Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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30 oktober 1917
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s.n. 1917, 30 Oktober. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 01 juli 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9z9086473m/
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ABONNEMENT POSTAL, ÉD. £ Bruxelles - Province - Etranger 3 mois i Fr. 4.50. - Mk. £.30 Les bureaux de poste eu Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci - prennent cours les IJanv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de 2 Mois ! Mois Fr. 3.00- Mk.2.40 Fr1.50-Mk l.20 TIRAGE: HO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois René Armand ] a Journal Quotidien Indépendant m | "SiT**" Pl""'g"ë'Vm": | ANNONCES — La ligna Faits divers et Echos . fr. Nécrologie Annonces commerciales . » financières. . . PETITES ANNONCES La petite ligne La grande ligne TIRAGE: KO.OOO PAR JOUR traversé la ville, il a été salué Les bureaux du « BRUXELLOIS » se trouvent RUE DE LA CASERNE, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Anneessens). LE QUATRIEME CENTENAIRE DU PROTESTANTISME l' 81 octobre 1517 » ÎO1T , La résistance contre la puissance extérieure des Papes et contre la décadence de la discipline ecclésiastique est aussi anoianne que la prétention de Rome à la dominât.oa universelle. Le droit de souveraineté absolue sur tous les princes et les peuples que jes Papes s'attribuaient comme représentants de Dieu sur la terre; l'insolence avec laquelle ils frappaient les rois et les empereurs d excommunication, es sayant de les déposer et déliait leurs sujets de leur serment de fidélité envers eux; la politique machiavélique,qui ne leur faisait envisager en tout et partout que leurs propres intérêts; la juridiction exclusive! qu'ils s'arrogeaient, sut û<uites les personnes et tous les biens du clergé, entravant ainsi la marche de la justice ot. affranchissant urne grande partie de la richesse nationale de toute participation aux charges publiques; les énormes richesses et les propriétés immenses que les prêtres et les ordres monastiques avaient acquises, et qui rendaient presque impossible ta. moindre amélioration dans l'administration; les impôts sans nombre rt toujours plus écrasants, que les Papes trouvaient moyen de prélever dans les pays étrangers; l'orgueil, l'arrogance et l'insolence des prêtres et des moines, unis le plus souvent à la plus crasse ignorance; les débauches auxquelles îea entraînait le célibat et qui les rendaient aussi méprisables qu'odieux : tous ces griefs avaient déjà été signalés à diverses époques antérieures^ alors même que la puissance morale du Saint-Siège était encore à son apogée, au temups des Hohenstaufen.Depuis le renversement de la papauté romaine et la translation du Pape à Avignon; depuis les attaques aussi violentes qu'injustes du Saint-Siège contre l'empereur d'Allemagne, Louis IV, et le schisme qui on était résulté, la corruption s'était propagée avec une extrême rapidité et menaçait la discipline ot les moeurs de l'Eglise. L'abus de la puissance pontificale, la prépondérance des Italiens, l'exploitation financière dis autres pays, la décadence des mœurs : tels é'-a-tent les priiîcipaux griefs autour desquels s'agitaient vainement les Conciles de Constance et de Bâle. —La-dëeor.v l't de m< .s il de contrées inôun-arues ouvrait des horizons nouveaux au monde de l'Ouest; en même temps arrivait d'Orient une c.vilisatioin nouvelle, la civilisation classique des anciens, qui ébranlait le monopole monacal et religieux du moyen-âge et qui, secondé par la merveilleuse découverte de l'imprimerie, provoquait une transformation complète de la pensée, ainsi que de la manière d'envisager la vie. Il ne s'agissait plus seulement de résistance à la hiérarchie d e l'Eglise, mais il avait eurgi contre toutes les idées du moyen-âge une opposition qui devait ébranler pour toujours les base® de l'autorité papale. C'est au milieu de cette fermentation générale des intelligences, que survint le débat commencé à propos des indulgences. Léon X, Pape, ami du faste et qui avait be-Boin de beaucoup d'argent pour 9a Cour, désireux on outre de doter sa sœur Marguerite en princesse, fit prèctheir clans les royaumes du Nord dos indulgences dont le piofit, disait-on, était destiné à faire les frais d'une guerre à entreprendre contre les Turcs. Cette indulgence fut prêchée on 1517, dans le diocèse de Mag-iclebourg, par le domin.cain Tezel, homme fort habite à exercer ce traf c en grand. Quelques bourgeois de Wittemberg étant venus se confesser à Luther, refusèrent d'accomplir la pénitence que celui-ci leur avait imposée, et pour justifier leur refus, ils produisirent la quittance de l'indulgence qu ils avaient- achetée à Tezel. Cette circonstance détermina Luther, le 31 octobre de la même année, noi seulement à prêcher contre les indulgences et à imprimer ses sermons, mais encore à faire afficher aux portes de l'église de Wittemberg, des thèses sur la pénitence et les indulgences en offrant de les défendre en dispute publique contre le premier venu. Luther finissait sa thèse en demandant pourquoi le Pape, s'il possédai^ réellement le pouvoir d'affranchir de3 peines étemelles, n'accordait pas ce bienfait indistinctement et gratuitement à tous les fidèles, comme l'exigeaient incontestablement de lui, les prescriptions de la charité chrét enne. Par cette .levées inattendue de boucliers, l'autorité de l'Eglise romaine se trouvait singulièrement ébranlée; car la conséquence naturelle de tels pi incipes était le retour à la lettre et à l'esprit de l'Ecriture placée désormais au-dessus de l'autorité d(,s Pap\s. Ainsi, il y a quatre cents ans aujourd'hui, s'ouvrit la grande lutte qui occupa tout le 16e et le 17e siècle, et qui contribua à donner à l'Allemagne moderne une civilisation, un développement de culture intellectuelle qui n'est dépassé par aucune antre nation. On ne peut passer sous silence que la magistrale traduction cjue fit Luther de la Bible fut le plus puissant facteur de l'universalité de langue allemande dans l'Europe centrale. (A suivre.) Saint-Léon. LA GUERRE ■ Garant isniqués ifliâels ALLEMANDS BERLIN, 29 octobre. (Officiel de midi.) Taéâtre do la guerre à l'Ouest. Groupe Ti'année du ield-maréchal général prince héritier Ruppeecht de Bavière : La bruine et le brouillard onk restreint l'ac-'tion en Flandre. Néanmoins, la, canonnade a été assez vive h long de l'Yser. Elle atteignit ^particulièrement grès de Dixmude, pendant ta nuit, une grande violence. Des agressions de détachements ennemis au nord de la ville échouèrent. Ero.re la forêt d'IIouthulst et la Lys, l'adversaire a couvert notre zone de combat de vigoureuses vagues d'artillerie isolées. L'mjantene anglaise, s'avançant derrière te feu roulant de bombes -propulsant de la fumée, a attaqué au nord de la voie ferrée. Boesinghe-Staden. Les vagues d'assaut se sont écrasées dam notre action défensive. Groupe d'armée du prince impérial allemand : Au Chemin-des-Damcs, d'importants effectifs français, après une violente préparation d'artillerie, ont assailli, c{ deux reprises, pris de Braye. Saisi par notre canonnade; en quelques endroits }>ar la contre-attaque de notre garnison de tranchée, l'ennemi dut se replier. Il subit de lourdes pertes et^aissa des prison-nier s entre wjs mains. Auprès des autres armées, l'action ne s'est ranimée que p<r endroits. Aviation : Depuis le 22 octobre, les adversaires ont perdu au cours de luttes aériennes et par le feu de défense, 48 avions, dont 3 en jm-ys allemand. Le lieutenant Millier a abattu ses 30e èi 3ie; le lieutenant Biiloui ses 22e et 23e .avions ennemis.Théâtre de la guerre à l'Est, Pas d'événements importants. Front en iw.acedoine. —Dans le bassin de Monastir, dans-la boucle de la Czema et depuis le Vardar jusqu'au lac de Doiran, les artilleries se soni combattues vivement.Théâtre de la guerre italien : L'esprit d'attaque animé par le succès des divisions allemandes et austro-hongroises, de l'armée du général d'infanterie Otto von B<--low, a fait sécrovler tout le front italien de 11-sonzo. La deuxième armée italienne, vaincue, se replie vers le Tagliamento. La première armée italienne n'a soutenu que peu de temps t'attaque contre ses positions s étendartt ae-puis le Vipacco jusqu'à la mer. Elle bat rapide ment en retraite le tong de la côte de l'Adriatique. Au nord de la large percée, le front italien chancelle également en Cannthie jus-qn'au défilé du Plœcken. Des ariière-gardes ennemies ont vainement tenté d'entraver la pi ogression impétueuse des armées coalisées. , jLes troupes allemandes et austro-hongroises se trouvent devant Udine, qui fuit jusqu'ici le grand quartier-général des Italiens. Des divisions austro-hongroises ont pris Cornions et se rapprochent du littoral de la frontière du pays. Taules les rouies sont couvertes de colonnes de léhicules en désordre appartenant à l'armée et à la population italiennes. Le nombre des -prisonniers et du but<n augmente sans cesse. De-violents orages unis à de fortes averses se sont abattus hier sur le gigantesque champ de La-taille de la I2C bataille cle l'isonzo. BERLIN, 29 octobre. — Officiel : Activité animée d'artillerie en Slandre près de Dijcmude et a Ta foret- de Houthulst. Au canal de l'O se à l'Aisne combats locaux près de Ftlain. A l'est rien d'essentiel. La seconde et la troisième armée italiennes battent en retraite vers l'ouest. Notre poursuite fait de rapide# progrès depims les moniagn-es jusqu'à la mer.Nous avons fait jusqu'ici -plus de 100,000 prisonniers et capturé plus de 700 canons. Sur mer. A la côte occidentale anglaise, six vapeurs ont encore éié coulés -par nos sous-marms; parmi eux on cit.e le vapeur anglais armé «Ma.-n», ainsi que les vapeurs anglais «Eskmere» et « W. M. Barkley n. Le premier, à en juger par la nature de l'explosion, avait chargé des munitions; le dernier île la bière, de Dublin pour Liver- f pool. De plus, il y avait -parmi les navires anglais deux vapeurs profondément chargés,dont l'un était armé. BERLIN, 28 octobre. — Officiel : Des forces navales légères ennemis qui ont croisé au nord d Ostende ont été attaquées le . 27 octobre dans i'après-midi par nos torpilleurs à l'aide de leur artdleric et par un grand nombre d'avions à coups de bombes. Quoique l'ennemi ait jms vivement le large, ses vaisseaux ont été atteints a plusieurs reprises. Nos propres navii es s ni re-vCnus indemnes. AU'1'KICUIEN VIENNE, 28 octobre. (Officiel du so-ir.J La victoire des coalisés sur l'armée italienne s'étend de plus en f/ius profondément. Le nombre (les prisonniers dépasse 100,000; on évalue le butin en canons à 700. I7JE.\ NE, 29 ociob/e. — Hier soir : Théâtre de la guerre italien : Devant notre front de l'isonzo s est détaché ruer le dernier lien a'un combat de défense, mené depuis deux ans et demi aussi glorieux que héroïque. Sur le plateau du C'arso, de même que dans le secteur de Gorizia, nous avons passé à l'attaque. Les Italiens n'ont -pu résister nulle part à notre élan. Sur l'aile méridionale Monfalcone a été atteint par nos troupes avancées. Au-dessus de Grand.sca le major Alocsari.à 'la tête de ses yaleureux bataillons du lime chasseurs de Koercag, s'est élancé vers 3 heures du mat.n sur le pont en feu de l'isonzo vers la rive aroite et a arraché à l'ennemi le Monte Fortin. Des détachements du 96e d'infanterie de Ear-lovac oiïc planté à 2 heures du matin notre drapeau sur le castel de Gorizia. Dans une poursuite rapide sur les talons de l'ennemi, nous avons franchi l'Isonzo, à l'ouest de la ville clé-livrée et escaladé la hauteur de Podgora. Le plateau de Bainsizza-lleilige Qeist est situé maintenant, y compris le monte Euk, derrière notre front. Nos troupes ont conquis au cours d.e combats acharnés le passage du fle-uve près de Lava. Cividale se trouve aux mains des Allemands. Marchant impétueusement en avant, et brisant la résistance ennemie, nos alliés ont atteint hier l'entrée de la plaine vénitienne. Les armées battues du duc d'Aoste et du géné ral Capello, ont perdu jusqu'à présent plus de 80,000 hommes faits prisonniers ; le nombre de conons capturés est évalué à plus de 600. Théâtre de la guerre à l'est et en Albanie : Rien d'essenHel. BULGARES SOFIA, 27 octobre. (Officiel.J Au front en Macèdo.rt^L près de Bratindol, à l'ouest de Ihtolia, notre artillerie a procédé nuitamment à une attaqùe. Il y eut plusieurs brefs tourbillons de feu dans la boucle de la Czema; combats de feu de barrage dans les outreg Acteurs . SOFIA, 28 octobre : Front -Cn Macédoine : Feu d'artillerie animé, à *l'ouest de Bitolia, dans la boucle de la Cerna et i>ar endroits sur la rive gauche du Vardar. Des détachements de reconnaissance ennemis, qui développèrent une assez vive activité à la Strouma inférieure, ont été refoutes près du vdlage de Kumli à Vouest de Serres. N os détachements d'éclau-eurs ont ca-pturé plusieurs anglais, dont quelques officiers. Front de la Dobroudscha : Près de Tulcea et à l'ouest d'Isaccea faible feu d'artillerie. FRANÇAIS PARIS, 28 octobre. (Officiel de 3 h. p. m.) En Belgique, nous avons continué à progresser à notre gauche dans la presqu'île de Lut-ghern et réduit quelques îlots tenus par l'ennemi. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits depuis hier dépasse 200. Sur le front de l'Aisne, activité intermittente des deuic artilleries, très vive dans la région d'Hurtebise. En Champagne, nous avons repoussé un coup de main ennemi dans le secteur de Maisons. De notre côté, nous avons pénétré dans une tranchée ennemie au nord de Forges (rive gauche de la Meuse) et ramCrU des prisonniers. Nuit cahne partout ailleurs. PARIS, 28 octobre. (Officiel de 11 h. p. m.) Au nord de l'Aisne, assez grande activité de l'artillerie dans la région Pinon.Chavignon et vers l'Epine de Chevregny, Vers 12 h. 30, l'ennemi a prononcé une fo-rte attaque sur vos positions au nord de la ferme Froulmont. Nos feux ont refoulé les vagues assaillantes qui se sont d sloquées après avoir subi des partes sérieuses. Une souantaine de prisonniers, dont un officier, sont restés entre nos mains. En Ar. gonne, un coup de main ennemi n'a donné aucun résultat. La lutte d'artillerie se maintient assez vive en Champagne, sur la région des mon!s. Journée calvië partout ailleurs. RUSsi-PETllOGRAD, 27 octobre. Au front septentronal, le 26 octobre, on aperçut à la côte près d'Ilainascli, une escadre ennemie, composée de dix croiseurs et torpilleurs. A 10 heures, l'escadre commença le bombardement du secteur d'Ramasch et le poursuivit jusqu'à micli, s éloignant ensuite dans la direction du sud-ouest. A 10 h. 50, une autre escadre ennemie, éloignée de il virstes, commença le bombardement de Saiisrnunde et le poursuivit jusqu'à midi, s'éloignant ensuite dans la direction septentrionale. Dans la direction de Riga, reconnaissance d'éclaareurs. Une de nos patrouilles atteignit le faubourg d'Annenhof, sans apercevoir l'ennemi. Dans la mer Baltique, une escadre ennemie prit la mer le 25 octobre, en parlant de kui-u:ast. Vers le soir, elle atteignit l'île de K-yno et en bombarda la co>ie méridionale. Sur la côte à l'ist de Werder, des détachements ouvriers ennemis ont tenté d'établir des pos.tions défensives et des obstacles en fil barbelé, mais ils furent dispersés par nos feux. ITALIEN ROME, 27 octobre : Après avoir franchi en plus eurs endroits nos frontières entre le Monte Canin et l'entrée du Judrio, l'ennemi a cherdhé à atteindre l en- # t-rée des vallées. Sur le Carso il a augmenté sa pression et prononcé plusieurs fortes attaques qui ont été repou secs. ANGLAIS LONDRES, 27 octobre. — Officiel : , Hier midi, l ennemi a dirigé deux fortes con. • tre-ahaques contre les positions que nous avions conquises la nuit au sud et à l'ouest de Ras-schendaele. Des troupes canadiennes ont efficacement repoussé ces deux attaques, et l'ennemi a laissé un certa.n nombre de prisonniers entre leurs mains. Cette nuiï, nos troupes ont fortifié le terrain gagné sans être inquiété par l'ennemi. A l'ouest de PasschcAdaele, nos troupes ont encore réussi à progresser, elles se sont empa-purées de 18 mitrailleuses. Le Désastre italien à Blsonzo 80,000 prisonniers, 600 canons perdus, avec un immense et irremplaçable matériel de guerre. Goritzia reprise et la ville italienne de Cividale sur la route d'Udine occupée par les austro-allemands, tel est le bilan des cinq premières journées de l'offensive foudroyante des C'en_ traux. centre leur ci-devant alliée, la félonne Italie. Le 22 mai 1915, Victor-Emmanuel III, menacé par la Eranc-maçonnerie franco-anglaise et le carbonarisme italien, d'être déboulonné, lui et sa dynastie, s'il ne se joignait à l'Entente, déclarait la guerre à l'Autriche et un peu plus tard à l'Allemagne. Oe geste d'ingratitude ne lui a guère réussi. En quelques jours Ca--doma a reperdu le peu de territoire austro-hongrois occupé depuis deux ans au prix de flots de sang et de ruai.es irréparable®. Voilà la Vénétie et ses plaines fertiles ouvertes devant les Centraux qui continueront à avancer à mardhes forcées. Où s'arrêteront-ils? A Udine? au Trentin? D'autres forces mena- 1 ^ cent Bellune, Vicenee, Padoue, et par le fait même Venise, la vieille cité des doges. Rien d'étonnant quand on songe au dégoût du peuple italien pour cette guerre injuste. En voici une preuve entre mille : « La Nation », reproduite par la « Gazette des Ardennes», publie sous le titre,Misérables! vous n'entendez -pus les soupirsl, l'article suivant : « Récemment on a trouvé sur un soldat italien du 28e régiment d'infanterie, des notes écrite^ au jour le jour et réunies en un journal au moyen de fils de fer enlevés aux défenses. Ces notes parlent un langage éloquent ; nous y lisons entre autres ce qui suit : « Nous partons pour la gare. Oh ! combien vous aviez raison, patriotes bien intentionnés I Votre cœur débordait, vous hurliez : En avant! en avant! et pourtant vou9 êtes restes à la maison, loin de i'arrosiage des balLs, loin du danger et du combat ! Aux pauvres soldats vous avez crié ; « Vive la guerre! » Allez-y donc vous-mêmes si vous en avez le courage, sur ces champs de carnage où luit la biyoainettj. En avant, vous les embusqués, vous les traîtres si vous avez du cœur comme les Alpins qui, nu-pieds ont rampé dans la nu.t pour conquérir le Krn. Pendant ce temps vous dormiez dans V03 lits blancs, vous ne manquiez de "rien, ou biem, attablés dans les cafés vous faisiez mousser le Champagne en hurlant : a Evviva la guerra !» O les lâches! ô lég inutilesI venez dans ce pays que vous appelez le vôtre, où les batteries vous attendent ! Empoigniez le fusil et venez chez nous dans la tranchée 1 Mais vous en ave® plus peur qu'envie, âmes sordides, égoïstes de la vie! Vous méritez la potenc6 ! on devrait vous arracher les ongles d.-s doigte ! Qu'on en finisse une fois! Misérables! vous n'entendez pas les soupirs et les gémissements! Mais sur la tombe de nous autres assassinés s'ouvriront au printemps des fleurs qui parleront un langage pur et sacré. Le langage de notre vengeance qui vous poursuivra et vous atteindra.» Voilà ce que pense et écrit un soldat! Un s ul? ajoute la « Berner Tagwacht »? » Quand on remémore les rodomontades des gazettes de l'Entente lors de la prise du Monte Santo « clef de Tri este » orn ne peut s'empêcher de rire de la prétention et de l'ignorance des généraux italiens qui firent casser et mettre en disponibilité le général Hugo Brusati, l'aide-de-oamp du roi Victor-Emmanuel III, taxé de germanoph lie, pour avoir osé écrire au généralissime Cadorna en lui prédisant ce qui lui arrive. La résistance de l'Italie est loin d'être brisée évidemment, mais elle en eet réduite jusqu'à nouvel ordre, à la défensive. Déjà on annonce que la Révolution a cdaté dans plusieurs grandes villes. La misère ©t la faim vont aider les admirables généraux des Centraux. Dernières Dépêches Les combats à l'Ouest. Berlin, 28 oct. — Plusieurs monitors et destroyers ennemis ont été di&pefsée par nos hydro-aviateurs et nos forces de combat navales légères. Nous avons constaté que deux destroyers ont été atteints. Sur le gçand champ de bataille, un violent feu d'artillerie engagé le matin, fut suivi d'une attaque ennemie à l'ouest de la forât d'IIouthulst. Un engagement de forces en masse ne perm t aux Anglais et aux Français de gagner qu'une bande insignifiante de champ d entonnoirs détrempé à l'est de Merckem. Cetf attaque augmenta également les sacrifices sanglan.'s mutiles de nos adversaires à l'Ouest. Le feu ennemi resta animé durant toute la journée et, dégénéra de temps à autre en feu roulant l'aprèa-midi. Il acquit également une grande violence au nord du champ de grande bataille, notamment des deux côtés de Dixrnude. A diverse reprises, des localités belges situées à 1 arrière du front ont été méthodiquement bombardées.Au front de l'Aisne, au nord de Braye, vers 8 heures du matin, nous avons repoussé plusieurs compagnies ennemies qui poussaient de l'avant, et ramené des prisonniers en l«s poursuivant., L'après-midi et le soir, des attaques françaises massées sur plusieurs rangs de profondeur furent engagées apièe urne forte préparation d'artillerie et de mines. Elles échouèrent, avec des pertes considérables pour ' ennemi. De nombreux prisonniers, 3 mitrailleuses, des fusils à tir rapide restèrent entre nos mains. L'offensive contre l'Italie. Nouveaux détails. Berlin, 28 oct. — En Italie, les coalisés marchent de succès en succès. Par étapes de marche incroyables, les troupes auetro-liengroises ont franchi les montagnes liérisisé 6 de. difficultés et atteint la pleine. Le 27 octobre, Cividalj était conquise pur les troupes allemandes.tan-dis que Goritzia tombait aux mains des austro-allemands. En pou de jours, le nombre de prisonniers dépassa 80,000 ot 600 canons ont été capturés. (Aux dernières nouvelles, ces chiffres sent respectivement de 100,000 et de 700. In.D.L.R.) On ns peut encore évaluer même approximativement tout ce que les montagnes ravinées recèlent de but'n et de matériel de guerre. Vu la rapide marche en avant des armées coalisées, elles ne trouvent pas le temps de le dénombrer et de le recueillir. En quelques jours, Cadorna a- perdu, non seulement le gain de deux années et demie de guerre, qui a coûté à l'Italie, jusqu'au 1er juillet, 1 million 600,000 homTïjes et 23 milliards, ma s il a dû également abandonner à l'ennemi de vastes ét ndues de territoire italien. En présence de ces succès uniques, les mensonges de l'Entente au sujet' de la valeur combattive amoindrie des troupes allemandes et austro-hongroises, sont réduits au silence. Le moral de nos troupes e&t en rapport direct avos Iq, bonne marche de l'entreprise : alertes au combat e^ • confiantes dans la victoire. La consternation à Rome. Rome, 29 oct. — De Lugano au « Berliner Lokal-Anzeiger » : Le Roi est rentré hier matin du quartier-général à Rome et a reçu immédiatement en audience les ministres et le président du Sénat. Le président de la Chambre étant empêché pour cause d'indisposition légère, de se rendre près du Roi, il s'y rendit en auto. Les journaux font remarquer que lors que le Roi a traversé la ville, il a été salué poliment, mais personne n'a manifesté le moindre signe d'approbation ou de bienvenue. Au oou'rs de la journée, de nombreuses di-scussiona ont eu lieu encre les ministres. De tous oôtéa, on estime qu'une solution rapide do la crise ministérielle s'impose. La presse étrangère. Amsterdam, 28 oct. — Du « Nieuws van do« Dag » (Ho1 lande) : La fatigue de la guerre ressentie par les Italiens a contribué pout beaucoup à leur défaite. Du « Nieuvve Rotberdamsche Courant » (Hollande) : Les événements apportent pour l'Entente des dangers avec lesquels il faut compter; la situation au front italien est critique. Copenhague, 28 oct. — Du « Nationa.lt.dem-de » (Suède) : De nouveau, les Puissances Centrale» ont devancé l'Entente, et ont culbuté les Italiens. Il n'y a pas le moindre espoir qu'une offensive anglo-française puisse aider Cadorna, et l'on doit admettre que le nombre d s troupes anglaises et françaises envoyées au front italien, n'est pas très considérable. Il paraît toutefois que la direction d» s armées anglo-françaises a été forcée d'envoyer une armée en Italie, l'Entente devant empêcher à tout prix que l'Italie subisse le même son que la Russie. Beme, 27 oct. — Du « Petit Parisien » (France) : Grâce à l'inaction qui règne au front russe, les Allemands ont réussi à Soutenir les Austro - Hongrois pria dans les filets. Maintenant, les Puissances Centrales veulent obliger les Italiens à céder tous les avantages acquis jusqu'ici cn territoire autrichien. Du « Matin » (France) : Chaque pa6 ea avant de l'ennemi contre Udine, constitue un danger pour toute la ligne de combat de la seconde et de la troisième armée italienne. Du « Temps » (France) . L'attaque augmente d'envergure. Toutefois, il ne faut pas encore se mettre martel en tête au sujet des résultats de la bataille, car les conditions dans lesquelles les Italiens combattent sont réellement plus favorables que lors de ' 'offensive • du Trente. (Que serait-ce donc si elles étaient moins favorables? - N.D.L.R.) La presse française s'étend en de longs commentaires au sujet des progrès au front français, dans le but d'amoindrir l'impression déprimante de la défaite italienne. L'impression à Vienne. Vienne, 28 oct. — La nouvelle de la réooeu. pation de Goritzia a été connue ici dans la matinée et s'est répandue comme un feu roulant à travers la vide. El'e a provoqué La plus joyeuse satisfaction dans tous les milieux de la population. Les édifices publics sont pavoises et de nombreux bâtiments privés ont suivi cet exemple. Le centre de la ville notamment a arboré sur le coup de midi les couleurs des armées coalisées, prenant ainsi un air de fête. Le soir, l'enthousiasme atteignit son apogée par 'a nouvelle de l'occupation de Civ dale et de Monfalocne, et de la poursuite d's Italiens au delà de l'isonzo, et par celle du grand nombre de prisonniers ot de canons capturés. De tous les côtés de la monarchie parviennent dos manifestations de joie de la population au sujet des brillants succès des armées coalisées». Dans nombre de villes,des manifestations spontanées ont eu lieu en l'honneur des coalisés. La situation jugee en fcuis.se. Borne, 28 oct. — Le critique militaire du «Buncl» considère qu'il existe une corrélation entre ies ba-tailles en F'ancire, sur l'Aisne oti sur l'isonzo. Il n'est pas admissible, selon lui, que l'offens ve germano-austuo-liongroise, qui s est manifestée entre le massif de Kombon et la crête de Bainsizza, soit arrivée à son plein développement. « L< s Italiens vont être maintenant obligés de subir les conséqu nees de la fausse positionjstratégique da-ns laquel'e ils se trouvent depuis le début dtf la guerre et dont ils ont essayé de se tirer, par C'iiz„ batailles formidables. L'olfen.sive entreprise par les Autrichiens eî leurs alliés allemands fait, présumer une inébranlable défensive sur le front allemand de l'Ouest. La bataille en Flandre et sur l'Aisne et les opérations sur la frontière austro-italienne sont dcnc en étroite dépendance, et ce n'est ni un hasard,, comme ce n'est pas surprenant que "la balance oscille, si l'on oontre-pèse les opérations de longue haleine dans le Sud et dans l'Ouest. La bataille en Flandre est entrée dai.s une phase de permanence qui se caractérise par de violCntes .contre-attaques a' lemandes. Par contre, la bataille qui s'est nouvellement engagée'le 23 octobre 6ur l'Aisne se trouve encore en tram et ne se coagule que peu à peu. Las difficultés que comporte la continuation de l'attaque se compliquent, pour Petain, à chaque pas. que les Français effectuent, au centre, au delà de l'Ailette, en cherchant à avancer davantage. Nous considérons donc la bataille arrivée stra.tégi-quement à un point de stagnation. Lorsque la direction des forces al'emandes créa un nouveau groupe d'armée, pour assister les Auetro-Ilongrois dans leur entreprise de déclanohe-ment d'une offensive sur l lsonzo, elle avait dû avoir sans doute parfaitement conscience des dangers français et anglais qui menaçaient dans l'Ouest. Elle a donc entrepris, avec hardiesse et en toute confiance dans la fermeté de la zone fortifiée et dans les réserves- tenues prêtes à toute éventualité, au nouveau déplacement des lignes intérieures, afin de chercher à amener 'a décision là où une ac'uion. offensive pouvait, le plus rapidement, acquérir une importance stratégique. Dès aujourd'hui (cet article est écrit le 26 courant) on peut dire que l'enfoncement du front italien va se muer en' percée stratégique complète de tout le front italien, si Cadorna ne réussit pas à retirer suffisamment son centre, déjà enfoncé sur la droite entre la vallée de la Sugana. ot le massif cle Bainsizza, pour qu'il puisse établir une nou. velle ligne de défense plus courte et plus renforcée. De toute façon, le développement stratégique dans le Sud, de la part des Puissances Centrales, est plus positivement certain que oe n'est le cas du côté de l'Entente dans l'Ouest où un défoncement n'a jamais réussi à-entrai* iter une percée du front. » 4M* Année « N, 1109 - Ed. 8 CINQ CENTIMES Mardi 30 Octobre 191?

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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