Le courrier de l'armée

1718 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 17 April. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 18 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/125q817v12/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

17 A.vrîl 1915 Numéro 96 COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Héroïsme Français Que de pages douloureuses, dans cette glo rieuse listoire de France que les héroïques soldats de la République ont écrite depuis huit mois, et qu'ils s'apprêtent avec un acharnement admirable à terminer par le chapitre du plus grand, du plus noble des triomphes. Dès les premières batailles d'Alsace, dans la grande poussée que le général Joffre tenta vers notre Luxembourg aux environs du 20 août, pour dégager la Belgique, dans le combat de Gharleroi qui fut l'un des épisodes sanglants de cette lutte dont on espérait notre délivrance, dans les immenses batailles victorieuses de la Marne, de l'Aisne, des Flandres, dans la guerre de tranchées qui suivit, dans les luttes autour de Soissons. sur la Meuse, en Champagne, en Alsace, que de sacrifices ! Par une résolution de bel orgueil, la République ne veut pas donner le chiffre de ceux que pleurent des mères, des sœurs, des fiancées, des pères cruellement meurtris. Le jeune fils d'un président du Conseil, de M. Barthou, tué à dix huit ans, n'écrivail-il pas : « Si je disparais, je ne veux pas qu'on pleure ma mort, pourvu que la France soit victorieuse » ? Pourtant la Mort a fauché sans pitié dans les rangs de ces valeureux descendant- des preux sans peur et sans reproche, auxquels, d'un bout à l'autre de l'échelle sociale, du paysan à l'homme de lettres, du gentilhomme à l'ouvrier, tous les Français peuvent se flatter de ressembler par le magnifique élan qui emporte et soutient la nation entière, et qui est fait de résolution farouche. M. Georges Chaigne, député de La Réole, qui vient de se faire tuer si bravement s'est rencontré, dans l'analyse de cette vaillance des soldats français d'aujourd'hui, avec les écrivains militaires anglais. « Jamais » écrivait-il naguère à un ami, « on ne lira assez son courage silencieux et passionné, son héroïsme troublant, et ceux qui ont vu la ligne immobile des tirailleurs arrêtés dans leur élan à vingt mètres des tranchées allemandes par la mitraille ennemie, et dont tous ont trouvé la mort à leur poste, n'y peuvent jamais penser sans une larme. » Jeunes gens, pères de famille, travailleurs manuels, ouvriers de la pensée, tous se confondent dans ces armées de la nation. Les plus nobles familles de France, les généraux, les ministres, les diplomates, les académiciens, les grands artistes, tous ont des fils, des parents devant l'ennemi. La mort sabre cruellement parmi les écrivains. Que de jeunes gens du plus grand talent sont déjà disparus! Que de savants, d'avocats, de musiciens, d'ingénieurs dont la tombe s'est ouverte prématurément pour se couvrir de laurier 1 On ne peut ouvrir uri journal sans avoir à déplorer un deuil qui atteint l'humanité, la civilisation, la véritable culture en même temps que la France. Qu'on lise la nouvelle de la mort du fils de M. Symian, ou de Charles Péguy, ou de M. Collignon, ou du sénateur Reymond, ou de tant de belle jeunesse à qui la vie promettait tout, c'est toujours le même sentiment de révolte qui envahit l'âme. Et quand les récits de la prise de Vauquois, des terribles combats de Vermelles ou des Eparges nous sont donnés, il est impossible de ne pas frémir l'admiration, mais d'irritation aussi contre ceux iont l'agression réclame tant de sacrifices. Cependant la France ne donne pas un signe de lassitude. Elle s'apprête allègrement à de plus grands efforts encore et plus de quatre millions de ses enfants, tous ses hommes valides attendent, les dents serrées, l'heure du grand assaut qui doit libérer leur pays en même temps que le nôtre et l'Europe. Saluons aujourd'hui avec émotion tous ces nobles disparus, ces vainqueurs d'hier et ceux qui vont offrir leur vie à la plus noble des causes. Peut-être, venant de nos braves soldats, de leurs camarades belges à qui la France rendit si souvent justice depuis huit mois, cet hommage leur sera-t-il sensible. Il est offert du plus profond du cœur. Visite du Président de la République au Roi et à la Reine Lorsque le Président de la République française avait envoyé, la semaine dernière, des souhaits au Roi des Belges à l'occasion de son anniversaire, il lui avait en même temps annoncé sa prochaine visite, et le Roi A^ert avait aussitôt répondu, par télégramme, qu'il serait irès heureux de recevoir de nouveau le Président en Belgique. Profitant de sa visite aux années, le Président est allé, en compagnie de M. Millerand, ministre de la guerre,saluer le Roi au grand quariier général. et a eu avec lui un long et cordial entretien. •fi a également rendu visit» à m Reine. Le Chant te Mort du Zeppelin Air : La Chanson du Bandit. Partout la nuit étend son voile, Rendant propices nies exploits; Au ciel il n'est pas une étoile, Je règne en maître sur les toits. Au Zeppelin, par la nuit brune, Le pouvoir de semer la mort ! J'arrive par les soirs sans lune, Et j'assassine quand on dort î Refrain. A moi la victoire, A moi la gloire, Belges et Français Et vous, maudits Anglais, Tremblez, c'est l'heure 1 Sonnez tocsin ! Minuit c'est l'heure, Oui, l'heure du Zeppelin ! Mes quelques ennemis : la brise, Le fer et le feu des soldats, Je les nargue, je les méprise, Et je ne crains rien de là-bas ! Qu'importe pour moi la conscience, Et la voix sourde du remords. En ma force j'ai confiance : Le droit appartient au plus fort ! Au Refrain. Affreux Zeppelin, l'heure est proche Où votre chanson se taira, Emblème de kultur alboche, Outre immense qui crèvera ! Et notre tour viendra de rire, Lorsque nous verrons à nos pieds Tous les monstres de votre Empire I C'est nous qui rirons les derniers. Dernier Refrain. A nous la victoire, A nous la gloire, Belges et Français Et nos amis Anglais ! Tremblez, c'est l'heure, Sonnez tocsin ! Car voici l'heure D'expier, vils assassins '( ëdm. Hoyaux. Cquid d aviation. ffaHVElîBs de la Patrie Belge Bruxelles. — Si la population n'a pas trop à souf-, frir de la guerre, c'est en grande partie grâce à l'œuvre admirable de Secours et Alimentation, du « Comité Solvay » avec ses nombreuses ramifica-tions^ qui dans la soupe populaire et dans la section du vêtement, a protégé les habitants contre le froid de l'hiver. D'autre part, on a pourvu aux besoins des ménages par des distributions de savon, de café, de hareng fumé, de bougies et d autres articles., Dans son zèle infatigable, le Comité vient de fonder une organisation pour venir en aide aux chômeurs involontaires. A Bruxelles et dans les faubourgs, des ménages dont le chef ou les membres ont été privés de travail par suite de la guerre, recevront désormais des secours pécuniaires. On dit même que toutes les communes de Belgique recevront leur part de ces secours. Cette aule s'étendra à tous les ouvriers — même de petit* employés pourront en bénéficier — tant d'entreprises privées que publiques, qu'ils soient syndiqués ou non. — M. Lenoir. fonctionnaire au ministère des chemins de fer, a été condamné par la « Kommandan-tur»à un an de prison, sous prétexte qu'il aurait favorisé le départ de recrues belges. Le président des « Baden Powell Relgian Boy-Scouts », M. Corbisier, poursuivi pour le même motif, a été acquitté faute de preuves. — Voici le texte d'un des derniers communiqués de l'autorité allemande : « Dès à présent, il est détendu, sous peine d ncourir des peines sévères d'emprisonnement, de chanter ou de jouer publiquement la Marseillaise. — L'Echo belge nous appren qu'on a fondé l'Œuvre det- Orphelins de la guerre, sous la présidence de S. Em. le cardinal archevêque Mercier, et la présidence effective de M Charles Woeste, ministre d'Etat. Charleroi — Le clergé du bassin de Charleroi est admirable de patriotisme, écrit la Croix : « Sollicités par les Prussiens, le 27 janvier, afin d# célébrer une messe pour le kaiser, tous les curés refusèrent ; plusieurs fermèrent leur église.. « Le curé de la Ville-Basse, à Charleroi, M. l'abbé Marlière, ayant stigmatisé durement, en chaire, la conduite des barbares, fut appelé à la kommandan-tur et sommé de se rétracter ou de faire un voyage en Allemagne. « Le dimanche suivant, le vaillant curé flt une nouvelle profession de foi patriotique, de loyalisme envers le Roi et fut laissé bien ranquille. » Bruges. — Mgr Van den Berghe, vicaire général, de l'évêché. avait fait imprimer et distribuer une prière pour la paix, laquelle figure depuis des siècles dans les manuels de piété. A cause de quelques phrases de cette prière, qui, parlent des ennemis du pays, l'autorité allemande manda le Vicaire Général à la Kommandantur. L'autorité allemande n'a pas cru devoir punir S. E..après que celui-ci avait démontré que cette prière n'avait pas été faite à l'occasion de la présente g erre, mais figure déjà dans les anciens livres liturgiques. Néanmoins, les imprimeurs — Desclée, de Brouwei* et Ce — ont été condamnés à uns amende de 500 marks, du chef de l'édition d'un écrit, sans l'autorl sation de l'autorité allemande. D'autre part, tes exemplaires imprimés de la prière ont été confisqués-. Luyk-gestel.— Les postes le long du canal de la Campine ont été doublés. De forts détachements de uhlans font, des patrouilles le long de la frontière. Ils sont impitoyables pour ceux qui essaient de quitter la Belgique par des voles interdites. Néanmoins il arrive journellement des réfugiés belges, et spécialement des jeunes gens qui, par la Hollande et l'Angleterre, viennent rejoindre l'armée belge. Il y a quelques jours une trentaine de jeunes gens du Tournaisis qui, pendant cinq jours, avaient fait la route à pied, réussirent à passer en Hollande. Dans les communes frontières de la Belgique cir culent des dizaines d'Allemands sous escorte afin d'acheter du vieux cuivre ou des articles en cuivre, à raison de 30 centimes la livre. Plusieurs wagons ont déjà été chargés et dirigés sur l'Allemagne. Berneau.— Les Allemands avaient annoncé qu'ils se réservaient certaines terres et prairies déjà désignées et en outre qu'ils prendraient des terres non occupées ; de même ils n'admettaient pas que l'on gardât des prairies à foin. Ils voulaient y mettre le,<? 407 vaches qu'ils ont, dans les écuries de la douane à Visé. Or il y a quelques jours ils ont dit textuellement ceci : « Nous ne sommes pas sûrs de pouvoir cultiver nous-mêmes. > Selzaete. — Dimanche matin, à la frontière hollandaise, une sentinelle allemande aperçut un de ses compagnons qui passait des lettres à un Belge par delà les fi.s de fer barbelés. Il fit teu et l'Allemand fut tué net, atteint d'une balle sous le cœur.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes