Le courrier de Bruxelles

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14 februari 1914
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s.n. 1914, 14 Februari. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 02 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7s7hq3t25r/
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t Samedi \\ février I9H ABONNEMENTS i f Al âl (H 89» IMiSMI» BELGIQUE . .fr. 10.00 6 00 3.60 BOLLANDE. . •! .3 20 8.60 4.80 LUXEMBOURG .\ JJN10N POSTMJl. 30.00 16.00 7.60 5 CENTIMES Vm suppléments ne «ont pas «I» TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER 534 annSê. — S* 45. BUREAUX | A BRUXELLES I 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint°Su!p!ce, 30 5 CENTIMES Les su poliment» ne sont pas ml*tni«n(l TÉLÉPHONE SABLON 176»' - Pro aris et focls — T L'Egiiss Catholique l su Bulgarie, j l.'wtido suivant «et traduit de --ta revue £ catholique « America » ; ^ ! La récente guerre balkanique a attire I l'attention universelle sur ces petits, Ltats b qui, auparavant, étaient regardes comme 1 «le nulle importance. Sans aucun doute les Bulgares avaient été jadis les plus per&eotL- n tés des nations balkaniques. Les iurcs n'avaient nullement peur que le uni; cruau- s tés vinssent à la connaissance de 1 L-urotpe, t car ces cruautés étaient nj&aquees par le clergé schismatique qui était presque exclu- a sivement grec. Ce 11e fut qu'après la guerre g de Crimée que les Bulgares commencèrent ® seulement à se débarrasser du joug turc. 1 © abord ils demandèrent un exarque a eux au patriarche de Constantinople. Sur .son refus de le leur accorder, ils se tournèrent <Lu côté de Rome. Pie ÏX leur tLoimsa satis- . faction et. en 1861, Mgr Sokolski fut nom- ^ nié archevêque de toute la Bulgarie men- , dionale. L' « Union ^ s'étendit rapidement et le nombre des convertis, s'éleva bientôt ^ £1 GO,000. On espérait que toute la Bulgarie j deviendrait catholique, mais la Russie in- ^ tervint. D'un côté l'argent russe et de 1 au- . lie. Venlèvement m.ViStérieux de P arche ve- f que et l'établissement d'un exarque schi-s- j matique empêchèrent 1 1 Uniop ; de Sfc £ réaliser totalement- f En Thrace 1' « Union : fut promue vers ( '1863'par un moine septuagénaire appelé • Pantéléimon. En 1908 était venu au Mont i 'Athots, l'asile de nombreux monastères f schismatique®, un jeune Bulgare nommé J Pctko Jelesov. Il se fit moine et adopta le j ■nom de Pantéléimon. Sa vie religieuse fuit ( extrêmement édifiante : il avait une devo- j tion remarquable pour le Saint Sacrement, ( 5était toujours affamé de l'Eucharistie et s pratiquait la communion fréquente. ^ Cette 'c piété lui attira naturellement le déplaisir . do ses frères plus mondains. Tous les ( moyens furent employés pour le détourner ^ de b-a dévotion au Saint Sacrement. Quand ■ ©n s'aperçut que ces efforts étaient vains, j en l'envoya d'un monastère dans un autre, et finalement on l'expulsa de tous. A l'in- 1 fitigation des prêtres, il fut jeté en prison et j cruellement maltraité. Mais le Seigneur ( veille sur les âmes pieuses, et, à la fin de -concert avec un petit nombre de prêtres j qu'il avait gagné à ses vues cet héroïque 5 vieillard en vint à connaître mieux la foi . catholique et il l'embrassa. Comme le bruit de sa sainteté s'était ré- -pandu au loin beaucoup suivirent son exemple, et en peu de temps Panthéléimon fonda plusieurs missions et établit un assez gcûird nombre de monastères dans le voisinage d'AndrinopIé. En Macédoine, 1' « Union » reçut une for-fil c permanente et définitive en 1871. Là, l'évêque schismatique Nil IïVoro^y qui venait d'être nommé et qui était universellement aimé de ses ouailles, fut déposé par l'exarque à la demande du patriarche de Constantinople. L'évêque se fit alors ea-tho-, ■lique et amena à la vraie foi des milliers de fcchismatiques, jusqu'au moment où le goii- ; vernement turc empêcha les conversions de : "se multiplier. _ # A l'heure qu'il est, sur environ 4 millions 1 et demi de Bulgares,. 40,000 sont catholi- 1 ques, 500.000 musulmans; tout le reste est : èenismatique. Dans le royaume indépen- ■ dant de Bulgarie ,il y a «environ 30,000 catholiques. Ils appartiennent, soit à l'évêehé de Nicopolis, soit au vicariat apostolique ! de Sofia et Philippopoli. L'évêque de Nicopolis, Mgr Henri Doulcet, qui fut consacré en 1895, est un Passionniste. Sa résidence est à Roustchouk, et il a pour coadjuteur ÛVtgr Léonard Baumbach. Dans ee diocèse, il y a environ 13,000 catholiques avec 31 .prêtres, dont 17 sont des religieux. Mgr Robert Menini, Capucin, fut consacré en 1880 : il est évêque de Philippopoli. Dans son vicariat, il y a environ 16,000 catholiques, avec 85 prêtres, dont 45 religieux. F,n Bulgarie, sont à l'œuvre six Ordres d'hommes et six Congrégations religieuses. Les Passionnistes de Roustchouk méritent une mention spéciale,de même que les Capucins qui, à Sophia, sont au nombre de 30. 10 Frères des Ecoles chrétiennes ont •un collège à Sophia qui instruit plus de 200 '■élèves. La plupart des catholiques bulgares appartiennent au rite latin : ceux de Thrace et de Macédoine appartiennent au rite oriental. Les catholiques bulgares installés dans d ex-territoires turcs sont répartis en trois vicariats : Constantinople, Thrace et •Macédoine. A Constantinople, il n'y a pour ainsi dire pas de catholiques bulgares -.pourtant^ en 1906, Mgr Michel Mirov fut nommé spécialement pour s'occuper d'eux. Les catholiques de Thrace, de même que les catholiques bulgares de rite oriental, relèvent du vicariat de Thrace. L'évêque, Mgr Mi chel Petkov, vit à Andrinople où il y a 4,000 catholiques et 20 prêtres bulgares. Les As-somption/nistes sont spécialement actifs comme professeurs. Ils ont adopté le rite sa: oriental. Les Sœurs de la Merci d'Agra-m au ss consacrent à l'éducation des filles et aux m< œuvres hospitalières. Parmi elles, il y a peu qu de Bulgares : la plupart viennent de Croa- il^ tie .Le vicariat apostolique de Macédoine ré, comprend à peu près 8,000 catholiques, sû L'évêque, Mgr Epiphane Chanov, réside a po Koukoueh et a pour l'assister 40 prêtres, pa Dans ce pays, on constate de remarquables progrès'du catholicisme .Au printemps la de 1910, 11 villages peuplés par plus de co 1,500 âmes, vinrent en masse au catholicis- a\ me. # 03 La récente guerre a causé beaucoup de su souffrances aux catholiques vivant sur le a* territoire turc. De tous côtés, prêtres et re- le ligieusess décrivent leur détresse en termes le amers et se plaignent des persécutions diri tn gées contre les fidèles. Durant leur retrai- c° te, les Turcs firent l'impossible pour ruiner le pays en mettant le feu aux villages et en s . massacrant les populations.Les Grecs en- 1 < courent le même reproche pour ce qui est de l ■ la seconde guerre balkanique. Les Bulgares sa catholiques furent par eux expulsés de et leurs habitations, baucoup durent s'enfuir ".( momentanément ou même s'exiler tout à ti fait. . . ei Néanmoins, comme les Hébreux de jadis, les Bulgares ont l'espoir d'un avenir plus heureux et plus prospère. Le royaume de fa Bulgarie s'est toujours montré favorable ^ aux catholiques. Le roi Ferdinand est lui-même catholique, et quoique son fils aîné, j"?1 le - prince Boris, ait été élevé dans la reli- !a lîion schismatique, ses autres enfants, deux 111 tilles et un garçon, sont de bons catholi- ^1 ques; le dévouement, notamment, des deux ^ jeunes princesses est bien connu. La der- P1 nîèr'e guerre a fait beaucoup pour les pro- C'J grès du catholicisme en Bulgarie. Les sol-date bulgares ont vu à l'œuvre l'esprit in- J"' lassable de sacrifice des prêtres catholi-ques, et, dans les hôpitaux, la noblesse et F* rh-éroïsme des religieuses dont la vie est j' consacrée aux malades et aux blessés. Ils r' «e rendent compte qu'ils ont été dupés dé- ,r eus et abandonnés par leurs frères schis- , raatiques.Un grand mouvement uniate s'est -,1 dessiné dans le royaume. Au mois d'octobre 1 1913, trois meetings gigian tes ques se tinrent ?( à Sophia pour examiner la situation des L'1 Bulgares de Macédoine. Les orateurs ap- n\ partenaient aux classes dirigeantes. D'une V! façon générale, il semble que l'opinion de i ia plupart d'entre eux fut qu'il n'y avait qu'un moyen de prévenir l'assimilation des J' Bulgares aux Serbes et aux Grecs, à savoir l'union avec Rome. La Bulgarie, abandon- ^ née de tous, a tourné ses yeux vers le Va- ^ tican. Le temps de sa libération approche. Vi » h H a 9 » m ^ - _ P Les traitements du C-iergé1 ' ; v CAS PARTICULIERS. ; On nous écrit et nous insérons à titre docu- c : mentair© ; \ c Plusieurs journaux ont attiré l'attention c . de l'opinion publique sur la situation ma- r . térielle du clergé en Belgique.'En l'exami- r nant de près et dans les détails on constate t ; qu'elle est des plus misérables : bien des s . curés et des vicaires ne parviennent plus à c . couvrir les dépenses les plus urgentes qui s - leur incombent. Aussi ceux, qui ne peuvent j . trouver aide et secours dans leurs familles, c » se voient-ils obligés de se créer, d'une fa- j , çon ou de l'autre, des ressources supplémen- - tairesu T î Dans le Luxembourg, un certain nombre î de jeunes prêtres, occupés dans le ministè- l " re, demandent à prendre en pension chez t , eux, l'un 011 l'autre jeune homme, pour lui c 1 donner des leçons et lui faire faire quelques a classes des humanités ou autres. j Ce n'est pas une mince besogne pour un c . prêtre, je vous l'assure, d'avoir toute l'an- t - née sur les bras un étudiant, qui n'est d'or- t - dinaire pas des plus studieux, pour lui don- j - ne-r tous les cours qui se donnent dans une ( - classe de collège, où, dans un établissement ç ■: d'instruction, trois ou quatre professeurs 1 c interviennent. Ici un seul homme doit en- r ? seigner le français, le latin, le grec, l'aile- 3 t mand ou le flamand, les mathématiques, la i 9 géographie, l'histoire, l'écriture, etc. et fai- t re en même temps l'éducation du jeune 1 - homme. Et tout cela doit se faire sérieuse- 1 c ment, car il s'agit de ne pas tromper la con- 1 2 fiance des parents qui payent à chers de- i s niers l'instruction qu'ils demandent pour i 1 leur enfant. ^ s t Le pauvre prêtre a là devant lui, à côté ] r des occupations de sa charge, une tâche bien J - absorbante : Il doit remplir à lui seul, le < é devoir d-e trois; ou quatre professeurs, don- ] - ner quatre ou cinq heures de classe par 1 jour et avec cela prendre le temps pour pré- t parer ses leçons et étudier lui-même les ma- , i tières à enseigner. Car il ne faut pas s'ima- • 0 giner qu'un prêtre, plus qu'un autre, est , i- tellement versé dans ces matières qu'il :s puisse les enseigner sans étude préalable et sans préparation. Il faut qu'il soit debout «y au matin, quand nos fonctionnaires eom- I ; meacent seulement à bien dormir et, au soi.v, 1 quand son élève est allé prendre son repos, il faut que le curé se mette au travail pour s régler les affaires de son ministère parois-siaJ, pour remplir ses devoirs de prêtre, l pour corriger les oievoirs de l'élève et pré-, parer les leçons du lendemain. Aussi il y en a qm succombent à la tâche : 3 les forces du curé ont des limites comme î colles des autres hommes. Naguère nous ti - avons eu, dans le Luxembourg, un de ces fi cas malheureux. Le curé-professeur, à la ^ suite du surmenage, ne pouvant prendre ? après ses repas, un moment de repos que ^ - les lois de l'hygiène exigent pour digérer n 3 les aliments, se trouve frappé d'une congés i tion du foie, qui se complique bientôt d'une - congestion cérébrale, conduisant le malhen- c r reux aux portes de la mort. Le curé doit I s'aJiter, faire venir le médecin et renvoyer d - l'élève à ses parents. I>e mal s'aggravant, k 3 l'appel d'un second praticien devient néces- saire. On fait consultation sur consultation d 3 et enfin, grâce à Dieu et aux bons soins des r hommes de l'art, la nature robuste du pa- ^ tient l'emporte sur le mal et le curé entre c en convalescence. # r On sait qu© les maladies, qui touchent au c s foie et au cerveau sont lentes à guérir. Il r e faut souvent toute une année de ménage^ 1 0 ments, pour éviteir les rechutes. Notre curé t devrait rester au moins quelques mois sans u reprendre ses leçons de professeur. Mais hé- c [ làs ! l'intéressé l'avoue lui-même, il lui est ^ impossible de prendre ce repos momentané. I Jusqu'ici il lui est impossible de vivre avec f K s£-s maigres revenus, s^ns les ressources sup- j _ plémentaires qui lui procuraient les leçons données à son élève, et maintenant il a en r sus à payer les frais de maladie : les hono- s r air es des deux médecins, les droits du prê- c tre étranger qu'il a dû faire venir pour le t remplacer dans la paroisse pendant la ma- 1 + ladie et la< convalesoerbce, les messes qu'il doit faire décharger pour le peuple à ses £ frais par un autre pretre, malgré sa mala-die, et encore les frais de pharmacie et au- . 7 très dépenses, conséquences de la maladie : \ il aura ainsi à payer une somme de trois g . cents francs au moins. C'est plus que son traitement de 250 francs qu'il touchera au ( s mois d'avril prochain et alors avec quoi vi- c "p vra-t>il ? t Aussi à peine remis, malgré les conseils 1 ? do prudence qu'on lui a donnés, il a fait revenir son élève et a repris son rôle de pro- £ s fesseur. Mais combien péniblement ! Après Ê r quelque travail il se trouve accablé de fati- r gue et la nuit pendant les quelques heures ç de repos qu'il prend, il peut à peine trou- ^ '• ver le sommeil. Que Dieu le garde le brave , homme ! car si malgré les précautions qu'il Ê prend, il fait une rechute, ce sera pire que j C la-première fois. ^ Voilà une histoire véridique en trois 5 ^ points. Non pas une histoire ancienne, inr.is l une histoire d'hier et d'aujourd'hui. < Nous demandons à tout homme de cœur f si ce n'est pas pitoyable de voir des prêtres c réduits à de telles extrémités. Nous écrivons ces lignes avec regret, par- ^ 1- ce que nous avons peur qu'ayant donné l'é- j veil, le fisc ne se mette h la recherche de ces cures-professeurs, et ne leur impose patente i II comme professeurs donuant des leçons sala- | l- riées et encore comme maître de pension, 1 i- parce que les élèves prennent leur nourri- < e ture chez leurs maitres. Ainsi l'Etat leur < s soustrairait une partie des quelques sous ] à qu'ils veulent gagner pour se ^ sustenter, | ii alors qu'il a le devoir, conformément aux t prescriptions de la Constitution,de les payer de manière qu'ils puissent vivre, sans s'im- 1 i- poser des corvées aussi pénibles. , l" Le fait vient d'arriver à un bon curé du < pays de Marche. e Le joui* du nouvel, an on lui apporta son ; > billet de contributions, îui imposant paten- : z te. parce qu'il donne des leçons à quelques i ii éleves payants, afin de se créer un moyen de rs vivre. En outre on lui impose une seconde : patente comme louageur de voitures ! Le bon : n curé ne peut pas enseigner par lui-même i 1- toutes les branches du programme. Il se r- trouve ainsi obligé d'envoyer ses élèves, : 1- plusieurs fois par semaine, à Marche chez e d'autres professeurs pour y prendre des le-it çons spéciales. Mais malheureusement le do- : •s micile du curé-professeur n'est pas à proxi- 1- mité de la ville. Le curé ne jouit pas, pour ■ 2- y envoyer ses élèves des avantages d'un a tram, il n'a pas non plus le* moyen d'aohe- . i- ter une automobile de 12.000 francs- Que e faire alors 1 Le curé achète une petite car- 3- riole et pour la mettro en mouvement, il 1- nourrit un petit âne qu'il appelle « son mo- 2- teur à gaz d'avoine ». C'est dans ce modes-ir te équipage que le bon curé fait véhiculer ses élèves jusqu'à la prochaine ville, pour y é prendre leurs leçons spéciales et qu'il les 11 fait ramener en son presbytère. C'est poulie cela qu'il est, aux yeux de notre Gouver-1- nement catholique, un curé-louageur de voi-ir tures ! é- Ces choses ne se verraient plus en Chine depuis l'établissement du nouveau régime, a~ mais cela se voit en Belgique en l'an de grâ-st ce 1911. il gt tw W — ■ , ... J»- .. ■ = | Tsitede la nouvelle loi seoir q. (tel qu'il résulte des discussions et votes b- en 'première lecture.) Il TITRE 1er. De l'obligation scolaire. «e» Article premier. — Les chefs d© famille soi is tenus de faire donner ou d© donner à leurs e: :s fants une instruction primaire convenable 00 formément aux dispositions d© la présent© 1< re Us s'acquittent do cette obligation : ie 1° En faisant instruire leurs enfants dans ui école publique ou privée du degré primaire < " moyen ; 2° En les faisant instruire à. domicile. ie Art. 2. — L'obligation stipulé© à l'article pi cèdent est suspendue : it lo Lorsqu'il n'y a pas d'école au lieu do r& er dence de l'enfant ou dans un rayon, de quat it, kilomètres de cette résidence; s- 2° Lorsque les parents ou tuteurs oppose >n des griefs do conscience ù l'envoi d© leurs e e.s fants dans toute école située dans un rayon < a_ quatre kilomètres d© leur résidence ; . 3o Lorsque les parents ou tuteurs n'ont a cuno résidence fixe. Toutefois, lorsqu'ils séjou nent au moins 28 jours consécutifs dans 11: commune, que ce soit.dans un© maison, u: Il roulotte, une tente, un bateau ou autre ab: ej leurs enfants doivent, jusqu'au jour où ils qu ré lent la commune, recevoir l'iustruction da □s line école publique ou privée, dans leur famiî é- ou chez des maîtres particuliers ; st 4o Lorsque l'enfant est atteint d'infirmit é physique;s ou intellectuelles entraînant Fine pacité de fréquenter l'école primaire, ou 1 classes pour enl'ants anormaux établies dans * " localité ou dans un rayon de quatre kilomètrt " Art. 3. — L'obligation s'étend sur une f riode d© huit années. Cette période oommen 9" après los vacances d'été d© l'année pendant 1 e- quollo l'enfant accomplit sa sixième année et le termine après qu© l'enfant a consacré huit a a- nées aux études. 'il Le début des études peut être retardé d'u ©s année, au gré des chefs de famille. a_ Art. 4. — Par mesure transitoire, l'obligati u_ ne s'étendra, pour les enfants nés avant le 1 v . janvier 1905, que sur une période d© six anné< * et, i^our les enfants nés en 1905 et en 1906, q >lù sur une période de sept années. 3n Art^ 5. — 11 est institué un certificat d'ét des primaires, dont la forme et les conditio Pi- d© délivrance sont réglées, 6ans distinction e tre les établissements publics ou privés, par 1 ils l'été royal. •e- Ceux qui, à partir de l'âge do 13 ans révoli •0- auront obtenu lo certificat d'études primai» gS sont dispensés du temps d© scolarité obligatoi ti- qu'il leur restait; à accomplir. ^ Art. 6. — Les chefs de famille qui font i struire leurs enfants dans une écolo sont ten d© veiller à c© que ceux-ci suivent régulièi 7-^ ment les cours, c'est-à-dire n'en soient abser lA sans .motif légitime pendant plus de trois den ue journées scolaires par mois. Les seuls motifs réputés légitimes sont ] >is suivants : maladie de l'enfant, décès d'un me ds bre d© la famille, empêchement résultant de difficulté accidentelle des communications. I. U1. autres circonstances exceptionnellement in\ >es quées seront appréciées par l'inspection scol re et, éventuellement, par le juge de paix. Art. 7. — Dans les écoles soumises à l'inspi .tion de l'Etat, deux cent trente-cinq jours e~ moins doivent être consacrés à l'enseignemei •es Les administrations communales et les dir< 'te tions des écoles soumises à .^'inspection de l'El la- peuvent, sous l'approbation de l'inspection s< in, lairc, arrêter un règlement établissant da ri- quelles conditions les chefs d'écoles ont? le dr ur c'accorder aux élèves du troisième ©t, 6ous us réserve ci-dessous indiquée, aux élèves du qi trième degré, des congés pour participer a "y travaux saisonniers. Ces congés sont octroyés par écrit. Ils ne peuvent excéder annuellement un m~ tal d© trente-cinq iours pleins, ni être accor< aux élèves du 4e degré là où cet enseigneme du est organisé sur la base du demi-temps. Dans les réglons agricoles, les vacances et on jours de congé seront, autant qu© possible, fi: jn- aux époques durant lesquelles les enfants gc les généralement employés aux travaux des cham jg Art. 8. —Tous les ans, dans la seconde qu j zaine du mois d'août,, les administrations co munales délivrent à l'inspecteur cantonal on l'enseignement primaire la liste des enfai d'âg© scolaire. se Dans la première quinzaine de septembre, es, inspecteurs cantonaux adressent, par la pos Lez à chacun dest chefs de famille intéressés un av le- tissement lui rappelant Jes obligations qui ] io- sent sur lui en vertu d© la présente loi. Il xi- ajoute autant de cartes quo ce chef de fami ,ur a d'enfants d'âge scolaiie. un L'avertissement et lea cartes mentionne quo 'a l°i accord© aux pères do famille une ' ibert© entière dans le choix do l'école et qu' • 7 interdite toute pression ayant pour conséqui aV" ce de leur imposer 1© choix d'une école contra à leur volonté. 10~ Si les chefs de famille font instruire leurs 1 es- fants dans une école primaire, les cartes s< 1er renvoyées à l'inspecteur cantonal par l'interr l- y diaire du chef d'école, après que celui-ci ai les attesté par sa signature quo l'enfant suit >ur cours d© l'établissement qu'il dirige. er_ S'il fait instruire ses enfants à domicile, 0: chef de famille renvoie lui-même la carte l'inspecteur, après avoir attesté par sa sig ture qu'il instruit ou fait instruire l'enfan-ine domicile. ncs Un arrêté royal rè&le la forme et la ten râ- des avertissements aux chefs d© famill© et cartes. Art. 9. — Les cartes doivent être renvoj à l'inspecteur cantonal avant le 15 octobre L'inspecteur cantonal adresse, par la poste ©t '0 bous pli recommandé, aux chefs de famille ; y n'ayant pas répondu, un duplicata d© l'avertissement et des cartes. Si, dans, la quinzaine de ce second envoi, il n'a pas été répondu, l'inspecteur caaitonal dénonce au juge de paix le chef de famille qui se trouve en défant de remplir l'obligation lui imposé© en vertu do l'article premier. Art. 10. Tous les deux mois, les chefs d'école transmettent à l'inspecteur cantonal la mt liste des élèves qui, sans excuse valable, n'ont m- pas régulièrement suivi les classes aux termes m- de l'article 7 de la présente loi. oi. L'inspecteur cantonal fait connaître _ aux chefs de famille négligents qu'en cas de récidive, ne au cours de la même année scolaire, ils seront ou dénoncés au juge d.a paix. Art. 11. — Les chefs do famille négligents dénoncés en vertu dei> articles 9 et 10 de la pré-ré- sento loi sont convoqués devant le juge de paix. S'ils ne défèrent pas à cette invitation, le si- juge do paix les citera à comparaître devant lui bre et, le cas échéant, leur appliquera la peine de l'affichage. # v . >nt Si, an contraire, ils défèrent à cette mvita-ïii- tion, le juge de paix usera de tous les moyens de de persuasion pour amener les intéressés à l'accomplissement de leur devoir. ? iu- Dans le cas où l'auteur de l'infraction s y m-- obstine pendant plus de quinze jours ou dans le ne cas de récidive dans les douze mois qui suivront me le premier avertissement, le juge de paix apph-ri, quera aux chefs de famille négligents la peine lit- de l'affichage. ... ms Dans le même cas, b'il y a mauvais vouloir, lie il prononcera une amende de 1 à 10 francs. Toutefois, il sera surgis à l'exécution du juge-tés mont condamnant à l'amende, pendant un deçà- lai de deux mois à compter de la date du juge-les ment. la La condamnation sera considérée comme non es. avenue si, pendant ce délai, le condamné no ré-pé- cidive pas en matière scolaire ou n'encourt au-ice cune autre condamnation quelconque. la- La décision du juge de paix est rendue en se séance publique. Elle est sujette à opposition et m- appel. .Si le juge*dé paix constat© l'inefficacité de me ses sanctions, ou s'il ne peut atteindre ceux qui ont la garde de l'enfant, celui-ci pourra être dé-ion féré au juge dos enfants de l'arrondissement, Ler qui s'efforcera de lui faire fréquenter réguliè-es, rement l'école et, en cas de mauvaise volonté, aie pourra prendre les mesures prévues par la loi au 15 mai 1912. _ tu- Art. llbis. — Sera puni d'une amende de 50 à ans 500 francs quiconque, pour déterminer un chef en- de famille à placer son enfant dans une école ou ar- à le retirer d'une école, aura usé à son égard do voies de faits, de violences ou de menaces, ou us lui aura fait craindre de perdre son emploi ou es', d'exposer à un dommage 6a personne, sa famii-ire le ou sa fortune. Si le coupable est fonctionnaire ou officier pu-iu- Hic ou toute personne chargée d'un service pu-ius blic, l'amende pourra être portée au double. rf TITRE II. uts , . . mi- Programme de l'enseignement primaire (4e degré). Art. 12. — Les alinéas 1, in fine, et 2 de l'ar-1 " ticle 4 de la loi du 20 septembre 1884-15 septem-r bre 1895 sont rédigés comme suit : ^ Elle comprend, de plus, pour les filles, lo tra-uj~ vail à l'aiguille, l'économie domestique, les travaux de ménage et, dans les communes rurales, des notions d'agriculture et d'horticulture; pour les garçons des notions d'agriculture et 't d'horticulture dans les communes rurales et des ,ec' notions de sciences naturelles dans les autres I "j. communes. __ Ce programme sera progressivement complété anfl par l'enseignement de matières à tendances pra-! it tiques, qui formeront un degré d'études complé-1- mentaires, préparatoire à la formation techni- que et professionnelle des jeunes gens. ~ Les grandes lignes du programme du 4© degré sont fixées par arrêté royal. Elles seront adaptées aux nécessités locales par les règlements to_ particuliers que les communes et les directions d'écoles adop tables et adoptées pourront édic-ter.Art. 13. — Le 4e degré ou les cours do per-fectionnement à tendances professionnelles pré-vus à l'article précédent seront-, dans un delà: ont 6 ® partir de la promulgation de le présente loi, organisés dans toutes les com-* ' tnunes du royaume. Au besoin, le régime du demi-temps pourrr ,1" être établi. En cas de nécessité également, deuj ûts ou plusieurs communes poun-ont etre autorisées par arrêté royal, à se réunir pour l'organisatioi jos en commun du degré complémentaire. Art?. 13big. — Dans toutes les écoles commu 'er^ nales, adoptées ou adop tables, la langue ma ternelle est la langue véhiculaire aux divers d© v grés d© l'enseignement primaire. jjjg Des dérogations partielles peuvent être auto risées, notamment dans l'agglomération bru ent xelloise et dans les communes bilingues, [j. (A suivre.) 'est ten- Z Eevus âe la Presse ont ura « Intolérance ». — Le ministre de l'inté les rieur vient d'attacher à la bibliothèque di son département Mlle Denis, fille de fei . le Hector Denis, — dit un journal libéral. 1 à On sait qu'un fils de M. Denis a été nom 'nî\* mé d'emblée juge à Borna, il y a deux ans ^ a « Le gouvernement clérical ne connaî que les siens... Pas de place sans le bille jgjj de confession 1 yées Les Philadelplies sans logis. — Du «Coui e. rier du Soir » (Verviers) : 11 M—^ st On annonce qu© la Log© des Philadeîphes sera e exposée on vente, dans quelques jours, par* s- devant M. le juge de paix de Verviers. Gageons que ce repair© sans fenêtres 11e trou-il vera guère d'amateurs. î- Peut-on visiter avant de faire des offres e d'achat ? o —, l Petite Chronique — Le Musce de la pierre. —Le Musée la-x pidaire en projet, où doivent figurer les an--i ciennes pierres tombales, les armoiries et lt écussonsj les inscriptions, les moulures et . ornements, les colonnes ou leurs piédestaux '' et chapiteaux, tout ce qui rappelle les dif-c" férents ordres d'architecture qui se sont e succédé à Bruxelles et a rapport à l'his-ii toire do la ville va, annonce-t-on, trouver le son emplacement dans l'enclos de l'ancienne abbaye de la Cambre. L'endroit primitivement déterminé était, «s on s'en souvient, l'espace laissé libre au > bout de la rue Terraeken, par la disparition du quartier d'Isabelle'. On a, paraît-il, ,y trouvé à ce terrain.une autre destination. S Tous ces morceaux curieux des ancienne^ •_ constructions de la cité et qui étaient voués ie à être brisés à la suite des transformations et des démolitions des vieux quartiers, r, trouveront dans les cours et les jardins de la seule abbaye qui nous reste de toutes cel-3- les qui s'élevaient dans la forêt de_Soignes î- et aux environs, un cadre approprié. 3- L'abbaye de la Cambre, malgré son état actuel de délabrement, a conservé un as-? pect très impressionnant, et il est à sou-3" haiter qu'on ne tarde pas trop à réaliser 1- les plans conçus pour#sa conservation, car il n n'y a pas à se le dissimuler, depuis cinq ans qu'elle est à peu ^près. abandonnée, le temps y a fait d'effra-vants ravages. La cour 10 d'honneur a conserve son allure, ainsi que 11 la belle église gothique, mais les autres bâ-3- ti ments, et notamment le cloître et_ son jar-t, din, où le Musée lapidaire trouverait si bien sa place, çpmme celui de Liège l'a rencon-3: trée dans les galeries et une des coivrs d© 01 l'ancien Palais des prinees-évêques, se » trouve dans une situation de dévastation pitoyabe. C'est là pourtant le cœur de ,u l'abbaye emme la chapelle en est l'âme, lo La proposition qui est faite de placer à la .u Cambre, le Musée de la pierre, fera peut-ni être avancer les choses. !" ♦ !_ Pour ceux qui aiment l'orageï ... La T. a- S. F. va leur donner satisfaction. On vient de mettre au point des appareils ultra-sensibles qui permettent d'entendre gronder le tonnerre, alors que l'orage ainsi signalé n'arrivera jamais jusqu'à nous! On peut ainsi, d'Europe, entendre un orage qui r_ épouvante les citoyens de l'Afrique! a- + — LA VILLE ; La Reine, à la suite de sa visite au cercle Pour l'Art » a commandé à M. Gustave Van de Woestyne, un portrait du Roi; Sa Majesté a en outre acquis « Le Géranium » 7 de Firmin Baes et le « Vieux logis seigneu- " rial » de René Janssens. J M. Levie, ministre des Finances, qu'une ^ grippe avait tenu éloigné pendant quelques ; jours des travaux parlementaires, est revenu à la Chambre jeudi après-midi. Il assiste donc à la discussion du projet de loi instituant une société nationale des logements à bon marché. ^ t Une conférence qui mérite l'attention. ~ '* Le public bruxellois aura bientôt la bonne fortune d'entendre et d'applaudir un des plus notables conférenciers chrétiens que la j; France puisse nous envoyer: nous voulons parler de M. Charles Jacquier, l'émine^t doyen de la Faculté catholique de Droit de Lyon. L'éloquence de M. Jacquier a été admirée lors du Congrès de Malines. A Bruxelles, l'orateur français parlera de « Dieu dans l'éducation », un sujet de circonstance c s'il en est. La conférence, qui aura lieu a « Patria s>, le 14 février, à 4 h. 1/2, sera profitable aux bonnes œuvres, car l'élite de la société catholique de la capitale s'y, donnera rendez-vous. La Société Royale Centrale d'agriculture [. a tenu, mercredi après-midi, une réunion, à l'hôtel Ravenstein, à Bruxelles, sous la présidence de M. le baron délia Faille ; d'Huysae. s M. le professeur Wagner a parlé de la 1 * culture et du traitement des orges de bras- ! ; se rie en Allemagne. " 1 M. le commandant Semet avait fait, au . • cours de la dernière séance, une causerie , sur la contribution de l'agriculture à la dé- !» fense militaire du pays. Cette causerie a été , 1 b discutée, puis on a abordé une proposition » faite par M. Roberti sur les tarifs de trans- i ; port du sucre et des droits d'accises sur les 1 - sucres. L'orateur demande des dégrèvements. E FEUILLETON DU 14 FÉVRIER 1914. 4O Stîsanne la Doctoresse par,Oharles 33e Suivait l'adresse de la généreuse Américaine.Si Suzanne n'avait pas eu l'esprit troublé par 1 isolement volontaire dans lequel elle s'était enfermée depuis quelque temps, elle aurait ri la première de ce boniment vague ,et prétentieux. Mais dans 1 état de révolte où elle se trouvait, elle jugeait mai la valeur relative des choses; elle saisit avec empressement ce fil sympathique qui la reliait à d'autres êtres irrités comme elle, et s'empressa de répondre à cette étrange communication : « Madame, J'ai lui avec un vif intérêt votre pressant-appel à la liberté féminine, et je viens y ic-pondre.tJe suis encore trop novice pour vous fournir :des lumières à ce sujet ou vous exposer des théories nouvelles; c'est moi, au contraire, qui \ ou.demande une direction. Pour- être un pionnier vraiment utile de l'œuvre nouvelle, je sens avant tout qu'il faut développer mon intelligence et me livrer aux études que l'on refuse d'ordinaire aux femmes; j'y suis résolue; mais de quel B jjfcdjw*- J e côté dois-je diriger mes efforts? Vers la r: > science naturelle J'aimerais cela... g Guidez-moi. Je suis orpheline; ma famille se réduit à q une sœur qui. suivant les chemins battus, q . se marie jeune et" se choisit un maître; il ne j. t sera pas le mien; je m'affranchirai de cette li tutelle- pour me. dévouer tout entière à la cause féministe qui m'attire. ê J'attends avec confiance vos sages con- a seils, Madame, et je suis disposée à la lut- t te pour le bon droit. Je vous prie d'agréer... » c r La pauvre enfant se croyait bien forte parce que, au lieu de s'appuyer sur sès pro-î tecteurs naturels, elle allait chercher au f: i loin une direction fausse, une sympathie > illusoire. i Elle s'éloignait progressivement de Madeleine. Dans tous les détails de la nouvelle - installation à trois, Suzanne se trouvait v ; constamment blessée. Elle n'était plus com- p l me autrefois le centre de toute discussion, > l'arbitre sans cesse obéi. Il fallait compter v - avec les goûts de M. Ricourt, se ranger par- c fois à son avis. Suzanne contredisait tout, r blâmait tout : elle voyait dos inconvénients r à chaque combinaison, et, lorsqu'on passait b outre, elle prenait un air de victime qui im- r - patientait M. Ricourt et qui affligeait pro- 1 fondément Madeleine. e Malgré toute l'affection qu'elle portait à r - son fiancé, malgré tout le bonheur que lui - causait cette union projetée, la jeune fille était envahie par le remords; elle se dernan- p î dait avec anxiété si elle ne manquait pas à i l ses devoirs envers Suzanne en poursuivant t - un bonheur qui n'était pas lo sien. r î — Ma petite sœur chérie, lui répétait-elle [[souvent ,parle-moi à cœur ouvert. Ce iage te cause-t-il une peine que tu ne peux urmonter 1 m — Mais qu'y a-t-il là d'anormal et pour- p: uoi serais-je attristée? Il est tout naturel 1' ue tu te maries si M. Ricourt te plaît, et e n'ai à me plaindre de rien, pas même de é1 ni, jusqu'à présent. — J'ai peur que tu ne t'imagines parfois la tre seule, que tu comptes moins sur mon v< ffection, que ce partage do ma tendresse 'alarme... — Mais non, tout est bien. Si nous avions ontinué à vivre l'une pour l'autre, tu m'au-ais sans doute gênée dans mes projets. Ses projets ! Voici quelle était la lettre qui les avait ixés : New-York. <i Mademoiselle. J'ai été fort heureuse de votre enrôlement 'olontaire et spontané sous notre cher dra-teau. _ t . ^ Votre lettre manifeste un sang-froid qui ous destine aux études d'observations pré- C ises; tournez-vous vers les sciences natu- a elles; préparez vos licences, votre docto-at; vous arriverez, je le sens. Vous ne paraissez pas avoir l'enthousias- d ne assez lyrique pour devenir un avocat cé- d èbre, mais la carrière que je vous indique ist aussi belle, aussi neuve pour les fem- n aes. Marchez ! # ti Donnez-moi des nouvelles de votre entre- 1' )rise; j'applaudirai à vos succès, et n'ou- p vliez i>as que je suis prête à remplacer tou- d es les subventions qu'un tuteur borné pour- é; ait vous refuser,. Croyez.,?* a 1 lUSJJeCLtUl vcLilLUllilL ivvanu 10 A'J x. ■hniffl*— —a— e Le souvenir de son herbier lui revint en g mémoire; n'était-ce pas déjà un signe de p prédestination quo le zèle avec lequel elle l'avait confectionné ? _ _ s: L'Américaine avait vu juste; ses conseils a étaient donc sages. ^ ^ 1< La voie était trouvée ; elle allait marcher li la tête haute, les yeux fixés vers le but non- f< veau : « li Etre doctoresse 1 t ' L * p a DEUXIEME PARTIE a A L'AVENTURE. 1 f CHAPITRE I" — Ben, tu sais, la potache, elle va bien ! u Ce qu'elle est solide à la planche, tu n'en r as pas d'idée!... # F — En math aussi 1 — J'te crois : on lui a demandé l'équation p du second degré à une inconnue; elle vous a défilé ça! — La belle affaire ! C'est une tirade con-nue. . J — J'ten fiche ! Elle vous a traite la ques- ! tion par le trinôme du second degré, avec r l'équation comme cas particulier. Si tu avais 1 pipé cela, mon vieux; la variable indépen- t dante et la variable dépendante... Un chic t épatant! , — Tâchons d'aller l'entendre en mstoire c .naturelle, ce sera drôle. . t C'était do Suzanne de Cernay qu'il s'a- r en gissait; elle subissait avec un brio rare l'é- 1 de preuve du baccalauréat. _ ^ lie Elle était la seule jeune fille de cette ses- 1 sion, et tous les concurrents la regardaient ils avec une violente curiosité, sans aucune ja- c lousie. Elle avait un charme si pénétrant; r. 1er les. mots savants sortaient si bien sans ef- y du- fort de sa mignonne bouche entr'ouverte; ses yeux intelligents, sa tête'énergique sou- t lignaient si heureusement ses réponses exac- t tes, que l'auditoire restait suspendu et ravi. Dans la longue salle d'examen, une cha- € ' leur lourde, sans soleil, pesait sur toutes les r paupières; au fond, la table inévitable aux c angles durs, mal dissimulés par le tapis vert s et dont la vue seule paralyse les collégiens s affolés. # r L'examinateur d'histoire naturelle, M. < Perrin, était 1111 homme jeune encore, à la c figure irrégulière, mais vivante d'intelli- € gence; ses cheveux en brosse, sa moustache c raide, ses yeux mobiles qui fouillaient dans 1 les replis secrets des cerveaux inspiraient c ■n ! une sainte terreur aux candidats. C'était c 'en près de lui que les sujets les mieux chauffés I perdaient leur assurance. , s — Et puis, disaient-ils, avec M. Perrin, 1 ion pas moyen d'avoir un seul coup de piston ! s s a L'examinateur appelait : 1 — Mademoiselle de Cernay. 1 du- Un murmure d'intérêt plus distinct s'éle- 1 va du milieu de ce silence, bruyant des fou- < es- les enfermées; les aspirants blêmes qui ré- ( rec pétaient sur leurs doigts tous les ordres de f ais la classe des insectes : Coléoptères, Orthop- i en- tères, Névroptères, Lépidoptères, Hyménop-hic tères, Hémiptères, Diptères, se turent, M. Perrin n'était point, comme homme, ire opposé au développement actuel de l'instruction des femmes ; mais, comme examina- nateur, il voyait avec une certaine crainte é- les jeunes filles venir grossir le nombre des 1 candidats, qui allongeaient sans fin les trop < >s- longues séances d'examen. ^ .. ï nt II pardonnait au bachelier d'être médio- < a- cre, il voulait que les bachelières fussent re- r it; marquables; c'était leur seule excuse à se3 if- yeux. , , e; — Exposez-moi très brièvement les carac- u- tères communs aux animaux et aux végé- 1 ic- taux et ceux qui les distinguent. ri. — Les caractères communs aux animaux : a- et aux végétaux sont les caractères géné- 1 es raux des êtres vivants ; ils vivent, c'est-à- ; iix dire qu'ils sont le siège de phénomènes phy- •rt siques, de réactions chimiques se produi- i ns sant au sein même de_leur substance, deter- s minés par des forces inhérentes à la vie de M. ces êtres. Ces réactions ont pour but d'in- 1 la corporer à la substance des matières qui lui ï li- étaient d'abord étrangères : les aliments; . lie c'est le phénomène de l'assimilation. Mais ns la série do ces réactions donne comme pro- ] nt duit ultérieur des produits inutiles à l'être; 1 ï it c'est le phénomène de la désassimilation. 3 es Lorsque le premier phénomène l'emporte d sur le second, l'être vivant s'accroît; dans l n, le cas contraire, il dépérit, puis meurt. La ! substance retombe alors dans le domaine du • règne minéral; elle est semblable à elle- t même au point de vue chimique, mais elle 1 le- n'est plus le siège de ces forces multiples et 1 >u- complexes, les forces vitales. Pour qu'elle ré- en soit de nouveau animée, il faut qu elle r de soit, incorporée par assimilation à un êtro c >p- vivant... . c ,p- __ Cela suffit- Mademoiselle; vous pouvez 1 vous retirer. ie, '• îs- vA suivre.) ni-ite

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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