Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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07 november 1918
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s.n. 1918, 07 November. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Geraadpleegd op 03 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rr1pg1jm26/
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Jeudl'7 Novembre I9I8. Le ntunâfco 5 eeat. Ame Année. N* 1477. PRIK B'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 2s par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les Internés fi. 0.73 pat mois; 2 11. par trimestre. Etranoer: 1 S. 75 par mois, 4 S. par trimestre. Soldats au front: 3 florins par trimestre. Les abonnements partent du .er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les (rais de dispositloi sont & rharcr* Hp 1,ahr>tiYi<& Rédaction et Administrations Place Notre-Dame 23 - Maestrlcht. Le courrier de la meuse QUOTIDIEN BELGE P»dM «n Septombr» 1914. PETITES ANNONCES 15 cent la ligne ou son espace corps S. Pour «ne semaine : 10 cent. Avis mortuaire : 10 1. 1 fl. ; au-dessus: E. 1.50 avec maximum de 20 lignes. Annonces permanentes S'adresser au bureau. MAESTR1CHT. Téléphone Intercommunal 4 5. Un gage de paix durable. ! Un qui tient bon, c'est le docteur Krebe que nos lecteurs connaissent bien. A l'heure où l'empire allemand est sur le point de sombrer, il continue bravement ea propagande auprès des catholique? neutres et poursuit inlassablement son oeuvre qu'il dit iptre de réconciliation entre les catholiques des pays belligérants.Le No. d'octobre 1918 de sa ^Correspondance catholique mensuelle" met *w»us nos yeux un rapport sur „la situation de l'Eglise dans la Roumanie occupée". Bien entendu, op nous y montre les bienfaits :qui résultent pour la religion de la victoire allemande. Les historiens trouveront là, paraît-il, une documentation objective... C'est tant mieux, car les renseignements fournis arrivent à point pour commencer l'histoire de l'occupation allemande en Roumanie! Pour nous, nous y voyons u;ne manifestation de plus de cette mentalité faussée des catholiqu.es allemands. Nous osons' espérer que l'a défaite des Centraux contribuera à réformer cette mentalité, et nous me craignons pas d'affirmer que ce réajustement de l'esprit catholique allemand au sein de l'épreuve, nous apparaît comme un des gages lee plus solides d'une paix durable. « ^ i « > »>. La correspondance en question est signée de Sa Grandeur Mgr Raymond Metzhammer, archevêque *d^e Bucarest. Nous constatons simplement que Mgr Metzhammer est un sujet allemand ; son va6te archidiocèse correspond exactement au territoire roumain occupé par les Centraux, et compte 80.000 fidèles fca-tholiques, sur lesquels 80 p. c. au moins sont allemands ou [hongrois, le reste étant composé de français, italiens, roumains, bulgares et autres slaves. On nous présente comme un acte d'hostilité contre l'Eglise catholique l'internement des sujets des empires centraux, y compris les prêtres, au moment de la déclaration de guerre. Est-ce bien sous cet aspect qu'il faut présenter un acte accompli normalement par les gouvernements des autres pays belligérants ? On nous dit que le feldmaréchal von Mackensen parut souvent dans la car thédrale catholique de Bucarest pour des Te Deum d'action de grâces. Cette sorte de consécration de la victoire de l'ennemi par le (culte catholique est-elle donc un moyen de ramener les dissidents roumains à l'unité catholique? Mais les Allemands ne comprennent pa3 ces nuances. C'est ainsi que le traité de Bucarest, si humiliant pour la nation roumaine, imposait la reconnaissance, en faveur de la religion catholique, de droits égaux à ceux de la religion roumaine orthodoxe. Semblable protection n'est pas faite pour gagner au catholicisme les sympathies du jpeuple roumain. Au reste, même liberté accordée aux religions protestante et musulmane: toutes clauses favorables aux Centraux et leurs alliés d'alors I Enfin, l'Allemagne imposait à la Roumanie la reconnaissant du titre et des droits de citoyens roumains aux Juifs, jusque là iconsidérés comme é-trangers, pour la (bonne raison qu'il avait fallu défendre les populations roumaines contre leur rapacité. Evidemment ils devaient être des agents dociles entre les mains de leurs protecteurs germaniques en vue d'assurer l'asservissement économique roumain. ®Les pauses de ce traité du 7 mai, * déclaré M. (Take Jonesco, ont été combinées de telle sorte que rien ne reste à 3a Roumanie et aux Roumains." Il va de soi qu'un catholicisme protégé par l'Allemagne devait être englobé dans l'aversion profonde que l'on nourrit au-delà des Carpathes pour tout cç qui est allemand. Qu'on s'imagine à la tête de l'Eglise belge, au lieu d'un cardinal Mercier, un archevêque allemand, venu dans les fourgons de l'envahisseur! Fût-il aussi vénérable, aussi digne de respect et de confiance que Mgr Raymond Netzhammer, croit-on que la religion aurait gagné (à paraître ainsi faire cause commune avec un ennemi abhorré, violateur du droit le plus indiscutable et le plus sacré? Mais une religion catholique s'alliant à la force brutale ne serait plus catholique! C'est cependant ce qui menaçait de se produire en Roumanie, quelle que fût par ailleurs la sainteté et la pureté de vues des représentants du culte catholique. Le Dr Krebs ne voit à cela aucun inconvénient; il se réjouit au contraire d'une odieuse protection accordée aux catholiques, au même titre du reste qu'aux protestants et aux musulmans! A cet exemple, on reconnaît toute sa méthode de rapprochement des frères dans la foi: méconnaissance des principes du droit, froissement des sentiments les plus légitimes et les plus sacrés, expansion du catholicisme par le moyen de la puissance et de la force germanique . C'est tout-à-fait ce même esprit qui autrefois inspirait la défunte monarchie austro-hongroise: soi-disant protectrice du catholicisme chez les Slaves, elle s'opposait encore, quelques mois avant guerre, à la conclusion d'un concordat entre le St-Siège et la Serbie qui jamais cependant n'aurait été accessible à un apostolat protégé par le Habsbourg, ennemi héréditaire de la maison des LKarageorge vit ch. . . B|feDr Krebs continue à se plaindre de ce que les catholiques de l'Entente et spécialement les catholiques anglais, et surtout français, bien loin d'entrer dans ses vues de réconciliation entre catholiques des pays ennemis, se livrent encore à'des attaques contre leurs frère6 dans la foi. Nous ne faisons pas difficulté à admettre que parfois du côté des Alliés, l'exaspérationdu sentiment patriotique ait fait dévier le sens religieux et cathofi-que en certaines âmes et non toujours des moins éclairées. Mais nous ne reconnaissons pas à M. Krebs le droit de se scandaliser. Evidemment, nous n'espérons pas pouvoir lui démontrer que son pays est responsable de la plus Tior-rible des guerres qui a été conduite par les siens de la façon la plus inhumaine qu'on pouvait imaginer. Sur ces choses, il veut faire confiance au témoignage des autorités officielles de l'empire qui à nos yeux, — fet de l'avis du monde civilisé dans sa presque totalité, — se sont rendus coupables de banditisme international et se sont fait du mensonge une loi pour parvenir à leurs fins. Nous lui demandons seulement de faire un petit effort d'objectivité (intellectuelle pour se représenter ce que des catholiques, pour qui le patriotisme est Une vertu et un sentiment [naturel de piété filiale, peuvent éprouver à l'a vue de leur patrie, traîtreusement assaillie, lâchement foulée aux pieds et martyrisée. Nous le prions de croire que pour voir les choses sous cet angle, ils ont d'excellents motifs, autrement convaincants et frappants que tous les rapports, officiels ou non. Après cela, qu'il nous dise quels peuvent être les sentiments qu'éprouvent des enfants à l'égard du bourreau de leur mère. Mais au-dessus de cette aversion instinctive, il y ta une idée de justice qui demeure dans toute sa force, même et surtout aux heures de calme et sereine réflexion. C'est pour l'avoir oublié que notre docteur d'outre-Rhin ne comprend rien à l'attitude réservée des catholiques alliés à d'égard des essais de rapprochement tentés par leurs coréligionnaires allemands. Il nous confie qu'il a lu avec satisfac-tiondans la „Revue pratique d'Apologétique", un article de Gustave Bardy sur ,,1'unité de l'Eglise et la guerre". — S'il était autrement au courant de la littérature catholique française, il saurait que cet article ne constitue pas une exception. — Mais il déplore que l'auteur n'ait que mépris pour ,,1'union catholique internationale" de Zurich. Cependant Krebs n'ignore pas à qui revient l'initiative de cette union. Nous avons dit à nos lecteurs ce qu'il fallait penser de cette entreprise et des encouragements reçus du Vatican. Peut-être que Je docteur de Fribourg ne saisira jamais le sens profond du malentendu qui nous sépare, mais avant que le6 catholiques alliés puissent mettre leur main dans celle de leurs coréligionnaires d'outre-Rhin, ceux-ci devront réformer plus d'une de leurs manières de voir. Au début ide fla guerre, ils ont trop souvent, dans ieuir pharisaïsme, considéré le conflit armé comme une croisade de la vertueuse Allemagne pour détruire ce foyer de corruption qu'était la France irréligieuse. Est-ce tque ceftains prêtres allemands n'allaient pas jusqu'à dire qu'après la victoire, le catholicisme germanique réformerait l'Eglise romaine elle-même? Langage presque digne de Luther!... Eh bien, soit!, la guerre est un châtiment pour la France et tous les peuples coupables devant Dieu. Mais si le kaiser est un nouvel Attila, „fléau de Dieu", nos évêques, belges et français, sont les successeurs de Léon-le-Grand et autres défenseurs des cités menacées par les barbares, et comme autrefois, à l'heure qu'il lui plaira, et ce sera bientôt, le Tout-Puissant brisera son indigne instrument. Alors, les catholiques allemands pourront se rappeler que leur religion condamne la guerre et qu'il n'est pas possible de la sanctifier, même en invoquant de nobles motifs pour couvrir de grosses convoitises... Au cours des "hostilités, quand l'Allemagne comprit l'impossibilité de vaincre par ila seule force des1 armes, alors elle parla de réconciliation. Des catholiques notoires entrèrent eji campagne et évoluèrent dans leurs idées sur la guerre et la paix au gré des intérêts de leur pays; tel le trop fameux Erzberger aujourd'hui ministre. Nous ne nions pas la sincérité de ce revirement, mais il n'a rien de désintéressé. Ces gens-là, parfaitement inconscients de leur effrayante responsabilité, prétendaient sans rien retirer de leurs prétentions illégitimes, nous faire accepter un rapprochement. Sans doute avec le nouveau règne en Autriche, et l'influence du professeur Lam-masch, juriste éminent et esprit droit qui eut une si large part aux initiatives de Zurich, on put remarquer de profondes modifications dans la mentalité des catholiques centraux sur les questions de droit international, de droit des peuples qui font tout le débat de la (guerre; mais ces tendances ne peuvent dominer. Les catholiques allemands rêvaient de puissance germanique dans le catholicisme échafaudée sur les conquêtes de l'Allemagne prussienne à l'Est et à l'Ouest et sur l'union intime des deux empires centraux qui devait fortifier les positions de la (confession romaine en Allemagne même: conceptions toutes de force et d'hégémonie. " » " . • . " ! Conceptions fausses par conséquent, fausses surtout dans l'esprit qui les anime, car fil en va ici comme pour les protestations de foi allemandes en la société des nations: le langage est de venu le même kque le nôtre, mais lajjen-sée est différente. A la veille 'de l'effondrement de la monarchie des Habsbourg, on affirmait solennellement en Autriche la nécessité d'une grande puissance catholique au coeur de l'Europe. La Providence est en train !de donner la réponse et ide prouver que l'Eglise est au-dessus des puissances humaines dont aucune ne lui est nécessaire. Il nous semble que fca reli^ gion catholique, apparaissant aux peuples slaves, non plus comme protégée par un Etat germanique détesté, mais venue à eux (par le moyen de leurs frères de race, unis au siège de Pierre, mais libres comme eux, "peut espérer de grands, progrès en Orient. Plus particulièrement la Roumanie schismatique se sentira attirée par la fculture catholique de ses grandes soeurs latines d'Occident. Quant au catholicisme germanique, nous osons espérer qu'il sera renouvelé et rajeuni par l'épreuve. Il faut que la direction de Cologne cesse d^exercer cette influence prépondérante qui a trop fait considérer la religion aux catholiques d'outre-Rhin en fonction de la puissance de l'empire allemand prussien. Leur doctrine doit 6e purifier, leur vie intime s'élever davantage. Les événements se chargeront de leur faire comprendre que la puissance n'est pas l'idéal du Christianisme. Après quoi, ils pourront reprendre au sein du catholicisme leur humble place comme l'Allemagne au sein de la société des nations. Qu'ils Sachent qu'autant qu'eux nous désirons des manifestations internationales de la vitalité catholique. Nous osons espérer que leur influence progressera dans le monde germanique. Récemment un confrère pour se défendre du reproche de cléricalisme, affirmait que sa "thèse du maintien de l'Autriche n'était pas favorable àu catholicisme allemand. En effet, la réunion de l'archiduché d'Autriche à l'Allemagne fortifie le catholicisme allemand et enlève au protestantisme sa supériorité. Pour ce qui nous concerne, nous affir nions carrément notre joie de ce bon résultat. La franc-maçonnerie qui a poui-suivi avec ténacité la destruction d la monarchie des Habsbourg, en ser? pour ses frais. Ce qui rend l'Allemagne dangereuse, c'est, comme l'écrivait récemment Gé-rald 'ici-même, l'esprit de Luther. Si don-un catholicisme allemand, rajeuni pa> l'épreuve, pénétré des principes cathol. ques du droit international, teîë que les précise Benoit XV qui a manifesté sa confiance dans l'Amérique de M. W14-son, devient prépondérant en Allemagne, si par ailleurs, ;comme l'affirmait naguère à juste titre un ministre anglais, ce qui doit changer en Allemagne, ce sont l'es esprits et les coeurs, quel gage plus précieux de paix durable pourrion6-nous espérer? C, En Belgique ijly muni»- On annonce la mort: De M. Gaspard Derecque, décédé à Antoing le 26 octobre. De Mlle Florentine Henneuse, décédé^ à Bruxelles, rue de Ligne, 54. De M. Joseph Dumonceau, gendarme pensionné, décé'dé à La Louvière, le 25 octobre, à l'âge de 64 ans. De Mlle Dymphna Debremaeker, décédée à Tourneppe le 31 octobre, à l'âge de 21 ans. De M. Edouard Lequy, architecte, décédé à Bruxelles, le 20 octobre. De Mme Berthe Gérard, née Sirjacq, décédlée le 30 ioct., à l'âge de 27 ans. De Mme Vve L. Herbaux, De M. Emile Delacenserie,évacué de Tournai, décédé à Irchonwelz le 30 oct, dans sa 18e année. De Mme Vve Guillaume van Haelen née van Steenwegen, décédée dans sa 76e année, à Bruxelles. De M. Arthur François-Deltombe, né à Spy, Namur, 'décédé à Malines le 31 oct., De Dame Albert Schmidt, décédée à Laeken. De Mme Vve Fernand Bertinchamps, née Isaac, décéjdée1 à Soignies le ter nov. De Mme Ivan F.raiteur, née Janssenss décédée dans sa 33e année, à Bruxelles De la dame du docteur Cauchie, née Adolphine Caulier, décédée dans sa 77e année. De Mme Paul (Mariage, née Maria Hubaut, décédée à Frasnes-lez-Buissenal, à l'âge 34 ans, administrée. De Mme Vve Hubert Roufosse, née Maria Smeets, décédée à Bruxelles. De Mlle Suzanne Villers, décédée à Koekelberg, à l'âge de 14 an6. De M. Auguste Mallien, décédé à Nivelles dans sa 75e année. De Mme F. Dachelet-Janssens, décédée le ier nov. à Etterbeek. De Mme Victor Burniat, née Clémence Hauvel. De Mlle Hélène Friche, décédée le 2 nov. à Cureghem. De M. Arth| Godaux, décédé à Etterbeek.De Mme Ceutrickx née Louise Ver-doodt, décédée à Bruxelles le 2g oct. De M. Paul Lenders né à Marcinelle le 29 janvier 1898, décé'dé le 2 nov. à Uccle. De M. Léon Baudry, décédé à Ath, à l'âge (de 29 ans. De M. 'Charles Dubois, né à Chatelet le 12 mai 1875 ^t décédé à Forest le 1er novembre. De Mlle Maria Robeyns, décédé à SchaeTbeek. De Mme Rosalie Lauwers, née Dubois d'Enghien, décédée à Bruxelles. Les Allemands battus sur tout le front. L'ennemi est en retraite entre l'Escaut et la Meuse. Les Britanniques a JFtoisin. - Les Français à, Guise et à Chaumont-Porcien. - Les Américains à Beaumont, L'ennemi en retraite sur tout le front. Décision du Conseil de Guerre de Versailles L'Allemagne doit demander l'armistice à Foch. Les parlementaires sont en route. - Une note de "Wilson. La Situation Sentant la partie perdue, l'Allemagne se rappela les 'tentatives infructueuses auprès d'elle du président Wilson, lorsqu'il espérait l'amener à un conception saine des exigences de la vie internationale. Elle voulut voir en celui qui depuis lors est devenu 6on plus terrible adversaire, le médiateur dont l'intervention lui permettrait de se tirer au mieux de la situation {inextricable qui est devenue la sienne. Disons-le, le gouvernement de Berlin jie 6'est pas complètement fourvoyé. M. Wilson a toujours aspiré au rôle Ide médiateur dans ce conflit; mais contrairement à l'attente de nos ennemis, le président américain n'a pas voulu agir en dehors de ceux qui sont devenus ses associés dans la lutte pour le rétablissement du droit II s'en est remis à eux du soin de déterminer le6 conditions dans lesquelles l'Allemagne serait admise à prendre part aux pourparlers de paix. Les Alliés viennent de faire connaître leur réponse. 0(n peut la résumer ien quelques mots: si l'Allemagne veut savoir à quelles conditions nous acceptons de cesser la lutte qui menace de conduire à l'écrasement de ses armées, qu'elle s'adresse au maréchal Foch. C'est ainsi qu'ont agi la Bulgarie et l'Autriche. Il ine convenait pas que le coupable bénéficiât d'un traitement plus favorable que ses complices. Le kaiser et Hindenburg subiront l'humiliation de l'envoi des parlementaires. Ils solliciteront sur le champ de bataille la suspension d'armes qu'ils réclament et les conditions leur en seront dictées par les deux représentants des armées victorieuses de terre et de mer, le maréchal Foch et le délégué de l'amirauté britannique.Ainsi, l'Allemagne se sentira vaincue Tous ceux qui la connaissent — en est-il encore qui l'ignorent? — admettront que cette épreuve ne sera pas Sans influence sur son orgueil. S'il était acquis qu'il fût possible de se tirer sans préjudice moral et matériel d'une aussi formidable et hideuse aventure que celle qu'a voulue l'Allemagne, s'il é-tait possible que les auteurs d'un pareil acte de banditisme se retirassent le front haut et l'épée au côté, quel balnc-seing donné à l'avance aux peuples qui nourrissent des idées perfides et des plans criminels!... Cela, les Alliés ne l'ont pas voulu et leur fermeté en l'occurence est la meilleure garantie de la portée morale des grandes heures historiques que nou3 allons vivre. . • . Les événements d'ailleurs incitent l'Allemagne à devenir docile. A peine connue à Berlin, la décision du conseil de guerre de Versaill'esj, y a Vdéclenché le idjéi-part des parlementaires pour le quartier-général du jjnaréchal Foch. Ils y arrivent à un Imoment choisi. .Sur tout le front, les armées allemandes reculent dans un mouvement désordonné — quoi que dise le rédacteur du communiqué Wolff. Hindenburg en arrive, en effet, à sacrifier ses (grandes voies de retraite. On ne fait cela que contraint et forcé. Sur le front des Flandres, l'armée du Roi borde la ligne du canal de Ter-neuzen et celle Ide 'ï'Escaut. La barrière est Solide et les nôtres sont bien inspirés à ne pas en tenter la rupture, attendu que les opérations entreprises au centre et à l'aile droite du front vont contraindre les Allemands à se retirer quand même. Depuis l'Escaut au nord de Valenciennes jusqu'à la Meuse, l'ennemi bousculé recule. Devant les armées i britanniques, VINGT-CINQ DIVISIONS ENNEMIES ONT ÉTÉ BATTUES, ELLES ONT £DU FUIR, ABANDONNANT AUX VAINQUEURS UN GRAND : NOMBRE DE BATTERIES COMPLÈTES.La poursuite a porté les1 armées Byng et Rawlinson à Roisin (ep Belgique), à Le Quesnoy, au-delà de la forêt de M or-mal, à Berlaimont sur le canal de la Sambre et à Barzy. A la droite britannique, les Français prennent part à la poursuite. Après avoir brisé la résistance ennemie au cours de combats qui leur ont procuré 6.000 prisonniers, ils ont, donnant la main aux Américains qui avancent dans les Ardennes, contraint l'ennemi à [retraiter en direction générale de Hirson et de Charleville. Selon Reuter, les Américains seraient à Beaumont et l'armée von Gallwitz continuerait sa retraite vers le nord, sacrifiant ainsi la grande voie ferrée de Thionville à Hirson. On le voit, la Situation de l'armée allemande est précaire et la capacité de résistance dont nos ennemis pourraient faire état pour exiger un adoucissement des conditions qui vont leur être soumises, diminue de jour en jour. Ils ont , le choix (entre une capitulation sans désastre militaire et ce désastre même. Peuvent-ils hésiter alors que le bolche-visme d'autre j>art les menace? Souhaitons pour eux et pour le monde qu'ils s'inclinent devant l'arrêt (irrévocable. Sur le Front sccidenfal Comment las Belges passèrent 1* canal de dérivation. Front belge, 5 novembre, — D'un té" moin oculaire. Pendant ces derniers jours des combats acharnés se sont livrés devant 1* canal de Sehipdenck. Les Allemands s'étaient retranchés derrière les positions que les civils étaient contraints de construire. Ces positions étaient tris fortes sur certains peints, notamiaent pris des ponts. Une compagnie avec 12 mitrailleuses occupait une ligne de 150 m. Devant les efforts énergiques des troupes belges et les succis remportés au sud, les Allemands abandonnèrent la ligne du canal de Schipdonck, pour te replier derritre le canal de Gand-Terneuzen. Les Belges n'étant pas trempés par le stratagème des centre-attaques ennemies au moment même où l'évaeuation avait commencé, ne perdirent pas contact avec l'ennemi malgré la défense acharnée des arrière - gardes soutenues par des mitrailleuses. Nous avons avancé hier, notamment à l'ouest de Selzaete et dans la région du N.-O. de Oand dont nous apercevons les tours. Nous avons traversé, hier, le Metjesland dont les paysages souriants sont immortalisés par les romauciers flamands. Combien de beautés encore anéanties : Hansebeke, Landeghem, Nevellen, Lae-them, St-Martln, Tronchiennes, irrémédiablement endommagés par l'ennemi.Les Allemands ont fait sauter les tours des églises parmi les civils restés dans les caves. 11 y en a un grand nombre empoisonnés par les gaz toxiques. A Hansebeke seul on oompte 27 morts. Les autres civils, qui s'étaienf enfuis et qui reviennent maintenant que leur pays est libéré, pleurent devant les champs éventrés, les maisons détruites, en ruines, et les meubles démolis par l'ennemi, accumulant les désastres dans sa rage impuissante. Pendant mon pèlerinage, j'entends des grondements de canons et des crépitements de fusils et de mitrailleuses. Les derniers détachements ennemis sont chassés de la riva ouest du canal de Terneuzen et accès ouest et sud de Qand. Je finirai par cette impressioa de grandeur tragique. J'ai vu un régiment, musique en tête, drapeau déployé, faire une entrée dans un village que les Allemands bombardaient encore. L'air martial et impassible des homme» est une garantie d» la victoire complète et prochaine. Ces Américains à Beanmottt. - £a grande retraite allemande aurait commencé. LONDRES, 5 Novembre. — L'Agence Reuter apprend que les Américains ont occupé Beaumont et ont atteint la boucle de la Meuse située plus à l'est. Ils ont établi une tête de pont au sud de Dun. Dans ce secteur, les alliés ont, comme sur presque tout le reste du front, perdu également le contact ave» le gros de l'armée ennemie. L'ennemi se retire, quoiqu'il ne soit plus qu'à 10 kilomètres du chemin de fer Montmédy-Mézières. 11 semble donc que la grande retraite dout on parlait depuis un certain temps a réellement commencé. L'im|)or)a[n'ce de l'avance américaine »iw la Meuse. LYON, 5 novembre. HavaB. — L'„E-cho de Paris" écrit entre autres ce qui suit au sujet des progrès des Américains; Le projet de Hindenburg de ragener ses troupes sur l'autre* rive de la Meus* devient de plus en plus difficile à accomplir, car ses communications ferrées par Spincourt, Longwy et Mont-medy sont sous le feu de notre artillerie lourde. Tél. do l'Ed. précédente CoBmmalflu» belge. La situation sur le canal de Oand-Terneuzen.LE HAVRE, 5 novembre. Officiel.— La situation n'a pas changé. Les troupes belges ont occupé la rive du canal Gand-Terneuzen vis-à-vi* de De Heide, à 1 km' au sud de Selzaete. Au cours de la journée, action de l'artillerie et des mitrailleuses sutout à la lisière de Gand. Mafelpi «MeM fe 8* k«ure». Brillante Victoire de; français. Ils s'emparent d» Guise. — La retrait» de l'ennemi entre le canal de la Sambre et les Ardennes continue. — Nos alliés occupent de nombreuses localités. PARIS, 5 novembre. Officiel. — Sur tout le front français, entre le canal de la Sambre et les Ardennes. le mouvement de retraite de l'ennemi a continué. Sur certains points, la progression des Français a atteint une profondeur de 10 km. Six divisions allemandes qui ont pris part aux combats ont été complèlement battues. Nous leur avons pris 6,000 prisonniers et 60 canons. Dans les premières heures de la journée, déjà, nous nous sommes emparés de Guise. L» marche en avant a continué sans interruption. En fin de journée, les Français ont atteint la lisière de Bargy-la-Vaque-re*ie, Crupely, Malvy, Verges, Faty-en - Colophée, Sains, Richaumont et Honssay. Dans tous les villages, nou* avon» délivré de «ombreux civils. Plu* i droite, les Français tiennent La Neuville, Gousset, Marie et le chemin Marle-Moncornet jusqu'à l'est de Neuville-Bosmont et d'Eboullain. Les Français ont occupé Bressy-lez Pierrepont et Laigny-le-Gros. Dans la région au sud-ouest de Cliateau Porcien, de violents combats ont eu lieu au cours de la journée et sa sont également terminés par la retraite générale de l'ennemi. La ligne française passe au nord de Valeppe, puis par Hannogne, à l'ouest de Chauldrau et de St-Vergeux. Her-py, Condé le Herpy et Chateau Porcien sont aux mains des Français. Nous avons pris pied à l'ouest du chemin Serincourt-Equain. En Argonne, au cours d'une opération brillante, les Français ont réussi i franchir par surprise le canal des Ardennes et de l'Aisne dans la direction de Montgon et de Le Chêne. Ils ont déjà dépassé cette dernière localité.Les Français ont atteint les villages de Convergny et Sanville ainsi que la lisière du bois de Montdieul. Ces Anglais prennent £e Qnesnoy. Us prof ressent de 3 à 4 milles et s'emparent de nombreux villages. LONDRES, 5 novembre. Officiel. — La ville de Le Quesnoy, qui était complètement encerclée par no» troupe», est tombé hier soir entre nos mains. Nou* avons capturé toute la garnison comprenant plus de 1000 hommes. Dan* les secteur* au nord et au sud de Le Quesnoy, les 37e et 62e division*, luttant contre des troupes badoises firent de nombreux p ison-nlars.Aprè» avoir brisé la résistance offert» par l'ennemi prés de Jovlgny et d'Orsinoy, ces divisions progressèrent rapidement sur le flanc des troupes néo-zéla«daises et s'avancèrent sur une profondeur de 3 à 4 milles à l'»*t de Le Quesnoy. Le* villages de Jolimetz, Loroy, Quesnes, Trasnoy et Le Petit Marais ont été pris. Hier soiM^MHBwesoijLfait de nmea i

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de la Meuse: quotidien belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Maestricht van 1914 tot 1919.

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