Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 26 Juni. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 02 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8s4jm24k6h/
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Vendredi 26 juin 1914, ABONNEMENTSi « rut» vtvon nouant BELGIQUE . .fr. 10.00 5.00 2.50 BOIXANDE. . .1 20 9.60 4^80 LUXEMBOURG -S UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.80 5 CENTIMES Lm lusslinents ne «ont 0** TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER rss'umga.--■=!»' 177^ BTJE/EAUX t A BRUXEUL.E8 i 52, rue de la Montagne A PARIS I 30, rue Salnt-Solplce, 30 5 CENTIMES Lm wpotémsnte rnwirt sa» mis en vent# TÉLÉPHONE SABLON 17B< DE BRUXELLES • Pro aris et focis Le Pape et les Jésuites Ce doit être pour les Jésuites une grande ^ jjoip d'entendre le Pape leur rendre le témoi-gnage qu'il vient de leur rendre par sa >« Lettre Pontificale >» à l'occasion du Jubilé « cle cent ans depuis leur -établissement en eh 1X814. Nous l'avons reproduite avant-hier. ^ Le Pape leur dit : Vous avez le signe au- ^ quel on reconnaît les vaillants combattants, n ivous êtes persécutés, injuriés,poursuivis par V .les adversaires. Voilà le signe, c'est « votre attachement et votre dévouement exem- b plaire » à l'Eglise qui vous valent ces mau- d :vais traitements, et c'est là pour vous « un r grand sujet de louanges », devant tous les " catholiques. n Et le Pape rappelle les prédictions de l'E- p jvangile : « Nous savons, dit-il, que le monde j< 11e peut pas vivre en paix avec ceux qui veu- s lent vivre pieusement à la suite de Jésus, ^ et Lui-même nous en a prévenus quand il disait à ses disciples : « Vous serez bienheu- n reux lorsque les hommes vous haïront, lors- t qu'ils vous sépareront les uns des autres, ^ lorsqu'ils vous traiteront injurieusement, ^ lorsqu'ils rejetteront votpe nom, comme s mauvais, à cause du Fils de l'homme. » I V c * ♦ r Les Jésuites peuvent donc se réjouir : En e fait d'injures ils sont servis à souhait et Q leur nom est bien « rejette comme mauvais ^ à cause du Fils de l'homme ». Les ad versai - c res ont cru faire de ce nom une injure et voi- s là que le Pape les met à l'ordre du jour de F la grande armée catholique î Que faire à des hommes qui suivent de ^ tels enseignements, qui ont de telles conso- v lations ? Des hommes qui pardonnent quand c on les injurie, niais qui reviennent quand on F les chasse, qui recommencent quand on a Ç détruit leurs œuvres, qui ressuscitent quand ^ on les supprime? C'est très embarrassant et n cela a embarrassé bien d'autres persécu- c teurs que ceux d'aujourd'hui. Pauvres aveu- J glcs qui ne voient pas que ces défenseurs de l'Eglise sont en mêmé temps, comme le dit le Pape, a les meilleurs ouvriers pour travailler au progrès de la civilisation et procurer aux peuples leurs véritables intérêts ! » Donc les Jésuites ont grand sujet de se ré-fjouir de ces cent années de travaux, de com- } bats, de victoires sur le mal. Et nous nous £ réjouissons avec eux parce que nous sommes du peuple chrétien qui a si largement | profité de leurs labeurs. ( ] la mi tts mis ssolaies. ; M. A. Verhaegen a publié dans le der-nier numéro de la « Revue sociale Catholi- \ que » son appréciation sur les résultats de l'élection du 24 mai. Il exprime cette crain- , te que la loi des assurances sociales « fera < du tort, électotalement parlant, au parti qui en aura pris la responsabilité et qui ] l'aura votée ». 1 Le « Journal de Bruxelles » estime, lui, ; que « ce n'est pas si certain que cela. M. Verhaegen cite -un article du « Peuple » du j •22 mai dernier pour montrer comment les ] socialistes s'apprêtent dès maintenant à 1 soulever ies ouvriers contre l'obligation des , versements en vue de la pension ; ils clament que celle-ci doit être gratuite. L'article du « Peuple » est, en effet, caractéris- : tique et il est vrai que la loi établissant ; J'obligation des versements pour la pension prêtera facilement à la surenchère socialiste. Mais n'en a-t-il pas été ainsi pour la plupart des lois sociales votées jusqu'ici? Parmi celles-ci, il en est plus d'une qui impose aussi à l'ouvrier certains sacrifices financiers; les socialistes n'ont pas manqué, lors du vote de.chacune d'elles, de réclamer : également soit une diminution sôit la sup- : pression de la contribution ^ ouvrière. La considération de la surenchère électorale . socialiste à laquelle ces mesures donneraient ainsi lieu n'a jamais empêché M. Verhaegen de les réclamer généreusement et, en tout cas, d'en assurer le vote avec lia majorité de ses collègues de la droite.Il les < a réclamées, votées parce qu'il les croyait conformes à la justice et au bien social et qu'il sait au reste que, dans l'ensemble, les innés lois finissent toujours, tôt ou tard, ir rencontrer la popularité et tourner nsi à l'honneur de ceux qui les ont fait iter, donc aussi à leur profit devant la na-m. Pourouoi donc la crainte de la suren-ère socialiste joue-t-elle maintenant un si •and rôle dans les arguments qu'il fait uloir contre l'assurance obligatoire? » Nous ne sommes pas aussi rassurés que le Journal de Bruxelles ». Normalement, wis un régime de surenchère, qui promet plus, l'emporte. Or nos adversaires dans urs promesses ne se laisseront arrêter par en, ni par la crainte d'une guerre fiscale, i par la crainte de ruiner la nation. M. ernaegen s'en rend compte.« Je crois,dit-, remplir mon devoir en disant ouverte-ent ici, comme je les ai dites à la Cham-re, les craintes que m'inspire le principe 'obligation. Si l'obligation pouvait dispa-lître et faire place au système, t-radition-el chez les catholiques, d'encouragements la liberté, ies nuages se dissiperaient et ous irions au-devant d'une solution du roblème des assurances sociales qui rémiraient vivement les intéressés, les pous-3rait à faire spontanément les sacrifices écessaires et amènerait une effloraison ouvelie de la prévoyance ». Nous regrettons que quelques précisions lanquent au sujet de« ce système tradi-onnel chez les catholiques ». Ce système raditionnel est directement opposé au sys-îme bureaucratique qui substitue l'Etat à Dûtes les organisations locales et profes-ionnelles, à tous les droits historiques, our reprendre les termes mêmes de l'ency-iique « Rerum novarum » il prend « pour ègle universelle et constante, d'organiser t gouverner les corporations de façon u'elles fournissent à chacun de leurs montres les moyens propres à lui faire attein-re, par la voie la plus commode et la plus ourte, le but qu'il se propose et qui con-iste dans l'accroissement le plus grand ossible des biens du corps, de l'esprit, de 1 fortune ». Il pourvoit aux accidents, à i maladie, au chômage, à la vieillesse, par î patrimoine corporatif. Il suppose donc ne politique favorable à la Constitution e celui-ci. Tant qu'on ne le pratiquera as et que l'Etat, c'est-à-dire le parti au ouvoir, disposera des fonds publics pour tablir des assurances sociales, nous enten-rons et les récriminations des classes îoyennes qui estimeront qu'on avantage xa^érément les classes ouvrières, et les écriminations qu'on ne les avantage pas ssez. DES BRUITS. Le 0 Journal de Liège » a recueilli un >ruit que l'on peut hardiment qualifier de ensationnel, Depuis quelques jours, on ne parle, dans es milieux socialistes, que de la démission lu citoyen Galopin, député. Le citoyen doc-eur Lambrichts, premier suppléant de la iste, irait à la Chambre, ce qui mettrait le îomble à ses vœux et lui procurerait l'occa-;ion de placer de bien beaux discours. Cette « combinazione », naturellement, ne -e ferait pas sans une compensation pour M. Galopin à qui serait offerte une situation communale très en vue. C'est un bruit, un potin, mais qui sait, i'ici peu de jours peut-être sera-ce un pé-ard ! Dans le but de préparer les Liégeois à 'émotion du pétard, accumulons quelques miits autour de ceux dont le « Journal de -/iége » se fait l'écho. Tout d'abord la « situation communale -rès en vue » qui écherrait au citoyen Ga-opin ne serait autre que la place de secrétaire communal qui, au point de vue financier, vaut plus de deux mandats de député. 2'est dire que le citoyen Galopin s'exécutera avec plus d'empressement encore qu'il l'en mit à se démettre de ses fonctions de jecrétaire fédéral du parti socialiste pour exercer celles plus rémunératrices de député.Mais, contrairement à ce que le « Jour-lal de Liège » semble croire, le but principal de la combinaison ne serait pas de faire place au citoyen Lambrichts. Sans doute ce-ui-ci, n'ayant pu pénétrer à la Chambre le M mai, doit tout naturellement chercher un noyen d'y arriver par la petite porte dérobée de la suppléance. Sans doute la place iu vertueux et bruyant docteur est aussi sien marquée au Parlement que celle des Demblon, Hubin et autres hurlementaires lont le parti rouge a su déjà nous gratifier. Mais la Chambre d'une part et le parti so->ialiste d'autre part n'auraient certainement rien perdu en considération si le ci->oyen Lambrichts était resté toute sa vie simple conseiller communal et provincial. Aussi la démission du citoyen Galopin a une autre portée. Nous avons dit qu'une élection communar le partielle était nécessitée par les nombreux départs de conseillers survenus depuis octobre 1911. L'élection doit se faire sous le régime du cartel conclu à cette époque; et ce cartel, s'il fera perdre aux libéraux encore un peu de la considération qui leur reste, leur rendra néanmoins au Conseil la majorité que des circontances fortuites leui ont fait perdre. Procéder à des élections communales, c'est donc, do la part des socia-listes une très importante concession aux libéraux et la promotion du citoyen Galopin en serait tout simplement le prix 1 Certains bons citoyens vont protester estimant que le citoyen Galopin n'est pas de taille à occuper les hautes fonctions auxquelles on le destine : ceux là n'ont aucune compréhension de la façon dont les choses doivent marcher en régime cartelliste. C'est la « Populaire » qui fait la loi à l'Hôtel de Ville; c'est elle oui dirige leô affaires administratives; c'est elle qui procède aux nominations ; c'est elle-même qui se charge d<* recruter les édiles puisqu'il est acquis maintenant que la place de limonadier dans le local socialiste est un stage pour conseillers communaux; comment s'étonner de ce que cette même « Populaire » installe soi secrétaire au Secrétariat communal ? Et maintenant que nous sommes prévenus, attendons avec sang-froid le pétard? (Gazette de Liège.) MIRACLES MODERNES Msr Benson et les guérison 3 de Lourdes Mgr Benson a conférencié sur ce sujet, mar di à Caxton Hall, Londres. M. G. K. Chesterton, qui présidait, fit re marquer que le monde moderne est un mondi sceptique qui veut se flatter en s'appelant au dacieux ; mais c'est un monde timide, en rca lit©; son attitude n'est point celle du scepti cisme, mais de la terreur. (Il a peur du mi racle!) Mgr Benson prit ensuite la parole. Nous ci tons le compte-rendu du « Times » : Mgr Benson explique qu'un miracle est ur effet produit en dehors de l'ordre de la na ture créée. C'est la définition de S Thoma, d'Aquin. Ce n'est pas de miracles tels qui la marche en arrière du soleil sur le ca dran d'Ahaz, ni de la résurrection do La zare qu'il s'agit en ce moment, dj tels mi racles étant relativement rares dans l'his toire de l'Eglise. Il y a une troisième espèce de miracle, h guérison de la mère de la femme de S. Pierre atteinte de la fièvre et son retour instar* tané à la santé. Ceci est l'espèce de mira cle la plus familière, celle que la foi sembl< surtout produire. St Augustin en donne de nombreux exem pies. Au moyen-âge 500 miracles se produi suent en l'espace d'un an à la châsse d< S. Thomas Becket à Canterbury. Plusieur sont semblables à ceux qui se produisent d< nos jours à Lourdes. Mgr Benson relate plusieurs guérison s 110 tamment le cas d'une femme qui, en 1907 avait de grandes plaies dans le dos et qu fut guérie complètement et définitivemen en un jour ou deux. Il vit cette femme ei 1908; une Américaine avec qui il voyageai l'examina et certifia qu'il n'y avait pas L moindre retour de la maladie. Il décrit également le cas d'une petit' fille de deux ans et demi, aveugle de nais sance. L'enfant fut tenu sur les bras pa Mme Carrel, femme du Dr Carrel, de l'Ins titut Rockfeller (New-York), lauréat du pri: Nobel en 1912. Mme Carrel est elle-mêm médecin et ne se laisse induire en erreur n par elle-même, ni par d'autres. Comme la procession du St-Sacrement ap prochait, Mme Carrel remarqua que l'en fant remuait H tête; ses yeux s'ouvrir; Mm Carrel remarqua parfaitement qu'il fit de mouvements pour prendre le bracelet d'o qu'elle agitait devant lui. Cette guérison, pourtant, ne fut pas con sidérée comme satisfaisante, comme un mi racle complet, par le bureau médical d Lourdes, qui procède aux constatations ave la plus grande sévérité. Mgr Benson demanda au Dr Carrel soi avis sur ces choses : il répondit qu'il avai abouti à deux conclusions certaines et un-incertaine. La première de ses conclusion certaines c'est qu'aucune des explication scientifiques inventées jusqu'à ce jour n'es plique les phénomènes de Lourdes. Mçr Benson demanda encore : « Et la sug gestion? » Le docteur Carrel se mit a rire et répoc dit : — « Les gens qui parlent de suggestion ne savent de quoi ils parlent. » Sa seconde conclusion est que les guéri-sons dépendent de l'intensité de la prière, que les guérisons étaient nombreuses lorsque la vague de la prière s'élevait haut et qu'elles ne se produisaient pas lorsqu'elle retombait. De ces deux conclusions, le Dr Carrel affirmait être aussi sûr que de< n'importe auel fait scientif iq uQm en t établi. Il n'était pas certain de ceci : une vitalité est-elle communiquée aux malades par ceux qui sympathisent avec eux dans la multitude du peuple présent. Si cela était, ajouta Mgr Benson, cela ne serait pas contraire à l'enseignement chrétien.« Eevue de h, Presse Une prouve par jour. — Aux preuves, données chaque jour par les socialistes,nous en ajoutons une, aujourd'hui des libéraux, autres tartufes qui, eux aussi, se défendent en période électorale, d'en vouloir à la religion.L' a Express » rend compte en ces termes d'une procession : « C'est à peine si on remarquait, autour du « baldaquin », une demi-douzaine de ca-gots en cravate blanche et en sifflet, précédés de quelques Quasimodo de la Sainte-Famille.En revanche, des centaines d'enfants, les uns charmants dans leurs gracieux costu-tumes d'été, les autres ridicules dans les oripeaux que le clergé leur avait fait endosser. Cette partie du cortège faisait penser au carnaval ». Evidemment, il est beaucoup moins ridi- ► cule de se couvrir le ventre d'un petit tablier en peau, ou de se parer d'ornementa- ■ tions cabalistiques, et d'aller ainsi se livrer à toutes les singeries d'une tenue ou - d'un banquet maçonnique. } Chacun sait qu'il n'y a rien de carnavalesque dans tes Loges. Quant au cagotisme (dévotion fausse et ] mal entendue, dit Larousse) c'est en vain aussi qu'on le chercherait dans les atel.'., . dans les sacrilèges cérémonies de la « Cène mystique » et autres manifestations du culte satanique... Il y a « commerce et gommerce ». — Le i corresDondant parisien de F« Etoile belge » ' écrit à propos de l'attentat dont fut victi; ■ me, il y a quelques jours, le baron Henri - de Rothschild, à Paris: « Il faut vous dire que notre Henri, parmi tant d'autres fondations généreuses, a t installé dans Paris, il y a quelques années, , des dizaines de laiteries où les mères pau- - vres étaient assurées de trouver à prix mo- - dique du lait pur... Il y perdait, on le sa-; vait, et les laitiers concurrents voyaient disparaître leur clientèle. N'aurait-il pas - mieux fait, le baron, possesseur de tant de - millions, de distribuer « gratuitement » du î lait pur aux plus besogneux? On n'osait se 5 prononcer. Mais les faillites s'ajoutaient î aux faillites dans les « beurre et œufs », et finalement, on dut prendre pitié des lai- ■ tiers, crémiers et herbagers ruinés par k > « philanthrope à prix réduit ». 1 Les choses se gâtèrent tout à fait quand t naquit la grosse affaire Maggi Kub, etc. 1 L' « Action française » commença contre b ces laitiers allemand3, particulièremeni 3 amoureux des points stratégiques pou! l'installation de leurs dépôts, une campa-3 gne bientôt victorieuse. Le « bon lait » de vint un article suspect. Le baron Kenr r s'en occupa beaucoup moins. On l'en féli cita. I Mais tout de même, il lui restait, sur lf " conscience, un petit commerçant acculé i: 1 la famine... Celui-là a essayé hier soir d( se venger. » ^ On appréciera à sa valeur, écrit le « XX' ^ Siècle », l'ironie que le correspondant pa-C risien de l'« Etoile Belge » déverse sur le J « philanthrope à prix réduit ». Les journaux français oins publié des ren seignements sur le fonctionnement des laiteries du baron de Rothschild, qui font auj 3 petits commerçants une concurrence laïque. ^ sans doute, mais néanmoins désastreuse. Bien certainement nos Lcrand, Devèze. ^ Bossart et autres amis occasionnels des t commerçants vont organiser un meeting de 3 protestation... 5 Mais non. L'« Etoile TBelge », malgré sef B disipositions ironiques, estime que l'atten-. tat est le dénouement stupide d'un tout petit conflit d'ordre économique et social» Quand il s'agit du commerce que font pour vivre, quelques pauvres religieux - usant de leur droit de travailler et de ven dre les produits de leur travail, toute k meute libéro-socialiste pousse des hurle ment8. Ce n'est plus alors « un tout petit conflit d'ordre économique et social ». Cela devient, du coup, un crime qui donne liei au battage le plus éhonté... Bon voyage, M. le député. — te "«Matins d'Anvers adresse ce billet à son ami M. Franck, député et conseiller communal li béral : A la suito du rejet de la taxe sur la plus-va lue, on s'attendait, lundi dernier, à line décla ration d© M. Louis Franck, puisqu'il peut êtr< considéré, en somme, comme le pere de ce pro jet d© taxe et qu'il n'avait jamais manqué, jus qu'à présent, ao prendre la paroi© toutes le; fois qu'il en était question. Or, M. Louis Franck n'a rien dit, pour l'ex cellente raison... qu'il n'assistait pas à la der nièro séance du conseil communal. Cette absen ce a été d'autant plus remarquée qu© M.Francl compte partir très prochainement pour notre co lonio où il séjournera pendant de longs mois Or, il aurait exorimé l'espoir, nous assure-t-on de voir tenir en suspens certaines questions im portantes jusqu'au moment de son retour. Nous comprenons fort bien que M. Francl tienne à remplir consciencieusement son man dat do conseiller communal. Mais d'autres obli gâtions l'appelant' tantôt en Chine et tantôt ai Congo, il nous paraît fort difficile d'arrêter pen dant toute la durée d© ces voyages la marche de affaires administratives auxquelles, d'ailleurs trente et un conseillers continuent à se dévouer Sévère, piquant, mais est-ce injuste? L'aveu, après un mois de chicanes. — Oi connaît les tribulations des calculateurs di cartel. Au lendemain du 24 mai, ils attri buaient à leurs amis 100,000 voix de majo rité sur la droite ; puis ce ne fut plus qui 24,000; puis (cela date d'avant-hier) le se crétaire du Conseil du parti national abais sa le chiffre à 5,000. Enfin voici l'aveu su prême. L'« Etoile » des loges reconnaît que '« 1; majorité parlementaire du Gouvernemen est une majorité légale ». Cela est auss vrai, ajoute-t-elle « que deux et deux fon quatre ». Nous n'en demandions pas tant! Dès le premier jour de ces fastidieuse polémiques on a fait remarquer aux calcu lateurs du cartel qu'ils perdaient de vue u: élément d'appréciation essentiel^, c'est qu'aux termes de la Constitution il y a u: député par 40,000 habitants, non par 40,00 voix. Tous les députés ont été élus conforme ment aux dispositions constitutionnelles e législatives en vigueur. Nul homme d bonne foi ne peut nier que s'il y a une ma jorité, catholique de 12 voix à la Chambre c'est parce qu'il y a une majorité dans 1 pays. 4 En vertu de l'article 49 de la Constiti: tion la force respective des partis au Parle ment doit nécessairement s'établir par 1 nombre de leurs élus.U est absurde de voi loir l'établir par le nombre d'électeurs qu ces élus représentent et. à fortiori, en re gime plural, par le nombre des voix. Petite Chroniqm Ce que vaut un coup de foudre. Entendons-nous. Point n'est ici questioi du coup de foudre psychologique. Celui-I. vaut quelquefois une fortune, quelquefois 1 bagne ou les travaux forcés, quelquefoi simplement le bonheur. Nous parlons du coup de foudre aérien non ejarcîiaque. Que vaut-il industriellemen parlant, au cas où on inventerait de se tuer à la guerre, à coups de foudre, la dépens en électricité comptée au tarif habituel de usines. L'unité avec laquelle on mesure la fore électrique, c'est l'heure kilowatt. Elle s'oh , tient en multipliant la tension et le cou rant par le nombre d'heures et en divisan le tout par mille. Un kilowatt se paye 0 fi 50. Un coup de foudre déploie une tension d ■ 50 millions de volts, un courant de 1.000 ara pèros, mais la durée du coup n'est que d'ui millième de seconde. Donc, le coup de foudre ne déploie qu'un force motrice de 3 kilowatts et ne vaudrait commercialement, oue 1 fr. 50. Peuh! que de bruit, pour si peu de chose Et voilà qui reviendrait moins cher qu'ui coup de canon. «. Les trains d'excursion ©n destination de l'îl de Walchercn (via Ma-lines-Terneuzen) seroi: mis en marche cotte année tous les dimanche! à partir du 5 juillet et jusqu'au 30 août et . samedi 15 août. Départ- de Bruxelles-Nord à 6 h. 54. Arrivée Flessinguo à 11 h. 45. Retour do Flessinguo à 18 h. 15. Arrivée Bruxelles-Nord à 23 n. 05. Prix : fr.8.95 en 2e classe et Ire caJîine bateai fr. 5.80 en 3e classe et 2e cabine bateau. Nouvelles de Borne. « Lundi le Saint-Père a reçu » plusieurs membres de l'Episcopat nord et sud-améri-» cain. Le Père Koch, vicaire général des Frères de Saint-Jean de Dieu, a eu une auJ dience particulière ; de même Sa Sainteté a reçu plusieurs dames de la naute aristocratie romaine et le pèlerinage hispano-améri** cain, retour de la Terre Sainte. ( Le Pape a repris, mardi, ses promenaeleS . dans les jardins du Vatican. A 7 h. 30, accompagné de Mgr Bressan, Te i Souverain Pontife a quitté ses appartements particuliers et est descendu par l'ascenseur - dans la cour Saint-Damase. Il est monté - dans son landau et a fait une promenade " d'une heure dans les l'ardins. : Le Pape paraissait bien portant. *% , La, Sacrée-Congrégation des Rites a exa- - miné, en séance rotale ordinaire, les quatre miracles opérés par Dieu et attribués à l'in-, c tercession de la Bienheureuse Jeanne d'Arc., La Sacré-Congrégation a reconnu ces miracles, de sorte que le procès de canonisa-' 1 tion peut suivre son cours normal. ' LA VILLE 1 Le Roi en Suisse. — Notre Souverain 1 quittera bientôt Ostende pour rejoindre la - Reine qui termine sa cure à Velmont-sur- - Territet. A l'occasion de son séjour en î Suisse, Sa Majesté a manifesté l'intention - de faire au cours de son séjour, une visitq - officielle au Conseil fédéral à Berne. La visite du Roi aura lieu le 7 juillet dans la plus grande simplicité, selon le désir for-t mel du Roi. A cette occasion le Roi visitera t également l'Exposition nationale suisse. i • t La prestation de serment du Roi. — Ee procès-verbal de la séance sole-ineile tenue s le 23 décembre 1909 par les deux Chambres - réunis pour recevoir le serment de S. M. le 1 Roi Albert à l'occasion de Son avènement , au Trône, vient d'être livré à la questure i par le peintre-héraldiste chargé de repro- 0 duire ce document sur parchemin. Le procès-verbal, qui doit recevoir la si- - gnature du Roi, portera en outre les signa-t tures de MM. les présidents et membres, des e Bureaux des Chambres, de MM. les minis-. très appartenant au Parlement et MM. les membres de la législature qui ont assisté à e la, cérémonie. Déjà de nombreuses signatures y ont été _ apposées par des députés de tous les par-_ tn. On raconte que quelques socialistes, no e sachant, de prime abord, qui faire, hésitèrent, vu leur caractère (?) républicain à si-:e gner ce document. Mais d'autres membres de l'extrême-gauche estimèrent qu'il n'y, avait là que l'enregistrement d'un fait historique incontestable et signèrent, sans plus tergiverser. Ce procès-verbal se compose de 34 feuil- * lets de parchemin enluminé, recouverts do ' maroquins rouge avec plaques et ferrures. Il est pareil au procès-verbal de la prestation 1 de serment de Léopold II. i Les deux documents sont conservés paç 3 le greffe de la Chambre. Voyageurs de commerce et tarifs (les che-» mins de fer. — Nous sommes autorisés par lo département des chemins de fer à démen-5 tir d'une façon absolue et radicale le bruit 3 suivant lequel les tarifs des abonnements, 5 des billets ordinaires ou des marchandises seraient à la veille d'être augmentés. 5 Les meetings de protestation organisés " par le parti socialiste sont donc une dupe-" rie contre laquelle nous croyons devoir-met-k tre en garde les voyageurs de commence, • qui y sont spécialement convoqués. I Cachez le bonhomme nu ! — Depuis queT-j que temps, les membres du Gouvernement et les hautes autorités de l'Etat reçoivent 3 de personnalités espagnoles des pétitions demandant à la Belgique, « au nom de la ' vérité et de la justice » comme « au nom de j l'amitié qu'elle professe pour l'Espagne » î de faire disparaître le monument édifié à Bruxelles en l'honneur de l'anarchiste Ferrer. « Ce monument, disent les pétitiohnai-e res, constitue une injure pour notre na- t tion. » ;, • e Au Jardin Botanique de Bruxelles. — On _ annonce que le Jardin Botanique ne sera a pas fermé au public pendant les travaux de v la jonction. a On sait que ces travaux ont été retardés , à cause de la venue, à Bruxelles des souverains danois. FEUILLETON DU 26 JUIN 191L 12 MIRENTCHU TAR Pierre Lhaude. —« Hélas ! ce n'était point l'idylle dont elle souriait déjà. Le mot joli était trompeur : l'adjectif aimé des jeunes filles n'était, ici, qu'une signature. Le dernier pâtre, le dernier paysan qui avait r-^ulé ce sentier, dans la nuit avant le lever du soleil, n était plus homme à jeter aux bruyères des billets doux qu ; liraient les gardeuses de chèvres. D'autres pensées agitaient l'âme troublée cle l'héritier des Guztizederar, lorsque, un pe-ii: nombre d'heures r-ant Mirentchu, il avait suivi de son pas titubant le raidillon qui menait à son majorat désert- Et dans son trouble que l'ivresse avait encore épaissi, il avait laissé tomber à terre i - pièce qui consommait sa désertion... A la lecture du billet fatal, un flot de sang 'colora les joues mates de la jeune fille et reflua aussitôt vers le cœur. Elle porta la main à sa poitrine qu'un mvisible étau venait de serrer violemment. Et elle chercha des yeux, parmi ces ronces, un monticule o- h terre émergeât. Tremblante comme un enfant secoué par la fièvre, elle alla s'asseoir sur un quartier de roche que des ajoncs laissaient à découvert. Elle relut les six à huit lignes que Joshé-Antoni, exaspéré par 'on ambiticju et sa a lé de cidre, avait furieusement signées. Plus de doute! l'héritier des Guztizedera venait bien de trahir sa tâche, livrant peut-être sans remède son domaine aux mains de l'usurier et piétinant a plaisir le tranquille bonheur des deux fiancés : -- Vierge douce de Guadalupe! Mes pres sentiments ne me trompaient donc point, lorsque, hier au soir, à la vue de ces deux hommes, quelque chose, tout à coup, réapparaissait mort en nous comme vos fleurs fanées ? Mirèn prit sa tête entre les mains. Trop souvent, fiancée craintive, elle avait envisagé, parmi tout ce qui pourrait un jour blesser son cher rêve d'avenir, a possibilité d'un renoncement de Joshé-Antoni au majorat, pour qu'à l'heure où cetta menace venait de s'accomplir, elle pût en dissimuler à son coeur les conséquences fatales. Joshé-Antoni désertant la tâche, c'était Miguel qui continuait la maison, et Miguel, maître à Guztizederra, c'était Mirentchu écartée de Miguel, car elle était trop pauvre pour soutenir un grand domaine. Sans doute, si on laissait les choses aller, avant la mort du vieux maître, encore robuste, Miguel et Mirentchu seraient mariés et petits fermiers sur le Jaïzkibel. M~is qu'arriverait-il alors?- De deux choses l'une : ou bien ils refuseraient la lourde charge, leur pauvreté les obligeant ' céder la majorat aux filles de Nikazio, et ce serait la perte d.i nom séculaire; ou bien, ils assumeraient le redoutable honneur,et leur pauvreté compromettrait la grande maison qui eût exigé l'appui d'une riche dot. # Un instant, Mirèn sentit bourdonner à son oreille l'horriLle tentation : — Avant la mort de Nikazio, L- l'usurier, ni le déserteur ne se vanteront de leur triste exploit; tu es donc l'unique maît.esse du redoutable secret... Eh Ken ! déchire en mille petits débris que tu livreras au vent de la montagne ce billet funeste où ton bonheur est enseveli... Tais-toi... Laisse s'accomplir le destin... Et un jour, si tu le veux, tu pourras être grande maîtresse da maison, « etcheko andre » de Guztizederra, la femme de Migueltchol Et ce n'est pas la charge d'un vaste domaine qui peut effrayer deux jeunes êtres vigoureux, unis dans le travail comme ils sont unis dan3 l'amour I La sinistre voix s'était tue. Et Mirèn crut qu'une vipère, réchauffée par le soleil levant, venait de siffler dans les thuyas. Infamie! Exposer un jour Miguel regretter amèrement l'union qui compromettait son bien de famille ou y faisait péri; le nom ! Ebranler, ruiner peut-être par un égoïste amour ou une ambition coupable, l'un des domaines les plus antiques du Guipuzcoa, le suprême joyau du Jaïzkibel ! Ah 1 cela non ! cela, jamais ! Plutôt courir, de ce pas, vers Guztizederra, appeler le vieux maître sur la porte, et, au risque de déchaîner sous le paisible toit la plus horrible des tragédies; étaler aux yeux de Nikazio le document infernal ! Non] non! Elle ne se tairait point! El'.e ne laisserait pas s'accomplir l'union néfaste et aboutir les ténébreuses manœuvres de don Pantaléon. Elle se montrerait fille de sa race! Elle traiterait Migue' avec toute la grandeur du martyre dont ils étaient dignes tous deux ! Elle briserait leur bonheur, mais elle sauverait la maison. Pourtant, depuis que duraient ces délibérations cruelles, Mirên n'avait cessé de songer à Maritchu, — Maritchu, l'enfant délicieuse de l'homme qui,par une ambition mesquine sans doute, saccageait ainsi son bonheur. Comment une^ aussi charmante créature avait-elle pu naître d'un pèr ^ aussi méprisable ? Car enfin, cet homme devait être un monstre d'avarice et d'hypocrisie pour oser jouer ainsi ,auprès de sa fille même, un double jeu révoltant! Quoi! Tandis qu'ii promettait à Maritchu « la plus jolie de ses fermes » pour Miguel et Mirèn, faire retomber sur ce ménage pauvre un majorat trop lourd et déjà ébréché ! Il n'aidait aujourd'hui l'amie de sa fille que pour la mieux perdre demain, et avec elle une çran-d~ maison ! Ainsi Miguel, Mirèn, Maritchu elle-même, n'étaient, aux. mains de cet homme, que des instruments à satisfaire sa rapacité ! Et comme il trafiquait de l'amitié de sa fille pour la petite v-aysanne, il trafiquait encore ignoblement de l'amour de Mi rèn et de Migueltcho ! Un instant, Mirèn s'arrêta à la pensée de tout dévoiler à son smie. Quels ménagements méritait, en fin de compte, un homme qui s'abaissait à de tels procédés ? Ne pouvait-on lui ifliger, en guise cl3 premier châtiment, l'affreuse confusion de voir venir à lui, armée du billet qui établissait sa fourberie, cette enfant exquise et, malgré tout, passionnément aimée? Acte de vengeance? Non, certes 1 mais mesure de justice, et, peut-être, suprême moyen de tout réparer, car il était encore au pouvoir de don Pantaléon d'annuler Je pacte fatal 1 Mais, dans cette confrontation douloureuse, la pensée de Mirèn allait surtout à Ma ritchu, — à Maritchu qui ne pourrait apprendre sans un sursaut de dégoût le nouveau guet^apens que son père venait de dres: ser contre Guztizederra, — à M. itcliu qui mourrait peut-être cle douleur en comprenant que son père s'était joué d'elle et qu'il lui avait menti! Non, elle n'avaib pas le droit d'infliger à sa petite sœur la honte d'une pareille infamie; elle n'avait pas le droit d'altérer, de détruire, peut>-être, en son cœur le respect, l'amour filial! Elle se tairait, elle souffrirait toute seule, puisque de souffrir l'heure était venue. Cependant, sur l'intime paix que cette résolution généreuse répandait en elle, Mi rentchu sentait sourdre encore l'eau amère d'une secrète angoisse. Courageusement elle descendit au fond de sa douleur. Sacrifier son rêve pour sauver la maison cle Migueltcho était, certes, méritoire. Mais si son fiancé, pris, à sen tour, entre sa tendresse pour elle et son amour du vieux foyer, allait se montrer tout à coup moins magnanime? S'il allait préférer Mirentchu pauvre à une riche héritière, dût-il, pour cela, voir mourir le sem ou péricliter le do rnaine ? Mirèn savait de quels dévouements était capable son aimé, quand la cause de Guztizederra était en jeu. Mais elle connaissait aussi toute la puissance, toute l'impétuosité toute l'obstination de son amour pour elle Fille de la montagne, elle savait à quel! étranges contrastes la passion, quelquefois jette l'âme ardente des jeunes Basques, — cette âme d'éternels émigrants éprise sur tout de stabilité. Non, quelque grande <ju< fût l'âme de Migueltcho, il n'était pas im possible que dans ce conflit entre l'amou; et le devoir, l'amour, par un assaut de fo lie, demeurât vainqueur! Funeste victoire, qui marquerait d'un si gne infamant le seuil de leur nouveau foyer Tout le pays, toute la race, leur reproche rait cette abdication égoïste ; et les petit: enfants qui naîtraient d'eux, un jour, élève raient la voix pour leur en demander raison — Eh bien, conclut Mirèn, puisque Dieu aujourd'hui, met la force entre mes mains puisque, aimant mon Migueltcho non moin: passionnément qu'il ne m'aime, j'éprouv< cependant, pour sacrifier cette tendresse une force d'En-Haut qui pourrais lui man quer un jour, je prendrai sur moi la tâchi de tuer en nous deux le cher rêve qui com promet sa maison. Je n'exposerai pas Mi guel à balancer devant l'affreuse alterna tive. D'un coup, d'un coup mortel dont seu mon amour pourra me donner li force, j1 lui épargnerai la longue agonie. Eb de peu qu'il n'hésite à se détacher de moi pour aile sauver sa maison, moi, je me détacherai d< lui... Maison de la montagne basque, pauvr amas de pierres effritées, que caches-ti do. c en toi cle si mystérieux et de si fort pour que — depuis des siècles — des lignée d'êtres jeunes, dans toute l'impétuosité d< leur désir d'exodes, dans tout le charme d< leur rayonnante beauté, aient pu venir sa crifier à ton ombre leurs inquiets désirs e ensevelir leur amour? Mirentchu avait levé les yeux vers Guzti zederra. Là-bas, sur le dernier des énorme remblais vêtus d'ajoncs qui ondulaient ver la mer, la vaste cité paysanne apparaissai comme écrasée sous son large toit rouge, dans le massif des petits arbres dont deux ou trois seulement dressaient leur panache au-dessus d'elle. Le soleil se haussant pardessus la croupe noire du jTaïzkibel dorait déjà le linteau de ses fenêtres menues et faisait étiuceler lo pourpre des premières sur les chapelets de piments qui y étaient appendus. Un peu au-dessus, vers la gauche, Mirentchu voyait 1 lire, comme des ossements blancs fichés en terre, les troncs nus d'une centaine de petits chênes que la rouille avait tué dans l'année et dépouillés de leur écorce. Cette ruine d'une foreb que les ancêtres avaient aimée présageait-elle d'autres et de plus lamentables désastres? Ah! la fille cî'Éuskal-Erria, pourquoi être venue au monde à une heure ou un mal mystérieux, qui est dans l'air, lait périr sur pied ces deux choses si nobles et si chéries cle ta race = les maisons et les chênes ! Cependant la. jeune fille détournait les yeux de la colline d'arbres flétris: elle les fixait sur l'opulente nappe d'or pâle qui, do la maison à l'océan, couvrait touta la colline comme d'un somptueux manteau dont les - franges auraient baigné dans les vagues. 1 C'étaient les terres, encore couvertes d'é-î teules où, quelques semaines auparavant, r Migueltcho avait aidé à moissonner les blés, r les riches terres qui, gonflées comme; des î mamelles, et généreuses à leur égal, avaient, depuis des siècles, nourri 'es robustes pay-î sans de Guztizederra. i Mirentchu, à les voir, sentit des larmes , la gagner. Beaux champs où une jeune fem-3 me7 plui fortunée qu'elle apporterait, un ; jour, à l'heure de midi, la soupe fumante î aux journaliers et hélerait d'une voix joyeu- - se Migueltcho suant sur la glèbe entré se3 b fils aînés! Tandis qu'ils verdiraient, désormais, ou se couvriraient de la cendro blonde - des étés, elle, indifférente au spectacle 3 d'une gloire, qui, une heure, avait tenu s dans sa main, vieillirait près de sa mère t sous le voile noir des pauvres bc.ioîtes!

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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