Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 10 Juli. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 19 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4j09w0d51j/
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iO Juillet 1915 Numéro 13J! LE COURRIER DE L'ARMÉE oaraisansit les Mardi. Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou JDatterio reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Sur le Vif (Du front belge) Le soir tombe. Le long des roules qui conduisent vers la ligne de feu, des colonnes de troupes cheminent.Deux jours de repos au cantonnement ont retrempé l'âme d'acier de nos hommes. Ils devisent joyeusement entre eux des derniers événements, calculent les probabilités d'une attaque ennemie sur un poiiit. ou d'une vigoureuse offensive alliée sur un autre On approche de la zone dangereuse. Dissimulées sous d'épaisses futaies, nos batteries envoient de temps à autre quelques obus sur la première ligne allemande. A chaque coup, ce sont de joyeuses exclamations dans nos rangs : « Encaisse Boche ! — Allez-y les 75 ! — Crac, encore un ! » El ta traditionnelle scie devenue proverbiale chez nos piou-pious : « En plein dedans, mon commandant 1 — Dans quoi ? — Dans l'Yser ! — Imbécile 1 ! ! ! Soudain un sifflement prolongé et caractéristique se fait entendre... Ou dresse l'oreille. Pas de doute, c'est la « marmite » qui arrive. Instantanément tout Se monde est à plat ventre... Bchwioû... Bran... C'est l'explosion ! Un bruit infernal, une épaisse fumée. « En avant », et la marche reprend. « Tas de salauds », fait un soldat, résumant l'opinion de tous ses copains ! Quelques mètres pius loin on aperçoit un trou énorme - 4 mètres de diamètre. — creusé par le projectile. La discussion recommence entre ies hommes qui ne songent déjà plus au danger couru il y a quelques secondes s peine. — C'était un 15 cm. — Jamais, un 10,5 1 — As-tu vu la fumée, je parie que c'était certainement un 12. Bientôt l'ordre survient : « Eteignez les pipes et les cigarettes. » Puis deux pai deux, rasant les maisons, on traverse en hâte un monceau de ruines, derniers vestiges d'une petite localité paisible et tranquille que les Allemands s'acharnent à bombarder chaque jour depuis bientôt dix mois. Entre deux pans de murs calcinés, au milieu des démo iitions, — ce fut ici l'église, — la Vierge Marie élevant l'enfant Jésus vers le ciel, semble crier yea-geance.La vue de ces destructions, loin de décourager jios soldats, fortioe leur haine et ranime leur courage.Qu'eu restera-t-il ?Le Souvenir; le souvenir impérissable de la nation barbare qui, ne pouvant s'emparer du village grâce à notre héroïque résistance, le détruisit a coups de canon. On passe. Voici enfin la première ligne Les officiers conduisent leurs troupes aux emplacements respectifs et se transmettent les ordres - les hommes sortent des abris et les nouveaux arrivants prennent leur place. La relève de la première ligne est terminée en cinq minutes dans le plus grand ordre et le plus grand silence. De dis'ance en distance, un homme veillera au parapet et les autres, munis de leur pelle, travailleront jusqu'à l'aube à construire de nouveaux abris, renforcer le parapet ou consolider les parados. Pas un mot, pas une lumière. Et tout à coup là-bas, à quelques kilomètres en arrière, la voix du canon se fait entendre ; 75,120, gros obusiers tonnent à la fois. Tandis que les uns imposent le silence aux batteries ennemies, les autres arrosent ies lignes d'une pluie de mitraille. Vacarme infernal, auquel aucun des nôtres ne prête attention et, quand le jour pointera, tous goûteront, un sommeil réparateur bien mérité! Il est midi. La plupart de nos hommes sortent des abris et prennent un bain de soleil. C'est maintenant que ies multiples distractions, dont nous avons déjà parlé, se donnent libre cours. Abrité rar un formidable parapet, on peut se promener à aise sans crainte d'etre vu. Çà et là, à quelques mètres des abris, des tombes où gisent malheureusement beaucoup de vaillants défenseurs de notre patrie. Une croix, un nom, une date. Ces braves, tombés au champ d'honneur, ont écrit dp leur sang line page d'histoire : notre épopée nationale : ils disent l'honneur du oays et i'héraisme de ses en- ■ . 1 - Chaque soldat comprend cela; aussi soigne-t-il amoureusement la dernière demeure de ses camarades. Statuettes de saints, fleurs fraîches cueillies dans les champs, voisinent avec des éclats d'obus, des douilles de cartouches, des balles de shrap-nels ! Singulier contraste de la paix et de la guerre ! Mais la nuit vient, les cuisiniers apportent la soupe, les pommes de terre, la viande et le café. La nourriture est excellente et l'appétit ne fait défaut à personne. . « En tenue 1 » Vite, sac au dos. Chaque gradé prend ses hommes et l'on part pour la grand'garde et les avant-postes... Silencieusement, à la file indienne, précédé d'un délégué, on s'avance sur d'interminables passerelles. A gauche et à droite l'inondation, de-ci de-là une ferme démolie, une bande de terrain à sec. Soudain, d'un buisson une voix étouffée lance: — Halte-là ! On s'arrête et à voix basse un bref dialogue t'engage : — Qui vive ! — Relève... — Passez ! Personne n'a même aperçu la sentinelle. Quelques mètres plus loin la même conversation reprend : — Relève poste X. — C'est ici. Le chef de poste transmet la consigne au gradé, sergent ou caporal, qui le relève. — Compris?... Au revoir, bonne chance 1 — Merci, pareillement. Et sitôt les hommes de faction changés, ceux qui viennent de former avant-postes s'en vont sans bruit. L'oeil inexercé ne s'apercevrait même pas du mouvement. A tour de rôle, chaque soldat restera en vigie derrière les créneaux. Muni de fortes jumelles et relié par téléphone à la grand'garde, il pourra observer l'ennemi et communiquer avec ses officiers. il connaît l'importance de sa mission ; il sait que la vie de tous ses camarades est entre ses mains. Aussi fait-il bonne garde et sa vigilance ne se laissera jamais surprendre. Capor. V. 2|? jj^ ijLjj m ff ijjUfiS Ont été nommés : Chevalier de l'Ordre de Léopold • Miss Fyfe, ambulancière au service d'évacuation des malades et blessés civils. Chevaliers de l'Ordre de la Couronna : Hulpelier, sous-lieut. à l'art. 1« Br., 3 D. A. { Delvaux, id au i C. H. Chevaliers de l'Ordre de Léopold II : Servais, sold. au 11 ; Desutter, serg. ii>aj. au 1; Figue, 1*»' serg. au 1 ; Lhermitte, capor. branc. au 1. Ont été décorés : De la Médaille de Saint-Georges de 3" classe : Lekane, sold. branc. au 11, et Vehmeulen, sold. infirm. au 11. De la Décoration Militaire de 2e classe : Vandewalle, caporal ; Baudewin et Vanper-biest, soldats au peloton de télégr. de 3 D. A. A été cité à l'Ordre du jour de l'armée pour sa conduite courageuse : du Chastel. adjudant au 2 C. Le liiiisfFE île la Orne chez le Soi Le ministre de la guerre, baron de Broqueville, a eu, au cours de cette semaine, sur le front, une longue entrevue avec le Roi. S. M. Albert a témoigné à nouveau toute sa satisfaction pour l'oeuvre accomplie par l'armée et vanté la ténacité et la vaillance dont elle ne cesse de donner des gages. Quelles que soient la nature des hostilités et les épreuves qu'il reste à surmonter encore, l'armée saura apporter, en toute chose, le stoïcisme et la bravoure qui font son honneur ; grâce à l'aide puissante des alliés, elle a dès maintenant l'assurance Vive la Belgique! Laissant de côté certaines villes belges où les Allemands, depuis nombre d'années, s'étaient imposés par leur maîtrise commerciale et se faisaient tout au moins... supporter, on peut dire qu'avant la guerre, l'Allemand n'était pas aimé chez nous. D'ailleurs, Bismarck lui même l'a proclamé un jour : « Nous ne savons pas nous faire aimer ! » Et souvent le peuple belge employait l'expression : « Sale Boche ! ». qui trouvait son équivalent dans le « Smerigen Duitsch ! » des Flamands. Il a suffi de l'ultimatum du kaiser pour changer l'indifférence en haine, puis, après les exploits de ses hordes barbares et sadiques, en un dégoût universel.La bravoure de notre admirable armée est due en partie à sa sainte haine des Allemands et à l'espoir qui se fortifie de jour en jour, de pouvoir leur appliquer bientôt un juste châtiment. Mais cette haine et ce dégoût sont encore plus profondément enracinés chez les Belges restés au pays, et qui en souffrent d'autant plus qu'ils sont obligés de refouler leurs sentiments. Nulle part, en Belgique, ni les flatteries, ni les menaces allemandes ne sont parvenues à se faire départir nos vaillantes populations des villes et des campagnes d'une froide indifférence, d'une hostilité latente... Après les facteurs de postes de Bruxelles, c® furent ceux de Gand qui refusèrent tous — à deux près — de travailler pour les Allemands. Après les ouvriers des arsenaux de Gendbruggd et de Luttre, ce furent ceux de Malines — malgré que l'état de siège de la ville fut proclamé, — qui refusèrent de reprendre le travail. Et ici se place un épisode caractéristique, car les soldats allemands eux mêmes, forcés de travailler à l'Arsenal, tinrent aux Belges le raisonnement suivant : « Si vous reprenez le travail, vous favoriserez indirectement vos ennemis, car on nous enverra au front et c'est cinq cents hommes de plus que les soldats belges auront à combattre sur l'Yser î » Ce raisonnement — peu de mots suffisent à qui sait comprendre ! — ne fit que confirmer tous les ouvriers dans leur résolution de ne pas travailler pour l'envahisseur détesté. A Sweveghem, les ouvriers de la tréfilerie Bekaert ne voulurent pas fabriquer du fil de fer barbele et des espèces de pièges à loups pour la défense des tranchées allemandes. Alors les Allemands réquisitionnèrent l'usine et les ouvriers. Quelques-uns de ceux-ci, liés au moyen de grosses cordes et entourés de soldats, furent conduits devant leurs établis ou leurs machines : Us refusèrent encore de travailler. Impuissants à dompter cette énergie farouche, les Allemands enfermèrent soixante et un ouvriers à la prison de Courtrai. Des femmes également furent emprisonnées après avoir été odieusement maltraitées. Le 20 juin, le commandant d'étapes de Gani fit afficher la proclamation suivante : « La ligne de conduite suivie par la direction de certaines usines qui, sous prétexte de patriotisme et en se basant sur la Convention de la Haye, ont refusé de travailler pour l'armée allemande, prouve qu'on fait tout ce qui est possible pour susciter des difficultés à l'administration de l'armée allemande. « Je vous fais savoir que ces efforts compromettent la bonne entente entre la population et l'auto-ïité allemande et que je les réprimerai en usant de tous les moyens dont je dispose. « Je rends les autorités communales responsables de l'extension de ces efforts et la population ii'aura qu'à s'en prendre a elle-même si la liberté actuelle doit être restreinte par sa propre faute. » En insistant, les Allemands prouvent tout simplement qu'ils te connaissent pas nosfières populations de Belgique. Ni les menaces ni l'état de siège, ni les sévices n'auront raison de nos ouvriers, de nos employés, de tous nos civils belges, dont le courage et l'espoir sont indéfectibles. Quel est le « poilu » qui se demandait anxieusement : « Pourvu que les civils tiennent. » Eh bien ! Le civil betee tient... Le soldat belge tient... C'est le gage certain de la victoire prochaine.In TÎAln>!/riift É

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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