vo ci que le «Temps» aborde des con-ffkîé, a.t'ons d'un tout autre sens La situation militaire ne lui apparaît plus sous un jjvux rose efc il avoue ,<-ans détour qu'en oe qui concerne le territaire, « les Allemands sont les possesseurs », et il s'ocèupe de la question do oe que les Alliés pourraient bien faire pour accélérer et élaborer plus rapidement la paix. Et il ne. trouve pat d'autre sert ut on que «d'opposer à la carte de guerre que l'Allemagne développe au nord-est, cette carte économique qui donne aux Alliés le contrôle sur presque toutes les matières premières de la terre ». Si pela sonne manifestement ^T-cxètetm-fint à côté dis phrases grandiloquentes de victoire da l'Entente et de défaite allemande dont la pieaee inspirée par le gouvernement français nourri sait encore récemment le peuple français, Pétannement devient plus 'gràbd encore lorsqu'on entend le «Temps» refuser de «créer un monopole permanent des matières premières, qui ne peut que .servir de prétexte à de nouvelles guerres ». Si le «Tempa» reflète réellement la conception actuelle dies milieux dirigeants en France — ce qui cet à peine douteux, — nous pouvons d'abord établir avec sa-t'sfpcfrion qu'en France il n'y a plus aujourd'hui une seule personne sérieuse qui croit encore à la possibilité de faire tourner la chan-0" de® armes. La eôuie consolation qui lui reste dams cette situation peu réjouissante,c'est que les Alliés po sèdent aujourd'hui la pres que totalité des pays d'outre-mer, d'où l'Allemagne tirait avant la guerre ses matières pre. m ères, oa qu'elle fera- encore dans l'avenir. Mais nous n'entendons plus dire que cette situation doit s'éterniser, comme il avait été décidé lors de la Conférence économique de Paris. Au contraire, le «Temps» ne veut plus rien entendre d'un monopole permanent des matières pi-em'ères ! Do c la France officielle pense tout autrement aujourd'hui. Nous somme» pavfa tement d'accord avec le «Temps» lorsqu'il émet l'idée que le monopole des matières premières par les Alliés récèle le g rme de nouveaux conflits futurs. En effet, une paix qui ne garantirait point aux Allemands une part suffisante des pays tro-p:eaux et sub-tropicaux et qui éterniserait le monopole frainco-a.njglaiis, ne saurait être de longue durée. La septième arme. — Du «Temps» : Avec l'échange des notes, contre-notes, déclarations, réponses et d f cou rs -programmes qui prennent aietuelVmemit leur vo! de tous les coins du monde, la guerre entre, depuis quelques semaines, dans une phase nouvelle. Sans cesser d s'envoyer des obus, les belligérants commencent. à se bombarder de mots. L'artillerie verbale entre en jeu C'est la septième arme.Elle eet infiniment redoutable. Les mots sont plus meurtriers que les be.'îes. S'ils sont bien ohoi pis, bien lancés, si leur trajectoire est exactement calculée, ,1s peuvent faire d'extraordinaires ravages. Leurs effets sont multiples et leur portée est illimitée. Il en est de percutants, il en est de fusants. Il y en a qui sont de simples fusées étirantes. Ils offrent une variété de ca'ib-is infinie, depuis la phrase construite comme une bande de mitrailleuse, depuis la m^xim-s-hra-pmel, jusqu'au verbe de 420. Il y a l'adjectif explosif, il y a l'ad-verb ' asphyxiant. Il y a le met à éclatement retardé, qui arrive sans bruit chez l'adversaire, chemine dans ses rangs comme une torpille sous les vagues et produit, au moment voulu, une déflagration terrifianite. Et il y a le mot aiguisé, le petit mot pointu comme une fl'che te d'aéroplane nui t>ombe de haut, siffle, invisible, et voue cloue au sol. PROPOS LIBRES ET VARIES La République Autocrate Comme la poésie et l'éloquence, la politique a ses lieux communs. Les gens de plume, à la remorque des partis et soudoyés par eux, tes exploitent, les usent, les rhabillent, avec élégance ou cynisme, parfo.s même avec talent, ronflantes formules politiques, gages de bonheur qu'ils font miroiter aux yeux des foules pour les pousser à des violences dont elles seu. lee pâtiront. Que n'a-t-oii dit de la supériorité des répu-b iques, des libertés dont elles assuraient l'é ekxsion ! Conférences, livres, journaux et bro-chures, tous animés d'un même enthousiasme, répand nt les mêmes idées : qu'en républ que, on a licence de vivre selon ses opinions, indépendant des uns et des autres, à l'abri de toutes les autorités; que le gouvernement moderne est le républicain, le seul qui soit adéquat à la démocratie contemporaine et réponde à se a aspirationsde liberté. Là-dessus, présidents des Chambres de représentants — ou eoi-d sant telles — et ceux des cercles colombophiles; les hommes du commun, depuis l'ouvrier qui sort de l'usine — moins empoisonné par les exhalaisons industrielles que par la faubourienne éloquence des démagogues, — jusqu'aux champions de l'émancipation des peuples sincèrement épris du bien, tous, et à l'envi. ! battent, des mains, trépignent, s'ex-o! a ment aux programmes de ces prôneurs de républiques. Mais aujourd'hui, si nous levons nos regarde vers le nouveau monde, nous voyons ce qui en est et que l,a forme républicaine ne mérite ni glorifications ni louanges. A Washington, cm refuse l'octroi d''s passeports pour Stockholm. Ainsi, des hommes se sont présantés qui ont dit : « Nous désirons passer sur le continent afin de travailler à l'œuvre de paix. Nous voulons mettre un terme à la situation actuelle et dans ce but, périlleux à la vérité, mais désiré par des millions de malheureux, nous sommes prêts à dépenser nos dernières énergies. Nous ne vous faisons pas de rhétorique et vous épargnons le facile tableau des misères où se sont aoîmés tes peuples. Nous représentons des groupes d'hommes qui, confiants dans leur t-tre de citoyens de la république américaine, aspirent, par le mandat qu'ils nous remettent, bornfr au plus tôt tes jours de deuil que nous traversons. Si donc nous nourrissons l'tspoir de nous exprimer à Stockholm, nous ne sommes pour cela ni d»'s bors-ia-loi, ni des factieux. Il se peut que le groupe que nous représentons ne forme qu'une minoriié sur le territoire de l'U-n on, mais il n'importe, et, le droit d'exposer 'eg sentiments dont elle est animée, nous l'a- ' vous !» • j il FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNtES DE CAPTIVITE PAR Louis GARNERAY Depuis le lever du soleil jusqu'au soir, nous travaillions sans relâche et sans interruption. . Un usage établi à bord du ponton nous donnait une grande sécurité.Afin de prévenir toute surprise de la part de nos geôliers,quand un soldat, sentinelle ou non, descendait dans la batterie, il n'avait pas plutôt mis le pied dans l'escalier que le premier prisonnier qui l'apercevait était tenu de crier le mot Navire! 0e mot répété de bouche en bouche arrivait promptoment jusqu'aux dernières limites de la batlterie, et chacun s'empressait de prendre des précautions. Ceux qui s'occupaient d'ouvrages défendus, comme de tresser des chapeaux de paille, par exemple, car le$ Anglais prohibaient tous les travaux qui eussent pu faire concurrence aux produite de leurs manufacturée, cachaient les pièces accusatrices qu'ils avaient entre les mains; ceux que, comme Bertaud et comme moi, perçaient les murs du ponton, se hâtaient de remettre en place la pièce de bois carrée dont j'ai parlé, et tout était dit. H y avait environ huit jour* que nous Avions commencé notre grande entreprise lors-{t«e l'argent vint à nous manquer. Depuis deux mois que nous vivions, mon complice et moi, sur mes deux louis, il nous avait encore fallu être bien managers de notre faible trésor, et nous refuser bien des petites jouissances pour le faire durer aussi longtemps. — Vos-tu, Louie; me dit le Breton lorsqu'il vit mon dernier eou sortir de ma bourse, nous avons été trop prodigues, nous avons manqué de force de caractère et de prévoyance. Nous voilà à sec. et cependant il nous faut à toute force de l'argent pour notre évasion... — En quoi en avons-nous donc besoin? — Pour mille choses. D'abord pour acheter la toile avec laquelle nous construirons nos sa os d'évasion. — Bon! A peine trente à quarante sous... — Eh bien! ne croirait-on pas à t'en tendre que trente à Quarante sous se trouvent si aisément ici... Ensuite je te dirai que cette somme nous s rait insuffisante... D'abord ce n'est pas tout, quand on s'évade, que d'atteindre la rive; il faut, une fois à terré, ee procurer un costume d'aberd, car nos livrées jaunes avec leur grand T et leur O qui n'en finit pas, se voient de trop loin et nous feraient empoigner paT le prim er Eiiff ish qui nous apercevrait; ensuite il faut vivre... — A combien egtimes-tu la somme dont nous aurions besoin? — A une trentaine de francs!... Tiens, j'ai une idée! Sais-tu écrire, Louis? — Oui, certainement; pourquoi cette question?— Mais écrire de façon que l'en puisse te lire et comprendre ce que ça veut dire? continue Bertaud. — Rassure-toi; j'ai une main passable. — Ah ! bon ! voilà mon affaire. Ne t'inquiète plus par rapport à l'argent, je m'en charge... Laissons là notre besogne pour aujourd'hui, et viens avec moi. Après avoir replacé avec soin la pièce de bois protectrice qui dissimulait nos travaux, je me mis à suivre B'rtaud, dont la démarche assurée et gaie trahissait le contentement de lui-même qu'il éprouvait. — Assieds-toi là, me dit-il lorsque nous fûmes arrivés d -vant le banc placé à côté d'une table, prend là une grande feuille de papier et écris de ta plus belle main, ce que je vais te dicter. ? — Je ne demande pas mieux que de faire selon tes désirs, mon cher ami, lui répondis-je ; seulement il se présente un petit obstacle, c'est que je ne possède pas la moindre feuille de p-pier. — Ali ! parbleu ! s'écria Bertaud en se frappant le front d'un violeut ooup de poing, je n'avais pas songé à cela, moi!... Il faudrait acheter une feuille de papier, "et du grand eu core, car il s'agit d'une affiche... — Tu sais aussi bien que moi que nous sommes sans le sou. — Je crois bien que je le sais!... Sapristi ! que c'est compromettant! 11 me faut cependant mon affiche. Dis-moi, combien crois-tu que nous coûtera t une grande feuille de papier ? — Dame, cher ami, je l'ignore... (il suivr*.) Or, 1e gouvernement de répondre : « Pas de ça, libres citoyens! c'est moi qui suis le maître ici. et vous ne partirez pas! » Telle est la république moderne, libre et fiers, qui reconnaît à tou6 ses membres le droit de prendre l'attitude que leur dictent leurs convictions. On y peut vivre au gré de ses opinions, à condition de ne pas contrarier certaines gens, capitalistes, a.mbitioux ou parvenus, qui ont des intérêts que les gens du peuple n'ont pas. Mais le peuple, à leurs yeux, c'est toujours encore ce pas-grand'choset menu fretin bon pour payer l'impôt, remplir les cadres et râler di»ns la boue. — 0. K. Echos et Nouvelles Travaux d'hygiène. L'Admin stration communale de Jette a décidé la construotiom d'un réseau d'égouts sous les nouvelles rues qui ont été créées nouvellement dans le quartier du Topweg. Les dép n. ses pour ces travaux sont évaluées à 74,146 fr. 71. (A.) La bibliothèque de Théo Hannon. On va vendre à Bruxelles les livres de Théo Hannon, le regretté artiste et littérateur. La plupart sont dédicacés de la main, de leurs auteurs, au poète belge. On exposera aussi aux feux des enchères la collection d'autographes de Hannon, au premier ran" de laquelle figure une correspondance de Fél eien Ttops. du plus curieux intérêt. La vente aura lieu dans quelques semaines, en une salle de la rue Royale. FAÏTS DIVERS TTNE GRAVE AFFAIRE A L'HOPITAL SAINT JEAN. — D puis quelque temps, on exerçait discrètement une surveillance étroite à l'hôpital Saint-Jean, où on s'apercevait de la dip.parition de produits alimentaires, de quartiers entiers de viande, de couvertures de laine, de l'ngeries, etc. Elle a abouti à l'arres-totien de huit perronneg attachées à cet établissement : e nq hommes et trois femmes Des perquisitions prat'quées aux domiciles de6 inculpés par M. l'officier de police Gilta ont fait découvrir une grande quantité d objets volés. Les agissements de c s peu scrupuleux employés durent depuis plusieurs mois et le monten! des vols doit être très important. (A.) VOLEURS SURPRIS. - M. J.,industriel, av. Fo.nsny, à Si Gilles, avait constaté, jeudi, qu'on avait volé 28 sacs de 50 k. de charbon dans la cave de l'usine. La police ouvrit une enquête qui amena la découverte des coupables. C'étaient, paraît-il, Iror's ouvriers de l'usine, S., K. et V., de Forest, ils ont vendu tout le ch-rbon pour 90 francs. (A.) VOL IMPORTANT A I TEGE. - Da^e le magasin de M. Sinnen, tailleur, rue Haute. Sauvanière, on a voilé 38 pièces d'éltoffe de laine et de drap, valant 15,000 fr. (A.) Affiches, Avis et Arrêtés Allemands AVIS Conformément à un arrêté pris par Son Excellence M. le Gouverneur général à la date du 15 septembre 1917, tous les bandages de bicyclettes (enveloppes, chambres à air ou pneumatiques complet® dits boyaux), déclarés au Bureau d'inscription des automobiles (Kraft-fahrstelle), à Bruxelles, même ceux <jui n'auraient pas encore été déclarés jusqu'ici ©t y compris ceux qui ee trouvent encore adaptes aux roues des machines, peu importe qu'Ole soient neufs ou usagés ou qu'ils ne puissent plus être utilisés que comme vieux caoutchouc, devront être livrés, entre 9 heures du matin et 5 heures du soir, à savoir : A Hal (y compris liuytbfoek), les 8 et 9 octobre 1917, à l'école moyenne, rue de Paris; À Assche, 'es 11 et 12 octobre 1917, à la maison communale; A VUvorde (y compris Dieghem, Saven-thi'm, Haeren, Bergh et Campfnhoui), les 15 et 16 octobre 1917, à la caserne de® cyclistes. A chaque enveloppe, à chaque chambre à air et à chaque boyau devra être liée une étiquette mobtle indiquant clairement le nom et l'adresse du propriétaire ou, le cas échéant, du dépos tairt. Au moment de la livraison, tout intéressé dtvra être porteur de son bulletin de déclaration (Anmeldesebein). On paiera !eg prix suivants . , Claese A : enveloppe, 3.50 marcs; chambre à air, 2.50 marcs; boyau, 6 marcs. Classe B : enveloppe, 2.50 marcs; chambre à air, 1.50 marc; boyau, 4 marcs. Tous les bandatges ne rentrant pas dans l'une de ces deux classes seront considérée comme vieux caoutchouc. Le paiement aura lieu au moment de la livraison. Tous les bandages de bicyclettes qui, à la da. te du 8 novembre 1917, n'auront pas été livrés, seront confisqués conformément au § 7 de i'ar. rêté G. G. VI& 17751 /T du 22 août 1916; tes propriétaires ou, le cas échéant, les dépositaires seront punis. Sont exemptes de l'obligation de lirvrer, le» personnels qui se trouvent en possession d'un permis de circuler à bicyclette (Radfahr-Er-îaubaiskarte) et qui ne possèdent pas d'autres bandages que ceux adaptés aux roues de leur machine. Bruxelles, le 29 s ptembre 1917. Kaiserl. Kreisehef, Briissel. von KEUDELL, Oberst. Arts, Sciences et Lettres Comment r"v}p'ic^r le fromCnt. — Le «Matin» de Paris publie un article sur la question du pain, où il s'occupe, en présence de la disette de froment qui menace la France, des substituants de cette céréale et des dangers que présentent certains d'entr'eux. Voici oc qu'il écrit notamment à ce sujet : « Il f* ut de toute nécessité suppléer au dé ficit du froment per l'introduction d> ns notre aljmentat:an d'autres gfaines, notamment en oe qui concerne la fabrication du pain. I/e professeur Maure], de Toulouse, a, dans une ••érie d'études, exposé son opinion sur le chois à faire parmi cQs graines. Ses reche] ch'« conduisent à l'adoption parmi les succédanés du froment, du seigle, du sarrasin, du sorgho, du millet et du riz. De nombreux chercheurs se sont efforcés de préciser les avantages ou tes inconvénients qui pourraient résulter de l'usage de certaines graines; le froment présentant sur le» autres céréales le double avantage de posséder une valeur nutritive supérieure et une moindre fréquence d'altération, est d'un remplacement difficile. Devant la nécessité créée par l'état de nos récoltes, il est indispensable de prendre des précautiona. Il faut bû souvenir, en effet, que le seigle peut être dangereux. 11 est, dans une certaine mcsure( irritant pour l'intestin et son altération par l'er. got de seigle (reL tivomjnt fréquente) peut le rendre très dangereux. On pCat conclure des travaux du professeur Pouchet que les seigles récents et fraîchement coupés sont de beaucoup les plus dangereux et que l'altération par 1e vieilli sèment è&t la règle pour bc ueoup de principes actifs ou toxiques dûs végétr.ux, en particulier pour ceux qui ee rapproclrnt dea glucosdes et des caponines. L'emploi de seigles nouveaux et fraîchement coupés e t. uns des principales causes d'u .e forme partieiliè-re d'<mtérite, la dysenterie, des mo.ssontieurs. Il est également une d s causes des épidémies d'ergotisme. Il résulte de ces faits que l'emploi du seigle demande des pi ©cautions et une surveillance particulièrement stricte. On doit en tout cas limiter au seigle vi'ux l'emploi de cette céréale. L'orgû, bien que moins fréquemment lésée, demande aussi à être surveillée. La su ve'illanoe des succédanés du froment ne doit pas nous faire oublier celle de cette céréale, la rouille et la carie, l'anguill ide, parasite anima] fréquent dans les an ées hu nides, sont faeilem nt reconnus. Mais il est indispensable surtout de n'user que de pàin très cuit, la cuiseon très poussée supprimant d'une façon pour ainsi dire complète les dangers qui peuvent résulter de lu présence dans la farine d'ivraie et de ni lie. » Le parasitisme des gra'nes toxiques. — Le prince Roland Bonaparte a communiqué à l'Académie des S.ienees de Paris'un intéressant travail du docteur Galippe, qui a trait au « parasitisme des graines toxiques ou riches en huiles essentielles ». Il rappelle que dians un travail publ'té en 1915, ce sa.va.iït avait démontré que les graines normales renfermaient de nombreux parasites et qtîil s'était demandé si celles contenant des substances toxiques telles que, la strychnine, ia bru-cine, l'éeérine,, l'acid> cyanhydrique (acide prussique), faisaient exception à la règle. De nouvelles recherches de M. Galippe déwion-trent qu'il n'en est rien. La fève de Calabar, la noix vomiqul, la fève de Saint-Ignace, les haricots à acide cyanhydrique qui ont provoqué de si graves accidents, renferment également d.s micro-organismes. Coux-ci décroisent les substances toxiques et s'en nourrisseîtt.Les grain1 s riches en essences ou huiles essentielles donnet plus difficilement des résultats positifs. Cela vient à ce que oes essence? louent un rôle d'antiseptiques et ce n'est, généralement qu'après leur évaporation qu'apparaissent le3 mioro-organismes. Le expériences de l'auteur ont porté sur la graine de l'if, sur la noix muscade, sur la fève tonka, siur te poi- ■ vre noir. Ainsi se trouve confirmée la loi générale dont la découverte est due à M. V. Galippe.Çà et là Un peu de folklore. — Le mois d'octobre. — Le d'xième mois de Tannés, qui était le huitième dans l'ancien calendrier, comme son nom l'indique, a conservé ec flamand le non de « Wijnmaand », mois des vendange*, que Charlemagne lui donna, et quoique la vigne art depuis longtemps disparu du pays flajuand. « Si octobre nous apporte vent et gelée disent * les cultivateurs, janvier et février seront doux. Au contraire, si octobre cet clément, février sera fro:d. Le» aurciens médecins attobuaient au mois d'octobre des influences particulières. La fièvre et son vilain cortège de maux parcouraient alors surtout, pensaient-ils, toute la terre. Ce mois commençait, à Bruxelles, par le « jour des noix ». En effet, le premier octobre, après une messe solennelle, on jetait de la tour de l'Eglise Saint-Nicolas, plusieurs sacs de noix dont, naturellement, la foule se disputait le contenu avec une grande ardeur, et ce ne fut assurément pas à la satisfaction de la jeunesse du bas de la ville, que cette coutume fut remplacée, à partir de 1760, par une distribution d'aumônes aux pauvres. D'autre part, ce même jour, la populace de Bruxelles allait se disputer à Zelliok, le prix 1 de la gourmandise : c'était la « srmochtei'ker-mis » au cours de laquelle une dent d'or était offerte à celui qui aurait englouti le plus d'aliments.Les premiers jours d'octobre sont consacrés à des saints très honorés en' Belgique : saint 1 Bavon, patron du diocèse de Gand, et Sainifc Piiai, un des patrons de Tournai (le 1er octo- ■ bre), ]es Anges Gardiens (le 2 octobre),, sainfc Gérard, issu de la famille de$ dticf d'A sie.pt qui. fonda au Xe siècle la célèbre abbala de Brognes (le 3 octobre); saiait François d'Ae- , sises, qu'un grand nombre de communauté» d'hommes et de femm e reconnaissent pour leur patron (le 4 octobre); saint Fouillon, en l'honneur duquel une grande procession avait lieu tous les sept ans à Fosses, au diocèse de N»-mur (5 octobre). Les historiens de l'avenir rappelleront que c'est te 13 du mois d'octobre 1914, que le gouvernement belge quitta Ostcnde, le territoire-national pour aller s*e fixer en France, à Sainte-Adresse près du Havre. Il y a trois ans de cela... ANNONCES. ... . . 2 fr. la ligne 19, rue df t» FraletHÎW'ëonw rnewiliwcll dansbr.<l«flrabaiiti.Bnw»nM. . Norô. Voies» urinaire». 606 Syphilis 914. Consulta lions de 8 Ti. mat, à 8 h soir: dimanche de 8 à 12 h. îl$8 On demande 2 chefs de construction, 6 terrassiers, pour travaux de construction à trolley et à exécuîer à la surface. «« S'adresser à E. BAUMGARTEN et fils, G. m. b- H., r. Van Betnmel, 2, Bruxelles. [iiiii Ss Jp ia M TOUTES OPERATIONS SUR TITRES Renseignements Paiement coupons français et étrangerj su 50. rue des Ponts-Comines, 50, LILLE i Antiquités. 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