Le courrier de l'armée

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27 februari 1915
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s.n. 1915, 27 Februari. Le courrier de l'armée. Geraadpleegd op 09 mei 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rr1pg1n26r/
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27 Février 1915 Numéro 75 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Notre Suit le Siire C'eut assurément un des grands soulagements que nous apportera la victoire, que notre délivrance spirituelle. Enfin, nous allons pouvoir secouer le joug qui se resserrait chaque jour sur notre eâprit, sur nos qualités personnelles prime-saiitières, sur nos méthodes, sur nos Jaçons de voir, de sentir, de comprendre ! Ce n'est pas la moindre consolation que nous devrons à la vaillance des soldats alliés, car les jers du « génie allemand » commençaient à devenir insupportables. Déjà, en effet. on ne se contentait plus de nous écraser à tout propos et hors de propos de la supériorité allemande, de la science allemande, de l'organisation allemande, de la méthode allemande, de l'art, du commerce, de l'administration d'outre-Rhin, certains voulaient nous les imposer et l'on ne pouvait plus discuter, ni de musique, ni de peinture, ni d'architecture, ni de philosophie, ni d'industrie, ni de rien sans que de bons esprits se crussent tenus de vous assommer d'une dédaigneuse comparaison allemande. Par un singulier engouement, dont il serait oiseux de signaler ici l'origine et les Canxp^, iioi? * ■" | .-(Xhk&M df • prisonniers de l'Allemagne, intellectuellement.Ouf! Dans l'écroulement formid aie, nous avons au moins dès à présent cette libération, qui précède l'autre. La « kultur » s'étant effondrée dans la boue, dans l'abjection la plus basse, on peut espérer que personne n'ira plus jamais en relever les débris pour nous les jeter à la tête. Le manifeste des g3 intellectuels supérieurs allemands prouve que du haut en bas la folie furieuse était égale et que le génie allemand a une grande et dangereuse fêlure. Il nous rend tout entier notre droit de vivre, de penser, de travailler, sans nous préoccuper jamais plus des méthodes et de la prétendue supériorité d'une race qui s'est mise pour mille ans au ban des nations civilisées. Ceux qui s'efforçaient consciencieusement d'admirer, mais ne parvenaient point à se forcer d'aimer ce peuple et cette race, éprouvent aujourd'hui combien leur instinct avait justement pressenti ce que le masque cachait. Mais si nous n'avions été aveuglés par un « bluff » habilement servi, nous aurions dû comprendre que cet enveloppement n'était pas seulement pernicieux,mais qu'il était plein de dangers, car il servait étrangement une autre théorie, nettement formulée et développée : Les petites nations n'ont pas le droit de vivre. Lord Salisbury avait dit, il y a une vingtaine d'années : « Le glas des petits peuples sonne ; ils sont destinés à être englobés par les grands, qui se partageront le monde. » Cette lugubre et tragique prophétie, les Allemands ■s'étaient empressés de la mettre en théorie et de la développer lourdement en d'innombrables études, plus effroyablement scientifiques les unes que les autres. Car Hir-schel, qui avait de bonnes -,gisons de bien connaître les Allemands, cflmiit très justement d'eux qu'il n'y avait pas d'absurdité qu'ils n'eussent mise en théorie et à propos de laquelle ils n'eussent gravement, doctora-lement, longuement, pesamment disserté. A fortiori,,la parole d'un grand homme d'Etat les avait-elle frappés, d'autant plus qu'elle répondait à leurs aspirations intimes. Que de documents historiques, ethniques et même biologiques ils accumulèrent, pour iiistifier les pt étentions des pangermunisles exacerbés à mettre le grappin sur la Belgique ! Il y a plus de dix ans qu'au Sénat de Belgique les cartes pangermanistes sur lesquelles la Belgique et la Hollande avaient disparu furent produites. Les grands avaient le (( droit » de supprimer les petits : Voilà comment ils déformèrent et s'approprièrent la pensée du grand homme d'Etat anglais. L'explorateur Nansen, interviewé ces jours-ci, a précisément protesté avec éloquence contre cette théorie : Les grands ont le droit de supprimer les petits. .. Quelle hérésie ! La formule biologique veut simplement que les mieux doués, les mieux adaptés à l'évolution, subsistent, voilà tout. Il s'agit de la qualité et non pas de quantités. Dans la société comme dans l'Etat, ce qui importe, c'est la qualité des citoyens ; la puissançe matérielle ne confère aucun droit. Il faut donc examiner une nation d'après le développement intellectuel et physique de ses citoyens et non point d'après leur nombre. C'est le plus monstrueux de tous les crimes, de vouloir supprimer l'existence des petites nations. Un état mondial où la civilisation serait uniforme, unique, aplatie, où tous les citoyens seraient taillés sur le même modèle !... mais quelle certitude de devenir meilleur offrirait—il à l'humanité ? Admettons une seconde cette marche en un unique sillon !... Qui dira que ce chemin est le seul vrai ?... N'est-il pas possible, probable même, que tel autre tout à fait opposé soit préférable ? La di-YÇESiiC, la_,inult-iulicité > i14 .rifoormi». .j w tcii'i'SdiMioa, ÎCKiteiio". Je progrès. Une évolution ! mais elle ne peut surgir que de la « dif-férentiation » et non point de « l'intégration », du progrès, seulement en multipliant le nombre des espèces et non en créant un type uniforme. La na ture elle-même proteste..., elle se diversifie sur les vastes étendues. Sans impulsion du dehors, toute société deviendra stagnante et stérile. Que sont devenus les Chinois qui, pendant tant de siècles, sont restés isolés du restant de l'humanité? Si l'humanité n'avait eu qu'une origine comme source de ses trésors moraux et intellectuels, la civilisation eût été retardée des milliers d'années. Et combien nous eussions été infiniment plus pauvres si les différentes nations avaient été préoccupées uniquement de se détruire les unes les autres, au lieu de s'instruire réciproquement ! Et si l'humanité n'eût eu qu'une seule civilisation, dans quelle misère le monde serait-il aujourd'hui tombé ! L'agglomération toujours croissante des grands Etats est donc une calamité... On ne peut démontrer l'absurdité des prétentions allemandes avec plus d'autorité. D'ailleurs, le droit de vivre des petites nations n'est point contesté par l'humanité civilisée, que défendent les Alliés. Le Tsar, dès le premier jour, a promis de reconstituer la Pologne. C'est pour déf endre la Serbie menacée que la Russie s'est placée devant l'Autriche absorbante ; l'Autriche, qui est elle-même un faisceau disparate de petites nations dont le droit à la vie sera reconnu par . les Alliés vainqueurs. Et c'est parce que la neutralité belge avait été violée que l'Angleterre s'est levée, avec son trident et son glaive. C'est au nom du nrincine des natia-- 1 Tsfaitr* q -lersejaii' a • te ~g<iïerré. •Et notre droit de vivre n'est pas seulement affirmé par le cœur et la raison, il l'est en- • core par la force. Double faillite, et doublement heureuse, du « génie » allemand. i Sa Bajcstf HIT 1" Sire, un sage avait dit que dans la modestie Etait la vérité. Vous choisîtes la vie La plus digne d'un roi qui voulait gouverner, Imposer le respect en se faisant aimer. Et, sans éclat trompeur, vous fûtes la sagesse, La Force, la Bonté : Père plein de tendresse, Souverain vers lequel se penchent tous les cœurs • Et vous êtes ce roi qui créa des vainqueurs !... Sire, un fou désirait, de volonté morbide, Violer votre pays, passer à toute bride En maître sur le sol où vivaient vos sujets. D'un mot vous fîtes vains ses orgueilleux projets. Et sans peur, avec lui, vous croisâtes l'épée. De ce geste naquit la glorieuse épopée : La ruée formidable à l'ennemi maudit. Et vous êtes ce roi que le monde bénit !... Sire, toute la France attendait, angoissée. La horde s'avançait, implacable, insensée. De longs jours elle dut piétiner dans le sang Qui stagnait dans la plaine en monstrueux étang. Vos soldats par milliers tombaient, et la barrière Chaque jour s'érigeait, sinistrement altière. Résister ou mourir, le roi l'avait prescrit : Et vous êtes ce roi que la, France chérit !... Sire, votre Belgique a plié sous le nombre. Mais voilà que déjà, sortant enfin de l'ombre, Surgit le châtiment. Un Germain qui devait Annexer un royaume, un forban qui voulait Chevaucher à Paris, s'arrête et puis recule. Et si jamais sur nous ne pèse sa férule, Nous le devrons surtout à un roi courageux : Et vous êtes ce roi modeste et valeureux !... Sire, déjà s'entend le clairon de victoire. Sire, déjà se lève une aurore de gloire. L'opprimé d'aujourd'hui sera maître demain. Bientôt viendront joyeux et la main dans la main, Le soldat de Belgique et le pioupiou de Fiance, Portant plein leur besace un monceau d'espérance. Parmi roi survivront la puissance et l'honneur . El vous êtes ce roi, forgeron de bonheur !... LE MONITEUR Nominations. Par arrêté royal du 26 janvier 1915, sont nommés dans l'infanterie de l'armée de campagne : Lieutenants^olonels : Les majors Lefèvre, du 2 Ch. ; Doneux, A. E. M., du 9 ; Lefèvre, A. E. M., du 6 ; Montlibert, du 5 ; Tollen, commandant le 2 Ch.; Rademakers, A. E. M., commandant le 3 Ch.;' Mahieu, du 3. Emplois spéciaux. Par A. R. du 25 janvier 1915, sont commissionnés comme chefs de section à l'état-major du commandement de l'armée : Le capitaine commandant A. E. M. Hénon, commandant du grand quartier général ; Le capitaine-commandant E. M. Masure, de l'état-major de l'armée. — Par A. R. du 25 janvier 1915, sont commissionnés : Pour commander le 2 Ch., le major Tollen, du 1 carabiniers ; Pour commander le 3 Ch., le major A. E-M. Ra.- DEMAKERS, du 4 ; Pour commander un groupe d'artillerie, les capitaines-commandants Du Bosch et Grade, de l'artillerie de la 1 D. A.; Pour commander un bataillon, le capitaine-commandant Lekeu; du 3. — Par A. R. du 26 janvier 1915,sont commissionnés : Pour commander un régiment, les majors adjoints d'état-major : Burguet, du 3 ; Ledoseray, du 1 Ch. Pour commander un corps des transports, les capitaines-commandants : Lavaillable, du corps des transports de la 2 D. A. ; Williot, du corps des transports de la 3 D. A. Passage. Par A. R. du 26 janvier 1915, le sous-lieutenant payeur Gustin, du 9, est désigné pour passer dans l'infanterie, en conservant son rang et ancienneté. Destitution Par A. R. du 10 février 1915, le souâ-lieutenant da réserve Nève, du 2 Ch. de forteresse, est destitué de son grade. Décoration civique Par A. R. en date du 16 février 1915, la croix civique de l™ classe est décernée à Mme Visscher (Anna , en religion sœur Antonia, supérieure des religieuses surveillantes à la prison de Furnes, en récompense de services rendus pendant une carrière de plus de trente-cinq ans, ainsi que du courage exceptionnel dont elle a fait preuve lors du bombardement de Furnes

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Dit item is een uitgave in de reeks Le courrier de l'armée behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1940.

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