Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 12 Mei. Le courrier de Bruxelles. Geraadpleegd op 10 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6mb1g/
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Hardi 12 m«ri9l4, -»■ '— abonnements i ? MU HSBBS T80ISBS» BELGIQUE, -tt- 10.00 S.OO 3.B0 HOLLANDE- . .1 19 20 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15 00 7.50 5 CENTIMES wgglimants «>• «ont sas «I» <M» TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER DE BRUXELLES 53* anaSï. -iT 13^ 1 — 'M !BTT:R,:E1A.TT:x: î a B3UXEIULE8 : 52, rue de la Montagne A PARIS i jo, rue Saint-Sulpice. 30 5 CENTIMES l>M suppléments ne sont pas mis en vanlf TÉLÉPHONE SABLOfi 175» g™g— ' hf IjU reforme se de nos institutions ^ représentatives. vi Ka date du 8 mai dernier, le « Courrier (le Bruxelles » exprimait cet avis que 'la C1 Commission des XXXI « fait de la besogne « utile en étudiant et en comparant les divers n systèmes en présence dans les divers pays et "î même les systèmes nouveaux qui sont présentés », qu'elle « ne paraît pas avoir trou- j vé jusqu'ici un système vraiment meilleur J. eue celui que noua avons, un système qui s'impose, qui peut satisfaire les divers par- , tis en présence, comme souhaitait le ministère en l'instituant. » Au sein de la Commission et en dehors d'elle, de vives sympathies se sont manifes- v tées pour la représentation des intérêts. Des p projets ont été publiés même. Il s'agit d'ob- | tenir que les individus soient classés par ca- ^ tégories et votent par catégories. « Prenez, r comme le déclare M. Prias, prenez des hom- f; ,oies vivant de la même vie, ayant les mêmes occupations, le même b it, les mêmes aspi- ^ rations, les mêmes besoins et les mêmes in- p térêts; groupez-les autour de cet intérêt, et à 'alors, que ce soient des bouilleurs ou des n 'avocats, des artistes ou des tisserands, des ^ agriculteurs ou des soldats; dites-leur de choisir dans leur groupe un délégué, et l'ac- ^ cord se fera immédiatement. » Il s'agit, en c d'autres termes, de représenter non plus 1' précisément les individus mais les groupe- g ments, non plus les opinions mais les inté- f rêts professionnels. , \ Une grande erreur serait de croire qu'une ^ .telle réforme, une réforme qui consiste à c : faire le contraire de ce qu'a fait la Révo- -y lution, peut être l'œuvre de Commissions et i ;'de votes. « L'homme, enseignent les mai- s très de la politique expérimentale, l'hom- 1 me peut sans doute planter un pépin, éle- J .ver un arbre, le perfectionner par la greffe, ^ le tailler en cent manières; mais jamais il •ne s'est figuré qu'il avait le pouvoir de faire < un arbre... Aucune Constitution ne résulte , 'uniquement d'une délibération ; les droits ( des peuples ne sont jamais écrits, ou du < moins les actes constitutifs ou les lois fon- i damentales écrites ne sont jamais que des ' titres déclaratoires des droits antérieurs, J dont on ne peut dire autre chose sinon qu'ils existent parce qu'ils existent... Les conces- 1 fiions du souverain ont toujours été précé- j "clées par un état ^e choses rui les nécessi- . tait et qui ne dépendait pas de lui. » j En l'occurence, le souverain c'est le parlement actuel. Un ordre de choses s'établit- 1 il qui l'amènera à des transformations'? ^ Oui, mais pas en un jour. Pour peu que l'on , soit averti, cela apparaît assez. < Les professions se réorganisent. Plusieurs ] d'entre elles ont ainsi reconquis une réelle puissance. Dans des congrès périodiques elles discutent et définissent, par leurs délégués les plus compétents, les stipulations propres à favoriser le mieux leurs intérêts. 'Elles présentent ensuite leurs décisions aux -Chambres sous forme de vœux, ou, comme . l'on disait autrefois, sous forme de remon- i tranoe. Elles sollicitent pour ces vœux force de loi. Elles sont souvent écoutées, peut-être pas tant parce qu'elles sont compétcn-tes que parce qu'elles sont puissantes. Elles ne peuvent trouver dans l'usage de cette itnéthode que de précieux avantages. Aussi :n'y renonceront-elles pas! Elles s'y appliqueront au contraire de plus en plus. Elles (provoqueront l'imitation. Elles généraliseront petit à petit, par des essais fragmentaires et multipliés, la rédaction de « cahiers ». Elles tendront à réduire le Parle meut à un rôle d'entérinement. Le Parlement sans doute se rebiffera. Mais on peut raisonnablement prévoir que,simple produit de l'opinion, il craindra de heurter de front les intérêts professionnels confédérés, de leur résister; qu'il sera contraint d'accueillir leur désiderata, de s'y conformer, de 'subordonner la politique à la technique. jComme par sa composition même il est in- gajW'il mil \ FEUILLETON DU 12 MAI 191 L 35 Dans la Tourments par Marguerite Regnaud Laurcate de l'Académie Française. -«> Comme elle songeait, assise sur un banc, le sable de l'allée cria sous un pas; elle se détourna et aperçut la mince silhouette de liobert. Elle eut un mouve- ent de surprise et de contrariété. Depuis quinze jours, Robert était absent; il surveillait, du côté de Gérardmer, l'exploitation difficile d'une forêt, et Hélène désirait partir avant son retour, se proposant d'agir ensuite à distance eu faveur de Théo. Pendant la convalescence d'Hélène, ils ^'étaient rarement trouvés seuls, et aucune explication n'avait eu lieu entre eux, depuis leur conversation sur la glace si tragiquement interrompue. Cependant Robert ne pouvait ignorer la décision d'Hélène, son entrée en religion étant une chose acceptée ;de tous et dont on parlait fréquemment : la $ate seule du départ restait vague et lointaine. Et malgré tout, malgré la froideur Qui, peu à peu, se glissait entre eux, elle Je sentait si peu résigné qu'elle redoutait de sa, part'une suprême tentative pour la retenir, tenter de la ramener c icore à lui. Elle voulait lui épargner les tristesses de 1 adieu, et, confiante dans le temps qui efface, use ou guérit toutes les douleurs, s'éloigner simplement et silencieusement,cornue elle était venue. Son retour inopiné dérangeait tous ses Plans. : ~r~~ .Oomment-^ dit-il,en s'approcliant d'elle, j^phant de lui tendre la main, do lui sou-JUiter le bonjour, tant l'inquiétude le do-■wî?a?^ Ç°mmenfc> des malles dans le vesti-I Qui est-ce qui part,..- votre pèreI tbile pour une telle besogne, il devra lais-r instituer à côté de lui des commissions éciales et permanentes. L'heure alors sera >nue de songer aux moyens d'instaurer le ■ai régime représentatif. Les mesures qu'il importerait donc ac-lellemcnt de prendre seraient celles qui fa-literaient, qui accéléreraient la réprgani-»tion des corps sociaux eux-mêmes. Nous >us proposons d'en indiquer prochainement îelques-unes. is travail dans les couvents. 'èponse au livre de M. Bossart par le Père Rutten, dominicain. Le problème du « commerce » des cou-înts a été posé devant l'opinion publique ar le livre de M. Bossart, « Le commence ^ l'industrie des couvents en Belgique ». les députés de gauche ont fait à la Cham-re l'éioge de ce livre. Les journaux libe-iux et socialistes ont relevé les principaux tits cités au cours de cette-étude. Rédigé par un profane qui avait du se îrvir d'une documentation indirecte^ le. lire demandait une contre-partie. D'autre art, les syndicats chrétiens ont lin intérêt ce que la main-d'œuvre laïque ne soit ja-tais dépréciée par le travail des couvents. Le Père Rutten a voulu élucider defmi-vement la question des couvents en re-renant chapitre par chapitre le livre de M. lossart, en visitant personnellement les Duvents visés par celui-ci, en transcrivant ;urs comptes et les carnets de paye de >urs ouvrières, en inspectant leurs classes t leurs programmes a'études. Il ne sera ■lus possible désarmais de traiter du «tra-ail des couvents » sans en referer à 1 ou-rage du Père Rutten. (1) . Faut-il dire ici que bien des fois les dires e M. Bossart sont controuvés par son ad-ersaire ? Avec sa loyauté, sa sûreté d ex-iression et la bonhomie qui le caracten-ent, le R. P. Rutten remet les choses au ►oint. Et remarquons que toute réplique 'appuie sur une documentation fouillee [ont plus d'une fois le lecteur n'a qu'à ti-er lui-même les évidentes conclusions. Le chapitre des'conclusions — d'une con-ision admirable — ne manquera certaine-nent pas d'être discuté. Le R. P. Rutten, tprèa avoir passé au crible les conclusions le M. Bossart, y oppose les siennes. Elles >nt trait au fait du commerce conventuel, tu minimum de salaire à l'inspection des boles, à l'insuffisance des pensions payées tux orphelinats, aux méthodes pédagogi-ïues, à l'hygiène. C'est sur cette partie surtout que 1 auteur -veut attirer l'attention de tous ceux ju'intéresseraient médiocrement les nom->reux détails de rectification dans lesque's 1 fallait bien entrer pour que la réponse ût complète. Nous ne croyons pas exagérer en présentant ce livre au public comme une étude iéfinitive de la question et une mise au >oint péremptoire qui comptera parmi les neilleures œuvres de polémique parues la-ns notre pays. Nous l'analyserons dans un prochain nu-néro. Nouvelles de P^ome. Un grand pèlerinage autrichien est arrivé i Rome, en même temps que de nombreux pèlerins de divers diocèses italiens. Le Saint-Père les recevra dimanche ma-;in dans la cour de San-Damaso ; ils seront iu nombre d'environ 5,000. Les audiences ïollectives cesseront dorénavant dans les salles des appartements pontificaux. * ♦ * 'archevêque de Munich, qui devait rentrer dans son diocèse, reste à Rome pour le Consistoire public, où il recevra des mains ie Sa, Sainteté le chapeau cardinalice. **♦ On a reçu à Rome la nouvelle de la mort ie Mgr Nekes, qui s'est fait une grande réputation comme compositeur de musique religieuse. On lui doit une vingtaine de messes, de nombreux motets et autres compositions musicales religieuses. Il était directeur de la maîtrise de la basilique carlovin-»ienne d'Aix-la-Chapelle. (1) Librairie Goemaere, 21, rue de la Limite. Un volume in 8° Charpentier de 304 pages. 3 fr. 50. — Mon père et moi, nous partons ensem-ble.— Et si je n'étais pas rentré C3 matin, je ne vous aurais pas revue? — Etait-ce bien nécessaire 1 — Oh ! Hélène, quelle phrase dure ! Il y eut un silence^ triste. Il la regardait et la trouvait changée; la maladie l'avait mûrie; dans ses gestes, dans l'expression de son visage, dans le son de sa voix, il y avait quelque chose de plus énergique, de plus résolu, une plus grande assurance d'elle-même? son regard se posait sur lui sans cette timidité attendrie qu'il lui avait vue dans leurs entretiens de l'hiver; le regard d'aujourd'hui était volontaire, ferme et presque froid. Cette Hélène nouvelle était incapable de faiblesse, voire même de pitié, à qiui bon tenter de la convaincre? Douloureusement, il se taisait. Hélène demanda : — Savez-vous si Théo est rentrée... elle est perdue depuis le matin \ — Non... je l'ai croisée ce matin en arrivant, depuis, je ne l'ai pas aperçue, répondit-il distrait. — Vous souvenez-vous, Robert, de notre conversation le jour du patinage? Je vous ai parlé d'un remède et vous n'avez jamais eu la curiosité de me demander ce qu'il était. — A c[uoi bon ? Je n'en attends rien quel qu'il soit. — Croyez-vous donc votre vie fermée au bonheur pour une déception? C'est comme si vous me disiez que le printemps est à jamais en deuil parce qu'un orage a passé. A mon tour de vous poser la question que vous m'avez faite un jour : seriez-vous égoïste? — On l'est toujours guand on souffre, — Et l'on se prive, ainsi de la seule consolation efficace et apaisante. Vous n'avez, mon pauvre ami, qu une seule pensée obsédante et déprimante : j'ai fait un rêve, je ne puis le réaliser; je souffre I Songez aux autres, je vous en prie; regardez autour de vous et tâchez de vous oublier quelque Les merles Glanes ss sont réunis • On vient d'en trouver à Châtedet encore ^ iix de cette espèce extrêmement rare, ap- ? pelée théoriquement: jeunes gardes libérales. Entre une partie de rinkmg et une promenade dont le citoyen Branquart se serait < réjoui, ils se sont réunis en un congrès ^ qu'on a dénommé celui de la Fédération j (!) des jeunes gardes libérales de Charle- i roi-Thuin... On avait évidemment fart appel à celui £ qui incarne si bien la jeunesse libérale: Le < renégat folle-avoine. < Un mauvais plaisant avait, par ait-il, dis- « tribué à l'entree les paroles d'une cantate composée par M. Devèze, intitulée: A St- ; Louis nous resterons fidèles ! \ Ces petits jeunes gens ont écoué la lectu- ] re d'un rapport sur les caisses de chômages et les syndicats destinés à grouper les ou- i vriers... libéraux. Un assistant a fait remarquer qu'à chaque congrès on émet le même vœu mais que comme sœur Anne, on ne voit rien revnir. La discussion est tellement conluse que folle avoine demande de conclure à la créa- ; tion « de préférence » de syndicats neu- i très ( !) sauf dans les endroits où la créa- : tion de syndicats libéraux serait exigée. On • en reparlera au prochain Congrès... 1 En attendant « restons sous i'orme » s'écria un jeune homme plus zélé et il chanta « si cette chanson vous emb...nous allons la , recommencer ». Enfin on s'occupa du fameux Conseil National du parti, qui vécut ce que vivent les roses, et un ordre du jour fut voté à l'unanimité des cinq membres qui se trouvaient encore dans la salle, dont voici les principaux points : De voir le Conseil national fonctionner régulièrement et prendre la direction du Parti (!!!!!); De le voir à concurrence d'un délégué par province élargir la représentation de la jeunesse libérale (!) et admettre un délégué permanent au Bureau. Pour terminer, le député girouette souffla dans l'oreille du président de proposer un vote de félicitations et de remerciements aux élus du Parti et aux dévoués propagandistes pour l'ardeur et le dévouement qu'ils déploient en cette campagne de mai 1914 ! Personne ne s'y oppose, dema-nd-a le Président aux trois derniers assistants qui s'apprêtaient à quitter la salle à leur tour? Alors, l'un d'eux se retournant, lança le mot de la fin: « Après tout on s'en f,.. » Eevne de la Presss Nous avons répondu à la question « gê-nantfe » de l'« Indépendance » sur le programme .catholique qu'elle prétend ne pas. connaître et qu'el'le attaque tous les jours! Elle nous répond à côté, en soulevant une autre question : le parti catholique a manqué à ses précédents programmes sur la question militaire et sur la question financière. Or l'« Indépendance » sait parfaitement que le ministère a abandonné sa politique militaire sous le poids des événements, il a invoqué nettement une situation européenne nouvelle et dangereuse. L'« Indépendance » le sait et elle le sait d'autant mieux qu'elle y a coopéré de tout son pouvoir, dénonçant chaque jour les périls nouveaux — les grossissant même, à notre avis. — Elle s'en est beaucoup vanté. Aujourd'hui elle a le toupet de reprocher au ministère d'avoir tenu compte des événements et d'avoir enga-gé le pays dans des dépenses, dans des impôts, etc., etc. Mais le comble c'est ce qu'elle ajoute: « Le gouvernement a réalisé La réforme militaire sur la base du service personnel généralisé, il a augmenté notablement les effectifs.^ Certes, nous ne l'en blâmons pas; nous estimons même qu'il n'a pas été assez avant dans cette voie, mais nous constatons que sa politique fut en cela, comme en bien d'autres choses, en contradiction absolue avec le programme catholique. » N'est-ce pas un comble: oser dire « nous ne l'en blâmons pas, nous estimons même qu'il n'a pas été assez loin ! » Donc il fallait encore plus d'hommes, plus de canons, et iplus d'impôts par suite? De tout quoi il résulte que le parti catholique n'a pas de programme 1 Ils n'en veulent pas à la religion! — La presse socialiste se charge de donner chaque jour une nouvelle preuve sur la façon dont les socialistes comprennent le terme: « la religion affaire privée ». Un vicaire de Châtelineau ayant avec raison rapoelé aux convenances un individu temps. Demandez-vous s'il n'y a pas à vos côtés des êtres qui rêvent, eux aussi, et qui ont besoin de bonheur; s'il n'y a pas une petite âme toute jeune et toute confiante qui a mis son idéal en vous et que vous allez briser inconciemment, briser sans raison!... — Que voulez-vous dire ? De qui puis-je être l'idéal? — D'un être naïf et tendre qui ne vit que pour vous, et qui est capable de tous les désespoirs si vous vous obstinez \ ne pas la comprendre. — Théo?... fit-il, incrédule. — Vous en doutez? — Cette enfant... cette gosse... vous croyez ? — Ah! si je le crois, la chère petite, j'en suis sûre; tous ses caprices, toutes ses colères, tous ses accès d'humeur n'ont pas d'autre motif. Nous l'avons fait bien souffrir sans nous en douter, la pauvre enfant! Réparez pour nous deux, mon cher Robert ; aimez-la comme elle le mérite et n'allez pas chercher le bonheur ailleurs : il est là. — Théo... Théo... répétait Robert songeur.Et cent choses lui revenaient à l'esprit, des paroles, des gestes, des attentions... Les souvenirs ressuscitaient en foule : la chute da. l'arbre, la veillée de Noël et ce jour où, le voyant désolé, elle lui disait si tendrement : « Je la soignerai pour toi.;. pour toi... « Tout se précisait, prenait un sens, et il s'étonnait d'avoir été si aveugle qu'il n'eût jamais rien deviné, rien soupçonne. Il comprenait enfin, et son cœur s'emplissait d'une pitié douce, émue et reconnaissante pour la fillette dont la tendresse avait grandi secrètement et sans bruit et l'avait peu à peu enveloppé sans qu'il y prît garde. — C'est vrai, fit-il, j'ai la blesser souvent; je le# regrette; mais, pour réparer, il faudrait lui rendre une affection que je n'éprouve pas, que je n'éprouverai jimais.Théo est une bonne petite amie que j'aime très fraternellement; ce ne Lers, jamais plus. *— Vous le croyez; mais le temps se char- ui s'était montré girossier vis-à-vis de lui le Journal de Oha.rleroi » écrit que les ec- lésiastiques « devraient s'estimer heureux i ie ce qu'on les laisse exercer à nos frais ( !) A me profession qui ne repose que sur des M aensonges et des fables stupides. « De deux choses l'une: s'ils croient ce cj [u'ils débitent, cela ne prouve pas en_ fa- ^ eur de leur intelligence; s'ils n'y croient >a8, ce sont de vulgaires charlatans, qui vi- rent de la crédulité des ignorants. ' » Dans l'un et l'autre cas, ils devraient e montrer plus modestes ; mais chacun sait. ^ l^ie c'est précisément quand on a tort jL ju'on cherche à s'imposer à force d'arro- y fanee. cj » Heureusement que cela ne prend plus Ç bvec tout le monde et qu'il se trouve main- g enant des eu vriers intelligents .et libres, £ xnir remettre les tonsurés à'leur place. » " Evidemmeiit, sauf toutes les persécutions, es attaques quotidiennes, les injures, les aux scandales cléricaux les socialistes n'en n roulent pas à la religion ! ^ Une doctrine qui s'effiloclie. — Un mon- l( iieur Bouché, dont nous ne connaissons pas a îxactement la couleur politique, mais qui p l'est en tout cas pas un calottin, a fait, ces à ours derniers, à l'Université nouvelle (so- ïialiste) de Bruxelles, une causerie dont le u < Peuple » nous apporte des échos. > p Le conférencier,qui est «docteur en scien - b >es économiques et directeur de l'école q moyenne A de la ville de Bruxelles », a ex- s posé ses vues sur le libéralisme. « La doctrine libérale, a-t-il dit, s'effrite, j-s'effiloche et se réduit à un anticléricalisme souvent verbal; au point de vue social, elle / se désadapte de plus en plus du milieu. » V Il n'y a pas à dire, c'est bien ça. r Les adversaires de M. Woeste parlent du chef de la Droite, à propos du titre de com- £ te que le Roi vient de lui accorder, d'une manière qui atteste leur profonde admiration. La « Gazette », par exemple, dit: Si nous avions l'honneur d'être M. Woeste, d'être l'homme qui a fait de lui-même, par lui- g même, ce qu'est M. Woeste; d'avoir fa puis- ^ sance et l'autorité de M. Woeste \ de porter sur ^ les épaules le long passé d'activité, de talent, ^ de considération et d'honneurs qu'y a chargé -M. Woeste; d'avoir foroé, par la rectitude ot la ténacité de toute une vie l'estime même des adversaires qui exècrent le plus nos idées ; si ï nous avions fait cela2 nous nous tiendrions pour t satisfait et nous ferions peu de cas d'un titre i que tant d'hommes médiocres ou nuls acquiè- j rent par le seiil hasard de la naissance. Nous ne considérerions point cela comme une grâce suprême, ni une oonsécration quelconque. Il nous semblerait que nous donnons beaucoup plus à la noblesse en daignant l'accepter qu'elle ne peut nous donner en nous tombant sur la tête. Nous^ dirions. — Je suis celui qui est Wceste. C'est assez. i i La magistrature et son recrutement. — M. Picard signale la pénurie de candidats magistrats. Il faut pour notre magistrature belge un effectif de 758 personnes, non compris les greffiers, lès référendaires, les ; juges consulaires. «C'est beaucoup pour no- -pulation de sept millions et demi, dit M. Picard, quand on songe qu'il s'agit d'une spécialité exigeant des qualités rares, des études prolongées et vers laquelle n'attirent pas des appointements séducteurs, sauf, tout au plus, vers la fin de la carrière et pour quelques chançards. « Or, pareille situation étant donnée, des politiciens s'opposent à la réduction à trois membres des chambres des cours d'appel, tandis que, d'antre part, certains étourdis demandent d'augmenter encore le nombre des chambres à cinq conseillers. » Il faut savoir qu'à la cour de cassation, les traitements vont de 14 à 18^000 francs, — à la cour d'appel de 9 à 73,000 francs, — en première instance, de 5 à 10,000 francs, — aux justices de paix, de 5 à 8,000 francs. Le « Journal des Tribunaux » disait naguère, avec beaucoup de raison,à ce sujet : Il n'est pas digne que des hommes à qui la Nation confie la garde de ses biens les plus pré- 1 cieux : le respect de l'ordre et de la foi publique, l'honneur et la liberté des personnes, la sécurité des transactions, l'efficacité mémo des lois, — il n'est pas convenable que des magistrats soient exposés à la gêne et à tous les prosaïques mais cruels tourments de la vie maté-rielle., Dans un régime politique comme le nôtre, où [des fonctions publiques, quelles qu'elles soient, ne peuvent être l'apanage d'un petit nombre de citoyens fortunés, il faut redouter que la médiocrité du sort matériel réservé aux magistrats ne devienne une entrave à leur bon recrutement, en écartant de l'administration de la justice des hommes que leurs qualités de caractère et d'intelligence désigneraient cependant pour s'y employer avec honneur. 1 géra de vous faire mentir. Voyagez, travaillez, pendant que le petit grillon, comme vous l'appelez, grandira au foyer, s'épanouira, deviendra femme, gardant son cœur aimant et fidèle. Pour vous, l'oubli sera venu effacer le passé et c'est alors que vous trouverez tout simple de réaliser co qui est 1 mon plus cher désir, et la prière que je vous adresse en vous quittant, ce que je vous de-mande de faire en souvenir de moi xJromet-tez-moi d'épouser un jour Théo? L'ombre descendait sur le lac sans refroi- ' dir cette douce soirée de printemps, la brume montait entre les roseaux et, dans les arbres, les oiseaux chantaient de ce gazouillis mystérieux et discret qui précède le sommeil. — Pardonnez-moi, dit enfin lentement Ro- 1 bert, je ne peux rien promettre. Laissez au moins le temps accomplir sa triste besogne de destruction, puisque vous ne me permettez même pas d'enfermer ma chère dcmleur dans mon cœur pour en vivre et puisqu'il ne faut pas espérer que les pires chagrins nous fassent jamais mourir. Après... alors seulement après... peut-être...- — Mais, s'écria tout à coup Mme A mâche, la nuit vient, la nuit est venue et Théo ne rentre pas! C'est insensé ; nous fuir ainsi à la veille du départ d'Hélène!... Encore une extravagance, le chagrin, sans doute. Quelle enfant ! François, allez voir du côté de la forêt et appelez-la; je suis inquiète, très inquiète!...La pauvre Mme Amache, qui, depuis quelque temps, ne connaissait plus guère le tranquille repos de son fauteuil, allait et venait do l'un à l'autre,interrogeant^tout le monde. Quand Hélène, qui revenait de prier une dernière fois dans la petite église, ne vit pas sa cousine, son front se rembrunit. — Elle se sera attardée sans doute, elle va revenir d'un moment à l'autre» dit-elle, dissimulant son souci Peu après, François rentra; il n'avait rien vu, et personne n'avait rencontré la jeune : - ■ - . JL ^ j C Deliie Chronique 1 Les nominations à l'administration des ! icmiiis de fer. — Dans le cadre des chefs 1 3 halte : è M. Kopp, chef de halte à Bruxelles (chaussée f i Louvain), passe à Gelrode; M. Vanderplanc- 3n, chef de halte à Gelrode, est nommé en la S ême qualité à Heirweg ; M. Govaert, agréé à s eet-Betz, est chargé des fonctions de chef de g ilte à Bruxelles (chaussée de Louvain) ; M. ^ andervreken, açréé à îsieuwkerken (Waas), est îargé des fonctions de chof de halte à Haren j. ?illeul) ; M. Roose, chef do halte à Petit-En- ç lien, passe à Wamont (Landen); M. Vercam-on, agréé à Capellen, est chargé de desservir . balte de Petitr-Enghien. c Trois mois de congé avec solde.— A l'admi- j Istration des chemins de fer, postes et té- j igraphes, les fonctionnaires et employés j >nt admis à la retraite, par limite d'âge, j > 30 novembre de l'année, pendant laquel- f i ils comptent 66 ans. Exception est seule- j Lent faite pour ceux qui sont reconnus im- ( ropres au servj.ee, lesquels sont pensionnés , 65 ans. < M. le ministre vient de décider d accorder J n congé d'un trimestre, ^ avec traitement - Iein, c'est-à-dire., à partir du 1er septem- j re, à tout le personnel des services actifs ( ui serait admis à la pension le 30 novembre { aivant. ^ La réorganisation aux chemins de fer. — ' es études relatives à la constitution d'un . arvice spécial de personnel des train b ; îhefs-gardes, gardes et transbordeurs) ont té poussées activement par le3 fonctionnai-es supérieurs du département et sont ter- , linées à l'heure actuelle. Diverses unions professionnelles de chefs-ardes et gardes ont été autorisées à expo-er leurs desiderata et leurs propositions. Le ministre des chemins de fer vient de écider, en principe, de tenter un essai,tout u moins partiel. Dans ce but, six premiers chefs-gardes eront détachés à la direction de l'exploi-aion à Bruxelles et adjoints à un fonction-aire compétent ayant le grade d'inspec-eur de direction. Ces premiers chefs-gares prendront le titre de vérificateurs. Ils uront pour mission de s'entendre avec le ersonnel intéressé pour l'examen de tou-es les questions qui les concernent et se-ont ainsi en mesure de présenter des propositions d'amélioration. LA VILLE Au palais de Bruxelles. — Un grand dî 1er. aura lieu le 16 mai, en l'honneur des louveaux ministres des Etats-Unis et du Brésil accrédités près la cour de Belgique. La visite des souverains danois. — Voici e programme officiel de la visite des souverains : 19 mai, arrivée à la gare du Nord à 15 h. 09. A 3 h. 15, au Palais de Bruxelles, présentation du duc de Brabant, du comte de Flandre, ie la princesse Marie-José, des présidents du Sénat et de la Chambre, des ministres à porte-Feuille, des dignitaires de la Cour. A 7 h. 15, dîùer de gala au Palais de Bruxelles.20 mai, à 9 heures du matin, revue des troupes à l'avenue de Tervueren ; à 2 h. 30, Leurs Majestés se rendront au Concours hippique. Retour au Palais et^ à 5 h. 30, visite à l'hôtel de ville. R-etour au Palais vers 6 h. 30. A 7 h. 30, dicter intime des souverains. Les dignitaires des leux cours dîneront à la table du grand maréchal.Le 21 mai, à midi, déjeuner à l'hôtel de la égation du Danemark. A 7 heures, dîner au château de Laeken. A 9 heures, représentation au théâtre privé le Leurs Majestés. 22 mai à 9 h. 45, au Palais de Bruxelles, réception du consul et des membres de la colonie lanoise en Belgique. A 11 h. ,45, départ de Leurs Majestés par la gare du Nord. A la gare frontière de Quévy, le 19 mai, jpe garde d'honneur, du 2e chasseurs à Died, en grande tenue, avec musique etdra-oeau. rendra les honneurs. Le lieutenant général Ruwet,commandant a 5° division d'armée, et les autorités civi-es, se trouveront à la gare pour saluer le roi et la reine de Danemark. *** Il se confirme, prétend une note d'agence, qu'à l'occasion du séjour en Belgique cille. Le couvert était mis, les b.mpes allumées, 3t Nanne annonçait le souper, mais on no .'écoutait pcis; il fallait chercher Théo, demander de l'aide, se mettre en campagne, iller en forêt... Et la pauvre 1" 3 Amache ie désespérait, voulait que l'on courût de xïus les côtés à la fois. M. Rinelli faisait do /ains efforts pour la calmer. — Il faut Robert... allez chercher Robert, lisait-elle, il la retrouvera sûrement, lui ; il connaît ses# habitudes- — J'y vais, fit Hélène. Elle monta dans sa chambre pour chercher un châle et s'aperçut que la photographie de Robert, placée sur l'étagère de Théo l'y était plus. Son inquiétude se précisa; elle craignait non un accident, mais un coup le tête, une de ces folies comme en ont par-:ois ces cerveaux où l'impulsion et l'imagination se combinent pour annihiler le bon-sens et le raisonnement. — Si vous saviez comme je suis tourmente, dit-elle à Robert; Théo était soucieuse 3t triste depuis quelque temps; elle chan 2;eait. Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans sa tête? Je la crois capable d'un acte de dé-sepoir; je n'ose vous dire ce qui me vient à ['esprit. — Le lac? fit Robert en baissant la voix. — Oui, allons de ce côté; questionnons les pêcheurs. Ils longèrent les berges et gagnèrent une cabane à demi-cachée dans les roseaux. La lune brillait au-dessus du lac qui semblait l'argent et des myriades d'étoiles s'allu tuaient dans le ciel. Le père Laverne, pas plus que son compagnon, le père Camarade, deux vieux fidè-es de^ la pêche, n'avaient rien vu; cepen-iant, ils n avaient pas quitté les bords de .'eau : on pouvait, d'ailleurs, s'enquérir auprès de l'épicier; M. Leroux, qui s'était tenu ;oute l'après-midi dans sa barque, péchant i la dandinette. Hélène et Robert allèrent chez ce dernier, l'informèrent en route, questionnèrent les . es souverains danois,le roi Albert ira aveû 3 roi de Danemark faire une visite au. ort d'Anvers. » —• Au Salon triennal. — L'ouverture du Sa-^ on triennal, des Beaux-Arts, dont.ç'a ét$ 3 vernissage vendredi, s'est- faite, samedi, , 2 heures. au_ Palais du Cinquantenaire., /ensemble de l'exposition 8e présente très lien. Un réel progrès s'accuse non que de ensationnelles révélations soient ménagées ux visiteurs, mais en ce sens que le niveau1 général est en hausse et qv.e le dessin un jeu négligé ces dernières années, reparaît. Quelques bons envois de l'étranger. Un eau compartiment d'eaux-fortes rehauS" ees. De jolies choses d'art moderne. Le catalogue annonce 1353 numéros, noa emprise « la classe des arts décoratifs ». < Un peu avant trois heures, le Roi et la leine font leur entrée. Le Roi est en uni-orme de général, accompagné du colonels tlaes et du commandant Preud'homme. La Seine, accompagnée de la baronne délia •'aille d'Huysse et du baron de Woelmont, crand maître des cérémonies, porte une toi-* ette libert.y crème-beige, un manteau bro-îhé-argent, un chapeau tulle noir, un col dbeline et un collier de perles fines. ï'ies souverains sont reçus par M. le mi* îistre des Beaux-Arts, le duc d'Ursel, M-.* ^lax, M. De Mot, M. Lambotte et M. Ver" ant et font leur entrée, à travers l'affluen-:e des visiteurs très respectueux et des plus sympathiques. ^ Leurs Majestés s'avancent, de salle en >alle, escortées de leur suite, prennent unj ;rand intérêt aux divers compartiments parcourus, stationnent devant les tableaux ït les sculptures que leurs qualités mettent en vedette. Un arrêt naturellement, devant les bus^ es royaux dus au ciseau du sculpteur Rous-1 3eau et destinés à la salle des séances du' Sénat. Partout se pressent et font la haie sur îé passage des souverains, le monde artisti-' }ue et le monde tout court. Il est 5 heures quand Leurs Majestés' prennent congé, le Roi assurant le ministre' les Beaux-Arts du plaisir que lui a procuré! [a visite du Salon, la Reine, à qui une riche çerbe d'orchidées a été offerte, saluant' gracieusement chacune des personnalités présentes. La protection de l'enfance — Dimanche rnatm, à l'hôtel de ville, M. Paul Weto, juge des enfants de Bruxelles, a donné au >orps enseignant de la capitale une confé* rence relative à l'application de la loi s-ur la protection de l'enfance. M. Wets expose tout d'abord que la pro* tection de l'enfance relève plutôt, à l'heure actuelle, des questions sociales que des questions juridiques. M. Paul Wets rend un éloquent hommage aux initiatives de feu Le Jeune, de feu Hector Denis, de MM. Begerem et Carton do Wiart, en matière de protection de l'enfance.L'honorable magistrat fait, ensuite, une analyse détaillée de la 1 oi de 1912; il traite, spécialement, la délicate question de la déchéance paternelle. A noter ce pasage : Très souvent le public, non initié, s'adresse au Juge des Enfants pour lui signaler des cas d'abus d'autorité paternelle, de mauvais trai-> tements sur les enfants, d'exploitation de mi-< neurs, de conduites notoirement scandaleuses, justifiant l'intervention de la Justice. Le juge des enfants ne peut que leur indiquer la procédure régulière sans autre intervention possible de sa part. Il en résulte souvent{ en cas * d'urgence, une perte de temps préjudiciable aux intérêts des mineurs. C'est au procureur du Roi qu'il faut s'adresser.M. P. Wets expose les dispositions nouvelles concernant l'institution du juge unique, le vagabondage habituel, etc.: La loi s'applique aux enfants âgés de moina de 16 ans. Le juge exerce le droit de correction paternelle; avec le concours de ses: dévoués délégués et déléguées, auxquels la réussite des nouvelles dispositions légales est due, pour la plus notable part. « Le délégué doit se pénétrer de ce que c'est sur la sincérité des renseignements contenus dans son rapport que la sentence du juge sera pour la plus grande partie assise. » M. le juge \Vets fait l'éloge de la noble; mission des délégués, qui aident à juger, dans sa mission. Il indique ensuite les avantages de la loi nouvelle, en ce qui concerne la protection de la moralité des jeunes filles, de la répression du travail forcé exténuant d'enfants et de la mendicité infantile. U termine en conviant les éducateurs de l'enfance à prendre généreusement part à l'application de la loi. J riverains, personne n'avait aperçu Théo. j Le bruit se répandit rapidement dans le village; on en parlait de porte à porte, des groupes se formaient dans la rue, on causait a voix basse. Deu-î douaniers vinrent offrir leurs services pour faire des recherches; nul ne connaissait le pays comme eux., On allait partir à l'aventure, quand des terrassiers qui venaient de la frontière racontèrent avoir croisé, dans un sentier, une jeune fille blonde, sans chapeau, qui marchait rapidement, suivie d'un petit mouton' blanc. Bien que surpris par cette rencontre en pleine forât, ils avaient passé sans rien dire. C'était au delà du Pré-Bouillet, di-; saient>-ils, du côté du Creux-d'Enfer. — Si loin, fit Mme Amache, consternée !.., Qu'allait-elle faire là, mon Dieu? N'est-ce pas de ce côté ç(ue vous faisiez une coupe à' l'automne dernier? — En effet, répondit Robert. Puis il ajouta, s'adressant aux douaniers ? — En route, mes braves, puisque nous avons une piste, avant minuit nous serons là-haut et nou3 y trouverons notre vaga^ bonde égarée, sans doute, efc probablement endormie au pied d'un sapin. Tranquilliser vous, madame Amache. François voulut suivre Robert.- — A votre âge, grognait -Tanne, qu'est-ce que vous irez faire là-haut ? Vous les retar-* dez et c'est tout. — Nenni, nenni, faisait le vieux en branlant la tête; vous avez bien trouvé des brag pour soigner la vôtre de « petite^ » ; pareille-1 nient, moi je trouverai bien des jambes pour aller chercher la mienne I Ils s'éloignèrent tous les quatre. Alors commença l'attente, l'anxieuse attente, vide, désœuvrée, que rien ne peut occuper, que rien ne peut distraire 1 1 attente où le moindre bruit prend des proportion# formidables,où l'on écoute avec angoisse les minutes passer au lent tic-tac de la pendule, où l'on perd la notion du temps,> du réel, du possible...Oh! l'interminable veillée dans la salle à manger silencieuse \

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de Bruxelles behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1861 tot 1914.

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