Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 08 Juli. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 26 juni 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d21rf5pp7g/
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8 Juillet 191 5 Numéro l*-?l ''«2e: — - ■ ■ ■ ; ; y ■ —rc-t' T . TT. COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDAT^ BELGES ; chaque compagnie, escadron ou baueriô reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. LES Cheminots tiennent bon En Belgique, noble terre dévastée, mais héroïque, ni les incidents de Maliries où les Boches tentèrent en vain d'obliger les ouvriers de l'arsenal à reprendre le travail, ni les menaces teutonnes n'ont eu aucune influence sur les cheminots du railway. M. Segers, ministre des chemins de fer. postes et télégraphes, nous a dit la vaillance de nos compatriotes, leur énergie à aimer la Patrie et à ne vouloir travailler que pour Elle. Dans une entrevue qu'il a fait l'honneur d'accorder au représentant «lu Courrier de l'Armée, sur ce sujet, il s'est exprimé ainsi : — C'est exact; les Allemands exercent une pression illégale sur nos cheminots. Ils placent nos agents entre la trahison et la faim. Ils les mettent devani ce dilemme : Ou bien vous servirez l'enne mi, eu bien vous serez privés de tout secours en numéraire et en vivres. C'est le régime de la contrainte ou plutôt la résistance sans merci. Tous, sans hésiter, — et je ne puis le rappeler sans en ressentir une profonde émotion, une admiration sans bornes. — ont opté pour l'héroïsme dans la résistance : C'est un des faits ies plus admirables et les plus consolants de cetie guerre, pi a été l'occasion de tant de faits sublimes que jette unanimité et cette persévérance dans le ievoir. Vous savez sans doute qu'avant de quitter Bruxelles, j'ai adressé à tous mes agents (ils sont *3.000 aux'fthemios de for et 23.090 environ dans es adminislrations ries télégraphes, des télépho ses, des postes et de la marine) un ordre de service leur faisant défense de se meure au service de 'ennemi, à moins qu'ils ne soient obligés de céder a la contrainte. Pour les chemins de fer aussi bien que pour les T. T. et la marine, cet ordre n'a pas varié Mais ce qui mérite d'être signale c'est que, mêm- sous l'aiguillon de la contrainte, les cheminots ont persévéré dans, la résistance : C'est qu'ils ont percé à jour ie bui poursuivi par les occupants.Un But doubla Ce but est double. Le gouvernement allemand, qui voit s'étendre son front, veut libérer les 40,009 à 45.000 hommes retenus dans les services des chemins de fer en Belgique. Il veut aussi s'assu rer une exploitation plus régulière. 1! a essuyé de graves mécomptes. Les Allemand* ont eu plu sieurs accidents. Ils ne connaissent guère notre signalisation.Des déraillements au pied des pentes Distinctions Honorifiques Ont été nommés : Chevaliers de l'Ordre de Léopold : Bersez, 1er serg. maj. au 1 ; Leleux, serg. au 1 ; Corn élis, asp. du serv. médic. au 1 ; Hannevort, cap. comm. au 10 ; Honorez, id. Chevaliers de l'Ordre de la Couronne : Paix, lieut. au 13 ; Christiaens, sous-lieut. auxil. 2 C.; Grateune, méd. adj. au 10. Chevaliers de l'Ordre de Léopold II : Van den Meersche, sold. au 3; Declercq, adjud. Mt. du 4: Fievet, serg. au génie 4 D. A.; Hennaut, sold. au 3. * * Ont été décorés : De la Médaille de Saint-Georges de 1" olasse : Lietard, serg. au 13. De la Décoration Militaire de 2« classe : Soht, serg. au génie 4 D. A.; Michiels, Cnapen, Soete et Barthelemi, sold. au génie 4 D. A.; Hen-rion, P., serg. au 10 ; Brauwers, sold. au 10; Declercq, capor. au 3; Carpentier, Strimel et Lequeux, Sold. au 3; Van Wesemael et Orion, brancard, au 3; Jacob, A., brancard, à la 3 D. A. * * * Ont été cités à l'Ordre du jour de l'armée pour leur conduite courageuse : Decrop, sous-lieut. de rés. au 10 ; Beckerick et Rolin, sous-lieut. auxii.au 10; Frogniez, ser^.au 10; soW au 4JX les ont obligés à renoncer à emprunter les plans incliné à la descente et les forcent à faire des détours Leur connaissance imparfaite du réseau lès obiigr à doubler le nombre des agents nécessaires à l'exploitation. Bref, ils voudraient, en libérant le personnel allemand, qui représente un corps d'armée, assurer de façon plus régulière et plus rapide le transport des troupes. Ils veulent donc imposer à nos compatriotes on acte franchement aiïtipatriotique. Aussi, nos agents ont-ils compris que ce serait tin crime, au moment où leurs enfants combattent pour la libération de la Patrie, de consentir à conduire sur le front les soldats et les canons qui n'y vont que pour les tuer. Ce qu'on exige en réalite de nos cheminots, c'est que par leur complicité à ce* faits de guerre, ils se fassent ies assassins de leurs enfants. Hypocrisie boche Je sais bien que ce n'est pas en des termes aussi sincères que les délégués du général von Bissing somment nos agents à reprendre le travail. Ils-essaient de donner le change. Ils commencent par n'exiger la reprise du travail que dans les ateliers. Ce fut 1e cas de Gendbrugge. C'est le cas de Luttre etdeMalines. Us affirment que le matériel qu'ils veulent faire réparer ne servira qu'aux besoins des populations civiles. Mais les agents savent ce que valent ces déclarations. L'un d'entre eux. en qui je puis avoir toute confiance, m'a affirmé que. nolam-ment à Lutire, des machiues qu'on voulait faire réparer par nos ouvriers étaient précisément du type de celles qui servent aux forts transports. Les occupait'.- se CcfÈhëiiî .!su vôu'cîh en voyer leurs soldats-cheminots au front, et, chose inouïe, ceux-ci engagent nos hommes à ne pas se rendre à l'invitation de l'autorité parce que. disent-ils, ils préfèrent les ateliers aux tranchées, et les leviers des locomotives aux schrapnels. Ces ordres sont nettement contraires anx conventions de La Haye. C'est une violation nouvelle et flagrante du droit international, qui ne permet pas à l'occupant d'imposer un travail constituant une participation à la guerre. Aussi ne pourrions nous protester avec assez d'indignation et d'énergie. J'espère que les neutres s'en émouveront. Le Rôle important de notre ïaiîway Regardez, poursuit M. Segers. un article d'une revue allemande : « Belgischi Eiseubahnen in Deutscher Verwaltung. » L'auteur avoue « le rôle important que jouent nos chemins de fer pour le transport des troupes aussi bien que pour le ravitaillement en vivres et en munitions ». Ecoutez bien cette condamnation formelle, par les Allemands. de cette nouvelle violation du droit : « En outre, les fonctionnaires belges refusent le service dans la partie occupée du pays. Considérant la chose au point de vue patriotique, on ne peut les en blâmer, car l'exploitation des chemins de fer dans la Belgique allemande est une branche intégrante de la stratégie des armées allemandes. Suivant le droit des gens, les habitants du territoire occupé ne peuvent d'ailleurs être astreints à des services militaires contre leur propre pays. » Voici, d'autre part, un article de Joseph Humar, dans les Miinchner Neues te Nachrichten, du 1er juin. Il est le résultat d'une enquête faite en Belgique. L'auteur avoue que le service des chemins de fer « exige naturellement presque autant de santé, d'aussi solides nerfs que le service au front». Ce sont ces hommes propres au combat que l'on veut libérer. Le pubiieiste ajoute ce nouvel aveu : a Tous les trains servent en premier lieu au transport des soldats et des marchandises militaires. Mais la plus grande partie des voies, exception faite pour les contrées à proximité du front, sont mis à la disposition du trafic de voyageurs. Cependant les civils et les marchandises ne sont admis — même si le prix des places ou le prix du transport est payé — qu'à condition qu'il y ait encore de la place en dehors des besoins militaires. Pour des raisons de prudence, militaires et civils voyagent séparément. En outre. l'Administration allemande se reserve de supprimer le trafic pour un ou plusieurs jours à sa convenance. » Les Agents tiendront ferme Nous demandons à M. Segers s'il pense que ses agents continueront malgré tout à résister. Absolument, nous répond l'honorable ministre. Les incidents de Lutire et de Malines constituent un présage heureux. Je ne veux plus citer ces faits en détail ; les journaux en ont fait l'émouvant récit. Mais je veux rappeler qu'à Luttre, où l'on a offert à nos machinistes jusqu'à vingt-cinq francs par jour, environ 300 ouvriers se sont laissés déporter plutôt que de reprendre le travail. Plutôt que de consentir à prendre la direction du personnel, des fonctionnaires se sont laissés emprisonner. Quand les agents réquisitionnés avaient disparu, on a arrêté les femmes et les enfants. Lorsque le premier train se mit en marche, emportant les ouvriers vers l'Aliemagne. les ouvriers prisonniers, leurs femmes emmenées là pour ies retenir et fa population venue en masse aux abords de la siation, crièrent de toutes leurs forces : «Vive la Belgique! Vivent nos enfants! Vive le Boi 1 » Un témoin me dit que ce fut un Spectacle inoubliable. Les incidents de Malines ne sont pas moins héroïques. Les mêmes faits s'y sont produits. L'autorité y est allée jusqu'à mettre "a ville en état de siège. Elle a dû finir oar céder. £fne résistance analogue vient de se produire à Anvers et à Cuesmes.Bref, nos cheminots et leurs familles luttent là. en terre d'occupation, sous la botte de l'envahisseur, comme d'autres se battent daus les tranchées de l'Yser. C'est leur façon à eux de faire la guerre. Grandeur morale Dans certaines villes, notamment à Bruxelles, l'autorisé allemande a fait défense, non seulement d'accorder à nos ouvriers des salaires ou des secours pécuniaires, mais de les laisser participer à ia so^ipe ues uiiômcurt;. On »eui ies allumer. 11 n'y a p£j?; à se dissimuler que les Allemands jouent là un jeu dangereux. On n'accule pas impunément les gens à la faim. Nos ennemis oublient sans d/jute qu'il est resté en Belgique environ 70.000 cheminots. Il y a là, en outre, 20.000 agents des télégraphes et téléphones et des portes, qui ne peuvent manquer de se solidariser avec les raii-wayrnen. C'est une armée. « Dites en tout cas à ceux qui se battent,« déclare M. le ministre en terminant, » que les cheminots restés au pays donnent un spectacle de dignité, d'endurance, de grandeur morale, qui est à la hauteur de l'admirable attitude de nos soldats et qui doit les encourager et les réjouir. » Entendez-vous, soldats, les paroles de M. Segers? N'est-ce pas, qu'elles sont réconfortantes ? II semble que nos braves cheminots nous crient, à travers les déclarations du ministre : « Hardi, camarades. hardi ; c'est pour l'honneur et la liberté, c'est pour la grande, ia suprême revanche ! > AVIS IMPORTANT Pour satisfaire à d'innombrables demandes de nos chers soldats, le Courrier de l'Armée a fait réimprimer en brochures les récits parus dans ses colonnes sous le titre Pages de Gloire. Ces récits forment deux séries, publiées chacune en français et en flamand. La première s'intitule: Delà Gette à l'Yser ; la deuxième : A Dixmude. Nous commencerons très prochainement Vexpédition des quelque 75,000 brochures que nos troupes ont demandé à recevoir et que nous sommes heureux d'avoir pu céder aux souscripteurs militaires, au prix très modique de 10 cen« times l'exemplaire. Les souscriptions faites par les unités ont été closes le i" juillet. Mais nous avons réservé un certain nombre d'exemplaires de chacune des quatre brochures (deux en français, deux en flamand), que nous pourrons céder à nos lecteurs — militaires et réfugiés belges — au prix de 0 fr. 15 l'exemplaire ou de 1 fr, 25 les dix exemplaires. ^ Les demandes sont reçues dès à présent an Courrier de l'Armée, 52, rue des Gobelins, Le Havre. Elles doivent indiquer nettement l'espèce de brochure désirée (ir° ou 2° série, texte français ou flamand), le nom et l'adresse très lisibles du souscripteur, et être accompagnées du montant de la souscription (en timbres ou en mandat poste, si la somme dépasse i franc), sans quoi il n'y sera pas donné suite. Les brochures ainsi demandées pourront êtrf liorées à partir du 15 juillet environ.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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