Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 02 Mei. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 02 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8911n7zt7d/
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Sïmeili 2 mai I9K ABONNEMENTS : r«i«x tiiimt tBcisiou 8ELGIQTJE. . Xr, 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . A ■jg 20 8.6U 4i80 LUXEMBOURG 1JNI0K POSTALE. 30.00 15.00 7.60 5 CENTIMES L«e «ïustsîêroantE ne «ont P*s mis •»«•«*• TÉLÉPHONE SABLOS 1754 LE COURRIER S3«ann5fc — îV 12:V * " " ' i mut BUREAUXI A BRUXELLES s 52, rue de îa Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sutpîce, 30 5 CENTIMES L*a suppléments ne sont pas mlssn vent* TÉLÉPHONE SABLOS 175#' b Pro aris et focis 1 Les plumets du citoyen Anseele. -Xè citoyen "Anseele est l'homme de Belgique qui se met le plus de plumets sur la tête. Il s'en orne tous les jours, sa tête en est couverte comme celle d'un Caeique.Est-ce le signe du vrai mérite? C'est certaine-111 ont la preuve d'une vanité débordante. C'est un homme qui croit avoir inventé toutes les choses dont il use, y compris la poudre. En mémo temps qu'une vulgaire vanité cela montre un gros défaut d'intelligence; s'il avait plus d'esprit il serait plus modeste.• Admettons toutefois qu'il sait mieux que nous ce qui peut lui Servir près des hommes qui l'entourent, près des électeurs, près de son public à lui; il les connaît et il a devant eux l'aplomb qui convient aux charlatans et «jui fait leurs succès. ♦% Teu nous importe; nous savons nous, que ; « ce n'est pas l'opinion qu'il a de lui-même qui fait le mérite d'un homme, mais l'opinion que les autres ont de lui- » Le plumet (j'ue nous voulons oh lever au citoyen An-seeele c'est celui qu'il s'est mis hier sur la tête à la Chambre en disant à propos des pensions de vieillesse : « Si MM. Van de îVyvere et Siffer ont marché à Gand dans la même voie que nous c'est parce qu'ils avaient à- coté d'eux un socialiste qui a été en quelque sorte leur ange gardien,et jamais ha supériorité du socialisme sur le christianisme officiel, au point de vue de la charité chrétienne, ne s'est affirmée à ce point. * Le citoyen Anseele ne semble pas bien connaître la charité chrétienne qu'il compare au socialisme. Voici une petite différence, une différence essentielle : La charité catholique donne du sien, la charité socialiste prend chez le voisin et ne donne rien d'elle-même. Quelle générosité vraiment de prendre dans la caisse générale pour donner à quelques-uns? Qu'en coûte-t-il au citoyen 'Anseele et à tous ses collègues en socialisme de décréter que chaque vieil ouvrier recevra de l'Etat un franc par jour dans sa vieillesse ? Pas un sou. On peut même croire que £^Ia leur rapportera —-tout au moins : des suffrages électoraux, des positions politiques, dés' subsides... et le reste. La charité socialiste pour l'ouvrier n'est pas autre chose que de la surenchère élec- ' torale. A ce compte, si la charité chrétienne voulait se relever et prendre une supériorité écrasante sur la charité socialiste, il lui suffirait de demander deux francs par jour au lieu de un franc ! Et puis 1 Voilà la misérable manière de ce coryphée du socialisme. Tout lui échappe dans l'action de l'Eglise, dans l'action de la charité chrétienne; ce n'est pas seulement un franc par jour qu'elle donne à ceux qui sont dans le besoin et ce n'est pas à 1 Etat qu'elle le demande. H* L'union catholique (suite) La conquête Unis dans l'affirmation de la défense, les catholiques devront l'être encore dans îa conquête : ce .sera la troisième forme de leur action, et non la moins importante elle complétera et couronnera les deux autres.Esprit catholique ï esprit rte conquête 'Aussi bien l'esprit catholique a~t il toujours été un esprit de conquête. ^ Son divin Fondateur le définissait admirablement lorsqu'il disait : « Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ,>. Les pécheurs ne sont-ils pas des âmes à conquérir? — Jésus disait encore : « Je suis venu 1 -jour répandre le feu sur la terre, que dési-rai-je sinon qu'il s'allume? : L'embrasement do la terre est bien l'image de la_conquête du monde. Et quand Jésus intimait ses ordres suprêmes a ses disciples il les ioivraulait ainsi : « Allez et enseignez a toutes les nations ». Ne voulait-il pas leur dire: Marchez à la conquête des âmes par la prédication ? Parmi les plus illustres conquérants que l'histoire nous montre, lesquels ont jamais approché des Apôtres? « Leur clameur, dit l'Ecriture, s'est répandue par toute la terre et leurs paroles se sont fait entendre . jusqu'aux extrémités du monde Conqué-tm ranté, l'Eglise l'a toujours été à travers les ( âges; et, si elle s'est vu enlever,hélas 1 par- ( • fois quelques-unes de ses positions,, elle a , : " constamment travaillé, non seulement a ] *a préserver le troupeau fidèle,mais à repren- . m cire les places perdues^ et à étendre ses vic-,t- toire3 toujours plus loin. e_ Conquérante, l'Eglise l'a été par la parole, par îa charité, par le dévouement-, par e* les œuvres. Elle l'a été par la mort autant u- que par la vie; par l'immolation et le ®a-u- crifice, encore plus que par l'activité et le succès. Elle a versé son sang avec profusion . pour la conquête des ames. « Le sang des e' martyrs a été la semence des chrétiens ». p- Conquérants, Messieurs; vous devez l'être à votre tour. Si vous ne l'étiez pas, Lie vous n'auriez pas l'esprit, de votre fondateur, l'es-prit de Dieu, # l'esprit d'amour. Seuls les égoïstes et les indifférents, seules de viles et terre-à-terre, n'ont aucu- nt ne ambition au cœur et ne rêvent pas de et conquérir. Fidèles à notre esprit, fidèles à toutes nos traditions, nous devons entretenir, cultiver et développer chaque jour en nous le désir de la conquête. ue Au surplus, ne vient-on pas de rappeler récemment, à l'Académie française, que la n.e loi de la guerre et la meilleure condition du pi" succès, c'est l'-offensive? Or, l'offensive iet consiste à aller de l'ayant et à enlever cou-n. rageusement les positions occupées par la l'ennemi. Catholiques, déployons donc hardiment •es notre drapeau ! Et, unis sous la plus invio-de jable discipline, renonçant à tout ce qui di-la vise, n'ayant qu'un esprit, qu'un cœur et qu'une âme, tenons haut efc ferme ce g-l-o-, , rieux étendard dix-neuf fois séculaire et . qui n'a jamais eu,qui n'aura jamais son palis reàl, la Croix immortelle du Christ! Subli-ia- me drapeau, troué mille t'ois par les héré-sies. les schismes et les apostasies, couvert de boue par les blasphèmes et les sacrilèges des impies, ensanglanté par les persécu-en lions, mais tous les jours plus beau, plus >a- imprenable, parce qu'il est placé sous l'égide, do toute-puissante de Celui qui tient le ,a_ monde dans sa main!... Abrités sous les 1 plis de cet incomparable étendard,ceignons ;tc nos erins, élevons nos cœurs, et en avant le- comme nos pères, à la conquête du monde! in- à Conquête des esprits Conquérons les écrits, d'abord, par la is- diffusion des idées justes. Les esprits sont l-e- envahis par l'erreur,- le préjugé, le men-sa songe, la calomnie ; ils sont ensevelis sous •_ les plus épaisses, ténèbres. En même temps que les esprits, conqué-n;s . rpns les cœurs, gagnons les sympathies,con->li- eilions-notis la bienveillance de tous, montrons-nous les meilleurs,-les plus juste§, les ;st Plus charitables, les plus-scrviabK's^as plus ' empressés à venir au secours de nos frères - " dans la détresse. :rJ~ Que tous ceux qui souffrent et qui pleuré- rent, que tous ceux qui travaillent et qui il peinent, que tous ceux qui sont dans l'an-iar goisse et le besoin, qui luttent pouf la vie ; que tous ceux-là sentent que lés catholiques les aiment sincèrement et vrainient, ee qu'ils prennent leurs intérêts à cœur et ic- sont décidés à. les traiter en véritables frè-ité res et, s'il le faut, à se sacrifier pour-*éux. [1 restera à conquérir les volontés; la tâche sera plus facile. Quand l'esprit et le cœur sont gagnés, la volonté est bien près le dé l'être. Quand on croira ce que vous croyez, quand on aimera ce que vous aimez, on sera prêt aussi à faire ce que vous faites. A votre suite, vous entraînerez vos frères à pratiquer la vertu et à se dévouer eau bien. L'armée des chrétiens militants se grossira tous les jours. Les apôtres et les sauveurs se multiplieroi t. Dieu sera enfin proclamé "fficiellemeni comme le Souverain Maître dont les Etats dépendent aussi bien que les individus, et sans la puissance et la protection duquel aucun peuple ne peut vivre. les L'Union aura ainsi rempli son programma me de conquête, et elle le poursuivra tous de tes jours avec^ une inlassable persévérance nte et une activité sans repos. m- Voilà l'oeuvre, Messieurs, l'œuvre admirable et urgente d'action catholique, l'œu-vie d affirmation, de défense et de conquête à laquelle nous vous convions tous. Voilà ou- j terrain /Ur lequel nous vous demandons vin "e vous un11'* la cause dont nous vous t adjurons tous de vous faire* les intrépides JU], champions! pé- Les Apôtres n'étaient que douze, et ils né- ont converti le monde. Vous êtes plusieurs •■nu milliers dans la Drôme et vous n'avez qu'un ;.si_ diocèse à conquérir. En avant, donc, et se- soyez pleins de confiance! Un héros d'ans on_ l'histoire mérita jadis par ses victoires ■ait d être surnommé le conquérant. Catholi-les ques Drômois, pUissiez-vous, par vos ver ou. tus et vos œuvres, conquérir tant d'hom-;re: mes à la vérité et tant d'âmej à Dieu, que iré- vos fils, bénéficiaires de Vos exploits, aient le droit de graver en toute vérité sur vos |lie tombes cette glorieuse épitaphe : ]\Tos pères ais furent des conquérants! (A suivre.) 1 L J & iv/ «<& £« UN TRUC DEVOILE 1 Les journaux libéraux et socialistes accusent la Commission des XXXI de traîner ses travaux en longueur, pour faire échec . à toute réforme électorale communale. La commission ferait ainsi le jeu du gouvernement, etc. Or, sait-on qui sabote, sournoisement, les travaux de la commission? Libéraux et socialistes eux-mêmes. On veut- . qu'elle ne puisse se prononcer sur documents certains. C'est le collège écheyinal 1 do Verviers qui a été chargé de la singu- > Hère besogne de prier d'autres collèges { éehevinaux de se mettre en rév-olte contre : l'autorité gouvernementale, agissant à la , demande des XXXI. Voici la lettre que le collège de Verviers a adressée aux collèges des principaux centres cartellistcs belges. Elle est tirée au du- ! plicateur) seuls les noms de la commune , destinataire, et du secrétaire signataire, ] sont inscrits à îa plume ; elle porte le tim- , bre see de la ville : .Verviers, le 25 avril 1914. j A Messieurs les Bourgmestre et Eehevins de... < Messieurs, « Par dépêche en date du 15 du courant, M. le ! ministre de l'Intérieur charge les Administrations communales d'un travail absorbant à faire au moyen des listes électorales en vigueur, des ■ rôles de contributions ou de taxes de tous gen- ; res, des listes des secourus par la bienfaisance ■ publique, etc., etc. Ce travail, dont on n'aperçoit que très vague- , ment l'utilité, prendra un temps considérable. Il est certain que les administrations commu- ' nales no sont pas organisées pour produire un effort de cette nature: elles ne disposent pas d'un personnel qui puisse se consacrer à une ta- ' che semblable sans abandonner la besogne ; courante, qui, à cette époque de l'année, est très sérieuse, vu la revision des listes électoral les qui se fait précisément en ce moment-, et la préparation dans la moitié du pays, do l'élection législative do fin mai. Au surplus, on peut se demander si le rôle des administrations communales consiste à se charger de travaux de l'espèce. Nous n'hésitons même pas à dire que ces travaux sortent de leur compétence et, tsi habitués ] que nous soyons à assumer des charges qui n'ont aucun caractère communal, mais visent uniquement l'intérêt général, ce qui est très onéreux pour les communes, il nous parait que les exigences actuelles dépassent la mesure. _ ! Aussi prions-nous toutes les grandes adminis- 1 tratioris du pays de s'entendre pour opposer une fin de non recevoir à la demande du gouvernement, qui, s'il persiste dans ses intentions, pourrait charger une équipe d'employés de les ré a- ; lisér un peu partout, bien certain que nous faciliterions dans toute la mesure du possible la tâche de ces employés. Dans l'attente de votre décision à cet égard, que nous désirons aussi prompte que possible, nous vous présentons, etc. Signé : — Les Bourgmestre «t Eehevinç : Eu g. Mnllendorff ; par ordonnance : le secrétaire : Eu g. Notent. tAvis ait* gouvernement. Les grandes ad-, ministratious cartellistes vont, évident- . ment, emboîter avec ensemble le pas- à Ver- ; viers. On saura donc d'où viendront- les obstacles à la tâche des XXXI. Par erreur, une des lettres a été adressée à une commune qui a secoué, récemment, le joug cartelliste. Voici comment le collège d'Anderlecht a répondu ; 29 avril 1914. Comme suite à votre lettre du 25 de ce mois, , nous avons l'honneur de porter à votre connaissance qu'en vue des 'travaux do la Commission instituée pour l'étude de la question de l'élee-torat provincial eb communal, M. le gouverneur nous a, à la demande de M. le ministre de 1JIntérieur. priés, par dépêche du 13 octobre .1913, d'établir, d'après les listes électorales en vigueur, divers relevés statistiques relatifs aux électeurs communaux. Ces retevés lui ont été fournis quelques jours après. D'autre part, par dépêche du 11 avril courant, M. lo ministre de l'Intérieur nous a, dans le même but, démandé de lui faire connaître quel a été, on 1913, le nombre des personnes des deux sexes habituellement secourues par la bienfaisance publique. Nos administrations charitables étant à même de procurer ces indications sans aucune difficulté, nous ne croyons pas devoir nous y opposer. Agréez, etc... Donc, à Anderlecht. commune de Y0,000 habitants, aucune difficulté » : les relevés « sont fournis en quelques jours ;>.Mais, avec ses 46,000 habitants, la ville de Verviers « lève l'étendard de la yévolte ». La tentative de ^ sabotage des travaux des. XXXI n'est-elle pas nettement établie? . — * s — « * Nouvelles de Eome. :i - t Maidi Sa Sainteté a donné diverses au-s diences spéciales et une audience collective ,s à 134 membres de la Confrérie autrichienne - de Saint-Micliel de Vienne. Parmi les personnes reçues en audience i- spéciale il y avait Mgr Spolocrivi, sous-da-e taire de la Sainte Eglise; Mgr oe Lanze-t nauer,auxiliaire de Paderborn ; Mgr Pfliie-« ger, auxiliaire de Vieiwie, et le Pèrc Friè-s arieh, procureur général des Missionnaires ) du Verbe divin, de Steyl, en Hollande. La condamnation définitive du « pur et simple ». gj. Le Suffrage Universel pur et simple fonc-r^a tionne en France pour l'édification des na-tions civilisées.. Après le dernier scandale qui creva sur ce malheureux pays et répandit de par le mon-^ de le relent de sa pourriture, scandale où u_ furent impliqués, coupables de forfaiture, al deux ministres de la République, il semblait 'n_ que pour l'honneur de ce peuple vaillant, eg l'ère de ces abjections fût définitivement re fermée. ja Le Suffrage Universel tenait en réserve la plus corsée de toutes : la réélection de l'ex-,rs ministre Caillaux. n_ Cet homme a non .seulement trahi son pays 'u- e > cédant à l'^Allemagne une colonie française, il a non seulement pris part, mo-,e salement, au meurtre qu'a commis sa fem-Q1^ me, mais il s'est compromis financièrement avec un escroc et un voleur ; il lui a ménagé, par une violation flagrante des lois de la justice, l'impunité et la fuite, et, comme !... dernier forfait, par une véreuse manœuvre de bourse, il a frustré 1er pauvres de leurs ]e économies pour enrichir les agioteurs et les ■ a- brasseurs d'affaires. ire Aux yeux de toutes les nations civilisées les du monde, cet homme est déshonoré à tout m- jamais, cet homme est un forban, cet liom-fce me mérite le bagne. Or, il s'est présenté devant le Suffrage universel pur et simple, et. au premier tour, sans coup férir, ce criminel l'emporte à 1500 im voix de majorité. >as C'est une honte pour l'humanité, c'est un tâ- scandale pour la France, c'est la condamne nation définitive du Suffrage Universel... sst . (Rappel.) t.-, r inl la • iu( e- - Eevue de la Presse ■l - lei de Encore un extrait de la ehrestomatie tle vo la libre-pensée. — Nous avons la bonne for- e_ t.me de pouvoir présenter à nos lecteurs, ( après des échantillons d'oraisons funèbres u'. de la libre-pensée ui\ type de discours prononcé par un libre-penseur de douze ans (on «1* is- e>:t précoce chez les cerveaux émancipés) à • ne propos des Pâques rationnalstes. e" Le «Réveil montagnard», organe des grou- 1fi il>" pes de la Maison du Peuple et de la démo- cratie socialiste de Montignies-sur-Sambre, < â- vin,!ant prouvet "une fois de plus que les so- lai: cialistes « n'en veulent pas à la religion », Tic ^ affaire privée » (thème connu), reproduit ma [e^ in extenso cette perle littéraire digne du glirrand littérateur auteur des cagots .» mc g. et autres idioties de ce gcnre.; g. * Citoyens Président et Membres du Comité, y}' ■»_ Wçst uv«; un gi-and plaisir eL nue fierté bien '"ï jlégitinie que je viens contribuer par ma pré- 1111 a" senoe>l à la réussite de.cette ^ôte. Fête Ration*-r- liste dont nos jeunes cca-veaux en conserveront b- un agréable souvenir (!) , Quel bonheur pour la classe ouvrière d'être Jî0 ée guidee par de dévoués efc intelligente citoyens it, à cette agape toute fraternelle. (Je te crois 1) Pour moi, personnellement, citoyen, il man- T a que à cette^ Fête quelqu'un que mes parents vé- ' lièrent à l'égal d'un Roi; d'un Dieu... En effet, que je serais heureux d'avoir ici à i' ... nies côtés mon grand-père, Cliarles Coart, un „-t des vétérans de la Libre-Pensée dans le Hainaut. Arec quelle joie et avec quel orgueil il dirait ;i pit son vieux camarado Jules Des Kssarts: « J'ai 1 v - élevé ma famille dans les principes qui nous 111 : ' sont chers, les principes rationalistes pour les- -, o" quels nous avons subi toutes les méchancetés. toutes les calomnies. Les rats d'églises (sic) ont ux toil.t.co ftui leur était, possible pour réduire à la misère, en boycottant le petit commerce c^e nous exercions, ma dévouée et fidèle compagne et moi. ' , Camarade Jules, dans ma famille, les plus pe-, ' tits jusqu'aux plus giauds combattent l'Eglise . romaine et apostolique dans tous les domaines. in/ Nous ne faisons pas comme certains libres- ref •_ penseui's qui se bornent à s'inscrire dans un u" Cei'cle Rationaliste et qui, chez eux, font des ac-ns crocs aux prinerpes du libi e examen. « En ma- n * tiere rationaliste il ne faut pas de milieu, il faut V.e des acte).? radicaux. C'est là seul que l'on ren- iie contre les vrais libres-penseurs, r 00 Voilà ce qu'il vous aurait dit, citoyeu. e Je puis vous assurer que la souche de Charles • Coart est résolument l'ennemie des vampires du ;s> clergé catholique. (!!!!!) clu î1'" Elle n'a pas oublié, de même que vous qui l'a- " tJ'1 vcz connu, que mon grand-père a employé sa - ' es. à combattre les dogmes do l'Eglise de Rome. ' Vous vou^ souvenez qu'il assistait à toutes vos fébës et qti'il contribua par sa présence à toutes su les manifestations rationalistes,tant à l'étranger que dans notre bassin. % r(-'f C'est en son nom que je vous remercie, citoyens Président et membres du Comité pour le labeur et l'intelligence que vous avo.z mis à , u- l'accomplissement de la tâche çue la Fédération eP ve Rationaliste vous a confiée. ne Votre petit citojen, Fernand Deloge. ni( ce Plus d'un libre-penseur conscient à l'an- m< a. ditioii de ce morceau, qu'une maison de ;c. phonographes a fait enregistrer sur un. rou- (-{G c. leau h prix d'or, essuyait, paraît-il, furtive- iu |e_ ment une larme... fa cs Cette souche des Coart. ennemie des « vampires » de l'Eglise... Nous espérons que Robyn, l'illustre (!) littérateur de la libre-pensée, choisira ce thème pour son prochain drame en six actes à exéeuter * dans toutes lea Maisons du Peuple 1 a. Entre frères ennemis. — Nous avons dit que les libéraux organisaient pour diluante che prochain un grand meeting à Seraing, u- et que les socialistes se promettaient bien )ù d'y aller et de s'y foire entendre. L'annonce de cette contradiction a pro-it duit un certain émoi dans le clan libéral et t5 l'on a pris d'urgence des précitutions pour ,t empêcher toute incursion gênante. . Toutes les mesures nécessaires, porte un eom-muniqué, ont été prises pour que l'ordre ne soit x" point troublé. Ne pourront avoir accès à la salle que les pensionnes invitées. Le comité ne pelmet-ys tra à aucun perturbateur d'intei*venir. ie La conféa-ence de M. Paul Hymans'se donne 0- non en meeting contradictoire, mais en réunion n. privée qu'il n'appartient à peieonne de venir troubler. J" Mais les socialistes ne l'entendent pas le ainsi. Dans un manifeste que vient de lan-ie cer le syndicat des Métallurgistes du Bas- sin de Seraing et que publie le « Peuple ^ ils déclarent que les travailleurs ne permet-es tront pas cette « comédie :: et cet « escamotage >; : es lit Le ban et l'&rrière-ban des employés et des n- contremaîtres de Coekerill, d'Ougree-Marihayô et d'ailleurs, ont été, disent-ils, spécialement Te convoqués. Ils seront préalablement restaurés 7>r< au Ijanqnet qui aura lieu en la *alle de gymnas-tique de la « SéréÊienné ». Vous aussi, camarades, venez c-n _ masse au meeting. »Sovez-y plutôt. Et s'il arrive qu'on m veuille empêcher les contradicteurs socialistes n" d'entrer, exigez avec énergie qu'ils soient entendus.Faites en sorte que le droit de contradiction, inhérent à la liberté de parler et «l'écrire, soit-intégralement respecté pour vos porte-parole. Messieurs les libéraux qui lors de la dernière campagne électorale allaient avec leurs chers amis organiser des charivaris et de l'obstruction aux meetings catholiques lle vont à leur tour connaître les charmes des 'i'- arguments frappants. "s> Celui qui sème le vent récolte la tempête, es m Thalamas.donne ses impressions.— M. ^ Thalamas, le député fustigé, écrasé et laminé de Versailles, a été interviewé par un u rédacteur du « Journal t>. Il parlait encore, Q et il ne récriminait pas trop amèrement": e, On m'a traité de crapaud, on m'a appelé Tha-o- lamas la Honte, on m'a reproché, et avec quelle », Tiolence, certains gestes, a-t-il dit. On a fouillé it ma vie privée, on a traîné dans la bagarre ma lu femme, mon frère, tous les miens. Eh bien ! c'est » moi qui perds le moins de voix en Seine-eM)ise. J'ai été vilipendé, j^ai travaillé comme un : chien. En quatre an*, - je n'ai pas disposé de cinq dimandies. ( !\rt uni, t)hegô j>asacnnant^ [Kiiii-un temps, la politique, uiais quelle étable ù cota- chonsi nt Comment a-t-on pu traiter de crapaud cet re homme qui a travaillé comme un chien dans ;ns une étable à cochons î Le 26 avril à Saint-Lazare.—De l\ Eclair» : ^ La scène se passe à la prison de Saint-Lazare, . " dans la soi née du 26 avril, joui- des élections lé-, gislatdve.s. En raison de cette circonstance, 1a . -j pistole de Mme CaiJlanx a été oonfortalilement . reliée, par J il téléplionique spéeial, avec le mi-nis n^sfcèro de l'intérieur. Mme Caillaux fiévreuse, décroche le récepteur de l'appareil mis à sa disposition ; mi Z . A!l°! Il AUo! Alto! Qui est- à l'appareil ? »— Madame Caillaux ! .— Oh 1 pai-don, madame..^ Mille excuses... jSQ — En effet, monsieur... Vous avez été long _c me répondre. J'ai failli attendre !... A-t-on le ' résultat de l'élection de la SartheE un — Pas encore, madame. 1<y — Comment? A cette lieure-ci, la victoire ia_ n'est pas déjà proclaméeI... Ah! ça, le préfet ne sait donc pas « travailler » !... Qu'il so mé-jn_ fie! Avec monfmari, il va so faire casser la... — U « quoi » ? —Rien... Y art-il eu des incidents?...-|GR — Certes! On a lapidé l'automobile de... (]u — Do mon mari ... Ignoble procédé,!... Ah! quels bandits que nos adversaires ! >a_ — Permettez, madame... C'est l'automobile de sa M. d'Ailllères qui... — Braivo!... Voilà mie campagne bien menée... -0g ïl n'est pas possible que le succès ne soit pas as-bos suié! rér — Vous l'avez dit. madame... Voici que les résultats arrivejit: M. Caillaux est élu... çi_ — Vraimeut? jr — Mais oui... Seriee-vous surprise? — Non. non!... c'est l'émotion... Ah! mon on époux !... Mamers !... — ]>éaireE-vous, madame, d'autres renseîgne-y mentsP — Oui... Qu'est-il advenu de mon ami, de u_ mon cher Tlialamas? , — Hélas! madame... Battu! — Battu!... Noble victime!... « Il n'y a pa.^ ,u" de justice » !... Faites savoir à Thalamas que je lui revaudrai cela. Je prierai mon mari de le faire nommer à la direction.., [es — ...de l'Odéon? ,11S — Non... de Saint-Lazare! Petite Chronique S'. £m. le cardinal Mercier dont on connaît toute la sollicitude pour les ouvriers flamands travaillant en pays wallon,notamment pour les moissonneurs employés dans le pays de Nivelles, pour lesquels une messe avec sermon flamand est dite chaque di-j manche à Braine î'ÀlLeud, à 8 heoiires, vient! de nommer M. l'abbé Collinet comme au-.-mônier de l'œuvre des Wallons à Anvers. Nul «loute que cette nomination de l'homme d'œuvres, si dévoué, ne soit bien accueillie par tous les Wallons résidant à An-vers«La production mondiale îles livres. — De puis l'invention de l'imprimerie, le nombre des livres publiés dans tous les pays du monde ne sembe pas dépaser, d'après une curieuse statistique publiée par le Bulletin de l'Institut international de bibliographie, le nombre de 11.638.810, y compris les incunables, ou livres imprimés primitifs parus de 1430 à 1500. Les incunables allemands sont les plus nombreux : 20.000, affirment les savants d'outre-Rhin.Mais ce chiffre paraît très exagéré. Les Italiens comptent environ 6.636 incunables, les Hollandais, 2.019, et.le3 Français, 1.125. t ^-T p'est depuis le commencement* du XÏXe siècle que la production livresque a pris surtout un développement considérable. Dr. 1900 à 1908, .8.714.000 livres sont sortis des. presses typographiques du monde entier. La moyenne annuelle de production, qui n'était que de 1.250 livres pendant la période 1500 à 1536, a dépassé 10.000 livres par an seulement en l'année 1700. C'est, enfin, en 1887 que la production annuelle dépasse pour la première fois 100.000. De 1900 à 1908, la moyenne des livres parus atteint 174.375 par an. Depuis Cutenberg-, la production des ouvrages a plus que centuplé. Dans îa période 1900-1908, elle est exactement 140 fois ce qu'elle était dans la période 1500-1535. Hélas ! dans ce déluge de volumes qui s'étend sur le monde que d'oeuvres corruptrices et combien do pauvretés l Dans notre 1er article d'hier intitulé «a type de fournie forte : Thérèse d'Avila une coquille typographique nous a fait mettre âme rte l'er pour aine de feu. Nos lecteurs auront déjà rectifié cette erreur». LA VILLE T.a visite dos -souverains du Danemark it Bruxelles. — Rencontré hier, M. de G ie-venkop-Castenkiold, le sympathique ministre de Danemark. ; — Tous les détails de la visite de vos sou-j verains sont-ils réglés. Excellence î — Tout est prêt. C'est d'ailleurs piaisir dans votre pays que d'organiser une réception ; tout le monde rivalise de serviabilité : et d'amabilité. Le roi Christian a toujours eu les meilleures relations avec le souverain ' belge et il se réjouit beaucoup de voir la [ Belgique à laquelle il s'est toujours beau t coup intéressé et dont il suit avec attention . l'admirable développement. Les Belges sont fort estimés au Danemark et plusieurs de vos compatriotes occupent des situations importantes à Copenhague. Aussi les journaux danois publient des articles très élo-gieux sur la Belgique et ils se réjouissent de la visite des souverains danois Bruxeî les, qui ne fera qu'étendre encore les bonnes relations entre la Belgique et le Dune-( mark. Zwan/.e Exhibition. — La section bruxelloise de 1' « Association de la Presse Belge1 ■•> • ouvrira, prochainement au Marché ds la. Madeleine, à Bruxelles, une exposition de tableaux et de sculptures humoristiques, dénommée « Great Zwanzc Exhibition h. Un groupe important d'artistes travaillent d arrache-pied en vue de figurer _digne -' ment à ce salon peu banal. Ces jours derniers, des vues cinématographiques ont été prises de ce spectale pittoresque... La vZwanze Exhibitions est organisée au bénéfice de diverses œuvres. La première affiche de la Great- Zwaï'^ Exhibition vient d'être placée aux coins.*}.■•> la rue Neuve et de la place de la Monnaie. Elle a vraiment belle allure.Si îa marchandise est en raison de l'étiquette qui la cou-1 vre cette exposition sera un vrai succès. Avec un de nos confrères catholiques, nous exprimons le voeu, dans l'intérêt de , tous, que cette exposition sera absolument irréprochable. ♦ 3 — Cercle d'études central des jeunes £em. - r.-î? > conférences suivantes sont organisées co mois ■ par ? 1«; Cercle il études : Lundi II mai : « Les nouveaux inipùl^ exposé efc , justification », par M. Paul Wuuwerman^. to Bruxelles. FEUILLETON DU 2 M il 10U. 27 Dans la Tourmente 3Xa,i'gneri ( e Regiictud L'aurôatî de l'Académie Française. ♦ îrVIors si quelqu'un se fût avisé d'observer Théo, il l'eût vue qui, feignant l'indifférence ou la îéverie, les surveillait obstinément les yeux étincelants et fixes, passant de leur belle couleur d'or au vert nombre et presque noir, prenant cette expression dure et mauvaise qui transfigurait tout xon petit visage crispé. Mais nul ne songeait à la fillette. Et c'est ainsi que les mois d'hiver s'écoulaient sans ennui, sans heurt et dans une grande paix apparente. Oe soir-là, on réveillonnait joyeusement dans le aalon dos Amache en attendant îa messe do minuit. Seule Théo restait boudeuse à l'écart. — Qt'est-ce que tu as à faire ainsi la. marmotte dans ton coin ? demanda I\obert. — Rien. -- Ce n'cst.pas une réponse; veux-tu donc ' troubler toute ma soirée avec tes éternels caprices d'enfant gâtée? — Qu'est-ce que ça me fait? et puis tu peux bien le passer de moi. Ncn, je ne yeux pas me passer de toi et quand je te vois triste ou méchante, j'ai de la peine. Théo qui avait caché sa tête sur un coussin se détourna Vivement et regarda le jeune homme bien en face : — C'est vrai ce que tu dis là? — Quoi donc 1 — Que mon chagrin te fait de la peine'?.... — Mais oui, petite gosse; tu ne sais donc pas que je t'aime bien. - Non. — Eh bien! apprends-le et conte-moi le grand tourment que tu as sur lo cœur, car ce soir tout le monde doit être gai. ' Elle riait déjà, l'expression toute changée, ayant appuyé calinement sa main sur l'épaule de lîobert, quand Hélène s'approcha.Ah! venez, vous aussi, consoler notre petit hérisson; comment une créature de douceur, de poésie et de charme comme vous peut-elle ne pas déteindre sur tous ceux qui l'approchent? Chaque fois que je vous vois, j'ai envie de devenir meilleur et il me semble qu'il ne devrait plus y avoir dans la vie que grâce et harmonie. Théo prend-la pour modèle, je ne crois pas que le bon Dieu ait fait quelque chose do mieux 1 La petite frimousse à demi-cachée par les boucles folles de ses cheveux éternellement ébouriffés, se rembrunit subitement; les lè-vrcs# serrées, les yeux méchants, elle le fixa un instant. Puis, se levant. : — Oh! tu me crispes... tu me crispes, cria-t-ellé, je te déteste 1« Et elle s-enfuit en tapant la porte. — Mais qu'est-ce qu'elle a, fit llobert impatienté?— Elle est jalouse, tout simplement, répliqua Hélène, très sérieuse, un peu froide, \i et c'est bien naturel; î'fï le regret de vous le dire; mais vous 1a délaissez beaucoup 3- trop; elle a tous les droits à la prédominan-i- C3 de votre amitié, ceux de l'ancienneté et ceux du cœur ! Or, avouez un peu, comme dirait le docteur Carrez, « qu il n'y en a plus que pour moi »,l'amie d'hier,l'ailiie de ... passage, celle qui ne fait que se reposer un ic moment parmi vous et qui ne doit point y demeurer et qui ne veut surtout voler le bien de personne ; or, votre amitié est à !e Théo et il faut la lui garder. ir Robert avait un peu pâli; il répondit, ne s'attachant qu'à ce qu'elle avait dit d'elle-a- même : ir — Comme vous prononcez-là des paroles d- dures et méchantes et décourageantes. D'abord on ne monopolise pas l'amitié, et on •e peut-être, j'imagine, et son ami et le vole tre. is « Et puis, pourquoi dites-vous que vous ù ne faites que passer ? On ne sait jamais; on s, arrive, on ne pense à rien, on veut rester un ci- jour, quand il faut repartir, sans savoir ie pourquoi, on ne peut plus : la chaîne est ir là. Des fatalités^ vous retiennent, du bon-it heur à donner, Jes désespoirs qu'il ne faut pas déchaîner. La vie est si mystérieuse et îs vous savez bien que nous sommes des jouets it entre ses mains. h- — Robert, je ne vous comprends pas^ fit a Hélène, presque sévèrement : ne dites pas des folies. On fait de sa vie ce qu'on veut et i- ce qu'on doit. — Ohl non, ne dites pas cela; on en fait ce qu'on peut. 1- — Nous nous écartons de la question; je vous le répète, j'ai tout l'air de voler votre amitié; à Théo. Ce n'est pas mon désir; je ?, vous le dis encore, je ne veux rien prendre j, n m i ; i à personne et je dois m'en aller sans avoir , appauvri qui que ce soit. — Hélène, on ne sait ni ce qu'on prend ni ce qu'on emporte; nous ne sommes pas les maîtres. On voit que vous êtes ignoran-, te de la vie. J'espère que vos yeux s'ouvriront-. En attendant-, pour vous faire plaisir ,sachez bien que je n'ai pas cessé d'aimer d'une bonne amitié fraternelle ma fantasque petite amie et que je vais le lui prouver en me mettant sur-le-eliamp à sa recherche; et puis sachez aussi, pour vous ras- . surer, que cette amitié-là vous ne parvien-. drez pas à l'entamer, parce que, vous, on ne peut jpas, on ne pourra jamais vous ai-; mer ainsi. Il s'éloigna sans attendre de réponse, i D'ailleurs les cloches se mettaient en . branle ; ce n'était plus la petite voix grêle ou mélancolique des^ angélus quotidiens, ; mais uue belle sonnerie d'allégresse emplis-i sant le grand silence nocturne, volant sono-i re et joyeuse sur l'immensité blanche. Nan-• ne apportait les manteaux, les pardessus. ; Robert cherchait Théo dans les chambres, . les vestibules, à la cuisine et jusqu'au gre-} nier; elle avait parfois des idées si baro-; ques1 ; Soudain, il eut une inspiration : elle est chez ses bêtes!... D'un saut, il fut à l'éta-; ble; il y faisait noir et quand il poussa la i porte, il ne distingua rien d'abord; mais il > e Rendit un bruit de sanglots; peu après il aperçut sous un,rayon de lune tombant par i la fenêtre,- une forme claire assise sur un fagot de paille et qui serrait dans ses brafl i un petit animai dont la toison blanche faî-i sait une large taclio blanche. — Théo, est-ce toi ? U n sanglo t lui répo n dit. m .. ■- . ■ l - r — Tu pleures!... Voyons qu'est-ce que tu as 1 qui t:a fait de la peine 1 ] Elle no répondait pas et toujours les mê- s mes-pleurs d'enfant soulevaient sa poitri- - ne comme m s la hutte des coupeurs. Ce J souvenir radoucit Robert et calma- Pirrita- - tion qu'il ressentait d'avoir dû quitter Hé- - lène pour venir à la recherche do cette ea-. pricieuse enfant. Il s'agenouilla devant elle; en n'aperce-> vait point son visage larmoyant caché dans la laine blanche de Myrtho; mais on la sen- - tait toute grelottante. Robert caressa dou-[i cernent ses cheveux bouclés. # — Mon petit Théo, dis-moi ce que tu as, qui est-ce qui t'a fait du chagrin, est-ce moi 1 rj — Oui, fit-elle, à^ travers ses hoquets, Q — Comment, moi! mais en quoi faisant, i, mon pauvre petit? — (Ja ne peut pas se dire. Si tu ne le sens i- pas, j'ai bien rr.ison de pleurer. — Mais non, on n'a jamais raison de pleurer. On s'explique; je t'assure que, en tout i cas, ce n'est pas volontaire de ma part, et que tu te crées des imaginations. Qu'est-ce i- qm j'ai bien pu te faire, encore une fois? — Oh ! des tas, des tas de choses, une t montagne... mais ça ne s'explique pas. Tout - ce que je puis te dire, c'est que je suis très a malheureuse. 1 II se mit à rire du ton convaincu avec le-1 quel elle avait dit cela. r — Heureusement que demain il n'y parai- ! it tra plus. s — Sans doute, parce qu'.n ne peut pas i i- toujours pleurer; mais j'aurai mon chagrin cfuaiKÏ même au fond de moi. — Et moi, je dis que tu n'auras plus rien du tout et qu'il faudra bien qu'il déloge, co chagrin, ou qu'il dise pourquoi. — Tu me parles comme à une enfant; tu ne me comprendras jamais; vart-en. — Sans doute, mais pas sans toi; viens vite, la messe es't Sonnée, tout le monde est parti : d'ailleurs qu'est-ce que tu peux bien faire ici? — Je pleure près de mes bêtes : elie3 comprennent, elles; elles me consolent a leur, manière parce qu'elles m'aiment. — lît moi aussi je veux te consoler à ma manière qui est de t'emmener te réchauffer devant le grand feu du salon; ta es gla-cée.Docilc elle 1e suivit". 11 la fit asseoir devant le foyer, s agenouilla à côté d'elle pour mieux attiser le feu; ses dents claquaient; toute tremblante, elle tendait à la flamme ses mains rouges et ses pieds humides de neige, il ia dorlotait, plaisantait, la forçait à rire au milieu de ses larmes mal essuyées qui brillaient encore dans ses cils et mouillaient ses joues roses. . — Si tu voulais etre gentil comme cela toujours, dit-elle!... et puis vois-tu, il faudrait être nous deux tout seuls, rien que nous deux n'importe où, dans un désert ou dans la cabane des bûcherons, mais nous deux. Tu ne voudrais pas, toi? — Ecoute, pour que tu sois contente, ce soir, je veux tout ce qui te ; lait; dès que tu auras chaud, nous filerons vite : nous serons si en retard! , — Quel dommage que tu ne sois pa3 s«-rieuxî ... , v (A •suivre.;}

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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